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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #television catégorie

Critiques éclair - Pilotes en vrac (2017) - Imaginary Mary 1x01 (premières impressions)

Publié le 1 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, ABC

Lorsqu'elle était petite, Alice (Jenna Elfman) a inventé Mary, une amie imaginaire (Rachel Dratch) afin de réussir à faire face à la séparation de ses parents. Seul problème : désormais spécialiste en relations publiques, Alice commence à voir de nouveau Mary dès qu'elle doit rencontrer les trois enfants adolescents de son petit ami, et la présence de cette créature imaginaire lui complique fortement la vie...

Imaginary Mary 1x01 :

Sitcom ABC créée/écrite par les scénaristes de Trophy Wife et de Les Goldberg, Imaginary Mary est une série qui fonctionne sur deux ressorts comiques : Jenna Elfman en surjeu total, et la bestiole en images de synthèse, abrasive et provocante, qui rappelle exactement le personnage de Jane Lynch dans la sitcom Angel From Hell (si Jane Lynch était une petite bestiole blanche et poilue, qui doit probablement coûter la moitié du budget de la série).

Malheureusement, c'est bien peu pour assurer la survie d'une telle sitcom, qui apparaît particulièrement creuse et superficielle, et n'apporte rien au genre.

C'est bien là le problème, en fait : on pense constamment à d'autres séries ou films (de Ally McBeal à Angel from Hell, en passant par Ted, Alf, etc... et bien sûr Drop Dead Fred, de 1991, méconnu par chez nous), et si ce pilote est représentatif de la direction globale du programme, alors rien ici ne justifie que l'on y consacre du temps.

Les gags sont basiques, les personnages particulièrement clichés (Elfman est charismatique et sympathique, comme toujours, mais le reste de la famille est une belle collection d'archétypes transparents et génériques), et, peut-être plus gênant, Mary est tout simplement inutile.

La bestiole est supposée être une manifestation imaginaire des peurs et des angoisses de l'héroïne, mais dans les faits, c'est simplement un personnage sans réelle fonction, puisqu'elle n'apporte aucun éclairage pertinent à Alice, que ses conseils n'ont aucune utilité, et qu'en fin de compte, toute réussie techniquement qu'elle puisse être, Mary ne sert à rien. 

Et la série a beau tenter de camoufler son manque de substance et d'épaisseur derrière un rythme nerveux, au final, on se contente de hausser les épaules, et de se dire que, oui, c'était regardable, mais que ça ne survivra probablement pas à la saison 2017...

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Les bilans de Sygbab - Invasion Planète Terre : Saison 1 (1997-1998)

Publié le 1 Avril 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Science-Fiction, EFC

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Invasion Planète Terre (Earth : Final Conflict) - Saison 1 :

Œuvre posthume reprenant l’héritage de Gene Roddenberry et développée par  sa veuve Majel Roddenberry, le postulat de départ est le suivant : une race extra-terrestre a atterri sur Terre, mais au lieu d’envahir la planète par la force, la méthode des Taelons est plus insidieuse. Ils font dans un premier temps bénéficier les humains de leur technologie bien plus avancée en permettant des progrès faramineux dans des domaines aussi cruciaux que la science et la médecine, et s'installent au plus haut de la hiérarchie en introduisant un conseiller appelé Compagnon au sein des gouvernements de chaque grand pays.

Même si ces Compagnons ne sont pas à la tête de l'exécutif, il est pourtant très clair que le pouvoir est entre leurs mains et cette manière de procéder évoque le thème de l'occupation. En effet, ces aliens sont beaucoup trop généreux pour que leurs motivations ne soient pas suspectes, ce qui n'est pas sans rappeler V. À la différence près que celles des Taelons sont très floues : en parallèle de tout ce qu'ils ont apporté à la race humaine, ils développent également un panel de recherches ayant pour but de mieux comprendre la physiologie de leurs "hôtes", et dont l'objectif ultime serait une hybridation entre les deux races.

En effet, quand ils ne testent pas la régénération des membres humains ou qu'ils n'implantent pas d'embryons lors des transports interdimensionnels, ils injectent à l'un de leurs membres des séquences d'ADN ne comportant que les gènes de la violence pour constater les conséquences sur leur métabolisme complètement différent du nôtre (leur corps n'est constitué que d'énergie pure, le libérant ainsi de toute contrainte physique, soit une idée chère à Roddenberry).

Lorsque ces expérimentations échouent, ils font le maximum pour étouffer l'affaire et préserver l'agenda mis en place par le Synod, sorte de conseil de sages qui est voué à sauver sa race de l'extinction. Malgré ces indices qui laissent penser que les Taelons ne pourront survivre que si cette hybridation fonctionne - ce qu'ils ont déjà fait auparavant avec une autre race qu'ils ont ensuite éradiquée - il est difficile de comprendre pourquoi, et ce qui a pu les mener là.

Il y a donc une ambiguïté permanente qui plane au-dessus de la série, renforcée par le personnage fascinant qu'est Da'an, le Compagnon américain. Composé par une actrice dont les attitudes et les gestes - étudiés au millimètre - confèrent au personnage une aura énigmatique, son désir de compréhension de la race humaine le met souvent en position de contester les décisions du Synod ou de s'opposer ouvertement à Zo'or, qui n'a lui aucun scrupule. Sa relation avec William Boone est significative de cette curiosité. Il semble plus apprécier sa présence que celle de Sandoval, certainement parce qu'il remet souvent en question les positions des Taelons et représente un défi à la fois spirituel et intellectuel. Leurs dialogues sont teintés d'une réflexion permanente sur le bien-fondé des actions des aliens.

Boone est également très intéressant, malgré une caractérisation bâclée dans le pilote : deux minutes après son introduction, sa femme est tuée dans une explosion orchestrée par Sandoval. Cela le le pousse à rejoindre le mouvement libératoire qui lutte contre les aliens, mais la ficelle scénaristique est assez grossière. Nommé chez de la sécurité de Da'an, il se voit doté d'un CVI (Cyber Viral Implant) que la résistance a modifié afin d'en retirer l'impératif visant à ne servir que les intérêts des Taelons. L'amélioration cérébrale que cela entraîne lui sert notamment à justifier des actions parfois suspicieuses en développant des points de vue inédits et crédibles. Sa position l'amène à être partagé entre son devoir de protection envers Da'an et son rôle d'espion en faveur d'une organisation avec laquelle il n'est pas toujours en accord.

Ce n'est pas une série centrée sur l'action, malgré la présence de la résistance menée par le milliardaire Jonathan Doors qui a maquillé sa mort pour n'en être que plus redoutable en travaillant dans l'ombre. Leur QG donne un cachet différent et tranche avec les réunions du Synod; ce qui donne la possibilité de varier les intrigues. Mais généralement, le rythme est plutôt lancinant, voire presque contemplatif par moments.

L'univers proposé est également assez fourni et certains éléments ne demandent qu'à être développés : les Skrills, organismes génétiquement modifiés par les Taelons qui en ont fait une arme vivant en symbiose avec son hôte, la communalité qui est relie tous les esprits des la race alien, le fait que ces derniers avaient déjà envoyé un émissaire 2000 ans auparavant qui aurait donné aux humains des capacités psychiques leur permettant de s'y introduire, une sonde répliquant l'ADN à l'envie...

Il y a tout de même des défauts, comme les effets spéciaux qui sont régulièrement d'une profonde laideur, ou le côté "enquête de la semaine" des investigations de Boone. L'utilisation des caractéristiques du CVI est également agaçante, notamment en ce qui concerne sa capacité à donner à celui qui le porte une mémoire illimitée : au lieu de faire référence à des événements antérieurs au détour d'un dialogue, les images défilent de nouveau à l'écran. Rien de très subtil, donc.

Mais dans l'ensemble, la balance penche vers le positif puisque cette première saison est de bonne facture.

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Les bilans de Lurdo : Angie Tribeca, saisons 1 & 2 (2016)

Publié le 26 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, TBS, Comédie, Policier

Rashida Jones, Deon Cole et Jere Burns dans une sitcom produite (et partiellement dirigée/interprétée) par Steve Carrell et sa femme, sur Angie Tribeca (Rashida Jones), super-inspectrice au sein d'une brigade totalement déjantée et absurde, avec laquelle elle enquête sur des crimes toujours plus improbables.

Angie Tribeca saison 1 :

(critique effectuée lors la diffusion initiale, en Janvier 2016)

Énormément de guests, dans cette saison 1, parmi lesquels Lisa Kudrow, Alfred Molina, Gary Cole, Adam Scott, James Franco, Jeff Dunham, Sarah Chalke, John Michael Higgins, Amy Smart, David Koechner, Keegan Michael-Key, Cecily Strong, Gene Simmons, Danny Trejo, Ryan Hansen...

On est ici dans de la grosse parodie absurde et débile à la ZAZ, directement inspirée des Mr. Gun (Sledge Hammer), de Police Squad/Y-a-t-il un Flic... ?, et des films Alarme Fatale... et quand je dis "directement inspirée", j'entends par là qu'à de nombreuses reprises, j'ai eu l'impression de voir des gags et des scènes directement reprises de tous ces modèles.

Ce qui n'aide pas vraiment Angie Tribeca à se forger sa propre identité, d'autant que les gags de la série ne fonctionnent qu'une fois sur deux ou trois, en étant généreux : la plupart du temps, ces gags sont soit beaucoup trop faciles et attendus, soit étirés trop longtemps, ou bien sont répétés jusqu'à plus soif, et ils finissent par tomber à plat, lassants.

Surtout lorsqu'ils ne sont pas drôles : il y a vraiment un abus de vannes "littérales" , façon "prenez donc un siège" = le personnage saisit une chaise et la tient à bout de bras, ou encore "les médias sont déjà en train de renifler dans le coin" = plan sur des journalistes qui tournent en rond, à quatre pattes, en train de renifler partout.

Une fois de temps en temps, ça passe. Répétées dans chaque épisode, voire plusieurs fois par épisode, voire même plusieurs fois dans une même scène, c'est l'overdose et on se contente de lever les yeux au ciel (un peu comme pour les gimmicks "littéraires" des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire), malgré la bonne volonté et l'énergie de la distribution (une distribution en surjeu complet et volontaire, ce qui tend aussi à affaiblir l'impact de certaines vannes, en soulignant d'autant plus un décalage bien forcé).

Et on touche là aussi aux limites du format binge-watching popularisé par Netflix : ici, TBS, la chaîne de production, a lancé la série d'un bloc, avec un marathon de 25 heures non-stop, diffusant ces 10 premiers épisodes en boucle pendant une journée. Autant dire que l'overdose était instantanée, et qu'il était bien difficile de finir la première saison d'une traite.

Heureusement pour le show, son écriture s'améliore progressivement, jusqu'à devenir gentiment sympathique à partir de la mi-saison... mais bon : la première saison d'Angie Tribeca reste dérivative, et oubliable malgré son absurdité, d'autant plus que des séries comme NTSF:SD:SUV:: ou Brooklyn 99 marchent sur les mêmes plates-bandes, et sont (ou étaient, dans le cas de NTSF) clairement un niveau au-dessus de cet Angie Tribeca.

(cela dit, Rashida est toujours ♥♥♥♥)   

Angie Tribeca saison 2 :

(critique effectuée en Mars 2017)

Un an après la saison 1, Angie Tribeca (Rashida Jones) se réveille de son coma pour découvrir que Geils (Hayes MacArthur) et le Dr. Scholls (Andrée Vermeulen) sont désormais ensemble, et que le Sergent Pepper (James Franco), son ex-partenaire et amant, est peut-être toujours en vie. Mais la mystérieuse organisation Mayhem Global semble bien décidée à saboter les élections municipales à venir, et Angie doit mener l'enquête...

Avec Jon Hamm, Rhys Darby, Busy Phillips, James Franco, David Walton, Kevin Pollak, Heather Graham, Danny Pudi, Mary McCormack, Maya Rudolph, Noah Wyle, Eriq La Salle, Saul Rubinek, les membres de plusieurs boybands, Jonathan Frakes, Ed Begley Jr, Peggy Lipton, Nancy Carrell...

Une seconde saison diffusée six mois après la première, et qui prend totalement le contre-pied de celle-ci, puisque non seulement toute l'équipe des scénaristes de la saison 1 est passée à la trappe (ne reste que l'un des showrunners), mais en plus, la série change totalement de style et de format : on oublie totalement les épisodes indépendants, pour installer une intrigue de fond sur Mayhem Global/James Franco, on adopte un ton plus sérieux et sombre (y compris visuellement) et on se débarrasse de la plupart des jeux de mots et des gags ultra-parodiques de la saison 1 (ceux qui faisaient ressembler le show à un photocopillage des aventures de Frank Drebin), pour se concentrer sur un humour moins prononcé, plus "subtil" (par exemple, les mésaventures du chien partenaire de Deon Cole et le légiste excentrique interprété par Molina sont nettement moins présents, et le hurlement de fin de générique d'ouverture, façon Les Experts Miami, disparaît totalement), plus près d'un Brooklyn 99 que d'un film des ZAZ.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que le côté absurde a été oublié, loin de là : il est juste nettement plus modéré (mais parfois complètement aléatoire et non-sensique, au point de paraître totalement hors-sujet et plat).

Malheureusement, ça n'améliore pas le show pour autant, car il souffre toujours d'un timing comique assez inégal, avec des gags qui s'éternisent, et durent beaucoup trop longtemps pour être efficaces... un problème que le nouveau format n'améliore guère, puisqu'en se concentrant sur une intrigue de fond pas particulièrement passionnante, la série perd énormément en rythme et en dynamisme.

D'autant qu'on a du mal à se passionner pour le triangle Tribeca/Geils/Scholls (aucun des acteurs n'a d'alchimie avec les deux autres), ou pour l'histoire de Mayhem Global : le show prend tellement peu au sérieux son univers en temps normal qu'en tentant de nous impliquer dans une histoire plus "dramatique", ou dans des relations amoureuses, il vise complètement à côté de la cible, et le tout tombe à plat.

Bref, une saison sérialisée qui a beau essayer de faire des parodies à droite et à gauche (Alerte à Malibu, Scorpion/Les Experts Cyber, The Social Network, Castle, etc), et de donner un peu d'épaisseur à son univers et à ses personnages, elle n'arrive pas à convaincre plus que lors de ses dix premiers épisodes.

