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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : One Piece, saison 1 (2023)

Publié le 10 Septembre 2023 par Lurdo in Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, USA, Netflix, Japon, Review

Une expérience intéressante, pour moi : un peu comme dans le cas de Cowboy Bebop, je ne connaissais absolument rien - si ce n'est le postulat de base - du manga et de l'anime One Piece, et donc j'ai abordé cette adaptation Netflix en 8 épisodes de 50-60 minutes l'esprit totalement libre de toute idée reçue. En espérant que cela se traduise par quelque chose de plus intéressant et maîtrisé que du côté de Bebop...

One Piece, saison 1 (2023) :

Bien décidé à devenir le Roi des Pirates et à retrouver la One Piece, un trésor mythique, Monkey D. Luffy (Iñaki Godoy) dirige un équipage hétéroclite composé de la voleuse Nami (Emily Rudd), du chasseur de primes épéiste Zoro (Mackenyu), d'Usopp (Jacob Romero Gibson), baratineur et tireur d'élite, et de Sanji (Taz Skylar), cuisinier et artiste martial hors-pair... alors même que la Marine est à leurs trousses.

Et je dois bien avouer que pour une fois, j'ai été vraiment très agréablement surpris par cette adaptation.

Une adaptation chapeautée par un ancien des séries de Chris Carter, vétéran du monde de la tv et du showrunning de programmes, et qui, si elle n'est pas parfaite, parvient à rester ludique, fidèle aux grandes lignes de l'histoire du manga/de l'anime (en y rajoutant une dose de développement de la Marine, pas désagréable), et surtout, à sa bonne humeur, tout en couvrant près d'une centaine de chapitres du manga, sans jamais paraître brouillonne, précipitée ou bordélique.

Mais commençons par le commencement : oui, il faut une certaine dose de suspension d'incrédulité pour adhérer à la proposition One Piece dans sa forme télévisuelle. Malgré le budget conséquent (les bateaux !), les postiches, les costumes, les créatures étranges (des hybrides humains/animaux, Arlong et ses hommes-poissons) en latex font partie de ces éléments auxquels l'on accroche ou pas, et il est facile d'imaginer une version de One Piece plus "crédible", plus "réaliste" et moins photocopiée sur les illustrations originales.

Cela dit, ça fait aussi partie du charme du programme, et après quelques épisodes, on n'y prête plus grande attention : il faut dire que le récit est suffisamment bien structuré, alternant aventures, combats, et flashbacks narratifs sur chacun des membres de l'équipage, pour qu'on se prenne au jeu, aidé par la distribution vraiment bien trouvée.

À commencer par Iñaki Godoy, à l'enthousiasme, l'optimisme et la naïveté qui le rendent immédiatement attachant et sympathique. Idem pour Emily Rudd, qui donne de l'âme et du cœur au casting, pour Mackenyu, qui tient bien son personnage maussade et impassible, et pour tous les autres personnages... la distribution fonctionne très bien, et cela permet à la série, naturellement, de très bien fonctionner à son tour.

On suit ainsi Luffy alors qu'il assemble son équipage, et affronte Buggy (Jeff Ward), le pirate clown maléfique, les Black Cat Pirates félins, Arlong et ses hommes-poissons, la Marine, et autres antagonistes, à grands renforts de combats plus ou moins bien chorégraphiés, et d'effets spéciaux globalement convaincants (pourtant, les pouvoirs extensibles de Luffy étaient assez risqués à mettre en images). Le tout, porté par une bande originale symphonique surprenante, à la fois épique et mémorable, qui donne un certain souffle à toutes ces aventures.

Cette adaptation de One Piece est donc très agréable à suivre, notamment parce qu'elle semble assumer toute la sincérité et l'excentricité de l'œuvre originale, quitte à paraître parfois un peu cheap/cosplay.

Après, comme je le disais, ce n'est pas parfait : j'ai un peu de mal avec la réalisation fréquemment en plans ultra-serrés et débullés, comme pour donner un semblant de style ou d'identité à un aspect visuel (et là, je parle de composition des plans, de photographie, d'étalonnage numérique et de réalisation) assez faiblard, fade et générique, la violence est assez édulcorée (les nombreux "il perd tout son sang" me font encore sourire, alors qu'à l'écran, Zoro a seulement une plaie en latex sur le ventre, et un peu de sang par-dessus) et le dernier épisode, une fois la menace Arlong évacuée, trébuche un peu le temps de boucler tous les intrigues saisonnières et de lancer une suite.

Rien de bien méchant... du moins, si Netflix n'annule pas la série pour des raisons inexpliquées : en l'état, la série est réussie, la réception critique et publique est enthousiaste, et la plateforme a tant investi dans le programme que je vois pas pourquoi elle ne renouvellerait pas le tout pendant encore plusieurs saisons.

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