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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #552 : Doomed - The Untold Story of Roger Corman's The Fantastic Four (2015)

Publié le 6 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doomed - The Untold Story of Roger Corman's The Fantastic Four :

En 1992, Bernd Eichinger, un producteur, comprend qu'il doit à tout prix produire, avant la fin de l'année, un long-métrage inspiré des Quatre Fantastiques de Marvel, s'il ne veut pas en perdre définitivement les droits. Il se tourne alors vers Roger Corman, spécialiste des films de genre à petit prix, et c'est alors le début de la production d'un film mythique, pour la somme d'1 million de dollars. Un film mythique, car une fois terminé, le film ne sortira jamais en salles, et disparaîtra à jamais dans les archives de Marvel...

Documentaire de Marty Langford retraçant intégralement le parcours de la production de ce film maudit, Doomed s'avère très intéressant à suivre, car bénéficiant d'interviews de quasiment toutes les personnes impliquées dans le tournage : de Corman à la distribution principale au grand complet, on comprend alors que tout le monde s'est lancé dans ce projet en y croyant complètement, persuadé que ça allait être là la petite porte par laquelle ils allaient rentrer dans le monde d'Hollywood et des films à succès. Par conséquent, toute l'équipe s'est complètement donnée au métrage, allant même jusqu'à assurer une grosse partie de sa promotion de sa propre poche...

Il se dégage donc de ces 90 minutes une impression très claire de sincérité et de passion, particulièrement contagieuse, et qui ne peut que mener à une certaine compassion lorsque vient le moment où tout s'effondre. On apprend ainsi que si le film a été "tué" dans l'oeuf, c'est parce que le fameux (pas pour les bonnes raisons) Avi Arad (qui a refusé d'être interviewé) avait de bien plus grandes ambitions pour la branche cinématographique de Marvel : il n'avait d'ailleurs tout simplement aucune considération pour l'équipe technique et créative, se contentant de signer un gros chèque à Corman et Eichinger, et laissant tous les subalternes de ces derniers sans même une chance de découvrir à quoi ressemblait le film dans sa version finale.

Un documentaire très sympathique et instructif, mais qui perd un demi-point pour l'utilisation non-stop, en fond sonore, d'un morceau clairement photocopié sur le thème des Pirates des Caraïbes, en nettement plus fauché.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #551 : Curtain Call (1998)

Publié le 5 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Review, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Curtain Call :

Directeur d'une maison de publication récemment intégrée à une firme plus importante, Stevenson Lowe (James Spader) refuse de s'engager auprès de sa compagne Julia (Polly Walker), qui voudrait bien se marier. Alors que Lowe s'installe dans leur nouvelle maison, Julia en a assez, et claque la porte. Lowe se retrouve alors seul dans la demeure, une demeure occupée par les fantômes d'un couple d'anciens acteurs décédés, Max (Michael Caine) et Lily (Maggie Smith), qui entre deux disputes vont aider Stevenson à reconquérir le coeur de sa belle.

Une comédie fantastique sans prétention et sans génie, dont le seul intérêt repose sur sa distribution sympatique, entre Michael Caine et Maggie Smith qui semblent s'amuser, Spader toujours excellent (sauf peut-être lorsqu'il est ivre sur le banc, et en surjeu total), et un petit caméo de Julianne Nicholson.

Regardable, mais néanmoins très très anecdotique.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #550 : Desperate Teachers (2008)

Publié le 4 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Review, Starz

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Desperate Teachers (Lower Learning) :

À l'école élémentaire Geraldine Ferraro, le chaos règne, sous la direction de Billings (Rob Corddry), le proviseur manipulateur, qui laisse délibérément l'établissement dégénérer dans le cadre d'une machination financière considérable. Mais lors d'une inspection de routine, Rebecca (Eva Longoria) croise le chemin du sous-proviseur, Tom (Jason Biggs), qu'elle connaît depuis longtemps. Ensemble, ils découvrent les plans sinistres de Billings, et ils entreprennent alors de motiver élèves comme professeurs - tous plus déjantés et glandeurs les uns que les autres - afin de sauver l'école.

Une comédie diffusée sur Starz, écrite/réalisée par un scénariste de Jimmy Kimmel, et avec tout un assortiment de comédiens aux têtes très familières, dans la majorité des rôles principaux et secondaires du film.

Le problème étant, avec cette distribution, qu'il faut alors laisser à tous ces talents le temps de s'exprimer. Traduction : ça improvise pas mal, le rythme est particulièrement bancal et brouillon, il y a plein de postes et de sous-intrigues laissées en suspens, et le film, dans sa globalité, est beaucoup trop inégal pour convaincre.

D'autant que la direction globale du métrage est "faisons dans la vulgarité et dans le politiquement incorrect, parce que parler de cul et dire des insultes en présence d'enfants de sept ans, c'est le comble de l'hilarité"... une approche qui ne fonctionne que 50% du temps, au mieux, et qui finit par paraître forcée plus que sincère.

Pas un désastre, mais pas non plus quelque chose de très mémorable. Dommage.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #549 : Transformers 5 - The Last Knight (2017)

Publié le 3 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Science-Fiction, Transformers

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Transformers 5 - The Last Knight :

Après le départ d'Optimus Prime, l'Humanité a déclaré la guerre aux Transformers, qui se cachent un peu partout sur Terre. Aidé par Bumblebee, Cade Yeager (Mark Walhberg) fait tout son possible pour protéger les robots de l'espace, mais cette tâche se complique un peu plus lorsqu'il doit gérer simultanément la présence d'une jeune orpheline débrouillarde, Izabella (Isabela Moner), la collaboration des Decepticons et du gouvernement américain décidés à le retrouver, et l'existence d'une ancienne prophétie liée à Merlin (Stanley Tucci) et aux Chevaliers de la Table Ronde : la grande confrontation entre la Terre et Cybertron, désormais en ruines et contrôlée par Quintessa, est inéluctable, et seul l'un des deux astres survivra à cette rencontre.

Cette critique-ci, je vais la faire très courte : si vous en aviez déjà assez des scénarios bordéliques des épisodes précédents, de leurs personnages innombrables et paradoxalement totalement inutiles et pour la plupart insipides, et que vous espérez un changement pour ce qui est supposément le dernier film Transformers de Michael Bay, passez votre chemin.

Ici, c'est plus bordélique et confus que jamais, et pour ne rien arranger, Bay semble ne plus en avoir rien à faire de cette franchise.

Si par contre, vous êtes prêts à subir tous les défauts habituels des Transformers, étalés sur deux heures boursouflées emplis de personnages superflus, de dialogues interminables et d'action quelconque (un comble pour du Bay !), d'occasions ratées, d'idées bâclées, etc, en échange d'une dernière demi-heure visuellement spectaculaire et proposant même des moments impressionnants dans le genre, alors faites-vous plaisir.

Personnellement, j'avais déjà eu beaucoup de mal avec le précédent chapitre, et ici, je me suis vraiment ennuyé comme un rat mort pendant ces deux premières heures, donc...

2/6 pour le travail de malade d'ILM, et le jemenfoutisme la désinhibition totale de Michael Bay

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Les bilans de Lurdo : Breaking Bad - Le Film (2017)

Publié le 2 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, AMC, Drame, Thriller, Action

Que se passe-t-il lorsque Lucas Stoll et Gaylor Morestin, deux fans français de Breaking Bad (2008-2013), la série culte de Vince Gilligan (multi-primée, et considérée par beaucoup comme l'une des meilleures séries de l'histoire de la télévision) décident de se livrer à une expérience improbable : prendre sur leur temps libre pendant plusieurs années, et résumer les 62 épisodes de la série diffusée sur AMC en un long-métrage de deux heures à peine ?

Breaking Bad - Le Film :

Walter White (Bryan Cranston), un professeur de chimie dont l'épouse (Anna Gunn) attend un second enfant, apprend soudain qu'il est atteint d'un cancer incurable des poumons, qui ne lui laisse, au mieux qu'un an ou deux à vivre s'il se soigne. Mais pour cela, il a besoin d'argent, et il se tourne alors vers Jesse Pinkman (Aaron Paul), l'un de ses anciens élèves devenu petite frappe : ensemble, les deux hommes se lancent ainsi dans la fabrication et le commerce de methamphétamine, un trafic qui va leur apporter énormément d'argent, mais aussi énormément de problèmes, et les transformer radicalement...

Je l'avoue sans peine : je n'ai jamais regardé la série Breaking Bad. À l'époque de sa diffusion, je n'étais pas vraiment intéressé par le postulat de départ (trop similaire à d'autres séries câblées US, comme Weeds, que j'avais fini par délaisser), par l'univers des trafiquants de drogue, par l'environnement du Nouveau Mexique, par la maladie de Walter, par la distribution (notamment Anna Gunn, qui m'avait horripilé dans les quelques scènes que j'avais vues de la série), etc, etc, etc...

Et plus la série gagnait en popularité et en influence, plus mon esprit de contradiction et ma fainéantise se sont imposés : cinq saisons de Breaking Bad, ce n'était pas pour moi.

Mais en découvrant cette version condensée créée par des fans, je me suis dit : pourquoi pas ? Pourquoi ne pas tenter l'expérience, tout en ayant totalement conscience des limites de l'aventure ?

Il est évident qu'en 120 minutes, il était impossible de résumer 62 heures de série : ne serait-ce qu'au niveau du développement des personnages, de leurs relations, et de l'attachement du spectateur à ces derniers (que ce soit un attachement positif, pour les bonnes séries, ou digne d'un syndrôme de Stockholm, pour les mauvaises), la version long-métrage de Breaking Bad ne pouvait pas, sur papier, rendre justice aux personnages et à l'écriture de la série.

Et cela se perçoit notamment dans le cas de Jesse Pinkman, qui est largement passé au second, voire au troisième plan du récit dans la version "cinéma" : Aaron Paul y a tout de même le temps d'impressionner par son charisme, mais il fait presque de la figuration durant le plus gros du film, et n'est qu'un pion dans un métrage intégralement centré (sans surprise) sur Walter White.