Les problèmes sont différents (j'ai même envie de dire qu'ils sont radicalement opposés, la plupart du temps), mais le résultat est le même : Angie Tribeca est regardable, elle est même régulièrement amusante, mais au final, elle reste hautement anecdotique.

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Les bilans de Sygbab - Gilmore Girls - Une Nouvelle Année - Automne (2016)

Publié le 25 Mars 2017 par Sygbab dans Télévision, Critiques éclair, Review, Romance, Comédie, Netflix, Les bilans de Sygbab, Gilmore Girls

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Gilmore Girls - A Year in the Life 1x04 - Fall :

Signé de la main d'Amy Sherman-Palladino, ce final représente pour elle une chance d'apporter une conclusion - même si une suite est tout à fait envisageable - à cette fresque vivante, car elle n'en avait pas eu l'occasion en quittant la série originelle à la fin de la saison 6. Et elle s'en acquitte de fort belle manière, en bouclant la boucle.

La scène où Lorelai appelle Emily pour lui raconter une anecdote à propos de son défunt père - celle qu'elle aurait dû évoquer lors de ses funérailles - est vraiment pleine d'émotion et met en route un processus de réconciliation qui apporte une certaine satisfaction. Après tant de tumultes, il était temps que leur relation s'apaise, et il aura fallu la perte de Richard pour les rapprocher. C'est écrit avec justesse, comme aux plus beaux jours de la série.

Au final, le voyage introspectif de Lorelai lui aura servi, même s'il n'a même pas commencé la randonnée qu'elle envisageait. Elle met tout en place pour résoudre tous les problèmes qu'elle rencontre, et décide de se marier pour de bon avec Luke (leur mariage est féérique et magique comme on on aurait pu l'attendre dans cette série), et de demander de l'argent à sa mère pour trouver un nouvel endroit où agrandir le Dragon Fly. Histoire de conserver Michel avec elle, mais pas Sookie qui fait pourtant une petite apparition. Outre l'aspect physique de Melissa McCarthy qui a bien changé, c'est surtout sa voix qui choque au départ. Son timbre n'est plus tout à fait le même, et ça modifie un peu la vision du personnage.

Les avantages que présentaient le concept ont également quelques inconvénients puisque les évènements sont très condensés, mais Chris et Dean sont aussi de passage. L'hommage rendu par Rory à ce dernier est poignant, et rappelle qu'il était effectivement le petit ami parfait. C'est ce que je trouve assez réussi dans cette mini-série : faire appel à la mémoire des téléspectateurs pour se souvenir des bons moments et instaurer une douce nostalgie, tout en faisant avancer les personnages. Les prétextes amenant à certains caméos sont parfois bien commodes, mais c'est inhérent à la volonté de faire apparaître tous les personnages.

Cet épisode propose également une mise en abîme intéressante par le biais de Rory. D'abord avec le livre qu'elle tente d'écrire et qu'elle nomme comme la série - à l'exception du The que sa mère lui conseille d'enlever, ensuite avec l'annonce de sa grossesse, qui la met en position de devoir élever un enfant seule, tout comme Lorelai. Une parfaite manière de boucler la boucle, finalement.

Malgré certains défauts, cette mini-série offre une conclusion plus que satisfaisante si l'on devait en rester là. Elle ouvre également des perspectives intéressantes si l'aventure devait continuer. Il n'était pas évident de proposer une suite en ne jouant pas uniquement sur la nostalgie, et pourtant le pari est réussi. Un seul mot à dire : bravo.

 

Retrouvez l'intégrale des bilans Gilmore Girls de Sygbab en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo - Almost Royal, saison 1 et 2 (2014/2016)

Publié le 19 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, BBCA, Documentaire

Almost Royal, saison 1 & 2 :

Les tribulations de Georgie (Ed Gamble) et Poppy Carlton (Amy Hoggart), aristocrates britanniques assez mal placés dans l'ordre de succession du trône de Grande Bretagne, et qui, à la mort de leur père, grand américanophile, décident de visiter les USA en compagnie de l'urne de leur géniteur, afin de mieux comprendre ce pays étrange.

Je ne suis pas forcément très amateur du genre des caméras cachées, ou de la cringe comedy, qui a pour principe de rire en voyant des personnages se ridiculiser à cause de leur égo ou de leur manque de tact social, entre autres (cf le travail de Ricky Gervais/Stephen Merchant, par exemple), tant ce genre d'humour peut rapidement devenir cruel et gratuit (et exploiter le temps et l'énergie de personnes innocentes dont on se moque).

En effet, quand ces deux styles se combinent, comme dans les longs-métrages de Sasha Baron Cohen (Borat, Bruno), cela peut rapidement s'avérer très inégal, en fonction du talent de l'artiste, de ses intentions, et des réactions que celui-ci parvient à obtenir de ses interlocuteurs.

Ici, Almost Royal marche directement dans les traces de Cohen, avec ces deux aristocrates imbuvables - Georgie, le grand dadais un peu niais et ahuri, à la remarque toujours déplacée, et Poppy, égocentrique absente, vaniteuse et superficielle - qui traversent les USA avec plus ou moins de bonheur.

Dans l'ensemble, les deux acteurs (comédiens de stand-up et, pour Hoggart, correspondante au sein du show Full Frontal with Samantha Bee) s'en sortent très bien, incarnant toujours constamment leurs personnages, même dans les situations les plus compliquées et improbables.

Le programme, lui, est plus inégal. La faute à un schéma structurel qui change à mi-parcours, entre la première et la deuxième saison : la première saison était axée sur des villes, sous un format road trip. Georgie et Poppie visitaient ainsi une ville par épisode, commençant à Los Angeles, pour finir à Nashville, en passant par Boston, le Texas, New York, Detroit et Washington DC. Cela donnait à chaque épisode une unité de ton et de lieu, et une plus grande véracité, puisque les autochtones étaient abordés dans la rue, avec plus ou moins de succès en fonction des régions.

À contrario, la saison 2 fait le choix d'axer ses épisodes autour de thèmes : la beauté, la nature, les sports, la romance, le futur, les forces de l'ordre, le monde du travail et les fêtes américaines. Dans chaque épisode, les deux protagonistes visitent des lieux, des entreprises, des personnes situées aux quatre coins du pays, en rapport avec le thème de la semaine, le tout parsemé de morceaux d'une interview (façon Raphaël Mezrahi) avec un invité hebdomadaire : Mario Lopez, Laura Bell Bundy, Dennis Rodman, Michael Uri, George Takei, Jimmy Tatro, Whitney Port, Liza Vanderpump.

Le problème est immédiatement évident. Non seulement les épisodes semblent plus artificiels, sans réelle unité de lieu ou d'environnement, mais en plus, les interviews sont particulièrement frustrantes, car coupées en micro-extraits de 30 secondes, laissant tout juste le temps d'une ou deux punchlines, sans plus.

Une saison 2 finalement assez décevante, et l'on se demande souvent pourquoi le duo visite tel ou tel endroit, ou interroge telle ou telle star de la D-list, qui semble parfois ne pas être dupe de l'imposture.

Cela dit, le tout reste assez sympathique à suivre, et avec à peine une vingtaine de minutes par épisode, pas le temps de s'ennuyer, ou de se lasser du format. J'avoue avoir ponctuellement été tenté de faire avance rapide sur certains épisodes : non pas par ennui ou agacement, mais plus par gêne pour les personnes à l'écran. Ce qui prouve que le concept marche, mais qu'il frôle les limites de ma tolérance à ce genre de comédie.

Reste que, de manière plus générale, le changement de structure n'était pas une très bonne idée, et, si tant est que le show soit renouvelé par BBC America pour une troisième saison, j'espère qu'il reviendra à quelque chose de plus proche de la saison 1.

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Les bilans de Lurdo - Wasted, saison 1 (2016)

Publié le 19 Mars 2017 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, UK, Channel 4, Comédie, Sitcom

Wasted, saison 1 :

Quatre vingtenaires glandeurs - deux hommes (Danny Kirrane et Dylan Edwards) et deux femmes (Rose Reynolds et Gwyneth Keyworth) - vivent ensemble dans la petite bourgade de Neston Berry, où ils tentent d'occuper leurs journées entre alcool, drogues et références à la pop-culture...

Sitcom anglaise en 6 épisodes diffusée sur Channel 4, et qui repompe de manière évidente tout ce qui faisait le charme et le succès de Spaced et du travail d'Edgar Wright (du duo principal masculin à la Pegg & Frost, à la réalisation ultra-cut et quasi-clipesque, bourrée de bruitages de jeux vidéo, en passant par les références à Star Wars, Game of Thrones, Adventure Time, X-files, les images pseudo-8-bits, les délires visuels, les relations interpersonnelles, le format du titre, etc), en rajoutant une grosse couche de drogues en tous genres, et d'humour gentiment vulgaire/sexuel/scatologique.

Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire. Pour peu qu'on supporte tout le côté graveleux assez bas de plafond, et ces personnages parfois assez antipathiques (les deux protagonistes masculins, surtout, qui n'ont pas une once du capital sympathie de Pegg/Frost ; au niveau des filles, ça passe déjà beaucoup mieux), certains gags fonctionnent très bien, et les caméos à répétition de Sean Bean/Ned Stark en guide spirituel de l'un des personnages sont amusants.

(certes, ils finissent un peu par être forcés et répétitifs, mais leur conclusion est assez amusante et finalement assez logique)

En somme, une série pas désagréable, mais assez dérivative, et qui n'arrive jamais vraiment à la cheville de son "modèle".

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Catch Review : Chikara - King of Trios 2016 : Night 3 (04/09/2016)

Publié le 18 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Catch, Chikara, Télévision

Ultime soirée de l'édition 2016 de ce grand tournoi encadré par la Chikara, une troisième soirée qui, généralement, monte nettement en puissance...

King of Trios 2016 - Night 3 - 04/09/2016 :

- King of Trios - Demi-finale : Team Sendai Girls vs Warriors Three. Un match un peu bancal, notamment au niveau du rythme, et de l'énergie globale des compétiteurs, pas forcément tous au même niveau d'intensité : on a toujours l'impression que les deux hommes se retiennent un peu, et Thunderfrog n'est pas très présent dans le match.

- King of Trios - Demi-finale : Team JWP (Hanako Nakamori, Manami Katsu, & Command Bolshoi) vs Hallowicked, Jigsaw & Icarus. Pas un match désagréable, mais fin décevante et en queue de poisson motivée par le booking des HexMen, quand ceux-ci continuent de démolir leurs adversaires, et se font DQ.

- Arik Cannon vs. Mark Angelosetti. Un match équilibré et tout à fait honorable, mais qui ne passe jamais vraiment la seconde.

- Tag Team Gauntlet.

# Devastation Corp dans le ring, se font distraire par leur ancien manager, se font démolir par Smashmaster, et se font éliminer par N_R_G sous les sifflements de la foule.

# Big Deal Security vs N_R_G est plein de botches et de moments approximatifs.

# Drew Gulak (aka Soldier Ant) & Orange Cassidy (aka Fire Ant) vs BDS fait dans la comédie.

# Gulak & Cassidy vs Sea Stars est là aussi de la comédie nawak, avec filet de pêche, et tout et tout (!).

# G&C vs Crummels & DeFarge était bâclé.

# Crummels & DeFarge vs Los Ice Creams était encore pire, avec des botches affreux de la part de C&D.

# Dez Peloton vs C&D était beaucoup trop long et sérieux.

# DP vs Hermit Crab and Rock Lobster, un peu de comédie, et de l'agressivité.

# DP vs United Nations est une formalité.

# United Nations vs Xpac & Billy Gunn, uniquement là pour se moquer du photocopillage du gimmick de X-pac, et pour faire quelques promos post-match amusantes.

Un Gauntlet malheureusement très brouillon, avec trop de comédie, pas assez d'équipes connues, et une conclusion finalement assez inutile. Tout ça pour ça, en fait.

- Lucas Calhoun (un pseudo Elvis) vs. Chuck Taylor™ (aka Stokely Jathaway, qui a "acheté" la ™ de Chuck Taylor au catcheur appelé ainsi, et qui fait son entrée en chantant ultra-faux). Pas un vrai match, de la grosse comédie lourde, façon Grado. Bof.

- Rey De Voladores Finals - Aero Star vs Tony Nese. Nese remplace Frightmare, blessé, dans la finale du Rey de Voladores. Un excellent match plein de voltige improbable, et qui s'avère très satisfaisant malgré un finish un peu abrupt.

- King of Trios - Finale : Team Sendai Girls vs Team JWP. Mouais. Quackenbush se venge du plantage de ses Joshimanias, il y a quelques années, en offrant à son King of Trios une finale exclusivement féminine et japonaise... avec les avantages et les inconvénients que cela comporte : d'un côté, c'est assez sec, brutal, et compétent, et de l'autre, c'est approximatif, sans grand selling, et parfois assez répétitif.

 

Une troisième soirée assez moyenne, pour ne pas dire décevante, entre les matches des Trios dans lesquels les filles se sont économisées pour la finale, le Gauntlet inutile et brouillon, et le reste du meublage. Même la finale du RdV est un peu abrupte sur sa fin, et donc pas totalement satisfaisante.

Dans l'ensemble, un KoT très inégal, qui, contrairement aux autres années, donne un peu l'impression de s'essouffler à mesure que le week-end avance. Je suis curieux de voir ce que va donner l'édition 2017, en septembre, puisqu'elle se déroulera en Angleterre, et que la compagnie a perdu plus de la moitié de son roster, cette année...

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Les bilans de Sygbab - Gilmore Girls - Une Nouvelle Année - Été (2016)

Publié le 18 Mars 2017 par Sygbab dans Télévision, Critiques éclair, Review, Romance, Comédie, Netflix, Les bilans de Sygbab, Gilmore Girls

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Gilmore Girls - A Year in the Life 1x03 - Summer :

Le nouveau running-gag concerne le retour de Rory dans sa ville natale, puisqu'elle n'arrive pas à convaincre les habitants de Stars Hollow que la situation est juste temporaire.

Lui faire reprendre le rôle d'éditeur de la gazette de la ville afin de la remettre sur les rails est une bonne idée - ça amène aussi une distribution des journaux assez désorganisée et complètement décalée -, d'une part parce que ça justifie qu'elle reste dans les parages, d'autre part cela l'oblige à mener une introspection sans doute salvatrice. Elle reçoit pour cela l'aide de Jess, qui est toujours là pour lui donner des conseils (ou un coup de pied aux fesses, au choix) quand elle en a besoin. L'apparition de ce dernier apparaît naturelle, et il semble apaisé maintenant qu'il a une vie plus stable avec un emploi qui lui plaît.

