Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Un mois de mai qui a vu l'audience du blog des Téléphages Anonymes s'écrouler littéralement du jour au lendemain fin avril, et ne jamais s'en relever... mais bon, on continue bon gré mal gré, le temps qu'OverBlog trouve la raison de ce problème indépendant de notre volonté.
Ce mois-ci, mention spéciale à l'inattendu Nicky Larson de Netflix, une adaptation japonaise fidèle au manga et à l'anime, et plutôt drôle et réussie ; The Piper, un film d'horreur porté par la bande originale de Christopher Young ; et Slumberland, une comédie fantastique onirique plein d'imagination, à nouveau produite par Netflix, et réalisée par Francis Lawrence.
# Flop(s) du mois :
Malheureusement, pas mal de ratages dans la semaine Walpurgis consacrée à l'horreur et au fantastique, avec notamment l'amateur Sang plomb, et le guère meilleur Ma belle-mère est une sorcière ; en dehors de ça, Ricky Stanicky se vautre aussi joyeusement, malgré les efforts de John Cena dans le rôle titre de cette comédie d'un frère Farrelly qui semble tout droit sortie des années 90.
Et puis Godzilla x Kong, pour un Monsterverse de moins en moins convaincant.
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# Petit écran :
Deux séries passées en revue durant la Semaine Walpurgis : la quatrième saison de Creepshow, toujours aussi cheap et approximative, et la seconde et ultime saison de Shining Vale, une saison brouillonne lorgnant sur Rosemary's Baby, et dont on se demande si les scénaristes n'en ont pas appris l'annulation à mi-parcours.
À part ça, nous avons passé en revue la fin de saison 2 de Quantum Leap, série depuis annulée, et qui aura très clairement scellé son sort en misant tout sur le shipping, notamment d'un couple principal rejeté par la fanbase. La saison 2 d'Invincible, égale à elle-même, et donc pas forcément très intéressante pour moi qui ai lu les comics. La suite et fin de la saison 1 de X-Men '97, sympathique et ambitieuse, mais pas forcément au niveau du classique instantané que beaucoup de spectateurs et critiques US y voient.
Et la première moitié de la saison 14 de Doctor Who, repassée aux mains de Davies, et qui retrouve là son style plus léger et bordélique, ainsi que ses épisodes et son intrigue de fond plus efficaces que sous Chibnall.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Dès demain, on entame une semaine consacrée aux Séries, histoire de rattraper un peu de mon retard sur les programmes les plus récents, avec Girls5Eva, Velma, Star Trek Discovery, Carnival Row... et puis, jusqu'à début jiullet, un programme plus normal, avec nouveautés cinéma et quelques bilans télévisuels.
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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...
Creepshow, saison 4 (2023) :
Retour de l'anthologie Creepshow de Shudder, après une saison 1 faiblarde, un Halloween Special animé inégal, un Christmas Special bordélique, une saison 2 toujours aussi frustrante, et une saison 3 qui continuait de souligner à quel point cette anthologie est décidément définie par son absence de budget et par son écriture souvent assez faible, manquant d'originalité ou de maîtrise.
Mais bon, visiblement, c'est suffisant pour plaire aux amateurs de genre, qui applaudissent le programme à chaque nouvelle fournée d'épisodes, justifiant ainsi son renouvellement. Dont acte, à Halloween dernier, avec six nouveaux épisodes diffusés sur Shudder.
# 4x01 :
- Twenty Minutes with Cassandra :en début de soirée, Lorna (Samantha Sloyan) ouvre sa porte à une jeune femme paniquée, Cassandra (Ruth Codd), qui affirme être poursuivie par un monstre. Rapidement, cependant, il apparaît que c'est Lorna qui est la véritable cible de la créature sanguinaire, et qu'il ne lui reste qu'une vingtaine de minutes à vivre...
Deux actrices habituées des œuvres de Mike Flanagan au programme de ce segment écrit par le frère de Mike, Jamie, un segment plutôt surprenant, en forme de grosse métaphore sur les monstres psychologiques que l'on se crée et auxquels on tente d'échapper - solitude, regret, chagrin, etc. Très réussi, notamment la chute finale... mais forcément, ça n'a pas vraiment plu au public de la série, qui préfère son horreur sanguinolente, goguenarde et cheapouille.
- Smile :James Harris (Matthew James Downden),un photographe primé et sa compagne (Lucie Guest) reviennent d'une cérémonie de récompenses lorsqu'ils trouvent un polaroïd visiblement pris quelques minutes dans le futur...
Bof. C'est plat, c'est court, c'est prévisible, ça fait très tv, et c'est particulièrement quelconque.
# 4x02 :
- The Hat : Lorsqu'il "emprunte" et porte le chapeau ayant appartenu à Stephen Bachman (David Beairsto), auteur de légende, Jay (Ryan Beil), romancier d'horreur en panne d'inspiration, devient l'auteur de multiples best-sellers et trouve une inspiration inespérée. Mais le chapeau exerce sur lui une emprise...
Un épisode prévisible (le postulat de départ est vraiment classique, déjà vu ailleurs avec une machine à écrire, par exemple), mais pas désagréable, notamment par son ton plus léger (c'est parfois un peu trop caricatural, cela dit, et la réalisation penchée est de trop) et par sa fin amusante. Avec Sarah Canning en petite amie frustrée.
- Grieving Process : Après avoir été agressée par un inconnu, April (Rachel Drance) cesse de s'alimenter et commence à changer de caractère, au grand dam de son compagnon Richard (Sachin Sahel), chef étoilé, et de la sœur d'April, Jean (MaeMae Renfrow)...
