Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1300 : Man of the Year (2006)

Publié le 16 Septembre 2020 par Lurdo in Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Thriller, Politique, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Man of the Year (2006) :

Lorsque Tom Dobbs (Robin Williams), animateur comique d'un talk show politique satirique, décide sur un coup de tête de se présenter en tant qu'indépendant aux élections présidentielles américaines, il n'imagine pas qu'il va être élu de manière écrasante. Ce succès inattendu est cependant le résultat d'un bug informatique dans le logiciel des machines de vote de Delacroy, une multinationale. Seule personne à être au courant, Eleanor (Laura Linney), une programmeuse de Delacroy, qui devient la victime d'un complot... mais Dobbs, une fois mis au courant, se range de son côté.

Un film étrangement bancal de Barry Levinson, qui tente de partir d'un postulat amusant (et si Jon Stewart se présentait aux élections ?) bien qu'improbable (encore que, l'accession au pouvoir de Trump prouve bien que ce n'est pas si invraisemblable), pour en faire un étrange hybride de satire politique, de comédie romantique et de thriller politique conspirationniste.

Le problème étant que ces différents angles se parasitent mutuellement, sans jamais vraiment convaincre. Robin Williams est bien trop en mode comédien de stand-up déconneur et imitateur pour que sa candidature fonctionne vraiment, la satire politique est trop précipitée et basique pour être efficace, la comédie romantique est trop cousue de fil blanc (avec ces dialogues constamment interrompus par des personnages extérieurs, à chaque fois qu'une révélation est sur le point d'être faite), et le thriller est pataud (avec notamment un Jeff Goldblum sous-exploité en spin-doctor de Delacroy).

Avec du recul, il y a quelque chose de pertinent dans le propos du métrage et de sa satire, surtout en ces temps de Trumpisme décérébré (il y a notamment tout un passage, vers la fin, où Lewis Black s'indigne de la manière dont les médias légitiment les paroles les plus extrêmes et minoritaires en les faisant débattre, à la télévision, face à des experts - ce qui, dans l'esprit du public non-informé, place les polémistes, les chroniqueurs tv, etc, sur un pied d'égalité avec les vrais spécialistes, et affaiblit d'autant la validité de la parole de ces derniers - qui est plus que jamais d'actualité), mais le tout est desservi par l'écriture de Levinson (l'artifice de la narration par Christopher Walken en ouverture et fermeture de film est totalement inutile), et par la durée du film (près de deux heures).

Dommage.

Un petit 3/6 (pour le cast), et encore...

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

Commenter cet article