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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #mtv catégorie

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Death Valley, saison 1 (2011)

Publié le 14 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Comédie, Documentaire, Policier, MTV

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Death Valley, saison 1 (2011) :

En Californie, dans la vallée de San Fernando, une équipe documentaire suit le quotidien de l'UTF (Bryan Callen, Charlie Sanders, Bryce Johnson, Caity Lotz, Tania Raymonde, Texas Battle), une brigade d'intervention récemment formée, et spécialisée dans la chasse aux vampires, zombies et loups-garous qui ont envahi la région un an plus tôt...

Une série MTV de 12 épisodes de 20 minutes à peine, conçue par un ancien de Scrubs, et par le chanteur et meneur du groupe Powerman 5000 (accessoirement frère de Rob Zombie, ce qui aide beaucoup à décrocher de tels projets), et qui présente les mésaventures d'une bande d'officiers pas très doués, sous forme de pseudo-documentaire façon Cops.

Du moins, en théorie, puisque le dispositif pseudo-documentaire, dans lequel les personnages s'adressent à l'équipe technique, que l'on voit à l'écran et dont on voit directement les images, n'est que très partiellement utilisé, quand il n'est pas tout simplement abandonné en cours de route, et ce dès le pilote : plus les épisodes passent, et plus les scènes "sans équipe technique" se multiplient, au point que l'on oublie fréquemment que cette série est aussi "l'histoire d'une brigade... et de l'équipe de tournage qui l'accompagne".

C'est d'ailleurs un peu le souci récurrent de cette première et unique saison : ça s'éparpille, c'est assez superficiel, et ça a fréquemment le postérieur entre deux chaises, jamais suffisamment drôle pour être une vraie comédie digne de ce nom, et jamais suffisamment dramatique ou tendu pour être une fiction fantastique prenante ou émouvante.

Ce n'est cependant pas faute d'essayer, puisque se développe, en filigrane, une sorte de fil conducteur opposant les officiers de la brigade à la communauté vampirique locale, qui exploite les zombies pour arriver à ses fins.

Malheureusement, si ce fil conducteur prend de l'importance à mesure que la saison avance, il reste trop ténu pour vraiment fonctionner. Et lorsque la saison s'achève sur un cliffhanger inexplicable, le spectateur n'est pas vraiment avancé...

Au rayon des qualités, cela dit, les scènes d'action et les maquillages sont plutôt sympathiques, malgré leur mise en images trahissant parfois des limites budgétaires que l'on devine sérieuses. Et, gros point fort de la série, sa distribution assure toujours le spectacle, que ce soit au niveau des personnages féminins forts, des hommes lourds mais tout de même semi-compétents, ou du chef de la brigade, formidable de bêtise et d'aplomb.

C'est bien ce cast attachant qui fait tout l'intérêt de cette série : avec son format court et très découpé, son budget limité, et sa réalisation un peu brute de décoffrage, on est parfois plus proche d'une web-série que d'une véritable série télévisée, et il manque ici une véritable unité de ton, et une intrigue de fond un peu plus développée, pour que le programme fonctionne vraiment.

Néanmoins, grâce à ses acteurs et à leurs personnages, on ne s'ennuie pas : la série reste agréable à regarder, elle parvient même à créer son petit univers, et l'on se plait à suivre les mésaventures de ces bras-cassés vraiment pas très doués.

Avec du recul, et malgré toutes mes réserves, je regrette tout de même que la série n'ait pas eu droit à une seconde saison, qui aurait peut-être corrigé certains des défauts du programme, et permis de trouver (et d'affirmer) un ton et une direction plus homogènes.

Dommage.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de toutes les séries passées en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #749 : The Perfect Score (2004)

Publié le 4 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Thriller, Jeunesse, MTV

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

The Perfect Score :

À l'approche de leurs examens, des lycéens que tout sépare (Scarlett Johansson, Darius Miles, Chris Evans, Bryan Greenberg, Leonardo Nam & Erika Christensen) finissent par mettre leurs talents en commun pour échafauder un plan ambitieux : dérober les résultats des tests en s'introduisant dans les locaux de l'entreprise qui les abrite...

