Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Gary (Adam Scott) est ravi d'avoir épousé Samantha (Evangeline Lilly), une jeune mère séduisante et attachante, qu'il aime profondément. Mais Samantha a un fils un peu étrange, Lucas (Owen Atlas), assez sinistre et capable de pousser autrui à commettre l'impensable. Rapidement, Gary s'aperçoit alors que Lucas est peut-être bien l'antéchrist, et qu'il ne peut le laisser détruire le monde...
Une comédie horrifique d'Eli Craig (Tucker & Dale fightent le Mal) qui souffre d'une structure bien trop bancale pour vraiment fonctionner : en effet, pendant ses deux premiers tiers, le film se contente de parodier La Malédiction, en en reprenant toute la structure et le déroulement, et en y passant simplement une couche de sarcasmes et de vannes pas très mémorables.
Ce n'est alors pas très drôle, pas très intéressant, et ça tourne rapidement à vide, malgré les seconds rôles sympathiques (Clancy Brown, Tyler Labine, Donald Faison, Chris D'Elia, Kyle Bornheimer, Sally Field), globalement sous-exploités.
Et puis, après la première heure de métrage, le film bascule dans quelque chose d'un peu plus décalé, avec un renversement de perspective pas forcément surprenant ou imprévisible : Gary décide de protéger l'enfant, de devenir un bon beau-père pour lui, et avec l'aide des autres beaux-pères de son entourage, ils partent à l'assaut des méchants satanistes qui veulent provoquer l'apocalypse.
Encore une fois, ce n'est pas forcément nouveau, dans le genre, mais ce bref virage vers l'action permet au film de retrouver un peu de l'énergie de Tucker & Dale, ce qui rend cette partie du film déjà plus intéressante.
Malheureusement, dans l'ensemble, le tout reste assez inabouti et sous-développé (les seconds rôles restent totalement inutiles), ça se prend un peu trop au sérieux, et les fast-cuts façon Edgar Wright m'ont paru hors-sujet.
2.5/6 (en étant généreux)
It Stains the Sands Red :
En pleine apocalypse zombie, Molly (Brittany Allen), une fêtarde, se retrouve en panne au milieu du désert du Nevada, poursuivie par un unique zombie (Juan Riedinger). Mais plus le temps passe, et plus ce dernier devient son compagnon, son confident, voire même... son ami.
Une dramédie zombiesque pas désagréable, réalisée et écrite par les Vicious Brothers (Grave Encounters), et qui fait globalement illusion pendant trois bons quarts d'heure : l'héroïne est intéressante, l'actrice joue bien, et le film est alors plutôt sympathique, avec un ton légèrement décalé qui fonctionne.
Dans la dernière demi-heure, cependant, tout commence à se déliter un peu, à commencer par des micro-flashbacks (pas très réussis et en mode contemplatif) servant à développer un peu le personnage et à lui donner une composante émotionnelle et un parcours rédempteur qui ne convainquent pas ; par une tentative de viol clichée et inutile ; et par quinze dernières minutes tout simplement quelconques (l'aéroport et tout ce qui suit), qui finissent le film de manière anémique. Dommage.
Jamie (Claudette Mink) arrive à Omaha pour retrouver sa grand-mère. Mais l'immeuble où vivait celle-ci, situé près d'un champ de maïs, a été condamné, et est désormais vide, à l'exception de deux enfants inquiétants...
Produit par Joel Soisson, avec Michael Ironside dans un rôle secondaire. Des jump scares, de la post-synchronisation bancale, un environnement urbain inintéressant, un jardin de maïs en plastique, un handicapé gueulard en fauteuil roulant, un concierge drogué, un homme paranoïaque avec une arme et des lunettes de vision nocturne, une strip-teaseuse bimbo au grand coeur, un flic séduisant, une histoire d'amour insipide, une bande originale recyclée...
Bref, des enfants du Maïs rieurs à la supérette et qui jouent à House of the Dead 2, c'est complètement hors-sujet.
0.75/6
Children of the Corn (SyFy - 2009) :
Douze ans après le massacre de Gatlin, Burt (David Anders) et Vicky (Kandyse McClure), qui passent leur temps à se disputer découvre un enfant égorgé sur la route, puis arrivent dans la communauté désolée de Gatlin...
Téléfilm Syfy sorti en dvd en version unrated, et réadaptant l'histoire de base de King de manière supposément plus fidèle, par le producteur du Children of the Corn de 1984.
Avec David "Sark" Anders dans le rôle du vétéran du Vietnam traumatisé qui débarque dans le village perdu des enfants, avec sa femme (Dualla de Battlestar Galactica, qui est encore plus insupportable que dans BSG).
La musique reste la même (Elias reprenant ses propres thèmes, et leur redonnant un coup de propre), les enfants sont tous sauf crédibles, ça joue unanimement mal (Anders excepté), la scène de sexe gratuite entre les deux "ados" est risible au possible, et c'est écrit et réalisé avec les pieds, surlignant de manière affreuse tout ce qui peut être surligné (le ralenti immonde lors de l'explosion de la voiture... la musique militaire quand Anders annonce aux gamins qu'il va leur casser la gueule un par un... les cris rajoutés sur certaines apparitions de cadavres à l'écran... les réminiscences du Vietnam, avec Vietkongs et balles traçantes au milieu du maïs... :soupir:) et faisant durer bien trop longtemps la poursuite finale.
Et puis c'est quand même très fort de réussir à rendre l'un des deux protagonistes principaux de l'histoire absolument détestable en moins de 5 minutes après le début du film, surtout lorsque l'on est supposer craindre pour sa vie par la suite, et espérer que le personnage s'en sorte...
1/6 (pour Anders et le score original d'Elias)
Children of the Corn - Genesis (2011) :
Allie (Kelen Coleman), une jeune femme enceinte, et son mari Tim (Tim Rock) tombent en panne près d'une ferme isolée, où vivent un Prêtre sinistre (Billy Drago), sa femme russe (Barbara Nedeljakova), et un enfant aux pouvoirs télékinétiques (Dusty Burwell)...
Déjà chroniqué dans ces pages, ce film n'a de Children of the Corn que le nom (forcément, puisque c'est un film simplement tourné par Dimension pour conserver les droits de la franchise), et est inintéressant au possible, puisqu'il ressemble presque plus à l'épisode It's A Good Life de la Quatrième Dimension qu'à autre chose.
Ah, et il y a des stocks shots de la poursuite sur l'autoroute de Bad Boys II inside. *soupir*
0.5/6
Bilan :
Honnêtement, prise dans son ensemble, Children of the Corn est une mauvaise franchise. Comme bon nombre de franchises nées dans les années 80, elle n'a fait que s'affaiblir d'épisode en épisode, ce qui pose forcément problème quand déjà, comme elle, on part de très bas.
Et quand bien même, ami lecteur, tu aurais apprécié l'original plus que moi, et tu ferais partie de ces personnes le considérant comme culte, fais-moi confiance : les suites sont, dans leur grande majorité, bien pires, et ne méritent vraiment pas le coup d'oeil.
Grace (Naomi Watts) retourne dans sa petite ville natale, pour y soigner les enfants qui tombent tous malades, les uns après les autres, et se réveillent en affirmant être quelqu'un d'autre. Bientôt, les enfants s'en prennent aux parents, comme télécommandés par une force surnaturelle...
Premier film de la saga (reprise par Dimension) à être exclusivement sorti en vidéo, et ça se sent, puisque ça ressemble plus à un scénario vaguement adapté à la franchise Children of the Corn qu'à autre chose : ici, on a un pasteur itinérant décédé qui revient d'entre les morts pour prendre possession des enfants de la ville responsable de sa mort, façon joueur de flûte de Hamelin. Aucune référence à Gatlin, à He-Who-walks-Behind-The-Rows, aux champs de maïs hantés, etc...
Cela dit, il y a Naomi Watts qui joue bien, Karen Black, et le scénario apparaît plus original et intéressant que les précédents, donc c'est toujours ça de pris. Par contre, la réalisation est très moyenne.
2.5/6, je l'ai presque préféré à l'original.
Children of the Corn V - Fields of Terror (1998) :
Six jeunes étudiants se perdent en route, et arrivent dans une bourgade désolée, emplie de jeunes enfants meurtriers, contrôlés par une force surnaturelle...
Version jeunes adultes cons de la franchise, avec une jeune Eva Mendes, Alexis Arquette, Ahmet Zappa, Fred Williamson et David Carradine.
Ainsi que des angles de caméra immondes, des personnages têtes à claques, des enfants tueurs modernes (!) et peu inquiétants, du gore timide, une musique ratée, et un scénario qui ne colle pas tout à fait avec le reste de la franchise (Carradine qui contrôle son armée d'enfants depuis un manoir colonial du Sud, au nom de He Who Walks..., He who... qui demande des sacrifices dans les flammes, alors que les flammes étaient précisément son point faible auparavant, etc... c'est n'importe quoi).
Bref, on retombe tout de suite dans les tréfonds de la franchise, avec en prime une fin ouverte très bête.
