John Wick - Chapitre 4 (2023) :
Bien décidé à se venger de la Grande Table qui a fait de lui un homme traqué, John Wick (Keanu Reeves) se trouve la cible du Marquis Vincent de Gramont (Bill Skarsgård), un homme sans pitié qui détruit le New York Continental, tue Charon (Lance Reddick) et lance à ses trousses Caine (Donnie Yen), un tueur aveugle, vieil ami de Wick. Seul moyen pour Wick de s'en sortir : réintégrer la communauté des tueurs et défier en duel le Marquis...
Quatrième et dernier volet de la franchise John Wick, après un troisième épisode efficace mais qui aurait peut-être bénéficié de plus de retenue, ce John Wick chapitre 4 est un film marathon, non seulement par sa durée (2 h 40 !), mais aussi par ce que traverse John Wick tout au long du métrage : un enchaînement de longues scènes d'action épiques, parfois très réussies, parfois moins, parfois bien rythmées, parfois prolongées outre mesure.
La routine pour John Wick, en somme, même si à ce niveau de la franchise, on sent tout le monde un peu sur les rotules, à commencer par Keanu Reeves, de plus en plus raide, gêné aux entournures, toujours vaillant mais à l'interprétation de moins en moins impliquée.
À moins que cette interprétation soit un produit de l'écriture des dialogues, qui plus que jamais, ici, m'a semblé laborieuse, pompeuse, chaque réplique étant une phrase pseudo-profonde et philosophique sur la vie, le destin, la mort, etc. J'avoue, sur la durée, ça fatigue un peu, et les ventres mous, ici ou là, se ressentent d'autant plus que tout est fait avec un sérieux papal.
Mais malgré tout, ça reste très agréable à suivre, et pour un film de 2 h 40, on ne regarde pas vraiment sa montre. Tout au plus lève-t-on les yeux au ciel durant la traversée de Paris en mode indestructible, digne d'un Fast and Furious en ce qui concerne la plausibilité du tout, le réalisme, la physique, etc.
Pour être franc, j'ai commencé le film en me disant que ça allait être le John Wick de trop, et puis finalement, c'est une bonne conclusion à la franchise. Ça aurait pu être un peu plus court et plus dynamique, mais tant qu'ils ne sabotent pas le tout en produisant un John Wick 5 et en ramenant à la vie un Keanu fatigué (même si bon, la fin est suffisamment ambiguë pour laisser cette porte ouverte), c'est une fin satisfaisante pour le personnage.
4/6 (mention spéciale à Scott Adkins qui s'éclate en Allemand obèse)
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