Une histoire de vampire assez cousue de fil blanc, avec de grosses facilités vers la fin et une interprétation assez moyenne, mais il y a là suffisamment d'hémoglobine et de moments efficaces pour être indulgent. Ça reste très moyen, cela dit, même si honorable compte tenu des moyens limités.
# 4x03 :
- The Parent Deathtrap :Constamment critiqué par son père et sa mère, les riches VelJohnson (Shaughnessy Redden, Loretta Walsh), Lyle (Dylan Sloane) finit par craquer et par les tuer. Hanté par les esprits de ses parents, il parvient néanmoins à tomber amoureux de Violet Meyers (Chloe Babcock), la fille d'une famille rivale, et le couple organise son mariage...
Un épisode comico-horrifique avec des fantômes en mode The Frighteners, pas désagréable, et qui globalement lorgne sur les Contes de la crypte au niveau du ton. Divertissant, sans plus, principalement parce que ça aurait pu être plus rythmé et dynamique, et un peu moins prévisible.
- To Grandmother's House We Go :Après la mort de son époux, Marcia (Keegan Connor Tracy), une croqueuse de diamants, se retrouve coupée de son héritage conséquent par Belinda (Marion Eisman), exécutrice testamentaire. Jusqu'à ce que celle-ci, malade, l'invite dans sa propriété pour revoir une dernière fois Ruby (Emma Oliver), sa petite-fille. Mais le trajet va se montrer plus dangereux que prévu...
Une relecture amusante du Petit Chaperon Rouge avec une Keegan Connor Tracy à la répartie cassante, pour un tout plutôt amusant et avec une créature assez réussie. Dommage que tout s'effondre à la fin, une fin à la fois baclée, sortie de nulle part et prévisible au possible.
# 4x04 :
- Meet The Belaskos : Dans un Canada où les vampires sont des membres plus ou moins intégrés de la société, les Belaskos s'installent à Mapleton, dans l'Ontario, et rapidement, Anna (Karis Cameron), la fille de la famille de vampires, s'éprend d'Alex (Matthew Nelson-Mahood), le fils du voisin (Donavon Stinson). Mais ce dernier est raciste, et voit d'un mauvais œil cette relation naissante...
Un épisode d'anthologie pour ados, avec un Roméo et Juliette entre une vampirette et un humain... pas désagréable, à nouveau, avec du worldbuilding potentiellement intriguant (bien que peu original), mais une nouvelle fois, la dernière ligne droite est précipitée et donne une impression de baclage.
- Cheat Code :Ancien gamer, Jeff (Lochlyn Munro) tente de se rapprocher de son fils Dave (Connor Wong) après la mort de la mère de ce dernier, et pour cela, il ressort du placard une vieille console 8-bits et un jeu réputé impossible à finir. Mais lorsque Dave et ses amis utilisent un cheat code pour avancer dans le jeu, les choses se compliquent...
Idem : un épisode de Chair de Poule ou de Fais-moi peur, ni plus ni moins, jamais particulièrement crédible sur le front du jeu vidéo (ce n'est clairement pas un jeu 8-bits, la console est une vieille Atari, le jeu a un écran et demi, le rendu à l'écran sur une tv HD immense est risible), à l'interprétation très inégale, et qui ne convainc pas vraiment, au delà du message père-fils appréciable.
# 4x05 :
- Something Burrowed, Something Blue :Lorsque Frank (Tom Atkins), son père malade, la recontacte après des années d'éloignement, Allison (Kristy Dawn Dinsmore) et son fiancé Ryan (Curtis Lum) lui rendent visite. Là, Frank propose un marché à Ryan, en échange de l'intégralité de sa fortune : tous les 15 ans, Ryan devra sacrifier un être humain à un monstre tentaculaire vivant sous le manoir familial, sous peine de déclencher un cataclysme meurtrier...
Un postulat de départ sympa, mais qui aurait clairement mieux fonctionné dans le passé, au 18e ou 19e siècle, et pas de nos jours, tant il ouvre énormément de portes qu'il ne peut pas se permettre d'explorer. Ajoutez à cela un interlude animé qui cache la misère, un rebondissement prévisible (et assez similaire à celui de The Parent Deathtrap) et une interprétation très inégale lors du final, et l'on se retrouve avec un épisode qui laisse plutôt mitigé, encore une fois.
- Doodles :Caricaturiste rêvant de travailler pour le magazine Timeless, Angela (Anja Savcic) découvre que les gribouillages qu'elle réalise sur des photos deviennent réalité et qu'elle peut ainsi se débarrasser de ceux qui se dressent sur le chemin de sa réussite...
Encore un épisode particulièrement frustrant en cela qu'il semble à nouveau être à court de temps, avec un dernier acte passé en avance rapide, forçant des interactions et des dialogues improbables pour arriver de manière artificielle à sa conclusion. La chute fonctionne bien, cela dit.
# 4x06 :
- George Romero in 3-D! :Après avoir découvert une boîte renfermant de vieux comic books de zombies en 3D publiés par George Romero, Martin (Graham Verchere) réalise que leur lecture avec des lunettes 3D permet aux zombies de sortir de la page et de s'attaquer au monde réel...