1/6
Children of the Corn 666 - Isaac's Return (1999) :
Après 19 ans de coma, Issac reprend connaissance, et tente d'accomplir une ancienne prophétie avec l'aide d'Hannah (Natalie Ramsey), la première née des enfants de Gatlin...
Nancy Allen & Stacy Keach dans de petits rôles, pour un retour à Gatlin de l'une des descendantes du massacre original.
Bourré d'effets de style et de scènes agaçantes (des ralentis, des séquences de rêves, des jump cuts, des bruits déformés, de la caméra tremblotante, etc), éclairé à la bougie, avec un scénario assez bordélique et improbable (Isaac, dans le coma depuis 19 ans, et ce bien qu'il ait alors été réduit en miettes, tente d'accoupler son fils (!?) avec l'héroïne pour accomplir une prophétie, et engendrer la nouvelle incarnation de He-who-walks...), une armée d'adolescents maléfiques joués par des adultes de 25 ans, du rock-métal en illustration sonore, et un He- who-walks qui se prend pour un animateur tv une fois incarné...
Aussi mauvais que le précédent, malgré la présence d'Isaac, qui fait de la figuration les 3/4 du temps.
Burt Stanton (Peter Horton) et sa compagne Vicky (Linda Hamilton) découvrent le cadavre d'un enfant sur la route, au milieu de nulle part, dans le Midwest américain. Rapidement, alors qu'ils cherchent de l'aide dans la ville la plus proche, ils découvrent là une population d'enfants meurtriers, disciples d'une entité démoniaque vivant dans les champs de maïs, et sous la coupe du jeune Pasteur Isaac (John Franklin)...
Auréolé d'une réputation culte, ce premier opus de la saga déçoit : la musique est sympathique, la distribution aussi, les idées sont intéressantes, l'ambiance est pesante, et toute la première demi-heure est réussie, mais ça s'embourbe rapidement ensuite, avec pas mal de séquences superflues et agaçantes (notamment la fin interminable et un peu risible).
Pas à la hauteur de sa réputation, ou bien c'est que ça a mal vieilli.
2.5/6
Children of the Corn II - The Final Sacrifice (1992) :
Un journaliste (Terence Knox) et son fils (Paul Scherrer) vont mener l'enquête dans la ville de Gatlin, où des enfants meurtriers ont récemment massacré tous les adultes de la communauté...
Daniel Licht assure toujours autant, ça fait plaisir de revoir Rosalind Seaquest Allen, et le tout début - les journalistes & autorités qui débarquent sur les lieux du premier film, et comptent les cadavres - fonctionne bien, mais ensuite, c'est une calamité, qui se traîne lamentablement, avec un vieil indien qui se pointe pour balancer des répliques clichées, des enfants tueurs transparents au possible, des mises à morts risibles de personnes-âgées-qui-jouent-mal, des plans thermiques à la Predator, une histoire d'amour adolescente, et tout un final ridicule, pas aidé par un rendu télévisuel et fauché totalement indigne d'une sortie en salles.
1.25/6
Children of the Corn III - Urban Harvest (1995) :
Deux orphelins de Gatlin, Eli (Daniel Cerny) et Joshua (Ron Melendez) sont placés dans un foyer d'accueil, à Chicago. Là, Eli semble bien décidé à poursuivre l'oeuvre du Dieu du Maïs, et replante du maïs dans un terrain vague voisin... mais son frère veut l'en empêcher.
Guère surprenant de voir les frères Hickox, grands mercenaires du genre dans les années 80, derrière cet opus urbain de la franchise, très peu inspiré, avec un Amish basketteur qui fait des dunks à peine débarqué du village de Gatlin, et avec un montage parallèle assez mauvais entre un début de scène de sexe, et l'enfant maléfique qui plante un épi de mais dans le jardin.
Effets vidéos fauchés et datés, idées idiotes (le sdf "plantifié", l'afro-américain qui continue à crier alors que sa tête est séparée de son corps), c'est surjoué, et ça se traîne gentiment, en plus de brièvement virer à la Night of the Scarecrow le temps de quelques minutes, et d'avoir un final multipliant les effets spéciaux fauchés et les boules de feu. Sans oublier l'apparition de He-Who-walks-behind-the-rows... un monstre tentaculaire en caoutchouc gélatineux qui pousse des barrissements d'éléphant, en partie animé en stop-motion miniature. Forcément, ça casse le mythe. Surtout en 1995.
1.25/6, dont 0.25 pour la brève apparition d'une jeune Charlize Theron.
Après avoir assisté à l'exécution de Max Jenke (Brion James), un tueur en série psychopathe qu'il a arrêté, l'Inspecteur Lucas McCarthy (Lance Henriksen) pense en avoir fini avec lui. Mais Max a réussi à se transférer dans l'énergie de la chaise électrique, et il revient ainsi de l'au-delà pour se venger de Lucas, et hanter sa famille...
Un film d'horreur intitulé The Horror Show, arbitrairement rattaché à la franchise House à l'international pour de sombres raisons contractuelles, mais qui en fait n'a tout simplement rien à voir avec celle-ci, à part, vaguement, un concept de maison hantée.
Hormis la présence toujours agréable de Lance Henriksen, donc, que dire de ce métrage, qui lorgne énormément vers le Shocker de Wes Craven, en production au même moment, et reposant exactement sur le même concept et les mêmes rebondissements ?
Pas grand chose, en fait : c'est assez typique des slashers/thrillers surnaturels de l'époque, dans ce que ça avait de bon et de mauvais (l'influence de la franchise Freddy est palpable), et ça fonctionne principalement sur le charisme d'Henriksen, sur le cabotinage de James, et sur la scène de la chaîne électrique, relativement réussie.
Le reste, par contre, est totalement anecdotique, avec tout un assortiment de personnages secondaires (notamment la famille de l'inspecteur) insipides et peu intéressants, et des effets constamment sur le fil du rasoir, entre risibles et inventifs.
2.75/6
House IV :
Après sa mort dans un accident de voiture, Kelly (Terri Treas), l'épouse de Roger Cobb (William Katt), et leur fille Laurel (Melissa Clayton) s'installent dans la demeure familiale, au milieu de nulle part. Mais la pègre locale s'intéresse de très près à la bâtisse, et lorsque des phénomènes surnaturels commencent à s'y produire, la mère et la fille se tournent vers un vieux chef indien ami de la famille...
Une pseudo-suite indirecte au premier film, dont on retrouve Roger Cobb, mais qui n'a en réalité pas la moindre continuité avec les événements de House : la maison est différente (et fait nettement plus décor de cinéma), ses origines aussi, la famille de Cobb n'a rien à voir, Cobb décède dans les dix premières minutes du métrage, bref, ce n'est qu'une suite hypothétique.
Et pour cause : le script a été rattaché de force à la franchise House durant la pré-production, lorsqu'il a été décidé que le personnage de Cobb pourrait peut-être apporter quelques spectateurs de plus à ce direct-to-vidéo générique et sans rapport.
On se retrouve donc avec un script insipide et dérivatif, pas forcément trop mal joué par le duo mère-fille, mais mis en images de manière économe et peu inspirée (ou totalement grotesque, comme par exemple les cauchemars, ou tout ce qui concerne la pègre locale), et qui se traîne lamentablement pendant 95 minutes, n'étant jamais effrayant, tendu ou dynamique, et rarement amusant. Bref... un flop.
Romancier d'horreur à la dérive depuis la disparition de son fils lors d'un séjour dans la demeure de sa tante (Susan French), Roger Cobb (William Katt) a perdu pied, et sa carrière est au point mort. Divorcé de l'actrice Sandy Sinclair (Kay Lenz), et désireux de se lancer dans l'écriture d'un nouveau roman basé sur son expérience au Vietnam, Roger s'installe alors dans la demeure en question, dont il vient d'hériter, et qui recèle bien des mystères surnaturels...
Premier métrage de la série des House, cette comédie horrifique est produite par une partie de l'équipe des premiers Vendredi 13, mais elle lorgne clairement plus vers les Evil Dead de Raimi : un homme seul, dans une maison qui s'anime de manière improbable (monstres en latex difformes et grotesques, objets qui prennent vie, stop-motion, animaux empaillés qui deviennent agressifs, visions étranges, et réactions assez caricaturales et outrées du jeune héros), le tout avec un ton jamais très sérieux.
Du moins, sur le papier, car ce House original est souvent plus prêt d'Evil Dead premier du nom, que de ses suites. La première demi-heure du métrage, ainsi, est bien trop sérieuse pour son propre bien, à grands renforts de flashbacks ultra-fauchés du Vietnam (dans des jungles de cinq mètres carrés, en studio), et d'un personnage torturé par ses erreurs et par son passé.
Par la suite, le métrage reste bien trop fluctuant, avec le postérieur constamment entre deux chaises : ça alterne entre brefs moments d'horreur comique, avec des monstres, des esprits et des réactions surjouées, et énormément de remplissage (les flashbacks, donc, mais aussi le voisin rondouillard - George Wendt -, la police, l'ex-femme, la sous-intrigue mollassonne avec une voisine sexy - Mary Stävin - et son fils...).
