Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Le Père Noël (2014) :
Depuis la mort de son père, le petit Antoine (Victor Cabal) n'a qu'un souhait : que le Père Noël le fasse monter dans son traîneau, pour l'emmener au ciel, où son père se trouve. Aussi, lorsqu'un homme en costume de Père Noël (Tahar Rahim) descend sur son balcon, le soir de Noël, Antoine est bien décidé à parvenir à ses fins, coûte que coûte. Mais ce Père Noël est en fait un cambrioleur, et la nuit d'Antoine va prendre une tournure des plus inattendues alors qu'il va accompagner le visiteur dans sa "tournée"...
Une vraie bonne surprise française, à la fois touchante et enthousiasmante, et qui doit beaucoup à l'interprétation naturelle du petit Victor Cabal, tout simplement adorable de bout en bout. Face à lui, Tahar Rahim s'en sort très bien, et parvient à créer une relation sincère et crédible entre son personnage de cambrioleur, et cet enfant tenace, insistant et meurtri, qui le prend pour le Père Noël.
Alors certes, dans l'absolu, le script est plein de grosses ficelles, de facilités, et de moments un peu capillotractés ; le score de Badelt est un peu trop appuyé ; et j'ai parfois eu l'impression (sans vraiment réussir à la replacer précisément) d'avoir déjà vu un postulat de départ très similaire, mais tout ça s'éclipse derrière la tendresse du tout, derrière son émotion, et derrière les aventures improbables de ce duo complice dans un Paris nocturne joliment filmé.
4.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...
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Coup de Foudre à Noël (2017) :
À quelques jours de Noël, Charlotte Marton (Julie De Bona), administratrice judiciaire, est envoyée en Laponie suédoise pour y fermer une société française qui bat de l'aile. Mais sur place, elle rencontre une équipe soudée, dirigée par Martial (Tomer Sisley), un séduisant chef d'entreprise décontracté qui s'occupe de ses neveux, et sous le charme duquel elle tombe rapidement...
Tentative, par TF1, de surfer sur la vague des comédies romantiques de Noël à l'américaine, en envoyant un duo d'acteurs tourner en Suède, et en confiant le script à une écrivaine cotée, ex-épouse de Patrick Bruel, chevalier des arts et des lettres, et scénariste sur Caméra Café.
Ce qui n'empêche pas le produit fini d'être cliché et balisé au possible, comme toutes les rom-coms US dont il s'inspire. La vraie valeur ajoutée du téléfilm, pour être franc, ce sont ses décors naturels enneigés, la Suède, les forêts locales, les animaux, etc, qui dégagent une vraie magie de Noël que l'on ne retrouve que trop rarement devant les productions américaines clinquantes et tournées à la chaîne en été, au Canada.
Après, rien à signaler de plus, si ce n'est que le personnage de Sisley est initialement assez antipathique (car trop narquois et moqueur) ; que l'héroïne est un peu trop énergique, à la limite du surjeu ; que la fillette est excellente, alors que son petit frère l'est nettement moins ; et que l'ex-petit ami de la protagoniste est loin d'être convaincant.
Bref, ce n'est pas forcément pire (ou meilleur) que l'immense majorité des productions étrangères du genre, malgré des passages un peu forcés/maladroits, comme cette intervention providentielle du Yuletomte...
3.5/6
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L'Homme qui inventa Noël (The Man Who Invented Christmas - 2017) :
En panne d'inspiration, et de plus en plus endetté, Charles Dickens (Dan Stevens) décide soudain, à deux mois de Noël 1843, d'écrire une histoire de fantômes de Noël, et de l'auto-publier. Mais il n'a pas la moindre inspiration, et lorsque son père ruiné s'installe sans prévenir chez lui, Dickens choisit de s'inspirer de ses proches et de ses amis pour écrire Un Conte de Noël, et exorciser les démons de son passé...
C'est amusant : en découvrant ce métrage pseudo-biographique retraçant la création de A Christmas Story, je n'ai pu m'empêcher d'avoir le sentiment mitigé de me trouver devant une origin story superhéroïque, tant le film en reprend les codes, notamment au niveau du fanservice, et de tous les moindres détails de la nouvelle, ici expliqués à grands renforts de clins d'oeil et de références supposées flatter le spectateur averti dans le sens du poil.
Sauf que ce qui ne passe pas du tout dans un Solo hyper-sérieux et académique, par exemple, fonctionne nettement mieux dans le cadre de cette comédie dramatique plus comique que vraiment dramatique.
Rien que l'interprétation frénétique de Stevens permet de donner un ton plus léger à l'ensemble, et de rendre ces 100 minutes assez agréables à suivre.
Ce qui n'empêche pas le métrage d'avoir des défauts évidents : si l'interprétation est globalement très bonne, et le script n'est pas désagréable, il a des problèmes de rythme évidents (le film tire à la ligne dans sa dernière ligne droite, alors qu'il se fait plus sérieux et mélodramatique), et surtout, la réalisation et la direction artistique sont assez moyennes et passe-partout.
On est ainsi plus souvent près d'un téléfilm de luxe que d'un long-métrage cinématographique digne de ce nom, notamment lors des apparitions des "spectres" (très basiques), ou dans la manière dont quasiment toutes les fenêtres de la demeure de Dickens sont occultées pour cacher l'extérieur (que l'on devine moderne ou de studio) : cela donne l'impression d'une pièce de théâtre filmée, assez étriquée visuellement, et plutôt terne.
Rien de rédhibitoire, mais couplé à des effets de réalisation faiblards (les flashbacks, par exemple), cela tire le film vers le bas, plutôt que de l'aider. Au final, un film assez agréable à suivre, comme je l'ai dit, mais qui ne s'élève ni ne transcende jamais son sujet, malgré les efforts de sa distribution (Stevens, Christopher Plummer, et Jonathan Pryce en tête).
3.5/6
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Un Noël Émouvant (Home For Christmas Day - 2017) :
Veuve de soldat et mère célibataire très protectrice, Jane (Catherine Bell) ne voit pas d'un très bon œil la relation naissante entre Betsy (Matreya Fedor), et Tyler (Anthony Konechny), un jeune militaire de passage en ville. Et à l'approche de Noël, malgré les conseils de son ami Jackson (Victor Webster), Jane commence à s'inquiéter pour sa fille...
Home For Christmas Day, ou Gilmore Girls à la sauce Hallmark Movies & Mysteries : la vie d'une mère célibataire et de sa fille adolescente dans une petite ville, alors que cette dernière découvre l'amour dans les bras d'un grand blond un peu insipide, et que sa mère protectrice mais complice flirte avec le patron du diner local. Le tout transposé à Noël.
Sauf que, comme on est sur HMM, tout le monde est en pleine déprime, en deuil, tout le monde tire des têtes d'enterrement, il n'y a pas un gramme d'atmosphère festive, tout est sombre, sous-éclairé, dépressif, bref, totalement insupportable et mélodramatique au possible (mention spéciale à la feinte des scénaristes quant à la mort du jeune soldat, pas un seul instant crédible).
Ajoutez à cela un propos patriotique et pro-militaire comme les Américains savent le faire, et on se retrouve au final avec un téléfilm qui m'a véritablement donné des boutons (d'autant qu'en plus, Catherine Bell est de moins en moins reconnaissable, que Chanelle Peloso et Aliyah O'Brien doivent avoir cinq répliques à elles deux dans tout le film, et que l'affiche est mensongère).
1.25/6 (et ce n'est pas surprenant que Hallmark ait sacrifié le métrage au mois de juillet lors de sa première diffusion)
Pottersville (2017) :
Ivre mort après avoir surpris les ébats costumés de sa femme Connie (Christina Hendricks) et du shérif Jack (Ron Perlman), tous deux furries, Maynard Grieger (Michael Shannon), le propriétaire de l'épicerie de Pottersville, se fabrique un costume de fortune, et part arpenter les rues enneigées de la ville. Dès le lendemain, cependant, il comprend qu'on l'a pris pour Bigfoot, et que cette attention médiatique pourrait bien être une manne financière inespérée pour la bourgade en crise... notamment lorsque Brock Masterson (Thomas Lennon), l'animateur d'une émission télévisée de chasse aux monstres, arrive sur place.
Une comédie indépendante distribuée par Netflix, et dans laquelle Noël n'est, pour être tout à fait franc, qu'une toile de fond générale, à base de neige omniprésente, de chansons de Noël, et de score musical chargé en grelots, en carillons et en mélodies primesautières.