Un film de casse lycéen produit par MTV et plutôt agréable à suivre, principalement grâce à sa distribution sympathique, bien qu'inégale : autant le Captain America (qui semble apparemment être passé chez le dentiste peu de temps avant le tournage) et Black Widow (avec vue plongeante sur sa petite culotte en guise de présentation, la grande classe ^^) assurent dans leurs rôles respectifs, et Leonardo Nam s'amuse en stoner, autant Greenberg est quasiment transparent, et ni Darius Miles (un basketteur professionnel s'essayant là au métier d'acteur... sans que cela soit très probant) ni Erika "Scientologie" Christensen ne sont particulièrement justes (ou du moins, ils ont tous deux des moments où ils sonnent assez faux).

Après, ça ne vole pas très haut, c'est musicalement daté, la réalisation est quelconque, et le rythme global est un peu en dents de scie, mais dans l'ensemble, ça se regarde tranquillement, ni plus ni moins.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo : Sweet/Vicious saison 1, suite et fin (1x07-10)

Publié le 19 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Sweet-Vicious, MTV, Comédie, Drame

Suite et fin de cette première saison surprenante, qui après trois premiers épisodes laissant augurer d'une série assez basique et simpliste, a évolué en quelque chose de plus intelligent et construit, taclant frontalement et de manière assez pertinente le problème des viols sur les campus américains...

Sweet/Vicious 1x07 :

Secouée par tout ce qui vient de se produire, et hantée par le souvenir de son viol, Jules décide d'oublier son code de conduite, et d'évacuer toute pression en faisant la fête avec Ophelia et Harris... pour le meilleur et pour le pire.

Un épisode beaucoup plus dur et sérieux que les précédents, avec de longs flashbacks sur la soirée du viol, illustré ici dans ses moindres détails, mais sans complaisance. Un joli travail de montage passé/présent, Keiko Agena dans un petit rôle, une Ophelia amusante en mode "petite amie", et dans l'ensemble, un épisode courageux et plutôt réussi.

1x08 :

Ophelia et Jules (qui est  de plus en plus incontrôlable) s'attaquent à un nouveau violeur, alors même Harris et l'Officier Barton leur tendent un piège, et que l'amitié des deux jeunes femmes se fracture...

Seul épisode de la saison à avoir été écrit en collaboration par deux scénaristes, et ça se sent malheureusement beaucoup trop : on a l'impression de deux scripts distincts compactés en un, de deux styles pas tout à fait similaires et qui cohabitent tant bien que mal, bref, pour un épisode aussi important, qui avance de manière notable les intrigues de fond du show, ça méritait mieux. Tout est un peu trop précipité, un peu trop bâclé et décousu, et c'est bien dommage, parce que le tout reste intéressant et bien interprété.

1x09 :

Jules décide enfin de porter plainte pour viol auprès de l'administration universitaire, ce qui amène Ophelia, Kennedy et Jules à resserrer les rangs. Mais les choses se compliquent lorsque le verdict, pourtant en sa faveur, est annulé par le doyen, alors même que les autorités se rapprochent dangereusement des deux justicières...

À nouveau, un peu l'impression d'une écriture compressée, comme si le show avait initialement vu sa commande de 13 épisodes réduite à 10, entraînant par la même des coupes sauvages dans l'évolution des intrigues et des rapports entre certains personnages. Rien de vraiment problématique, ici, puisque le témoignage de Jules, sa mise en scène, et la réponse des autorités sentaient vraiment le vécu, et étaient assez douloureux et forts pour soutenir le gros de l'épisode. Sans oublier ce bref moment de flottement plutôt amusant, après le verdict initial, quand les deux justicières remettent soudain en question la pertinence de leurs actions vengeresses...

1x10 :

Prêtes à tout pour innocenter le petit-ami de Jules, accusé à tort du meurtre de son frère, les deux justicières se mettent à la recherche d'un criminel de la région vers lequel rediriger tous les soupçons des autorités, tout en tentant, avec l'aide de toute la sororité et d'autres étudiants, de punir le violeur de Jules...