Sans oublier la réalisation un peu pataude (et télévisuelle), et aussi, plus problématique, le fait que la demeure-titre soit particulièrement peu effrayante : trop lumineuse, trop moderne, trop cozy, il n'y a là pas la moindre ambiance, ce qui ne pardonne pas.
Bref, malgré ses quelques moments cartoonesques et décalés, le film reste dans l'ensemble vraiment trop quelconque et inégal, mal rythmé, et tiraillé entre le sérieux et la comédie, sans jamais s'avérer totalement convaincant dans l'une ou l'autre catégorie.
3/6, pas plus, et principalement pour les créatures et les maquillages.
House II : Le Deuxième Étage (House II : The Second Story) :
Jesse (Arye Gross) et Kate (Lar Park Lincoln), un jeune couple de citadins branchés, s'installent dans le vieux manoir familial, où ils sont vite rejoints par Charlie (Jonathan Stark), un ami excentrique de Jesse, et Lana (Amy Yasbeck), la petite amie de Charlie, une chanteuse ambitieuse. Mais rapidement, Jesse et Charlie sont entraînés dans une aventure improbable, à mesure que les phénomènes surnaturels se multiplient : cow-boys zombies, crâne de cristal, malédiction maya, créatures difformes, sauvages masqués, barbares bodybuildés, dinosaures, portails interdimensionnels, bébé cracoucass, chenille canine, vengeance d'outre-tombe, princesse indigène et électricien-aventurier (John Ratzenberger)...
Alors là, absolument rien à voir avec le premier film, et c'est tant mieux.
Ici, un peu comme du côté de Raimi et de ses Evil Dead, on passe d'un premier opus semi-sérieux, à quelque chose de totalement délirant et cartoonesque, qui se débarrasse de tout semblant horrifique pour faire place à un divertissement familial d'Halloween tellement déjanté et improbable qu'il en devient attachant.
Dans l'absolu, ce n'est pas du tout un bon film d'horreur, ce n'est pas particulièrement bien rythmé, et ce n'est pas forcément toujours très bien joué par tout le monde, mais ça part tellement dans tous les sens, avec un bestiaire génial et avec une bonne humeur tellement décomplexée que le film est tout simplement mémorable, et l'un de mes métrages préférés à cette période de l'année.
4.5/6 (mention spéciale à Bill Maher en patron yuppie fourbe)
(et pourquoi ne suis-je pas surpris de voir le traducteur de l'affiche originale passer totalement à côté du jeu de mots de "The Second Story", en traduisant le tout littéralement, sans comprendre le double sens Story = Histoire/Étage...? Ah là là, les années 80... *soupir*)
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
Minutes Past Midnight :
Anthologie canadienne regroupant neuf courts-métrages présentés via Rue Morgue et le festival Little Terrors.
- Never Tear Us Apart : deux randonneurs tombent sur un couple de cannibales vivant dans une cabane, au milieu de nulle part. Un court-métrage semi-comique de moins de cinq minutes, assez prévisible, mais pas forcément mauvais. 3/6
- Awake :un enfant est atteint d'une maladie étrange, et ses parents peinent à gérer son état. Un court qui choisit de jouer la carte du mystère, refusant de donner une explication à l'état de l'enfant (possession ? zombification ?), et préférant jouer la carte de l'ambiance et de l'atmosphère, sans vraiment déboucher sur quoi que ce soit de valable. 2.25/6
- Crazy for You : un tueur en série au comportement déclenché par les tissus à pois tombe amoureux d'une jeune femme qui adore ces motifs... Un court-métrage signé James Moran (Doctor Who, Torchwood, Primeval), avec Arthur "Rory" Darvill dans le rôle titre, et un ton typiquement anglais. Prévisible, mais finalement assez sympatoche. 4/6
- The Mill At Calder's End : un homme revient dans sa famille, pour faire face à la malédiction ancestrale qui pèse sur celle-ci... Un court-métrage animé, hommage à la Hammer, à Poe, à Lovecraft, à Peter Cushing et à l'horreur gothique, exécuté en stop-motion et en images de synthèse, avec Barbara Steele et Jason Flemyng au doublage. Très réussi. 4.75/6
- Roid Rage : une créature sanguinaire vit dans l'anus d'un homme et le pousse à massacrer ceux qui l'entourent... (Hemor)Roid Rage, donc, un jeu de mots pourri à l'image de ce court interminable (près de 15 minutes), mal filmé, mal interprété, mal monté, à la prise de son médiocre, aux effets risibles, et surtout, au mauvais goût très prononcé. C'est du sous-Troma vulgaire, con, scatologique et dérivatif, mais bon... ça plaira peut-être à certains. 0.5/6
- Feeder : un musicien à la dérive s'installe dans un nouvel appartement, où, rapidement, des symboles apparaissent sur le sol, lui demandant des sacrifices de plus en plus importants en échange de l'inspiration... Un segment australien très réussi, à la fois sobre et efficace. 4.25/6
- Timothy : passionné par Timothy, le héros en costume de lapin géant de son émission préférée, un jeune garçon se trouve confronté à ce dernier, qui s'avère des plus meurtriers... Slasher espagnol assez basique, mais pas trop mal exécuté, avec une chute prévisible. 2.5/6
- Ghost Train : deux adultes s'étant perdus de vue se retrouvent pour revisiter les lieux d'une tragédie de leur enfance, près d'un sinistre train fantôme. Le côté "adultes revisitant la tragédie de leur passé" rappelle un peu Ça, mais la direction artistique de la maison hantée est très réussie, et la conclusion est logique, mais efficace. 4.5/6
- Horrific : un redneck glandeur est confronté au chupacapra, qui envahit son mobile-home... Là, on est en plein dans de la comédie fauchée façon Braindead ou Evil Dead 2 : ce n'est pas très subtil, c'est beaucoup de slapstick, mais ça ne fonctionne pas trop mal. Amusant. 3.25/6
Sans surprise, une anthologie un peu inégale. Néanmoins, si Roid Rage est vraiment un segment calamiteux, les bons segments du métrage sont très réussis, et parviennent presque à faire oublier ce désastre.
J'ai déjà vu bien pire, dans le genre.
3.25/6
Galaxy of Horrors :
Après Minutes to Midnight, seconde anthologie canadienne présentée par Rue Morgue et le festival Little Terrors, regroupant huit courts-métrages ayant pour fil conducteur
- Un astronaute (Adam Buller) pris au piège dans un caisson de sommeil cryogénique, qui lui diffuse ces courts-métrages pour le faire patienter en attendant l'arrêt complet des systèmes de survie. Rien de très mémorable ou passionnant. 1.5/6
- Eden :dans un futur dystopique, les USA sont ravagés par la pollution, et l'air est empoisonné. Deux factions s'affrontent : le gouvernement, et un groupe tentant de le faire tomber. Et lorsque les autorités mettent au point un sérum supposé immuniser contre l'air empoisonné, ils déchaînent en réalité une menace dont elles n'avaient pas idée... Un segment très détaillé, qui déborde d'idées, et tente d'accomplir plein de choses, mais qui finit par être brouillon, décousu, bordélique, et totalement gratuit dans sa nudité. 2/6
- Iris :un assassin va enterrer un cadavre dans les bois, avec l'aide d'Iris, l'assistant vocal de son smartphone... Pas trop mal filmé, mais ultra-prévisible et générique. 2/6
- Flesh Computer :deux criminels s'en prennent au concierge d'un immeuble qui, dans son appartement, a mis au point un ordinateur mi-vivant mi-machine. Euh... les références à Cronenberg sont évidentes, mais ce segment est un bordel non-sensique, à la fois particulièrement confus (la démo numérique de la mouche écrasée, inutile et moche), et totalement didactique (la voix off qui énonce bien les thématiques). 1.5/6
- Pathos : dans un univers dystopique, les humains ne vivent que pour se divertir dans un monde virtuel aux tarifs exorbitants. Connectés 24h/24, ils doivent payer pour rester en vie : mais que se passe-t-il lorsque l'on ne retrouve plus son numéro de carte de paiement ? Un segment italien assez intéressant, très Jeunet/Caro dans l'esprit et dans les visuels, avec un concept assez classique (tout ça, c'est très cyberpunk dans l'âme), mais assez maîtrisé. 3.5/6
- Eveless : toutes les femmes de la planète sont mortes, et deux hommes tentent de donner naissance à un bébé de sexe féminin. L'idée est intéressante, mais le contenu est assez creux. Bof. 2/6
- They Will All Die In Space : dans un vaisseau spatial à la dérive, deux membres d'équipage évasifs réveillent un ingénieur de cryogénie, et lui demandent son aide pour réparer le navire. Mais les apparences sont trompeuses...Un segment en noir-et-blanc, très rétro-70s, pas trop mal interprété, mais à la chute vraiment prévisible. 3/6
- Entity : une astronaute russe se retrouve seule dans l'espace suite à la destruction de son astronef, et elle entre alors en contact avec un phénomène inexpliqué... Un court-métrage visuellement splendide et captivant, même s'il en frustrera sans doute plus d'un avec sa conclusion énigmatique. 4.25/6
- Kingz :deux dealers de banlieue allemands se trouvent nés à nés avec un client d'un autre monde. Un court allemand paradoxalement à la fois un peu fauché et forcé dans ses effets et sa direction artistique, et plutôt ambitieux (du moins, compte tenu de son budget probable). Ça oscille entre film d'action, kung-fu, horreur extra-terrestre, crime, et dans l'ensemble, c'est assez inégal, mais au moins ils ont essayé. 3/6
Une anthologie vraiment quelconque et oubliable, nettement en dessous de Minutes to Midnight.
