Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Drew - The Man Behind the Poster (2013) :
Un documentaire entièrement consacré à Drew Struzan, fameux artiste derrière la majorité des affiches de film iconiques des années 80, de Star Wars à Indiana Jones, en passant par Retour vers le Futur et Police Academy.
Un documentaire très complet, qui relate toute la carrière et la vie du peintre : son couple, ses débuts dans le pauvreté, son travail publicitaire, ses pochettes d'album (Alice Cooper, etc), ses premières affiches, ses déconvenues avec des managers peu scrupuleux, son statut culte, ses problèmes avec l'industrie cinématographique actuelle...
Bref, de quoi occuper la centaine de minutes du métrage, un métrage illustré de toutes les œuvres du maître.
Alors certes, le documentaire a une certaine tendance aux louanges effusives, avec des témoignages admiratifs de beaucoup de professionnels de l'industrie (Lucas, Spielberg, Guillermo Del Toro, Thomas Jane, Frank Darabont, Michael J. Fox, Steve Guttenberg, Sam Witwer, et même Harrison Ford) que l'on sent fans absolus plus qu'avis objectifs sur l'influence de Struzan sur l'industrie et sur leurs rapports avec lui. Et il faut être cinéphile (ou du moins, s'intéresser un minimum au milieu) pour vraiment être passionné par un tel documentaire.
Cependant, en ce qui me concerne, j'en suis ressorti satisfait, et ravi d'avoir découvert certaines des affiches les moins connues de Struzan qui reste, quoi qu'on en dise, l'une des figures emblématiques de sa discipline.
4/6
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Iron Sky 2 (Iron Sky : The Coming Race - 2019) :
En 2047, près de trente ans après la destruction nucléaire de la surface de la Terre lors du conflit entre les Nazis lunaires et les humains, des survivants arrivent sur la base lunaire désormais occupée par les rescapés humains. Avec eux, Wolfgang Kortzfleisch (Udo Kier), que tout le monde pensait mort, mais qui révèle à Obi (Lara Rossi), fille de James Washington et de Renate Richter, qu'une race de reptiliens, les Vrils, vit au centre de la Terre, d'où ils tirent les ficelles de l'humanité en secret, et exploitent le Vrilia, une source d'énergie incommensurable...
Après un premier volet assez médiocre, qui valait principalement pour ses effets spéciaux et pas du tout pour son humour défaillant et daté, difficile d'attendre grand-chose de cette suite. Et pourtant, Iron Sky est devenu, dans l'intervalle, une franchise à part entière, avec un jeu vidéo, un jeu de plateau, des comics, et tout et tout.
Ici, malheureusement, pas de surprise : on est dans la droite lignée du précédent opus, avec des effets spéciaux toujours plus spectaculaires et réussis... plombés par des personnages caricaturaux et par un sens de l'humour un peu faiblard et une satire affreusement périmés. On peut ainsi citer le red-shirt immortel, le passage éclair d'un Poutine reptilien qui danse torse nu, la religion stupide axée autour d'Apple et de Steve Jobs (uniquement là pour faire une parodie de la fameuse publicité Apple 1984), le mécanicien russe...
Un second volet qui se prend bizarrement plus au sérieux que le premier, avec une narration en voix off assez inutile et insipide, et un déluge d'effets numériques parfois assez creux.
Ce n'est pas forcément bien pire que le premier, mais c'est de plus en plus frustrant, une débauche de moyens qui, en d'autres mains, pourrait donner quelque chose de vraiment intéressant... mais qui en l'état, est, au mieux, anecdotique, et au pire, totalement raté.
2/6
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Never Surrender - A Galaxy Quest Documentary (2019) :
Comme son nom l'indique, un documentaire de 90 minutes environ sur le film Galaxy Quest, sa place dans le cœur des fans de genre, sa genèse, et tout et tout, au travers d'images d'archive et d'interviews de la majorité des acteurs, producteurs, scénaristes et créatifs à l'origine du métrage, ainsi que de quelques visages familiers du petit et du grand écran - Wil Wheaton, Paul Scheer, Greg Berlanti, Damon Lindelof...
Alors certes, par moments, le film menace brièvement de sombrer dans l'auto-congratulation de fans trop contents d'avoir un film célébrant la culture nerd et les conventions, à une époque où ce n'était pas encore devenu la norme de la plupart des projets hollywoodiens (on nous le répète assez souvent : les nerds ont pris le pouvoir... pour le meilleur et pour le pire).
Et quelque part, on ne peut s'empêcher de se demander, çà ou là, si l'affection démesurée éprouvée par le fandom pour ce film (souvent qualifié par ses fans de meilleur film Star Trek de tous les temps) n'est pas, en réalité, de l'affection pour ce qui a su flatter cette fanbase dans le sens du poil, et concrétiser à l'écran ce qui est le rêve de nombreux fans : être contacté par son personnage de fiction préféré, être embarqué dans une de ses aventures, et être la personne la plus importante de cet univers, le temps de quelques péripéties...
Et certes, le documentaire mentionne Star Trek comme influence principale, mais s'efforce consciencieusement de ne jamais citer les Three Amigos de John Landis (et autres variations sur le même thème) comme inspiration directe du récit de Galaxy Quest.
Mais dans l'ensemble, et malgré un mixage sonore un peu inégal, le documentaire est plutôt agréable à suivre, assez instructif (notamment sur toute la période durant laquelle Harold Ramis devait réaliser le tout, et quels acteurs il avait en tête), et l'émotion pointe même le bout de son nez quand tout le monde évoque le projet de série pour Amazon, tombé à l'eau suite à la mort d'Alan Rickman.
4.25/6
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DC Showcase 2020 (2020) :
Retour de l'anthologie made in DC Animation, qui avait déjà donné lieu à Superman/Shazam, et qui se consacre, sous la forme de courts-métrages de 15 minutes environ, aux personnages plus obscurs de l'univers DC Comics. À commencer par...