Encore un hommage à Romero signé Nicotero, grand fanboy devant l'éternel, qui va là jusqu'à conjurer l'esprit de Romero en personne (interprété par un acteur) pour mettre en scène cette histoire de lunettes 3D amusante et sanglante, qui malheureusement, une fois de plus, s'écroule totalement dans sa conclusion : non seulement la résolution est catapultée, mais en plus le protagoniste ignore soudainement totalement sa mère, tout juste zombifiée, et la laisse derrière lui, sans supervision, alors qu'il a passé tout l'épisode à éviter que les zombies ne s'échappent. Mais non, c'est plus cool de placer une punchline à la con... *soupir*
- Baby Teeth :Mère poule surprotectrice et superstitieuse, Miranda (Rochelle Greenwood) peine à gérer sa fille adolescente rebelle, Shelby (Alison Thornton), qui sort tout juste de chez le dentiste. Mais Miranda a ses raisons : leur famille est visée par les fées, qui en veulent à Shelby...
Un épisode qui propose une relecture du monde des fées et des changelins, mais qui peine un peu à convaincre, en cela que les adolescentes sont insupportables, que la fée ressemble au Crypt Keeper en version Mini-Me, et que si le tout est effectivement bourré d'effets gore gratuits, la fin arrive de manière précipitée, faisant l'impasse sur la cohérence et les explications pour privilégier une conclusion rapide, dans le cadre des 20-22 minutes du récit.
- Bilan saisonnier -
Le bilan va être simple et rapide : bof. Encore une fois, Creepshow souffre des mêmes problèmes que d'habitude, tant au niveau du budget que des idées : c'est cheap, souvent dérivatif, fréquemment inabouti compte tenu du format du show, et ça vise principalement les fanboys du genre, qui veulent voir des monstres en latex (assez réussis, je l'admets), de la fausse hémoglobine, des chutes un peu mordantes, et se montrent très (trop) indulgents vis-à-vis du reste.
Cela dit, le premier récit de la saison, celui du frère de Mike Flanagan, reste à ce jour le plus intéressant du lot (même si une grosse partie du public, outre-Atlantique, l'a détesté), et la relecture du Petit Chaperon Rouge était amusante. C'est toujours ça de pris.
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Shining Vale, saison 2 (2023) :
Tout juste sortie de l'asile, Patricia (Courteney Cox) réintègre le domicile familial, où elle tente de se réintégrer, et de ramener les Phelps à une vie normale. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que son roman a été publié sans son accord et pousse ses lectrices au meurtre, et que Pat est toujours sur le point de retomber dans la folie... ou du moins, dans un monde des plus surnaturels.
La saison 1 de Shining Vale était un hybride étrange entre série d'horreur et comédie sarcastique, une variation décomplexée sur The Shining dont le format court apportait ici un rythme et une décontraction agréables... jusqu'à ce que les scénaristes perdent le contrôle de ce rythme, de la structure et de la cohérence du tout à mesure que la fin de saison approchait.
Sans surprise, il en va exactement de même de cette saison 2, l'ultime de la série (annulée depuis), mais qui louche de manière beaucoup plus appuyée sur Rosemary's Baby et autres engences sataniques. Finies (ou presque), les manifestations fantômatiques de Rosemary (Mira Sorvino), ici remplacées par la présence envahissante de Ruth, la voisine (à nouveau interprétée par Sorvino) adepte des herbes et autres concotions étranges.
Et Courteney Cox de sombrer à nouveau dans la folie, à peine sortie de l'asile (car son assurance ne la prenait plus en charge). C'est là tout son parcours, cette saison : elle revient chez elle, tente de renouer avec sa famille et de se faire pardonner pour ses actes, elle tombe enceinte, et se persuade qu'elle a couché avec le diable. Terry, lui, est amnésique et réapprend à vivre, jusqu'à ce que, soudain, il reprenne du poil de la bête, mette sa femme enceinte, se booste à la testostérone, et décide de devenir le nouveau maire de la ville. Il y a aussi Gaynor, qui se rebelle et couche avec un séduisant prêtre italien potentiellement imaginaire ; et enfin Jake, qui découvre des passages secrets dans les murs et devient stoner dans cette cachette.
Autant de sous-intrigues entremêlées qui, il faut bien l'avouer, aboutissent à un tout à peine cohérent. Surtout à partir de la mi-saison, quand les événements s'accélèrent tellement qu'à nouveau, on a l'impression qu'il manque une partie du scénario, pas aidé par une production qui s'amuse à place ici ou là des rêves, des hallucinations, des avances rapides de plusieurs mois, des montages, etc.
Encore une fois, donc, la série, si elle est dynamique et amusante à suivre (et à tourner, visiblement, vu que tout le monde y met une véritable énergie), paraît aussi tout sauf maîtrisée, trop éparpillée et brouillonne pour convaincre totalement, et laissant délibérément de nombreuses zones d'ombre, certainement pour les expliquer (ou pas) lors d'une suite qui n'aura pas lieu.
Au final, donc, un programme assez frustrant, plein d'éléments agréables et drôles, mais manquant vraiment trop de rigueur pour n'être autre chose qu'une curiosité télévisuelle un peu bordélique.
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The Piper (2023) :
Flutiste tentant de proposer ses compositions à son chef d'orchestre autoritaire, Gustafson (Julian Sands), Mel (Charlotte Hope) reçoit pour tâche de finir un Concerto pour enfants que Katharine (Louise Gold), qui lui a tout appris, n'a jamais terminé de son vivant. Mais rapidement, alors qu'elle travaille sur les partitions, elle réalise que la mélodie qui y figure a des pouvoirs étranges, et qu'un être malveillant a été réveillé par ce concerto...
Une assez bonne surprise qui revisite le conte du Joueur de Flute de Hamelin en mode horreur : c'est assez bien interprété (même si Julian Sands, dont c'est le dernier film, est un peu sous-exploité en chef d'orchestre autoritaire - il aurait fait un bon Joueur de flute dans des flashbacks, par exemple), pas trop mal filmé (malgré des choix d'éclairage au néon ultra-contrasté çà et là - c'est à la mode) et surtout, ça bénéficie d'une bande originale excellente de Christopher Young, qui signe ici une nouvelle composition mémorable dans le genre de l'horreur.