Un Walter White au parcours plutôt cohérent et bien retranscris (même si, vers la fin, il manque clairement de quoi vraiment expliciter son évolution finale), bien aidé en cela par la prestation habitée de Cranston. Face à lui, dans la version de deux heures, seul Hank (Dean Norris) existe réellement, étant l'antagoniste principal de Walter, et le plus proche de lui.

Si les deux heures de métrage parviennent à bien équilibrer l'évolution de la relation Walter/Hank, et l'ensemble des événements de la série, elles ne sont pas sans défaut. Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, et autant je peux comprendre l'intégration des spots de pub pour Saul, qui sont des fan-favorites, autant je me dis que ces quelques minutes auraient pu être consacrées à Jesse, ou à approfondir certaines des relations résumées à l'écran (en tout cas, la femme de Walter n'est toujours pas attachante ou touchante).

Bref, au final, cette version de deux heures m'est apparue globalement compréhensible et intéressante, bien que n'étant clairement qu'un squelette sur lequel 60 heures supplémentaires de développement viennent se greffer. Je suppose que pour les fans de la série, cette version est un blasphème qui coupe tout ce qui est important, mais malgré l'aspect "résumé" indéniable, on s'attache tout de même à Walter et à ses mésaventures, tant la présence de Cranston est incontournable ; ce qui, en soi, est bien la preuve de quelque chose de très spécial au niveau de l'alchimie entre un personnage et son interprète.

Cela dit, bien que j'aie apprécié ces deux heures, ce n'est pas pour autant que je vais m'attaquer à l'intégrale de la série. Mes réserves initiales sont toujours présentes, et ce qui est supportable et intéressant en 120 minutes, ne le sera probablement pas pour moi sur toute la durée.

4/6, bitch.

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Blog Update ! - Juin 2017

Publié le 1 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Update, Les bilans de Lurdo

​Le mois de Juin est terminé, l'été est là, les vacances ne sont pas loin... j'ai donc enfin un peu de temps à consacrer aux Téléphages Anonymes, et notamment à l'administration du blog : de quoi me permettre de mettre en place des bilans mensuels faisant le point sur tous les films visionnés durant le mois précédent, afin d'en tirer des tendances, et de mettre en valeur un ou plusieurs films m'ayant vraiment plu...

​Je vais donc reprendre, en quelque sorte, le format que j'utilise déjà en fin d'année, que ce soit pour l'Halloween Oktorrorfest, le Christmas Yulefest, ou pour le bilan annuel, à commencer par une liste récapitulative de tous les films visionnés durant ce mois de Juin : 

#527 : Le Labyrinthe - La Terre Brûlée 1.5/6

#528 : Breathe In 2.25/6

#529 : Brother Nature 2/6

#530 : Un Été Secret 2.25/6

#531 : Celluloid Closet 4/6

#532 : Railroad Tigers 2.25/6

#533 : Pirates des Caraïbes 5 - La Vengeance de Salazar 3.25/6

#534 : Free Fire 2.5/6

#535 : Baby Boss 3/6

#536 : Louis Theroux - My Scientology Movie 3/6

#537 : Paganini, le Violon du Diable 2.75/6

#538 : Wonder Woman 3/6

#539 : CHIPS 1.5/6

#540 : L'Appel du Devoir 1.75/6

#541 : Dans l'ombre de mon mari 3/6

#542 : Becoming Bond 2.75/6

#543 : Power Rangers 3.25/6

#544 : C'était à Rome 2.5/6

#545 : Bleeding Heart 1.5/6

#546 : John Tucker Doit Mourir 3/6

#547 : La Résurrection de Jake The Snake 4/6

#548 : La Momie 2/6

Un mois somme toute assez peu productif, à tous les niveaux.

Sans grande surprise, c'est la catégorie Documentaire qui obtient la note la plus élevée de ce mois de juin, avec le métrage Celluloid Closet, sur la représentation de l'homosexualité dans l'histoire du cinéma américain, à égalité avec La Résurrection de Jake the Snake, sur la rédemption et la désintoxication du célèbre catcheur.

Du 4/6 gentillet, qui ne sera égalé par aucun autre film, ce mois-ci, et certainement pas par les sorties 2017 : parmi ces dernières, c'est encore Wonder Woman et Power Rangers qui s'en sortent le mieux (plus parce que ces deux films évitent d'être des bouses intégrales, que parce que ce sont réellement de bons films), ainsi que le dernier volet des Pirates des Caraïbes, qui remonte un peu le niveau par rapport à l'opus précédent.

Tout le reste est, au mieux, anecdotique, et il reste à espérer que l'imminent Spider-man : Homecoming va remonter le niveau d'un été assez mal parti.

 

Film du mois : comme mentionné ci-dessus, Celluloid Closet, un passage en revue intéressant et instructif du cinéma hollywoodien vu par le prisme (souvent tabou) de l'homosexualité.

Flop du mois : à égalité, CHIPS, une bonne grosse bouse qui rate totalement sa cible, et, malgré sa note nettement meilleure, My Scientology Movie de Louis Theroux, qui nous avait habitués à beaucoup mieux.

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Les bilans de Sygbab - LEXX : saison 3 (2000)

Publié le 1 Juillet 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Science-Fiction, Canada, Allemagne

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Lexx - Saison 3 :

Après une première saison en forme de mini-série et une deuxième saison composée dans sa grande majorité de loners structurés autour d'un fil rouge, cette troisième saison s'oriente sur un format feuilletonnant. L'action se déroule essentiellement sur deux planètes jumelles dont Lexx croise le chemin après 4000 ans d'errance dans l'espace (l'équipage sort alors de la cryo-stase dans laquelle il était plongé). L'une est entièrement composée d'océans, l'autre est totalement désertique, et chacune possède des villes construites sur des tours.

L'intrigue amène Stan et ses compagnons à effectuer des allers et retours entre les deux planètes, et les scénaristes s'en donnent à coeur joie pour alterner les séparations et les retrouvailles afin de donner une nouvelle dynamique au groupe. Au fur et à mesure de leur découverte des deux mondes, ils rencontrent d'anciennes connaissances à priori décédées (Bunny, Fifi, Mantrid, Jigarata, pour ne citer qu'eux), qui ne connaissent pas le concept de la naissance.

Le voile est levé dans le final : les deux planètes sont des représentations du paradis et de l'enfer, peuplées par l'essence vitale des individus qui ont été jugés après leur mort. Un concept intéressant qui permet de faire le procès de Stan dans l'avant-dernier épisode  - alors que les scénaristes jouaient de son égoïsme exacerbé, il paie ici les conséquences de ses mauvais choix - et qui remet en perspective certains éléments disséminés au cours de la saison comme la différence marquée entre les souffrances endurées sur la planète Fire et les bonheurs de la planète Water - incongrus dans la Dark Zone.

C'est également en cohérence avec la thématique principale, à savoir la distinction entre le Bien et le Mal, ainsi que les choix moraux que doivent effectuer Stan et Xev. Celui qui les met face à leurs reponsabilités est sans doute l'atout principal de la saison : Prince. Il déjoue sans cesse la mort, peut apparaître où et quand il le veut quand il veut, possède la capacité de prendre l'apparence de n'importe qui (un don bien entendu exploité pour proposer des situations improbables, comme Xev qui aurait envie de coucher avec Stan), et veut détruire la planète Water par tous les moyens car il est le mal incarné. Tout cela fait de lui un personnage à la fois charismatique, fascinant et inconsistant. A l'évidence, le ton est plus sérieux, et même si l'humour noir est toujours là, sa portée est bien moindre qu'auparavant.

Cette nouvelle orientation engendre bien évidemment des adaptations dans l'écriture, qui n'est pas exempte de tout défaut. Il est toujours plus difficile de construire une saison autour d'un arc unique, et parfois les ficelles utilisées pour que l'intrigue rebondisse sont assez grossières. L'alternance des villes visitées a également ses limites car les épisodes ne sont pas toujours des plus passionnants (le concept est exploité jusqu'au bout : pas moins de quatre épisodes portent le nom de la ville que le téléspectateur va découvrir en même temps que les protagonistes). Enfin, le conflit perpétuel entre les deux planètes ne se ressent pas vraiment, à quelques exceptions près. Quoi qu'il en soit, il faut saluer cette prise de risque : l'équipe en place ne s'est pas contentée de dupliquer une recette qui avait déjà fonctionné en prenant le parti de tenter tout autre chose.

À côté de ça, il y a un véritable développement des personnages. Outre le cas de Stan qui a déjà été évoqué et 790 qui apparaît moins à l'écran après avoir opéré un revirement à 180° puisqu'il/elle a désormais les yeux roses transis d'amour pour Kai - ce qui n'est pas plus mal tant il est agaçant -, le Brunnen-G et Xev ne sont pas laissés de côté.

Quelques éléments nous sont fournis pour mieux comprendre l'état de mort-vivant du premier cité : il a été décarbonisé, et certaines parties de son corps sont mécaniques (comme son entrejambe, raison pour laquelle il ne peut pas goûter à certains plaisirs). Son statut est représenté de manière symbolique en fin de saison, lorsqu'il est en train de couler vers le centre de la planète Water et qu'il rencontre son essence vitale, coincée entre les deux mondes.

Concernant Xev, il faut signaler une nouveauté : son ADN de lézard sert enfin, et lui confère le même genre de pouvoirs que les reptiles (notamment le roulé-boulé qui leur permet de se déplacer à une allure fulgurante). C'est un élément qui n'avait pas vraiment été exploité jusqu'à présent et il est plaisant de constater qu'il sert enfin.

Son passé sur B3K est l'objet de flashbacks, afin de montrer dans quelles conditions elle a été élevée. Vivant dans une boîte - à la dure donc -, son éducation avait pour seul but de l'entraîner à être une femme parfaite, anticipant tous les désirs de son mari. Finalement, elle était presque prédestinée à être une esclave sexuelle, ce qui remet en perspective sa condamnation initiaie.. Mais elle a su passer au-delà et a réussi à se forger une personnalité forte.