- DC Showcase - Adam Strange : Sur une colonie minière lointaine, les habitants sont attaqués par une race insectoïde sortie de terre. Seul Adam Strange (Charlie Weber) peut les en empêcher, malgré le drame qui l'a plongé dans l'alcoolisme et le désespoir...
Ambiance pure SF pour un récit en flashbacks assez convenu, qui a le problème de ne pas en expliquer assez sur Adam Strange (Qu'est-ce que les rayons zéta ? Pourquoi est-ce que Strange leur est assujetti comme Sam Beckett aux sauts quantiques, ou les Sliders à leur minuteur ? Et pourquoi les Thanagariens sont-ils responsables de la tragédie ayant touché sa famille ?), et de miser principalement sur un protagoniste réticent et noyant ses problèmes dans l'alcool.
Pas forcément rédhibitoire, mais pas non plus totalement probant : ça parlera clairement plus aux fans du personnage, déjà familiers avec son coin de l'univers DC.
- DC Showcase - The Phantom Stranger : Le Phantom Stranger (Peter Serafinovicz) suit le destin d'une jeune femme qui, dans les années 60, rejoint un groupe de hippies pour une fête avec Seth (Michael Rosenbaum), un homme aux pouvoirs étranges vivant dans une demeure en ruines...
Bruce Timm aux commandes de ce court-métrage à l'esthétique Batman : TAS/Superman : TAS, ce qui fait vraiment plaisir : les traits sont épurés, c'est coloré, c'est mémorable, et le tout se marie justement très bien à cette période 60s, frôlant parfois une esthétique Scooby-Doo de l'époque (le montage psychédélique ^^)... en beaucoup plus sombre.
Vraiment beaucoup aimé ce segment avec son introduction façon Rod Serling, et son style très prononcé.
- DC Showcase - Sgt. Rock : Le Sgt. Rock (Karl Urban) est placé à la tête d'un commando de créatures surnaturelles pour une mission au fin fond de l'Allemagne, dans un vieux château où les Nazis tentent de lever une armée de cadavres...
Alors là, malgré Bruce Timm à la réalisation, j'ai trouvé ça vraiment plat et générique. Visuellement, ça aurait mérité d'être plus nerveux et dynamique, notamment lors des scènes de guerre, et d'avoir un style, tout simplement : là, on a l'impression que ce Sgt. Rock a été fait avec des bouts de ficelle, avec les restes du budget des trois autres courts, ce qui se traduit par une animation assez médiocre, un Sgt. Rock ultra-générique, et des monstres à la direction artistique assez quelconque.
Pas très convaincant, donc.
- DC Showcase - Death : Vincent (Leonardo Nam), un artiste tourmenté, croise le chemin d'une jeune femme mystérieuse (Jamie Chung), qui l'aide à faire la paix avec ses démons intérieurs...
Court-métrage chapeauté par Sam Liu, et qui adopte donc le style anime/New 52 des longs-métrages du DCAMU, ce qui, je l'avoue, m'a un peu rebuté. C'est dommage, parce que ce récit à l'ambiance très mélancolique et pluvieuse est plutôt réussi, avec une illustration musicale qui joue pour beaucoup dans l'atmosphère générale.
Après, ça reste très prévisible, et le tableau final aurait mieux fait de rester invisible à l'écran, car pour le coup, ce portrait de la Mort signé Jae Lee est assez quelconque, voire moche.
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Bees Make Honey (2017) :
Le soir d'Halloween 1934, dans un manoir anglais, Honey (Alice Eve), une veuve séduisante, invite un inspecteur de police un peu maladroit, Shoerope (Wilf Scolding), pour qu'il enquête sur le meurtre de feu son époux, un an plus tôt, lors du bal masqué organisé chaque année par Honey. Face à Shoerope, toute une galerie de personnages excentriques (Hermione Corfield, Joshua McGuire, Joséphine de La Baume, Anatole Taubman, Trevor Eve, Ivanno Jeremiah), tous présents l'année précédente, et tous des suspects potentiels...
Une comédie qui se veut un pastiche moderne et décalé du murder mystery à l'anglaise, et dans lequel toute la famille Eve travaille : Alice et son père Trevor devant la caméra, le frère Jack à l'écriture et à la réalisation, et l'autre frère George à la musique. De quoi conférer une ambiance décontractée au métrage qui, de toute façon, ne se prend jamais au sérieux.
Entre son rythme, son énergie, son récit déstructuré aux brefs flashbacks déjantés sur de la pop/du punk rock UK moderne, sa décadence, sa drag queen façon Ruby Rhod dans le Cinquième Élément, son utilisation généreuse de la cocaïne, et ses excentricités typiquement anglaises, le tout s'avère un moment très agréable à passer, même s'il faut bien avouer que la forme prend par moments un peu trop le dessus sur le fond, et que la prise de son est inégale.
C'est imparfait, mais c'est amusant.
4/6
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Iron Sky (2012) :
À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les Nazis se sont enfuis pour la face cachée de la Lune, où depuis plus de 70 ans, ils préparent leur retour et la conquête de la Terre. Lorsque James Washington (Christopher Kirby), un astronaute afro-américain, met le pied sur l'astre lunaire, il est fait prisonnier, et devient l'objet des attentions de Renate Richter (Julia Dietze), idéaliste fascinée par cet homme étrange. Mais les Nazis ont décidé que le moment de passer à l'action était arrivé, et Klaus Adler (Götz Otto) prend ainsi le commandement d'un premier vaisseau, pour aller rencontrer la Présidente des USA...
Je me souviens, en 2012 ou 2013, avoir regardé cet Iron Sky dans sa version longue lui rajoutant 20 minutes, et m'être royalement ennuyé. Au point d'avoir tout oublié du film, quelques mois plus tard.