Ici, on navigue dans de l'humour un peu décalé et absurde, mis en images de manière assez mollassonne et moyenne par ce réalisateur dont c'est le premier long métrage de fiction : ses choix esthétiques sont relativement discutables, avec des angles de caméra, des gros plans et un filtre jaunâtre occasionnel qui font parfois très Jeunet, et je ne suis pas vraiment surpris d'apprendre que le tout s'est fait démolir par la critique américaine.
Cela dit, je n'ai pas détesté pour autant, même si le film finit par tourner au numéro à rallonge de Thomas Lennon - j'aime bien l'acteur, mais ici, il est grosso modo en roue libre ; j'ai cependant apprécié les petits rôles de Judy Greer et de Ian McShane, d'autant que, de manière générale, tout le monde semble s'amuser.
Dommage que cette bonne humeur ne se communique pas vraiment au spectateur.
Un petit 3/6, parce que la distribution est sympathique et compétente, et que le petit côté La Vie est Belle n'est pas désagréable.
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Faisons simple : ce mois a été très pauvre en films de qualité, et seuls les documentaires se démarquent un peu, ainsi que quelques films d'animation. Venom, notamment, une grosse sortie de ces dernières semaines, s'est avéré un ratage créatif assez notable, à défaut de se planter au box-office.
À noter que j'ai raté plusieurs grosses sorties de ce mois (Les Animaux Fantastiques 2, Bohemian Rhapsody, Casse-Noisettes et les 4 Royaumes) qu'il faudra que je rattrape en janvier, aux côtés d'Aquamomoa et des Mondes de Ralph 2.
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# Film et flop du mois :
Un mois assez paradoxal, puisque le film du mois est aussi sa plus grande déception, et donc son flop : les Indestructibles 2.
Un film attendu au tournant, une suite à l'un des métrages marquants de Pixar, un projet qui a mis du temps à arriver... et au final, un résultat qui déçoit clairement, et ressemble à une redite du premier opus, sans grande inspiration ni panache.
Néanmoins, la technique Pixar est toujours présente, et assure suffisamment le spectacle en ce mois pauvre en qualité.
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# Petit écran :
Pas énormément de séries au programme, ce mois-ci, et surtout, pas grand chose de mémorable, entre troissaisons deThe Detour pourtant pleines de potentiel, et qui finissent malheureusement par virer à la caricature forcée ; une saison 2 d'Iron Fist - qui sera la dernière du programme - et qui souffre toujours des mêmes problèmes (malgré quelques pas dans la bonne direction) ; et deux courts-métrages de Star TrekDiscovery, mini-épisodes honorables, mais qui donnent l'impression désagréable d'être des chutes d'épisodes, des sous-intrigues qui auraient pu donner quelque chose de bien meilleur en plus développé, au sein de la série-mère.
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# À venir :
Dès aujourd'hui, le blog des Téléphages Anonymes se met officiellement à l'heure de Noël, et entame la Christmas Yulefest 2018, avec chaque jour une ou plusieurs critiques de film de Noël publiées en ces pages : place aux bons sentiments, à la romance, à la neige et aux guirlandes clignotantes, et ce jusqu'au début du mois de janvier.
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Prophet's Prey :
Un documentaire étrangement décevant d'Amy Berg (pourtant pas novice en la matière) qui couvre l'affaire Warren Jeffs (déjà traitée sous forme de téléfilm par la chaîne Lifetime, critiqué en ces pages), ce dirigeant auto-proclamé d'une branche fondamentaliste de l'Église Mormone qui, à la mort de son père, a pris sa place de Prophète, et a commencé à imposer un mode de vie toujours plus strict et exigeant à ses disciples.
Un Warren Jeffs qui a rapidement poussé les mœurs polygames de l'Église dans leurs derniers retranchements, en épousant des filles de plus en plus jeunes, et ce tout en s'adonnant ouvertement à des actes pédophiles sur les enfants de sa congrégation.
Une histoire particulièrement glauque, pour une personnalité hors-du-commun, et pourtant, ce documentaire peine à captiver le spectateur, ou à lui apprendre beaucoup de choses sur le personnage de Jeffs. Probablement parce que, plutôt que de s'intéresser à Jeffs, la personne, il s'intéresse à l'enquête qui a permis de le faire tomber (le documentaire est l'adaptation d'un livre, Prophet's Prey: My Seven-Year Investigation into Warren Jeffs and the Fundamentalist Church of Latter-Day Saints, dont l'auteur intervient régulièrement à l'écran).
On a donc droit à beaucoup d'intervenants qui parlent de Jeffs, qui reconstituent l'enquête, des prêches robotiques de Jeffs en voix-off, quelques preuves utilisées lors de son procès (dont un enregistrement audio assez glaçant de son dépucelage de l'une de ses "femmes" mineures), et des témoignages des proches de Jeffs - anciens disciples et membres de sa famille - qui semblent particulièrement enclins à faire reposer toutes les dérives de leur branche fondamentaliste aux pieds de Warren Jeffs.
Ce dernier - une ordure incroyable et illuminée qui, depuis sa prison, continue de diriger sa congrégation par l'intermédiaire de l'un de ses frères - sert ainsi de bouc émissaire bien pratique aux autres Mormons du FLDS et il manque vraiment, de la part du documentaire, une remise en perspective du mouvement mormon dans son ensemble et de ses dérives, pour effectuer une sorte de contre-poids critique, qui permettrait d'y voir plus clair dans tout ça.
En diabolisant ainsi Warren Jeffs, Amy Berg et ses intervenants simplifient à outrance le problème, et on finit par se demander ce que le métrage cherchait à accomplir, puisque Jeffs et ses proches restent une énigme,et que rien n'a vraiment changé depuis la fin de l'enquête et la condamnation de Jeffs à de la prison à vie.
Assez frustrant.
2.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Constantine - La Cité des Démons (Constantine - City of Demons : The Movie) :
Une décennie après avoir vécu ensemble un événement tragique, Chas (Damian O’Hare) retrouve son ami John Constantine (Matt Ryan), pour lui demander son aide : sa fille Trish est dans le coma, sous l'influence d'une entité surnaturelle démoniaque. Constantine et Chas partent alors pour Los Angeles, pour se mesurer aux forces de l'Enfer qui règnent dans la cité des anges...
De par son changement drastique de ton et d'approche de l'univers DC, Justice League Dark s'était avéré une très bonne surprise pour moi qui, d'habitude, n'attend pas grand chose des métrages d'animation DC.
Ici, avec cette version longue des épisodes d'une série diffusée en streaming, directement adaptée des graphic novels et supervisée par Greg Berlanti, DC continue dans la droite lignée de Justice League Dark, en présentant un métrage sombre, sanglant, adulte et parfois même assez malsain (la fête organisée par le démon est à la fois grotesque et "hellraiserienne"...).
Vivement déconseillé aux enfants, donc, et ce malgré un style graphique identique à celui des autres productions animées de DC - c'est d'ailleurs l'un des problèmes du tout, puisque le style graphique New 52 se marie assez mal au glauque et au poisseux du récit (notamment au niveau de l'apparence de Constantine). L'autre problème, c'est le rythme un peu inégal, avec un petit ventre mou avant que le dernier tiers ne s'enclenche.
Mais à part ça, c'est plutôt sympathique, de bout en bout : le doublage est efficace, ça ose partir dans des directions improbables, et la fin douce-amère est très adaptée au récit.
Pas forcément un chef d'oeuvre en soi, mais plutôt agréable à suivre.
4/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Les Indestructibles 2 (The Incredibles 2) :
Alors que les Parr viennent à peine de s'unir dans leur combat super-héroïque contre le crime, voilà qu'ils doivent revenir à la vie civile. Mais Helen (Holly Hunter) est contactée par Winston et Evelyn Deavor (Bob Odenkirk, Catherine Keener), génies des télécommunications, qui veulent utiliser Elastigirl pour redorer le blason des super-héros aux yeux du public. Plus facile à dire qu'à faire alors qu'un nouveau criminel, le Screenslaver, menace la ville, et que Bob (Craig T. Nelson) digère mal le fait de devoir laisser son épouse lui voler la vedette, pendant qu'il doit s'occuper des enfants et de la maison...
Arf. Déception. Difficile de passer après le premier Indestructibles, certes, mais de là à donner naissance à une suite aussi vide, thématiquement, et à ce point calquée sur son prédécesseur (avec inversion des genres), c'est vraiment décevant de la part de Pixar.
Pourtant, techniquement parlant, cet Indestructibles 2 est splendide, avec une maîtrise de la lumière toujours plus époustouflante (toute la séquence d'Elastigirl qui arpente les toits nocturnes de la ville, sur fond de monologue de Screenslaver, est superbe et atmosphérique), la bande originale est toujours dynamique, l'animation remarquable, bref : visuellement, c'est excellent.