Il est difficile d'évoquer des points de comparaison avec les saisons précédentes puisque le format, la structure et les ambitions sont bien différentes, mais le côté un peu trop sérieux par moments ne convient pas réellement à la série. C'est dommage car la ligne directrice est très intéressante, et en y mettant plus de folie cela aurait donné un traitement original à un thème très classique. Il faudrait que cet esprit déjanté règne dans la saison 4, puisque l'équipage se dirige vers la Terre qui était en orbite inversée avec les planètes jumelles, et sur laquelle devraient se trouver toutes les essences vitales libérées par leur destruction. Il y a de la suite dans les idées, et le potentiel pour faire quelque chose de bien.

 

(voir aussi : bilan saison 1 ; saison 2)

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Un film, un jour (ou presque) #548 : La Momie (2017)

Publié le 30 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Horreur

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Momie (The Mummy) :

Nick Morton (Tom Cruise), mercenaire américain pilleur de tombes, découvre, au cours d'une mission au Moyen-Orient en compagnie de son compère de toujours, Chris (Jake Johnson), la tombe d'Ahmanet (Sofia Boutella), une princesse égyptienne maudite. Mais lorsque Jennifer Halsey (Annabelle Wallis), une archéologue, intervient pour en extirper le sarcophage, l'équipe réveille la momie d'Ahmanet, qui n'a plus qu'un seul objectif : retrouver suffisamment de forces pour sacrifier Morton au dieu Set...

J'ai été tenté de placer cet énième remake de La Momie en lisière de l'Oktorrorfest du mois d'octobre prochain, parce que momie, zombies, monstres Universal, tout ça... mais en fait, non. Cette version de La Momie, signée Alex Kurtzman, est un film d'action fantastique plus qu'un film d'horreur, et je préfère autant me débarrasser de cette critique au plus vite, avant que le métrage ne disparaisse totalement de ma mémoire.

Pour faire simple, cette Momie, c'est La Momie de Brendan Fraser (énormément de passages renvoient directement au film de 1999, généralement avec une petite modification ou deux à peine suffisantes pour éviter l'impression de photocopillage

- auquel on aurait enlevé tout charme, toute personnalité et tout souffle d'aventure en le plaçant à l'époque moderne, en remplaçant le couple Fraser/Weisz par Tom Cruise en mode roublard invulnérable, et Annabelle Wallis en archéologue inutile et insipide, et en troquant son score de Jerry Goldsmith (ou même celui de la suite, made in Silvestri) par une bande originale passe-partout de Brian Tyler (du moins, dans le film ; sur cd, elle est plus intéressante) ;

- dans lequel on aurait fusionné le personnage féminin d'Anck-su-Namun et celui d'Imhotep, pour en faire une méchante sans la moindre épaisseur ;

- que l'on tenterait de faire entrer à la  truelle dans un univers partagé à la Marvel, avec le Prodigium du Docteur Jekyll - calamiteux Russell Crowe - en lieu et place du SHIELD et de Nick Fury ;

- et auquel on aurait rajouté un personnage tout droit photocopié sur Le Loup-Garou de Londres, interprété par un Johnson sympathique, mais totalement inutile.

Bref, en résumé, alors que j'avais commencé le film agréablement surpris par le ton un peu déconneur de l'ensemble, rapidement, on retombe dans du blockbuster ultra-formaté, ultra-dérivatif, ultra-plat, clairement écrit à grands coups de compromis et de notes du studio, et dans lequel les filles s'arrachent le corps de Tom Cruise, qui tire intégralement la couverture à lui.

Sans surprise, une nouvelle adaptation décevante et quelconque, qui se regarde gentiment, mais n'arrive pas un seul instant à la cheville des deux films de Stephen Sommers.

2/6

(étrangement, j'avais préféré Dracula Untold, alors supposé lancer cet univers partagé, mais apparemment, depuis, passé à la trappe)

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Un film, un jour (ou presque) #547 : La Résurrection de Jake The Snake (2015)

Publié le 29 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Catch, Review, Documentaire, Biographie, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Résurrection de Jake The Snake (The Resurrection of Jake The Snake) :

Un documentaire assez réussi retraçant la quête de sobriété de Jake The Snake Roberts, passé de légende du monde du catch à épave alcoolique et droguée.

Avec l'aide de Diamond Dallas Page, et de son programme de yoga/life coaching, Jake retrouve progressivement, au fil du temps, des mois, et des rechutes, un semblant de forme, puis carrément toute sa tête et sa santé, pour enfin être intronisé dans le Hall of Fame de la WWE, scellant ainsi son retour en grâce.

Assez touchant, surtout lorsque l'on pense à tous ces catcheurs qui ont fini au fond du trou et n'ont pas réussi, eux, à s'en extirper, certains apparaissant même dans ce documentaire.

Seul bémol, le tout semble parfois un peu forcé niveau émotions et colères, mais je suppose qu'il faut s'attendre à cela lorsque l'on filme des catcheurs...

Un bon 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #546 : John Tucker Doit Mourir (2006)

Publié le 28 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

John Tucker Doit Mourir (John Tucker Must Die) :

Lorsque trois lycéennes - Beth (Sophia Bush), la végétarienne militante et nymphomane, Heather (Ashanti), la cheerleader en chef, et Carrie (Arielle Kebbel), l'apprentie journaliste studieuse - découvre qu'elles sortent toutes trois avec John Tucker (Jesse Metcalfe), le capitaine de l'équipe de basket, et playboy invétéré admiré par tout le lycée, elles sont furieuses, et promettent de se venger. Pour cela, elles parviennent à convaincre Kate (Brittany Snow), fraîchement arrivée au lycée et totalement transparente, de devenir la nouvelle petite amie de John, avant de lui briser le coeur et de l'humilier en public. Mais à la grande surprise de Kate, elle commence vraiment à s'enticher de Tucker, ce qui complique sérieusement les choses...

Une teen comedy au casting sympathique (plein de visages familiers dans les seconds rôles), mais un peu trop convenue et prévisible, et surtout manquant cruellement de mordant ou de punch (pas forcément surprenant, venant du scénariste de Le Fantôme de Mon Ex-fiancée, Palace pour chiens, et Mon Oncle Charlie, et de la réalisatrice de Dr. Dolittle, et d'Alvin et les Chipmunks 2).

Par moments, ça fait illusion, au détour d'une scène, d'un plan de réaction silencieux sur des figurants, ou lors d'une scène particulièrement dynamique, mais le reste du temps, c'est trop balisé pour convaincre.

En plus de cela, ni Kebbel ni Ashanti ne font forte impression (Sophia Bush, par contre, est amusante), et Snow est à l'image de son rôle, assez anodine. Ne parlons même pas de Jenny McCarthy, dans le rôle de la mère de Snow, et qui est là totalement hors-sujet...

Bref, entre un cast principal peu mémorable (même si Metcalfe y met de l'énergie, il n'est pas le meilleur acteur du monde), un script convenu, et une résolution à la fois précipitée et décevante, ce film est très loin de marquer les esprits.

3/6 (2/6 pour le film + 1 point pour Sophia - oui, je suis un homme faible)

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Un film, un jour (ou presque) #545 : Bleeding Heart (2015)

Publié le 27 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Drame, Review, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Bleeding Heart :

May (Jessica Biel), une institutrice de yoga, se découvre une demi-soeur cachée, Shiva (Zosia Mamet), et tente de renouer avec cette dernière, au grand dam de son compagnon (Edi Gathegi). Mais bien vite, il apparaît que Shiva est une prostituée, exploitée et battue par son petit ami Cody (Joe Anderson) ; May décide alors de tout faire pour tirer sa soeur de cette situation dangereuse...

Un drame indépendant écrit et réalisé par Diane Bell, qui ne vaut guère plus qu'un téléfilm Lifetime façon "femmes exploitées et maltraitées".

C'est bien interprété, mais le tout a la finesse et l'originalité d'un tractopelle, tant dans son écriture que dans son symbolisme, ou dans sa mise en images.

Franchement faiblard, et avec des personnages secondaires très antipathiques (la mère inexplicablement hostile, notamment).

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #544 : C'était à Rome (2010)

Publié le 26 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

C'était à Rome (When in Rome) :

Curatrice d'art au Guggenheim, Beth (Kristen Bell) se rend au mariage de sa soeur (Alexis Dziena) à Rome, où elle rencontre Nicholas (Josh Duhamel), un journaliste aussi maladroit qu'elle, et dont elle s'éprend. Mais lorsqu'elle l'aperçoit avec une autre femme, par dépit, elle finit dans la Fontaine de l'Amour, dont elle retire quelques pièces. Or, selon la légende, quiconque retire une pièce de la fontaine devient l'objet des sentiments de celui qui l'a jetée là, et dès son retour à New York, Beth se retrouve courtisée par un magicien de rue (Jon Heder), un mannequin vaniteux (Dax Shephard), un artiste italien (Will Arnett), un commerçant en saucisses (Danny de Vito) et Nicholas, qui n'a pas apprécié que la jeune femme ne réponde plus à ses appels, et est bien décidé à la séduire...

En 2010, décidément, c'était l'année des comédies romantiques médiocres sous-exploitant leur actrice principale (voir aussi Donne-moi ta main, avec Amy Adams) : ici, on se retrouve donc dans une comédie romantique  tout ce qu'il y a de plus basique (vaguement inspirée par La Fontaine des Amours, 1954), réalisée et co-écrite par Mark Steven Johnson (réalisateur de Daredevil et de Ghost Rider), et qui n'a tout simplement aucun autre intérêt que Kristen Bell et, dans une moindre mesure, l'assortiment improbable d'acteurs et de visages familiers qui occupent tous les rôles secondaires du métrage.

Dans le désordre, et outre Daw Shephard, Will Arnett, Danny De Vito et Jon Heder (accompagné de son compère Efren Ramirez, de Napoleon Dynamite), on peut ainsi citer Don Johnson, Anjelica Huston (en patronne façon Le diable s'habille en Prada), Kate Micucci, Bobby Moynihan, Kristen Schaal, Lee Pace, Shaquille O'Neal, etc, etc, etc.