Le côté excentrique qui a toujours existé dans la série est vraiment développé à fond dans cet épisode, avec Stars Hollow - The Musical. Lorelai se retrouve seule contre tous en pensant que c'est totalement raté, alors que toutes les autres personnes assistant à l'avant-première sont totalement conquis et trouvent la comédie musicale absolument géniale.

En un sens, ça l'est tellement c'est over the top, de manière volontaire pour les scénaristes, mais involontaire pour Taylor qui est convaincu qu'il tient là quelque chose de rare et d'exceptionnel.

Même si elle a sans doute raison, la position de Lorelai ne fait qu'illustrer son isolement progressif. En conflit avec Luke sur la façon dont leur couple fonctionne, elle se fâche également avec Rory car elle refuse que sa fille écrive à propos de sa vie.

S'ajoute à cela le départ futur de Michel, qui a besoin d'un salaire plus élevé et d'un espace moins confiné qu'au Dragon Fly (il était d'ailleurs temps de donner un peu plus d'épaisseur au personnage et de s'attarder sur ses états d'âme). Il y a de quoi se remettre en question, d'autant que Sookie les a déjà abandonnés. Est-ce pour cela qu'il faut partir en randonnée, seule dans la nature ? L'idée peut rendre perplexe.

S'il est un peu plus brouillon que les deux premiers avec des idées un peu fourre-tout par moments, cet épisode valide tout de même le parti pris de relater une année saison par saison avec des ellipses importantes qui sont globalement bien gérées. De plus, l'essence du show est bien présente est c'est un élément indispensable pour le bon fonctionnement de ce revival.

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Les bilans de Lurdo : Jessica Jones, saison 1 (2015)

Publié le 12 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Netflix, Marvel, Thriller, Fantastique

Après Daredevil (passé en revue ici et ici), dont la première saison m'avait laissé particulièrement mitigé, je m'attaque à la suite de l'univers partagé Marvel/Netflix, à savoir, Jessica Jones.

Et pour être totalement franc, initialement, j'avais prévu d'adopter le même format une demi-saison = un bilan pour traiter de Jessica : malheureusement, j'ai très vite changé d'avis durant le visionnage de la série, qui m'a tellement frustré que j'ai décidé de limiter la casse. Un seul bilan, donc, cette fois-ci, pour une série qui a réussi l'exploit de me détourner de quasiment tout le reste de l'univers Marvel/Netflix.

Jessica Jones, saison 1 :

Après avoir subi l'impensable aux mains de Kilgrave (David Tennant), un criminel capable de manipuler l'esprit d'autrui, Jessica Jones (Krysten Ritter), apprentie super-héroïne réticente, décide de jeter l'éponge, et s'installe à New York, traumatisée, où elle officie en tant que détective privée. Mais bien vite, alors même qu'elle se rapproche de Luke Cage (Mike Colter), un barman doué de pouvoirs surhumains, comme elle, Kilgrave refait surface, entraînant Jessica Jones à sa poursuite...

Seconde série Marvel/Netflix, adaptée du comic-book ALIAS réservé à un public averti, et de tout ce qui en a découlé, Jessica Jones était peut-être la série pour laquelle j'étais le plus optimiste, en théorie. Pas forcément parce que j'ai de l'attachement pour les personnages concernés (pas particulièrement, du moins), mais plus parce que la combinaison de la showrunneuse Melissa Rosenberg (autrefois sur Dexter, avant que la série ne sombre), de David Tennant en grand méchant, et de Krysten Ritter (qui ne correspondait PAS DU TOUT à ma vision du personnage, mais que j'appréciais néanmoins dans Don't Trust the B---- in Apartment 23) laissait présager de quelque chose de plus original et intéressant que Daredevil ou Luke Cage. Malheureusement, après cette première saison, force est de constater que j'ai probablement préféré la première saison de Daredevil, avec tous ses défauts... et de loin.

L'un des problèmes principaux, en fait, c'est que Daredevil, malgré tous ses défauts, s'efforçait tout de même de faire dans la série super-héroïque. Ici, avec Jessica Jones, Melissa Rosenberg a choisi (assez naturellement, vu le personnage) de faire dans le pseudo-noir, avec détective torturée qui narre ses enquêtes en voix-off, ville terne et grise, musique avec cuivres et guitare lancinante, et tout et tout. Et non seulement elle fait du pseudo-noir, mais elle fait du pseudo-noir (genre habituellement très codifié d'un point de vue masculin) détourné pour être placé sous une optique féminine.

C'est l'un des points mis en avant par la production et par la chaîne ("la première série super-héroïque sérieuse écrite par une femme, et centrée sur des personnages féminins"), c'est ce qui a valu à la série des torrents et des torrents de louanges critiques, et de commentaires en tous genres de la part de tous les blogs et autres sites féministes applaudissant le caractère supposément révolutionnaire de la série, et tout et tout. Et en théorie, pourquoi pas.

Ou du moins, pourquoi pas, si ces intentions et ce point de vue n'entraient pas en perpétuel conflit avec les aspects super-héroïques et polar noir du show : ces derniers finissent par sembler n'être qu'un simple habillage moins intéressant pour les scénaristes que la psychologie de Jessica, et ses rapports avec les autres personnages (principalement féminins).

Ainsi, une constante, dans cette première saison, c'est que le côté super-héroïque de la série est minimisé au possible (Jessica Jones n'exploite que très rarement sa force et ses pouvoirs, très vagues et nettement affaiblis par rapport aux comics ; et donc, à l'écran, elle paraît souvent visuellement assez chétive et peu intéressante ; Luke Cage a déjà un peu plus d'impact); et quand il est mis en images, c'est tout simplement bâclé, comme si cela n'intéressait pas du tout la production : les effets, les combats, tout paraît fait à l'arrache, mal cadré, improvisé en quelques minutes devant les caméras, bref, médiocre au possible, surtout en comparaison du travail effectué sur Daredevil.

Un problème encore renforcé par l'absence totale d'athlétisme de Ritter, qui semble mal à l'aise et maladroite dès qu'elle a la moindre scène d'action, et par le fait que les pouvoirs de Jessica sont affreusement aléatoires et mal gérés par la production : dans un épisode, elle peut passer des gens sans broncher au travers d' un mur, alors que dans un autre, Ritter peine à actionner le verrou d'un sas blindé...

On se dit alors qu'à la limite, si le côté super-héroïque de la série est raté, peut-être que c'est compensé par des enquêtes captivantes, histoire de justifier le côté polar... mais là aussi, ça tombe à plat. Déjà, parce que le show est tellement centré sur Kilgrave qu'il ne prend vraiment jamais le temps de montrer le quotidien de détective de Jessica. On la voit sur le terrain, on l'entend débiter des monologues en voix off (Ritter n'est pas très convaincante dans ce domaine, d'ailleurs), on la voit faire vaguement une filature (assez ratée, car mal filmée et ponctuée de one-liners inutiles), on nous dit qu'elle est une bonne détective, mais le peu de travail d'enquêtrice qu'elle mène est systématiquement ramené à Kilgrave, et honnêtement peu captivant (puisqu'on se doute bien que Kilgrave ne va pas tomber avant le dernier épisode de la saison). 

Mais un autre problème qui affecte le côté polar noir, c'est la personnalité de Jessica Jones. Oui, elle est torturée, traumatisée, elle souffre de PTSD, et toute la série n'est qu'une grosse étude de personnages gérant chacun un traumatisme (viol, manipulation, mort de l'être aimé, etc) et/ou une addiction (drogue, amour, pouvoir, etc) d'une manière différente ... sauf que le résultat, c'est qu'on se retrouve avec un personnage principal non seulement assez cliché (l'enquêteur sarcastique et coriace au passé traumatique, c'est un peu un classique de la littérature de genre, qu'il soit de sexe masculin ou féminin), mais aussi rapidement épuisant d'antipathie, de répliques sardoniques, d'attitudes hostiles, etc. Par moments, plutôt que d'avoir à l'écran une femme traumatisée par la vie et par un criminel odieux, on a presque l'impression d'une adolescente capricieuse et émo, qui boude et n'en fait qu'à sa tête.

Le traumatisme de Jessica finit d'ailleurs par prendre tellement le dessus sur les autres aspects du show qu'il les rend accessoires... ce qui aurait pu passer si l'interprète de Jessica avait les épaules suffisantes pour rendre son personnage un minimum attachant. Or le jeu renfrogné et régulièrement faiblard de Krysten Ritter (le pétage de plomb de Ritter, durant l'épisode 4, est tout simplement risible de non-jeu) fait qu'à aucun moment, je ne me suis vraiment intéressé à son sort. D'autant que l'écriture ne lui fait pas de cadeaux (son caractère, mais aussi ses décisions souvent idiotes, comme par exemple son plan final pour vaincre Kilgrave), et que toute la série est plus ou moins vue par son prisme.

Ce qui, forcément, a des conséquences directes sur le reste du show : puisque tout est vu au travers du prisme de Jessica et de son traumatisme, tout le reste passe au second plan pour les scénaristes, qui semblent parfois plus préoccupés par la portée de leurs messages sociaux que par l'idée de faire une série bien équilibrée.

Par exemple, on retombe ainsi dans les travers de certains scénaristes qui, fiers d'avoir un personnage principal féminin fort et affirmé, semblent refuser de l'accompagner de personnages masculins du même calibre, par peur qu'ils ne lui volent la vedette. Dans Jessica Jones, tous les personnages masculins sont ainsi soit faibles (le drogué, le voisin, etc), soit des antagonistes criminels à punir ; j'inclus aussi dans cette liste Will Simpson, alias "reverse-Captain America" (jusque dans son look), le flic qui se rapproche de Trish, puisque après une ébauche de développement, non seulement toute son expérience militaire est instantanément rejetée par Jessica, mais en plus, il bascule du côté obscur vers la fin de la saison (avant de disparaître).

Les deux seuls personnages masculins qui sortent du lot sont ainsi Kilgrave (David Tennant est formidable, et la seule raison pour laquelle j'ai tenu jusqu'au bout) et Luke Cage (absent de la moitié de la saison), des personnages qui, lorsqu'ils sont réduits à leurs caractéristiques de base, semblent tout droit sortis d'une mauvaise série romantique ou d'un roman de chick-lit : Kilgrave, l'ex plus âgé, sophistiqué, européen, au physique élancé et mince, mais au caractère manipulateur, et toujours obsédé par l'héroïne ; Luke, le nouveau, brut de décoffrage, issu de la rue, grand, musclé, un afro-américain fort, mais aussi doux et sensible (il a perdu un être cher), et qui comprend ce que Jones traverse parce qu'il est "comme elle".

Deux archétypes assez flagrants, qui n'existent presque qu'au travers de leurs rapports avec Jessica, et qui ne font que renforcer les problèmes de caractérisation du show (Mike Colter est sympathique, mais j'ai passé toute la série à me demander s'il était volontairement tout en retenue et en intériorisation, ou si on lui avait simplement dit de non-jouer... j'ai vraiment du mal à le voir en protagoniste principal d'une série, tant il était souvent inexistant ici).

Et au rayon des clichés, les femmes ne sont guère mieux loties, entre Hogarth la lipstick lesbian aux dents longues sortie des années 80 (un homme, dans le comic-book), la stage-mom manipulatrice et menteuse de Patsy, la voisine psychotique à la limite de l'inceste, et une autre prisonnière butch lesbian sortie d'Orange is the New Black, on navigue en plein dans les clichés à gogo. S'en sort néanmoins Patsy "Trish" Walker (à ma grande surprise, puisque le personnage m'importe peu dans les comics, et que Rachael Taylor ne m'a jamais fait forte impression), au parcours intéressant, et dans une moindre mesure, Hope, la victime de Kilgrave, qui ne se sort cependant jamais de ce rôle.

L'on pourrait arguer que "tout ça, c'est voulu, c'est pour renverser les clichés et les rapports de force des récits noirs habituels, dans lesquels le héros dur à cuire est toujours entouré de personnages masculins clichés, et de femmes faibles et/ou n'existant que par leurs relations amoureuses/sexuelles avec le héros". Mais cet argument ne tient pas pour une simple et bonne raison : un récit noir classique n'est pas supposé tenir le spectateur en haleine pendant près de 13 heures. Jessica Jones, si, malheureusement, et ça exige un développement des personnages plus rigoureux.

En somme, entre les personnages peu engageants (les personnages secondaires sont unanimement oubliables, que l'on parle du drogué, du voisin, de Hogarth, etc, voire insupportables - la voisine déglinguée), les acteurs pas forcément ultra-charismatiques ou bien choisis (comme je le disais, Ritter est franchement peu adaptée à ce rôle : assez monotone, pas assez physique, elle n'incarne pas Jessica Jones de manière convaincante, et semble souvent se demander ce qu'elle fait là), la photographie terne, la réalisation basique (voire assez laide dans certains de ses effets, en début de saison), la musique un peu risible (dans l'épisode 6, ce solo de guitare électrique façon Hollywood Night, splendide ! ^^), et l'écriture qui privilégie la description très détaillée d'un stress post-traumatique à des choses élémentaires comme de la tension, du rythme, ou du dynamisme, forcément, difficile pour moi de m'intéresser à Jessica Jones

Même des choses élémentaires comme le couple Jessica/Luke, pourtant essentiel au comic-book, ne fonctionnent que très peu à l'écran. Pas aidés par une dramatisation inutile de leur relation (la mort de la femme de Luke), Colter et Ritter n'ont pas grande alchimie (lorsque les scénaristes se sentent obligés de faire dire à Trish "mon dieu, c'est évident que vous avez une alchimie du tonnerre", alors qu'il n'y avait pas la moindre étincelle entre les deux acteurs dans la scène d'avant, c'est qu'il y a un vrai problème)... et leurs scènes de sexe sont, pour être totalement franc, à mourir de rire tant elles sont caricaturales et forcées dans leur auto-censure.

En résumé, hormis Tennant, qui cabotine totalement et parvient à faire de son Kilgrave un personnage à part entière, tour à tour sincère et psychopathe, menaçant et attachant, dans l'ensemble, Jessica Jones ne m'a pas convaincu. 