Aujourd'hui, donc, je jette de nouveau un coup d'œil à la version cinéma du métrage (90 minutes environ, ce qui est déjà nettement plus comestible), un métrage produit par l'équipe finlandaise de Star Wreck : In the Pirkinning, parodie combinant Star Trek et Babylon 5 dans un fan-film à l'humour médiocre et indigeste, mais aux effets spéciaux remarquables.
Sans surprise, il en va plus ou moins de même pour cet Iron Sky, au postulat très Wolfenstein (Nazis ! In Space !), qui bénéficie de visuels très réussis, mais dont l'écriture est assez calamiteuse, et l'humour particulièrement éventé (la présidente façon Sarah Palin, le côté blaxploitation du pilote américain, la satire bancale...).
Si ces 90 minutes se regardent sans trop de problème, grâce à l'inventivité de la direction artistique (en même temps, j'ai toujours apprécié ce style rétro-futuriste, comme dans Sky Captain), et à la musique de Laibach (parfois totalement incongrue, mais toujours intéressante), ça ne fait pas pour autant de cet Iron Sky un bon film, loin de là.
Ça divertit, mais ça s'arrête là. Je reste cependant curieux de voir si les créateurs d'Iron Sky ont appris de leurs erreurs entre ce premier métrage et sa suite...
2.5/6
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Guns Akimbo (2020) :
Parce qu'il passe son temps libre à insulter les trolls sur le web, Miles (Daniel Radcliffe) est choisi par Skizm, une organisation criminelle, pour devenir l'une des nouvelles victimes de ses combats clandestins diffusés en ligne. Lâché en ville, un pistolet greffé à chaque main, Miles doit désormais survivre aux assauts de Nyx (Samara Weaving), une meurtrière endurcie qui le traque...
J'avais bien apprécié Deathgasm, comédie horrifique néo-zélandaise, métalleuse, assez déjantée et amusante ; j'avais donc de grands espoirs pour ce second film du même réalisateur, mais malheureusement, je n'ai pas vraiment accroché à ce qui ressemble fortement à un croisement indigeste des styles d'Edgar Wright (Spaced, Scott Pilgrim), de Joseph Kahn (Detention, Torque) et de Neveldine/Taylor (Crank, Gamer), le tout saupoudré d'une dose de Hardcore Henry.
Pour faire simple, c'est ultra-bourrin, ultra-frénétique, ultra-rebelle, vulgaire et provocateur, très référentiel (bruitages de jeux vidéo, etc), et finalement assez creux, débordant de fusillades/gerbes de sang/explosions numériques, et d'effets de réalisation totalement gratuits (comme cette caméra qui tourbillonne à chaque roulade).
Ce qui peut, soyons franc, faire illusion durant la première moitié du film : c'est suffisamment nerveux et déglingué pour amuser, et tous les acteurs se mettent au diapason du n'importe quoi ambiant.
Par contre, quand on aborde la seconde moitié du film, et qu'il s'agit de faire tenir le tout pendant plus de 90 minutes, ça commence à coincer un peu : rebondissements prévisibles, réactions agaçantes, continuité approximative, et surtout humour qui tombe à plat, notamment dans ses punchlines débitées par Samara Weaving (punchlines qui paraissent plus forcées qu'autre chose) ou encore dans son grand final sur fond de hard rock FM, avec feinte scénaristique télégraphiée.
Après, nul doute que le film trouvera ses défenseurs, et pour peu qu'on adhère au côté trashouille/pseudo-punk aux couleurs ultra-saturées éclairées au néon fluo, ça peut plaire. Personnellement, j'ai trouvé que le tout en faisait un peu trop pour son propre bien, et finissait par lasser avant d'arriver à sa conclusion.
Un minuscule 3/6 (Radcliffe est excellent, cela dit)
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Évasion 3 - The Extractors (Escape Plan 3 : The Extractors - 2019) :
Lorsque Daya Zhang (Malese Jow), la fille d'un riche industriel asiatique responsable de la construction de la Tombe et du Zoo, est enlevée par Lester Clark Jr. (Devon Sawa), fils de son ex-associé, Ray Breslin (Sylvester Stallone) n'a d'autre choix que de monter une équipe pour aller secourir la jeune femme, emprisonnée dans un pénitencier en Lettonie. Mais Lester Jr. s'attend à la venue de Breslin, et ce dernier devra compter sur Beo Yung (Harry Shum, Jr.), chef de la sécurité de Zhang, et sur Shen Lo (Max Zhang), ex-compagnon de Daya, pour l'aider dans sa mission...
Troisième et dernier volet de la "franchise" Escape Plan, ce volet intitulé The Extractors a le bon goût de remonter sérieusement la pente après le second épisode, en proposant quelque chose de mieux structuré, avec de l'action et des antagonistes plus convaincants - Devon Sawa, Daniel Bernhardt...
Le problème, en fait, c'est que cet épisode délaisse grandement le côté évasion de prison et protagoniste intelligent qui fait travailler son cerveau, pour faire place à un Stallone encore sous influence de John Rambo : pour une raison inexpliquée, le film fait de Breslin un bourrin vengeur qui massacre ses ennemis dans un flot de sang, et qui cherche à venger la mort de sa chère et tendre (Jamie King, qui apparemment est censée être le même personnage que celui interprété par Amy Ryan dans le premier, malgré la différence d'âge, et est ici égorgée sacrifiée face caméra après n'avoir servi à rien pendant deux films).
Une brutalité que l'on retrouve dans les autres corps à corps (Batista est absent d'une très grande partie du métrage mais revient à temps pour se bastonner, Max Zhang fait du kung-fu et casse des membres) et qui ne se marie pas forcément très bien avec le concept initial de cette série de films.