Mais narrativement, difficile d'être satisfait. C'est longuet et redondant (encore une fois, c'est bien trop proche du premier film pour y trouver son compte) ; les scènes d'action (bien que réussies) manquent d'originalité et d'inspiration ; les thématiques de fond sont à la fois trop convenues et jamais suffisamment développées (tout comme les personnages secondaires, d'ailleurs), laissant trop de place à du slapstick basique centré sur Jack-Jack (la scène du raton-laveur/Scrat semble tout droit sortie d'un court-métrage qui aurait été greffé à l'arrache au film) ; l'intrigue de fond est cousue de fil blanc ; il n'y a pas grande émotion ; et surtout, plus embêtant, en prenant le parti-pris de placer ce récit dans les jours/semaines qui suivent le premier film, Pixar se tire une balle dans le pied.
Non seulement parce que le scénario de cet épisode 2 efface délibérément la conclusion du premier film et de Baby-sitting Jack-Jack (toutes les leçons apprises dans ces derniers sont oubliées, les pouvoirs de Jack-Jack redeviennent inconnus de tous, etc), mais en plus, les voix de certains personnages ont vraiment pris un coup de vieux en 14 ans - les parents Parr, mais aussi Violet - et cela crée un contraste étrange entre des personnages qui n'ont pas vieilli d'un pouce, et des voix trop âgées pour eux.
D'autant plus frustrant, tout ça, que le film se regarde sans trop de problèmes : ce n'est pas désagréable du tout à suivre, c'est dynamique, techniquement réussi (comme je l'ai mentionné plus haut)... mais c'est aussi anecdotique au possible et relativement creux.
Une suite inutile, en somme.
3.25 (la note du Voyage d'Arlo, qui a les mêmes problèmes et la même technique impeccable) + 0.5 (pour le capital sympathie de l'univers et la musique) = 3.75/6
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The Rise and Fall of ECW :
L'un des meilleurs documentaires jamais produits par la WWE, un métrage complet (près de trois heures), qui retrace la vie de l'ECW, cette fédération indépendante de Philadelphie ayant connu la gloire entre 1993 et 2001.
Au travers d'images d'archive et de témoignages de toutes les personnalités impliquées (y compris Vince McMahon et Eric Bischoff), TRAFOE retrace donc la montée en puissance de la fédération sous l'égide de Paul Heyman, véritable génie du monde du catch, qui a su percevoir, au début des années 90, un changement de paradigme dans l'industrie du divertissement sportif.
Alors que le reste du monde (la WWF) s'adressait à un public familial et enfantin, par le biais de figures colorés et caricaturales, l'ECW a fait le choix de viser un public plus adolescent et adulte, en lui proposant un programme plus violent, plus sexualisé, plus spectaculaire, et surtout, plus proche de ses spectateurs (et interactif).
Rapidement, grâce à des lutteurs comme Terry Funk, Sabu, Taz, Public Enemy, Sandman, Tommy Dreamer, Shane Douglas, Chris Benoit, Dean Malenko, Eddie Guerrero, Raven, Steve Austin, les Dudleys, Mick Foley, RVD, etc, l'ECW a commencé à se faire remarquer par les fans et par le reste de l'industrie.
Une situation avec des avantages et des inconvénients : il n'a pas fallu longtemps pour que les stars de l'ECW soient courtisées, et le style si particulier de la compagnie copié, par la WWF et la WCW, résultant en des chamboulements inattendus et des problèmes certains pour la fédération de Philly.
D'autant que Heyman, s'il était (et est toujours) un excellent orateur et booker, a toujours été un bien piètre businessman, paranoïaque et obsédé à l'idée de tout contrôler, et avec une hostilité larvée envers Eric Bischoff et la WCW (où il avait travaillé avant de rejoindre l'ECW).
Résultat, malgré un public conquis, une fédération décrochant des PPVs et un show télévisé hebdomadaire, l'ECW a peiné à vraiment s'établir : en échange du talent "dérobé" à l'ECW, McMahon a beau avoir offert son aide à Heyman, accueillant les stars de l'ECW dans Raw pour une "invasion", et autorisant Taz à apparaître à Philadelphie, mais ce fut insuffisant.
Progressivement, les stars de l'ECW sont toutes passées à la concurrence, tandis qu'Heyman, mécontent de son contrat télévisé, n'a cessé de se tirer une balle dans le pied en attaquant frontalement sa chaîne. Jusqu'à perdre le contrat télévisé, ce qui a signé l'arrêt de mort de l'ECW, pourtant plus populaire que jamais, mais trop risqué pour les investisseurs et les publicitaires.
Si ce documentaire fonctionne aussi bien, c'est qu'il est non seulement très complet, mais aussi et surtout, parce qu'il ne prend pas de pincettes avec son sujet : Heyman est clairement pointé du doigt par ses employés, Bischoff dégouline de mépris en parlant de lui, un mépris que Heyman lui rend au centuple, tout en refusant d'endosser réellement la responsabilité de la mort de l'ECW.
On sent que tout le monde s'en veut encore (le documentaire a été tourné trois ou quatre ans à peine après les événements), qu'il reste des non-dits, mais on comprend clairement les tenants et les aboutissants de la situation.
Et en parallèle, Vince McMahon paraît étrangement bienveillant vis à vis de Heyman et de l'ECW : peut-être est-ce parce qu'il a "gagné", en fin de compte, mais à aucun moment on ne perçoit d'hostilité entre lui et son ancien rival, ce qui est très rafraîchissant. Vince n'a pas l'air de jouer son rôle habituel de vantard à l'égo démesuré, il semble lui-même, plus posé et sincère que d'habitude.
Un peu comme si, avec du recul, il reconnaissait implicitement la dette énorme qu'il doit à l'ECW, véritable brouillon de l'Attitude Era, qui a littéralement métamorphosé l'industrie, et permis à la WWF/WWE de devenir le titan qu'elle est aujourd'hui, maintenant qu'elle a écrasé et intégré tous ses rivaux.
5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Ideal Home :
Couple gay à la vie extravagante, Paul (Paul Rudd) et Erasmus (Steve Coogan), chef à la télévision, voient arriver dans leur vie le petit Bill (Jack Gore), petit-fils d'Erasmus, qui en ignorait jusque là l'existence. Mais alors que Paul décide de se montrer responsable et de s'occuper de l'enfant en attendant que son père (Jake McDorman) ne sorte de prison, Erasmus, lui, semble bien décidé à poursuivre son existence flamboyante et décalée...
Une comédie dramatique à la croisée de Trois hommes et un couffin, de la Cage aux Folles et de la sitcom anglaise Vicious, signée du réalisateur et scénariste de Dangereuse Alliance, de Dick : Les Coulisses de la Présidence, de Hamlet 2...
... et il n'y a pas grand chose à dire de ce film, en fait.
C'est bien interprété (Rudd est excellent, et l'enfant l'est tout autant), ça fait plaisir de voir passer Alison Pill et McDorman, et le film n'est pas désagréable à suivre, mais dans l'ensemble, on est vraiment dans le cliché du couple gay, ce n'est pas particulièrement subtil, le placement produit Taco Bell est un peu flagrant, et le tout s'essouffle gentiment dans sa dernière ligne droite, quand ça vire vers quelque chose de plus sentimental et sirupeux, avec une fin légèrement précipitée.
3/6
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Une Femme Disparaît (The Lady Vanishes) :
Durant les années 30, Iris Carr (Tuppence Middleton) rentre en train de vacances passées dans un hôtel des Balkans. Mais bien vite, alors qu'une récente blessure à la tête la fait douter de la réalité qui l'entoure, Iris semble s'apercevoir que bon nombre de passagers du train séjournaient à l'hôtel, que Miss Froy (Selina Cadell), une gouvernante rencontrée à bord, semble avoir disparu, et qu'elle a été remplacée par une inconnue...
Nouvelle adaptation, par la BBC, de The Wheel Spins (1936), de la romancière britannique Ethel Lina White, après une première version par Hitchcock (en 1938), et une autre un peu plus tard, à la fin des années 70.
Ici, on a donc droit à une version télévisée de 90 minutes environ, pas forcément désagréable à suivre, mais qui souffre d'un premier quart d'heure assez laborieux, qui fait que l'on peine à se plonger dans le récit, et à se laisser porter par le tout (d'autant que la disparition de Miss Froy, qui met vraiment les choses en route, n'intervient qu'après une demi-heure).
L'ensemble du métrage manque donc cruellement de tension et de rythme, notamment durant son premier tiers, et si ça démarre ensuite enfin un peu, avec quelques personnages secondaires excentriques (et d'autres malheureusement insipides, comme Tom Hughes), le film ne se remet jamais vraiment de ce démarrage mollasson : Tuppence Middleton a beau faire tout son possible (et elle se donne vraiment totalement à son personnage), au final, il manque un petit je-ne-sais-quoi à ce téléfilm pour lui permettre de s'élever, par exemple, au niveau d'une bonne adaptation d'Agatha Christie, comme celles que la BBC a produites à la pelle au fil des ans.