Pire, au fil de la saison, et à mesure que les scénaristes usaient et abusaient de grosses ficelles évidentes pour retarder au maximum la confrontation finale Kilgrave/Jones, j'ai commencé à perdre patience. En 8 épisodes, la série serait probablement mieux passée ; en 10 épisodes, ça aurait encore pu être regardable ; mais en 13 épisodes, avec une héroïne antipathique et amorphe, un script très très moyen, et des effets ratés, ça ne fonctionne pas.

À partir de l'épisode 10, notamment, alors que Kilgrave s'échappe une nouvelle fois grâce à l'intervention (à peine forcée) de Hogarth, que la voisine prend de plus en plus d'importance (jusqu'à assommer Jessica en un coup avec une poutre *facepalm*), que les coïncidences bien pratiques se multiplient, que les dialogues sont de plus en plus laborieux (...), tout commence à se déliter, à perdre cruellement le peu d'intérêt que la série avait encore... jusqu'à cette conclusion plate, à base d'écouteurs dans les oreilles (*soupir*) et de face à face quelconque sur un quai.

Et même l'insertion au tractopelle de Claire Temple (la Nick Fury du Marvel/Netflixverse !) n'aide pas à redonner de l'intérêt au tout, tant le personnage arrive comme un cheveu sur la soupe et fait de la figuration.

Bref.

Je ne vais pas me répéter : Jessica Jones, c'est (au mieux) médiocre au possible, nettement en dessous de Daredevil (je n'aurais jamais cru dire ça ^^), et ça a réussi à me couper l'envie de voir une éventuelle saison 2 (Ritter est hors-sujet), de voir Luke Cage (déjà que les critiques étaient assez mitigées, mais en plus Colter ne m'a pas du tout convaincu ; à la limite, j'aurais préféré une mini-série sur Hellcat), et probablement même de tenter Iron Fist (un peu le même problème de casting que pour Jessica Jones : un acteur principal qui semble hors-sujet).

Je finirai bien par m'intéresser à Daredevil saison 2 (pour le Punisher), ainsi qu'à The Defenders, la grosse série crossover, mais pour l'instant, Marvel/Netflix, c'en est fini pour moi. Merci, Jessica Jones !

(et je l'ai déjà dit, mais dans la catégorie "utilisation du genre super-héroïque pour raconter l'histoire d'une jeune femme peinant à se remettre d'un viol, et confrontée frontalement à son agresseur", Sweet/Vicious, de MTV, est nettement plus réussi, plus dynamique, et moins soporifique)

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Catch Review : TNA Impact Wrestling (09/03/2016)

Publié le 11 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Catch, TNA

Après des mois et des mois passés sans avoir regardé un seul show hebdomadaire complet, je cède aux sirènes du reboot made in Jeff Jarrett, en espérant quelque chose de... de quoi, d'ailleurs ? Je n'ai pas de grands espoirs, mais bon, restons optimistes.

Impact du 09/03/2016 :

- Grosse récap des nombreuses années d'existence de la compagnie, avec 95% de personnes mortes et/ou passées à la compétition, et pas de trace des Hardys. Oups.

- "It's time we Make Impact Great"... nouveau slogan de m*rde, qui a commencé comme un plagiat du slogan de Trump (Make Impact Great Again) sur les réseaux sociaux de la compagnie, avant qu'ils ne s'aperçoivent que Trump n'était pas des plus populaires, et qu'il valait peut-être mieux éviter de se mettre la moitié des USA à dos.

- Les Wolves se battent dans l'arène, avant d'être séparés. RAS.

- Apparemment, Josh Matthews et Jeremy Borash feudent ensemble à la table des commentateurs. Supaire. Et vas-y que ça s'insulte, vas-y que ça shoote, et vas-y que ça parle de la WWE...

- Cody Rhodes débarque, interrompt le débat, et demande à affronter Moose... qui n'est pas là.

- Le DCC (Storm, Bram & Eddie Kingston) fait son entrée (assez quelconque), suivis par Reno Scum (une tag team de punks en provenance de la GFW de Jarrett).

- DCC vs Reno Scum. Un tag match en avance rapide, avec une team DCC qui jobbe face à une team Reno Scum assez basique. Bof. Et puis les commentateurs qui refusent de la fermer avec leur dispute... arg. J'espère que les tensions au sein du DCC mèneront à une révolte de Kingston, il mérite mieux.

- Récap d'un mariage nawak qui a eu lieu il y a peu. Laurel Van Ness amusante en mariée alcoolique et dépressive.

- Sienna backstage qui est là pour expliquer le départ de Maria et boucher les trous de la narration, efficace. La demoiselle est douée, au micro.

- Marshe Rockett vs Zema Ion vs Braxton Sutter vs Caleb Konley. Moins de quatre minutes, un finish rendu évident par le fait que le gagnant est le seul à avoir eu une entrée, et un Caleb Konley qui a du potentiel. Laurel toujours amusante en post match.

- Bref teaser pour un segment naze des Hardys dans un zoo. Au secours.

- Sienna vs Rachel Ellering (fille de Paul Ellering, le manager des Road Warriors et des actuels Authors of Pain, à la NXT - on ne se demande pas pourquoi elle a été propulsée à la tv, celle-là, tiens). Pas mauvais, mais particulièrement oubliable, notamment parce que JB/Josh passent le plus clair de leur temps à s'insulter aux commentaires.

- Le retour de Bruce Pritchard qui, rappelons-le, a déféqué sur la compagnie et ses employés dès qu'il a été viré, la dernière fois. Il fait la promo de son podcast, il shoote sur la TNA, la déclare morte (maintenant, c'est officiellement "Impact Wrestling"), se passe de la brosse à reluire, namedroppe toutes les stars de la WWE, et décide de devenir le Paul Heyman de Bobby Lashley. Alberto El Patron fait son arrivée, avec un thème musical médiocre, veut un match de championnat, EC3 aussi, mais tout le monde l'ignore, et zou, title shot pour ADR, dès ce soir.

- Eddie Edwards vs Angelina Love s'affrontent au micro backstage.

- Cody Rhodes débarque à nouveau, et réclame Moose... qui n'est toujours pas là.

- Promo posée et backstage de Lashley.

- Dutch Mantell avec son scooter, se passe de la brosse à reluire, et nous refait la complainte du "hey, à l'époque, on avait plein de superstars qui sont toutes passées à l'ennemi, c'était bien, 'member that ? Maintenant, on est nazes." Mantell nous place un "We The People", forcément, en conclusion. Sans intérêt.

- Les Hardys qui se battent contre leur kangourou = *soupir* ; le Decay qui récupère les tag titles après une téléportation ratée = du rapiéçage foireux et bancal.

- ADR vs Lashley. Pas mauvais, jusqu'à ce que les arbitres commencent à voler bas, et la triche à commencer. Quant au résultat... mwé.

 

Un show-reboot qui se plante magistralement dans ce qu'il tente de faire : on a l'impression que Jarrett est persuadé que "sa" TNA d'avant-Hogan était parfaite, géniale, et mémorable, et qu'il suffit de faire comme si les années depuis son départ ne se sont pas produites (et comme si la NXT et la WWE n'avaient pas évolué depuis).

Résultat : l'action est plate, trop brève, le booking bordélique, les commentaires médiocres, et de vieilles gloires viennent parader en name-droppant des stars de la concurrence, histoire de bien souligner que la TNA, ce n'est plus ce que c'était. Pas sûr que ce soit la meilleure manière de relancer la compagnie, et de redonner de l'espoir aux ex-fans qui ont lâché le show.

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Les bilans de Sygbab - Gilmore Girls - Une Nouvelle Année - Printemps (2016)

Publié le 11 Mars 2017 par Sygbab dans Télévision, Review, Critiques éclair, Romance, Comédie, Netflix, Les bilans de Sygbab, Gilmore Girls

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Gilmore Girls - A Year in the Life 1x02 - Spring :

Comme pressenti, l'épisode est rythmé par la thérapie de Lorelai et sa mère, ce qui nous offre de longues scènes de silence avant qu'Emily revienne sur le ressentiment qu'elle a depuis toujours à propos du départ soudain de sa fille alors qu'elle était enceinte. Les séances sont parfois hallucinantes, et la pauvre psy qui s'occupe de leur cas est parfois désespérée d'être confrontée à ces deux phénomènes.

Le traitement est en accord avec la relation compliquée qui unit les deux femmes, qui même encore maintenant ne profitent pas de cette opportunité pour dissiper les malentendus en s'enfermant dans certains non-dits ou en ressassant le passé sans avancer. Cela s'inscrit dans la continuité de leurs difficultés à communiquer, c'est donc raccord avec ce qu'on sait des deux personnages.

Le parallèle établi entre Paris et Rory est lui aussi plutôt bien vu. Outre leurs interventions aux styles diamétralement opposés à Chilton - l'occasion de revoir le directeur, et de retourner sur un lieu qui a marqué les premières saisons -, Paris a totalement réussi sa vie professionnelle alors que Rory est complètement perdue. Au moins, ce qui avait été ébauché dans la saison 7 de la série originelle n'est pas oublié.

En revanche, leurs vies personnelles sont chaotiques. Entre une Paris en plein divorce avec Doyle et qui perd toute confiance en elle en apercevant brièvement Tristan et une Rory qui a un petit-ami qu'elle délaisse au profit d'un Logan fiancé, il n'y a pas de quoi se vanter.

Un peu moins de Stars Hollow, mais ça vaut tout de même le coup avec un conseil de ville dont l'ordre du jour concerne la gay pride avec un Taylor un peu dépité de devoir annuler car il n'y a pas assez d'homosexuels dans la ville, et le second court-métrage de Kirk qui est tout aussi barré que le premier.

On sent quand même la volonté de revenir aux sources, avec une multitude de références aux premières saisons, que ce soit en terme de dialogues ou au niveau des caméos (celui de Francie est très amusant, par exemple). Sans aller jusqu'à penser que c'est une façon d'expier certains choix des dernières saisons, il faut bien avouer qu'il n'y avait plus le même esprit.

Cette tentative de raviver la flamme est suffisamment intelligente pour que le tout reste crédible et que le téléspectateur puisse de nouveau se laisser emporter par la fraîcheur qui a toujours fait la force du show. La seule réserve concerne le retour de Rory dans la maison maternelle : cela souligne un peu trop la nécessité de relancer une dynamique entre les deux femmes.

L'essai n'est pas encore transformé, mais il est évident que cette mini-saison a été pensée à la fois pour faire plaisir à ceux qui ont suivi la série depuis ses débuts et pour faire évoluer les personnages. Pas forcément dans le bon sens, mais il y a une certaine cohérence.

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Un film, un jour (ou presque) #467 : Coup de Foudre et Imprévus (2017)

Publié le 9 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Romance, Hallmark, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Coup de Foudre et Imprévus (Love at First Glance) :

À l'occasion de la Saint Valentin, Mary (Amy Smart), une journaliste mécontente de sa carrière actuelle et de la routine de son existence, se retrouve seule après que son compagnon ait rompu avec elle. Déprimée, elle prend alors le train pour rentrer chez elle, et y aperçoit James (Adrian Grenier), un photographe reporter : aussitôt, leurs regards se croisent, mais avant qu'ils n'aient pu se parler, James descend du train, oubliant son téléphone derrière lui. Mary tente alors de retrouver le propriétaire de l'appareil en interrogeant tous les contacts de ce dernier, ce qui l'emmène dans une aventure improbable et inattendue...

Une rom-com Hallmark de St Valentin qui a pour elle une structure originale (les deux protagonistes ne se parlent en face à face que trois minutes avant la fin du film, et le personnage de Grenier est développé en flashbacks), et une distribution un peu plus prestigieuse que la moyenne : Smart, Grenier, Eden Riegel, Jonathan Bennett, John Shea, Ted King...

Malheureusement, ça s'arrête un peu là, puisque le métrage est largement plombé par un script assez médiocre, pour ne pas dire mauvais (le second script - et la première comédie romantique - de cette scénariste).

Entre l'héroïne assez agaçante (vraiment pas fan de son attitude vis à vis de son ex, de leur couple, etc), le rythme calamiteux (les flashbacks sont répétitifs et mollassons, et ne font que délayer l'intrigue ; les coupures pubs sont vraiment mal placées), l'exposition et les dialogues très maladroits et laborieux (on a vraiment l'impression d'un premier jet pas très bien écrit), et les personnages über-clichés (le personnage de James est le cliché ambulant de l'homme parfait, artiste talentueux, journaliste international, cultivé, généreux, doué en tout, mais aussi sensible, avec des failles émotionnelles provoquées par des événements forcément ultra-dramatiques et larmoyants, blablabla), le film traîne rapidement la patte.

D'autant qu'il n'est pas aidé par une mise en images basique et peu inspirée (les SMS échangés par les personnages, à la fois lus à voix haute, et affichés à l'écran, sont un exemple de redondance et d'inutilité chronique symptomatique du reste de la production), et par une Amy Smart qui tente d'occuper l'espace et de donner de l'énergie à ses scènes en surjouant un peu trop (forcément, puisque c'est une comédie romantique dans laquelle les deux protagonistes n'ont quasiment aucune scène en commun ! #FausseBonneIdée...). 

2.25/6

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Catch Review : Chikara - King of Trios 2016 : Night 2 (03/09/2016)

Publié le 5 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Catch, Chikara, Télévision, Review

Après la première soirée, pas de changement, le Party Tsar fait les présentations, et on enchaîne directement avec le premier match, un match 1 contre 1.

Chikara - King of Trios 2016 - Night 2 - 03/09/2016 :

- Crazy Marie Dobson vs Deonna Purrazzo. Un match brouillon et assez approximatif, avec de l'action précipitée et assez moyenne, et un finish médiocre. Les frappes de Dobson notamment, ne sont pas vraiment convaincantes.

- King of Trios - Quart de finale : Hallowicked, Icarus & Jigsaw vs Major League Moustache. Un tag match plutôt efficace, avec les heels qui se concentrent sur Dasher, passent tout le match à l'affaiblir et à dénouer son masque, jusqu'à la toute fin, lorsqu'ils aveuglent Dash en faisant tourner le masque, et qu'ils volent la victoire.

- Mark Angelosetti vs Missile Assault Man. Pas mauvais, mais Angelosetti joue les über-heels, et donc ça rend l'affrontement un peu trop bourrin dans son premier tiers.

