Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
Don't Kill It :
Lorsqu'une entité démoniaque meurtrière passant de corps en corps fait un massacre dans la bourgade de Chickory Street, dans le Mississippi, Jebediah Woodly (Dolph Lundgren), un chasseur de démons bourru et sarcastique doit faire équipe avec Evelyn Pierce (Kristina Klebe), du FBI, pour chasser la créature...
Mike Mendez, réalisateur de ce Don't Kill It, s'était initialement fait remarquer avec son Le Couvent, un film à petit budget à l'énergie et au second degré qui n'étaient pas sans rappeler les débuts de Raimi ou de Jackson.
Profanations, son second film passé plus inaperçu, était un peu plus sérieux, mais pas tant que ça, puisqu'il finissait par être une sorte de Scooby-Doo décomplexé, toujours assez agréable à suivre.
Ensuite, malheureusement, Mendez s'est un peu perdu, travaillant toujours avec des budgets microscopiques : si son segment de Tales of Halloween était très sympathique, ni Big Ass Spider! ni Lavalantula (pour Syfy) n'étaient particulièrement convaincants.
Et ici, malheureusement, cette association avec Lundgren ne fait pas vraiment d'étincelles : pendant plus de 50 minutes, on se retrouve devant un thriller vaguement démoniaque, qui lorgne pas mal sur Le Témoin du Mal, avec un Dolph sarcastique qui prend des poses et joue en pilotage automatique, quelques choix d'éclairages intéressants, et absolument zéro de tension et de fun.
On sent que le budget est minuscule, ce qui donne lieu à des effets visuels assez moyens et à une illustration musicale agaçante... et puis, lorsque arrive la barre des 55 minutes, soudain, on retrouve un peu du Mendez décomplexé que l'on apprécie, à l'occasion d'une scène de massacre municipal assez amusante.
Manque de chance, cette scène s'avère le seul moment mémorable de ce film, puisque ensuite, le fun retombe aussitôt, et le métrage n'intéresse alors jamais plus vraiment, plombé par un sérieux trop présent, par un final assez naze, et par une distribution assez quelconque (le pasteur qui cabotine affreusement, au secours).
Dommage, il y avait là le moyen de vraiment partir dans quelque chose de totalement délirant et/ou de sanguinolent.
2/6
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