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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #uk catégorie

Halloween Oktorrorfest 2022 - 20 - Slice and Dice : The Slasher Film Forever (2012)

Publié le 14 Octobre 2022 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, UK, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Slice and Dice - The Slasher Film Forever (2012) :

Un documentaire anglais plutôt sympathique qui s'attarde sur le genre des slashers, et qui s'interroge sur ses codes, sa popularité, ses origines (de Psychose au giallo en passant par Agatha Christie), ses figures incontournables, sa montée en puissance et ses évolutions au fil du temps, la vague des remakes, etc, le tout au travers d'interviews avec de multiples réalisateurs et acteurs ayant contribué, un jour ou l'autre, au genre : Mick Garris, Adam Green, Tobe Hooper, Tom Holland, Patrick Lussier, Jeffrey Reddick, Alex Chandon, James Moran et bien d'autres encore.

Le tout restant ludique, amusant et second degré, avec notamment, de par les origines anglaises du métrage et de plusieurs intervenants, un éclairage un peu différent sur ce type de films et sur ses influences. Bon, après, on pourra regretter que certains intervenants soient nettement plus cyniques et désabusés que d'autres, ou encore que l'illustration des propos de chacun ne se fasse qu'au travers d'extraits des films du catalogue de 88 films (producteur du documentaire), ce qui limite un peu le tout aux vieux Vendredi 13 et à une poignée d'autres slashers, pas toujours les plus probants.

Mais le film est tout de même agréable à suivre, et bien moins aride que bon nombre d'autres documentaires du même type (sa durée relativement courte, 78 minutes, y est pour beaucoup).

4.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Inside No.9, saison 7 (2022)

Publié le 9 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Inside No.9, saison 7 (2022) :

Après une saison 6 inégale, mais avec quelques épisodes mémorables, Inside No.9 revient pour une nouvelle fournée de 6 épisodes.

7x01 - Merrily Merrily : trois amis de fac (Shearsmith, Pemberton, Mark Gatiss) se retrouvent plusieurs décennies après s'être séparés, à l'invitation de Lawrence (Shearsmith), déprimé. Ensemble, ils prennent un pédalo pour rejoindre une petite île...

Un épisode qui m'a laissé mitigé, car très axé bilan mélancolique et désabusé d'une existence peu satisfaisante, qui vire subitement, vers la toute fin, en expérience métaphysique et symbolique. Sauf qu'en fait, si l’ambiance est convaincante, si l'atmosphère est glaciale, et si le script déjoue habilement les attentes d'un rebondissement sinistre et glauque, ça opte plutôt pour quelque chose de fataliste et d’étonnamment abrupt, qui frustre plus que cela ne convainc.

Un peu inabouti, en fait, même si très réussi d'un point de vue stylistique.

7x02 - Mr King : dans un petit village reculé du pays de Galles, Alan Curtis (Shearsmith), jeune professeur urbain en burnout, devient le nouvel instituteur de la classe 9, qui regrette encore son ancien maître, Mr. King, parti précipitamment...

Hé hé hé, un épisode qui lorgne très fortement (trop ?) sur Wicker Man, et autres films et récits anglais dans cette lignée de la folk horror... pour le meilleur et pour le pire. D'un côté, ça vire très rapidement au glauque et au malaise, avec des enfants qui ont probablement dû bien s'amuser, de l'excentricité et un Pemberton libidineux à souhait... et de l'autre, c'est très linéaire et sans grande surprise.

Autrement dit, ça fonctionne (même plutôt bien), mais on aurait pu s'attendre à un poil plus d'originalité.

7x03 - Nine Lives Kat : Hantée par un enlèvement qu'elle ne parvient pas à résoudre, Katrina (Sophie Okonedo), une inspectrice divorcée et alcoolique, découvre qu'elle est le produit de l'imagination d'un auteur de romans policiers...

Pas désagréable, un épisode qui joue beaucoup la carte du méta, au point d'en devenir un peu prévisible sur la fin : c'est compétent, formellement plutôt convaincant, ça évoque un peu le côté méta de la League of Gentlemen (notamment Apocalypse, le film), mais ça manque peut-être d'un peu de suspense ou de folie pour vraiment mériter la comparaison avec Stephen King mentionnée au cours de l'épisode.

7x04 - Kid | Nap : Shane (Daniel Mays) et Clifford (Jason Isaacs) ont prévu de kidnapper Lara (Daisy Haggard) pour forcer son époux aisé (Shearsmith) à payer une rançon conséquente. Mais les apparences sont trompeuses...

Un épisode en mode thriller à trahisons et révélations qui fonctionne plutôt bien, grâce à sa réalisation toute en split-screens et jeux de montage sympathiques. Après, on est dans le thriller pur et dur, sans fantastique, macabre, ou autre, et la conclusion ne surprendra pas forcément, mais c'était plus qu'honorable dans le genre.

7x05 - A Random Act of Kindness : En pleine crise d'adolescence, Zach (Noah Valentine) ne s'entend pas avec sa mère (Jessica Hynes), jusqu'à ce que l'irruption dans leur vie de Bob (Pemberton) commence à changer les choses...

Assez mitigé sur cet épisode, plus près d'un Outer Limits que d'un Inside N°9, du moins, jusqu'à sa conclusion. On devine en effet très rapidement les tenants et aboutissants du récit (dès que l'on commence à entrevoir les vidéos de Shearsmith, en fait), et s'il n'y avait pas ce tournant un peu plus sombre, vers la fin, le tout serait resté tout à fait correct et très bien interprété, sans plus.

La fin tire un peu le tout vers le haut, cela dit, malgré des visuels un peu cheaps.

7x06 - Wise Owl : Traumatisé par un drame qui l'a touché dans son enfance, Ronnie (Shearsmith) est désormais un adulte suicidaire et bien mal dans sa peau, hanté par le souvenir de Wise Owl, un hibou de dessin animé qui, dans son enfance, lui a tout appris du bien et du mal...

Ouh que c'était malsain, tout ça. Non seulement l'animation simpliste (très YouTube, en fait) de la partie cartoon de l'épisode, mais aussi la vision du Hibou à la tête tournante, et la résolution finale, glauquissime... mais paradoxalement pleine d'espoir et d'optimisme.

Ce n'était pas de l'horreur, mais c'est tout de même très sombre.

- Bilan -

Joli "sauvetage" de saison à l'aide du tout dernier épisode de cette septième année, qui dans l'ensemble ne m'a pas totalement convaincu.

Attention : même sans me convaincre totalement, Inside No.9 reste un vrai bon niveau au dessus de la majorité des anthologies fantastiques ou horrifiques de ce type... mais il faut bien reconnaître que la série est arrivée à un point où le spectateur s'attend toujours à un rebondissement glauque et sinistre à la toute fin, ce qui dessert fréquemment le programme, et force théoriquement les scénaristes à faire preuve de toujours plus d'inventivité (ce qui est plus facile à dire qu'à faire).

Le côté prévisible de certains scripts (en fait, de la majorité des scripts, cette année) m'a donc empêché de totalement apprécier le tout... mais il y a ce Wise Owl, vraiment glaçant tout en étant formellement ludique et expérimental. Et qui restera probablement dans les mémoires.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Inside No.9, saison 6 (2021)

Publié le 2 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, UK, BBC, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Inside No.9, saison 6 (2021) :

Après la saison 5 de 2020, plus modérée et moins expérimentale, place aux six épisodes de la saison 6 d'Inside No. 9, cette anthologie comico-macabre des Britanniques responsables de la League of Gentlemen, qui continue son petit bonhomme de chemin inventif et absurde.