- Promo dans le ring de Max Smashmaster, qui veut récupérer son job, et brutalise le Tsar, jusqu'à ce que Quackenbush et Princess Kimberly s'en mêlent. Jolie intensité, mais audio médiocre et peu compréhensible, comme d'habitude.

- King of Trios - Quart de finale : Team Warriors Three vs Team Original Divas Revolution. Un match mixte amusant, avec une Team ex-Divas qui joue le jeu, mais le côté mixte est fortement limité, en fait, puisque le gros du match consiste en KimberLee vs une des Divas, et ainsi de suite. Donc sympa, mais pas exceptionnel.

- Rey de Voladores Demi-Finale : Frightmare vs Space Monkey vs Candice LeRae vs Tony Nese. Un 4-way mixte plutôt sympa, même si finalement très prévisible. J'aime beaucoup Space Monkey. Il devrait y avoir plus de singes dans le monde du catch.

- King of Trios - Quart de finale : Team JWP vs The United Nations. Bof. Je ne suis pas le plus grand fan des United Nations, et je ne suis pas non plus le plus grand fan de la team JWP, très inégale, et dont les frappes sont souvent faiblardes. Donc ce match, bof, et trop brouillon pour moi.

- Rey de Voladores - Demi-Finale : Aero Star vs Amasis vs Johnny Gargano vs Wani. Je n'ai pas trouvé très réussi, en fait : dans ses deux premiers tiers, jusqu'à ce que Amasis soit sorti de manière artificielle et forcée par Frightmare, le match était maladroit, sur-chorégraphié, avec de nombreux spots, transitions et positionnements laborieux, qui fracassaient la suspension d'incrédulité. Une fois Amasis sorti, ça s'est un peu arrangé, mais dans l'ensemble, peu mieux faire.

- King of Trios - Quart de finale : Team SENDAI Girls vs The Colony. Un match mixte bien équilibré, avec des joshis qui tiennent tête sans problème aux fourmis, et un booking intelligent.

 

Une seconde soirée plus inégale, malheureusement, avec du bon comme du médiocre, et des choix de bookings surprenants, mais pas inintéressants

 

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Les bilans de Lurdo : La Fête à la Maison - 20 ans après, saison 2 (2016)

Publié le 5 Mars 2017 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Télévision, Comédie, Sitcom, Netflix, Review, Critiques éclair

La première saison de La Fête à la Maison - 20 ans après, diffusée sur Netflix en début d'année dernière, avait été (soyons francs) totalement démolie par les critiques à sa sortie (un peu comme l'est chaque film d'Adam Sandler produit par Netflix, justement). Comme je l'avais mentionné dans mon bilan de cette première saison, un tel accueil critique avait tout du lynchage médiatique, et était la conséquence d'une confluence de facteurs négatifs.

À commencer par un certain mépris évident des critiques américains pour le genre sitcom de studio : combien de critiques ai-je pu lire affirmant que Fuller House était bien la preuve que les sitcoms multi-caméras étaient un genre mort et enterré, qui n'avait aucun avenir... alors même que les plus grosses audiences tv, ces dernières années, ont toutes été faites par The Big Bang Theory, sur CBS ! Mais non, pour les critiques cyniques et raffinés, une sitcom multi-caméras part forcément avec un handicap : c'est ainsi que toutes les sitcoms de ce type diffusées sur TvLand se sont faites systématiquement démolir, et ainsi de suite.

Pas assez profond, pas assez raffiné, pas assez prestigieux : typiquement le genre de projet trop populaire pour entrer dans les bonnes grâces d'une certaine critique qui pourtant se prosterne devant tous les drames de la chaîne, y compris ceux qui ont des défauts particulièrement flagrants (les séries Marvel, Stranger Things, etc).

Ajoutez à cela le problème du revival de La Fête à la Maison, une série qui n'a jamais été appréciée par la critique, et qui aujourd'hui, est regardée avec une certaine ironie et un certain cynisme moqueur, typique de la génération internet : les années 80/90, c'est amusant et nostalgique, mais uniquement si on peut s'en moquer allègrement.

Or Fuller House refuse de céder au cynisme, et reste toujours relativement premier degré. Ce qui ne veut pas dire que la série refuse les clins d'oeil ou le fanservice aux années 80/90... mais elle le fait avec une nostalgie sincère, ce qui est assez rédhibitoire pour bon nombre de spectateurs et critiques modernes.

Bref, les critiques détestent la saison 1 de La Fête à la Maison - 20 ans après (une saison 1 pourtant très fidèle à ce qu'était la série originelle, dans ce que ça avait de bon et de mauvais), Netflix s'en moque allègrement, et commande une seconde saison, diffusée début décembre dernier.

La Fête à la Maison - 20 ans après (Fuller House), saison 2 :

À l'instar de la saison 1 de la série, la saison 2 marche donc dans des sentiers bien battus, sans rien leur apporter de vraiment très neuf. Chaque personnage/couple a droit à quelques développements plus ou moins pertinents et intéressants, les anciens font quelques apparitions le temps d'un épisode ou deux, et dans l'ensemble, on est à nouveau dans de la sitcom nostalgique middle-of-the-road, jamais particulièrement bonne, mais jamais non plus particulièrement mauvaise.

# Une grosse partie de la saison est centrée autour de TJ, et de sa vie amoureuse compliquée. Pas de chance, c'est aussi la partie la moins intéressante du lot, malgré l'énergie et la bonne volonté de Candace Cameron-Bure.

# Les enfants, eux aussi, ont droit à une grosse part de l'attention générale. Les plus âgés, ça passe, même si ça frôle régulièrement les D-coms de chez Disney ; le bébé a des réactions adorables ; et le petit Max, lui, malheureusement, en fait toujours un peu trop (et a tendance à confondre "interpréter" et "crier"). Cela dit, sa relation avec la fille de CJ, bien qu'ultra-forcée (et bien que le jeune acteur, depuis le début du show, ait tendance à... flamboyer), fonctionne étrangement bien. Assez mitigé, néanmoins, sur l'ensemble.

# Steph tente de se lancer dans une carrière musicale (assez moyen, mais l'occasion de revoir Marla Sokoloff le temps d'un épisode), et finit par trouver l'amour dans les bras du frère de Kimmy Gibbler, un clone de Kelso du 70s show, en à peu près aussi intelligent. Le couple est amusant, fonctionne, mais Steph - qui était l'actrice/le personnage le plus intéressant du show en s1 - a tendance à passer au second plan sur la fin de saison.

# Les Gibbler restent égaux à eux-mêmes, toujours excentriques, toujours débiles, mais un peu moins envahissants qu'avant, voire même, oserais-je le dire, plus développés et humains.

# L'accent est un peu trop souvent mis sur la danse/la chanson/etc, bref, sur les talents secondaires des actrices. J'ai bien conscience que ça permet de meubler un peu, mais bon.

# Les "anciens" de la série originale ont des destins un peu plus inégaux : la famille de Joey est insupportable (et donc tout à fait appropriée pour lui) ; Jesse et Becky adoptent un petit bébé (une sous-intrigue pas très développée) ; Danny ne sert à rien ; néanmoins, la confrontation finale du trio masculin était assez sympathique, et tout à fait dans l'esprit de la série.

# L'absence de Michelle (les soeurs Olsen refusent toujours de revenir) ne se fait quasiment pas ressentir.

Bref, une saison 2 plus homogène que la première, principalement parce qu'elle joue nettement moins la carte du fanservice nostalgique, et qu'elle a intégré son passé pour pouvoir aller de l'avant, et développer quelque chose de plus cohérent et spontané.

Et comme en plus, l'humour est plus mesuré et moins caricatural, le tout passe mieux.

Mais... ça reste de la sitcom multi-cam tournée en public, typée années 80/90, et avec une distribution qui est presque trop importante pour son propre bien. Ça n'est pas de la télévision prestigieuse, ça n'est pas le dessus du panier dans le genre, mais ça n'en a pas non plus la prétention.

Fuller House, c'est du comfort food télévisuel qui a conscience d'en être, et qui, au moins, fait un petit effort pour se moderniser, et partir dans des direction plus progressistes.

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Les bilans de Sygbab - Gilmore Girls - Une Nouvelle Année - Hiver (2016)

Publié le 4 Mars 2017 par Sygbab dans Télévision, Review, Critiques éclair, Romance, Comédie, Netflix, Les bilans de Sygbab, Gilmore Girls

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Gilmore Girls - A Year in the Life 1x01 - Winter :

Le premier constat que l'on peut faire est le suivant : malgré les années qui sont gravées sur le visage et dans la chair des acteurs, l'alchimie entre les personnages fonctionne toujours à merveille. L'ambiance est exactement la même, et la magie de Stars Hollow est bien présente, à plus forte raison sous la neige. La première scène nous replonge tout de suite dans le bain, avec des retrouvailles entre Lorelai et Rory marquées par des dialogues toujours aussi incisifs, et débités à toute vitesse.

Il y a un double niveau de lecture puisqu'il s'agit également de retrouvailles avec les téléspectateurs, après de longues années d'absence. La discussion qui s'instaure entre les deux femmes est une bonne occasion de faire un point sur ce qui se passe dans leur vie, et de remplir les blancs entre la fin de la série originelle et le début de celle-ci.

Tous les ingrédients sont réunis pour donner l'impression que nous n'avons jamais quitté cet environnement si familier : les lieux sont intacts, Taylor et Luke sont en désaccord, Kirk essaie encore de monter un nouveau business, Paris est toujours aussi franche et directe et se moque de l'inconfort qu'elle provoque chez les autres. La situation de cette dernière a en revanche évolué, et la voie qu'elle a prise est un peu étrange par rapport aux ambitions qu'elle avait. Mais cela n'est pas non plus en décalage complet avec son côté assez radical, et sa nouvelle activité est bien commode pour que Luke et Lorelai la sollicitent sur les solutions possibles pour avoir un enfant à leur âge. Une idée qui rend d'ailleurs assez perplexe, et qui semble avoir été évoquée pour la forme, sans réelle volonté de creuser un sujet délicat.

Bien entendu, la relation entre Emily et sa fille est au centre des débats, puisque Lorelai a trouvé le moyen de fâcher sa mère lors des funérailles de son père. Il faut dire que les anecdotes qu'elle raconte pendant la veillée funèbre ne sont pas vraiment les plus adaptées... Mais cette façon de rire des évènements les plus sérieux - tout comme la conversation tournant autour du portrait de Richard, qu'il va falloir s'habituer à ne plus voir - est une composante essentielle de la série, ainsi que la marque de fabrique d'Amy Sherman-Palladino.

Le flashback relatant cette soirée est d'ailleurs amené intelligemment, et c'était sympathique de voir Jason apparaître ne serait-ce que quelques instants. Dans la liste des moments cocasses, il faut aussi compter la participation de Kirk à un dîner avec les Gilmore : ça n'avait jamais été fait, et c'est juste génial. Les réactions d'Emily sont à la mesure des sentiments que provoque ce curieux individu.

Le running-gag autour de Paul, le petit-ami de Rory, est appréciable également. Il semble pourtant qu'elle ait décidé d'avoir une liaison avec Logan sans que personne ne soit au courant, ce qui n'est pas forcément la moins bonne option : vu leur relation agitée, il vaut mieux ne pas s'engager avec lui.

Cela d'autant plus que la vie professionnelle de la jeune femme a l'air d'être tout aussi confuse que sa vie amoureuse. Elle a beau avoir écrit des articles fièrement arborés par Luke sur ses menus, son style de vie nomade semble indiquer qu'elle n'a pas autant de succès qu'elle le souhaiterait.

Sur un plan plus formel, le format "téléfilm" offre un peu plus de liberté au niveau de la réalisation. Il n'y a rien de révolutionnaire mais on a quand même le droit à des prises de vue sous de nouveaux angles, que ce soit dans la maison de Lorelai ou autour du square de Stars Hollow, par exemple. Quant à l'écriture, c'est un festival de références aux univers cinématographiques et télévisuels. De Lord of the Rings à Buffy en passant par The Sopranos, ça fuse dans tous les sens.

La conclusion de l'épisode avec cette future thérapie conjointe entre Emily et Lorelai, qui a été abusée bien trop facilement, est très intéressante.

Quoi qu'il en soit, c'est une reprise tout à fait convaincante après tant d'années.

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Un film, un jour (ou presque) #463 : Un Fiancé qui Tombe à Pic (2016)

Publié le 3 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Romance, Télévision, Hallmark, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Un Fiancé qui Tombe à Pic (The Convenient Groom) :

Experte relationnelle, le Dr Kate Lawrence (Vanessa Marcil) est un succès incontesté du web, et, en guise de nouveau coup publicitaire (et afin d'assurer par la même occasion la signature d'un contrat littéraire conséquent), elle a accepté d'épouser son fiancé et de diffuser la cérémonie en direct sur internet. Cependant, quelques instants avant de dire oui, son compagnon se désiste et lui révèle qu'il la trompe : au pied du mur, Kate est alors sauvée par un ami d'enfance, Lucas (David Sutcliffe), qui accepte de se faire passer pour son fiancé le temps que le contrat soit signé...

Adaptation d'un roman pour la chaîne Hallmark, ce téléfilm est probablement l'une des comédies romantiques les plus fades, molles et ratées que j'aie chroniquées sur ce blog (et pourtant, j'en ai vu, des navets).

Outre les clichés désormais bien agaçants - l'héroïne experte relationnelle à la vie privée calamiteuse (et aux conseils involontairement pourris), l'ami d'enfance autrefois détestable mais qui a changé depuis qu'il est veuf et qu'il a renoncé à une carrière citadine dans la finance, pour travailler de ses mains dans sa ville natale, blah blah blaaaaaargh), etc - le script est on ne peut plus laborieux, improbable (je ne connais pas beaucoup d'expertes bloggeuses de 45 ans qui soient un phénomène viral auprès des ados et qui filment leur show avec une équipe technique de quinze personnes, en studio), il n'y a aucune énergie, le montage est assez médiocre, bref, ça ne fonctionne pas.

Et si Sutcliffe fait, comme à son habitude, de son mieux pour surmonter le tout de son capital sympathie non-négligeable, Vanessa Marcil est étrangement décevante. Elle qui fonctionnait plutôt bien dans Paradis d'Amour, en 2014, semble totalement épuisée ici, son apparence physique changeant assez notablement entre le début et le milieu du film (en fonction de l'ordre du tournage, je suppose), et son jeu étant plus ou moins passable, en fonction des scènes.