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
La Fissure (The Gate) :
Lorsque l'abattage d'un arbre dans son jardin révèle un trou béant dans le sol et des géodes étranges, le petit Glenn (Stephen Dorff) et son meilleur ami Terry (Louis Tripp) sont intrigués, et décident de profiter d'un week-end passé sans la supervision des parents de Glenn pour s'y intéresser. Mais rapidement, des forces surnaturelles semblent se manifester dans les parages de la fissure, et il ne faut pas longtemps à Terry, Glenn et à sa soeur Al (Christa Denton) pour réaliser qu'ils sont confrontés à l'une des portes de l'Enfer, et qu'une armée de créatures démoniaques est sur le point de s'abattre sur eux...
Ah, les années 80, cette époque bénie où, des Goonies au Monster Squad, en passant par ET l'extraterrestre, Le Vol du Navigator, Little Monsters, Explorers, et compagnie, les enfants partaient à l'aventure, et se confrontaient sans complexe, sur le grand écran, aux créatures les plus improbables, et aux dangers les plus sérieux.
Et donc, bien sûr, The Gate, un film d'horreur canadien de 1987, qui a bercé toute mon enfance, avec ses démons et ses gobelins animés en stop-motion et en jeux de perspective, son irruption du démoniaque et du heavy métal "satanique" dans la vie d'un enfant d'une banlieue américaine typique, et son ambiance de cauchemar étrange qui, dès la première scène, impose l'atmosphère du film...
Certes, le film a un peu vieilli, tant il est typiquement de son époque (dans ce que ça a de bon et de mauvais), mais il regorge tellement de détails qui sentent le vécu, d'originalité, et de savoir-faire technique (les créatures, certains matte-paintings et incrustations) qu'il m'est impossible de le voir autrement qu'avec affection et nostalgie.
D'autant que finalement, tous ces jeunes acteurs s'en tirent plutôt bien, Stephen Dorff en tête, et s'avèrent joyeusement attachants. Même 30 ans après, je ne m'en lasse pas.
4.25/6
The Gate II - Trespassers :
Des années après que Terry (Louis Tripp) et Glen aient refermé la porte infernal ouverte dans leur jardin, Terry est de retour dans les ruines de cette maison, pour tenter de contacter les forces du mal, afin qu'elles exaucent ses voeux. Mais lorsque son rituel est interrompu par John, Moe et Liz (James Villemaire, Simon Reynolds et Pamela Adlon), une nouvelle porte vers l'Autre Monde, bien différente, est ouverte, et les conséquences seront terribles...
On prend les mêmes (même réalisateur, même scénariste, même acteur), et on recommence quelques années plus tard... en passant totalement à côté de ce qui faisait le charme de l'original.
Adieu l'ambiance de banlieue perturbée par le surnaturel, et le ton sérieux et premier degré de l'ensemble : ici, on commence dans une maison en ruines et de nuit, et on bascule très rapidement dans une teen comédie horrifique façon Une Créature de Rêve mâtiné de Wishmaster, avec deux antagonistes débiles qui servent de caution comique au film.
Adieu, le point de vue enfantin, les personnages attachants et innocents, confrontés à l'indicible et tentant d'y survivre : ici, Terry est un adolescent qui se prend pour un sorcier, et qui cherche délibérément à invoquer les forces du mal pour qu'elles améliorent sa vie, quitte à sacrifier un hamster (même s'il change d'avis au dernier moment) ; les autres personnages sont des jeunes/ados rebelles insipides et agaçants, clichés et surjoués au possible (le scénariste tente bien de rendre Terry touchant vis à vis de son père, et de construire une relation avec la sympathique Liz, mais ça ne fonctionne qu'à moitié).
Adieu, les hordes de gobelins au service d'un démon improbable : ici, un seul gobelin pendant les 3/4 du film, et sur la fin, un monstre en stop-motion (au design peu inspiré), et des métamorphoses en latex assez inégales.
Adieu, la montée progressive de la tension, la menace sous-jacente, l'ambiance de cauchemar : ici, dès le début, on fait de la sorcellerie avec une robe en velours violet, les effets néons et lasers sont assez ridicules, les forces du mal et le gobelin se manifestent dix minutes après le début du film... et le tout se termine dans l'Autre Monde, à savoir un unique décor de studio façon heroic-fantasy fauchée renforcé par des matte-paintings et incrustations assez vides.
Bref, on est dans quelque chose de radicalement différent du premier film (ce qui n'est pas forcément un mal, en théorie), de totalement axé "film pour ados" (tout le développement de la relation du héros avec Liz est ainsi balisée de bout en bout), et donc sans le charme et le potentiel nostalgie de l'original : ce qui est dommage, car tout n'est pas à jeter ici, notamment au niveau des effets et des créatures.
Mais dans l'ensemble, c'est assez peu intéressant, pas vraiment abouti ni très bien structuré (toute la fin est assez bordélique et précipitée, notamment la conclusion), et Louis Tripp ne réussit que partiellement la transition de second rôle excentrique à premier rôle portant le film sur ses épaules.
2.5/6 (en plus ça manque cruellement de heavy metal)
Halloween est à nos portes, et l'Halloween Oktorrofest 2017 s'approche lentement de sa conclusion, avec toujours deux films passés en revue chaque jour....
Du neuf et du moins neuf au cours de cette seconde quinzaine d'octobre.
Beaucoup de comédies fantastiques plus ou moins réussies (Amigo Undead, C'est la Fin, Sundown, Therapy for a Vampire...), quelques films plus sérieux pas forcément très convaincants (The Belko Experiment, The Triangle, Voice from the Stone, The Wolfman, A Dark Song...), et dans l'ensemble, une quinzaine pas désagréable, à défaut d'être très mémorable.
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Film(s) de la quinzaine : au rayon des nouveautés, Life : Origine Inconnue, s'est avéré une bonne surprise dans le genre Alien & compagnie, et malgré ses défauts, The Devil's Candy, lui, a su me séduire par son atmosphère métal. Cela dit, le vrai film de la quinzaine, c'est encore et toujours Arac Attack, dont je ne me lasse vraiment pas...
Flop(s) de la quinzaine : pas vraiment de gros flop honteux, cette quinzaine, mais beaucoup de projets inaboutis et très moyens, au nombre desquels The Belko Experiment (qui avait une telle hype à sa sortie outre-atlantique, James Gunn oblige, qu'il ne pouvait que décevoir), et Dead Awake, qui est tout simplement soporifique.
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L'Halloween Oktorrorfest 2017 continue encore jusqu'au 12 novembre sur le blog des Téléphages Anonymes, mais en passant cette fois-ci à la vitesse supérieure, puisque ce seront désormais quatre films par jour qui seront passés en revue sur le blog... voire plus !
Et n'oubliez pas que vous pouvez retrouver, à tout moment, la liste complète des films déjà passés en revue dans le cadre des Oktorrorfests présentes et passées en suivant ce lien, ou en cliquant directement sur Index dans le menu de haut de page.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
High-Rise :
Dans les années 70s, de nombreuses personnes (Tom Hiddleston, Sienna Miller, James Purefoy, Reece Shearsmith, Luke Evans, Elisabeth Moss, Peter Ferdinando, Sienna Guillory, Jeremy Irons, Keeley Hawes, Tony Way...) issues de toutes les classes sociales s'installent aux divers étages d'un immeuble de luxe ultra-moderne et révolutionnaire. Mais progressivement, cet environnement devient comme une bulle pour ses occupants, décuplant et cristallisant les tensions, les envies, les injustices et les conflits, jusqu'à ce que la violence éclate, incontrôlable...
Second film de Ben Wheatley que je vois, après le décevant Free Fire, et à nouveau, j'ai là l'impression d'un film au concept fort (adapté d'un roman d'anticipation anglais de 1975) mais qui souffre fortement d'un réalisateur manquant de maîtrise.
Pas forcément de maîtrise formelle, cette fois-ci (visuellement, c'est beau, c'est ambitieux, et c'est très stylisé), mais plutôt de maîtrise structurelle : si une grosse partie de la première heure du film (la montée en puissance) est assez réussie, avec un rythme étrange et une illustration musicale parvenant à imposer un certain malaise perceptible (même si bon, le côté "utilisons des reprises musicales décalées pour donner une ambiance étrange" n'est pas des plus finauds), le film perd énormément en intérêt et en efficacité dès qu'il bascule dans la violence et la folie (soit l'intégralité de la seconde moitié du récit, une bonne heure de film).