Une distribution assez prestigieuse, malheureusement embarquée dans un film particulièrement plat et mal rythmé (90 minutes à peine, et pourtant on s'ennuie régulièrement), qui accumule tous les clichés du genre, sans y apporter autre chose qu'une tendance au slapstick et à la comédie bas de plafond globalement surjouée par tous les seconds rôles : un sens de l'humour pataud qui tente maladroitement de cohabiter avec la comédie romantique insipide qui domine le métrage, et malheureusement, ça ne fonctionne pas particulièrement.

Le tout semble ainsi particulièrement forcé, et est vraiment à l'image de ce générique de fin où toute la distribution danse en studio (sur une autre musique que celle qu'on entend), et où seule Kristen Bell semble crédible et investie.

En résumé, c'est du niveau d'une comédie romantique Hallmark lambda, ça ne tient vaguement que grâce à l'énergie et le charisme de Bell, et, contrairement à Donne-moi ta main (qui mettait l'Irlande en valeur), ça ne profite même pas vraiment des paysages et de l'environnement italien, puisque 95% du film se déroulent à New York. 

2.5/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 6 (9/9 + bilan)

Publié le 25 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Star Trek, Review

Fin de la saison 6 de Star Trek Voyager, une saison qui, malgré un certain sens de la continuité, continue de souffler le chaud et le froid...

Star Trek Voyager, saison 6

6x25 - The Haunting on Deck Twelve:

Alors que le Voyager est plongé dans une obscurité totale le temps de traverser une nébuleuse, Neelix raconte aux enfants borgs l'histoire du Pont 12, fermé à tous les passagers suite à un incident des plus sinistres...

Star Trek Voyager nous fait une histoire de "fantômes" pas désagréable, mais qui souffre d'un gros ventre mou, et peine donc à convaincre sur la durée. Dommage, parce que les angles de caméra inhabituels, la continuité avec les enfants et Tal Celes (dont c'est malheureusement la dernière apparition), les effets, et l'interprétation de Mulgrew étaient tous plutôt convaincants, et que dans l'idée, l'épisode est sympathique, mais au final, le tout s'équilibre pour donner quelque chose de plutôt moyen.

 

6x26 - Unimatrix Zero, part 1 :

Lorsque Seven commence à rêver, elle découvre qu'une fraction rarissime du Collectif borg est capable de se transporter en pensée dans l'Unimatrix Zéro, une réalité virtuelle tropicale et idyllique, dans laquelle ces Borgs retrouvent leur identité et leur individualité. Mais le Collectif - et la Reine borg - sont bien décidés à se purger de ces erreurs biologiques, et le Voyager va tout faire pour empêcher un massacre...

Pour finir la saison, un épisode double centré sur les Borgs, définitivement surexploités, et qui paradoxalement, n'évoque même pas les enfants borgs présents à bord.

L'ensemble reste assez regardable et dynamique, même si l'idée de faire de Seven l'une des Borgs "spéciales" est probablement de trop, tout comme sa relation "virtuelle" avec l'un des autres borgs.

Et puis, je ne sais pas trop pourquoi, mais tout ça semble tellement sortir de nulle part que l'ensemble de l'épisode paraît parfois vraiment forcé... comme par exemple ce cliffhanger finalement très peu original - cf Best of Both Worlds.

Bref, à nouveau : c'est regardable, mais peu mémorable.

 

Bilan saisonnier

La saison dernière, j'avais conclu que Voyager manquait vraiment de direction, après sa saison 4 centrée sur Seven of Nine : le show n'avais plus vraiment de point focal, et se contentait bien souvent de recycler des intrigues et des antagonistes passés, sans grande motivation, et en faisant du surplace.

Cette année... il en va de même, en fait. Et comme je n'ai eu de cesse de le répéter au cours de ces neuf bilans hebdomadaires de visionnage, la saison 6 de Star Trek : Voyager est frustrante.

Frustrante, parce que malgré des épisodes problématiques et faiblards, comme chaque saison, et des idées pas toujours très probantes (Fair Haven), la série a décidé, cette année, d'introduire des personnages secondaires récurrents (Naomi Wildman est toujours là, les enfants borgs, Tal Celes, Reginald & Troi...), ce qui est une très bonne chose... mais malheureusement, elle ne les exploite pas assez dans l'ensemble, et se contente d'utiliser ces personnages le temps de deux ou trois épisodes, avant de les oublier ensuite.

Une tendance qui prend surtout place dans la seconde moitié de la saison, ce qui fait que ces personnages récurrents n'ont pas le temps de s'installer ou d'être développés correctement.

Cela dit, ça va de pair avec le sous-développement chronique de tous les personnages ne s'appelant pas Seven of Nine et Holo-Doc. Seule B'elanna s'en sort occasionnellement avec les honneurs, mais même là, elle est nettement moins présente qu'à une certaine époque, et sa relation avec Paris n'existe que quelques fractions de seconde dans la saison.

Et puis reste le problème des Borgs. Des Borgs, encore des Borgs, toujours des Borgs, trop de Borgs, qui deviennent répétitifs et insipides. Combien de fois Seven et le Voyager vont-ils rencontrer un groupe de Borgs renégats/déconnectés/perdus, etc ? Combien de fois le vaisseau va-t-il affronter une Reine Borg, triompher d'elle, et continuer son petit bonhomme de chemin ?

Franchement, en tant que spectateur, j'en suis presque arrivé à un point où j'ai envie de zapper certains épisodes dès qu'on aperçoit un cube ou un drone...

Alors qu'attendre de l'ultime saison de Voyager ? Bonne question. À l'époque de sa diffusion, je l'avais totalement ratée, tant j'avais décroché, et je n'avais rattrapé le series finale que bien plus tard, sans conviction.

Là, si j'étais optimiste, je dirais que les scénaristes vont profiter de cette dernière saison pour développer sur la durée le retour potentiel du Voyager sur Terre, ses contacts de plus en plus fréquents avec la Fédération et Starfleet, etc. Mais je suis réaliste. Connaissant la série et son équipe créative (Ron D. Moore est parti, Menosky aussi, Brannon Braga qui prend ses distances entre la saison 6 et 7 pour rejoindre Enterprise, Bryan Fuller sous-exploité), je m'attends à une saison complète de meublage, à une disparition totale des personnages récurrents de la saison 6, et à un beau gâchis général, avec toujours plus de Borgs, mais toujours moins impressionnants et menaçants.

J'espère me tromper...

 

À suivre...

(épisodes 6x01-03 ; 6x04-06 ; 6x07-09 ; 6x10-12 ; 6x13-15 ; 6x16-18 ; 6x19-21 ; 6x22-24)

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Les bilans de Sygbab - LEXX : saison 2 (1998-1999)

Publié le 24 Juin 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Science-Fiction, Allemagne, Canada

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Lexx - Saison 2 : 

Comparée à la première saison, celle-ci se rapproche des standards connus aux États-Unis puisqu'elle est composée de 20 épisodes, dont le format de 45 minutes est beaucoup plus classique. Cela offre donc bien plus de liberté pour narrer les aventures de cet équipage loufoque, sous le prétexte que ceux-ci cherchent - une fois de plus - un nouveau lieu d'habitation. Le glauque, le gore et le sexy sont toujours présents, mais c'est surtout l'esprit déjanté qui se développe de plus en plus et qui est mis en avant avec bonheur.

Si l'humour noir existait auparavant, le deuxième épisode montre les premiers signes du recul pris par les scénaristes et donne lieu à une auto-dérision des plus savoureuses quand un docteur tente de séduire Zev en se comparant à ses compagnons qu'il décrit comme des personnages ridicules.

C'est globalement l'image qu'ils renvoient, et il n'est pas rare que les passagers de fortune du Lexx écarquillent les yeux en découvrant les occupants bizarroïdes de cet étrange vaisseau. C'est l'un des nombreux running-gags de la série, qui résultent la plupart du temps de situations complètement farfelues permettant de compenser le manque d'action - et aussi le manque de budget, tout se déroulant dans des espaces confinés.

Satire du monde de la télévision dont les audiences sont le seul critère de réussite, planète remplie de moines qui ne connaissent ni les femmes ni le concept d'homosexualité qu'ils pratiquent à l'envie, upgrade de 790 avec un cyborg pour créer 791, plante pouvant prendre forme humaine... Les idées délirantes sont légion, et sont exploitées à fond.

Le dernier cas cité est d'ailleurs un nouveau personnage, et ses caractéristiques sont plus qu'atypiques : Lyekka est à l'origine de la résurrection de Xev (Xenia Seeberg remplace Eva Habermann, dans un style plus vulgaire) et reste à bord du vaisseau alors qu'elle doit régulièrement se nourrir de personnes vivantes, ce qui en fait un danger pour l'équipage.

Heureusement, c'est aussi à ça que servent les fameux passagers éphémères déjà évoqués auparavant... Tous ces exemples montrent que cette série de science-fiction ne ressemble à aucune autre et qu'elle sort des sentiers battus.

D'ailleurs, parcourir l'espace n'y est pas synonyme de découverte de nouvelles planètes ou de nouvelles civilisations. Ici, il s'agit plutôt d'assouvir les désirs de luxure de Stan, qui devient fou en côtoyant Xev sans jamais avoir droit à un peu de réconfort, d'autant qu'il ne séduit jamais les filles de passage.

Loin d'un héros au grand coeur - il est plutôt un adepte forcené du nombrilisme -, il utilise constamment le Lexx à des fins personnelles, donc à très mauvais escient. Tel un gamin capricieux, il n'hésite pas à détruire des planètes pour impressionner les gens qui ne veulent pas les accepter parce qu'ils n'ont pas d'argent. Et comme le Lexx est d'une stupidité sans limite, il ne risque pas de se rebeller malgré le sillage de destruction qu'il laisse derrière lui...

