Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Blackening (2023) :
Lisa (Antoinette Robertson), Allison (Grace Byers), Dewayne (Dewayne Perkins), King (Melvin Gregg), Nnamdi (Sinqua Walls), Shanika (X Mayo) et Clifton (Jermaine Fowler), un groupe d'amis noirs, vont passer le week-end de Juneteenth dans un chalet reculé, à l'invitation de Morgan (Yvonne Orji) et Shawn (Jay Pharoah). Mais sur place, ils deviennent rapidement les victimes d'un mystérieux tueur portant un masque de blackface, qui les oblige à jouer à un jeu portant sur la culture noire...
Une comédie d'horreur américaine réalisée par Tim Story (aïe) à partir d'un court-métrage d'une troupe comique afro-américaine, et qui rentre dans cette catégorie de films "par des afro-américains pour des afro-américains", un métrage très référentiel, qui se moque des stéréotypes ethniques et du genre de l'horreur, tout en y ayant recours pour provoquer de la connivence avec son public cible, bref, une comédie d'horreur qui parodie le genre de l'horreur, l'agrémente d'une couche de méta, et de blagues clairement afro-américano-centriques... qui ont probablement fait fureur dans les salles de cinéma bruyantes et très vocales des USA.
En gros, ça rappelle fortement le travail des Wayans sur les Scary Movie (en moins axé parodie directe de film), et c'est supposément un métrage hilarant et particulièrement mordant (à en croire la critique américaine).
Supposément. Parce que pour être très franc, en tant qu'européen bien éloigné du communautarisme à l'américaine (et aussi en tant que caucasien, forcément, ça joue), j'ai trouvé le tout ultra plat et générique : les vannes sont plates et prévisibles ("- est-ce que quelqu'un connaît un Blanc qui pourrait vouloir nous tuer ? - Bah oui, tous les Blancs !"), les personnages volontairement clichés (la grosse, le gay flamboyant, le sous-Urkel, le gangsta repenti, le beau gosse, les deux bff), l'interprétation outrée (Urkel et le gay en font trois tonnes, façon personnages de mauvais sketch - surtout Urkel), et le film ne décolle un peu qu'à mi-parcours, pour se finir de manière ultra-prévisible et télégraphiée, mollassonne, avec cependant un petit côté "critique du concours de blackitude à l'américaine" pas désagréable (bien que rapidement désamorcé).
Ça se regarde, quelques vannes et gags font mouche, mais rien de neuf sous le soleil : bof, donc.
2.75 ou 3/6 (parce que je ne suis clairement pas le public visé)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...
Commenter cet article