Cela dit, ça reste nettement plus efficace que le film précédent, nettement plus maîtrisé, avec une Malese Jow plutôt convaincante dans son rôle ; on pourra reprocher à la prison lettonne d'être vraiment insipide et générique, au script de ne pas totalement tenir la route, au rythme d'être assez inégal, bref, au tout de n'être plus qu'un DTV d'action générique tourné dans les pays de l'est (ou du moins, donnant cette impression)... mais au moins, ce n'est pas Escape Plan 2.
2.75/6
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Dragons 3 - Le Monde Caché (How To Train Your Dragon 3 : The Hidden World - 2019) :
Un an après que Hiccup (Jay Baruchel) ait retrouvé sa mère, l'harmonie règne à Berk... mais dans son rôle de chef, le jeune homme réalise finalement que la présence des dragons dans la communauté met à la fois en danger les habitants de celle-ci et la sécurité des dragons. D'autant que Grimmel (F. Murray Abraham), un chasseur de dragons sanguinaire, est bien décidé à exterminer Toothless, le dernier Night Fury, et à capturer toute la faune de Berk...
Retour de la franchise Dragons après un deuxième volet qui, pour être franc, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable (non pas qu'il soit mauvais - au contraire, je l'avais visiblement apprécié à sa sortie - mais je m'aperçois aujourd'hui qu'il ne m'a pas du tout marqué, au point de probablement revoir sa note sérieusement à la baisse le jour où je le reverrai) ; un retour qui a pour objectif de boucler une boucle, de terminer un cycle, et de fermer, pour de bon, le livre de l'histoire de Toothless et de Hiccup.
Ce troisième film beigne ainsi dans une atmosphère douce-amère, celle d'un passage à l'âge adulte, une coming-of-age story qui voit Toothless se trouver une compagne, les dragons quitter Berk, et Hiccup épouser Astrid : la fin d'une époque, qui se fait au travers d'un métrage dynamique, amusant, et même touchant vers la fin... mais dont on ne peut s'empêcher de penser qu'il peine à nouveau à retrouver la magie et l'alchimie du premier film.
D'ailleurs, c'est probablement là le problème de toute cette trilogie : le premier film se suffisait à lui-même, et ses suites ne sont, finalement, qu'anecdotiques et superflues. Il suffit de voir comment ce troisième volet gère les quelques personnages du second opus (ils sont globalement inutiles) pour se dire que finalement, les scénaristes de la saga Dragons n'avaient, eux non plus, pas grand chose de plus à raconter en dehors de la relation Hiccup/Toothless.
Une relation émouvante et sincère, certes, qui donne encore lieu ici à quelques beaux moments, mais qui finalement, n'était pas forcément suffisante pour être le squelette sur lequel bâtir toute une franchise et un univers.
Après, ça reste techniquement impeccable et visuellement bluffant, mais bon...
3.75/6
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The Knight of Shadows - Between Yin and Yang (Shéntàn Pú Sōnglíng Zhī Lánruò Xiānzōng - 2019) :
Chasseur de démons excentrique, Pu Songling (Jackie Chan) traque les monstres à l'aide d'une équipe de démons étranges et repentis, et de son pinceau magique, lui permettant d'emprisonner et de plier à sa volonté les forces du mal. Lorsque plusieurs jeunes femmes d'un village sont enlevées par la démone Nie Xiaogian (Zhong Chuxi), Songling fait alors équipe, un peu malgré lui, avec Fei (Austin Lin), un officier de police pas très doué : le duo rencontre ainsi Chixia (Ethan Juan), un autre chasseur de démons... épris de Xiaoqian, et bien décidé à sauver son âme.
Film en costumes de fantasy chinoise adapté des Contes étranges du studio du bavard de Pu Songling, débordant de visuels improbables, de monstres grotesques et de personnages excentriques, ce Knight of Shadows s'est avéré une assez bonne surprise, tout compte fait. Il faut dire que je n'en attendais absolument rien, et que j'ai abordé le tout en espérant quelque chose de vaguement regardable (et de suffisamment éloigné des Monster Hunt pour ne pas ressembler à une vulgaire copie).
Et effectivement, c'est regardable. Voire même, c'est assez divertissant.
Knight of Shadows n'est toutefois pas dénué de problèmes : découpé en deux parties distinctes, il peine un peu à maintenir son rythme et son intérêt de manière homogène.
La première partie, centrée sur Jackie Chan et sur l'enquête de ce dernier, est plutôt amusante et décomplexée, portée par un Chan et un Austin Lin qui semblent prendre un certain plaisir à jouer le tout de manière caricaturale et malicieuse. Oui, les gentils démons sont clairement à destination des enfants (le démon qui pète, notamment), et oui, les câblages sont parfois voyants, mais le monde dans lequel ces personnages évoluent est immense, visuellement convaincant (les effets numériques sont plutôt bons, dans l'ensemble), et la comédie est à peu près ce à quoi l'on pouvait s'attendre de la part du cinéma asiatique.
On a même droit à une scène d'arts martiaux made in Jackie Chan, à l'ancienne, avec une chaise : c'est bref, mais ça fait plaisir.
Le dernier tiers du film, cependant, bascule dans une toute autre direction, lorsque tous les personnages passent dans la dimension où les démons sont emprisonnés : là, la comédie et l'excentricité du début du film font place à un déluge d'effets spéciaux, dans un monde tout-numérique, avec des affrontements de super-pouvoirs dignes d'un anime (voire de DBZ).
On y perd grandement en capital-sympathie, les personnages passent un peu à la trappe, mais cela dit, le tout donne alors lieu à des images spectaculaires et vraiment travaillées, qui font que l'on ne s'ennuie pas jusqu'à la fin de ces 1h49 (en réalité, le film est plus près des 90 minutes que des deux heures).
En somme, comme je le disais plus haut, une relative bonne surprise. Je ne classerai pas ce film dans mon top 10 de l'année, mais la bonne humeur générale, l'imagination et l'inventivité de la direction artistique, les effets spéciaux, la bande originale et l'enthousiasme de Jackie Chan permettent au tout de rester agréable à suivre, du début à la fin.