Les soucis d'écriture compressée et de raccourcis narratifs sont toujours présents (notamment au niveau de Barton, qui a totalement disparu de la série, ou de l'arrestation, liquidée en quelques scènes), mais dans l'ensemble, ça fonctionne plutôt bien, comme conclusion saisonnière, laissant quelques pistes à régler, tout en réglant les intrigues en cours, et en posant un nouveau postulat pour nos deux héroïnes, désormais établies, et bénéficiant d'un bat-signal virtuel...

 

Bilan :

C'est amusant, si on m'avait dit, il y a un an, que les thématiques du viol et du stress post-traumatique, de la manipulation, des rapports homme-femme, de l'amitié féminine, etc, seraient traités avec plus de subtilité, de finesse et d'efficacité dans une série MTV sans prétention que dans un drama "de prestige" estampillé Netflix (Jessica Jones, pour ne pas le nommer), je ne l'aurais pas cru.

Et si en plus on avait rajouté que l'action, le rythme et l'humour seraient eux aussi nettement plus maîtrisés et réussis dans cette série MTV, et que les personnages (principaux comme secondaires) seraient nettement plus attachants (et parfois mieux interprétés), pour un investissement en temps nettement moins moindre de la part du spectateur, je crois que j'aurais demandé qu'on arrête de se payer ma tête.

Et pourtant... Sweet/Vicious a su se débarrasser de son gimmick de départ un épisode/un violeur à punir, pour évoluer en un drama touchant sur les conséquences d'un viol sur sa victime et son entourage, le tout sans jamais se départir de son sens de l'humour ou de son dynamisme de série comic-book.

Un programme qui, malgré quelques défauts dus à l'inexpérience de sa showrunneuse, à une fin de saison compressée et à des attentes du public faussées par la chaîne de diffusion (et par la présence de Joseph Kahn à la réalisation des deux premiers épisodes), s'avère en fin de compte une excellente surprise ; malheureusement, elle est restée relativement confidentielle, et par conséquent risque d'être rapidement annulée (si ce n'est pas déjà fait au moment où ce texte sera publié). C'est bien dommage.

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Les bilans de Lurdo : Sweet/Vicious saison 1, deuxième partie (1x04-06)

Publié le 15 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Comédie, Drame, MTV, Sweet-Vicious, Review

Après les trois premiers épisodes, visionnés en novembre dernier, je continue cette série MTV sympatoche, en espérant qu'elle évolue vers quelque chose d'un peu plus mémorable.

Sweet/Vicious 1x04 :

Ophelia et Jules s'en prennent à une sororité (dirigée par Malese Jow) qui exploite ses aspirantes en les bizutant brutalement, et en vendant les images de ces bizutages en ligne.

Les deux actrices continuent d'être excellentes, et d'avoir une alchimie impeccable ; Ophelia en mode "bimbo blonde" pour infiltrer la sororité, c'était assez amusant ; Jules continue de sombrer lentement et à s'enfoncer dans le mensonge ; à part ça rien de vraiment mémorable ou d'exceptionnel, puisque c'était une "affaire de la semaine" parfaitement regardable, mais assez générique.

1x05 :

Les filles s'en prennent à un chauffeur Uber qui viole ses passagères avec la collaboration d'un compère rabatteur qui les drogue préalablement dans les bars.

Un épisode nettement plus centré sur la vie privée de tout le monde, et sur l'enquête de l'étudiant en droit, qui se se précise de manière gentiment décalée, grâce au flic incapable qui surveille le campus. Outre ces passages buddy cop movie sympathiques, le reste se regarde tranquillement, et "l'affaire de la semaine" n'intervient que vers la toute fin, lorsque la colère d'Ophelia, qui veut se venger d'avoir failli y passer alors qu'elle jouait les appâts, donne lieu à un cliffhanger final plutôt réussi.

1x06 :

Alors que le campus est en état d'alerte suite aux actions des deux justicières, l'étau se resserre autour de Jules et Ophelia...

Suite directe du précédent, avec un quasi-huis-clos, et un contenu nettement plus émotionnel, qui fonctionne très bien (Eliza Bennett est excellente). La continuité fait plaisir, ça met de côté les "violeurs de la semaine", les sorority girls ivres et idiotes rappellent un peu Greek, bref, un épisode assez convaincant.