Pourtant, Stan est souvent la voix de la raison (ou plutôt, sa couardise l'amène à choisir la solution la moins dangereuse pour son intégrité physique), mais la curiosité de Xev ainsi que son envie de vivre de nouvelles expériences les met dans le pétrin plus souvent qu'à leur tour.

Cela ne fait qu'encourager 790 à la soutenir - trop heureux de pouvoir déverser sa bile à l'égard de son capitaine -, tandis que Kai n'émet jamais une quelconque opinion. Stan n'a donc aucune autorité, et ne fait que suivre le mouvement quand il n'est pas décidé à certains muscles. C'est pathétique, mais les scénaristes prennent un malin plaisir à humilier leurs personnages (Kai, par exemple, se fait souvent découper et peut être contrôlé très facilement).

Il arrive toutefois que le sérieux rejoigne le délire, comme l'atteste Brigadoom. Dans un décor unique (une scène de théâtre) et avec des costumes bigarrés, le défi de l'épisode musical est relevé avec brio, en ayant une conscience aiguë du fait que c'est un exercice casse-gueule, comme le montrent les réactions de Xev et Stan. Ils représentent chacun un comportement possible chez le téléspectateur : la première est enthousiaste et se prend au jeu, le second hallucine et se demande ce qu'il est en train de regarder.

Au-delà de la forme qui peut diviser, l'univers de la série s'enrichit en reprenant des éléments déjà connus pour les approfondir : l'histoire des Brunnen-G est retracée de leur gloire jusqu'à leur chute, au moment de l'attaque de Kai contre The Divine Shadow 2000 ans auparavant.

Le développement du background de Kai n'est pas isolé puisque l'épisode Stan's Trial revient sur la supposée traîtrise de Stanley. Elle est expliquée de la manière suivante : alors qu'il avait pour mission de transporter l'ADN de l'arme ultime de The Divine Shadow aux forces armées des hérétiques, il a préféré se laisser capturer par des mercenaires plutôt que de mettre fin à ses jours ; ce qui a eu de fâcheuses conséquences : l'ADN a été utilisé pour créer le Lexx, et surtout les codes du système de défense des Planètes Réformées ont été extraits de l'une de ses dents, ce qui a abouti à leur destruction... Victime des circonstances, Il est considéré comme un criminel alors qu'il a simplement eu peur de mourir...

En tout cas, malgré ce qui ressemble souvent à un grand n'importe quoi généralisé, il y a de la cohérence, et même un fil rouge : Mantrid. Lors du premier épisode de la saison, Kai indique à ses compagnons que le seul moyen de refaire son stock de protoblood est d'en extraire d'un insecte, mais il est sans le savoir possédé par l'essence de The Divine Shadow qui veut être transférée dans un corps appartenant à son espèce. Ils font alors appel à Mantrid qui accepte de les aider car il pense pouvoir devenir immortel en récupérant l'organe qui lui permettrait de transférer son esprit dans un ordinateur.

Un plan alambiqué qui tourne mal, et qui aboutit à un programme informatique mi-humain mi-insecte suite à un enchaînement d'événements malencontreux. Contaminé par The Divine Shadow, Mantrid a alors pour seule ambition d'éliminer tous les humains, et dévore la matière de l'univers afin de construire une armée de drones, soit des bras flottants qui se déplacent en faisant un bruit inquiétant. Les enjeux ne peuvent pas être plus importants pour Stan et ses compagnons : il faut sauver l'univers ! Bien évidemment, série atypique oblige, ils vont lamentablement échouer : l'expansion de l'univers s'inverse, et ce dernier disparaît totalement.

Mantrid n'est pas vraiment présent tout au long de la saison, mais à de nombreuses reprises ses drones apparaissent en fin d'épisode pour dévorer la planète que le Lexx vient de quitter. C'est une manière intelligente de préparer la rencontre directe qui a lieu dans l'épisode Norb, un peu après la mi-saison, avant la conclusion de la saison. C'est un méchant original, qui ne trahit pas la cohérence de l'univers en place puisque sa création exploite divers éléments déjà connus auparavant.

Quand une série sait se moquer d'elle-même sans se renier, c'est plutôt bon signe. Et quand une saison récompense le téléspectateur qui s'est investi, c'est encore mieux. Grâce à cette saison 2, Lexx marque sa différence avec une ambiance et un ton vraiment bizarres mais un fond solide qui reste intéressant. Reste à savoir si le fait que l'équipage se retrouve maintenant bloqué dans le seul univers qui reste, la Dark Zone, sera exploité de belle manière.

Yo Way Yo, Home Va-Ray,

Yo Ay-Rah, Jerhume Brunnen-G

Yo Way Yo, Home Va-Ray,

Yo Ay-Rah, Jerhume Brunnen-G

Yo Ay-Rah, Jerhume Brunnen-G

 

(voir aussi : bilan saison 1)

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Un film, un jour (ou presque) #543 : Power Rangers (2017)

Publié le 23 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Action, Jeunesse, Télévision

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Power Rangers :

À Angel Grove, la vie est assez terne pour Jason (Dacre Montgomery), ex-star de l'équipe de football du lycée ; Kimberly (Naomi Scott), cheerleader accusée de cyberbullying ; Billy (RJ Cyler), autiste maltraité par les brutes du lycée ; Trini (Becky G), solitaire et rebelle ; et Zack (Ludi Lin), excentrique et imprévisible. Jusqu'au jour où, par un mystérieux concours de circonstances, ils sont réunis par Zordon (Bryan Cranston), une entité toute-puissante qui veut faire d'eux les Power Rangers, afin de défendre la Terre contre la maléfique Rita Repulsa (Elizabeth Banks)...

Je vais être clair : je n'attendais absolument rien de ce Power Rangers. Et pour cause : contrairement aux Américains, pour qui la série, toujours diffusée actuellement, est quelque chose d'incontournable et de vénérable, j'étais un peu trop vieux pour adhérer aux Power Rangers lors de leur diffusion chez nous, et en plus, j'avais déjà connu Bioman, X-Or et compagnie. En résumé, les Power Rangers m'ont toujours laissé de marbre, et l'idée d'une adaptation réaliste et contemporaine laissait augurer du pire.

Et pourtant, ça marche à peu près.

Du moins, pendant les premières 75/90 minutes.

Les cinq jeunes sont sympathiques, pas trop mal caractérisés, plutôt bien castés (les deux filles se ressemblent un peu trop à mon goût, mais bon) et cette origin story s'avère assez sympathique à suivre (bien que relativement convenue), avec quelques idées de réalisation intéressantes, et un rythme à peu près maîtrisé.

Malheureusement, dès que Rita Repulsa débarque (Elizabeth Banks s'éclate, se lâche totalement, et est même plutôt amusante : ce n'est pas elle le problème), le film commence à perdre en intérêt : les effets spéciaux numériques déboulent, assez laids, les petits jeunes sont remplacés par leurs doublures virtuelles, les arts martiaux brillent par leur absence, Goldar ne ressemble absolument à rien (trop frêle, trop laid), et lorsque vient le moment du combat final Megazord/Goldar, c'est comme si le réalisateur refusait de montrer tous les passages incontournables de la franchise : l'assemblage du Megazord se fait hors-champ, l'affrontement se règle par une german suplex risible, et le coup d'épée final n'en est pas un.

Bref, paradoxalement, c'est quand le film tente de faire du Power Rangers qu'il est le moins convaincant (y compris au niveau de l'illustration musicale, avec insertion forcée d'un bref extrait du thème pendant quinze secondes), alors que le reste du temps, il s'avère relativement agréable à suivre.

Étrange.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #542 : Becoming Bond (2017)

Publié le 22 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Hulu, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Becoming Bond :

La vie de George Lazenby, acteur ayant pris la suite de Sean Connery dans le rôle de James Bond, et ayant claqué la porte juste après le tournage de son seul et unique film, Au Service Secret de Sa Majesté...

Déception.

Avec un tel postulat de départ (revenir sur la vie et la carrière du seul acteur à n'avoir tourné qu'un seul James Bond), il y avait probablement de quoi faire une comédie amusante, ou un documentaire intéressant (bien que déjà couvert, en partie, par d'autres documentaires centrés sur la franchise Bond).

Malheureusement, ici, le réalisateur a choisi une approche hybride de docu-fiction pour ce Becoming Bond produit & distribué par Hulu : narration en voix off et/ou face caméra du George Lazenby actuel, illustrée par des reconstitutions de ce qu'il raconte, et occasionnellement une ou deux images d'archives.

Une approche qui, déjà, pose un problème : en nous rappelant constamment à quoi ressemble Lazenby, hier ou aujourd'hui, le film se tire une balle dans le pied, puisque l'acteur l'interprétant a beau y mettre du sien, il ne ressemble pas du tout à son modèle. Ajoutez à cela le fait que l'écriture de ces reconstitutions n'est pas très légère ou subtile (l'humour est assez lourd, et très prévisible), qu'elle est assez répétitive (le gimmick de tous ces personnages qui sont doublé, dans les flashbacks, par le Lazenby narrateur, ça va cinq minutes, mais sur 95 minutes, ça devient épuisant), et que ces reconstitutions sont assez fauchées et caricaturales, et on passe beaucoup de temps à lever les yeux au ciel.

D'autant que les 50 premières minutes de ce film tiennent en une phrase : "Jeune Australien romantique, rebelle et indiscipliné, George Lazenby a toujours eu beaucoup de succès avec les femmes, et ce succès n'a fait que croître lorsque, par hasard, il est devenu mannequin à Londres dans les années 60".

Alors les (forcément innombrables) frasques écolières et amoureuses de Lazenby intéressent peut-être certaines personnes (dont Lazenby lui-même, visiblement ^^), mais la plus grande partie de ces 50 minutes est tout simplement inutile et soporifique (sans compter que bon nombre de ces anecdotes sont probablement inventées ou exagérées par ce cher narrateur).