Et c'est cette composition qui porte le film sur ses épaules, et fait pardonner au spectateur certains des points faibles du métrage : le rythme pas toujours formidable (ça s'essouffle un peu dès lors que le Joueur de flute commence à traquer les enfants), le bad guy vraiment quelconque (et le passage gore, vers la fin, assez inutile - mais réussi), les rats sous-exploités, sans oublier une mise en scène qui ne parvient pas vraiment à camoufler les faiblesses musicales de certains acteurs... mais il y a suffisamment de bonnes idées et de qualités dans tout ça pour que le film reste intéressant.
3.75/6
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Sang plomb (Blood Car - 2007) :
Dans un futur proche, alors que le prix de l'essence a explosé et que seules les personnes les plus riches peuvent désormais conduire, Archie (Mike Brune), un enseignant végan, découvre que le moteur "vert" qu'il tente de mettre au point fonctionne en réalité au sang humain. Reste à trouver de quoi alimenter fréquemment le moteur, car le nouveau statut social du jeune homme attire sur lui les convoitises de toutes les femmes du secteur, notamment Denise (Katie Rowlett) et Lorraine (Anna Chlumsky)... tout en suscitant l'intérêt du gouvernement.
Une comédie noire horrifique qui... tourne à vide, se voulant une satire de tout ce qui tourne autour de l'automobile, du statut qu'elle confère, de la consommation de carburant, du véganisme, de la protection de l'environnement (ou plutôt de son absence), de l'hypocrisie de chacun, etc, etc, etc, et enveloppant le tout dans un côté potache et gratuitement racoleur qui n'apporte pas grand chose.
On est dans de l'exploitation à très petit budget qui prétend avoir un message social, Troma n'est pas loin, mais ça reste un ensemble bien bancal, avec un protagoniste so 2000s assez peu attachant, une réalisation parfois approximative (comme l'interprétation, d'ailleurs), de l'humour qui tombe à plat, et une Anna Chlumsky dont on se demande ce qu'elle fabrique là-dedans.
Sous forme de segment court d'une anthologie horrifique comme un V/H/S, ça aurait pu marcher, mais en l'état, ça ressemble fortement à un postulat de court métrage artificiellement rallongé pour tenir 75 minutes.
1.5/6
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Freeze (2022) :
En mission pour retrouver le Capitaine Streiner (Tim Cartwright) et son équipage, partis explorer le Pôle Nord, le Capitaine Mortimer (Rory Wilton) et l'équipage de l'Innsmouth (Johnny Vivash, Jake Watkins, David Lenik, Ricardo Freitas, Beatrice Barrilà) se retrouvent rapidement pris par les glaces, et assaillis par d'étranges créatures amphibiennes. Les survivants se réfugient alors dans des grottes voisines, où ils découvrent les origines antédiluviennes de ces Profonds, ainsi que le sort de Streiner...
Un petit budget lovecraftien qui lorgne gentiment sur The Terror et se veut très inspiré de At the Mountains of Madness... sans avoir les moyens financiers et techniques de livrer un métrage convaincant.
Déjà, parce que le film montre immédiatement ses créatures à l'écran, dès les premières secondes, et précipite son récit, incapable de créer le suspense ou la menace : en moins de 20 minutes, tout l'équipage (4 personnes et demi) a déjà été attaqué, chassé du bateau, arpente des étendues enneigées (dont les plans aériens plutôt jolis révèlent les traces de passage de nombreux véhicules et autres skieurs), et est déjà dans des grottes sombres où il va passer tout le reste du film.
À partir de là, tout est tiré vers le bas par les limites budgétaires et scénaristiques du film : les Profonds sont des mecs en combinaison de caoutchouc qui marchent à quatre pattes et dont les attaques se limitent à câliner leurs victimes, quelqu'un est venu passer un coup de balai dans les grottes avant le tournage, ça tourne en rond, la photographie est basique, et la structure globale du film ne fonctionne pas vraiment, notamment dans le grand final avec sa préparation à la Aliens.
C'est dommage, car il y a là un vrai potentiel, un embryon de film réussi enfoui dans tout ça, notamment parce que la distribution est plutôt solide (mention spéciale à Cartwright en grand méchant machiavélique) et que l'atmosphère fonctionne ponctuellement, mais ce n'est pas encore à niveau.
2/6
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Destroy All Neighbors (2024) :
Ingénieur son et musicien névrosé, William (Jonah Ray Rodrigues) voit d'un mauvais œil un nouveau voisin s'installer dans son immeuble : ce dernier, Vlad, est bruyant, agressif et repoussant, et William commence rapidement à ne plus le supporter. Jusqu'à ce que l'irréparable se produise, et que le musicien se retrouve pris dans une spirale infernale le rendant coupable d'une série de meurtres sanguinaires...
Une comédie horrifique Shudder qui ne fonctionne jamais vraiment comme elle le devrait, même lorsqu'elle vire au gore décomplexé, au bout d'une demi-heure.
Le problème, en fait, outre son protagoniste névrosé et antipathique, c'est que tout le reste ressemble en fait un peu trop au prog rock que William tente de composer et qui fascine le film : c'est plein de concepts plus ou moins probants, qui sont mis bout à bout de façon un peu aléatoire, avec des transitions improbables, de fausses bonnes idées (Alex Winter, enfoui sous trois tonnes de latex, qui adopte un accent à mi-chemin entre Irlande, pays de l'Est et Inde), des moments psychédéliques (le grand final à deux doigts d'une scène de Tenacious D), des ruptures de rythme... et ça donne l'impression de tourner en rond et de durer trop longtemps, surtout si l'on n'entre pas immédiatement dans le délire.