En somme, The Convenient Groom est un téléfilm particulièrement dispensable et faiblard, même en comparaison de la moyenne habituelle des films Hallmark, donc : à zapper.

1.5/6

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Catch Review : Chikara - King of Trios 2016 : Night 1 (02/09/2016)

Publié le 26 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Catch, Chikara, Review

Un public très motivé, et relativement dense, pour une soirée à thématique Pokemon Go, pourquoi pas... Le Party Tsar fait les présentations, accueille Bryce l'arbitre et Joey Styles, qui fait son truc habituel. Bon, la prise de son est assez médiocre, comme souvent, mais en guise d'introduction, ça fonctionne plutôt bien.

Chikara - King of Trios 2016 - Night 1 - 02/09/2016 :

- Huitièmes de finale -

- Team Major League Moustache (Dasher Hatfield + Tyler Bate + Trent Seven) vs Team Batiri (Obariyon + Kodama + Kobald). Première partie de match très solide, avec la Team Moustache qui domine, puis passage beaucoup plus brouillon une fois que le Batiri prend le contrôle, et fin de match assez moyenne.

- Team United Nations (Juan Francisco de Corono + Prakash Sabar + Boar of Moldova) vs Team Police Squad (Supercop Dick Justice + Officer Warren Barksdale + Bill Carr). Un match comique sans réel moment très mémorable, et plus intéressé par l'humour que par l'action.

- Hornswoggle/The Big Deal n'est pas là ce soir, donc tirage au sort d'un remplaçant, avec des noms improbables, comme toujours, malheureusement à moitié incompréhensibles à cause de la prise de son médiocre.

- Team Submission Squad (Gary the Barn Owl, Davy Vega & Pierre Abernathy) vs Team Colony (Soldier Ant, Fire Ant & Silver Ant). Joli séquence de soumissions par Davy Vega sur un Silver Ant blessé, mais sinon, la Colony fait le gros du boulot, comme d'habitude.

- Team Shimmer (Candice LeRae, Solo Darling & Crazy Marie Dobson) vs Team Original Divas Revolution (Lisa Marie, Mickie James & Jazz). Joey Styles qui se permet des vannes à l'encontre de la TNA et de la WWE, c'est toujours amusant. Un affrontement bordélique, mais pas désagréable, et qui permet de voir des visages inhabituels face à des vétérans de la discipline. Cela dit, j'aurais préféré une victoire de la Team Shimmer, plus jeune et dynamique.

- Team Just a Lot of Ant (Missile Assault Man, Bullet Ant & Worker Ant) & Team heXed Man (Icarus, Jigsaw & Hallowicked). Un match à la limite du squash à rallonges avec une opposition de styles intéressante, puisque la Team Hexed est über-heel et über-brutale, préférant démolir ses adversaires plutôt que de tenter de les épinger. Cela dit, c'était suffisamment bien mené pour ne pas être soporifique, comme les squashes à rallonges peuvent parfois l'être.

- Team JPW (Command Bolshoi & Hanako Nakamori & Manami Katsu) vs Team Serpentine (Ophidian, Amasis & Argus). Trois joshis contre un trio ayant fait ses preuves, pour un match globalement équilibré, malgré quelques moments brouillons de la part des joshis.

- Team NRG (Heidi Lovelace & N_R_G) vs Team Sendai Girls (Cassandra Miyagi & Dash Chisako & Meiko Satomura). Pas fan de Lovelace ou de N_R_G, j'étais plutôt  intéressé par l'équipe japonaise, assez atypique et improbable. Quelques approximations de cette équipe, un peu de no-selling, mais un affrontement intéressant, néanmoins.

- Team Warriors Three (ThunderFrog & Princess KimberLee & Oleg the Usurper) vs. Team #CWC (Cedric Alexander & Johnny Gargano & Drew Gulak). Un match bien nerveux et long, avec une team CWC qui s'amuse avec son nom (CWC pour le Cruiserweight Championship de la WWE, auquel les trois membres de l'équipe ont pris part), et place des finishers de la WWE, et une Princess Kimberlee qui tient tête aux hommes qui l'entourent.

 

Dans l'ensemble, une première soirée un peu brouillonne, mais loin d'être désagréable, et un peu meilleure que certaines "Night 1" ne l'ont été de par le passé. Quelques résultats surprenants (l'élimination de la Team Shimmer et de la Team Serpentine au profit des guests), mais rien de vraiment dramatique, pour le moment. Joey Styles, aux commentaires, a mis un peu de temps à s'habituer à l'univers étrange de la compagnie, mais il finit par s'y immerger, et par faire son travail de manière tout à fait compétente.

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Les bilans de Lurdo - The Good Place, saison 1 (2016-2017)

Publié le 26 Février 2017 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Fantastique, Sitcom, Review, Critiques éclair, NBC

Hmmm... qui aurait cru, lorsque j'ai posté sur ce même blog, début septembre, mes premières impressions sur cette nouvelle sitcom NBC, que, sans le savoir, j'allais viser aussi juste...

Bref résumé du postulat de The Good Place :

Eleanor (Kristen Bell), une fêtarde invétérée et égocentrique bourrée de défauts, a un accident mortel, et se réveille dans la Good Place, une communauté idyllique conçue par Michael (Ted Danson), un architecte céleste, et où chaque habitant (chacun plus méritant que son voisin) vit en compagnie de son âme soeur. Eleanor y rencontre ainsi son âme soeur théorique, Chidi (William Jackson Harper), professeur de morale et d'éthique, et ses voisins, le couple composé de Jianyu (Manny Jacinto), moine bouddhiste ayant fait voeu de silence, et de Tahani (Jameela Jamil), philanthrope généreuse et ultra-cultivée. Mais rapidement, il apparaît que la présence d'Eleanor (mais aussi celle de Jianyu) est due à une erreur administrative, qu'elle déséquilibre tout le système, et que la Bad Place (dirigée par Trevor - Adam Scott) voudrait bien récupérer son dû.

Sur cette base, le co-créateur de Brooklyn 99 et de Parks & Recreation a construit, au fil de la saison, une sitcom décalée, et surtout assez ambitieuse. Un "high concept", comme on dit outre-atlantique, qui pendant 13 épisodes se permet d'aborder les notions de morale, de destinée, de bien, de mal et tutti quanti, d'une manière plutôt surprenante et originale.

Et dans mes premières impressions, j'avais souligné le caractère assez aseptisé et quasi-malsain de ce Paradis formaté, où les actes comptaient systématiquement plus que les paroles et que les intentions (Tahani, ainsi, était totalement vaniteuse, prétentieuse, et jalouse de sa soeur, mais avait droit au Paradis car elle avait consacré une partie de sa fortune à de bonnes oeuvres) : un monde qui me dérangeait, un côté manichéen qui sonnait faux, et qui me laissait particulièrement dubitatif.

Tout au long de la saison, le show a joué avec cet aspect, le nuançant quelque peu, mais il restait tout de même présent en arrière-plan, de manière presque subliminale... et puis finalement, dans l'ultime épisode, tout s'est éclairé, suite à un rebondissement de dernière minute qui explique rétroactivement beaucoup de choses :

SPOILERS

En lieu et place d'un architecte céleste, Ted Danson est en réalité un architecte démoniaque, et la Good Place est en fait une Bad Place expérimentale entièrement conçue pour les quatre protagonistes principaux : tout ce qu'ils ont vécu jusque là n'était qu'un mensonge, visant à les laisser s'auto-torturer par le biais de leurs consciences coupables.

Et pour être franc, j'admire le fait que la production soit allée au bout de son idée, quitte à rendre la saison 1 quasi-totalement caduque : tous les points qui me posaient problème trouvent plus ou moins une raison d'être, et l'expression formidable qui se lit sur le visage de Danson lorsqu'il admet son subterfuge vaut tout l'or du monde.

Une chose est sûre, les créateurs de The Good Place ont osé quelque chose d'original, d'intelligent et d'improbable (comme ceux de Better Off Ted, en leur temps), et ils n'ont pas failli en chemin.

Le résultat, assez atypique pour une série de network, a connu des louanges critiques tout à fait méritées, malgré un accueil publique plus réservé (il faut croire que c'est le lot de toutes les sitcoms de NBC, désormais).

On sait désormais qu'il y aura une saison 2 (la dernière scène de la saison 1 servait de reboot et d'ouverture pour une nouvelle saison potentielle, et les audiences globales de NBC étaient suffisamment bonnes pour que le show soit renouvelé malgré tout) mais quelque part, je me dis que finalement, si la série avait dû s'arrêter là, ça n'aurait pas été trop dommageable, car l'arc de cette saison se suffisait presque à lui-même.

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Les bilans de Sygbab - Gilmore Girls, saison 7 (2006-2007)

Publié le 25 Février 2017 par Sygbab dans Télévision, Review, Critiques éclair, Romance, Les bilans de Sygbab, Comédie, Gilmore Girls

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Gilmore Girls, saison 7 :

Amy Sherman-Palladino ayant quitté la série, c'est un nouveau producteur exécutif qui se retrouve aux manettes. Cela implique forcément des changements, dont une vision différente de la série et des scénaristes qui n'avaient pas signé d'épisode sur la saison précédente. Ce n'est évidemment pas l'idéal pour une saison finale qui est censée conclure les grands fils rouges, avec un héritage plutôt bâtard suite à une saison 6 pour le moins inégale.

Pour prolonger les tumultes de la vie amoureuse de Lorelai, sa relation avec Chris est remise au goût du jour, ce qui la rend détestable envers Luke puisqu'elle lui reproche de l'avoir poussé dans les bras de son amour de jeunesse en ne répondant pas aussitôt à son ultimatum. Voici un manque de classe évident qui ne fait que confirmer qu'elle n'est pas très mature dans le domaine de l'amour. Dire que sa fille lui demande des conseils, alors qu'elle n'est même pas capable de décider ce qui est bien pour elle... En matière de modèle, elle ne fait pas vraiment l'affaire.

Il est également étonnant de la voir déclarer sa flamme à Chris alors quelle disait elle-même dans la saison précédente qu'elle n'avait jamais aimé personne si ce n'est Luke. Une déclaration qui ne semble donc pas vraiment sincère, comme pour essayer de se convaincre que leur couple peut fonctionner alors qu'il est forcément voué à l'échec, malgré une très grande complicité. Ce dont ils se rendront compte tous les deux, malheureusement après s'être mariés.

Les mariages sont d'ailleurs dans l'air du temps, puisqu'après celui de Lane, Logan demande à Rory si elle veut l'épouser lors d'une soirée en son honneur chez ses grands-parents. Le moment ne pouvait pas être plus mal choisi, surtout après les difficultés qu'ils ont connues à cause de l'erreur financière qu'il a commise. Alors qu'il semblait évoluer dans le bon sens en étant plus responsable et digne de confiance, il redevient un jeune branleur j'm'en-foutiste assez insupportable, et il est difficile de comprendre comment Rory peut encaisser ses états d'âme récurrents.

Ceci dit, elle finit par comprendre le fonctionnement de son petit-ami, qui cherche à chaque fois à se rattraper en réalisant de grands gestes romantiques, au lieu d'être constant dans ses attentions. Au final, leur rupture est un sentiment de gâchis, car il y avait bien autre chose à faire lorsque Logan quitte l'entreprise de son père et se retrouve sans ressource.

En revanche, les difficultés que rencontre Rory pour trouver un travail dans la presse sont plus intéressantes. Pas uniquement parce qu'elle est confrontée au rejet du New York Times alors qu'elle rêvait de faire partie de la rédaction, mais aussi parce que le contrepoint apporté par l'admission de Paris dans toutes les écoles où elle a postulé est amusant. Cela sonne comme une revanche de ce fameux jour noir où elle avait été recalée par Harvard, à l'inverse de Rory. Cela marque aussi la fin d'une époque, et même si elle est diffuse, il se dégage parfois une certaine nostalgie autour de la future séparation entre Lorelai et sa fille.

Pour autant, le poste qu'elle obtient au dernier moment et qui l'oblige à partir en voyage de façon prématurée est une grosse ficelle pour amener le final le plus rapidement possible. Heureusement, ce dernier épisode est plutôt réussi. L'ambiance unique de Stars Hollow est bien là, et la fête organisée par Luke en hommage à Rory est touchante car elle regroupe multitude de têtes connues et attachantes. C'est aussi l'occasion de réconcilier Lorelai avec Luke, mais également avec ses parents et surtout son père, qui reconnaît enfin qu'elle est une personne formidable (quand il n'est pas question d'amour).

La conclusion est satisfaisante à ce niveau, d'autant qu'elle est la conséquence logique de relations moins tendues entre Lorelai et sa mère, la première apportant son aide pendant la convalescence de Richard, victime d'une crise cardiaque en plein cours magistral. Son possible décès met Emily dans tous ses états et c'est bien la première fois qu'elle montre autant de failles à sa fille, alors qu'elle a toujours mis un point d'honneur à contrôler ses émotions.

Même si les téléspectateurs avaient déjà eu l'occasion de voir qu'elle n'a pas un si mauvais fond, il était temps de la rendre plus humaine. À ce tire, le petit chant qu'elle entonne avec son mari pour féliciter Rory lui donne un côté détendu plutôt bienvenu. En ce qui concerne Richard, il n'y a pas de surprise : son humour subtil et parfois pince-sans-rire s'était déjà manifesté à plusieurs occasions.

L'accent ayant été mis sur les principaux protagonistes comme depuis quelques saisons, les personnages secondaires sont moins présents. Michel est comme toujours quasi inexistant et sert uniquement de comic relief tout comme Kirk, et c'est très désagréable. D'autres sont soumis à une variation sur le même thème : entre Sookie encore enceinte, Lane qui le devient, et Liz qui accouche, la parenté est abordée sous tous les angles.

Zack et Lane sont en panique car la grossesse intervient après une seule relation sexuelle et Sookie est mécontente car elle avait demandé à Jackson de procéder à une vasectomie, ce qu'il n'a pas fait. Quant à Liz et TJ, ils sont complètement à l'ouest comme d'habitude. Ce qui ne les rend pas moins irritants...