6x01 - Wuthering Heist : Une bande de malfrats pas très doués organise un vol de bijoux... dans le style de la commedia dell'arte.

Et ça commence fort, avec un épisode exercice de style, qui mélange le film de casse avec le théâtre populaire italien : les personnages portent tous des masques, des noms comme Colombine et Arlequin, l'interprétation est volontairement outrée, la comédie physique est omniprésente, les dialogues bourrés de jeux de mots intraduisibles, les personnages s'adressent occasionnellement directement au téléspectateur, et les références métadiscursives se succèdent... pour un résultat toujours sur le fil du rasoir, inventif et maîtrisé, mais parfois un peu trop excentrique et décalé pour être totalement efficace.

Ça manque d'une chute ou d'une conclusion vraiment percutante, en fait, puisque le tout privilégie l'absurde au macabre et à la noirceur.

6x02 - Simon Says : Simon (Shearsmith), fan de la série Ninth Circle récemment conclue de manière controversée, rend visite à son showrunner Spencer Maguire (Pemberton), alors même que ce dernier vient de provoquer un accident mortel...

Un épisode centré sur les fans toxiques, sur la manière dont la démocratisation du web a donné l'impression au moindre fan qu'il était talentueux et capable de faire mieux que les scénaristes professionnels, mais aussi sur l'arrogance des créateurs solitaires, qui ne reçoivent de critiques ni de conseils de personne.

Finalement assez malsain, un épisode intéressant, aux quelques rebondissements cependant un peu prévisibles.

6x03 - Lip Service : Felix (Pemberton) recrute Iris (Sian Clifford), capable de lire sur les lèvres, pour surveiller son épouse Brenda depuis la chambre d'un hôtel voisin, alors même qu'elle a un rendez-vous galant avec Dmitri Novak, un agitateur politique...

Un épisode intriguant, parce qu'il se trouve au carrefour de multiples genres, le théâtre de boulevard, la romance mélancolique, le thriller d'espionnage... ce qui le rend parfois un peu difficile à cerner. Cela dit, c'est très bien interprété, et le rebondissement final fonctionne bien.

6x04 - Hurry Up and Wait : James (Shearsmith), un acteur, attend le tournage de sa scène d'une série policière dans un mobile home loué par la production à une famille étrange, qui y vit toujours, et qui pourrait bien être liée au sujet réel de la fiction en cours de tournage...

Pas vraiment accroché à cet épisode, qui repose beaucoup sur le malaise et l'étrangeté de la famille en question, et sur un rebondissement final un peu trop caricatural (visuellement parlant).

6x05 - How Do You Plead ? : Aide-soignant de Mr. Webster (Derek Jacobi), une star du barreau à l'agonie, Bedford (Shearsmith) passe une dernière nuit à ses côtés, alors même que Webster, en proie à la panique, tente de lui faire une ultime confession...

Alors là, oui, nettement mieux : un épisode surnaturel (le nom du personnage de Jacobi spoilera directement le rebondissement principal de l'épisode aux plus attentifs), machiavélique, ludique, et forcément très bien interprété (ça fait d'ailleurs plaisir de "revoir" Derek Jacobi, après son caméo vocal dans l'épisode de Noël de 2016)

Léger bémol sur le cauchemar, pas indispensable, mais bon, ce n'est pas bien grave.

6x06 - Last Night of the Proms : Une réunion familiale festive à l'occasion du concert annuel de la Last Night of the Proms tourne à la guerre ouverte alors que les différences d'opinion politique refont surface, et qu'un immigrant clandestin approche de la maison...

Un épisode assez amusant, car commençant de manière typiquement british, avec une tradition pittoresque on ne peut plus anglaise, avant de dégénèrer totalement dès que des sujets plus sérieux ressurgissent, comme le Brexit, le racisme, l'économie, etc. Avec en prime une touche de religion assez amusante, qui arrive comme en miroir vis à vis de l'épisode précédent.

- Bilan saisonnier -

Pas forcément ma saison préférée de la série (je n'ai pas franchement accroché à l'épisode série policière, ou à l'exercice de style théâtral du premier épisode), mais ça reste néanmoins d'un niveau qualitatif assez constant pour une série qui dure depuis 6 saisons, et qui a traversé la pandémie.

Le macabre, la romance, la religion, le thriller, l'humour noir, Pemberton et Shearsmith connaissent parfaitement leurs gammes, et parviennent à en tirer des épisodes certes parfois inégaux, selon les affinités du spectateur, mais qui toujours réussissent à surprendre ou, au pire, à emporter l'adhésion. Et ce, sans que les deux hommes oublient de se faire plaisir avec quelques épisodes plus excentriques.

On continue donc avec la dernière saison en date, la 7, dont le bilan sera publié dès le week-end prochain.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 02 - Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (2021)

Publié le 27 Septembre 2022 par Lurdo dans Action, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Thriller, USA, Allemagne, UK, Canada

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (Resident Evil : Welcome to Raccoon City - 2021) :

Lorsqu'elle revient à Raccoon City, la ville où elle a grandi avec son frère Chris (Robbie Amell) à l'orphelinat où officiait le Docteur Birkin (Neal McDonough), Claire Redfield (Kaya Scodelario) est confrontée à une menace d'une ampleur inédite : un dangereux virus s'est échappé des laboratoires abandonnés d'Umbrella, et il transforme lentement tous les habitants de Raccoon City en créatures difformes dévoreuses de chair humaine...

Reboot mal avisé d'une franchise qui s'était totalement perdue, au cinéma, sous la direction de Paul Anderson et de son épouse, ce REWTRC se voulait un retour aux sources ramenant Resident Evil aux inspirations des premiers jeux : plus fidèle, plus respectueux, plus horrifique (et moins déglingué), bref, un reboot qui ferait honneur à la franchise vidéoludique.

Pas de bol, c'est un nanar.

Distribution peu convaincante, écriture maladroite à l'exposition laborieuse, personnages insipides à la caractérisation douteuse (Leon Kennedy est une victime du début à la fin du film), effets numériques moches, fanservice gratuit et bancal, maquillages peu convaincants ou encore narration bordélique qui use et abuse de tous les clichés du genre horrifique (les dix premières minutes sont un festival : orphelinat sinistre, chœurs enfantins menaçants, créature difforme qui hante les lieux, boîte à musique, poupées glauques, scientifique maléfique, héroïne au passé tragique) sans parvenir à donner au métrage la moindre personnalité : la mayonnaise de cette fusion des deux premiers jeux ne prend jamais, et le résultat est un film sans intérêt et sans saveur, qui peine à proposer la moindre tension ou le moindre suspense, et est à peine meilleur que la moitié des films précédents made in Anderson.

1.5/6

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Man vs. Bee, saison 1 (2022)

Publié le 11 Septembre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Comédie, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, Netflix, UK, Sitcom

Neuf épisodes de 8 à 10 minutes à peine pour ce retour de Rowan Atkinson sur le petit écran, à l'occasion d'une série Netflix écrite par le scénariste des Johnny English : un investissement en temps assez limité pour le spectateur, donc, pour un programme dans la droite lignée des œuvres précédentes d'Atkinson... mais aussi avec certains de leurs défauts.