Les effets spéciaux à l'ancienne sont efficaces, cela dit, avec du latex et plein d'hémoglobine, mais ça s'arrête là, et la mayonnaise n'a pas du tout pris, en ce qui me concerne.
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Ma belle-mère est une sorcière (Wicked Stepmother - 1989) :
De retour de vacances, Jenny (Colleen Camp) et Steve (David Rasche) découvrent que Sam (Lionel Stander), le père de Jenny, est désormais marié avec Miranda (Bette Davis), une vieille femme que Jenny soupçonne aussitôt d'être un sorcière. En effet, les phénomènes surnaturels se multiplient rapidement, et lorsque Priscilla (Barbara Carrera), la "fille" de Miranda, rejoint la maisonnée et séduit Steve, Jenny n'a d'autre choix que de trouver un moyen de se débarrasser des intruses...
Une comédie fantastique américaine assez fauchée signée Larry Cohen (capable de bien mieux), jamais vraiment convaincante sur le front de la comédie (ça cabotine affreusement, mais le film n'a jamais le rythme ou l'énergie qui va de pair avec ce cabotinage) ou du fantastique (les effets spéciaux sont très cheaps, notamment dans le grand final pétaradant), et qui semble avoir été mise en chantier peu après le succès des Sorcières d'Eastwick, sorti deux ans plus tôt.
C'est globalement très laborieux, Bette Davis fait peur à voir (en plus d'avoir ici un jeu discutable), et heureusement, le reste de la distribution (bourrée de visages familiers : Richard Moll, Lionel Stander, Tom Bosley...) ne se prend jamais au sérieux, ça permet de faire passer un peu mieux la pilule.
Mais honnêtement, ça aurait mérité plus de budget, plus de folie, plus de maîtrise, voire les trois à la fois.
1.5/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
We Need To Do Something (2021) :
Lorsqu'une tornade frappe leur quartier, Melissa (Sierra McCormick), son petit frère Bobby (John James Cronin), son père colérique (Pat Healy) et sa mère infidèle (Vinessa Shaw) se retrouvent enfermés dans la salle de bains de leur maison, la porte barrée par un effondrement. Rapidement, cependant, il apparaît que, loin d'être naturelle, cette tornade était annonciatrice d'évènements plus sombres, alors que des créatures sanguinaires rodent autour de la demeure et que la faim s'empare de la famille. D'autant que Melissa et ses expériences de sorcellerie pratiquées avec sa petite amie Amy (Lisette Alexis) pourraient bien être à l'origine de cette situation...
Une assez bonne surprise que cette adaptation d'une nouvelle par son propre auteur : c'est un petit budget en huis clos, il y a quelques idées saugrenues, quelques moments forcés, quelques explications qui ne fonctionnent pas, quelques longueurs (avec 10 minutes de moins, ça aurait été bien meilleur, voire même au format Masters of Horror) et il est clair que la fin en queue de poisson en frustrera plus d'un... mais l'ambition du tout, le sens de l'humour noir qui sous-tend une partie du film, l'interprétation générale, et surtout, le fait de réussir à maintenir l'unité de lieu jusqu'à la toute fin, sans jamais cesser d'être surprenant et sanglant, font que j'ai passé un bon moment, alors que j'ignorais tout de ce métrage avant de le lancer.
3.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...
Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Night at The Eagle Inn (2022) :
Sarah (Amelia Dudley) et Spencer (Taylor Turner) se rendent dans un hôtel perdu du Vermont, où ils sont nés, où leur mère est morte et où leur père a disparu 24 ans plus tôt. Là, ils ne trouvent que le gérant des lieux (Greg Schweers), un peu bizarre, et l'homme à tout faire (Beau Minniear), qui ne laisse ni Sarah ni Spencer insensible. Mais rapidement, le frère et la sœur réalisent que cette nuit à l'hôtel risque bien d'être leur dernière nuit sur cette Terre...
Un film d'épouvante à petit budget (un hôtel vide, de vieilles télévisions, quatre acteurs) et à la durée limitée (70 minutes tout compris), mais qui s'avère plutôt sympathique à suivre, à défaut d'être exceptionnel : le duo principal a une bonne alchimie, la musique et l'atmosphère sont efficaces, et le retournement de situation final, pas forcément surprenant, fait très Contes de la Crypte.
Après, c'est plein de petites scories çà et là, comme l'interprétation très caricaturale de Greg Schweers (le personnage aurait mieux fonctionné avec un peu plus de subtilité et de retenue), mais dans l'ensemble, ça se regarde facilement, et ça conserve toujours un certain sens de l'humour qui fonctionne.
3.75/6
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Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - Saison 4 (The Worst Witch, season 4 - 2020) :
Pour sa quatrième année, Amandine Malabul (Lydia Page) vise haut : le poste d'élève en chef de l'Académie de sorcellerie. Mais en réalité, elle a ses raisons de se mesurer à Ethel Hallow, son ennemie de toujours, seule rivale dans la compétition - Amandine a eu une vision, la vision d'une Académie dévastée et vidée en cas de triomphe d'Ethel...