La paternité de Luke continue elle aussi à être développée, mais les apparitions d'April sont de plus en plus sporadiques (déménagement de cette dernière oblige). Luke se bat pour elle et obtient la garde alternée, grâce à une lettre de Lorelai à l'origine de nombreuses disputes entre elle et Chris.

Si Luke s'en tire bien dans son rôle de père et apprend des choses sur lui-même à travers cette nouvelle expérience, il reste quand même un goût amer autour de cette histoire. April arrive dans sa vie au pire moment pour briser son couple, et est sur le point d'en disparaître à un moment bien commode pour essayer de le reconstruire. Au final, la présence d'April n'aura été que purement fonctionnelle, et c'est bien dommage.

La fin justifie les moyens, dit-on. Ce qui peut s'avérer vrai aussi pour le final de la série, qui clôt les intrigues principales dans un happy ending joyeux et coloré, alors que le chemin emprunté pour y arriver était plutôt tortueux. Faut-il accepter de fermer les yeux sur deux dernières saisons dans l'ensemble bien moins rigoureuses en partant du principe que la fin est réussie ? Pas sûr.

Ce qui est certain, c'est que malgré les défauts disséminés ça et là, l'impression générale est bien évidemment positive. C'est une très bonne série qui fait rire, pleurer, et qui s'apprécie encore plus en ayant une culture cinématographique et télévisuelle étendue. Car en plus de posséder une galerie de personnages attachants comme rarement, les références pleuvent au rythme effréné des dialogues des Gilmore Girls. À savourer.

 

(voir aussi le bilan de Lurdo de la saison 7 de la série, publié sur ce blog en 2012)

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Un film, un jour (ou presque) #457 : Trahie par le Passé (2015)

Publié le 23 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Policier, Thriller, Lifetime, Télévision

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Trahie par le Passé (Buried Secrets) :

Renvoyée des forces de police pour une affaire de corruption dont elle est pourtant innocente, Sarah Winters (Sarah Carter) est devenu un auteur policier à succès. Mais lorsque la dernière enquête menée par Sarah avant son renvoi refait surface, et qu'un indice crucial est découvert - indice inconnu de tous, mais que Sarah avait pourtant pointé du doigt dans son dernier roman - tous les soupçons portent sur l'ex-policière, notamment lorsque la maire actuelle (Sarah-Jane Redmond), en pleine période de réélection, décide de faire d'elle le bouc-émissaire de tous les problèmes actuels des forces de l'ordre...

Un téléfilm policier de la chaîne Lifetime qui accumule les défauts : décisions improbables (faire de Sarah Carter, 35 ans mais qui en fait 10 de moins, la mère d'une adolescente de 13 ans qui en paraît 2 ou 3 de plus et qui ne lui ressemble pas du tout, ça passe moyen), mystères familiaux inutiles (à base d'adoption) qui embrouillent le récit, coïncidences un peu trop grosses pour être crédibles, protagonistes unanimement têtes à claques (tout le monde, mais vraiment tout le monde, Sarah y compris, réagit régulièrement de manière stupide et agaçante), interprétation très inégale, et script qui manquant de rigueur, en plus d'être à fond dans les clichés du genre Lifetime (à savoir : tous les personnages négatifs sont des hommes, qui tous font souffrir les femmes de ce récit, Sarah étant en tête de ligne)...

En résumé, c'est mauvais.

1.5/6

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Les bilans de Lurdo : Sweet/Vicious saison 1, suite et fin (1x07-10)

Publié le 19 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Sweet-Vicious, MTV, Comédie, Drame

Suite et fin de cette première saison surprenante, qui après trois premiers épisodes laissant augurer d'une série assez basique et simpliste, a évolué en quelque chose de plus intelligent et construit, taclant frontalement et de manière assez pertinente le problème des viols sur les campus américains...

Sweet/Vicious 1x07 :

Secouée par tout ce qui vient de se produire, et hantée par le souvenir de son viol, Jules décide d'oublier son code de conduite, et d'évacuer toute pression en faisant la fête avec Ophelia et Harris... pour le meilleur et pour le pire.

Un épisode beaucoup plus dur et sérieux que les précédents, avec de longs flashbacks sur la soirée du viol, illustré ici dans ses moindres détails, mais sans complaisance. Un joli travail de montage passé/présent, Keiko Agena dans un petit rôle, une Ophelia amusante en mode "petite amie", et dans l'ensemble, un épisode courageux et plutôt réussi.

1x08 :

Ophelia et Jules (qui est  de plus en plus incontrôlable) s'attaquent à un nouveau violeur, alors même Harris et l'Officier Barton leur tendent un piège, et que l'amitié des deux jeunes femmes se fracture...

Seul épisode de la saison à avoir été écrit en collaboration par deux scénaristes, et ça se sent malheureusement beaucoup trop : on a l'impression de deux scripts distincts compactés en un, de deux styles pas tout à fait similaires et qui cohabitent tant bien que mal, bref, pour un épisode aussi important, qui avance de manière notable les intrigues de fond du show, ça méritait mieux. Tout est un peu trop précipité, un peu trop bâclé et décousu, et c'est bien dommage, parce que le tout reste intéressant et bien interprété.

1x09 :

Jules décide enfin de porter plainte pour viol auprès de l'administration universitaire, ce qui amène Ophelia, Kennedy et Jules à resserrer les rangs. Mais les choses se compliquent lorsque le verdict, pourtant en sa faveur, est annulé par le doyen, alors même que les autorités se rapprochent dangereusement des deux justicières...

À nouveau, un peu l'impression d'une écriture compressée, comme si le show avait initialement vu sa commande de 13 épisodes réduite à 10, entraînant par la même des coupes sauvages dans l'évolution des intrigues et des rapports entre certains personnages. Rien de vraiment problématique, ici, puisque le témoignage de Jules, sa mise en scène, et la réponse des autorités sentaient vraiment le vécu, et étaient assez douloureux et forts pour soutenir le gros de l'épisode. Sans oublier ce bref moment de flottement plutôt amusant, après le verdict initial, quand les deux justicières remettent soudain en question la pertinence de leurs actions vengeresses...

1x10 :

Prêtes à tout pour innocenter le petit-ami de Jules, accusé à tort du meurtre de son frère, les deux justicières se mettent à la recherche d'un criminel de la région vers lequel rediriger tous les soupçons des autorités, tout en tentant, avec l'aide de toute la sororité et d'autres étudiants, de punir le violeur de Jules...

Les soucis d'écriture compressée et de raccourcis narratifs sont toujours présents (notamment au niveau de Barton, qui a totalement disparu de la série, ou de l'arrestation, liquidée en quelques scènes), mais dans l'ensemble, ça fonctionne plutôt bien, comme conclusion saisonnière, laissant quelques pistes à régler, tout en réglant les intrigues en cours, et en posant un nouveau postulat pour nos deux héroïnes, désormais établies, et bénéficiant d'un bat-signal virtuel...

 

Bilan :

C'est amusant, si on m'avait dit, il y a un an, que les thématiques du viol et du stress post-traumatique, de la manipulation, des rapports homme-femme, de l'amitié féminine, etc, seraient traités avec plus de subtilité, de finesse et d'efficacité dans une série MTV sans prétention que dans un drama "de prestige" estampillé Netflix (Jessica Jones, pour ne pas le nommer), je ne l'aurais pas cru.

Et si en plus on avait rajouté que l'action, le rythme et l'humour seraient eux aussi nettement plus maîtrisés et réussis dans cette série MTV, et que les personnages (principaux comme secondaires) seraient nettement plus attachants (et parfois mieux interprétés), pour un investissement en temps nettement moins moindre de la part du spectateur, je crois que j'aurais demandé qu'on arrête de se payer ma tête.

Et pourtant... Sweet/Vicious a su se débarrasser de son gimmick de départ un épisode/un violeur à punir, pour évoluer en un drama touchant sur les conséquences d'un viol sur sa victime et son entourage, le tout sans jamais se départir de son sens de l'humour ou de son dynamisme de série comic-book.

Un programme qui, malgré quelques défauts dus à l'inexpérience de sa showrunneuse, à une fin de saison compressée et à des attentes du public faussées par la chaîne de diffusion (et par la présence de Joseph Kahn à la réalisation des deux premiers épisodes), s'avère en fin de compte une excellente surprise ; malheureusement, elle est restée relativement confidentielle, et par conséquent risque d'être rapidement annulée (si ce n'est pas déjà fait au moment où ce texte sera publié). C'est bien dommage.

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Les bilans de Sygbab - Gilmore Girls, saison 6 (2005-2006)

Publié le 18 Février 2017 par Sygbab dans Télévision, Review, Romance, Critiques éclair, Les bilans de Sygbab, Comédie, Gilmore Girls

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Gilmore Girls, saison 6 :

La justesse étant un atout depuis ses débuts, à quelques exceptions près, une question s'impose au visionnage de cette saison : les scénaristes auraient-ils perdu leur bon sens ? Cela peut paraître dur d'emblée, mais les choix effectués sont le plus souvent discutables, quand ils ne vont pas à l'encontre de l'esprit de la série. Les rebondissements commencent à être éculés, et la psychologie des personnages devient aléatoire pour satisfaire un semblant de suspense qui devient presque néfaste.

Comme si l'inspiration s'était tarie d'un coup, tout ce qui fait l'originalité de Gilmore Girls disparaît, et le téléspectateur a la désagréable surprise d'être devant un drama plutôt classique. Difficile de l'accepter quand les standards sont habituellement un peu plus élevés.

Au lieu d'influencer les principaux fils rouge, les intrigues secondaires deviennent de plus en plus sporadiques et donnent droit à des évolutions pour le moins étonnantes. Passons Kirk et ses facéties habituelles, qui apporte toujours une nécessaire dose d'humour en étant toujours à côté de la plaque, pour en venir à Sookie et Jackson : leurs enfants sont tout bonnement invisibles, et c'est un petit peu gênant.

Il aurait été intéressant de se pencher un peu plus sur leur vie familiale, étroitement liée à la relation professionnelle que les deux époux entretiennent toujours. Au lieu de ça, ils doivent se débarrasser de la marijuana que Jackson découvre avec stupeur parmi ses plantations. Certes, c'est décalé, mais c'est surtout un aveu d'impuissance concernant leur développement quasi inexistant.

Cela concerne tout aussi bien Lane, dont la relation avec Zack ne colle pas vraiment. D'autant que Mrs Kim semble l'accepter sans plus de difficulté que cela, alors qu'elle menait la vie dure à un Dave bien plus attrayant à ses yeux. Dur d'avaler le fait qu'elle abandonne ses traditions et ses idéaux si rapidement, alors qu'elle a toujours été inflexible. Que dire quand elle s'invente experte dans le domaine de la musique en donnant des avis tranchés sur ce que fait Zack et qu'elle l'aide à écrire un hit...

Ce n'est pas très sérieux, et surtout pas vraiment crédible. Tout au plus, cela permet d'organiser le mariage de Lane, pour qu'une Lorelai complètement ivre s'y ridiculise en annonçant à tout le monde qu'elle ne se mariera pas à son tour. C'est bien là l'enjeu principal : il faut à tout prix empêcher cette fameuse union tant attendue entre Luke et Lorelai. Tous les moyens sont bons pour y parvenir, notamment la dispute qui oppose cette dernière à Rory. En effet, rien ne sera possible tant qu'elles ne seront pas réconciliées.

Par ailleurs, la jeune fille apprend à ses dépens que vivre avec ses grands-parents n'est pas une sinécure, et elle se retrouve confrontée à l'ingérence compulsive d'Emily, à tous les niveaux. Cela a au moins le mérite de remettre en perspective ce que sa mère a enduré pendant sa jeunesse. Le parallèle n'est pas inintéressant, d'autant que Rory pousse l'expérience un peu plus loin en participant pleinement aux réceptions que donne sa grand-mère, avant de s'apercevoir qu'elle prend le mauvais chemin.

Peut-être fallait-il qu'elle en passe par là pour trouver la même force intérieure que sa mère, qui l'autorise à se rebeller et à croire en ses capacités comme jamais auparavant. Il est juste dommage qu'elle ne s'en rende pas compte seule et qu'elle ait besoin d'un bon coup de pied aux fesses de la part de Jess, qui réapparaît ici ou là histoire de dire qu'il s'en sort et qu'il va devenir quelqu'un de bien.

Quel trublion ce Jess, tout de même. Sa venue ne manque pas de créer une énorme dispute entre Rory et Logan, car il fallait bien ajouter un peu de piment dans une relation qui se déroulait un peu trop bien, alors qu'elle est quelque part assez incongrue. Rory est toujours irrésistiblement attirée par Logan alors qu'il est la représentation d'un monde qu'elle n'apprécie pas.

Et ce dernier a beau justifier son attitude en prétextant qu'il doit profiter de sa vie avant qu'elle ne soit finie car son avenir lui est imposé, il reste tout de même un fils à papa désinvolte et le plus souvent irresponsable. C'est surtout un goujat, qui va se réfugier dans les bras d'autres filles à la moindre difficulté, et qui rachète l'amour avec son argent. Il n'y a guère que Christopher pour le trouver cool, finalement.

Celui-ci réapparaît encore et toujours, cette fois-ci parce qu'il est devenu riche. Une richesse tombée du ciel, bien commode pour qu'il vienne de nouveau jouer les trouble-fêtes tout comme Jess. Les fantômes du passé ne disparaissent jamais, et cela commence à devenir un peu trop répétitif. La ficelle est un peu trop grosse, et dégage Emily et Richard de toute responsabilité puisque Chris va désormais payer pour Yale.

Cela aurait dû sonner le glas des friday night dinners, mais Lorelai est prise de culpabilité et réussit à convaincre sa fille de continuer à y aller. Après tout ce qui s'est passé entre elle et ses parents, notamment l'hébergement de Rory sans avoir été consultée au préalable, cela sonne assez faux de la voir pardonner les multiples trahisons dont elle a été victime. Au moins cela mène-t-il à un dîner assez extraordinaire dans le 6.13 Friday Night's Alright For Fighting, alternant avec brio séquences de rires et de confrontations emplies de ressentiment.

Tout cela n'est rien en comparaison du véritable impair : April. Sans fustiger le personnage - au demeurant plutôt sympathique -, ce nouveau rebondissement imposé après la réconciliation entre Luke et Lorelai est presque une insulte tant cette manoeuvre est digne d'un mauvais soap. Qui plus est, cela rend Luke absolument détestable. Il a attendu Lorelai pendant des années, il lui a reproché de lui cacher ses entrevues avec Christopher, mais au final il fait exactement la même chose, quitte à la perdre.