Là, la complaisance de Wheatley vis-à-vis de son style (j'ai vraiment eu l'impression d'un réalisateur aimant se regarder réaliser, et multipliant les plans et les figures de style gratuits, pour se faire plaisir), déjà présente dans la première moitié, finit par prendre le pas sur le récit et son efficacité potentielle, et le tout finit par lasser.
Free Fire m'avait déçu parce que ce n'était ni aussi percutant, ni aussi maîtrisé, ni aussi drôle que le métrage semblait penser l'être, et ici, c'est un peu le même problème : ce n'est pas assez rigoureux et concis, ce n'est pas assez drôle (même d'un humour noir pourtant très présent), certainement pas assez subtil (la satire est bien trop caricaturale pour fonctionner, et le discours de Thatcher, à la fin, fait vraiment rajout engagé qui arrive comme un cheveu sur la soupe) et ce n'est pas assez pertinent (le propos est là... malheureusement un peu trop noyé dans les exubérances formelles) pour mériter de l'étaler sur deux heures de film, et pour s'essouffler ainsi dans cette seconde moitié grotesque.
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
Therapy for a Vampire (Der Vampir auf der Couch) :
À Vienne, en 1932, le Dr. Sigmund Freud (Karl Fischer) s'occupe d'un vampire dépressif, le Comte Geza Von Közsnöm (Tobias Moretti), hanté par le souvenir de son premier amour, et ne supportant plus sa femme Elsa (Jeanette Hain). Geza finit par tomber amoureux de Lucy (Cornelia Ivancan), sosie de son amour disparu, alors même que Elsa s'intéresse à Viktor (Dominic Oley), le compagnon de Lucy, un artiste capable de retranscrire la beauté d'Elsa sur une toile. Et tout se complique encore plus lorsque la jalousie et le mensonge s'interposent entre les deux couples...
Une comédie vampirique austro-allemande, en langue allemande, et gentiment sympathique : on est en plein dans du vaudeville vampirique plutôt bien filmé, avec une direction artistique très réussie (par moments, Vienne ressemble à un tableau), et une illustration musicale toute en cordes et en violons... mais ça manque de rythme (et de mordant (!)), et c'est assez bavard, ce qui empêche le tout de vraiment décoller.
Cela dit, c'est relativement honorable, dans le genre.
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The Triangle :
En 2012, David Blair, Adam Pitman, Adam Stilwell et Adam Cotton, quatre documentaristes, reçoivent une carte postale de Nathaniel Peterson, un ami porté disparu depuis trois ans : il a rejoint une communauté hippie, Ragnarok, installée en plein désert, et dirigée par Andrew Rizzo. Une fois sur place, l'équipe est accueillie à bras ouverts par une collectivité harmonieuse, normale et tranquille... du moins, au premier abord.
Un found footage américain qui pourrait se résumer, pendant une bonne heure, à Burning Man, the Movie : aucune tension, aucun élément d'horreur ou de fantastique, on se contente de découvrir cette communauté hippie assez typique, en cherchant çà et là où se trouve l'embrouille, où se trouve le mystère.
Formellement, le format est pourtant assez maîtrisé : pas de problème d'interprétation, ni de réalisme ou de crédibilité du mode found footage, le montage (occasionnellement en split-screen) est efficace, bref, il ne manque qu'un élément perturbateur pour que la sauce prenne.
Et quand l'élément arrive, au bout d'une heure, le résultat est inégal ; d'un côté, la montée en tension, les effets du phénomène, etc, sont assez réussis, mais de l'autre, le film finit par se conclure abruptement, par une queue de poisson qui fait dire au spectateur "tout ça pour ça ?".
Dommage, donc, car il y avait là les germes de quelque chose de plus prenant.
3/6 pour la forme et les intentions (en étant généreux, car j'ai bien conscience que le film risque de déplaire et de frustrer beaucoup de monde, et que ce n'est jamais vraiment de l'horreur pure et dure).
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The Belko Experiment :
Alors que leur journée de bureau ressemble à n'impprte quelle autre, 80 employés américains (John C. McGinley, Michael Rooker, Sean Gunn, Abraham Benrubi, David Dastmalchian, John Gallagher Jr., Tony Goldwin, etc) de Belko Corp, une entreprise située à Bogota, en Colombie, se retrouvent pris au piège de leur immeuble ; ils sont alors contraints de s'entretuer par une mystérieuse voix, sous peine de mourir les uns après les autres, au hasard, suite à l'explosion de puces qui leur ont été implantées.
Un film de Greg McLean, le réalisateur de Wolf Creek et de The Darkness, produit et écrit par James Gunn (Les Gardiens de la Galaxie 1 et 2), et distribué par Blumhouse, ce qui lui a valu une certaine hype avant sa sortie, aux USA.
Dans les faits, malheureusement, cette hype n'était pas franchement méritée, tant le métrage déçoit : assez plat et premier degré, le film accumule les faiblesses d'écriture (personnages tous hyper-clichés et caricaturaux, dont on se moque qu'ils survivent ou non ; rythme bancal ; métaphore/propos assez basique sur la compétitivité en entreprise, entre autres), le manque d'efficacité (déroulement hyper basique ; morts sans impact ; récit prévisible), et les problèmes de budget (explosions et effets parfois assez fauchés ; astuces de réalisation cache-misère), et finit par s'avérer très décevant, et globalement dérivatif (Battle Royale vient forcément à l'esprit, Saw aussi, etc).
Heureusement, le film ne fait que 90 minutes, et bénéficie d'une distribution (partiellement) sympathique, ce qui lui permet d'être plutôt regardable, à défaut d'être réussi ou ludique.
2.25/6 dont 0.25 pour le logo d'ouverture Orion, qui rend forcément un peu nostalgique.
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Sundown : La Guerre des Vampires (Sundown - The Vampire in Retreat) :
Menés par leur leader, Mardulak (David Carradine), un groupe de vampires paisibles est parti s'isoler dans la petite ville de Purgatory, au milieu du désert, où ils ne se nourrissent plus que d'un substitut artificiel de sang. Mais l'usine de sang connaît des problèmes, et Mardulak fait alors venir l'ingénieur de l'usine, David Harrison (Jim Metzler) et sa famille, pour tenter d'y remédier. Mais rapidement, les choses se compliquent lorsqu'un clan de vampires rivaux décide de détruire Mardulak et les siens, et que Robert Van Helsing (Bruce Campbell) arrive en ville...
Une comédie-western horrifique réalisée par Anthony "Hellraiser III & Waxwork" Hickox, et qui mélange vampires pacifistes, musique orchestrale façon western de Richard Stone, atmosphère ensoleillée et étouffante, chauves-souris vampires bavardes en stop-motion miteuse, Dracula, Bruce Campbell chasseur de vampires avec une moustache risible, fusillades, duels singuliers, et vampires qui s'affrontent en plein soleil ou à dos de cheval.
Pas inintéressant, en théorie, mais dans les faits, le tout est bien trop bordélique et décousu (ainsi qu'assez mal joué par la moitié de la distribution) pour vraiment convaincre : reste alors une comédie bancale, parfois amusante, typiquement 80s dans son approche décomplexée du genre, mais globalement assez inégale, et avec un petit quart d'heure de trop.
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Life - Origine Inconnue (Life) :
À bord de la Station Spatiale Internationale, six astronautes (Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson, Ryan Reynolds, Hiroyuki Sanada, Ariyon Bakare, Olga Dihovichnaya) interceptent une sonde en provenance de Mars, et découvrent, parmi les échantillons ramenés de la Planète Rouge, une forme de vie primitive. Rapidement, celle-ci se développe, et parvient à se libérer à bord, faisant alors preuve d'une intelligence prédatrice des plus meurtrières...
Rien de vraiment original dans le concept de base de ce métrage (signé des scénaristes de Deadpool et de Bienvenue à Zombieland), qui est tout simplement une version d'Alien en mode réaliste, façon Gravity.
Néanmoins, le tout ne fonctionne pas trop mal, et s'avère une assez bonne surprise, pour peu qu'on ajuste ses attentes : techniquement, le métrage est réussi, entre l'apesanteur constante des personnages (tous bien campés), le plan-séquence d'ouverture est assez remarquable, et la créature (une sorte d'étoile de mer qui évolue de manière poulpesque) fait globalement illusion, même si son rendu numérique est parfois un peu trop regrettable.
Bref, rien que pour ça, le film mérite une bonne moyenne. Dommage cependant que le rythme du film soit assez inégal : entre le premier et le dernier tiers, il y a un ventre mou certain, tandis que la bestiole se promène à l'extérieur de l'ISS.