Ultime saison de cette série CBBC/Netflix* adaptant les romans pour enfants The Worst Witch, de Jill Murphy, cette saison 4 rebat un peu les cartes. Si le format ne change guère (toujours 13 épisodes de 30 minutes, un format qui aurait mérité d'être un peu raccourci), on a droit, dans le premier épisode de la saison, à un changement d'actrice principale, expliqué de manière diégétique par un sort de transformation qui a mal tourné.
Ce n'est pas nouveau, et la version précédente de la série avait déjà utilisé ce tour de magie pour changer son Ethel Hallow dans la série de 1998 : exit Bella Ramsey, dont la carrière décolle et l'emmène vers HBO, et place à Lydia Page, une jeune actrice assez attachante dans son côté gauche et ébahi. Remplacement réussi, donc, pour une ultime année qui, comme souvent, se trouve contrainte de développer les nouvelles générations d'élèves de l'Académie Cackle de manière un peu artificielle pour remplir son temps d'antenne.
Certes, Mildred, ses amies proches et leur rivalité avec Drusilla restent au cœur du programme, qui s'inspire très librement du dernier roman de Jill Murphy, Premier prix pour Amandine Malabul, pour compter la rivalité de Mildred et d'Ethel pour le titre d'élève en chef de l'école.
Ici, cela se traduit par une série d'épreuves tout au long de la saison, au déroulement plus ou moins intéressant (l'épisode sur Ethel qui se transforme en arbre, avec message écologique en prime, n'est pas convaincant), qui sont ponctuées par toute un assortiment de sous-intrigues centrées sur les nouveaux enseignants (Miss Hempnettle, la prof de sport fourbe remplaçante de Miss Drill, sa rivale blessée ; Mr Daisy, le professeur de potion excentrique qui s'éprend de la cuisinière), sur les amies d'Amandine (Maud, qui se relooke ; Enid, dont le personnage sur le départ trouve une conclusion appropriée à mi-saison, en devenant une athlète talentueuse), sur les élèves des années précédentes (la petite Izzy, qui a peur de voler, et dont le père aidera Mildred lors de son burnout magique ; les élèves plus jeunes qui tentent de rejoindre une sororité prétentieuse ; etc) et sur Miss Hardbroom qui, suite aux événements de la saison précédente, finit par se séparer d'Indigo Moon (zou, encore une actrice qui s'en va) par un tour de passe-passe temporel, et par accueillir la fille de celle-ci à l'école.
De quoi ramollir (un peu) le personnage, qui finit au bord de la crise de nerf quand, dans le final en deux parties, la disparition de Miss Cackle la laisse seule à la tête de l'école. Un final intéressant, qui boucle la boucle, avec une Mildred envoyée dans le Azkaban de The Worst Witch, qui s'en évade façon Prison Break, pour finalement faire face au tout premier antagoniste de la série, qui fait là son grand retour.
Bizarrement, je dois l'avouer, autant je n'étais pas convaincu par la saison précédente, autant j'ai plutôt apprécié cette ultime fournée d'épisodes. Certes, certaines idées n'étaient pas des plus avisées (le père d'Izzy et ses liens de famille avec les Hubble), mais dans l'ensemble, la série parvient (le plus souvent) à jongler entre les générations, et à rester sympathique.
Après... je reste persuadé qu'une version de la série en 8 épisodes de 25 minutes tout compris, plus recentrés sur Mildred et ses mésaventures, aurait clairement été plus efficace, plus dynamique, et probablement moins coûteuse à produire.
Cela dit, c'est un débat nul et non avenu, maintenant que la série est terminée... et je dois bien reconnaître que tout cet univers (dont les romans ont bercé mon enfance) va un peu me manquer.
*d'ailleurs, c'est avec cette saison que j'ai découvert le générique de la version Netflix de la série, très esthétique et nettement plus abouti que sa version CBBC, un peu plus cheap.
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Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...
Chabracadabra, saison 1 (Scaredy Cats, season 1 - 2021) :
Lorsqu'elle hérite, à l'occasion de ses 12 ans, d'un médaillon à l'effigie d'un chat ayant appartenu à sa mère décédée, Willa (Sophia Reid-Gantzert) découvre que ce médaillon est magique et que sa mère était une sorcière. Avec l'aide de ses meilleures amies Lucy (Daphne Hoskins) et Scout (Ava Augustin), et d'une potion leur permattant de se transformer en chats, Willa va alors tout faire pour empêcher Wilma (Lauren McGibbon) et Wanda (Carolyn Taylor), deux sorcières maléfiques, de mettre la main sur le médaillon et ses secrets...
Neuf épisodes d'une durée de 25 à 45 minutes pour cette unique saison d'une série jeunesse produite par Air Bud Entertainment (la maison de production née des films Air Bud, Air Buddies, et de tous ces téléfilms fauchés dans lesquels des animaux parlent), et qui s'avère parfaite pour la période d'Halloween, puisque ça ressemble presque à une sorte de Hocus Pocus bon marché, avec une Winnifred, des sorcières criardes, une légende racontée en classe, des chats qui parlent, une fête d'Halloween dont tous les invités sont ensorcelés et des enfants précoces.
Après, pour être totalement franc, on est ici dans une production pour fillettes de 10 ans, au budget très limité, façon sitcom Disney sous-budgetée : c'est fréquemment approximatif à tous les niveaux, que ce soit la réalisation, les effets spéciaux, le montage, l'interprétation, l'écriture, etc... C'est très caricatural dans le jeu des acteurs (surtout du côté des sorcières maléfiques et des autres adultes, qui feraient passer les sœurs Sanderson pour des modèles de sobriété et de retenue), ça avance de manière assez catapultée, et ça ne vole pas très haut (sans mauvaise blague relative aux balais)...