3.75/6
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Replicas (2018) :
Alors qu'il est sur le point de réussir à transférer une conscience humaine dans un corps robotique, Will Foster (Keanu Reeves) est victime d'un accident de voiture qui coûte la vie de toute sa famille. Désespéré, Will demande alors à son collègue Ed (Thomas Middledich), généticien, de l'aider à cloner sa femme (Alice Eve), son fils (Emjay Anthony) et sa fille (Emily Alyn Lind), afin d'implanter dans ces clones les souvenirs des défunts...
Un film d'anticipation ultra-bancal, qui tente de manger à tous les râteliers (cybernétique, robotique, transfert de conscience, existence de l'âme humaine, clonage, réécriture de la mémoire, double numérique, conspiration, hologrammes à la Tony Stark ou Minority Report, etc) mais survole systématiquement ses sujets, bâcle le tout et est bourré de problèmes de logique et de cohérence interne.
Forcément, avec des personnages aussi sous-développés, incohérents, aux décisions et aux réactions improbables, difficile de rendre le tout intéressant... pire : plus le film avance, plus le script accumule les grosses ficelles et se délite, jusqu'à un grand final débile, avec Keanu Reeves qui clone son cerveau dans un corps robotique, lequel démolit les méchants avant de devenir leur chercheur attitré dans ce qui semble tout droit sorti du monde d'Altered Carbon... pendant que la famille de Foster prend des vacances au soleil.
Balbutiant, maladroit, Replicas prend l'eau de partout et ne fait absolument rien de ses interrogations pourtant théoriquement intéressantes. Un beau ratage.
1.25/6
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Évasion 2 - Le Labyrinthe d'Hadès (Escape Plan 2 : Hades - 2018) :
Frustrés par le fiasco de la Tombe, les créateurs de cette prison ont rebâti une prison high-tech encore plus dangereuse, Hades, supervisée par Gregor Faust (Titus Welliver). Shu (Huang Xiaoming) et Lucas (Jesse Metcalfe), deux associés de Ray Breslin (Sylvester Stallone), sont désormais piégés dans ce pénitencier gardé par des robots, où les détenus sont contraints de s'affronter pour pouvoir gagner quelques heures de répit dans un environnement virtuel...
Une suite DTV au premier Évasion, financée en grande partie par (et tournée principalement pour) la Chine (où le premier film a connu un succès certain au box-office), ce second épisode a tout de la mauvaise suite vidéo telle qu'on en trouvait à la pelle dans les années 90-00 : stars du premier épisode aux abonnés absents (Amy Ryan ne rempile pas, Stallone, éteint, fait de la figuration dans un rôle de mentor et de voix-off), remplacées par des petits jeunes sans grand charisme (Metcalfe et Wes Chatham sont transparents - même si Metcalfe ferait un bon Rico Rodriguez dans une éventuelle adaptation de Just Cause, Jaime King ne sert à rien, et Huang Xiaoming est impassible du début à la fin) et par un caméo de Batista (qui doit avoir dix minutes de présence à l'écran, au mieux), mercenaire de la réalisation aux commandes, production compliquée (Stallone a désavoué le film), rebondissements téléphonés...
Filmé sans inspiration, à la caméra tremblotante et dans des décors en grande partie numériques (la prison est à ce titre assez naze, avec ses robots-garde-chiourmes inutiles, ses fonds verts, ses éclairages au néon fluo, et sa musique à la Tron), avec des protagonistes insipides, cet Évasion 2 n'a pour lui qu'une durée limitée (un peu plus de 90 minutes, tout compris), et quelques moments d'arts martiaux pas désagréables.
Le reste est soporifique au possible, et sans véritable intérêt, même en temps que plaisir coupable.
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Vice (2018) :
La vie et le parcours de Dick Cheney (Christian Bale), éminence grise du pouvoir républicain qui a tiré les ficelles du gouvernement américain pendant des décennies...
Un biopic signé Adam McKay, et très inspiré par son The Big Short : le casse du siècle de 2015 : même approche satirique et goguenarde, mi-documentaire mi-fiction, de son sujet, même recours à des artifices de réalisation, de montage, et à des excentricités visuelles en tous genres pour dynamiser le tout, et même distribution prestigieuse.
Et en théorie, ça aurait dû me plaire. Alors certes, quiconque a un peu suivi la vie politique américaine de ces 50 dernières années, que ce soit par les infos ou de manière plus approfondie, n'apprendra rien de vraiment nouveau, surtout dans un métrage aussi ouvertement partisan : oui, aux yeux de McKay, les Républicains sont des ordures finies et cyniques responsables de tous les maux actuels de l'Amérique, oui, les grandes figures du parti n'ont que faire du peuple américain et ne sont là que pour s'enrichir et satisfaire leur désir de pouvoir, oui, Dick Cheney est un personnage arriviste sans foi ni loi, oui, il a manipulé, triché, menti et tué (indirectement) pour parvenir à ses fins... what else is new ?
Pendant une grosse moitié de film, malgré des défauts parfois visibles (le film fait l'impasse sur le passage de Dick Cheney du statut d'étudiant raté et alcoolique à aide républicain maîtrisé et sobre, ou encore sur son travail de Secrétaire à la Défense durant la première Guerre du Golfe, le montage déstructuré n'est pas toujours pertinent, l'artifice du narrateur se résume finalement à un "tout ça pour ça"), j'étais plutôt amusé par ce métrage qui brosse ses spectateurs démocrates dans le sens du poil, mais qui le fait de manière dynamique, et est porté par une prestation impeccable de Christian Bale et d'Amy Adams.
Et puis progressivement, à partir du gag du faux générique de fin, j'ai commencé à perdre patience. Il faut dire qu'avec sa durée de 2h15, le film prend son temps développant notamment en long, en large et en travers l'après 11 septembre, et la manière dont Cheney a pris les rênes du pouvoir face à un W. Bush incompétent et idiot (Sam Rockwell) digne du SNL.