À l'identique, sur la fin, quand le tout vire à la destruction généralisée, le réalisateur se lâche sur les effets spéciaux, pour le meilleur et pour le pire (pas très fan des plans en vue subjective du monstre, clairement de trop, et l'amerrissage de la capsule est assez laid)... mais dans l'ensemble, bien que l'on se dise occasionnellement que les personnages auraient pu être un peu plus étoffés, ou que finalement, on n'est pas si loin, dans l'esprit ou dans le script, de certaines séries B des années 80/90, on finit par réaliser qu'on a passé un assez bon moment, aidé en plus par une durée relativement courte, d'une petite centaine de minutes à peine.
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Dead Awake :
À la mort de sa soeur jumelle Beth, Kate Bowman (Jocelin Donahue) décide d'enquêter sur la paralysie du sommeil dont celle-ci souffrait, et qui semblait la terrifier à un point impensable. Avec l'aide d'Evan (Jesse Bradford), le compagnon de Beth, Kate se rapproche alors d'un chercheur aux méthodes peu orthodoxes (Jesse Borrego), qui leur explique qu'une entité maléfique hante les nuits de certaines personnes, et menace leur vie dès qu'elles s'endorment...
L'un des créateurs de la franchise Destination Finale semble avoir vu le documentaire The Nightmare, et décidé qu'il était temps d'en faire un film d'horreur bas-de-gamme, lorgnant très fortement sur Les Griffes de la Nuit, mâtiné de The Ring (pour l'apparence de l'entité).
Autant dire que le résultat est donc exactement à la hauteur de ce à quoi on pouvait s'attendre à partir de ce postulat : un métrage assez fauché, soporifique (sans mauvais jeu de mots), mollasson, laid, qui ne produit jamais le moindre frisson, n'a aucune valeur ajoutée, et gâche gentiment le capital sympathie et le talent de Jocelin Donahue, qui a pourtant déjà fait ses preuves, et de Brea Grant, dans un petit rôle.
On a droit à tous les clichés, à tous les passages obligés, à toutes les scènes d'exposition maladroites, bref, à toutes ces choses qui font qu'une demi-heure à peine après le début du film, on s'ennuie déjà, tant on a l'impression d'avoir déjà vu tout ça des dizaines de fois, en long, en large et en travers.
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Eat Local :
Après s'être débarrassés de l'un des leurs, qui avait dérogé à leurs règles, sept vampires se partageant le Royaume-Uni (Freema Agyeman, Charlie Cox, Vincent Regan, Tony Curran, Eve Myles, Lukaz Leong, Annette Crosbie) et étant réunis dans un village reculé décident qu'il est temps de remplacer le défunt par Sebastian Crockett (Billy Cook), à l'héritage gitan intéressant. Mais entre les otages locaux, les conflits de pouvoirs, la faim et une troupe de tueurs de vampires paramilitaires (parmi lesquels Nick Moran, Nicholas Rowe, et Mackenzie Crook), la nuit va s'avérer des plus agitées...
Comédie horrifique signée Jason Flemyng, dont c'est la première réalisation, Eat Local (autrefois Reign of Blood) est, pour faire simple, un film de potes, avec d'innombrables visages familiers du petit et du grand écran anglais, qui ont pour la plupart régulièrement travaillé avec Flemyng, et qui viennent s'amuser un peu avec ce mélange improbable entre action, horreur et comédie noire.
Seul problème, la mayonnaise de ce mélange très particulier ne prend pas particulièrement : c'est parfois assez maladroit dans l'écriture (les répliques de Cox sur les migrants, en début de film), parfois assez fauché et télévisuel, parfois décousu, le rythme est franchement médiocre, et dans l'ensemble, ce n'est ni assez drôle, ni assez dynamique, ni assez surprenant ou tendu pour convaincre dans l'une ou l'autre des catégories dans lesquelles le métrage semble vouloir jouer.
2.5/6 + 0.5 parce que toute cette petite bande m'est finalement assez sympathique
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Voice From The Stone :
En Toscane, dans les années 50 , Verena (Emilia Clarke), une gouvernante, arrive dans le luxueux manoir gothique de Klaus (Marton Csokas), un sculpteur endeuillé, et de son fils Jakob (Edward Dring). Ce dernier refuse en effet de parler depuis la mort de sa mère Malvina (Caterina Munro), et Verena pense pouvoir le sortir de cette torpeur ; mais Jakob est persuadé d'entendre sa mère lui parler au travers des murs de leur demeure, et Verena, elle, commence à lentement prendre la place de la défunte dans la vie des survivants...
Adaptation d'un roman italien par un réalisateur quasi-débutant, ancien responsable des cascades sur de nombreux films (notamment pour Kevin Smith), ce Voice From The Stone se veut un thriller surnaturel et gothique dans la droite lignée du Tour d'Écrou/Les Innocents/Les Autres, Crimson Peak et autres Rebecca... et il faut bien avouer que, visuellement parlant, ça fait plutôt bien illusion : la composition des plans est très réussie, la photographie met bien en valeur tous les décors, et brume et pénombre participent à cette ambiance gothique tant recherchée.
À l'identique, Emilia Clarke est une présence assez attachante (à défaut de jouer de manière particulièrement subtile)... mais malheureusement, l'intérêt du métrage s'arrête là.
En effet, le reste de la distribution ne fait pas très forte impression (pas aidée par une direction d'acteurs assez sommaire), et surtout, le scénario est affreusement soporifique : le rythme est inexistant, la tension encore moins présente, et en 90 minutes à peine (tout compris), le film ne parvient jamais à se cristalliser dans une direction ou une autre... mais par contre, il parvient à placer de la nudité et du sexe totalement gratuits, et amenés à la truelle.
De la même manière, le revirement psychologique des personnages apparaît ainsi un peu forcé et précipité, trahissant la gestion discutable de leur caractérisation et du rythme global du film, et lorsque les dix dernières minutes tentent de semer le doute dans l'esprit du spectateur, elles ne parviennent qu'à paraître confuses et inabouties, et ne sont jamais vraiment convaincantes.
Un bon gros bof, donc, jamais particulièrement original ni satisfaisant en tant que drame psychologique, en tant que film fantastique, ou en tant que romance gothique. Mais au moins, c'est bien filmé.
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Le Vampire de ces Dames (Love at First Bite) :
Expulsé de son château par le gouvernement communiste, Dracula (George Hamilton) décide de partir s'installer, en compagnie de Renfield (Arte Johnson), à New York City, où il s'entiche de la belle Cindy Sondheim (Susan Saint James). Mais le fiancé de Cindy, Jeff (Richard Benjamin) est le descendant de Van Helsing, et il est bien décidé à marcher dans les pas de son ancêtre...
Une parodie assez datée et mollassonne de l'histoire de Dracula, remise au goût du jour (enfin, de la fin des années 70), avec une distribution qui cabotine allègrement (le Leslie Nielsen de Dracula Mort et Heureux de l'Être n'est pas loin) pour le meilleur et pour le pire, un humour pas très finaud ou inspiré, une bande originale sympathique de Charles Bernstein, et des péripéties très prévisibles, y compris dans les clichés de l'époque (les immigrants, les blacks funkys, les gays, le disco, etc).
Dans l'ensemble, un film relativement inoffensif mais particulièrement plat, et qui, s'il fonctionne même par moments, n'a toutefois pas le rythme nécessaire pour rester intéressant sur la durée.
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
My Best Friend is a Vampire :
Lycéen comme les autres vivant à Houston, Jeremy Capello (Robert Sean Leonard) voit sa vie bouleversée lorsqu'en livrant des courses dans une maison inconnue, il est transformé en vampire par son occupante. Coaché dans sa nouvelle vie par le mystérieux Modoc (Rene Auberjonois), Jeremy s'adapte vite à ses nouveaux pouvoirs, et se confie à son meilleur ami, Ralph (Evan Mirand)... mais ce dernier finit par devenir la proie de deux chasseurs de vampires incapables, McCarthy (David Warner) et son assistant Grimsdyke (Paul Wilson)...
Une teen comedy fantastique typique des années 80 de son générique de début à son générique de fin, et débordant tellement de clichés 80s que l'on frôle régulièrement l'overdose.
D'autant qu'au final, le script est ultra-balisé, recyclant bon nombre de passages imposés du genre (on pense à Teen Wolf, sorti deux ans plus tôt ; ou encore, il y a le quiproquo inévitable entre vampirisme et homosexualité, qui est tellement prévisible et téléphoné qu'il fait lever les yeux au ciel), que le tout ronronne très rapidement, est assez mal rythmé, et surtout, plus problématique, que c'est assez mal interprété, Auberjonois excepté : tout le monde est occasionnellement faux ou en surjeu, y compris Warner, et il est difficile de vraiment voir dans My Best Friend (...) autre chose qu'un produit de son temps, médiocre et instantanément oubliable.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Fire City - End of Days :
Dans l'immeuble miteux de L.A. où il vit, Atum Vine (Tobias Jelinek), un démon désabusé, tente de faire respecter l'équilibre entre les humains et les démons qui y cohabitent, sans que les premiers aient la moindre idée de l'identité réelle des seconds, qui se nourrissent de leur malheur. Mais lorsque les humains retrouvent étrangement le bonheur, et que les démons commencent à souffrir de la faim, Cornelia (Danielle Chuchran) leur explique que l'équilibre est rompu, et risque de provoquer la fin de leur espèce. À Vine de résoudre le mystère de ce phénomène, visiblement lié à Sara (Keely Aloña), une adolescente maltraitée que le démon a sauvé...