James Bond, lui, n'entre en jeu qu'après ces 50 minutes, avec quelques têtes familières (Jane Seymour, Jeff Garlin, Dana Carvey, Jonathan Slavin, Jake Johnson), quelques anecdotes de tournage, et une décision finale de refuser le rôle qui arrive quelques minutes avant le générique de fin.

Bref, autant dire qu'on n'apprendra pas grand chose sur le pourquoi du comment (la décision et sa vie post-Bond sont résumées en 60/90 secondes), et qu'on en ressort même avec l'impression d'un septuagénaire qui a pris une décision particulièrement calamiteuse et mal avisée à un moment de sa vie, lorsqu'il était victimes d'influences x ou y, et qui depuis, tente absolument de la rationaliser et de la justifier qu'il en est parvenu à se convaincre lui-même que c'était un choix de vie logique, cohérent, et pertinent. Soit.

Je comprends ce que ce documentaire a tenté d'accomplir, mais entre son exécution presque parodique, sa tendance à jouer sur la corde sensible (le seul moment qui fonctionne un peu, émotionnellement parlant, ce sont les quelques secondes d'un Lazenby ayant les larmes aux yeux en évoquant la fin de sa romance avec son grand amour), et la place particulièrement réduite accordée au sujet même de ce métrage très déséquilibré, le tout n'a pas du tout fonctionné sur moi.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #541 : Dans l'ombre de mon mari (2016)

Publié le 21 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Canada, Thriller, Lifetime

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

​Dans l'ombre de mon mari (Undercover Wife / Not With His Wife) :

Comptable judiciaire, Monica Bolland (Jewel Staite) est horrifiée d'apprendre que son époux (Jesse Moss) a trouvé la mort alors qu'il infiltrait les opérations de Collin Murphy (Martin Cummins), un patron de la pègre. Accusée de corruption par l'Inspection Générale du FBI, Monica prend alors la fuite et, avec l'aide d'un ex-collègue de son époux, Isaac (John Cassini), elle décide d'infiltrer seule l'organisation de Murphy, pour trouver le responsable du meurtre de ce dernier...

Un téléfilm canadien diffusé sur Lifetime et assez surprenant, puisque ultra-sérieux et premier degré dans son enquête, sans vraiment tomber dans les clichés inhérents des téléfilms de la chaîne.

C'est bien simple, en inversant le sexe de l'héroïne et des autres protagonistes principaux, on se retrouverait avec un polar tout ce qu'il y a de plus normal, sans rien de honteux, comme il en a été produit des centaines dans le registre "infiltration dans la pègre".

Jewel est juste, comme d'habitude, Ryan Robbins, Martin Cummins et Leah Gibson sont compétents, ça ne traîne jamais trop la patte (hormis durant quelques flashbacks laborieux et inutiles), et si ce n'était pour un visuel ultra-terne et délavé, et pour l'interprétation très inégale de John Cassini, ça mériterait sans problème plus qu'une simple moyenne.

Mais en l'état, non.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #540 : L'Appel du Devoir (2015)

Publié le 20 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, PixL, Review, Télévision, Thriller, Comédie, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

​L'Appel du Devoir (When Duty Calls) :

Jeunes mariés, Ellie (Daniella Monet) et Martin (Kelly Blatz) sont contraints de s'installer chez les parents d'Ellie (Judd Nelson & Daphne Zuniga) lorsque leurs deux carrières - lui est enseignant, elle est officier de police - se retrouvent au point mort. Là, dans l'espoir de se rapprocher du bureau du shérif, Ellie finit par rejoindre un programme bénévole de surveillance du voisinage, tandis que Martin décroche un poste à l'autre bout du pays. Et lorsque Ellie est confrontée à une série de cambriolages énigmatiques, la jeune femme doit choisir entre sa vocation professionnelle et son couple...

Un téléfilm PiXL particulièrement maladroit et bancal, qui commence par bâcler 25 minutes de mise en place et d'exposition, en les condensant en moins de 4 minutes : on a donc l'impression d'assister à un "précédemment dans...", comme on peut en voir dans les séries tv, sauf qu'ici, c'est supposé nous permettre de nous attacher aux personnages et à leur vie.

Raté, donc, malgré une distribution qui n'est pas désagréable (Monet est toujours très attachante, Blatz et Judd Nelson sont efficaces, idem pour une Olivia d'Abo enfin moins collagénée, Stanley de The Office est sympathique, et Daphne Zuniga... je ne suis pas sûr de ce qu'elle fait, mais elle est présente).

Et ensuite, le film adopte un ton jamais vraiment convaincant, à mi-chemin entre le drame policier et la comédie télévisée, avec énormément de sous-intrigues qui n'apportent rien (le père dépressif, la mère malade, le fils du garagiste, la carrière de Blatz, etc), et une intrigue principale cousue de fil blanc (il n'y a pas le moindre suspense quand aux responsables de la vague de cambriolages, on nous les montre dès le début).

Bref, on a l'impression d'un brouillon de script jamais vraiment finalisé, un peu décousu et plat, et en fin de compte, on ne retient absolument rien de ce métrage.

1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #539 : CHIPS (2017)

Publié le 19 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Policier, Télévision

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

CHIPS : 

Jon Baker (Dax Shepard) est un ex-pilote, à la carrière ruinée, et qui tente de reconquérir son épouse infidèle (Kristen Bell) en rejoignant la police autoroutière californienne. À peine sorti de l'académie, il est assigné à la patrouille CHIPS, en tant que partenaire de Frank Poncherello (Michael Peña) ; mais ce dernier est en réalité un agent du FBI enquêtant sur un gang de criminels motards mené par Ray (Vincent D'Onofrio), un officier de police corrompu...

Adaptation très libre de la série CHiPS par Dax Shepard (le mari de Kristen Bell), par ailleurs rôle principal et scénariste du film.

Et par "très libre", j'entends que ça n'a tout simplement pas grand chose à voir avec la série : l'époque est moderne, "Ponch" n'est que l'alias ringard d'un agent du FBI, les deux motards passent la moitié du film en combinaison de sport et sur des motos de course tunées, Ponch et Jon passent tout le film à parler de cul, à faire des vannes scatologiques, homophobes, sexistes (etc), le thème musical n'est jamais utilisé (les premières mesures, à la trompette, surgissent deux ou trois fois, mais sont aussitôt interrompues, et ne servent qu'à amorcer/ponctuer des chutes ou du slapstick), l'ambiance typiquement disco/symphonique de la série (alors signée Alan Silvestri) est forcément absente, et dans l'ensemble, tout le film est le postérieur entre deux chaises, entre buddy comedy lourde et vulgaire, et film policier mal rythmé.

C'est bien là le problème, en fait : ça se veut être dans la lignée de 21 Jump Street et de Starsky & Hutch, mais ça manque totalement sa cible en ne sachant jamais équilibrer humour, fanservice, second degré, et intrigue rythmée.

Dax Shepard s'avère ainsi un scénariste médiocre (le rythme global du film est bancal), un réalisateur passe-partout (et certains choix sont assez étranges : des ralentis, des arrêts sur image, qui n'apportent rien), en plus de n'être que moyennement attachant en héros.

On regrettera aussi le rôle ingrat de Kristen Bell (de toute façon, aucun des personnages féminins n'est particulièrement mis en valeur dans ce film : soit ils sont là pour séduire/être séduits, soit pour se déshabiller, soit pour être des clichés caractérisés en deux ou trois mots - la biatch, la vieille fille, la cougar, la dure à cuire, la fourbe), mais on saluera D'Onofrio, qui est efficace en tant que méchant.

En conclusion, un CHIPS begins totalement inutile avec des acteurs de cet âge, au script générique et lourd, à la violence peu crédible (les véhicules percutent de nombreuses personnes sans que personne ne s'en inquiète, les fusillades sont traitées sur un mode comique), à l'humour bas de plafond, et aux poursuites à moto pas désagréables, mais totalement oubliables en fin de compte.

Un film raté, un.

1.5/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 6 (8/9)

Publié le 18 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, Star Trek, Science-Fiction

J'approche de la fin de la saison 6 de Star Trek Voyager, une saison qui semble vouloir développer un certain sens de la continuité qui fait assez plaisir à voir...

Star Trek Voyager, saison 6

6x22 - Muse :

Écrasée sur une planète primitive, B'elanna se réveille prisonnière d'un poète qui se sert d'elle comme d'une muse, pour écrire des pièces narrant ses aventures...

Un Torres-centric, ça faisait longtemps, et ça fait toujours plaisir, même si ici, le personnage passe au second plan, puisque ce qui intéresse Joe Menosky, le scénariste, c'est de parler de son métier.

Forcément, c'est son dernier script en solo sur la série, et donc, il en profite pour s'étendre en long, en large et en travers sur le métier de conteur, sur son importance sociale, sur son influence, etc ; il se permet de vanner un peu ses collègues, leur travail, la fanbase ("pourquoi rajouter des scènes de romance entre les personnages ? On s'en fout, de la romance, on n'a pas de temps à consacrer à ça !" nous explique B'elanna quand le poète imagine une scène de baiser entre Janeway et Chakotay), etc... bref, il se fait plaisir, et en soi, si c'est tout sauf rythmé, ce n'est pas forcément désagréable à suivre.

Ça ne tient pas forcément totalement sur la longueur, mais ça se regarde. Et puis ça fait toujours plaisir de revoir feue Kellie Waymire dans un petit rôle.

 

6x23 - Fury :

Une Kes âgée s'introduit à bord du Voyager, pour y tuer B'elanna, et utiliser le noyau de distorsion afin de remonter le temps, et, intégrée à l'équipage, elle tente alors de saboter sa mission...

Pauvres Michael Taylor et Bryan Fuller, contraints de tenter de faire sens/de sauver les idées calamiteuses de Berman & Braga, à l'origine de l'épisode.

Parce que même si, comme moi, on n'a jamais vraiment apprécié le personnage de Kes, on ne peut que grincer un peu des dents devant le massacre effectué par ce récit, qui fait de Kes une vieille femme psychopathe et éprise de vengeance, malheureusement sans motivations réellement convaincantes, et sans réelle logique.