Le film tombe ainsi progressivement dans une routine frôlant parfois le résumé wikipedia des exactions de Cheney, une succession de vignettes parfois caricaturales, alternée avec des effets de style gratuits et complaisants dont l'accumulation m'a lassé : séquence écrite à la manière de Shakespeare, musique dissonante, montage mettant en parallèle le sort tragique des USA et l'opération cardiaque de Cheney, gimmick du narrateur (Jesse Plemmons), dîner métaphorique des Républicains dans un restaurant servant de la chair humaine, monologue de fin face caméra (bien moins efficace qu'il ne pense l'être), générique de fin sur du West Side Story, post-générique sur les spectateurs de la projection test du film, etc, etc, etc...
Bref, à trop multiplier les effets de manche humoristiques et les gimmicks de réalisation ou de montage, à trop forcer le trait, le film m'a semblé se déliter progressivement, et, dépourvu d'une véritable structure ou d'un fil narratif autre que "le déroulement chronologique de la vie de Cheney", il n'a pas su conserver mon intérêt.
D'autant que finalement, le message peu subtil et irrévérencieux du film reste toujours le même, manquant d'un certain recul ou d'une maîtrise à la Oliver Stone pour vraiment fonctionner (ou paraître sincère), et paraissant parfois étrangement évasif sur ce qui fait vraiment la personnalité de Cheney.
3/6 (pour l'interprétation)
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Évasion (Escape Plan - 2013) :
Expert en établissements pénitenciers, Ray Breslin (Sylvester Stallone) travaille aux côtés d'une équipe dévouée (50 Cent, Amy Ryan, Vincent D'Onofrio), et se laisse enfermer dans toutes les prisons de la planète pour en tester les systèmes de sécurité de l'intérieur. Jusqu'au jour où il accepte d'intégrer la Tombe, une prison ultra-moderne et mystérieuse, dirigée d'une main de fer par Hobbes (Jim Caviezel). Là, Ray découvre qu'il est tombé dans un piège, et il ne pourra compter que sur la collaboration de Rottmayer (Arnold Schwarzenegger), un autre détenu, pour tenter de s'évader...
Un film d'action que j'avais en partie vu à l'époque, et qui finalement, s'avère tout à fait fréquentable, à défaut d'être totalement bien géré au niveau du rythme et de son déroulement.
Ça lorgne gentiment sur Prison Break, avec notamment un premier quart d'heure plutôt amusant, et une première heure de mise en place plutôt agréable, aidée par sa distribution assez sympathique : si Stallone est un peu trop en mode ronchon, Schwarzenegger semble bien s'amuser, D'Onofrio est clairement fourbe, Vinnie Jones balade sa tronche de malfrat, Jim Caviezel a des choix d'interprétation plutôt intrigants, et Amy Ryan est une présence toujours bienvenue dans ce genre de film, qui sort un peu de son domaine de prédilection.
Après, on ne peut nier un bon gros ventre mou dans la deuxième moitié du film, assez chargée en parlotte, jusqu'à ce que démarre la véritable évasion finale. Ce n'est pas forcément surprenant - le film dure près de 2 heures, et aurait bénéficié d'un quart d'heure de moins - mais c'est toujours dommage de constater que le rythme en pâtit.
Et puis le rebondissement de mi-film (dans lequel on découvre où se trouve réellement la prison) est difficilement crédible compte tenu des dimensions de l'infrastructure : le métrage sombre alors presque dans de la science-fiction involontaire, et j'avoue que ça m'a un peu dérangé.
Dans l'ensemble, malgré ces défauts, le tout reste plutôt sympatoche à suivre, à défaut d'être très mémorable ou original. Ce qui est déjà pas mal, pour un actioner qui aurait pu finir en DTV.
3.5/6 (et puis pour une fois que le musulman n'est pas un méchant cliché)
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Mortal Kombat Legends - La Revanche de Scorpion (Scorpion's Revenge - 2020) :
Une fois par génération, le sorcier Shang Tsung (Artt Butler) organise un grand tournoi entre les meilleurs combattants de tous les royaumes, pour déterminer, in fine, qui dominera l'univers. Rayden (Dave B. Mitchell), déité protectrice du royaume de la Terre, a ainsi choisi Liu Kang (Jordan Rodrigues), Sonya Blade (Jennifer Carpenter) et l'acteur Johnny Cage (Joel McHale) pour défendre notre planète ; Quan Chi (Darin De Paul), un sorcier fourbe, a lui sélectionné Hanzo Hasashi (Patrick Seitz), un ninja assassiné par son rival Sub-Zero (Steve Blum), et l'a doté de pouvoirs infernaux, le rebaptisant Scorpion...
Un long-métrage d'animation assez surprenant, car globalement inattendu, et confié aux équipes de Warner Animation et de DC, dont on retrouve une grosse partie des habitués derrière la caméra et au doublage. Un long-métrage qui lorgne très fortement sur un remake animé des grandes lignes du film de 1995 (musique exceptée, malheureusement), mâtinée d'une origin story du personnage de Scorpion - origin story un peu maladroite et basique, avec quelques relents de Hellraiser, mais pas désagréable dans l'ensemble.
La caractérisation des personnages est respectée, Joel McHale est très amusant en Johnny Cage, le fanservice bat son plein (énormément de répliques, de mouvements, etc, renvoient directement au reste de la franchise, parfois de manière un peu trop gratuite), et le tout s'avère bien plus stylisé que la moyenne des productions DC Animated, avec notamment des combats ultra-dynamiques... et fidèles en tous points au jeu. Comprendre par là que tout est particulièrement gore et violent, avec moments rayons x et blessures apparentes au programme.