Un film fantastique pseudo-noir financé via Kickstarter, et conçu par Tom Woodruff Jr., spécialiste en maquillages et costumes ayant oeuvré auprès des plus grands.
Et forcément, les créatures et le rendu visuel des personnages sont la grande réussite de cette production au budget microscopique : ces démons sont, pour la plupart, dignes de bonnes productions télévisées, voire même, n'auraient pas dépareillé dans un Cabal.
Malheureusement, c'est le reste de la production qui souffre le plus de l'économie de moyens de ce projet : le script est inutilement tordu et mystérieux, la post-synchronisation assez bancale, tout comme le rythme et la structure, l'esthétique et le ton pseudo-noir & dépressif paraissent souvent forcés, et l'interprétation est assez inégale - autant Jelinek et Danielle Chuchran (encore elle) se donnent à fond dans leurs personnages, autant les seconds rôles sont souvent nettement plus faibles.
Cela dit, même si le tout est assez confus, décousu, et que les limites du projet et de son budget sont rapidement évidentes, l'ambition générale et le savoir-faire des maquilleurs donnent envie d'être indulgent.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Franchise animée japonaise, produite par le studio Trigger, et conçue par l'animateur Yō Yoshinari, Little Witch Academia narre les aventures de la jeune Akko, une jeune Japonaise colérique et débordant d'énergie qui, inspirée par la sorcière Shiny Chariot, intègre la fameuse Luna Nova Magical Academy, pour y faire des études de magie.
Là, elle y côtoie de nombreuses élèves, dont elle est plus ou moins proche : Lotte, une Finlandaise rousse discrète ; Sucy, une Philippine excentrique qui concocte des potions improbables et dangereuses ; Amanda, une Américaine rebelle ; Constanze, une Allemande bricoleuse ; Jasminka, une Russe gourmande et bien-portante ; et Diana, une étudiante studieuse et sérieuse, issue d'une famille anglaise noble...
Et tandis que Akko tente, tant bien que mal, de poursuivre ses études magiques, elle s'efforce aussi de marcher dans les traces de Shiny Chariot, qui a mystérieusement disparu, mais qui pourrait bien se cacher sous les traits de la discrète Mme Ursula, enseignante à l'école...
Lancée en 2013, dans le cadre du Young Animator Training Project's Anime Mirai 2013 (un programme cherchant à développer les talents prometteurs du monde de l'animation japonaise), la franchise LWA a commencé sous la forme d'un court-métrage de 23 minutes, diffusé dans les salles japonaises, puis sur le web.
Little Witch Academia (2013) :
Étudiante à la Luna Nova Magical Academy, Akko n'est pas la meilleure des élèves. Néanmoins, au cours d'une chasse au trésor dans les souterrains de l'école, elle découvre le Shiny Rod, un instrument magique ayant appartenu à la mythique Shiny Chariot. Et lorsqu'un dragon absorbant la magie est malencontreusement libéré par Diana, l'une des élèves de l'Académie, c'est à Akko, Lotte et Sucy de l'arrêter, avec l'aide du Shiny Rod...
Un petit court-métrage qui, après un prologue façon origin-story d'Akko, embraye directement sur l'univers, en nous plongeant dans le fonctionnement de l'école, et en esquivant quelques clichés pourtant inhérents à ce type d’œuvre très dérivatif : on est clairement dans Harry Potter + Amandine Malabul, on y retrouve beaucoup d'archétypes... mais le métrage sait les manier avec précaution, ce qui augure du meilleur.
Et puis, bien sûr, niveau visuel, c'est superbe : c'est coloré, c'est chatoyant, c'est ludique, c'est dynamique, l'animation sait se faire cartoonesque lorsqu'il le faut (avec une influence occidentale indéniable çà et là), et la direction artistique est très réussie, souvent adorable, et toujours attachante. Pour l'instant, ça commence bien (et la musique orchestrale est un plus non négligeable).
Little Witch Academia : The Enchanted Parade (2015) :
Punies suite à une bêtise, Akko, Sucy et Lotte n'ont pas le choix : soit elles acceptent de s'occuper du char représentant l'Académie lors de la Grande Parade municipale, soit elles sont renvoyées. Contraintes de faire équipe avec trois autres étudiantes turbulentes, Amanda, Constanze et Jasminka, les jeunes filles finissent par se disputer, mais lorsqu'un géant maléfique est réveillé par des enfants, toutes les sorcières doivent se serrer les coudes pour sauver la ville...
Suite au succès et à la popularité de la première OAV, l'équipe a remis le couvert en 2015 pour un second épisode d'une cinquantaine de minutes, partiellement financé via Kickstarter.
Une Parade Enchantée qui a toutes les qualités du métrage précédent, avec en prime de nouveaux personnages attachants, un univers qui est développé par petites touches, un visuel toujours plus enchanteur, une animation dynamique (les scènes d'action sont spectaculaires), et un refus du manichéisme qui fait plaisir (Diana est ainsi tout sauf une Ethel Hallow ou une Draco Malfoy-bis, et a déjà plus de personnalité que ces derniers).
Seul bémol, le bref passage magical girl, finalement assez superflu dans sa forme.
Little Witch Academia, saison 1 (2017) :
Une saison de 25 épisodes, diffusés dans le reste du monde par Netflix, et qui reprennent les aventures de la jeune Akko depuis le début, réinventant les événements de la première OAV (d'ailleurs, je préférais la découverte originale du Shiny Rod, plutôt que cette version "on se promenait dans la forêt, et soudain, on a trouvé cet objet", quand bien même cela participe logiquement aux enjeux de la saison), et développant l'univers de LWA au rythme d'un épisode/une aventure.
Alors certes, série d'animation oblige, le résultat visuel est parfois légèrement en dessous de celui des OAVs, forcément plus travaillées, mais la magie opère toujours, et le fait d'avoir nettement plus d'espace et de temps pour développer les choses permet à la production d'en rajouter dans tous les sens : plus de personnages secondaires (Ursula/Chariot, notamment, mais aussi les autres enseignantes, Croix et compagnie), plus de créatures amusantes, plus de sorts improbables, et plus de mésaventures en tous genres.
La saison est ainsi divisée en deux moitiés distinctes : la première est principalement composée d'épisodes indépendants, retraçant les premières étapes de l'année scolaire de Akko, et ses mésaventures maladroites.
On retrouve là tous les passages obligés du concept de l'école de magie, que ce soit chez Potter ou Malabul : les examens, les cours de balais, les sorts ratés, la compétition sportive, etc... avec en prime une jolie touche d'absurde et de fantaisie, comme avec la coquatrice de l'épisode d'ouverture, Fafnir le dragon créancier boursicoteur, l'épisode spécial fandom, le professeur-poisson, ou encore ce grand n'importe quoi dans l'esprit de Sucy (qui permet aux animateurs de se lâcher totalement).
Le tout culminant à l'occasion d'Halloween (forcément), lorsque le trio d'héroïnes parvient à surprendre tout le monde grâce à leur approche peu orthodoxe de la magie.
En parallèle, on devine quelques pistes plus intrigantes, puisque Diana enquête sur l'avenir de la magie (de moins en moins populaire et puissante), et Akko, elle, comprend sa destinée lorsque Ursula, l'enseignante maladroite, la prend sous son aile ; dans l'ensemble, les dix-douze premiers épisodes sont divertissants et attachants, mais finalement assez anecdotiques.
Et puis, à l'approche de la mi-saison, la série commence à développer sa trame globale, alors même qu'arrive l'antagoniste principale, Mme Croix, une sorcière mêlant magie et technologie 2.0.
Sur cette seconde moitié de saison, je suis plus mitigé.
Sur le fond, l'arc narratif d'Akko, qui doit parvenir à illuminer les sept "Feuilles d'Arcturus" (les pierres précieuses du Shiny Rod) en faisant preuve des sept qualités essentielles d'une vraie sorcière, est loin d'être inintéressant ; certes, on passe occasionnellement par des moments un peu agaçants (l'impatience et le caractère d'Akko, notamment, en frustreront plus d'un), mais dans l'ensemble, cela se marie bien avec le propos de la série sur la magie, depuis le début de la série : la magie se meurt, et seule Akko peut réveiller le Grand Triskèle, source absolue de magie, pour redonner aux sorcières et au monde le merveilleux dont ils ont tant besoin.
Non, le vrai problème, pour moi, c'est que Croix, la grande "méchante", ne m'a jamais convaincu. Entre son look improbable, ses Rumbas volants, ses pouvoirs technologiques bancals, ses plans dignes de mauvais Docteur Who ("je vais voler les émotions négatives de tous les humains en les mettant en colère à propos d'un match de foot, et en aspirant leurs émotions grâce à une application pour smartphone, et je serai toute puissante !!") contrôlés depuis une tablette tactile, et ses motivations un peu faiblardes (elle est simplement jalouse de ne pas avoir été choisie par le Shiny Rod), Croix n'est pas particulièrement intéressante, en soi.
