Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Chez lesUnhuman (2022) :
Ever (Brianne Tju) et les autres lycéens de sa classe, partis en excursion dans leur bus scolaire, se retrouvent piégés dans une barre d'immeuble désaffectée lorsqu'un virus se répand dans la nature, et transforme ceux qui sont contaminés en créatures assoiffées de sang. Mais les apparences sont peut-être trompeuses...
Un film de "zombies" produit par Blumhouse et réalisé/écrit par le duo responsable des Feast et des suites de Saw, qui propose ici une teen comedy assez agaçante, aux personnages délibérément clichés mais aussi très antipathiques (y compris l'héroïne, jouée de manière trop intense, assurée et autoritaire pour vraiment rendre crédible son personnage hésitant et timide), aux gimmicks de réalisation qui frôlent l'incohérence de grammaire cinématographique (la scène d'ouverture, un dialogue entre Ever et sa mère dans une cuisine, est un cataclysme de montage ultra-cut, de changements d'axe incompréhensibles, de faux raccords, etc), et à l'astuce de scénario qui survient au bout d'une heure, alors même que le film commençait à accuser un certain ventre mou.
Alors certes, cette astuce scénaristique a l'avantage d'expliquer certaines des faiblesses de l'heure qui la précède : les maquillages approximatifs, certains détails inutiles, certaines grosses ficelles du récit... tout ça, c'est "voulu".
Mais ça ne sauve pas pour autant le métrage, tant ce rebondissement rend toute l'intrigue encore plus improbable et moins vraisemblable qu'une simple histoire d'ados confrontés à des zombies. Et puis il y a la réalisation qui multiplie les ralentis supposés donner de l'ampleur et un côté épique aux images, constamment baignées dans des filtres colorés saturés (c'était déjà le cas dans Feast, donc pas de surprise ici), les dialogues inégaux, le côté poseur et girl power du pauvre de l'affrontement final, la narration de conclusion en voix off qui lorgne sur du sous-Breakfast Club, la fin à rallonge, la scène post-credits qui tease une suite inutile...
Bref, les interprètes ne sont pas mauvais, mais tout ce qui les entoure est affreusement médiocre, et se pense clairement plus malin que ce projet ne l'est vraiment.
Mwébof.
2.25/6 (ça plaira certainement à un certain public qui en fera un film culte, mais ça s'arrête là)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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