C'est peut-être là que ça a un peu coincé pour moi : j'aime bien la franchise, mais je ne suis pas très fan de la direction toujours plus graphique et brutale des derniers opus, et de leurs finishers anatomiquement détaillés. Donc forcément, comme ce film en reprend totalement les codes, ce débordement de sang (clairement inutile, dans l'absolu) m'a rapidement lassé.
C'est dommage, d'autant que le reste est plutôt agréable à suivre.
4.5 - 0.5 pour l'avalanche de gore, le fanservice un peu superflu, et l'absence du thème désormais culte = 4/6
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Le Catcheur Masqué (The Main Event - 2020) :
Harcelé par d'autres élèves, Leo (Seth Carr) est passionné par la WWE, et bien décidé à devenir une superstar du catch, soutenu dans cette passion par sa grand-mère (Tichina Arnold). Jusqu'au jour où il trouve un masque magique, qui lui confère un charisme, une force, et un bagout hors du commun : aussitôt, Leo adopte l'identité de Kid Chaos, et profite d'une épreuve de sélection de la WWE pour tenter d'intégrer la fédération...
Une comédie Netflix coproduite par la WWE, et qui s'avère destinée aux plus jeunes, de manière quasi-exclusive. En effet, un adulte aura bien du mal à trouver grand-chose à se mettre sous la dent, devant ce métrage enfantin, surjoué par tout le monde, aux cascades au câblage bancal, qui traite à nouveau le catch comme un véritable sport de combat, et à l'humour bas-de-plafond (Otis qui utilise son finisher - un pet cataclysmique filmé au ralenti, avec onde de choc numérique qui emporte tout sur son passage et déforme le visage de tout le public).
Alors très ponctuellement, la bonne humeur et l'enthousiasme des catcheurs de la fédération (Miz, Kofi, Sheamus, Babatunde, Mia Yim, Otis, et surtout Keith Lee, plutôt bon acteur) font que certains moments fonctionnent (j'ai notamment bien aimé Renée Young, assoiffée de sang) ; à l'identique, les acteurs les plus confirmés parviennent à donner de l'énergie à leurs personnages (Adam Pally, en père absent, est en mode mineur, mais Tichina Arnold est sympathique en grand-mère un peu chaude qui bave sur les muscles des catcheurs, et Ken Marino s'amuse en manager véreux)... mais l'écriture est trop approximative, le tout ressemble trop souvent à une grosse publicité pour les produits dérivés WWE et pour la fédération, et toutes les sous-intrigues relatives aux enfants et à leurs relations sont trop génériques pour intéresser.
Pour un jeune fan de catch de l'âge des protagonistes, peut-être la moyenne.
Pour un spectateur adulte, 1.75/6
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Supermen - A Story of British Wrestlers (2014) :
Un documentaire anglais centré sur la scène du catch britannique du début des années 2010 et sur les difficultés rencontrées par ses lutteurs pour se faire une place au soleil.
Des difficultés parfois inhérentes à leur discipline de prédilection (sacrifice de la vie de famille, des relations, voyages constants, blessures qui s'accumulent, problèmes d'argent), mais aussi à la scène anglaise, en pleine mutation.
On y voit ainsi les vétérans d'un style britannique sec, technique et réfléchi (Dave Taylor, Robbie Brookside, Fit Finlay), qui regardent d'un œil critique les jeunes générations abreuvées de WWE et du puro du Japon, lesquelles font des acrobaties, des matches hardcore (avec témoignage d'un jeune Jimmy Havoc, encore rasé de près et au look quasi-normal), et rêvent de travailler pour Vince McMahon en Amérique (Rockstar Spud, notamment, mais aussi Marty Scurll, tous deux encore dans leurs gimmicks précédents).
D'autres, comme Doug Williams, semblent cependant être revenus de leur expérience américaine, et avoir trouvé une sorte d'équilibre entre leur passion sportive et leur vie privée, ainsi qu'une sorte de carrefour entre les générations et les styles.
Un métrage assez complet et satisfaisant, malgré sa durée de moins d'une heure.
4.5/6
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The Gentlemen (2019) :
Après toute une vie passée à développer un empire illégal du cannabis au Royaume-Uni, Mickey Pearson (Matthew McConaughey), un américain, a l'intention de prendre sa retraite aux côtés de sa femme Rosalind (Michelle Dockery). Il cherche donc à vendre son empire à Matthew Berger (Jeremy Strong), un milliardaire américain... mais ce dernier n'est pas seul sur les rangs : des gangsters chinois (Henry Golding, etc), notamment, sont eux aussi intéressés par ce rachat, et des petites frappes entraînées par Coach (Colin Farrell) se mêlent à cette histoire qui, rapidement dégénère à tous les niveaux...
Retour de Guy Ritchie au film de gangsters cockneys après quelques passages peu probants par les cases Disney et blockbuster pseudo-historique : un retour applaudi par les fans, plutôt bien accueilli par la critique, mais qui, je dois bien l'avouer, m'a vraiment laissé de marbre.
Pourtant, tous les éléments du Ritchie old-school sont là : acteurs sympathiques dans des rôles improbables (mention spéciale à Colin Farrell et à Hugh Grant), dialogues bourrés d'argot et de vannes, récit déstructuré avec moult rebondissements excentriques, montage et illustration musicale dynamiques, etc.
Mais le seul effet que tout cela m'a fait, c'est celui d'un réalisateur tentant de renouer avec son âge d'or, et finissant en pilotage automatique, trop occupé à reproduire fidèlement une recette éprouvée pour lui apporter quoi que ce soit de frais ou d'innovant.
Ce n'est pas mauvais, en soi, mais le tout n'a jamais réussi à m'intéresser plus que de mesure : trop bavard aux moments où il aurait dû être dynamique, trop déstructuré là où plus de simplicité aurait été plus efficace, trop forcé là où les premiers films de Ritchie semblaient plus naturels et sincères, The Gentlemen m'a fait l'impression d'un Ritchie peinant un peu à renouer avec ses racines, et finissant par ne produire qu'une simple copie un peu plate de ses premières œuvres.