Mais c'est finalement tout à fait regardable. Probablement parce que l'ambiance Halloween est très présente et fait toujours plaisir, que les trois jeunes actrices semblent bien s'amuser, que le programme est à la hauteur de ses ambitions (qui ne sont pas démesurées) et que ça amusera les plus jeunes rêvant d'avoir des pouvoirs magiques.
Vraiment pas grand chose à dire de plus, en fait : à regarder en connaissance de cause.
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Une délicieuse petite sorcière (Die Kleine Hexe - 2018) :
Parce qu'elle désire plus que tout participer à la fête des Sorcières de la nuit de Walpurgis avec ses consœurs, une jeune sorcière (Karoline Herfurth) de 128 ans à peine décide d'y assister sans autorisation. Mais elle se fait prendre sur le fait, et reçoit une punition : elle a un an pour apprendre par cœur les milliers de formules magiques du grand grimoire des sorcières si elle veut intégrer la communauté, ou risquer de perdre ses pouvoirs à jamais. Mais rapidement, la jeune sorcière découvre qu'elle préfère peut-être faire le bien au mal, ce qui l'oppose à toutes ses semblables...
Une comédie fantastique pour enfants en provenance d'Allemagne, adaptée d'un roman jeunesse et qui s'avère ma foi tout à fait agréable à suivre, avec une jolie direction artistique, des interprètes qui s'amusent, des sorcières aux trognes caricaturales et amusantes, des effets spéciaux très compétents (le corbeau qui parle est très réussi), des décors à l'identique, et, dans l'ensemble, un message plutôt positif.
Je n'en attendais rien, et finalement, j'ai vraiment bien aimé, notamment grâce à l'interprète principale, assez attachante.
4.25/6
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Unwelcome (2023) :
Citadins traumatisés par une agression, Jamie (Douglas Booth) et Maya (Hannah John-Kamen) partent s'installer dans une chaumière confortable dont ils viennent d'hériter, en Irlande. Mais rapidement, outre l'hostilité de certains des habitants du village, ils découvrent que la tante de Jamie, récemment décédée, avait l'habitude de faire chaque jour une offrande aux Redcaps, ces membres du Petit peuple supposés vivre dans la forêt s'étendant de l'autre côté d'une petite porte, au fond du jardin. Car la colère des Redcaps est terrible envers ceux qui ne les respectent pas...
Une semi-comédie horrifique irlandaise du réalisateur de Grabbers, qui tente ici de renouer avec les creature features d'antan comme Troll, Leprechaun ou The Gate - La fissure (ça évoque aussi Spiderwick, forcément), avec plus ou moins de réussite.
Le principal souci, c'est que tout est un peu approximatif, commencer par le ton global, à la fois sérieux et semi-comique. Pour chaque élément dramatique premier degré, on a droit à une caractérisation un peu bancale ou grossière des personnages (Jamie qui est un pleutre incapable du début à la fin du film, la famille d'ouvriers irlandais hostiles, etc), et lorsque les Redcaps arrivent, ceux-ci sont presque plus comiques que réellement menaçants.
Le tout reste un peu frustrant, donc, la faute à un rythme très moyen (les dix premières minutes auraient pu être amputées) et à un scénario cousu de fil blanc, dont on devine la majorité des tenants et aboutissants bien avant qu'ils ne se produisent à l'écran : le plus souvent, ce n'est pas gênant, mais parfois, c'est assez lassant, comme lors de cette tentative de viol/meurtre pratiquée par Hodor, que l'on devine dès l'apparition du personnage à l'écran - c'est souvent téléphoné, et rarement aussi efficace que ce pourrait l'être.
Et puis, à nouveau, il y a quelque chose d'approximatif dans la mise en images, entre cette maison aux extérieurs très artificiels (notamment l'éclairage), ces Redcaps mélanges de CGI et d'acteurs en costume miniaturisés, cette forêt sauvage et menaçante aux chemins un peu trop bien tracés et entretenus, et aux plans en drone qui révèlent maladroitement, au bord de l'écran, un petit lac aux rives biens tondues...
Bref, un résultat assez moyen, au final, malgré une interprétation convaincante, et le plaisir de voir la mythologie irlandaise portée à l'écran. Ce n'est pas un désastre, mais ce n'est pas non plus très convaincant.
3/6
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Warhunt (2022) :
En 1945, pour retrouver des documents top secrets perdus dans le crash d'un avion militaire américain en Allemagne, un commando mené par le Sergent Brewer (Robert Knepper) part en territoire ennemi, accompagné par Walsh (Jackson Rathbone), mandaté par le Major Johnson (Mickey Rourke). Mais rapidement, des phénomènes surnaturels se multiplient autour des soldats américains, alors que la sorcellerie germanique étend son emprise dans les forêts sauvages allemandes...
Tous les ans, à cette époque de l'année, je passe en revue un ou plusieurs films d'horreur se déroulant en pleine Seconde guerre mondiale, et très souvent, la déception est au rendez-vous. Ici, c'est peut-être même pire, puisque c'est l'ennui total qui est au rendez-vous de ce Warhunt insipide et jamais captivant.
En partie parce que toute la sous-intrigue de Mickey Rourke, en mode Nick Fury du pauvre, fait vraiment pièce rapportée durant la plus grande majorité du métrage, mais aussi parce que le film n'est tout simplement pas bien écrit, pas bien caractérisé, pas bien rythmé, pas très bien réalisé ou monté, pas bien éclairé. Bref, il ne m'a pas du tout intéressé, et j'ai vraiment eu du mal à aller jusqu'au bout.