 

Une suite de saison qui commence enfin à s'extirper un peu du schéma "un épisode/un violeur à punir", et qui devient donc nettement plus intéressante dès qu'elle développe ses personnes principaux, mais aussi les personnages secondaires. Et comme en plus le show n'oublie pas son sens de l'humour, malgré un sujet assez difficile, ça évolue dans une bonne direction. Je continue.

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Les bilans de Lurdo : Sweet/Vicious saison 1, première partie (1x01-03)

Publié le 19 Novembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Drame, Comédie, MTV, Sweet-Vicious, Review

Sweet/Vicious 1x01-03 :

Ophelia (Taylor Dearden), une étudiante rebelle, hackeuse, slackeuse, vendeuse de marijuana, et aux parents fortunés, découvre qu'un mystérieux justicier agit sur le campus de son université, et s'en prend aux hommes brutaux et violents ayant violé des étudiantes. Elle finit alors par découvrir que le justicier inconnu est en fait Jules (Eliza Bennett), fille de shérif timide et réservée, elle-même victime d'une telle agression, et membre d'une sororité locale ; Ophelia et Jules finissent par faire équipe, et par mettre leurs talents en commun pour rétablir un semblant de justice sur le campus...

Pour faire simple, il me semble très clair que ce show a été vendu à MTV comme un Kick-ass féminin sur un campus, ni plus, ni moins.

Et ça ne fonctionne pas trop mal, puisque ça ne se prend pas trop au sérieux, et que le show repose totalement sur l'alchimie entre ses deux leads féminins, ainsi que sur le contraste entre Eliza Bennett, la ninja timide et réservée, et Taylor Dearden (la fille de Bryan Cranston, particulièrement attachante, qui ressemble d'ailleurs fortement à sa mère), en slackeuse hackeuse stoneuse sarcastique.

Les deux actrices s'entendent bien, sont justes, sympathiques, et globalement crédibles dans leurs rôles, entourées par un certain nombre de personnages secondaires décalés (notamment les filles de la sororité, toutes plus atteintes les unes que les autres, et le pote apprenti avocat)... bref, ça se regarde sans trop de problèmes, même si ce n'est pas parfait : le format 38-40 minutes est un peu bancal, les bips de censure de MTV sont toujours aussi patauds, et visuellement c'est assez anonyme et générique, malgré la présence de Joseph Kahn à la réalisation des deux premiers épisodes. Sans compter le risque de tomber dans une routine du "violeur de la semaine", mais ça, on verra au fil du temps...

Cela dit, dans l'ensemble, rien de honteux dans ce show, pour l'instant, reste à voir comment ça va évoluer.

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Critique éclair : Eye Candy 1x01

Publié le 15 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Drame, Thriller, MTV, Jeunesse

Eye Candy 1x01 :

Drama MTV () développé par Catherine Hardwicke () à partir d'un roman de RL Stine () sur Victoria Justice en super-hackeuse rebelle () traumatisée par l'enlèvement de sa soeur, qui se crée un profil sur un Tinder-like, et est rapidement traquée par un pervers-meurtrier-pirate-informatique non-identifié ; à elle et à ses amis de mener l'enquête pour trouver lequel des bôgosses athlétiques qu'elle croise est un dangereux psychopathe... ()

Voilà voilà, j'aime bien VJ, habituellement, mais là... nan, désolé, ça va pas être possible... MTV qui décide de surfer sur la vague des séries tv de serial killer glauque avec deux saisons de retard, ça n'est pas du tout pour moi.

Déjà que les séries équivalentes sur NBC et compagnie m'ont totalement laissé de marbre, alors là, rien que la narration occasionnelle en voix off du point de vue du psychopathe, à la Dexter, aouch.

Bon, cela dit, visuellement, ce n'est pas trop moche, merci Hardwicke, donc c'est toujours ça de pris. Mais le tout déborde tellement de clichés fatiguants, de personnages clichés, de visuels repiqués à Sherlock & co, et (à en juger par le trailer) de pseudo-gore/torture porn, que c'est rejet instantané de ma part.