Ce n'est pas dans l'esprit du personnage, il perd tout sens de la raison alors qu'il est d'un naturel pragmatique. De ce fait, le fossé qui se creuse dans le couple est complètement artificiel, et franchement malvenu. Plus encore quand la discorde pousse Lorelai à poser un ultimatum et à se retrouver dans les bras de Chris car Luke refuse de se laisser imposer quoi que ce soit. Ce qui la rend détestable aussi, par ailleurs.

Heureusement que Liz et TJ nous sont épargnés la majeure partie du temps, il ne manquerait plus que leur présence vienne phagocyter l'écran pour ajouter un soupçon d'antipathie à un show qui prend un bien mauvais tournant. La magie n'opère plus, à tel point que le final de la saison comporte une intrigue totalement secondaire autour d'une invasion de chanteurs de rue consécutive au départ en tournée du troubadour officiel de la ville.

À croire qu'il s'agit d'une tentative désespérée de rappeler le charme de Stars Hollow, dont les habitants deviennent de plus en plus shallow. Le plus malheureux, c'est que cette histoire emporte facilement l'adhésion au détriment du fil rouge : il faut sans doute y voir un signe sur la nécessité de redonner de la légèreté à l'ensemble.

Ceci étant, they will always have Paris, pour faire référence à une réplique de Lorelai dans la saison 4. Sa franchise est toujours autant dépréciée par ses pairs et appréciée par les téléspectateurs, et sa prise de conscience à propos de son incapacité à gérer une position de leader est bénéfique pour la suite. Enfin une évolution qui va dans le bon sens, ce qui n'est pas non plus suffisant pour faire de cette saison une réussite. Loin de là.

 

(voir aussi le bilan de Lurdo de la saison 6 de la série, publié sur ce blog en 2012)

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Un film, un jour (ou presque) #450 (2/2) - Spécial St Valentin : La Vie Rêvée de Gwen (2017) & Coup de Foudre à Paris (2017)

Publié le 14 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Hallmark, Comédie, Romance, Review, Fantastique, Télévision

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et qui dit 14 février, dit St Valentin, donc place à la romance et aux bons sentiments sirupeux made in Hallmark et compagnie !

La Vie Rêvée de Gwen (The Birthday Wish - 2017) :

Gwen (Jessy Schram), réalisatrice publicitaire ambitieuse et aux idées bien arrêtées, aimerait que son compagnon Alex (Marcus Rosner) la demande en mariage pour ses 30 ans. Mais lorsque celui-ci rechigne, Gwen s'énerve, et fait le voeu de connaître ce que lui réserve l'avenir : soudain, la voici projetée dans une vision du futur où, mariée à Dave (Luke Macfarlane), un collègue, sa vie n'a plus rien à avoir avec ce qu'elle avait prévu. De retour dans le présent, Gwen se remet alors en question, d'autant que les choses évoluent dans une direction étrange...

Luke Macfarlane n'a pas vraiment de chance, avec ses téléfilms Hallmark : le bonhomme est sympathique, détendu, et fait un lead masculin assez agréable pour ce genre de métrages, mais malheureusement, ses films ne sont jamais particulièrement réussis (voir aussi Le Pays de Noël et The Mistletoe Promise).

Et même lorsqu'ils l'associent à une actrice attachante (ici, Jessy Schram, assez pétillante et dynamique), il finit par souffrir d'un scénario assez quelconque, fruit du travail de la scénariste de Wedding Bells (un métrage médiocre sauvé par son couple principal) et de Un Fiancé qui tombe à Pic (très mauvais, et dont la critique devrait être publiée ici-même le mois prochain, il me semble).

Ici, en l'occurrence, on est en plein dans de la rom-com classique estampillée Hallmark, avec deux prétendants gentiment caricaturaux - le carriériste pas romantique ou drôle pour un sou, et le gars cool, détendu, attentionné, spontané, etc -, une meilleure amie ethnique, un ton plutôt léger, un quiproquo dans le dernier quart du film, etc, etc, etc.

Malheureusement, le métrage tourne très rapidement à vide, puisque ici, la balance est tellement déséquilibrée en faveur de Dave (le rival météorologue disparaît même totalement pendant 75% du film, avant d'annoncer soudain qu'il veut devenir acteur et part pour Hollywood !) que les hésitations de Gwen finissent par devenir incompréhensibles, et par la rendre un peu fatigante dans son refus de prendre des décisions.

Et comme en prime le côté fantastique du postulat de départ (la "vision du futur", renforcée par une sorte de Cupidon/ophtalmologue indien) est finalement quasi-inexistant, ne tenant que du prétexte, ça achève de faire de ce Birthday Wish une énième occasion ratée, trop balisée et plate pour être autre chose qu'anecdotique.

2.5/6

Coup de Foudre à Paris (Love Locks - 2017) : 

Alors qu'elle faisait des études d'art à Paris, Lindsey (Rebecca Romijn) est tombée amoureuse de Jack (Jerry O'Connell), un américain installé sur place. Vingt ans après leur rupture, Lindsey est désormais divorcée et directrice d'un magazine d'art ; mais lorsqu'elle revient à Paris avec sa fille adolescente (Jocelyn Hudon) pour lui faire découvrir la ville, elle apprend que le gérant de l'hôtel où elle séjourne est justement Jack, et bien vite, elle renoue avec son amour d'antan...

Une rom-com Hallmark diffusée sous l'appellation "Hallmark Hall of Fame" par la chaîne, histoire de justifier le budget clairement plus élevé, dépensé dans le casting - les deux protagonistes, forcément, mais aussi Bruce Davison dans un rôle secondaire - et dans le tournage à Paris.

Ce qui permet à ce métrage d'avoir un peu plus d'intérêt que la rom-com lambda constituée par son scénario : O'Connell & Romijn, mariés à la ville, ont une bonne alchimie, et forment un couple sympathique (Romijn parle d'ailleurs assez bien français) ; Davison a sa propre sous-intrigue romantique ; la majorité des figurants et seconds rôles sont des français bilingues (qui ne nous font pas honte ^^ ) ou des canadiens qui font illusion ; et même la jeune Jocelyn Hudon s'avère une très bonne trouvaille, spontané et fraîche, au point que je ne serais pas surpris de la voir décrocher des rôles plus importants dans un futur proche.

Et bien entendu, les décors parisiens, tous tournés sur place (ainsi que, d'ailleurs, les scènes américaines, clairement tournée au coeur de l'hiver), ajoutent un charme non-négligeable au tout (même si le téléfilm semble considérer que la tradition des cadenas de l'amour est typiquement français, ce qui n'est bien sûr pas le cas) ; il faut juste fermer les yeux sur l'accordéon qui débarque ici ou là, pour faire pittoresque, et sur le script assez générique, qui ronronne assez rapidement.

3.25/6 (rien de mémorable, mais rien de honteux non plus)

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Un film, un jour (ou presque) #450 (1/2) - Spécial St Valentin : Un Hiver de Princesse (2017) & Un Domaine en Héritage (2017)

Publié le 14 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Hallmark, Comédie, Romance, Review, PixL, Télévision

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et qui dit 14 février, dit St Valentin, donc place à la romance et aux bons sentiments sirupeux made in Hallmark et compagnie !

Un Hiver de Princesse (A Royal Winter - 2017) :

Maggie (Merritt Patterson) part passer des vacances d'hiver improvisées en Europe, dans le royaume enneigé de Calpurnia. Là, elle rencontre le séduisant Adrian (Jack Donnelly), parfait pour elle, mais ignore qu'il est en réalité le Prince héritier du Royaume. Lorsqu'elle découvre son secret, cependant, elle doit composer avec l'hostilité et les manigances de la Reine Béatrice (Samantha Bond)...

Un téléfilm hivernal Hallmark qui semble avoir été conçu pour la saison de Noël (ça ressemble comme deux gouttes d'eau à ce qui s'est déjà fait dans le genre chez Hallmark, , ou ), avant d'être vaguement reformaté pour Janvier, en ôtant guirlandes et sapins avant de tourner. Résultat : oui, les décors naturels de Bucarest sont superbes et enneigés... mais tout le reste est hautement dérivatif, anecdotique et insipide, à commencer par le couple principal, transparent au possible. Absolument rien de mémorable, voir même d'intéressant, et si ce n'est pas particulièrement mauvais en soi (la direction artistique sauve les meubles), c'est tellement basique que ça s'oublie à peine regardé. 

2.25/6 (ça aurait pu être un poil plus sans cette affreuse reprise chorale d'un unique couplet de Frère Jacques, en boucle, pendant plusieurs minutes. Au secours.)

Un Domaine en Héritage (Love on the Vines) :

Avocate surmenée, Diana (Margo Harshman) hérite de son oncle la moitié du vignoble de ce dernier. Mais à son arrivée sur place, elle découvre que l'autre moitié a été donnée à Seth (Steve Talley), son ex, et le bras droit de son oncle. Malgré les tensions, le couple improbable a pour mission de mener à bien la prochaine récolte du vignoble, sous peine de voir le machiavélique Mr. Garritson (Jack Wagner), un rival, mettre main basse sur le terrain et son raisin...

Une rom-com PixL malheureusement très dérivative et générique, qui se prend beaucoup trop au sérieux pour son propre bien, et souffre vraiment d'un script mal structuré, avec de multiples personnages secondaires et sous-intrigues (les manigances interminables de Garritson, la romance du fils de Garritson avec une serveuse, l'autre serveuse qui tente de sortir de l'ombre de sa mère, etc) qui ne font qu'alourdir le tout.

Pour ne rien arranger, l'illustration musicale est assez mauvaise, et si Margo Harshman est vraiment attachante (ce regard... ♥_♥), son partenaire masculin (Talley) est lui nettement plus transparent et quelconque. Bref, bien tenté, PixL, mais c'est raté.

2/6

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Les bilans de Lurdo - Santa Clarita Diet, saison 1 (2017)

Publié le 12 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, Comédie, Netflix, Sitcom, Horreur

Après avoir volontairement laissé dans le flou la véritable nature de cette comédie mettant en vedette Drew Barrymore, Netflix a fini par lever le voile, il y a peu, en publiant l'affiche ci-dessous : une affiche parodie des publicités pour régimes qui pullulent dans les magazines féminins, avec pour seule différence la véritable nature de ce régime Santa Clarita - des morceaux humains empilés dans le cocktail que boit Drew. CQFD : Santa Clarita Diet est donc une comédie horrifique, à mi chemin entre iZombie et Weeds, un ajout inattendu au catalogue du diffuseur...

Santa Clarita Diet, saison 1 :

Couple d'agents immobiliers californiens, Sheila (Drew Barrymore) et Joel Hammond (Timothy Olyphant) ont une fille adolescente, Abby (Liv Hewson), et, ensemble, ils vivent une vie banlieusarde particulièrement routinière et balisée. Jusqu'au jour où Sheila contracte une maladie mystérieuse, qui la désinhibe totalement, mais la force à manger de la chair humaine. Désormais morte-vivante, Sheila doit s'habituer à cette nouvelle existence, une existence qui, étrangement, redonne un second souffle à sa famille : contraints de se serrer les coudes pour faire face à ce problème, les Hammond décident de se mettre à chercher des victimes potentielles pour Sheila parmi les criminels de la région. Plus facile à dire qu'à faire, surtout avec Dan (Ricardo Chavira), leur voisin fouineur, membre des forces de l'ordre, et qui tente de les faire chanter... 

Sitcom single cam Netflix, écrite et pilotée par Victor Fresco (Better Off Ted, Le Monde Merveilleux d'Andy Richter, Earl), et qui s'inscrit totalement dans la lignée de ce que Showtime pouvait faire dans le genre à une certaine époque (Weeds, par exemple), avec une touche de folie et de décalage en plus, et le drama premier degré en moins.

Et c'est peut-être à la fois la grande qualité et le défaut de ce Santa Clarita Diet : le second degré absurde du show, cette réalité où tout le monde est un peu caricatural, un peu déjanté, et pas forcément très finaud, un peu comme dans My Name is Earl.

C'est une qualité, car ça permet de rendre ces 10 épisodes de 25 minutes plutôt regardables et sympathiques, avec des moments improbables, des guests inattendus (Nathan Fillion, Andy Richter, Patton Oswald, Ryan Hansen, Thomas Lennon, Portia DeRossi, Natalie Morales), des seconds rôles excentriques, ainsi que du gore généreux... le tout sans toutefois éclipser totalement, derrière ces aspects grand-guignolesques, un propos sur les liens indestructibles d'un couple qui s'aime, et est prêt à tout l'un pour l'autre, même au pire.

Et défaut, parce que le tout est tellement outrancier, tellement improbable, les acteurs (Barrymore et Olyphant en tête) prennent tellement le tout à la rigolade (ils se donnent complètement à leurs rôles, mais sont clairement et régulièrement en surjeu, quand ils n'ont tout simplement pas un sourire goguenard sur les lèvres dans les scènes les plus délirantes), qu'au final, il est difficile de vraiment prendre tout ça au sérieux, de vraiment s'attacher à ces personnages, bref, on regarde le tout avec une certaine distance, et on finit par s'apercevoir que la série, en fin de compte, tourne un peu à vide.

Parce qu'après tout, cette satire de la vie de banlieue US, soporifique et formatée, a déjà été faite et refaite à la tv : pas grande originalité sur ce plan là. Sur le plan de l'horreur, le show rappelle aussi un iZombie débarrassé de son sérieux et de son aspect procédural, donc rien de neuf non plus de ce côté (d'ailleurs, le semblant de mythologie, ou la promesse d'une épidémie par contagion, sont rapidement étouffés dans l'oeuf). Et comme le relationnel de cette famille est là encore plutôt convenu (les parents enfermés dans le carcan sociétal, la fille rebelle et sarcastique, etc), au final, ne reste que l'humour et le gore.

Ce qui est déjà pas mal, et suffira sans nul doute à plein de spectateurs ; mais dans l'absolu, Santa Clarita Diet se résume à une digression amusante, qui commence bien, ronronne un peu en milieu de saison, et se finit par un cliffhanger assez plat : en somme, une série amusante, sans plus, et qui paradoxalement manque un peu de mordant et de tripes.

Distrayant, sympathique, mais pas particulièrement mémorable ou exceptionnel.

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