Un petit 3/6 (pour Tuppence)
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Drôles de Dindes (Free Birds) :
Choisi par le président des USA pour être épargné à l'occasion de Thanksgiving, Reggie (Owen Wilson), une dinde, croise le chemin de Jake (Woody Harrelson), une dinde sauvage persuadée d'avoir été choisie par la Dinde Suprême pour remonter le temps jusqu'au premier Thanksgiving, et empêcher que les dindes ne deviennent à jamais le plat festif des Américains. Mais entre les colons (Colm Meaney, Dan Fogler, etc), et les dindes sauvages (Amy Poehler, Keith David, etc), les deux dindes venues du futur auront fort à faire pour changer l'histoire...
Aujourd'hui, c'est Thanksgiving, et le moment est donc venu de se tourner vers un film "approprié" à cette période de l'année... en l'occurrence, un dessin animé en images de synthèse, co-écrit par le réalisateur de Horton et de Jonah Hex, et par Scott Mosier, compère habituel de Kevin Smith.
Le résultat : un métrage pas particulièrement drôle, pas particulièrement inspiré, pas particulièrement rythmé ou bien construit, qui esquive toute controverse sur la colonisation, ou la réalité historique du "premier Thanksgiving", au profit d'un message végétarien assez classique, à base de dindons déguisés en Indiens, de machine à voyager dans le temps possédant la voix de George Takei, et d'humour gentiment absurde et inoffensif.
En somme, rien de vraiment mémorable au programme, un rendu visuel un peu vide et limité (c'était le premier long-métrage animé du studio avant La Légende de Manolo), et un produit fini qui ne fonctionne que très ponctuellement, et qui n'a probablement pas grand intérêt en dehors du territoire US, tant son sujet est vraiment purement américain.
2.75/6, en étant indulgent.
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Johnny English Contre-Attaque (Johnny English Strikes Again) :
Lorsqu'une cyber-attaque révèle l'identité de tous les agents secrets du gouvernement britannique, seul reste Johnny English (Rowan Atkinson), agent incapable à la retraite et enseignant dans une école. Rapidement, English retrouve son compère Bough (Ben Miller), et ensemble, ils tentent de trouver le responsable de ce piratage, alors même que le Premier Ministre (Emma Thompson) est sur le point de conclure un accord avec Jason Volta (Jake Lacy), un magnat américain de la cyber-économie...
Troisième volet de la franchise des Johnny English, et honnêtement, le personnage est à bout de souffle.
Rowan Atkinson est toujours très bon dans la comédie physique improbable, mais autour de lui, les idées ne sont plus là, le récit est creux, c'est plat, mollasson, pas très bien rythmé, bref, le film est assez insipide de bout en bout, malgré quelques moments amusants, çà et là.
Je ne peux même pas dire que j'ai détesté le métrage, puisqu'il m'a laissé totalement indifférent, au point de bailler d'ennui devant certains passages télégraphiés et sans énergie.
2/6 + 0.25 pour Atkinson qui danse sur Sandstorm de Darude ^^ = 2.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Supercon :
Keith Mahar (Russell Peters), ancien acteur tv faisant le circuit des conventions, retrouve ses amis Allison (Maggie Grace), illustratrice de comic-books, Matt (Ryan Kwanten), doubleur de dessins animés, et Brock (Brooks Braselman), star des 80s, pour une nouvelle convention... mais lorsque Adam King (Clancy Brown), superstar et invité d'honneur, les fait expulser de l'événement, le petit groupe décide d'échafauder un plan improbable pour se venger de lui...
Une comédie écrite et réalisée par un ancien acteur, compère de Kevin Smith et co-réalisateur du documentaire Milius, pour un film qui prend place dans le milieu des conventions. Et c'est bien là le seul intérêt du métrage, puisque rien ne fonctionne vraiment ici.
L'interprétation est inégale, les personnages tout sauf intéressants et sympathiques, l'humour défaillant et souvent bas-de-plafond, et de manière générale, on s'ennuie rapidement (et longuement) devant cette histoire de casse pas très inspirée.
Énorme bof, donc, y compris au niveau des acteurs qui cachetonnent allègrement (Malkovich).
1.5/6
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Opération Odessa :
Au début des années 90, trois compères - un mafieux russe surnommé Tarzan, un businessman douteux de Miami, et un criminel cubain à ce jour toujours recherché par les autorités - décident de s'associer pour acheter des hélicoptères de l'ancienne Union Soviétique, et les revendre à divers trafiquants en tous genres. Mais en chemin, cette opération évolue, et les trois hommes (devenus richissimes et imprudents) finissent par tenter de revendre un sous-marin nucléaire russe à des Colombiens...
Un documentaire de la même équipe que celle de The Seven Five, dont Opération Odessa partage le même sens du rythme, la même énergie et le même dynamisme : c'est coloré, le montage est astucieux, et ça permet de donner vraiment vie à ce qui ne serait, sans cela, qu'un enchaînement d'interviews face caméra, entrecoupées de photos d'archive.
Ici, c'est vivant, drôle et ça permet de donner corps à une histoire des plus improbables, celle de trois bras cassés pas particulièrement futés, mais qui pourtant ont plus ou moins réussi leur coup, puisqu'ils sont tous en liberté, et qu'ils témoignent tous dans le documentaire (ainsi que des représentants des forces de l'ordre, etc).
Bien entendu, il arrive par moments que la forme l'emporte un peu sur le fond, et ces criminels ne peuvent s'empêcher de faire preuve de prétention et de se donner des airs de caïds, mais on suit néanmoinscette affaire étrange avec beaucoup de plaisir et d'intérêt, tout en poussant occasionnellement de profonds soupirs atterrés par cette époque et cet environnement décidément des plus déglingués.
4.5/6
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Moi, Belle et jolie (I Feel Pretty) :
Ronde et mal dans sa peau, Renee (Amy Schumer) se persuade soudain, après avoir reçu un coup sur la tête, qu'elle a été transformée, comme par magie, en bombe anatomique. Désormais pleine de confiance en soi, Renee commence alors à s'épanouir tant dans sa vie amoureuse que professionnelle, alors qu'elle gagne la confiance d'Avery LeClaire (Michelle Williams), sa patronne et directrice d'une grande marque de cosmétiques...
Après Crazy Amy et Larguées, le premier fim tout public d'Amy Schumer, écrit et réalisé par le duo de réalisateurs/scénaristes à l'origine de Collège Attitude, Ce que pensent les hommes, Valentine's Day, Célibataire, mode d'emploi, ou encore Je te promets... et c'est ultra-insipide.
Le problème, en fait, c'est qu'on a l'impression que ce métrage sort tout droit des années 90, avec en plus un message à la fois ultra-brouillon et simpliste : le scénario tient sur une feuille de papier à cigarettes (et pourtant, le film dure près d'1h50 !), le propos est basique et générique ("les femmes doivent s'accepter telles qu'elles sont, et ne plus subir le dictat du regard d'autrui"), mais en plus, en faisant du personnage de Renee une new-yorkaise névrosée qui devient instantanément antipathique, arrogante et méprisante dès qu'elle prend confiance en elle, le film empêche que l'on s'attache à sa protagoniste.
Lorsqu'elle devient "belle", Renee devient donc Amy Schumer, ou du moins, le personnage que Schumer compose habituellement sur scène. Une Schumer plus policée et moins vulgaire (film tout public oblige), mais tout aussi épuisante et faussement provocante, vraiment peu agréable à fréquenter, et qui parvient pourtant à séduire deux hommes très différents (Rory Scovel et Tom Hopper) par la magie de sa franchise et de sa confiance en soi.
Sauf qu'en parallèle, le film ne rate pas la moindre occasion de rendre Renee ridicule, en jouant notamment sur le fait qu'elle n'a pas conscience de son physique. C'est là que le bât blesse, puisque le film tente d'avoir le beurre et l'argent du beurre, en assénant un message d'acceptation de soi et de respect très basique, et en parallèle, en faisant de Schumer l'objet d'un certain ridicule, souvent sur la base de son physique, comme lorsqu'elle se présente à un concours de bikini.
Il y a donc un certain côté hypocrite dans ce métrage, où l'on se moque un peu des gros sans s'en moquer, le tout sans éviter le moindre cliché de ce genre de comédie pseudo-romantique à tendance féministe.