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Halloween Novembrrrfest 2014 - 40 1/2 - Sunday Bonus : V/H/S - Viral (2014), Exists (2014), The Taking of Deborah Logan (2014), Grace : The Possession (2014) & The Dorm (2014)

Publié le 9 Novembre 2014 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Anthologie, Found Footage, Télévision, MTV

Halloween s'en est allé, et l'heure est venue, pour le blog des Téléphages Anonymes, de conclure l'Oktorrorfest 2014, un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

V/H/S - Viral :

Dernier volet de cette anthologie qui ne m'avait pas vraiment convaincu avec son premier opus, et qui s'était un peu amélioré avec son second. Ici, bilan tout aussi mitigé :

- En fil conducteur, on a un homme à la poursuite d'une camionnette de glace qui traverse la ville, et qui diffuse toutes les vidéos du film via téléphones portables, smartphones, caméras, etc. Un gros bordel particulièrement agaçant dans la forme, et qui est trop brouillon pour convaincre. 1/6

- Un glandeur amateur de magie découvre une cape ensorcelée, qui fait de lui le plus grand illusionniste de tous les temps, mais qui l'oblige à tuer pour assouvir l'entité qui lui donne ses pouvoirs. Fun, ça use de pas mal d'effets visuels sympas, et ça se termine en duel de magiciens assez réussi, même si pour le coup, le réalisateur abandonne totalement le prétexte du found footage pour basculer en mode cinéma plus classique. 5/6

- Un homme construit un portail dimensionnel qui s'ouvre sur un monde parallèle, où il croise son double satanique monstrueux. Pas désagréable, mais prévisible, et perd finalement tout intéret en sombrant dans le grotesque, avec des pénis et des vagins monstrueux en caoutchouc. 3/6

- Une bande de skaters stupides se filme à la go-pro, et partent au mexique où ils sont confrontés à la sorcellerie locale, et au réveil d'une créature ; trop long, la gopro est fatigante, les personnages particulièrement antipathiques, et le tout donne l'impression d'un court de 3 minutes rallongé sans raison. 2/6

Bref, un métrage anthologique qui ne vaut principalement que pour son premier segment, ce qui semble être la norme pour la série des V/H/S.

3/6

Exists :

Une bande de jeunes part rejoindre un chalet dans la forêt, mais lorsqu'ils heurtent en chemin une créature inconnue, les voilà pris pour cible par un Bigfoot vengeur...

Un pseudo-found footage sans grand intérêt, tourné par le co-réalisateur du Projet Blair Witch. Stylistiquement inconsistant, avec des personnages agaçants, ça ne vaut que pour quelques moments presque efficaces (principalement le dernier quart d'heure), et pour son sasquatch menaçant et violent, relativement crédible dans sa représentation et dans son sound design.

Le problème étant qu'à trop montrer son bigfoot, le film le surexpose presque, et le face à face final (prévisible au possible), finit par décevoir. M'enfin malgré ses défauts ça reste un peu au dessus de Willow Creek.

2/6

The Taking of Deborah Logan :

Atteinte d'Alzheimer, Deborah Logan (Jill Larson) perd progressivement la raison, forçant sa fille (Anne Ramsay) à s'installer avec elle, et à accepter la présence à domicile d'une équipe de documentalistes médicaux désireux de mieux comprendre sa maladie ; rapidement, cependant, il apparaît que Deborah n'est pas malade, mais qu'elle est possédée par l'esprit d'un tueur en série décédé...

Un found footage suivant la thèse médicale d'une étudiante, et présenté comme tel, ce qui lui confère par conséquent une approche plutôt intéressante : si le film n'échappe pas à certains clichés du genre et à un rythme inégal, il bénéficie cependant d'une interprétation excellente, et d'une lente montée en puissance assez efficace.

Mention spéciale au final, et à un visuel particulièrement fort, frappant et reptilien de Deborah possédée et difforme, avec une enfant, dans une mine/grotte sombre et glauque.

3.75/6

Grace - The Possession :

Malgré l'interdiction de sa grand-mère autoritaire et rétrograde (Lin Shay), Grace (Alexia Fast), 18 ans, débarque à l'université, où elle fait aussitôt l'expérience du sexe, de la drogue, de l'alcool et des fêtes débridées. Progressivement, Grace montre alors les signes évidents d'une possession démoniaque...