Man vs. Bee, saison 1 (2022) :

Devant un tribunal, Trevor (Rowan Atkinson), gardien de propriété pour un couple aisé, raconte comment il en est venu à détruire la maison et les biens de ses employeurs lors d'un combat à mort contre une abeille...

Très vite, en effet, on en vient à se demander si ce Man vs. Bee n'a pas été conçu, à l'origine, comme un tv special de 45 minutes qui aurait été artificiellement découpé et revendu à Netflix (ou comme un long-métrage, comme par exemple le film avorté The Bee, de John Hughes, qui dans les années 90 avait pressenti Rowan Atkinson pour interpréter le rôle d'un ouvrier confronté à une abeille envahissante, dans le manoir en cours de rénovation où il travaille... hmmm)  : la nature épisodique du récit, son format (c'est presque une pièce de la maison/un épisode) donnent l'impression d'un récit aux interruptions forcées, et renforcent un certain sentiment de répétitivité.

Plus gênant : la montée en puissance de la guerre entre Trevor et l'abeille s'en retrouve un peu affaiblie, et l'on se retrouve à se dire que la situation dégénère trop rapidement, notamment dans les derniers épisodes.

Après... c'est un peu le concept de l'œuvre globale de Rowan Atkinson : un protagoniste chaotique qui réagit de manière excessive à son environnement et s'embourbe dans des situations toujours plus improbables.

En cela, Man vs. Bee ne déroge pas à la règle, et l'on s'amuse clairement à voir Atkinson retrouver le slapstick absurde, quasi-muet, des grandes heures de Mr. Bean. C'est souvent drôle, ludique, et inventif, et toute la première moitié de la saison se regarde avec un certain plaisir (même si l'on se range instinctivement du côté de l'abeille, dès le début).

Ensuite... disons que Trevor n'est pas Bean, et il n'en a pas le côté sympathique, le caractère immature, et il n'évolue pas dans un monde de sitcom surréaliste. La série a ainsi beau tenter d'humaniser Trevor, en lui donnant des scènes avec sa fille, tout ça, ça ne fonctionne pas vraiment, ses réactions paraissent démesurées, et l'on finit par se dire, au fil des épisodes, que la série (et son personnage principal) est franchement déséquilibrée, alors qu'elle enchaîne de la cruauté animale (le chien en prend plein la tête) et de la destruction d'une manière caricaturale, presque cartoonesque - bien trop, en tout cas, pour la façon dont cet univers est décrit à l'écran.

Ça aurait pu fonctionner, cette version outrée de La Pire semaine de ma vie, si les autres personnages, l'environnement, etc, avaient été écrits de manière plus excentrique, si l'univers avait été moins réaliste ou, à l'opposé, si Trevor avait été écrit de manière plus subtile (ou si sa folie avait été justifiée par une phobie des insectes, par un déséquilibre psychologique, ou que sais-je encore).

En l'état, la série se regarde gentiment, mais ne parvient pas à transformer l'essai, ou à évacuer cette impression d'un projet inabouti, tant au niveau du ton que de l'écriture (et ce ne sont pas les placements produits pas très adroits, ou le rebondissement rédemptif final, à la fois télégraphié bien à l'avance et gentiment bâclé, qui arrangent les choses).

Dommage.

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, épisodes spéciaux (2022)

Publié le 3 Septembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, UK, Comédie, Who

Après une saison 13 au format unitaire particulièrement brouillon et frustrant, place aux épisodes spéciaux diffusés en 2022, et censées préparer le départ de Jodie Whitaker, et l'arrivée de son futur remplaçant...

Doctor Who - Eve of the Daleks (2022) :

Le Docteur, Yaz et Dan se retrouvent piégés dans une boucle temporelle, à quelques minutes du Nouvel An 2022, dans les entrepôts d'une entreprise de stockage miteuse de Manchester, gérée par Sarah (Aislin Bae). Avec eux, Nick (Adjani Salmon), un client... et des Daleks meurtriers.

Enfin un épisode ouvertement festif pour cette incarnation du Docteur, et, malheureusement, l'énième retour des Daleks, dans un rôle ici totalement générique qui aurait aussi bien pu être confié à n'importe quel autre antagoniste du Doc, ou à un nouvel ennemi.

Après, c'est assez logique de ressortir encore une fois les Daleks, pour une histoire de boucle temporelle ouvertement inspirée d'un Jour Sans Fin (littéralement cité dans les dialogues) qui profite bien du côté familier de son intrigue : on est en terrain connu, et si ça a l'avantage de rythmer efficacement le tout (c'est probablement l'un des épisodes de Chibnall les plus efficaces et ludiques depuis longtemps), ça finit aussi par tourner un peu en rond et par perdre de son énergie.

D'autant que les défauts d'écriture de Chibnall restent présents : des personnages secondaires parfois poussés légèrement trop loin dans leur caractérisation, et presque antipathiques (le personnage d'Aislin Bae rappelle parfois Donna par son côté abrasif, en nettement moins attachante ou intéressante), la romance entre elle et Nick ne fonctionne que partiellement, les moments de conflit entre les protagonistes paraissent forcés, et certains passages tombent à plat, comme le grand speech de motivation du Doc.

Ajoutez à cela un quota LGBTQ pas très intéressant, avec Yaz qui est amoureuse du Doc, et voilà, un épisode pas désagréable à suivre, mais pas forcément ultra-mémorable pour autant.

Doctor Who - Legend of the Sea Devils (2022) :

Le Doc, Yaz et Dan arrivent en 1807, en Chine, où Madame Ching (Crystal Yu), pirate légendaire, libère un Diable des mers de sa prison de pierre en tentant de trouver un trésor légendaire...

Aïe. Le précédent épisode de Doctor Who à base de pirates n'était pas une franche réussite, mais là, c'est pire, avec un récit décousu, plat, mollasson, et bourré de raccourcis approximatifs, qui semblent découler directement de coupes franches dans le script (le Kaiju qui disparaît en cours de route), ou au tournage.

Le tout, dans des décors déserts, filmés en plans larges qui ne font que souligner cette impression involontaire de vide, et avec des créatures à l'apparence assez fauchée et caoutchouteuse, même pas sauvée par les effets numériques.

En fait, c'est bien simple, cet épisode ressemblait en tous points à un épisode bouche-trou d'une saison "classique" de Doctor Who, aussitôt vu, aussitôt oublié. Et ce ne sont pas les scènes de dialogue entre Yaz et le Docteur qui relèvent le niveau : Chibnall semble décidé à rendre cette romance impossible poignante et sincère, alors que son développement a été, au mieux, très partiel, et que Yaz (décrite ici comme l'égale de River Song, voire comme au-dessus de cette dernière... lol) et le Doc ont une alchimie inexistante.

En somme, pour l'un des derniers épisodes spéciaux de Jodie Whitaker, on est vraiment à un niveau très faiblard...

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, saison 13 - Flux (2021)

Publié le 28 Août 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, Comédie, Who

Je ne peux que l'admettre : le passage de Chris Chibnall à l'écriture de Doctor Who a globalement tué tout l'intérêt que j'avais pour la série sous Davies et Moffat. Après une saison 11 insipide et générique, et après une saison 12 décidant d'exploser toutes les origines du Docteur pour les réinventer de manière approximative et brouillonne, j'avais fini par jeter l'éponge, lassé par l'écriture bordélique de Chibnall, par ses nombreux personnages secondaires inutiles, par ses effets tombant à plat, etc.

