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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1814 : Doctor Who Am I (2022)

Publié le 12 Avril 2023 par Lurdo in Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, UK, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doctor Who Am I (2022) :

Un documentaire américain qui suit Matthew Jacobs, le scénariste désabusé du téléfilm Doctor Who des années 90, fortement décrié par les fans et les critiques, alors qu'il renoue avec les conventions et le fandom américain, 25 ans après avoir été sèchement rejeté par celui-ci.

Un portrait intéressant du scénariste, en filigrane, et l'occasion de s'attarder un peu plus longtemps sur la relation auteur/œuvre/fans, surtout lorsqu'il s'agit d'une œuvre culte comme Doctor Who (la même réflexion s'appliquerait tout aussi bien à Star Wars, Star Trek, etc)... mais une occasion un peu ratée, tout de même, en ce sens que le film ne s'intéresse jamais vraiment à la toxicité du fandom, au rejet, aux réactions épidermiques, au manque total de recul et de savoir-vivre de certains fans (qui interagissent directement avec Jacobs ici, lors de moments qui font grincer des dents).

Ça botte en touche, donc, et le métrage conserve un côté "ah là là, ces fans de Doctor Who que l'on trouve en convention, ils sont quand même gratinés" un peu goguenard, jamais vraiment explicite mais perceptible, pas forcément délibéré de la part de la production, qui en vient à la conclusion que la plupart des fans trouvent dans Doctor Who un échappatoire à la réalité, aux problèmes du quotidien, à la maladie, à la solitude, au harcèlement, etc.

Le fandom en tant que famille de substitution, donc, une conclusion qui n'apporte rien de vraiment nouveau sous le soleil, à vrai dire, si ce n'est la réalisation, par Jacobs, que lui aussi a trouvé, à l'époque, dans Doctor Who, un échappatoire à son enfance malheureuse, et à son père bipolaire (lui-même acteur dans un épisode de Doctor Who).

Et c'est bien là le véritable intérêt du métrage, la "rédemption" de Jacobs, qui boucle la boucle et trouve une certaine paix de l'esprit vis à vis de son expérience difficile avec la franchise Who. Le reste, trop superficiel, c'est la routine habituelle des métrages consacrés aux fans de tel ou tel univers : un peu de sympathie, un peu d'émotion, beaucoup de cringe, et rien de plus.

3.5/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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