Schumer s'en sort pourtant plutôt pas mal, niveau interprétation, malgré certaines limites en matière d'émotion ; au niveau des seconds rôles, par contre, tout le monde fait de la figuration sauf Michelle Williams, amusante en patronne à la voix de souris.
Enfin, les placements-produits sont gentiment honteux, et on a presque l'impression que le film est sponsorisé par Target et SoulCycle, tant les deux marques sont omniprésentes.
En résumé, un film qui cite les Kardashian, les Hadid et Emily Ratajkowski comme canons de beauté, qui demande au spectateur de ne pas se moquer des personnes en surpoids - tout en plaçant Schumer dans les tenues et les situations les plus ridicules possibles, et qui, tout simplement, enchaîne tous les clichés des comédies romantiques sans jamais s'avérer particulièrement drôle ou attachant.
2/6
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Marvel Rising - Secret Warriors (2018) :
Apprenties héroïnes, Ms Marvel (Kathreen Khavari) et Squirrel Girl (Milana Vayntrub) tentent de faire leurs preuves au New Jersey, lorsqu'elles tombent au beau milieu d'un conflit interstellaire : les Krees tentent de profiter de la multiplication récente, sur Terre, des Inhumains, pour former et recruter parmi eux des guerriers...
Un film d'animation Marvel clairement à destination d'un jeune public féminin, puisque tout, ici, est assez girly, depuis la mise en avant des jeunes héroïnes de la maison de publication, en passant par leur caractérisation (parfois assez pataude), les choix graphiques (c'est là qu'on s'aperçoit qu'America Chavez, malgré son caractère badass et son attitude, perd toute crédibilité dès lors que toutes ses attaques et toutes les manifestations de ses pouvoirs sont en forme d'étoiles scintillantes), le récit vraiment basique et simpliste, et les chansons pop médiocres qui rythment toutes les scènes d'action.
Ajoutez à cela un style visuel à l'animation limitée, des antagonistes en carton, des scènes d'action peu travaillées, un changement de protagoniste/de point de vue assez maladroit à mi-parcours, et un sujet - les Krees, les Inhumains - qu'une certaine branche de Marvel tente d'imposer en force malgré son inintérêt chronique sous cette forme, et l'on se retrouve avec 90 minutes assez insipides pour moi, malgré un doublage assez sympathique, principalement de Milana Vayntrub (qui aurait fait une Squirrel Girl très attachante, si le projet de série en prises de vue réelles s'était concrétisé), et de Chloe Bennett, qui reprend son rôle d'Agents of Shield. Bof.
2.5/6
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My Uncle Rafael :
Une productrice de télé-réalité (Rachel Blanchard) convainc Rafael (Vahik Pirhamzei), un vieil Arménien, de devenir la star d'un show télévisé, dans lequel il va intégrer la famille Schumacher pendant une semaine, afin de tenter d'en éviter l'éclatement dans une procédure de divorce.
Une comédie américaine indépendante, écrite et produite par Pirhamzei, à partir de l'une de ses pièces de théâtre. Il y interprète deux rôles, dont le rôle-titre, dans une prestation qui rappelle Mrs Doubtfire, mais sans le talent : grimé de manière outrancière, il débite des platitudes avec un accent forcé, et fait des vannes qui tombent toutes à plat.
En somme, le film est un ratage intégral, ce qui est dommage, puisque la distribution secondaire est sympathique (Missi Pyle, John Michael Higgins, Jo Lo Truglio).
1/6
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Wrestling with Satan - The Rise, Fall and Resurrection of the Christian Wrestling Federation :
Aux débuts des années 2000, la montée en puissance de la CWF, une fédération indépendante de catch américain basée au cœur du Texas, et ayant pour particularité d'être ouvertement religieuse, et de se servir de ses spectacles de catch comme d'un outil d'évangélisation auprès du grand public...
Un documentaire assez surprenant, je dois dire, puisque je l'ai trouvé totalement par hasard, et que j'ai bien vite découvert que ce cher AJ Styles y apparaissait.
D'ailleurs, la CWF dans son ensemble est assez surprenante, et bien au-dessus d'une fédération indépendante lambda, au niveau de la qualité de son action et de la taille du public qu'elle parvient à réunir.
Attention, je ne dis pas que ce que l'on voit de la CWF est du niveau de la WWE, de la ROH, ou de la TNA de l'époque, loin de là ; néanmoins, alors que la plupart des fédérations indépendantes débutantes se contentent généralement de matches approximatifs, de gimmicks faciles, ou d'action à la limite du backyard wrestling, ici, c'est assez propre, efficace et compétent.
D'un autre côté, c'est le concept de la CWF : présenter l'affrontement du bien et du mal dans le ring, de manière propre et manichéenne, et profiter de la présence du public dans la salle pour lui faire un sermon, et partager une prière.
Car il ne faut pas s'y tromper : une fois tous les apparats du monde du catch mis de côté, il reste dans le ring des catcheurs profondément croyants, parfois à la limite du fanatisme évangélique tel que les Américains savent en produire, et qui, s'ils évitent de tomber dans le racisme et les préjugés de l'Amérique profonde, n'hésitent cependant pas à se lancer dans des tirades qui font froid dans le dos.
Ce documentaire oscille ainsi entre témoignages sincères (mais profondément religieux et chargés en rhétorique pieuse) des catcheurs prenant part aux nombreux shows de la compagnie, historique de la compagnie, et passages absurdes tels que le monde du catch est le seul à pouvoir en générer.
Le spectateur, lui, passe donc par des phases alternées d'amusement, d'intérêt et d'incompréhension (du moins, s'il ne partage pas la Foi des catcheurs), qui permettent de maintenir l'intérêt tout au long de ces 80 minutes de métrage.
D'autant que, outre les caméos d'AJ Styles et de Dr Death, se devine par ailleurs en filigrane un portrait du fondateur et responsable de la CWF, "Jesus Freak", particulièrement religieux et moralisateur, qui mène tout ce petit monde à la baguette, tout en se laissant clairement influencer par sa femme, et par des traits de caractère qu'il ne supporte clairement pas chez autrui.
Cette hypocrisie et sa gestion discutable de la fédération sont ainsi la raison pour laquelle la CWF connaît une crise en cours de documentaire, crise qui voit bon nombre de ses lutteurs les plus populaires rejoindre des compagnies plus solides, quitter ce sport, ou finir sur un lit d'hôpital, pendant que Jesus Freak simule une crise cardiaque et prend des vacances.
Rien de forcément surprenant pour qui connaît un peu le monde de la lutte indépendante américaine, qui regorge de propriétaires peu scrupuleux, mais amusant néanmoins face à une organisation qui prône à ce point les vertus chrétiennes, et la perfection morale.
Un documentaire amusant et intrigant, donc, assez révélateur de l'état d'esprit d'une certaine tranche évangélique de la population américaine, mais qui aurait cependant mérité d'être un peu mieux structuré, et de mieux identifier la chronologie de ses témoignages, parfois confuse.
4.25/6
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Venom :
Journaliste d'investigation basé à San Francisco, Eddie Brock (Tom Hardy) met sa carrière en péril lorsqu'il se mesure à Carlton Drake (Riz Ahmed), un génie visionnaire aux ambitions spatiales. Et lorsqu'il s'introduit dans les laboratoires de ce dernier, il y découvre des symbiotes, créatures extraterrestres conférant à leur porteur des pouvoirs surhumains : bien vite, Venom, l'un des symbiotes, s'attache à Brock, et débute alors une cohabitation des plus improbables...
Si vous espériez voir un Eddie Brock un tant soit peu fidèle au comic-book - journaliste raté, rongé par ses problèmes, par la maladie et par ses pulsions de colère ; un Brock au bord du suicide, qui trouve son symbiote dans une église, et accepte volontiers une symbiose en échange d'une nouvelle chance de vivre ; un Brock intrinsèquement lié à Peter Parker, le jalousant et le respectant à la fois ; en résumé, un Brock (et un Venom) avec un minimum de noirceur et de profondeur -, vous pouvez oublier.
Venom, le film - du réalisateur de Zombieland (okay), et des scénaristes de Jumanji (mouais), Cinquante Nuances de Grey (aïe), et Terra Nova (re-aïe) n'est rien de tout cela. C'est une buddy comedy ratée, un film de superhéros bancal, un métrage décousu et précipité, bref, c'est un film qui m'a fortement rappelé The Predator de Shane Black, ce qui n'est pas un compliment.
En fait, dès le début, on comprend que quelque chose ne va pas fonctionner : toute l'introduction, l'arrivée des symbiotes sur Terre, la première contamination, la présentation de l'antagoniste principal, etc... c'est bouclé en trois ou quatre minutes à peine. Et le film de s'embarquer alors, à grands renforts de sauts temporels façon six mois plus tard, dans près de 50 minutes d'exposition et de mise en place, 50 minutes mollassonnes qui, paradoxalement, échouent à développer le moindre personnage secondaire.