Il m'a donc fallu près d'un an et demi pour me motiver à continuer la série...

Doctor Who, saison 13 - Flux (2021) :

Le Flux, une force naturelle inarrêtable, ronge progressivement tout l'univers, et le Docteur (Jodie Whitaker), Yaz (Mandip Gill) et Dan (John Bishop) traversent le temps et l'espace pour tenter d'éviter la fin de toute existence... tout en faisant face à tous les anciens ennemis du Docteur.

Passons rapidement sur Revolution of the Daleks, l'épisode du Nouvel An 2021, qui ne m'a absolument pas marqué, et qui ne servait franchement qu'à évacuer Graham et Ryan, deux des compagnons du Docteur : pas forcément une mauvaise chose, puisque le Tardis de Chibnall a toujours été trop peuplé, et que Yaz manquait jusqu'à présent cruellement de temps d'antenne et de développement.

Malheureusement, Chibnall a trouvé dans son Revolution of the Daleks une inspiration regrettable : recycler les ennemis traditionnels du Doc (Sontarans, Cybermen, Anges...) et les intégrer à un gloubiboulga narratif de 6 épisodes d'une heure, supposés constituer une seule et grande intrigue (un peu comme les anciens serials de l'époque).

Seulement voilà : Chibnall reste Chibnall, et ses épisodes de Doctor Who ont toujours eu des problèmes évidents - caractérisation faiblarde, beaucoup trop de personnages secondaires superflus et de sous-intrigues inutiles, des résolutions brouillonnes, une structure décousue, de nombreux embryons d'idées jamais vraiment abouties...

Soit autant de problèmes d'écriture que l'on retrouve cette année, mais à l'échelle de la saison.

Chibnall veut rendre son Doctor Who épique et inédit : il détruit donc l'univers grâce au Flux et à ses deux méchants, Swarm et Azure (probablement l'un des points forts de la saison, même s'ils font très Skeletor orné de bling), envoyant ses protagonistes (Doc, Yaz et Dan, mais aussi plein d'autres guests et personnages secondaires, qui ont souvent droit à des sous-intrigues récurrentes jamais vraiment probantes) à travers le temps et l'espace.

Ce qui était probablement une bonne idée sur le papier : après tout, Yaz, Dan et Kevin McNally en archéologues aventuriers globe-trotters au début du siècle, tentant de déterminer la date de la fin de l'univers et de trouver des objets dans des tombes, c'est fun, et Moffat en aurait probablement fait un épisode entier, ludique et rythmé (en plus d'en explorer l'impact émotionnel sur le trio).

Chez Chibnall, c'est une bribe de sous-intrigue noyée dans tout le reste et expédiée en une fraction d'épisode, éclipsée par le désir de Chibnall de brouiller toutes les pistes, de mélanger les cartes, de tout déstructurer, et de continuer à explorer sa vérité au sujet des origines du Doc (forcément au centre de tout, ici : on rencontre sa mère, on apprend la vérité au sujet de la Division, du Doc, on découvre que le Flux, c'est indirectement à cause d'elle, que le Temps est un être maléfique, etc, etc, etc).

Fréquemment, en regardant cette saison, je me suis dit : tiens, ça, c'est une idée (ou un personnage) que Davies ou Moffat auraient pu rendre mémorable et ludique, mais ici, c'est plat. Comme cette sous-intrigue sur le Grand Serpent, qui fait vraiment pièce rapportée et semble venir d'une autre saison.

Bref. Une saison 13 unitaire et continue qui souffre de tous les mêmes défauts que les épisodes normaux signés Chibnall, et qui est globalement assez insipide sur la longueur, tour à tout frénétique, chaotique, mal rythmée et fréquemment soporifique.

C'est plus ambitieux que la saison 11, plus travaillé que la saison 12, mais c'est toujours aussi décevant...

(et puis honnêtement, les Luparis... *soupir*)

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Un film, un jour (ou presque) #1707 : L'Île au trésor des Muppets (1996)

Publié le 3 Août 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Disney, Musique, Review, UK, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Île au trésor des Muppets (Muppet treasure Island - 1996) :

Orphelin, le jeune Jim Hawkins (Kevin Bishop) rêve d'aventure et, lorsqu'il obtient une carte au trésor de la part de Billy Bones (Bily Connolly), il requiert les services de Trelawney (Fozzie) et du Capitaine Smollett (Kermit) pour se rendre sur l'île où sont enfouies ces richesses. Mais Long John Silver (Tim Curry), le cuisinier de bord, cache un sinistre secret...

Je l'ai déjà mentionné en ces pages, je n'ai jamais été le plus grand fan des Muppets et de leurs films, pour de multiples raisons : je n'ai donc pas vraiment la nostalgie enfantine de tout ce côté slapstick criard et des personnages de cet univers, et ce même si je conserve une certaine sympathie pour le monde et le travail de Jim Henson.

Ici, dans le cas de cette Île au trésor, c'est un peu différent, car j'ai un certain attachement au récit original de R.L. Stevenson, et à la bande originale de Hans Zimmer - une bande originale assez mémorable, et qui préfigure largement, dans ses scènes d'action, le Pirates des Caraïbes de Tonton Hans. Et puis il y a Tim Curry, exceptionnel en Long John Silver cabotin, au sourire carnassier plutôt impayable.

Ce Muppet Treasure Island est donc plus sympathique à mes yeux que la plupart des films des Muppets, quand bien même il reposerait sur les ficelles habituelles des films de la franchise : des marionnettes qui s'agitent et se cognent dans tous les sens, de l'humour absurde, des chansons, des acteurs qui s'amusent, et plein d'idées inventives qui sont au bénéfice du récit et de son adaptation.

Il faut dire qu'à ce point de leur existence, les marionnettistes et scénaristes maîtrisent bien les Muppets et leurs personnalités respectives : le film fonctionne donc très bien et l'on ne s'ennuie jamais devant cette parodie de film de pirates décalée et enthousiasmante, dont les chansons restent longtemps en tête (Cabin Fever ^^).

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1677 : Master Moley - By Royal Invitation (2020)

Publié le 28 Juin 2022 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Télévision, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Master Moley - By Royal Invitation (2019) :

Lorsque le grimoire magique du monde des taupes se réveille, les taupes des quatre coins du monde arrivent à MoleTown pour y élire le nouveau gardien du livre, choisi parmi les taupes les plus héroïques. Et c'est Moley (Warwick Davis), jeune taupe timide éprise de Mona Lisa (Gemma Arterton), qui devient le nouveau gardien du grimoire, après avoir rendu une visite aux jardins de la Reine d'Angleterre pour y dérober une rose chatoyante aux mains du cruel jardinier royal (Richard E. Grant)... lequel cherche à se venger.

Pilote festif d'une série d'animation britannique adaptée d'histoires pour enfants écrites par un entrepreneur anglais ayant décidé d'en faire un empire multimédia et de dominer le secteur (selon ses propres mots), ce court-métrage d'une petite demi-heure présente le personnage principal et son univers, dans un récit joliment animé, à la distribution vocale assez sympathique, et typiquement british (Davis, Arterton, Richard E. Grant, Charles Dance, Julie Walters).