On est bien loin du personnage tel qu'on le connaissait, et quand on ajoute à tout cela une Jennifer Lien qui a l'air totalement absente (déjà qu'en temps normal, ce n'est pas la meilleure actrice du monde !) et un peu empâtée, on se retrouve devant un épisode qui n'a à proposer qu'un gros débordement d'action spectaculaire, mais finalement assez creux, et une coupe de cheveux plus flatteuse pour B'elanna.

C'est très peu, et c'est surtout totalement inutile (ça me rappelle un peu le massacre effectué par les producteurs de How I Met Your Mother sur le personnage de Victoria, lorsqu'il a été ramené dans ses dernières saisons)

 

6x24 - Life Line :

Lorsque l'Holodoc découvre, par le biais du projet Pathfinder, que Lewis Zimmerman, son créateur, est atteint d'une maladie incurable, il convainc Janeway de l'envoyer sur Terre où, avec l'aide de Reginald Barclay et de Deanna Troi, il va tout faire pour tenter son soigner son "père"...

Un épisode tout simplement réussi, qui fait indirectement suite au 6x10, et développe ainsi la personnalité de l'Holodoc et de son créateur, ainsi que leurs rapports de quasi-père et quasi-fils.

Robert Picardo est excellent, et parvient à donner corps à deux personnages très similaires, mais subtilement différents, et les autres personnages secondaires ne sont pas superflus, pas même l'"assistante" de Zimmerman (très bien interprétée, d'ailleurs), dont on apprend qu'elle aussi est une création de ce dernier, et bien plus encore.

Certes, on pourrait toujours se plaindre de quelques problèmes de continuité, ou du fait que le Voyager envoie son seul médecin de bord à l'autre bout de la galaxie sans avoir de plan de secours, mais bon... ce sont des problèmes anecdotiques en comparaison du reste de l'épisode.

 

À suivre...

(épisodes 6x01-03 ; 6x04-06 ; 6x07-09 ; 6x10-12 ; 6x13-15 ; 6x16-18 ; 6x19-21)

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Les bilans de Sygbab - LEXX : saison 1 (1997)

Publié le 17 Juin 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Science-Fiction, Allemagne, Canada

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

LEXX - Saison 1 :

S'il n'y avait pas eu de suite, on aurait pu considérer Lexx comme une mini-série. Cette saison est en effet composée de quatre téléfilms d'une heure et demie, et aurait très bien pu se suffire à elle-même puisque la conclusion boucle l'intrigue principale lancée dans le pilote. Elle dépeint un monde particulier, puisqu'il existe deux univers parallèles : celui de la Lumière (The Light Universe) et celui des Ténèbres (The Dark Zone).

Pourtant, le premier est sous le joug d'une entité composée de l'essence du dernier insecte vivant et surnommée The Divine Shadow. Son objectif est simple : asservir l'humanité et l'éradiquer, afin de se venger de l'extermination de son espèce lors de la grande guerre des insectes.

Ce pitch assez hallucinant donne tout de suite le ton : ce programme sort de l'ordinaire. Et ce n'est pas la présentation du système en place sur les divers mondes d'une alliance qui comporte 20000 planètes qui fera penser le contraire : procès formatés avec des avocats et procureurs holographiques dont le déroulement aboutit toujours à la culpabilité de l'accusé, décapitations, récupération des organes et de la chair des désignés coupables, transformation des femmes indignes en esclaves sexuelles, condamnés jetés en pâture dans une arène remplie de vers géants... Une touche de gore bien soulignée par une musique aux sons perturbants, qui s'ajoute à une atmosphère déjà bien oppressante.

C'est dans ce contexte que sont donc présentés les principaux protagonistes de l'histoire. Stanley Tweedle - garde du niveau le plus bas dans la hiérarchie - devient fugitif contre son gré, ainsi que la seule personne capable de diriger le Lexx, vaisseau vivant en forme d'insecte et accessoirement l'arme la plus puissante des deux univers réunis.

Qu'il soit entre les mains d'un loser patenté considéré comme un traître car il a provoqué la destruction d'une centaines de planètes est ironique, et laisse déjà entrevoir l'autre facette de la série : son humour noir et déjanté. Un point qui la démarque de Farscape, l'autre série mettant en scène une bande de fugitifs à bord d'un vaisseau vivant.

La composition de l'équipage ne dément pas cette impression : Zev a subi la transformation en esclave sexuelle seulement physiquement (avec en prime de l'ADN de lézard) car son conditionnement psychologique a été transféré sur la tête d'un robot de modèle 790 qui devient transi amoureux de la belle. Kai, lui, est un ex-assassin à la solde de The Divine Shadow, mort depuis plus de 2000 ans et dernier des Brunnen-G, portant sur ses épaules le poids d'une prophétie dans laquelle il est censé détruire son ancien maître ainsi que son ordre.

Leur fuite les amène à s'infiltrer dans la Dark Zone, afin de rechercher un nouveau lieu d'habitation, Mais les planètes qu'ils visitent ne sont pas très accueillantes... Les deux téléfilms intermédiaires sont consacrés à ces aventures, pas forcément passionnantes car le format entraîne un manque de rythme criant.

L'intérêt se situe au niveau des interactions entre les personnages, clairement portées sur le sexe. Jugez plutôt : Stan est bien entendu attiré par la bombe sexuelle qu'est devenue Zev (et on ne s'embarrasse pas avec Eva Habermann : elle est nue dès le deuxième épisode), dont la libido est désormais insatiable. Mais celle-ci a des sentiments pour Kai, sans que cela puisse être réciproque. Quant à 790, il ne cesse de déclarer sa flamme à Zev et d'humilier Stan. L'ambiance est au beau fixe.

Cette façon de traiter leurs relations est tellement atypique qu'elle fascine, tout comme les horreurs auxquelles ils sont confrontés et qui sont parfois bien déstabilisantes, au point de pousser le téléspectateur à se demander ce qu'i est en train de remarquer. L'exemple le plus marquant concerne Kai : les scénaristes jouent de son statut de mort-vivant avec un plaisir presque pervers : il se fait souvent décapiter et se fait couper en deux sur toute la longueur du corps, entre autres joyeusetés. Rarement un personnage important aura été malmené de la sorte.

Cette liberté de ton est appréciable mais nécessite un temps d'adaptation car l'écriture n'est pas habituelle. Il faut réussir à rentrer dans les délires des scénaristes, afin de tirer le meilleur partie du côté déjanté de cette saison, jusqu'aux éléments qui composent l'intrigue principale.

Il serait facile de rejeter l'idée d'une guerre entre les insectes et les humains, mais à partir du moment où cette donnée est intégrée le reste se tient plutôt bien, de l'exposition du contexte jusqu'à la réalisation de la prophétie.

Il faut aussi passer outre certains décors intérieurs qui font assez cheap (ou certains look, comme la choucroute sur la tête de Kai), mais à l'inverse certains effets spéciaux (dont le Lexx lui-même) sont plutôt bien réussis. En conclusion, il est indispensable d'avoir l'esprit ouvert pour aborder cette série. Si c'est le cas, il est tout à fait possible de passer un bon moment.

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Un film, un jour (ou presque) #538 : Wonder Woman (2017)

Publié le 16 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, DC, Action, Aventure, DCU, DCEU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Wonder Woman :

Lorsque Steve Trevor (Chris Pine), un espion américain détaché auprès des services secrets anglais, s'écrase sur l'île mystérieuse de Themyscira, Diana (Gal Gadot), princesse des Amazones y vivant cachées en harmonie, ne connait rien du monde des Hommes. Mais en apprenant que la Première Guerre Mondiale fait rage, elle croit comprendre qu'Ares, le Dieu de la Guerre, en est responsable, et qu'il est de son devoir sacré de le vaincre. Contre l'avis de sa mère Hippolyte (Connie Nielsen), elle s'arme alors, et accompagne Steve chez les humains... pour le meilleur, et pour le pire.

Honnêtemtent, cette critique m'a posé des problèmes d'écriture. Et après l'avoir retournée dans tous les sens sans parvenir à trouver un angle ou une structure qui me convienne, j'ai décidé de faire simple.

Wonder Woman, c'est le meilleur film du DCU actuel.

Mais c'est aussi un film affreusement médiocre.

Alors je sais, ça va à l'encontre de l'emballement médiatique absolu que connaît le métrage outre-Atlantique, où ça parle de meilleur film de super-héros depuis 20 ans, de porte-étendard de la cause féministe, de futur film oscarisé, de film qui transforme le tissu sociétal et générationnel des USA, etc, etc, etc, avec une critique unanime qui a vite fait d'écraser le moindre avis dissident sous des accusations de misogynie, de mauvaise foi, etc....

Mais pourtant, c'est le cas : Wonder Woman, c'est du niveau d'un film Marvel très moyen, et ce sur tous les plans.

Le film se divise en trois parties distinctes : l'île de Themyscira, Londres, et le champ de bataille. Trois parties bien séparées, tant stylistiquement qu'au niveau de l'intérêt et du rythme.

- Sur Themyscira, on a droit à l'origin story de Diana, c'est assez bavard, l'exposition est maladroite, ce n'est pas très passionnant, mais visuellement, c'est coloré, c'est agréable, et ça fonctionne. On se dit que, peut-être, Patty Jenkins, la réalisatrice, a tiré la leçon des erreurs du reste d'un DCU particulièrement sombre et dépressif. Malheureusement, on y comprend aussi très vite les problèmes récurrents du film : ses effets spéciaux régulièrement calamiteux, et ses ralentis innombrables (à la Snyder) qui cependant, font alors encore illusion à ce moment-là du film. Arrive alors Steve Trevor (Chris Pine qui nous refait Kirk, en fait), et qui révèle que Gadot possède un assez bon timing comique : leur duo fonctionne, et cela va se confirmer durant la seconde partie du film, à Londres.