Un métrage qui ressemble, à vrai dire, à une idée basique étalée sur 90 minutes. Cette idée ? "Et si on faisait tout un film en vue à la première personne ?". Dont acte : le spectateur se retrouve devant ce film filmé en vue subjective, à l'interprétation inégale, et qui ressemble fortement à un jeu survival horror dont quelqu'un d'autre serait le protagoniste.

Parce que si, en théorie, l'idée est intéressante, elle devient, dans les faits, rapidement fatigante, d'autant que toute la première demi-heure ne consiste qu'en des jump scares répétitifs, et en des scènes de débauche dignes d'un teen movie. La demi-heure suivante, elle, traîte du retour à la maison de l'héroine, sans grand intérêt, et il faut attendre le dernier quart du film pour que les véritables raisons du gimmick "vue subjective" se révèlent : le réalisateur voulait clairement tourner un exorcisme du point de vue de la possédée, et cela se sent, puisque tous les effets spéciaux numériques du film se trouvent concentrés là.

En résumé : un gimmick pas totalement utile, qui perd rapidement son intérêt, et le retrouve in extremis dans cette dernière scène... malgré une intrigue globalement cousue de fil blanc et téléphonée.

2.75/6

The Dorm :

Vivian (Alexis Knapp), une étudiante suicidaire, rondouillarde et dépressive, arrive dans un nouveau dortoir, et fait la connaissance de Sarah (Cassie Steele), qui l'intègre aussitôt à son groupe d'amis. Mais progressivement, Vivian s'aperçoit qu'elle change physiquement, et qu'elle ressemble de plus en plus à Violet, une étudiante récemment disparue.

Un téléfilm MTV réalisé par Rachel Talalay (qui recycle pas mal de ses anciennes ficelles habituelles pour l'occasion), et qui ne décolle jamais vraiment, restant dans les clichés évidents (Knapp enlaidie et recouverte de fausse graisse numérique = laule), dans les rebondissements prévisibles, et dans un déroulement pépère rythmé par les coupures pub. M'enfin bon, au moins c'est relativement bien joué.

2.25/6

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Pilotes - Saison 2014-2015 - Sitcoms

Publié le 13 Octobre 2014 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, NBC, MTV, Fox

Passage en revue de quelques-uns des pilotes des nouvelles sitcoms de cette rentrée télévisée américaine 2014-2015 :

A to Z 1x01 :

Une nouvelle rom-sitcom made in NBC, narrée par Katey Segal (avec un accent bizarre par moments...), sur la relation de Zelda (interprétée par la Mère de HIMYM), avocate blasée et distante, et d'Andrew, un employé de site de rencontres, éternel romantique un peu maladroit. Avec en prime Lenora Crishlow dans un rôle secondaire, et un caméo de Lea Thompson pour la caution geek/Retour vers le Futur. Ça se regarde, sans plus... le cast est sympa, ce n'est pas désagréable, mais bon, c'est un peu toujours la même chose, ces rom-sitcoms un peu décalées, et ça ne dure jamais plus d'une saison, donc...

Selfie 1x01 :

Sitcom ABC qui refait My Fair Lady/Pygmalion, avec Karen Gillan en bimbo décérébrée pas très futée qui place la popularité sur les réseaux sociaux avant tout le reste, vit toute sa vie en web 2.0 (à grands coups de gifs, de tumblr, d'instagram et compagnie), et est contrainte de se tourner vers un coach/expert en marketing (John Cho) pour revamper son image et se réinventer en société.

Assez agaçant dans sa forme (Gillan fait de son mieux, mais son personnage est épuisant, à tout commenter en voix off avec un accent californien maniéré, et à parler à 200 à l'heure avec une duckface constante ; les morceaux utilisés - Bad Romance, Selfie, etc - datent déjà pas mal le show), et classique dans son fond, avec son sempiternel "les réseaux sociaux, ce n'est pas la vraie vie, et tes amis facebook ne sont pas des amis IRL", ce n'est donc pas très intéressant pour l'instant. Peut-être que ça trouvera un ton plus convaincant avant d'être annulé, mais je doute.