Agréable à regarder, même s'il reste tout de même pas mal d'éléments inutiles et maladroits (le livre magique omnipotent, le côté Élu malgré lui, le numéro musical, l'accent français du personnage d'Arterton) ; cela dit, ça a bon fond.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1671 : Les Boxtrolls (2014)

Publié le 20 Juin 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Boxtrolls (The Boxtrolls - 2014) :

Dans la ville de Cheesebridge, obsédée par les fromages en tous genres, Archibald Snatcher (Ben Kingsley) obtient du maire Lord Portley-Rind (Jared Harris) l'autorisation de traquer et d'exterminer tous les Boxtrolls, des créatures vivant cachées dans le sous-sol de la ville, et que Snatcher accuse de kidnapper des enfants. Mais les Boxtrolls sont en réalité des êtres pacifiques, comme peut en attester Eggs (Isaac Hempstead Wright), un jeune garçon humain élevé parmi les Trolls...

Un film d'animation en stop-motion des studios Laika qui, comme la plupart des œuvres de ce studio (Coraline, ParaNorman), possède une identité visuelle unique, et un humour très à part : on adhère ou pas à ce côté grotesque et très stylisé, à cette ambiance étrangement macabre et british, reste que la maîtrise technique est bel et bien là, que le propos social qui sous-tend le récit a une certaine résonance, et que le tout est plutôt attachant.

Après, encore une fois, c'est assez polarisant, et l'esthétique pourra en rebuter plus d'un, tout comme le scénario un peu brouillon (la toute fin est un peu à rallonge). Mais personnellement, j'ai apprécié, impressionné par le travail abattu, tout en reconnaissant les limites du projet (par exemple, je ne suis pas très fan du doublage d'Elle Fanning, compétent mais qui ne se marie pas forcément bien au personnage et à l'âge de celui-ci ; et le travestissement récurrent de Snatcher en "Madame Frou Frou" tombe un peu à plat).

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1663 : SEMAINE MIKE MYERS - Austin Powers dans Goldmember (2002)

Publié le 9 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, UK, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Austin Powers dans Goldmember (Austin Powers in Goldmember - 2002) :

Le Dr Evil décide de remonter le temps jusqu'en 1975, pour y faire équipe avec le maléfique Goldmember (Mike Myers) pour mettre en place un rayon tracteur et attirer une météorite immense sur Terre. Mais Austin Powers et la séduisante Foxxy Cleopatra (Beyonce Knowles) s'opposent à ces plans diaboliques...

Un troisième volet dont je ne gardais, bizarrement, pas grand souvenir, et en le revoyant aujourd'hui, je comprends vite pourquoi : à l'instar des deux premiers volets, Goldmember utilise jusqu'à plus soif les mêmes formules, les mêmes ressorts comiques, les mêmes gags, parfois poussés plus loin (du bigger louder, en somme), mais ici, tout semble... déséquilibré.

Un peu comme si tout le monde s'était laissé emporter par l'enthousiasme ambiant, et avait oublié de recadrer un peu les errances du scénario, les moments en roue libre de Mike Myers, le manque d'enjeux, et tout et tout. Goldmember, notamment, est un personnage inabouti, assez transparent, clairement sous-développé et jamais particulièrement drôle.

Plus amusant, cela dit, le fait de s'apercevoir, à postériori, que Spectre (avec Daniel Craig) a totalement repompé le rebondissement final de cet Austin Powers sur la fraternité de Evil et d'Austin. Sauf que, bien entendu, Spectre l'a fait au premier degré, alors que dans Goldmember, si ce n'était pas indispensable (la saga laisse, amha, trop de place aux daddy issues de tout le monde), cela se justifiait par le double rôle de Myers.

Après, que dire d'autre sur ce métrage un peu décousu ? Ça reste fidèle aux épisodes précédents, ça se regarde malgré quelques vannes vraiment redondantes (tout ce qui concerne la Taupe tombe vraiment à plat), des numéros musicaux gratuits, du slapstick inégal et un peu trop de caméos...

Mais à nouveau, sans surprise, ce troisième volet ne restera pas dans ma mémoire : l'effet de surprise est passé, et la franchise Austin Powers aurait eu besoin de se renouveler plutôt que de décliner (brièvement) la même recette à la sauce 70s.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1662 : SEMAINE MIKE MYERS - Austin Powers 2 - L'Espion qui m'a tirée (1999)

Publié le 8 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Musique, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, UK, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Austin Powers 2 - L'Espion qui m'a tirée (Austin Powers : The Spy Who Shagged Me - 1999) :

Bien décidé à se venger d'Austin Powers, le Dr. Evil utilise une machine à voyager dans le temps pour remonter en 1969 et dérober le mojo d'Austin, alors cryogénisé. Austin fait alors de même et, avec l'aide de la séduisante Felicity Shagwell (Heather Graham), il tente d'empêcher Evil et son clone, Mini-Me, de changer le cours de l'Histoire...

On prend les mêmes (personnages, concepts, mise en forme et, fréquemment, gags) et on recommence, en bénéficiant d'un budget deux fois plus important que précédemment et mettant les bouchées doubles à tous les niveaux : plus d'années 60, plus de sous-entendus et de vannes graveleuses, plus de moments chorégraphiés, plus de musique, plus de tout, en fait.

Et honnêtement, ça fonctionne peu ou prou autant que le premier film, même si ce n'est pas exempt de scories : toujours une propension à laisser certains gags ou certaines scènes durer un peu trop longtemps, certains personnages sont légèrement trop poussés (Fat Bastard, avec Myers qui refait son accent écossais, a quelques répliques amusantes, mais reste assez limité en intérêt), il y a du placement produit maladroit, et un abus (délibéré) de références pop modernes.

Mais les nouveaux personnages, comme Mini Me, joyeusement absurde et psychopathe, Rob Lowe en jeune Robert Wagner, Frau Farbissina ou encore Felicity Shagwell (une Heather Graham qui a l'air de s'éclater, et donne plus de personnalité à son personnage que Hurley dans le premier), l'époque, et toujours cette tendance à partir dans l'absurde, le méta, le décalé, qui assure que Myers et son équipe ne prennent jamais trop au sérieux leur personnage principal et ses aventures, et ont conscience des défauts de leur écriture.

Bref, ça reste sympathique, le final est plutôt efficace, et le gag récurrent du montage "Regardez, là haut, ça ressemble à une grosse..." fonctionne vraiment trop bien pour faire la fine bouche.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1661 : SEMAINE MIKE MYERS - Austin Powers (1997)

Publié le 7 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Austin Powers (Austin Powers : International Man of Mystery - 1997) :

En 1997, pour lutter contre le maléfique Dr. Evil (Mike Myers), récemment revenu à la vie et décidé à conquérir le monde moderne, les services secrets britanniques décryogénisent Austin Powers (Mike Myers), super-espion séducteur issu des années 60, et demandent à Vanessa Kensington (Elizabeth Hurley) de l'aider à se réacclimater à notre époque...

Un pastiche toujours amusant des films d'espionnages des 60s et de James Bond, cet Austin Powers, fréquemment plus intelligent qu'on ne veut ben le dire, passe plutôt bien au revisionnage : ça reste plein de seconds rôles bien castés, la réalisation et le montage sont inventifs (les interludes musicaux, les scènes de "nudité avec des objets") et s'il y a bien quelques petits flottements ici ou là (le syndrome du gag ou du sketch laissé en roue libre et coupé bien trop tard), ainsi que quelques approximations (Elizabeth Hurley est assez inégale dans certaines scènes, oubliant ponctuellement de réagir dans certaines fusillades ou surjouant à d'autres moments), le film fonctionne toujours plutôt bien, porté à bout de bras par Myers dans ses deux rôles principaux.

