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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2017 - 45 - The Devil's Candy (2015)

Publié le 18 Octobre 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur

Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...

The Devil's Candy :

Famille métalleuse heureuse et décontractée, les Hellman (Ethan Embry, Shiri Appleby, Kiara Glasco) s'installent dans une nouvelle demeure, soldée pour cause de morts entre ses murs. Là, Jesse, le père artiste peintre, retrouve l'inspiration et, inspiré par des murmures et des voix, commence à peindre des toiles sinistres et macabres. Mais lorsque Ray (Pruitt Taylor Vince), le fils du couple décédé dans cette maison, refait surface, hanté par ces mêmes murmures qui le poussent à tuer, et à s'intéresser à la fille de Jesse, la situation vire rapidement au drame...

Raaaah, quel film frustrant.

Frustrant, parce que quasiment toutes les pièces sont réunies pour faire un excellent film de genre à tendance métal, à commencer par cette famille ultra-attachante, que ce soit Embry, sec, découpé, à l'apparence quasi-animale et christique, Appleby, plus rangée et sage, toute en contraste, et la petite Kiara Glasco, déjà excellente dans la série Copper. Une famille on-ne-peut-plus métal, crédible et sympathique, qui dès le début du film, donne envie de les suivre dans leurs mésaventures.

La réalisation, ensuite, stylisée, tour à tour subtile et maline, ou plus brute de décoffrage, parvenant à très bien instaurer une ambiance malsaine, en s'appuyant sur un travail sonore intéressant, et sur un score métalleux de Sunn O))). Et justement, ce travail sonore, ces murmures sataniques qui hantent deux personnages, et qui semble orienter le film dans une direction ouvertement surnaturelle et démoniaque... tout ça fonctionne très bien.

Au fil du métrage, la tension monte progressivement, aidée par un montage habile et parallèle des exactions de Ray, et du travail artistique de Jesse. On s'attend à quelque chose de malsain, on voit des sous-intrigues potentielles apparaître, etc... et puis arrive le dernier quart d'heure (le film dure à peine 70 minutes, avec du Metallica en prime pour le générique de fin), et là, le métrage s'essouffle soudain, finissant par donner une impression d'inabouti, comme s'il avait subi des coupes imprévues faute de budget.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir prévenu plus tôt, par la bouche d'un pasteur télévisé : dans ce film, le diable n'est pas un démon cornu, c'est le mal qui vit au coeur des hommes... et donc, le métrage de délaisser, dans son dernier quart d'heure, les murmures sataniques et l'influence du Malin, pour se résumer à un film de siège un peu trop bourrin, opposant la famille de Jesse à Ray, en mode assaut frontal sur la maison.

Soit.

Le fantastique se trouve alors relégué au second, voire troisième plan, et le film devient plus simpliste, succombant à un incendie beaucoup trop numérique (malgré quelques plans assez réussis à base de Flying V) pour convaincre, et à une confrontation frustrante de brièveté.

Vraiment dommage que le soufflé retombe autant sur la fin, mais cette maladresse n'est pas forcément surprenante : au fil du film, rien qu'en remarquant les noms des personnages et des lieux (Hellman, Smilie, Belial, Shelter...), on pouvait deviner que la finesse et la subtilité ne seraient pas forcément toujours au rendez-vous... mais ça reste néanmoins frustrant.

3.75/6, tout de même, pour l'atmosphère et la distribution.

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