Manhattan Love Story 1x01 :

Une énième sit-rom-com new-yorkaise made in ABC, avec Jake McDorman et Analeigh Tipton dans les rôles principaux, ceux d'un tombeur sportif qui travaille dans l'entreprise familiale, et d'une pauvre éditrice débutante, maladroite, timide et provinciale (*soupir*). Et tout ce que l'on peut dire de positif sur ce show se résume à "les deux leads sont sympathiques, fonctionnent assez bien ensemble, et Kurt Fuller a un petit rôle secondaire (aka trois répliques par épisode)". Le problème, c'est tout le reste : c'est cliché, basique, limite sexiste (l'ouverture de l'épisode sur lui qui juge et reluque toutes les filles dans la rue, elle qui fait pareil, mais avec tous les sacs à main... huhuhu hilarité), les personnages secondaires sont eux aussi des clichés ambulants, et le pire dans tout ça, c'ets tout de même les voix offs narrant les pensées des personnages en temps réel. Pronostic : annulation en moins d'une saison, voire d'une demi-saison.

Bad Judge 1x01 :

À l'origine, Kate Walsh en juge alcoolique qui couche avec ses témoins, se bourre la gueule jusqu'à l'amnésie, est batteuse dans un groupe, et possède une mémoire de poisson rouge dans le cadre de son job, mais est obligée de cohabiter avec un petit black qu'elle supervise, le tout produit par Ferrell & McKay... Après intervention de NBC, l'arrivée d'une nouvelle showrunneuse, et les réécritures/reshoots/remontages du pilote, le tout se résume à "Kate Walsh est une juge rock et facile, mais elle a bon fond, et elle est super-compétente malgré ses défauts." Le gamin est évacué à la fin du pilote, et tout se finit bien pour tout le monde. C'est gentiment inoffensif, faussement provoc, le montage est bordélique (la continuité est désastreuse), et bien sûr, ce n'est pas particulièrement drôle : en fait, ça ressemble à Bad Teacher (dans les deux cas, Ryan Hansen inside), et vu que BT a été annulé en quelques semaines...

Happyland 1x01 :

Toujours au rayon "foutons notre pilote à la poubelle, et repensons-le depuis le début", MTV avait vu Adventureland, le film de 2009 avec K-Stew & Eisenberg, et avait décidé que ce serait fun d'en faire une adaptation officieuse en sitcom. Entre temps, cependant, MTV s'est aperçu que la nostalgie 80s, ça ne marchait pas vraiment sur son public (à moins de moderniser à la Teen Wolf), et donc ils ont fout le script à la poubelle, et ont pondu une idée "extraordinaire" : une jeune employée cynique qui travaille avec sa mère dans un parc d'attraction, mais veut prendre son envol, jusqu'à ce que les abdos d'un nouveau collègue lui fassent changer d'avis. Un collègue dont elle tombe amoureuse, qu'elle embrasse, et qui s'avère être... son demi-frère. *insert dramatic chipmunk* EDGY ! MTV !! YEAAAAAH !!

*soupir*

Mulaney 1x01 :

Sitcom Fox sur un comédien de stand-up (Mulaney) qui galère, et qui décroche un job backstage pour un animateur/producteur de jeux tv à très fort caractère (Martin Short).

Pas très intéressant, entre les passages de stand-up à la Seinfeld à chaque coupure pub, le lead assez maniéré, raide et robotique dans sa diction, ses deux colocataires - le sidekick black & la fille énergique, agressive et grande gueule -, leur pote rondouillard, le voisin un peu cinglé (et flamboyant)... rien n'est naturel, tout semble affreusement forcé et sent le déjà-vu, bref... une série avortée de plus, qui se fait joyeusement démonter par la critique.

Cristela 1x01 :

Une latina trentenaire, saoulante impertinente et un peu ronde, étudiante en droit, décroche un stage dans un cabinet d'avocats prestigieux, mais sa famille n'est pas contente. Une sitcom ABC qui n'a aucune autre ambition que d'être un Ugly Betty-like dans le milieu du droit, filmé en studios, et clairement (voire uniquement) à destination du public latino. Voilà voilà, circulez, pas grand chose à voir.

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