Pas forcément un chef d'œuvre de subtilité ou toujours de très bon goût, mais la bonne humeur générale et le charme des 60s font que cette comédie décomplexée conserve son mojo, même 25 ans après sa sortie.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1657 : One Shot (2021)

Publié le 1 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

One Shot (2021) :

Une équipe de Navy Seals, menés par Jake Harris (Scott Adkins), accompagne une représentante de la CIA (Ashley Greene) jusqu'à une île où se trouve une base secrète de détention de la CIA, pour en extraire Amin Mansur (Waleed Elgadi), présumé terroriste. Mais bien vite, la base est attaquée, et Harris devient le seul homme capable de sauver la situation...

Un thriller d'action anglais assez frustrant, car très ambitieux (l'intégralité du film est tournée de manière à simuler un unique plan séquence... comme l'indique le nom du film, à double sens) mais aussi très frustrant, car le tout ne s'élève jamais au delà de son statut d'actioner DTV au propos politique bancal.

C'est dommage, car le tour de force technique est assez impressionnant, et tout le monde se donne vraiment à cet exercice complexe (même si Ryan Phillippe est un peu en surjeu total)... mais sur la durée, le film finit par ronronner, et par perdre notablement de son intérêt. À voir par curiosité, sans plus.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1656 : Hollywood Bulldogs (2021)

Publié le 31 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, UK

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Hollywood Bulldogs - The Rise and Falls of the Great British Stuntman (2021) :

Un documentaire assez intéressant consacré aux grands noms du monde des cascadeurs anglais, ceux que l'on a retrouvé au fil des ans dans tous les grands métrages cultes du Septième Art : les Indiana Jones, les James Bond, tous les films d'action et d'aventure des années 60-70-80, et bien plus encore.

Au travers de nombreuses interviews de ces incontournables toujours bien vivants (Vic Armstrong, Raymond Austin, Jim Dowdall, Richard Hammatt, Frank Henson, Greg Powell, etc), de nombreuses images d'archive et extraits de films, et du commentaire très... british de Ray Winstone, ce documentaire complet et nostalgique retrace les débuts très amateurs du métier, qui attirait alors criminels, boxeurs, et anciens soldats, et qui a évolué en quelque chose de plus familial, voire presque parfois de mafieux, et qui au fil des ans, s'est professionnalisé jusqu'à devenir une référence en son domaine.

Plutôt exhaustif et ludique, tout ça, en plus de s'intéresser, bien entendu, aux réactions plus personnelles de tous ces hommes face au danger, au deuil et aux sacrifices inhérents à leur discipline, ainsi qu'à l'évolution de celle-ci, avec les effets numériques et les nouvelles générations aux origines et aux vocations bien différentes.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1654 : Whisky Galore ! (2016)

Publié le 27 Mai 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Romance, UK, Écosse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Whisky Galore ! (2016) :

En 1941, les habitants de la petite île écossaise de Todday sont confrontés à un problème de taille : les stocks de whisky de l'île sont épuisés, et le rationnement dû à la guerre empêche leur réapprovisionnement. Jusqu'à ce qu'un navire s'échoue au large de l'île, avec à son bord 50 000 caisses de whisky : le village se mobilise alors pour dérober ces réserves... malgré la surveillance du Capitaine Waggett (Eddie Izzard), de la Home Guard, et des douanes locales.

Un remake malheureusement assez plat du classique des studios Ealing, ce Whisky Galore bénéficie pourtant de la présence incontournable de Eddie Izzard dans l'un des rôles principaux, et de décors naturels splendides (forcément, l'Écosse...).

Mais une photographie assez terne et désaturée, un côté visuellement télévisuel, ainsi qu'un vrai manque d'énergie et de peps font que ce métrage paraît souvent inerte, raide, et jamais suffisamment drôle ou attachant pour susciter un véritable intérêt.

Dommage, parce je partais conquis d'avance, mais il manque vraiment un je-ne-sais-quoi pour que la mayonnaise prenne : No alcohol was consumed in the making of this movie... c'est peut-être ça le problème, en fait.

3/6, et encore...

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Un film, un jour (ou presque) #1644 : Les Animaux Fantastiques - Les Secrets de Dumbledore (2022)

Publié le 13 Mai 2022 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Jeunesse, Comédie, UK, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Animaux Fantastiques - Les Secrets de Dumbledore (Fantastic Beasts : The Secrets of Dumbledore - 2022) :

Le camp des alliés d'Albus Dumbledore (Jude Law) tente toujours d'empêcher l'arrivée au pouvoir de Grindelwald (Mads Mikkelsen), avec cette fois-ci pour cible un animal fantastique, le Qilin, capable de décider qui est digne de prendre la tête du monde des Sorciers.

Franchement, je suis bien embêté à l'idée d'écrire une critique de cet Animaux fantastiques 3, tant je ne sais pas par quel bout la prendre. En fait, je crois que tout pourrait être résumé à un simple fait : ce Secrets de Dumbledore, qui se déroule explicitement en 1932, explique textuellement au travers de ses dialogues qu'un an à peine s'est écoulé depuis le premier film et la rencontre de Newt et Jacob. Qui a eu lieu en 1926.

À partir de là, est-il vraiment nécessaire de développer plus avant à quel point ce troisième métrage est un rapiéçage bancal d'animaux fantastiques (un peu plus que dans le deuxième), de politique vaguement cohérente (tout le concept de l'ascension au pouvoir de Grindelwald, qui passe d'ennemi public numéro 1 à futur président des Sorciers en trois minutes chrono, est, au mieux, tiré par les cheveux), de fanservice flagrant (tous les passages à Hogwarts, avec la musique de John Williams poussée à fond) et de problèmes de continuité (l'évolution de Credence est bancale au possible, et son identité réelle retconnée de manière maladroite ; Nagini est aux abonnées absentes, tout comme Tina qui ne revient que dans les dernières minutes ; la façon dont Queenie est pardonnée en un clin d'œil après avoir volontairement choisi le camp du maniaque raciste et génocidaire est WTF ; etc, etc, etc) ?

Plus que jamais, la franchise semble bien mal conçue et bien mal écrite, même si, je dois le reconnaître, ce troisième volet semble un peu plus structuré que le précédent (probablement une conséquence de l'arrivée de Steve Kloves à la co-écriture). Ce qui n'empêche pas le tout de tourner très souvent à vide, de naviguer complètement à vue, de se lancer dans des digressions totalement inutiles et de reléguer la plupart des personnages de la franchise à des rôles de faire-valoir pour Dumbledore et Grindelwald, et leur histoire d'amour impossible.

D'ailleurs, Mads Mikkelsen déçoit un peu, en Grindelwald, pas par son interprétation, mais parce qu'il est trop loin de l'étrangeté de Depp et de son apparence dans le rôle pour vraiment être crédible en tant que nouvelle incarnation du personnage, qui de toute façon reste inexpliquée par le scénario.