Durant tout ce temps, c'est un grand numéro de Tom Hardy, qui semble se croire dans un film super-héroïque de Nicolas Cage : il cabotine, il est bourré de tics, il est à deux doigts de tituber, bref, Hardy compose un Eddie Brock en pseudo-Elise Lucet imbibée, un loser attachant, mais bien loin du personnage d'origine. Face à lui, il n'y a tout simplement personne : Michelle Williams fait de la figuration sous sa perruque (quand elle ne semble pas elle aussi en mode cabotinage), et le grand méchant, Riz Ahmed, n'a tout simplement pas la moindre présence à l'écran.
Reste alors Venom. Un Venom qui, en voix off, se fait meilleur pote, conseiller conjugal, vanneur, un Venom qui utilise des insultes et du vocabulaire terrien, un Venom qui se définit lui-même comme un loser, bref, un Venom jamais vraiment menaçant ou extraterrestre, qui transforme donc le film en un buddy movie déconneur et décontracté.
D'ailleurs, lorsqu'au terme de ces 50 minutes, Venom apparaît enfin dans toute sa splendeur numérique, c'est à l'occasion d'une grosse course-poursuite... la seule scène d'action potable de tout le film : une scène d'action bourrée de slapstick, dans laquelle Tom Hardy joue au pantin désarticulé avant d'être remplacé par la créature numérique.
Ensuite, le film ne redécolle jamais, s'installant dans une routine assez quelconque, en pilotage automatique, parfois mal filmée (la scène avec le SWAT), et ce jusqu'à l'affrontement ultime, un duel/bouillie numérique entre Venom et Riot, symbiote rival, duel qui se conclut bien trop rapidement pour être convaincant.
C'est tout le problème du film : il repose entièrement sur les épaules de Hardy, et autour de lui, tout prend l'eau. Le script est bâclé, l'histoire précipitée, et il semble manquer d'innombrables scènes de transition et explications qui permettraient de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce qu'on nous présente à l'écran (et plus le film avance, plus ça se sent) ; la musique est insipide ; le méchant est inexistant ; la romance est sous-développée ; le rythme est en dents de scie ; la réalisation est transparente ; les effets spéciaux sont globalement corrects (Venom est assez réussi), mais parfois inégaux...
Venom s'inscrit dans la droite lignée des Amazing Spider-man de Sony : c'est bordélique, c'est bien trop bancal pour vraiment fonctionner, ça n'est jamais particulièrement sombre, violent ou brutal, et ça gâche souvent un potentiel certain, notamment au niveau de la distribution et des effets visuels... quelque part, on ne peut qu'être soulagé de ne pas avoir de réelle connexion avec le MCU dans ce film (Stan Lee excepté).
2.25/6 (ah, et Woody avec sa perruque risible, en post-générique, je dis non)
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L'Halloween Oktorrorfest 2018 est enfin terminé sur le blog des Téléphages Anonymes, avec plus de 110 films fantastiques et d'horreur (sans oublier les séries) passés en revue pendant un peu plus d'un mois...
Une saison assez moyenne pour l'Oktorrorfest (littéralement : moins de la moitié des films chroniqués cette saison atteint la moyenne - un chiffre en chute libre si l'on ne prend en compte que les films dépassant la moyenne, et n'étant pas des oeuvres nostalgiques), un résultat assez mitigé probablement inhérent au fait que j'ai passé en revue, cette année, une majorité de nouveautés (le terme étant tout relatif, puisqu'il englobe pour moi des films de ces deux ou trois dernières années), et une minorité d'oldies, que l'on évoque par ce terme des films sincèrement nostalgiques (les Addams, Troll...), ou des films tout simplement plus anciens - et assez mauvais (certaines anthologies ou séries de films des années 80).
Et force est de constater que l'horreur moderne est loin d'être très réussie, du moins en ce qui concerne les flots de production mainstream, façon Blumhouse et compagnie.
On me rétorquera probablement que c'est faux, qu'un film comme Hereditary montre que l'horreur indépendante se porte bien, et qu'elle sait imposer de nouveaux "classiques instantanés". Seulement voilà : les "classiques instantanés" de l'horreur indépendante, généralement très stylisés et "artistiques", ne se montrent jamais à la hauteur de leur hype et de leur buzz, symptôme d'un web caisse de résonance qui fait probablement plus de mal que de bien aux films en question.
Comment garder son objectivité (dans un sens comme dans l'autre) devant un tel film (ou devant ses homologues des années précédentes, puisque c'est un phénomène désormais récurrent et annuel), quand tout le monde, critiques et internautes inclus, clame depuis des mois que c'est un chef d’œuvre incontestable, une date dans l'histoire du cinéma d'horreur, et que si tu n'aimes pas, c'est que tu n'as pas compris le film et son génie pourtant évident... ?
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# Les 3 films du mois :
Cette année, les meilleures notes de l'Oktorrorfest - hors documentaires et "classiques" nostalgiques - ont été décrochées par des métrages assez inattendus.
- Errementari : le Forgeron et le Diable, un conte populaire stylisé et maîtrisé, et une très bonne surprise.
- Zombillénium, film d'animation français, et preuve qu'on peut nous aussi adapter nos bandes-dessinées avec succès, et sans tomber dans les comédies racoleuses mettant en vedette tel ou tel comique.
- Mention spéciale (et égalité) à The League of Gentlemen's Apocalypse, Thale et Le Bon Apôtre (3.75/6), trois propositions totalement différentes d'un cinéma de genre, avec d'un côté de la comédie anglaise macabre, de l'autre, une vision nordique et minimaliste des habitants de la forêt, et enfin, de la brutalité sectaire.
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# Les 3 flops du mois :
Alors là, on a l'embarras du choix.
- À commencer par le pire film de l'Oktorrorfest 2018, un beau 0.5/6, avec Aliens : Zone of Silence (à égalité avec une anthologie de 2001), un found footage calamiteux, mal joué, mal écrit, mal pensé, et à oublier très vite.
- Viennent alors (1/6) Bad Apples (slasher amateur et sans intérêt), Propriété Interdite (quand la France utilise un postulat de maison hantée pour se lancer dans un pamphlet bancal et maladroit sur l'immigration clandestine), The Crucifixion (film d'exorcisme ultra-générique et quelconque), et They Remain (un film poseur qui tente d'être profond et artistique, mais ne parvient qu'à être creux et agaçant).
- Et puis, bien sûr, un duo de films plus "mainstream", avec Flatliners, et Winchester : c'est vide, c'est peu inspiré, ça n'a pas grand intérêt, et ça mérite son 1.5/6...
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# Petit écran :
Un certain nombre de séries passées en revue, cette année, et peu de véritables déceptions, hormis la saison 1 de The Terror, que j'attendais pourtant avec une certaine impatience. Des séries comme Amandine Malabul, Spooksville ou Tremors ne m'ont pas particulièrement convaincu, mais je n'en attendais pas forcément grand chose à la base...
Enfin, des anthologies, pour les plus jeunes (Creeped Out), ou pour les plus engagés politiquement (Bobcat Goldthwait's Misfits & Monsters) : plus ou moins inégal, plus ou moins inspiré, plus ou moins intéressant.
Sans oublier le succès de cette saison, The Haunting of Hill House, ou comment Mike Flanagan, véritable artisan et valeur sûre du cinéma de genre depuis plusieurs années déjà (cf les bilans des Oktorrorfests précédentes) revisite à sa sauce (celle d'un drame familial pluri-générationnel) l'un des classiques du genre, avec ingéniosité et maîtrise.
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# À venir :
Dès demain, l'Halloween Oktorrorfest 2018 cède sa place, sur le blog des Téléphages Anonymes, à la rubrique habituelle Un film, un jour... ou presque ! avec un retour à des critiques quotidiennes de films plus "normaux", allant de Venom à des films d'animation super-héroïques (Constantine : City of Demons, Les Indestructibles 2...), en passant par des comédies (Johnny English Contre-Attaque), et bien d'autres choses encore. Sans même mentionner les séries tv, dont l'intégrale de la série The Detour, et la saison 2 d'Iron Fist...
Un petit mois, cependant, puisque dès le 1er décembre, le blog passe en mode Noël, pour sa Christmas Yulefest annuelle. Une Yulefest désormais traditionnelle chez les Téléphages, car très populaire, et avec chaque jour deux films de Noël passés en revue sur le blog...
