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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Castlevania, saison 4 (2021)

Publié le 10 Octobre 2021 par Lurdo in Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Religion, Romance, Thriller, Télévision, USA, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Castlevania, saison 4 (2021) :

Alors qu'Alucard, seul dans son chateau, reçoit un message de détresse d'un village voisin, Trevor et Sypha tentent de déjouer les plans des disciples de Dracula, qui essaient de ramener ce dernier à la vie...

Je ne m'en suis pas caché : alors que les fans de la franchise adorent cette adaptation et son fanservice, et que les critiques saluent l'écriture de Warren Ellis, j'ai toujours eu beaucoup de mal avec cette adaptation animée made in Netflix.

Saison 1 qui servait de proof of concept un peu provoc, saison 2 plus aboutie mais trop souvent mollassonne, et saison 3 particulièrement bancale et n'ayant pas grand chose à raconter - le programme a toujours semblé tiraillé entre les bases de la franchise, et ce qui intéressait réellement Warren Ellis, à savoir des sous-intrigues à la Game of Thrones parmi les vampires et les personnages secondaires.

Cette année, il en va malheureusement de même, puisque pendant les 2/3 de la saison, Ellis (depuis viré pour des histoires de mœurs) se contente de faire le point sur le sort de chacun, et de développer les états d'âmes de tous ses personnages au travers de dialogues peu captivants (c'est surtout flagrant du côté des vampires).

Malheureusement, cette tendance aux débats quasi-philosophiques sur la vie, la nature vampirique, le pouvoir, etc, et le rythme généralement lent de l'écriture d'Ellis se marient mal avec les impératifs du récit et de la production : il ne reste que 10 épisodes pour boucler la série, ce qui se prête mal à du surplace narratif et à l'introduction de nouveaux personnages.

Alors forcément, pour faire rentrer tout ça dans le cadre de la saison, Ellis tasse. Beaucoup.

La caractérisation de plusieurs personnages fait un 180° par rapport aux saisons précédentes (Alucard, qui partait dans une direction sombre et solitaire après avoir été trahi par un couple de Japonais, accueille soudain à bras ouverts tous les habitants d'un village dans son château, il tombe amoureux, il rit avec les enfants, youpi les oiseaux gazouillent ; Hector/Lenore forment désormais un petit couple amoureux, avec Lenore dans le rôle de la petite-amie qui s'ennuie et passe son temps à se plaindre ; St Germain fait un heel turn bien forcé...), les motivations se font parfois vaseuses, les scènes d'exposition laborieuses (les manigances alchimiques de St Germain, le Couloir infini, la nature réelle de Varney), les nouveaux personnages sont à peine développés, certains anciens sont aux abonnés absents (Carmilla est absente de la saison, et ne revient que pour son grand final contre Isaac)...

Heureusement, l'action est au rendez-vous. Parfois gratuitement, pour meubler ; souvent sans grands enjeux, puisqu'on se doute bien que les héros ne seront jamais en vrai danger tant qu'ils n'ont pas affronté le big boss (et même face à la Mort, Trevor s'en sort...) ; mais toujours très spectaculaire, surtout à mesure que la saison avance.

À ce titre, les derniers gros affrontements (la mort de Carmilla, le siège du château de Dracula, Trevor/Sypha/Alucard réunis contre les mini-bosses, Trevor seul contre la mort) sont vraiment très aboutis graphiquement, même lorsque, comme moi, on n'adhère pas vraiment au style graphique du show.

Le visuel l'emporte donc largement sur le scénario, la forme sur le fond, dans cette ultime saison de Castlevania, toute aussi mitigée que les précédentes. Et l'on regrettera, d'ailleurs, que le scénario opte pour une happy end généralisée, y compris pour Dracula et son épouse : ce n'était pas utile, en plus de ne surprendre personne.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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