Et je ne parlerai même pas de cette fin en queue de poisson, qui botte presque en touche sur bien des sujets, le tout sur une musique lorgnant fortement sur du Danny Elfman, à l'occasion d'un mariage vraiment artificiel.

Oui, ce troisième épisode est plus intéressant que le second, mais en même temps, difficile de faire pire, non ?

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1632 : Lemmings - Can You Dig It ? (2022)

Publié le 29 Avril 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, UK, Écosse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Lemmings - Can You Dig It ? (2022) :

Un documentaire assez sympathique sur le jeu Lemmings mis en ligne gratuitement sur YouTube à l'occasion du 30e anniversaire de la franchise, et qui revient sur toute la genèse du projet, sa conception, son succès, et ses conséquences tant pour l'industrie du jeu vidéo que pour le studio DMA Design (désormais Rockstar North) et la ville de Dundee, en Écosse.

Beaucoup d'interviews au programme, malheureusement souvent via zoom (pandémie oblige), beaucoup de témoignages nostalgiques, pour une durée un peu abusive de deux heures, qui s'explique par de longs segments du documentaire consacrés aux début du studio, avant la création des Lemmings à proprement parler (qui n'arrive qu'au bout d'une grosse demi-heure).

Pas énormément de choses à dire sur ce métrage, en réalité : ça reste décontracté et ça se regarde facilement, même si ça n'intéressera probablement que les amateurs de rétrogaming et d'histoire des jeux vidéo.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1616 : The Great Hip Hop Hoax (2013)

Publié le 11 Avril 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Musique, Review, UK, USA, Écosse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Great Hip Hop Hoax (2013) :

Un documentaire improbable sur Silibil n' Brains, un duo de deux jeunes rappeurs écossais à l'accent à couper au couteau qui, au début des années 2000, ont décidé de mentir et de se faire passer pour des rappeurs californiens au look de skateurs afin de signer un contrat avec Sony UK et de connaître le succès.

D'autant plus improbable que les deux jeunes étudiants ne sont pas dénués de talent, et auraient probablement pu se faire une place bien à eux dans le monde de la musique. Mais l'industrie du disque étant ce qu'elle est, les apparences comptent plus que le talent, et après de multiples auditions où leur accent les a systématiquement disqualifiés, ils ont mis en place cette supercherie, une supercherie qui, malgré ses grosses ficelles et ses traits caricaturaux (avec du recul, les personnages inventés par les deux Écossais ressemblent vraiment à des clichés grossiers de skaters californiens sortis tout droit de la sphère Jackass), a totalement fonctionné pendant plusieurs années.

Mais paradoxalement, si le groupe a fini par exploser, ce n'est pas parce que la supercherie a été découverte par quelqu'un, non : pris dans la tourmente de la restructuration de Sony Music, le duo s'est autodétruit, sous le poids du mensonge, de la drogue, de l'argent et de l'alcool.

Désormais brouillés, les deux membres de Silibil n' Brains ont repris des existences bien différentes : l'un est père de famille et opérateur de maintenance sur une plate-forme pétrolière en Mer du Nord, l'autre continue de faire de la musique à Londres, sans grand succès.

Un métrage intéressant et ludique, qui souligne, s'il le fallait encore, combien l'industrie de la musique n'a aucune idée de ce qu'elle fait.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1600 : SEMAINE SAINT PATRICK - Good Vibrations (2012)

Publié le 20 Mars 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Drame, Musique, Review, UK, Irlande, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Good Vibrations (2012) :

À Belfast, dans les années 70, Terri Hooley (Richard Dormer) est passionné de musique, et tente de faire découvrir le reggae à une société en pleine guerre civile. Il ouvre alors un magasin de disques, Good Vibrations, mais ne commence à connaître le succès que lorsqu'il découvre le punk rock, et décide de se lancer dans l'édition de disques de groupes locaux, qui reflètent parfaitement, à ses yeux, l'énergie d'une jeunesse désabusée...

Une biographie de Terri Hooley, figure emblématique de la scène punk-rock irlandaise, traitée ici sous un angle quasi-hagiographique par un film baignant, une fois de plus, dans une ambiance visuelle jaunâtre et délavée (après Zoo, je ne sais décidément pas pourquoi "film se déroulant dans le passé" devient apparemment synonyme, en Irlande, de "image moche passée au filtre coloré ambré", mais bon...).

Pas forcément surprenant tant Hooley a apparemment la réputation d'enjoliver son passé ou, du moins, d'éclairer celui-ci sous un jour avantageux lorsqu'il narre sa vie - et effectivement, si ce n'est pour les quelques lignes de texte qui apparaissent lors des dernières scènes, on aurait presque l'impression, en voyant ce bio-pic, que Hooley a changé l'histoire et l'industrie de la musique en Irlande, qu'il a défini une nouvelle facette du punk rock, et tout et tout.

Alors qu'en fait, pas vraiment, et l'influence du bonhomme est globalement limitée à l'Irlande, voire à la région de Belfast.

Néanmoins, il faut bien reconnaître que cette co-production BBC Films est plutôt agréable à suivre. Notamment parce qu'elle conserve toujours en filigrane les troubles socio-politiques de l'Irlande du Nord, au travers de montages d'actualité et d'un courant chaotique et menaçant, qui parcourent le film du début à la fin. Assez logique, en somme, que le punk rock ait trouvé là un terrain fertile et une résonance auprès d'une jeunesse révoltée.

Et puis Richard Dormer campe un Terri Hooley très énergique et attachant, à la bonne alchimie avec Jodie Whittaker, qui joue son épouse. On peut donc regretter que le capital sympathie de l'acteur soit un peu tiré vers le bas par (outre le côté jaunâtre de l'image) un récit fréquemment épisodique, par des perruques assez fauchées, et par un dernier tiers routinier façon crise de couple.

Mais encore une fois, ça se regarde plutôt bien, et l'enthousiasme de tout le monde est communicatif.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1599 : SEMAINE SAINT PATRICK - Riverdance, l'aventure animée (2021)

Publié le 19 Mars 2022 par Lurdo dans Aventure, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Musique, Review, Fantastique, UK, Irlande, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Riverdance, l'aventure animée (Riverdance : The Animated Adventure - 2021) :

Marqué par la mort soudaine de son grand-père (Pierce Brosnan), qui affirmait protéger leur petite ville irlandaise des ténèbres du maléfique Chasseur (Brendan Gleeson), le petit Keegan (Sam Hardy) peine à retrouver une vie normale... jusqu'à ce que sa meilleure amie Moya (Hannah Herman Cortes) et lui découvrent que les légendes disaient vrai, et que Keegan doit désormais protéger les troupeaux de Megaloceros giganteus magiques du maléfique Chasseur.

Un film d'animation produit pour Sky, distribué par Netflix dans le reste du monde, et réalisé par les studios Cinesite (déjà responsables de L'étoile de Noël, La Famille Addams 1 et 2 et Les Bouchetrous), ce qui donne un résultat assez bizarre, car clairement pensé à reculons, façon "bon, on a les droits de la musique et des chorégraphies de Riverdance, qu'est-ce qu'on peut en faire ? Un film d'animation ?".

D'autant plus que tout l'intérêt de Riverdance, à la base, c'est la performance physique/sportive/artistique des danseurs irlandais, alliée à la musique. Donc ici, forcément, une fois ces danseurs remplacés par des enfants ou des animaux magiques animés, tout le côté performance se fait la malle.