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Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
Chair de Poule 2 - Les Fantômes d'Halloween (Goosebumps 2 : Haunted Halloween - 2018) :
Pour gagner un peu d'argent de poche à l'approche d'Halloween, Sonny (Jeremy Ray Taylor) et Sam (Caleel Harris) proposent leurs services de ramassage d'objets à leurs voisins : alors qu'ils vident une maison, ils tombent sur un livre étrange, écrit par R.L. Stine, et qui réveille Slappy, une marionnette maléfique à la recherche d'une famille. Avec l'aide de Sarah (Madison Iseman), la grande soeur de Sonny, les deux enfants vont devoir combattre Slappy, et empêcher qu'il ne libère toutes les créatures de Stine sur la petite ville paisible...
N'étant pas très sensible à la nostalgie Goosebumps, le premier Chair de Poule m'avait laissé assez mitigé : entre son Jack Black en roue libre, et son histoire assez quelconque et mal rythmée, le film avait principalement pour lui ses effets spéciaux... et c'était à peu près tout (3/6).
Ici, on prend (quasiment) les mêmes, et on recommence, au point de paraître par moments une redite du premier métrage, avec des créatures un peu différentes.
Jack Black est aux abonnés absents (il ne fait qu'un caméo, et sort de la franchise à la toute fin du film), Danny Elfman aussi, les adolescents du premier film sont remplacés par un trio pas désagréable (les deux garçons sont efficaces, et Madison Iseman - déjà aperçue dans Jumanji - est finalement assez convaincante en grande sœur débrouillarde), mais au niveau de l'histoire, c'est grosso modo la même chose : c'est gentillet, inoffensif, ça manque de punch ou de péripéties, et c'est très générique, malgré des effets spéciaux et une ambiance d'Halloween plutôt sympathiques.
Très anecdotique, avec des défauts et des qualités différents du premier, pour un résultat assez équivalent.
3/6 (en étant gentil et en gardant à l'esprit le public visé, parce que sinon, c'est un peu en dessous de la moyenne)
Errementari : Le Forgeron et le Diable (Errementari : El herrero y el diablo - 2017) :
Au milieu du 19è siècle, en Espagne, un envoyé du gouvernement (Ortzi Acosta) tente de retrouver un mystérieux forgeron, Patxi (Kandido Uranga), ermite vivant au milieu de la forêt, redouté de tous. Car, selon tous les habitants de la région, Patxi a passé un pacte avec un démon (Eneko Sagardoy), et celui-ci vit avec lui dans sa forge retranchée. Jusqu'à ce qu'Usue (Uma Bracaglia), une fillette désespérée, libère accidentellement le démon, et force le forgeron à prendre les choses en main, alors même que les villageois et le fonctionnaire tentent de s'introduire dans sa forge...
Une excellente surprise que ce film espagnol/basque mélangeant les genres, et produit par Alex de la Iglesia : au carrefour du conte de fées sombre et baroque, de l'horreur, de la fantasy, des peintures infernales de Jérôme Bosch et du film historique, ce métrage s'avère des plus étonnants, notamment lorsque, après une mise en place indispensable, le surnaturel arrive de manière frontale dans le récit, avec ce démon captif et râleur qui tente de s'évader - et plus le film avance, plus le surnaturel est présent, puisqu'on a même droit à une descente aux enfers assez marquante, visuellement parlant.
Le travail visuel du réalisateur est d'ailleurs ce que l'on retient le plus de cet Errementari qui, ponctuellement, m'a évoqué les meilleurs moments de Monstres et Merveilles : même sens du merveilleux, même sens de l'improbable, même sens du conte, mêmes visuels très travaillés.
Bref : c'est réussi, ce n'est jamais trop long ou trop mal rythmé, ça n'hésite pas à garder un certain sens de l'humour (le masochiste aux enfers ^^), à utiliser une violence sèche et sanglante, et dans l'ensemble, je conseille vivement.
4.25/6
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Hérédité (Hereditary - 2018) :
Lorsque sa mère décède, Annie Graham (Toni Collette), une artiste névrosée, peine à faire son deuil, entourée de toute sa famille - son époux Steve (Gabriel Byrne), son fils adolescent Peter (Alex Wolff) et sa fille étrange Charlie (Milly Shapiro). Progressivement, le surnaturel s'invite alors dans la vie des Graham, et révèle les nombreux secrets de la défunte et de sa lignée...
Encore un de ces films d'horreur indépendants (ici, le premier film de son réalisateur) qui a créé le buzz critique sur le web, et qui a été loué par tous comme étant le nouveau chef d’œuvre du genre, un métrage terrifiant aux multiples degrés de lecture et analyses en tous genres, qui redéfinirait ce qu'est l'horreur au cinéma, qui évoquerait les grands comme Polanski, Roeg, blablabla.
On y a eu droit avec It Follows, avec The VVitch, avec Get Out... et à chaque fois, je reste globalement de marbre devant le film.
Ici, c'est encore une fois le cas... et c'est peut-être même pire, en fait, puisque je reconnais totalement l'excellente facture technique du métrage, au niveau réalisation, cadrage, photographie : pour un premier film, c'est vraiment maîtrisé... mais j'ai détesté.
Et ce dès les premières minutes, avec sa musique grinçante, grondante, omniprésente, censée mettre la pression et provoquer l'angoisse : elle a eu l'effet totalement inverse sur moi, au point de m'agacer profondément, et de me braquer contre le métrage, pour son gros manque de subtilité.
À partir de là, c'en était fini : toute l'ambiance pesante m'a paru bien trop artificielle pour fonctionner sur moi, l'interprétation de Tony Collette, habitée par son rôle, m'a semblé toute aussi forcée par moments (je ne parle même pas de Byrne, globalement absent, et de Wolff, bien en dessous des autres, çà et là) et le script globalement prévisible (un certain accident, qui arrive en cours de route et qui semble avoir surpris énormément de spectateurs, m'a paru particulièrement téléphoné par le script, le cadrage et la réalisation, finissant même par me paraître grotesque et involontairement drôle - comme plusieurs des gros moments du métrage, d'ailleurs) ainsi que capillotracté (plein de réactions et de moments manquant de logique interne - l'adolescent qui n'a jamais le moindre problème avec les autorités malgré ce qui s'est produit, par exemple) m'a tout simplement donné l'impression d'un squelette narratif un peu creux, sur lequel le réalisateur a étiré plus de deux heures de métrage mollasson mais "artistique" et "psychologique".
Et puis, plus gênant, le film finit par sombrer dans le n'importe quoi sur-explicatif et sur-démonstratif, plus ridicule que convaincant.
Bref : je suis totalement resté à la porte du film (malgré une maîtrise technique évidente), j'ai fait un rejet viscéral, et donc je vais éviter de noter, parce que je ne suis pas certain que le métrage mériterait vraiment le 1.5 ou 2/6 que j'aurais bien envie de lui mettre, là, à chaud.
?/6
Le Bon Apôtre (Apostle - 2018) :
En 1905, Thomas Richardson (Dan Stevens), un ancien missionnaire chrétien, arrive sur une île galloise reculée où vit une communauté étrange, menée par le charismatique Malcolm Howe (Michael Sheen). Son objectif : retrouver sa sœur Jennifer (Elen Rhys), enlevée par cette communauté en échange d'une rançon...
Long-métrage Netflix réalisé par Gareth Evans, qui jouit d'une certaine popularité auprès des amateurs de genre depuis ses deux Le Raid, Apostle arpente les sentiers familiers d'un Wicker Man, mais aussi du segment de V/H/S 2 déjà co-signé Evans, avec son équipe de journalistes qui découvrait l'installation d'une secte indonésienne.
Ici, malheureusement, Evans troque l'efficacité de ses Raid et de son segment pour plus de 2h15 de film, reposant entièrement sur son atmosphère pesante et lourde pour assurer le spectacle. Et pendant une bonne heure, ça prend gentiment son temps, avec une longue mise en place pas très rythmée, sans toutefois être inintéressante, et avec un Dan Stevens à l'interprétation enfiévrée, et un Michael Sheen impeccable.
Et puis, au bout d'une heure, une rupture de ton se produit. Le film bascule dans quelque chose de plus ouvertement fantastique, à base de divinité païenne végétale, et de violence assez sadique, très orienté violence et souffrance.
Alors que je n'étais pas forcément très convaincu au terme de la première heure de métrage, le film a su me raccrocher à ses wagons avec sa deuxième moitié, efficace et épuisante. Mais dans l'ensemble, l'expérience reste assez inégale : il y a du bon, de l'éprouvant, et de l'inutile, dans cet Apostle, et l'on se dit que le film aurait probablement mérité une on coup de ciseau, soit au moment de l'écriture, soit du montage, pour éliminer les pistes superflues (certains personnages sont redondants, le trauma du héros est un peu laborieux...).
