Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Le dernier voyage du Demeter (The Last Voyage of the Demeter - 2023) :
En 1897, le naufrage, sur les côtes anglaises, du Demeter, un navire marchand en provenance de Bulgarie, laisse les autorités locales perplexes : le bateau est abandonné, et ne contient que des caisses emplies de terre. Au travers du journal de bord, les autorités retracent alors le parcours du navire et de ses passagers...
Résultat assez mitigé pour ce Dernier voyage du Demeter, une relecture (par le réalisateur de The Troll Hunter, Mortal, Scary Stories et L'autopsie de Jane Doe) d'une partie du roman Dracula, qui semble un peu avoir le postérieur entre deux chaises, et ne parvient pas à se débarrasser de handicaps auto-infligés.
Et tout peut presque être résumé dans l'intertitre bancal d'ouverture du film, totalement inutile (tout est présenté en images dans les minutes qui suivent), mais qui en plus explose allègrement le quatrième mur en expliquant que le film est une adaptation du journal de bord du Capitaine, tel qu'on le trouve dans le roman Dracula. La suspension d'incrédulité en prend un grand coup dans les dents, et repart se coucher, alors que l'on comprend que l'on va nous prendre par la main tout au long du récit, et que le spectateur, par conséquent, va constamment avoir dix longueurs d'avance sur celui-ci.
Aucune surprise au programme, donc, tant au niveau des rebondissements que des survivants finaux, et cela se répercute nettement au niveau du rythme du métrage, déjà bien long pour ce qu'il raconte (deux heures, environ) : après l'intro maladroite, la mise en place se fait assez bien, mais progressivement, à mesure que le tout se transforme en monster movie/slasher télégraphié dans lequel Dracula tue un à un des membres d'équipage peu développés, l'intérêt décroît. Et ça ne s'améliore pas dans la dernière ligne droite du film, quand les décisions un peu idiotes se succèdent, et que le tout se conclue dans de l'action bancale...
C'est dommage, parce que c'est plutôt bien interprété, et que formellement, c'est très réussi : le bateau, l'environnement, tout ça fonctionne très bien, le Dracula en question (qui évoque autant une chauve-souris que Nosferatu) est très efficace, et le réalisateur confirme là son sens de l'image et de l'atmosphère... mais dans l'ensemble, le tout finit par décevoir, comme souvent lorsque l'on traite d'une intrigue aux tenants et aux aboutissants figés dans la pierre.
3.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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