Reste alors le récit en lui-même, une histoire de deuil qui bascule immédiatement dans un grand n'importe quoi fantastique à la structure approximative, pleine de digressions et articulée de manière assez artificielle autour des morceaux et danses de Riverdance.

Le tout saupoudré d'humour à base de pets (heureusement assez limité), d'un grand méchant qui arrive très tard dans le récit et reste à peine un petit quart d'heure, et de deux cervidés théoriquement irlandais mais qui, dans les faits, sont des clichés de sidekicks comiques afroaméricains typiques, interprétés par Lilly Singh (dans un rôle qui aurait pu être attribué à Tiffany Haddish) et Jermaine Fowler (en cervidé obèse aux accents vocaux de Kevin Hart).

Loin d'être convaincant, donc, et assez décousu, mais visuellement pas désagréable à regarder et assez bien doublé ce Riverdance reste toutefois assez dispensable : si l'on a plus de dix ans, autant revoir le spectacle original.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1598 : SEMAINE SAINT PATRICK - Le Zoo (2017)

Publié le 18 Mars 2022 par Lurdo dans Review, Cinéma, Drame, Jeunesse, UK, Histoire, Irlande, Guerre, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Le Zoo (Zoo - 2017) :

Durant les bombardements subis par Belfast lors de la Seconde Guerre Mondiale, Tom (Art Parkinson), un jeune garçon dont le père est au front, décide de tout faire pour sauver Buster, un jeune éléphanteau du zoo de la ville, l'un des nombreux animaux de l'établissement dont l'exécution a été commandée par les autorités...

Un film familial à thématique animalière, version très romancée d'une histoire vraie, qui n'a malheureusement pas vraiment fonctionné sur moi, pour plusieurs raisons. Déjà, à cause du parti-pris artistique de baigner toute la photographie du film dans une colorimétrie délavée, à la limite du sépia, pour faire "historique" : c'est moche, c'est inutile, et ça n'apporte rien au film, voire même ça crée une distance qui n'a pas lieu d'être entre le spectateur et l'histoire présentée.

Ensuite, parce que la structure même du film, son déroulement, et son rythme, font que l'on ne s'attache jamais vraiment aux jeunes personnages (notamment au héros). Oui, le petit Mickey (James Stockdale) est amusant, mais il est sous-exploité, et disparaît trop longtemps du métrage pour son propre bien... et les autres personnages restent trop mécaniques dans leur écriture et dans leur utilisation pour parvenir à susciter l'attachement et l'émotion.

Je parle d'émotion, car le film tente un rebondissement à la Terabithia (ceux qui auront vu ce dernier film comprendront). Un rebondissement assez téléphoné par la mise en scène et les dialogues (on est à la limite du "je reviens tout de suite" d'un figurant de film d'horreur), et qui est tombé totalement à plat pour moi, de par mon manque d'empathie envers les protagonistes.

Bref, un métrage totalement à l'opposé de son affiche colorée et joyeuse, et qui manque de la maîtrise nécessaire pour que son côté mélodramatique fonctionne réellement. Cela dit, ça a bon fond, et les enfants apprécieront peut-être l'éléphanteau... donc soyons gentils.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1597 : SEMAINE SAINT PATRICK - There's Something about Patrick (2013)

Publié le 17 Mars 2022 par Lurdo dans Biographie, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Télévision, UK, Irlande, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

There's Something about Patrick (2013) :

Un documentaire britannique d'une heure environ centré sur Neil Delamere, un comique irlandais, qui décide de s'intéresser à la figure incontournable de l'Irlande, Saint Patrick, pour tenter d'en démêler la vérité de la légende.

Le tout entrecoupé de moments de stand-up du comédien, d'interviews auprès de spécialistes et de quidams, et de "reconstitutions" humoristiques, sans oublier les passages durant lesquels Delamere tente de revivre dans les conditions du quatrième siècle après JC.

De quoi remettre en place les nombreuses idées fausses qui entourent le saint patron irlandais, avec un sens de l'humour plutôt efficace et toujours présent, ce qui assure qu'on ne s'ennuie pas devant ce métrage décalé plutôt bien rythmé et conçu.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1596 : SEMAINE SAINT PATRICK - Killing Bono (2011)

Publié le 16 Mars 2022 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, UK, Irlande, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Killing Bono (2011) :

Neil (Ben Barnes) and Ivan McCormick (Robert Sheehan), deux frères irlandais musiciens, n'en croient pas leurs yeux lorsque Bono (Martin McCann), l'un de leurs amis de lycée, connait un succès retentissant avec son groupe U2. Les frères McCormick, eux, peinent à lancer leur carrière musicale, et petit à petit, l'ombre de Bono leur pèse de plus en plus...

Un semi-biopic inspiré de la vie de Neil McCormick, critique musical réputé, qui a passé toute sa vie dans les traces de Bono, un ami d'enfance. Malheureusement, malgré la bonne humeur et la bonne volonté générales, j'ai eu un peu de mal à vraiment accrocher à ce métrage qui, bizarrement, m'a paru tourner assez rapidement à vide.

Sur un postulat au potentiel dramatique intéressant (la descente aux enfers de Neil McCormick, incapable de prendre la moindre décision correcte vis à vis de sa carrière, ou de cesser de jalouser constamment Bono/U2, et qui finit même par être tenté de le tuer après avoir été viré de son groupe par son frère et son manager), le film adopte un ton rigolard, une sorte de comédie semi-dramatique joyeusement caricaturale (tous les traits sont assez forcés, les costumes et les looks d'époque ne sont jamais totalement crédibles) refusant fermement d'égratigner Bono (présenté comme un homme parfait et plein d'humour), et tirant un peu trop à la ligne, avec une durée de près de deux heures (la faute à plein de digressions à droite et à gauche, notamment en rapport avec la pègre, etc).

Le résultat, c'est que le tout ronronne rapidement, à la fois gentil, inoffensif et maladroit, sans jamais vraiment convaincre ou emporter l'adhésion.

3/6, en étant gentil, principalement pour les acteurs impliqués.

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Un film, un jour (ou presque) #1595 : SEMAINE SAINT PATRICK - The Flag (2016)

Publié le 15 Mars 2022 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, UK, Irlande, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

The Flag (2016) :

Alors qu'il traverse une mauvaise passe, Harry Hambridge (Pat Shortt) apprend qu'un drapeau irlandais, signé par son grand-père héros de l'Insurrection de 1916, est aux mains des Anglais depuis des décennies, conservé comme prise de guerre dans une caserne militaire anglaise. Il décide alors de réunir ses amis les plus proches, pour dérober le drapeau et le restituer à qui de droit...

Un film de casse à l'irlandaise qui, malheureusement, souffre d'une écriture très caricaturale, façon sitcom : les grosses ficelles prévisibles sont nombreuses, la caractérisation est très sommaire (les Anglais sont snobs et pédants, les Irlandais bons vivants, alcooliques et déconneurs, les jeunes anglais des hooligans, etc, etc, etc), et le tout donne l'impression d'un scénario approximatif, uniquement porté à bout de bras par l'énergie de ses interprètes.

Après... la romance principale est sympathique, quand le casse commence enfin, c'est amusant, et comme bon nombre de comédies de ce style, ça se regarde facilement, d'autant que ce n'est pas très long (dans les 80 minutes tout compris). Mais ça s'arrête là.

Un petit 3/6

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