Après plusieurs saisons insipides et globalement ratées (malgré une interprète principale attachante, qui aurait mérité mieux) sous l'égide de Chris Chibnall, retour de Russell T. Davies aux commandes de la franchise Doctor Who, pour une tentative de résurrection de cette dernière à l'occasion de son 60e anniversaire, une résurrection qui s'accompagne du retour attendu de David Tennant et de Catherine Tate devant la caméra...
Doctor Who - The Star Beast (2023) :
Alors qu'il vient de retrouver l'apparence du Dixième Docteur (David Tennant), le Docteur arrive à Londres, à deux pas de Donna Noble (Catherine Tate) : le destin semble le pousser vers elle et vers sa famille, dont sa fille Rose (Yasmin Finney), qui vient justement de découvrir le Meep, une créature étrange récemment écrasée sur Terre et traquée par plusieurs groupes lourdement armés...
Retour pétaradant aux commandes de la série pour Davies, qui semble prendre un malin plaisir à prendre les néanderthals du web à rebrousse-poil (on a parfois l'impression qu'il a écrit tout l'épisode à l'envers, en partant de la dichotomie binaire/non-binaire et du personnage transgenre de Rose, pour s'en servir comme d'une justification capillotractée au retour de Donna et à sa happy end), et qui nous fournit ici une reprise dynamique, drôle, légère, explosive, rythmée et tout et tout.
Certes, c'est un peu brinquebalant, le temps que tout le monde retrouve son rythme, mais le Doctor Who de Davies a toujours été un peu bancal sur les bords, donc rien de surprenant ou de rédhibitoire. En tout cas, même si ce n'est pas le meilleur épisode de tous les temps, et si ça joue beaucoup sur la nostalgie du Dixième Docteur, ça reste nettement plus fun et intéressant que l'ère Chibnall.
Doctor Who - Wild Blue Yonder (2023) :
Endommagé, le TARDIS laisse Donna et le Docteur sur un immense vaisseau abandonné perdu aux confins de l'univers... où rapidement, ils réalisent qu'ils ne sont pas seuls, confrontés à des formes de vie capables d'imiter leur apparence et de leur voler leurs souvenirs.
The Thing, dans l'espace, matiné d'Event Horizon, pour un épisode reposant intégralement sur le duo Tennant/Tate, excellent comme toujours, et sur une atmosphère plus sérieuse et angoissante que dans l'épisode du dessus.
Et ça fonctionne très bien, franchement, après un gag d'introduction assez typiquement Daviesien (Issac Newton réinventé en jeune métis sexy qui découvre la théorie de la "mavité"), permettant même à Tennant de dévoiler une part plus vulnérable et affaiblie de son Docteur, dominant ici nettement moins la situation que d'habitude, avec une Donna qui est, comme elle le dit si bien, "brillante".
Bref, un épisode tendu, très réussi (hormis une incrustation ou deux sur fond vert, mais bon, ça, même les blockbusters à 300M ne sont plus foutus de les rendre crédibles), et qui se termine, pour le plus grand des plaisirs, sur un dernier caméo de Bernard Cribbins...
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