Et son omniprésence durant la seconde moitié de saison affaiblit celle-ci plus qu'elle ne la renforce. C'est dommage, parce qu'à part ça, on a droit à plusieurs épisodes sympathiques : je pense notamment au double épisode chez Diana (qui développe très joliment celle-ci et ses relations avec Akko), au passage en Laponie (totalement non-sensique), ou encore à la Chasse Céleste qui se transforme en combat de méchas (!).
Non seulement Diana bénéficie vraiment d'un développement poussé, mais il en va de même pour Chariot, dont la quête est retracée par de nombreux flashbacks au cours de la deuxième moitié de saison : ça fonctionne, même si on peut regretter que, dans sa version Ursula, Chariot finisse par être une super-héroïne capable des acrobaties les plus improbables. C'est une sorcière, d'accord, mais par moments, on tombe dans de l'anime totalement débridé, ce qui a ses limites.
Heureusement, malgré les faiblesses de Croix, et l'inintérêt chronique de toute la sous-intrigue bavarde centrée sur les hommes politiques (et sur Andrew, le fils de l'un d'eux), la série finit par vraiment monter en puissance sur la toute fin, et par utiliser un toutéliage agréable pour livrer une conclusion vraiment explosive : on a ainsi droit à une poursuite ébouriffante entre un missile destructeur et les sorcières chevauchant un méga-balais à étages multiples, ce qui permet aux animateurs de tirer toutes leurs cartouches, pour assurer un final épique au possible...
... un final qui, malheureusement, se déroule partiellement sur fond de j-pop insipide (qui sert par ailleurs de générique à la série).
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Mais dans l'ensemble, Little Witch Academia s'avère une série d'animation familiale des plus appréciables, dans le genre.
Ce n'est pas parfait, loin de là : non seulement c'est gentiment dérivatif, mais il y a aussi des défauts inhérents à ce type de production et de concept (le personnage principal, Akko, reste un personnage polarisant, et si on la déteste (elle et son statut d'élue), ou si l'on est trop cynique pour adhérer au "pouvoir magique de l'amour et de l'amitié", il est probable que la série devienne rapidement agaçante, d'autant que la seconde moitié de la saison se prend nettement plus au sérieux (et met un peu de côté certains personnages secondaires), et que l'écriture n'est pas toujours maîtrisée (ça vire régulièrement à l'exposition très/trop verbeuse).
Mais si on se laisse porter, l'univers est attachant, avec un récit parfois touchant, occasionnellement très spectaculaire, et toujours sympathique.
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
Arac Attack (Eight Legged Freaks) :
Lorsque des araignées domestiques sont nourries par inadvertance avec des insectes irradiés, elles commencent à muter, et à prendre des proportions gigantesques. Bientôt, la petite ville de Prosperity, dans l'Arizona, devient le terrain de chasse de ces créatures intelligentes, au grand dam de ses habitants, au nombre desquels le Shérif Samantha Parker (Kari Wuhrer), ses enfants (Scarlett Johansson & Scott Terra), et Chris (David Arquette), récemment revenu dans sa bourgade natale...
Une comédie horrifique ultra-attachante, que j'aime me repasser régulièrement, tant tout y est fait avec une bonne humeur et une décontraction assez typiques des origines de son réalisateur/scénariste, un Néo-Zélandais.
La bande-originale de John Ottman, notamment, est un véritable plaisir à écouter, à la fois ludique, dynamique et second degré, et elle complimente parfaitement ce métrage parodique à la limite du cartoon, à la distribution sympathique, aux bruitages hilarants (les araignées sont ici des Gremlins, ni plus ni moins, et sont aussi expressives que ces derniers) et aux effets spéciaux réussis.
Est-ce que c'est parfaitement maîtrisé de bout en bout ? Pas forcément : le film aurait probablement bénéficié de 5 à 10 minutes de moins. Mais comment détester un métrage dans lequel une araignée passe à l'attaque en se laissant glisser le long d'un câble, et en lâchant un "YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH" insectoïde des plus jouissifs ?
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
C'est la Fin (This Is The End) :
Alors qu'il rend visite à son ami Seth Rogen, à Los Angeles, l'acteur canadien Jay Baruchel finit chez James Franco, où se tient une fête colossale regroupant de nombreuses stars hollywoodiennes, de Jonah Hill à Michael Cera, en passant par Rihanna, Emma Watson, ou encore Craig Robinson. Mais ce soir là, c'est aussi le soir du Jugement Dernier, et pendant que la majeure partie de la planète est dévorée par les flammes ou monte au Paradis, les quelques acteurs survivants se retranchent dans la demeure de Franco, pour tenter de survivre à l'Apocalypse...
Une comédie horrifique écrite et produite par la bande de Seth Rogen, avec d'innombrables apparitions de tous les compères de ces derniers, généralement victimes de sorts peu enviables lorsque se déclenche l'Apocalypse.
Et c'est bien là que se trouve l'intérêt principal du film : dans ses caméos, et dans les effets spéciaux utilisés pour mettre en scène la fin du monde, à base de démons en tous genres, de flammes, de séismes, de chiens démoniaques, et de pénis gigantesques en lave fumante...
Parce qu'à côté, on est clairement dans un film typique de cette petite bande, avec tout ce que ça comporte de défauts : improvisation constante, humour graveleux, drogues, rythme bancal (facilement 15 minutes de trop, et un rythme en dents-de-scie, avec un gros ventre mou passée la première demi-heure) et acteurs en roue libre.
Sans compter le budget (32 millions !) apparemment pas si confortable que ça, qui fait que le film se transforme rapidement en film de siège/huis-clos de studio un peu redondant, aux décors extérieurs un peu fauchés (dès qu'un personnage ouvre une porte pour sortir de la maison, on n'y croit plus).
Dans l'ensemble, cependant, on ne s'ennuie pas trop, pour peu que l'on ne soit pas trop allergique à cette bande de potes qui ont clairement conçu ce métrage lors d'une soirée ganja, et l'ont tourné pour se faire plaisir.
Ça ronronne souvent, c'est plus ou moins amusant, et ça ne marquera pas forcément les esprits... mais ce n'est pas forcément désagréable. Comme Votre Majesté, en fait.
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
The Wolfman :
Lawrence Talbot (Benicio Del Toro), un acteur, retourne dans le manoir familial après des années d'absence, suite à la mort de son frère. Là, il apprend l'existence d'une créature sanguinaire, un loup-garou, qui hante les environs du manoir, et, bien décidé à protéger Gwen (Emily Blunt), la fiancée de son frère, et leur père (Anthony Hopkins), il décide de se confronter à la créature...
Un remake (signé Joe Johnston) du film de 1941, et qui m'a toujours laissé particulièrement dubitatif, que ce soit dans sa version ciné de 95 minutes, ou dans la version longue de deux heures.
Une partie des problèmes que j'ai avec le film provient clairement de la genèse ultra-compliquée du métrage, à base de changement de réalisateur, de remontages et délais successifs, de changements de compositeur, de conflit studio/réalisateur, etc : tout le development hell que le film a subi se retrouve clairement dans le produit fini, qui a clairement le postérieur entre deux chaises, tant au niveau du script, que du rythme ou du montage (parfois abrupt, et semblant manquer de transitions indispensables).
Mais il y a aussi des choix artistiques qui ne m'ont pas franchement convaincu.
Johnston est un réalisateur compétent, mais il n'a pas vraiment de style propre : ici, il a trop souvent recours à certaines ficelles de réalisation assez pataudes (avec notamment des scènes à base de double jump scares télégraphiés) et à des effets de réalisation assez peu inspirés (par exemple lors des hallucinations et autres rêves) ; et visuellement, le film est délibérément très terne et brumeux, afin d'instaurer une ambiance gothique rendant hommage au cinéma d'épouvante d'autrefois.
Le seul souci, c'est qu'il y a quelque chose de trop moderne dans le rendu visuel du film, dans son format, dans sa texture, qui fait que j'ai régulièrement eu l'impression de me retrouver devant une production télévisuelle anglais (façon BBC) au budget confortable, mais pas devant un film de cinéma.
J'ai bien conscience que c'est très subjectif, mais lorsque l'on ajoute à cela une distribution peu concernée (Hopkins fait du Hopkins en mode mineur, Del Toro est en pilotage automatique, Blunt est effacée, inexistante et parfois fausse... reste Hugo Weaving, qui s'impose malgré son rôle assez limité), un script cousu de fil blanc, des effets inégaux (certaines créatures numériques et effets de transformation ont un rendu assez moyen, les doublures numériques et les mouvements des garous sont parfois ratés) et une bande sonore peu mémorable (que ce soit la musique d'Elfman, ou les bruitages, comme par exemple le hurlement des garous), on se retrouve avec un long-métrage appliqué, gentiment sanglant, mais particulièrement insipide, transparent, et vraiment oubliable.
2.25/6, dont un demi-point juste pour le final dans la demeure en flammes.