- Là, on nage en pleine comédie (façon Thor chez les humains), avec musique primesautière et mickeymousing pataud, une comédie parfois un peu forcée, mais pas désagréable, notamment au niveau des rapports détendus du couple. Mais plus le film se rapproche des tranchées, et plus il devient problématique : les ralentis continuent à se multiplier jusqu'à insensibiliser le spectateur (même la grande scène du No Man's Land, tant louée ici ou là, est tombée un peu à plat pour moi tant elle manque de réel point d'orgue, et qu'elle souffre de trop de ralentis), les motivations et la caractérisation des personnages se font de plus en plus sommaires (les méchants qui caquettent de rire façon Rita Repulsa dans un épisode des Power Rangers, pour montrer qu'ils sont machiavéliques ; la fine équipe de Trevor composée d'un arabe menteur, d'un écossais bagarreur et ivre, et d'un natif-américain appelé Chef qui fait des signaux de fumée... *soupir*), et l'action... dont quasiment toutes les scènes marquantes étaient dans la bande-annonce. 

- Toutes, sauf... le dernier acte du film.

Lorsque Wonder Woman affronte, dans un déluge d'effets spéciaux immondes et de doublures numériques en caoutchouc, le dieu Ares (une fin de film digne, dans sa médiocrité, de celle de Batman v Superman). Lorsque Steve Rogers prend l'avion bourré d'explosifs, et se sacrifie en le pilotant jusque dans un glacier pour éviter qu'il ne s'écrase sur une grande ville. Lorsque l'écriture toujours aussi pataude et maladroite se joint à l'interprétation très inégale de Gadot (pas mauvaise dans l'action et dans l'humour, très limitée dans l'émotion, et qui a tendance à dodeliner de la tête pour exprimer le moindre sentiment autre que la confiance en soi) pour nous axer tout ça sur le pouvoir de l'amour...

Alors je veux bien qu'on soutienne le film parce que c'est le premier film du DCU à ne pas être totalement raté (c'est vrai), parce que c'est le premier film de super-héros réalisé par une femme (pauvre Lexi Alexander, tout le monde a oublié son Punisher : Zone de Guerre, au budget certes moins important), parce que c'est le premier long-métrage centré sur Wonder Woman (le film animé de 2009 était cependant très réussi, nettement plus que cette version 2017), ou que sais-je encore... mais lorsque l'on démolit certains films Marvel, à tort ou à raison, pour des défauts (de scénario, d'originalité, d'effets spéciaux, d'antagonistes faiblards, etc) que l'on retrouve systématiquement dans Wonder Woman, mais qu'ici, on décide de fermer les yeux sur ces défauts "parce que c'est réalisé par une femme/ça met une femme en vedette/c'est une date dans l'histoire du cinéma"... là, j'ai nettement plus de mal.

Les défauts de Wonder Woman sont pourtant bien réels, et d'ailleurs, j'irai même plus loin : j'ai trouvé que Patty Jenkins, la réalisatrice, n'était pas particulièrement inspirée. À de nombreuses reprises, j'ai trouvé que son travail, à l'image du script et des effets, était maladroit, manquait de personnalité et de punch, et que tout cela aurait mérité nettement plus de subtilité.

Ajoutez à cela le dernier acte pourri, les effets spéciaux médiocres, la bande originale quelconque (à l'exception du thème guerrier de WW hérité de Zimmer), le script dérivatif, et le rythme inégal, et l'on se retrouve donc avec un film assez bancal : en résumé, on a un premier acte à 3.5/6, un second acte à 4/6, et un dernier acte à 1.5/6...

...ce qui nous fait un tout à 3/6, avec 0.5 de bonus pour certains moments plus efficaces = 3.5/6

 

(sur l'échelle des films super-héroïques actuels, je le placerais au niveau d'un Iron Man 2, Avengers 2 : l'Ère d'Ultron ou des Thor : ça se regarde, mais ça s'oublie instantanément)

 

(EDIT de 12/2018 : revu récemment, et la critique ci-dessus reste globalement inchangée ; j'avoue toutefois avoir eu du mal à rester intéressé par le récit dans sa deuxième moitié, alors que les longueurs se faisaient de plus en plus évidentes, et que les doublures numériques étaient de moins en moins travaillées... de quoi redescendre le tout à 3.25/6)

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Un film, un jour (ou presque) #537 : Paganini, le Violon du Diable (2013)

Publié le 15 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Histoire, Biographie, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Paganini, le Violon du Diable (The Devil's Violonist) :

En 1830, au sommet de sa carrière, Paganini (David Garrett) est une superstar passant de scandales en scandales, sous l'influence de son imprésario, le diabolique Urbani (Jared Harris), qui manipule l'opinion publique comme personne. Jusqu'au jour où le violoniste arrive à Londres pour s'y produire, et loge chez John Watson (Christian McKay) : là, Paganini s'éprend de la fille de Watson, Charlotte (Andrea Deck), une jeune chanteuse à la voix d'or qui va bouleverser à jamais la carrière et la vie du virtuose...

Biopic pseudo-historique façon Amadeus, décrivant une période de la vie de Paganini, interprété ici par David Garrett, un violoniste-star de renom. Et ce choix de casting est assez logique, tous comptes faits, compte tenu de l'orientation du film : ici, Paganini est représenté comme une rock-star de son temps, avec groupie, drogue, sexe, solos de violon déchaînés et crises de conscience... donc choisir une rock-star de la musique classique actuelle pour l'interpréter, c'est assez cohérent.

D'autant plus logique que lors des séquences musicales de ce film, Garrett est impressionnant, et crédible de bout en bout. Dommage alors qu'il n'ait pas une once de charisme ou de présence lorsqu'il s'agit de jouer la comédie : malgré ses efforts, le personnage de Paganini est inexistant dès qu'il ne joue pas de son instrument, ce qui tire irrémédiablement vers le bas ce métrage, au script déjà assez vacillant.

Toute aussi vacillante, l'illustration musicale globale (la bande originale n'a pas grande logique ni cohérence), et la manière dont la majorité des personnages est écrite et interprétée : il y aurait pu avoir quelque chose de vraiment fascinant derrière l'idée qu'Urbani, peut-être, était véritablement le Diable, tentant de corrompre Paganini et ses auditeurs. Certes, cela aurait fait basculer le film dans quelque chose de plus surnaturel, mais ici, c'est une idée à peine effleurée : trop pour laisser le tout à l'état d'ébauche, et pas assez pour convaincre.

En résumé, le film est esthétiquement réussi, musicalement convaincant, mais son script est trop brouillon et superficiel, son lead pas assez charismatique, et le tout finit par manquer de direction et de cohérence. Dommage.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #536 : Louis Theroux - My Scientology Movie (2016)

Publié le 14 Juin 2017 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Documentaire, Religion, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Louis Theroux - My Scientology Movie :

Installé à Los Angeles, Louis Theroux décide de se mesurer à l'Église de Scientologie, et de tenter de mieux comprendre ce mouvement "religieux", aidé en cela par Marty Rathbun, un repenti anciennement membre de l'organisation, désormais son opposant farouche.

Un documentaire cinématographique (le premier pour Theroux) coproduit par la BBC, et qui opte pour une approche assez légère et décalée de son sujet, avec un Theroux qui choisit de reconstituer (en engageant des acteurs) diverses scènes et autres interviews données par Miscavige, Cruise, et compagnie.

Malheureusement, l'intérêt du documentaire est assez limité, à vrai dire : pas assez exhaustif (Going Clear, le documentaire HBO de 2015, l'était bien plus), pas assez drôle, on n'apprend pas grand chose en regardant ce métrage, pour peu qu'on soit déjà un peu familier avec le dossier Scientologie.

Tout au plus le film trouve-t-il un intérêt dans les moments tendus entre Theroux et Rathbun, moments qui révèlent une personnalité torturée, qui semble refuser de vraiment assumer son passé et ses actes d'antan : c'était probablement là le véritable sujet à traiter (un portrait de Rathbun), mais le film s'y refuse, et préfère rester à la surface des choses.

À peine 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #535 : Baby Boss (2017)

Publié le 13 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Dreamworks, Comédie, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Baby Boss (The Boss Baby) :

Débordant d'imagination, Tim (Miles Christopher Bakshi) est un garçon  âgé de 7 ans, et parfaitement content d'être fils unique. Il voit donc d'un oeil particulièrement sombre l'arrivée d'un petit frère (Alec Baldwin), qu'il perçoit aussitôt comme le nouveau patron de la maisonnée, faisant se plier leurs parents (Lisa Kudrow, Jimmy Kimmel) à ses moindres désirs. D'autant que dès qu'ils ont le dos tourné, ce mini-boss est capable de parole, et semble avoir des objectifs mystérieux et sinistres...

Un dessin animé Dreamworks adapté d'un livre pour enfants, et qui trahit assez vite ses origines, avec un scénario au fil conducteur assez malingre et télégraphié, et une direction artistique particulièrement simpliste et colorée, à la limite du fluorescent.

Le film se regarde assez tranquillement, en partie parce qu'il a bon fond, mais aussi parce que Baldwin assure le doublage de son personnage, et qu'il y a occasionnellement des idées plutôt amusantes, qui font sourire ; mais sur la longueur, malheureusement, ça rame un peu à maintenir le rythme et l'intérêt, et ça opte pour du slapstick, des blagues pipi-caca-prout (inhérentes aux bébés, je suppose) et de l'émotion facile, alors que le script aurait mérité un peu plus de profondeur.

On pense en effet régulièrement à d'autres métrages pour enfants ou personnages (Comme Chiens et Chats, par exemple, ou Baby Herman), l'illustration musicale est assez décousue et fainéante (Zimmer et son sbire semblent incapables d'opter pour un style ou un autre, et on a droit à pas mal de recyclage, notamment de Holst), et la métaphore principale sur laquelle est bâtie le film finit par tourner à vide, et par dégénérer en une grande poursuite inaboutie et un peu creuse.

Ça n'est pas catastrophique (les dix premières minutes sont très sympathiques, et il y a suffisamment de bons moments pour donner envie d'être indulgent), mais ça ne rentrera pas vraiment dans les mémoires non plus.

3/6

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