Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Renfield (2023) :
Parce qu'il ne peut plus supporter d'être l'esclave de Dracula (Nicolas Cage), qu'il fournit depuis des siècles en victimes, Renfield (Nicholas Hoult) décide de prendre part à des réunions d'entraide, qui l'amènent à se remettre en question. Progressivement, il reprend goût à la vie, surtout après avoir croisé le chemin de Rebecca (Awkwafina), une policière de la Nouvelle-Orléans dont il sauve la vie au cours d'une fusillade, et dont le courage le fascine. Mais Dracula, lui, a décidé qu'il était plus que temps de conquérir le monde, et il voit d'un mauvais œil les doutes de son serviteur...
Une comédie horrifique signée Chris McKay à la réalisation, et un scénariste de Rick et Morty au scénario, sur une idée de Robert Kirkman (The Walking Dead), Renfield s'est donné pour mission de dépoussiérer le mythe de Dracula en transformant cette histoire en buddy cop movie à superpouvoirs, ceux dont est doté Renfield dès qu'il avale un insecte.
Pourquoi pas, même si le résultat souffle un peu le chaud et le froid, à l'image de son introduction : un in media res pas très probant, suivi aussitôt d'un remake accéléré du Dracula de 1931, en noir et blanc, avec Nicolas Cage en lieu et place de Bela Lugosi.
Et la suite est du même acabit : Nicolas Cage cabotine et s'amuse beaucoup en Dracula, méritant que l'on jette un coup d'œil au film rien que pour lui, le reste de la distribution est tout à fait compétent et efficace (Awkwafina, Hoult, Ben Schwartz, Shohreh Aghdashloo...), c'est totalement décomplexé, sanglant, avec des affrontements dynamiques et maîtrisés... mais le scénario semble fréquemment sous-développé, ne donnant pas grand chose à faire à certains de ces acteurs, oubliant en cours de route un embryon de romance entre Renfield et Rebecca, et ressemblant, au final, au premier jet d'un script décomplexé et plein de potentiel, mais dont le développement aurait été mis en suspens une fois Nicolas Cage casté, comme si la production avait préféré se reposer sur le cabotinage de ce dernier et sur le buzz de cette proposition improbable, plutôt que sur un script plus abouti.
Très sympathique, certes, mais un peu frustrant.
4/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...
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