Un 3.5 pour l'ensemble, + 0.25 parce que ça fait plaisir de revoir Lucy Boynton, qui a fait bien du chemin depuis Miss Potter et Raisons et Sentiments...
3.75/6
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Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
All Hallows' Eve (2013) :
Le soir d'Halloween, Sarah (Katie Maguire) s'occupe de Timmy (Cole Mathewson) et Tia (Sydney Freihofer), les enfants d'une amie, lorsque le jeune garçon découvre dans ses bonbons une VHS déposée là par un inconnu. Après moultes supplications, Sarah accepte d'en découvrir son contenu : trois courts-métrages horrifiques, reliés entre eux pas la présence d'un clown maléfique et sanguinaire (Mike Giannelli)...
Anthologie horrifique écrite et réalisée par Damien Leone, par ailleurs réalisateur du surprenant Frankenstein contre la Momie), à partir de deux de ses courts-métrages, et ça se sent : le niveau entre les différents segments est très inégal, tant au point de vue technique que contenu.
- Une femme croise un clown maléfique dans une gare, et perd connaissance. À son réveil, elle se retrouve enchaînée sous terre en compagnie de deux autres victimes, aux mains d'un culte démoniaque.
L'ambiance et le clown sont très réussis, mais malheureusement, c'est très inégal au niveau des créatures, de leurs maquillages, et de l'interprétation de tout le monde. Dommage, parce que le malaise est assez présent.
- Seule chez elle, une femme se trouve confrontée à une présence extraterrestre qui la traque dans sa maison privée de courant.
Idem : l'alien est fauché au possible, la chute du segment téléphonée, mais le niveau de celui-ci est relevé par sa réalisation efficace, qui fait que, bizarrement, ça fonctionne plus ou moins.
- Arrêtée dans une station-service, une jeune femme assiste aux exactions d'un clown sanguinaire et surnaturel, qui décide alors de la traquer...
Des clins d'œil (notamment à Halloween 3, avec son jingle qui singe celui de la Silver Shamrock), une image façon grindhouse, pour un segment qui fonctionne assez bien, je dois dire, malgré un côté amateur inévitable.
Qualitativement parlant, rien de vraiment exceptionnel, donc, dans ces segments fauchés, mais bizarrement étrangement sympathiques. Sympathiques, car on devine un véritable savoir-faire et un respect du genre dans le travail de Leone, qui parvient, malgré ses limites de moyens, à créer le malaise.
Je suis curieux de voir ce que le réalisateur donnera avec un budget plus important : sur ce plan, le fil conducteur, ici, s'avère prometteur, puisqu'il est bien filmé, globalement bien interprété (par les enfants, notamment), assez bien rythmé, et qu'il est tout à fait professionnel dans son rendu. À l'identique, Frankenstein... était lui aussi un pas dans la bonne direction, malgré des problèmes de rythme évidents.
En soi, un 2.5/6 (la faiblesse du budget ne pardonne pas), auquel s'ajoute un demi-point de capital sympathie et "d'encouragement".
3/6
On passera allègrement sur All Hallows' Eve 2 (2015), du même producteur, qui se contente de reprendre le titre, le concept de la VHS, et le recyclage de courts-métrages récupérés sur le web, sans que Leone ou Art le clown tueur ne soient impliqués dans le projet.
Terrifier (2017) :
Lorsqu'elles quittent une fête d'Halloween un peu alcoolisée, Dawn (Catherine Corcoran) et Tara (Jenna Kanell) finissent dans un diner encore ouvert, où elles croisent le chemin d'un clown étrange (David Howard Thornton), qui semble s'enticher de Tara. Bien vite, la nuit dégénère alors, à mesure que le clown massacre tout ce qui bouge, et traque la jeune femme dans un immeuble désaffecté...
Après All Hallows' Eve, et pour donner à son personnage d'Art le clown, déjà culte parmi les amateurs d'horreur, un métrage à la hauteur de son aura, Leone se tourne partiellement vers Indiegogo pour financer une partie de ce Terrifier, long-métrage vaguement basé sur son court-métrage du même nom (qui servait de troisième segment à All Hallows' Eve).
On retrouve donc ici certaines des idées du court, certaines de ses mises en situation et des rebondissements, et bien sûr, son clown maléfique, à l'interprète différent, mais au comportement et à l'apparence toujours aussi glauques.
Et pendant 45 bonnes minutes, ce Terrifier fonctionne plutôt bien, avec une héroïne sympathique et attachante, et un métrage tendu et glauque : Leone se permet quelques excès que son court ne pouvait pas se permettre, et Art semble alors fermement dans la catégorie psychopathe tout ce qu'il y a de plus humain, n'hésitant pas à avoir recours à une arme à feu quand le reste ne fonctionne pas.
Malheureusement, la seconde moitié du métrage s'essouffle assez rapidement, alors que le film change d'héroïne, et se limite à une traque de celle-ci entre quatre murs délabrés : moins intéressant, une héroïne moins attachante, moins développée, un côté visuel répétitif ; bref, hormis quelques fantaisies d'Art le clown, toujours à mi-chemin entre amusant et terrifiant, ça ne fonctionne que moyennement, d'autant que la toute fin revient dans le paranormal sous-entendu dans All Hallows' Eve.
En soi, pourquoi pas, mais comme son tueur (mi-normal mi-fantastique, immortel mais aussi particulièrement basique et terre-à-terre, avec son arme à feu), ce Terrifier donne l'impression d'être le postérieur entre deux chaises, jamais suffisamment développé pour être convaincant, et tentant un peu de manger à tous les râteliers du genre, sans oser se consacrer totalement à l'une ou l'autre de ses sous-catégories.
Une moitié de film sympathique, donc, qui manque du charme rétro de la musique d'All Hallows' Eve, tout en étant assez bien produit.
Au final, un petit 3.5 pour la première moitié, un 2 pour la seconde, ça donne un 2.75/6 au total.
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Slender Man (2018) :
Lorsqu'elles regardent une vidéo sur le web expliquant comment invoquer le Slender Man, Wren (Joey King), Hallie (Julia Goldani Telles), Chloe (Jaz Sinclair) et Katie (Annalise Basso) réalisent bientôt que la créature en a après elles, et l'une après l'autre, elles disparaissent mystérieusement...
Une tentative ratée de porter le creepypasta Slender Man sur grand écran, une de plus, confiée à un réalisateur français, et apparemment charcutée par le studio au montage (et lors de sa promotion), à en juger par les nombreux plans et scènes coupés que l'on peut voir dans la bande-annonce.
Mais pour être franc, même avec un paquet de scènes en plus, ce métrage n'aurait pas forcément été bien meilleur : entre son postulat générique, sa mythologie brouillonne, son atmosphère peu probante, ses bruitages un peu risibles (la cloche qui annonce la venue du Slender Man, notamment), son interprétation un peu forcée (Joey King aurait mérité d'être un peu plus canalisée), sa fin totalement plate et insipide, sa photographie très sombre, et ses personnages sous-développés, il n'y a ici pas grand chose à sauver, hormis quelques visages familiers (même si Annalise Basso ne fait malheureusement pas long feu).
À oublier très vite, donc.
1.5/6
The Hollow Child (2017) :
Adolescente ayant du mal à s'intégrer à sa famille d'adoption, Samantha (Jessica McLeod) délaisse trop souvent sa petite sœur Olivia (Hannah Cheramy), âgée de dix ans. Jusqu'au jour où la fillette disparaît en rentrant chez elle par les bois du voisinage, alors même que Sam devait l'accompagner. Et lorsqu'Olivia reparaît, quelques jours plus tard, Samantha s'aperçoit que sa sœur a changé, et qu'elle n'a plus rien de l'enfant innocent et bienveillant qu'elle a toujours connu...
Un métrage frustrant, je dois dire, car plutôt bien interprété et bien filmé, avec une photographie efficace et une atmosphère brumeuse... mais qui évolue en terrain tellement balisé (les histoires de changeling sont vieilles comme le monde, et un classique du cinéma fantastique - rien que Troll, par exemple) qu'il ne parvient jamais à vraiment se démarquer ou à faire forte impression.
Manque de tension, déroulement trop basique, budget trop limité (les effets numériques sont assez médiocres), rebondissements trop prévisibles (la toute fin), tout ça finit par tirer un métrage pourtant tout à fait honorable vers le bas, et par le faire basculer sous la moyenne.
Dommage, vraiment, qu'il n'y ait pas eu là matière à tenir 90 minutes sans s'essouffler, car la distribution et l'ambiance étaient efficaces et intéressantes.
3/6 - 0,25 pour le manque d'originalité = 2.75/6
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