Énorme bof, donc, sur lequel je n'ai absolument rien de plus à dire.
1.5/6
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Hui Buh et le château de la sorcière (Hui Buh und das Hexenschloss - 2022) :
Lorsque sa nièce Ophelia (Nelly Hoffmann), jeune sorcière, vient demander l'aide de Hui Buh (Michael Herbig) pour libérer sa mère Maria (Mina Tander), prisonnière de la maléfique sorcière Erla (Charlotte Schwab), le fantôme et son compère le Roi (Christoph Maria Herbst) partent à l'aventure dans la Forêt des Sorcières, pour empêcher Erla de mettre la main sur le célèbre Necronomicon...
Seize ans après, suite du film pour enfants Hui Buh : Le Fantôme du château de 2006, qui mêlait prises de vue réelles avec un fantôme animé en CGI très cartoonesque, pour un résultat pas désagréable, ce Hui Buh et le château de la sorcière continue dans la même lignée, mais avec un postulat de base un peu plus forcé, qui fait de ce fantôme âgé de plusieurs centaines d'années l'oncle d'une jeune sorcière ne paraissant pas avoir plus de dix-douze ans.
Tout cela est expliqué à l'arrache par un "les sorcières ne vieillissent pas comme nous", qui ne tient pas vraiment la route, mais heureusement, cet épisode très Harry Potter (les baguettes, le début en ville, la musique*, la manière dont les sorcières se déplacent, la formule en leviosa, etc) finit par repartir dans un buddy movie rythmé mettant en scène le Roi (désormais célibataire, ruiné et dépressif) et Hui Buh (qui n'a pas changé), qui croisent le chemin de la Sorcière Pain d'épices (dans sa maison en pain d'épices et à pattes de poulet - gagnée à Baba Yaga au cours d'un jeu d'argent) atteinte d'un syndrôme de Tourette, et visite le château des sorcières maléfiques (jolis décors).
À nouveau, on retrouve ici le côté référentiel du premier film (l'aspect du Necronomicon, le Klaatu Barata Niktu), les maquillages en latex sympathiques, l'animation numérique très compétente et expressive, et un certain ton décontracté clairement assumé, notamment au niveau des deux protagonistes qui ne se supportent que moyennement.
Après, je dois bien avouer que toute la dernière ligne droite, la résolution de l'intrigue principale, paraît vraiment catapultée et bâclée, comme s'il fallait tout boucler au plus vite sans trop dépenser d'argent. En comparaison du premier film, qui durait près d'1 h 45, celui-ci fait un bon quart d'heure de moins, et ça se sent, laissant une impression d'inachevé et d'approximatif au niveau de sa conclusion.
Pas meilleur que le précédent, mais pas pire non plus.
3.5/6
*un thème principal qui, selon les orchestrations, ressemble étrangement au générique de Derrick... des influences en commun ?
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Hui Buh - Le Fantôme du château (Hui Buh : Das Schlossgespenst - 2006) :
Lorsque le Roi Julius (Christoph Maria Herbst) arrive dans le château abandonné de Burgeck pour y recevoir l'ambitieuse Leonora (Heike Makatsch), il ne se doute pas que Hui Buh, fantôme de Baldwin (Michael Herbig), un tricheur invétéré, hante les lieux depuis 500 ans. Mais Hui Buh n'est pas un fantôme très doué, et lorsque son permis de hanter est détruit, il doit compter sur Julius et sur Tommy (Martin Kurtz), le jeune fils de Constance (Ellenie Salvo González), servante du Roi, pour retrouver ses pouvoirs et éviter d'être éliminé par Daalor (Nick Brimble), un esprit autoritaire qui lui en veut personnellement...
Comédie fantastique allemande à destination des plus jeunes, Hui Buh est adapté d'une série de pièces radiophoniques et de livres pour enfants ayant connu un certain succès outre-Rhin dans les années 70. Ici, on a donc droit à un mélange de prises de vue réelles et d'animation numérique, avec un Hui Buh très cartoonesque et Jim Carrey-esque, pas mal de slapstick enfantin, et de quoi s'inquiéter un peu lorsque l'on commence à aborder la partie semi-animée après un prologue historique en prises de vue réelles pas désagréable.
Soyons francs : si le film s'était limité à un vulgaire "les aventures d'un garçon et son ami le fantôme gaffeur", ça aurait probablement été assez laborieux (d'autant que le petit Tommy n'est pas très mémorable ou intéressant), et déconseillé aux plus de dix ans.
Mais par chance, cette partie du film laisse vite la place à un mélange d'influences diverses et variées, de Beetlejuice à Casper en passant par Evil Dead et Ghostbusters : le Roi (qui ressemble vaguement à Arnaud Tsamere) est possédé, il se bat avec une main coupée, il se déguise en esprit pour visiter l'Au-Delà (très administratif et bourré de créatures fantômatiques réjouissantes en latex), il a un embryon de romance avec la jolie servante, il se dispute avec Charles, son styliste/secrétaire particulier français WTF qui fait du kung-fu et cabotine outrageusement, et il interagit de manière très naturelle avec ce fantôme de dessin animé qui, dans ces scènes, est nettement moins caricatural que ne le laissait présager son apparence.
Après, ça n'est pas un film exceptionnel, et le film est constamment tiraillé entre une direction artistique et des décors intrigants, et une impression d'approximatif et de fauché : ça n'est jamais totalement convaincant, mais jamais non plus totalement rédhibitoire, et tout le côté créatures et monstres en latex rend ce Hui Buh relativement attachant, plus que ne l'aurait été un film tout numérique.
Inégal, mais pas désagréable.
3.5/6
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