Peut-être que, lors d'un futur visionnage, je m'apercevrai que je suis passé à côté du film. En l'état, pour l'instant, c'est un bon gros bof pour moi.
3/6, en étant gentil
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Les Trolls 2 - Tournée Mondiale (Trolls World Tour - 2020) :
Lorsque la Reine Barb (Rachel Bloom) des Trolls du Rock décide de conquérir les autres royaumes trolls pour imposer le rock comme seule musique dominante, Poppy (Anna Kendrick) et Branch (Justin Timberlake) décident d'aller prévenir les autres royaumes - le funk, le classique, la techno, et la country - avant qu'il ne soit trop tard...
J'avoue, j'ai un vrai problème avec ce film d'animation sorti directement en VOD à cause du coronavirus. J'avais déjà quelques réserves sur le premier film, mais là, malgré des digressions humoristiques absurdes que n'auraient pas renié les Teen Titans ou Bob l'Éponge, malgré une technique toujours assez aboutie, et malgré un message assez généreux, sur la tolérance, la cohabitation, la célébration des différences, et le fait qu'on soit plus forts tous ensemble, en nous nourrissant des opinions d'autrui... j'ai du mal à ne pas y voir quelque chose d'un peu cynique et de mécanique.
Probablement parce que tout le film repose sur l'affirmation des différences musicales, comme je le disais, et sur le fait que tous les styles musicaux s'appauvrissent lorsqu'ils s'isolent, tandis qu'ils s'enrichissent lorsqu'ils puisent les uns dans les autres.
Un message qui, sur le papier, est tout à fait honorable. Le seul vrai souci, c'est qu'en pratique, il est mis en application de manière assez douteuse et aseptisée. Avec, comme parfait exemple de ce problème, les grands méchants de ce film. La tribu des hard-rockers, des trolls métalleux (avec Grand-papa Ozzy)... qui entonnent joyeusement du rock FM tellement lissé en post-production qu'on dirait de la pop moderne.
Et il en va de même pour tous les styles musicaux utilisés dans le film : ils sont tellement passés à la moulinette du tous publics et de l'auto-tuning qu'ils se ressemblent tous, et qu'on finit par se dire que les enjeux du film sont bien dérisoires et hypocrites, puisque tous les trolls écoutent plus ou moins la même soupe surproduite.
Une impression encore renforcée par le déroulement mécanique du film : le passage chez les autres tribus musicales, la relation compliquée des deux protagonistes, la résolution superficielle... tout paraît un peu sous-développé, un peu mécanique, pas aidé par cette direction artistique toujours ultra-saturée et faussement enthousiaste et joyeuse.
On l'aura compris : ce Trolls World Tour ne m'a pas convaincu, loin de là. Cela dit, le film occupera les plus jeunes, et les spectateurs désireux de se poser 90 minutes devant un film jukebox qui permet d'éteindre son cerveau. C'est toujours ça de pris, je suppose.
2.25/6
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Lancelot, le Premier Chevalier (First Knight - 1995) :
Lorsque le Roi Arthur (Sean Connery), sur le point d'épouser la belle Lady Guenièvre (Julia Ormond), maîtresse du fief de Leonesse, découvre le talent de combattant et l'astuce de Lancelot (Richard Gere), vagabond désabusé, il décide d'en faire un chevalier de sa Table Ronde, afin d'obtenir son aide dans son combat contre le maléfique Malagant (Ben Cross). Mais il ignore que Guenièvre n'est pas insensible au charme de Lancelot, et que cette romance va mettre à mal le royaume de Camelot...
Mouais bof.
Un film arthurien sans magie, sans Merlin, sans surnaturel, entièrement centré sur la romance de Guenièvre et Lancelot (mais sans grande alchimie à l'écran), avec un Arthur sous-développé (auquel le spectateur est tout de même censé s'attacher "parce que c'est Sean Connery"), des chevaliers de la Table Ronde inexistants (aucun des chevaliers de légende n'est présent, et donc, on s'en contrefout), des scènes de bataille nocturnes sous-éclairées, des duels à l'épée qui perdent en crédibilité à mesure que le film avance, une post-synchronisation approximative des extérieurs, une réalisation molle de Jerry Zucker (!), une direction artistique toute en tons bleu lavande, et une musique de Jerry Goldsmith composée en urgence et enregistrée en trois jours après le départ de Maurice Jarre...
Une musique grandiloquente, héroïque, et un peu répétitive, mais qui est probablement la seule chose que je sauverais de ce métrage très plat, qui m'a fréquemment donné envie de faire autre chose tandis que s'écoulaient ses 2h15.
2/6
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Le Monde secret de la petite brique Lego (The Secret World of Lego - 2015) :
Un petit documentaire anglais de la chaîne Channel 4 qui revient sur le succès des Lego et de l'entreprise du même nom, entreprise familiale et privée originaire du Danemark, cultivant depuis 1932 un sens du secret, une philosophie de vie et d'entreprise très stricte, et un côté corporate assez rigide.
C'est d'ailleurs assez amusant de constater ce contraste entre l'objet produit (des jouets pour enfants), les passions que ce dernier suscite (tant chez les enfants que chez les adultes), les vocations qui en naissent (on suit ainsi plusieurs passionnés : un éditeur qui veut publier un magazine à destination des fans adultes, un amateur qui a conçu une gamme d'oiseaux en Lego ayant été approuvée et vendue par la marque, et un apprenti-concepteur qui aimerait travailler au département créatif de l'entreprise), et l'environnement ultra-professionnel, structuré et policé (pour ne pas dire formaté) de l'entreprise.
Dans l'ensemble, le tout reste un aperçu agréable, bien que superficiel (45 minutes, et énormément de moments "désolé, c'est top secret, on ne peut pas vous le montrer") de la firme et de son état d'esprit.
4/6
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Lorsqu'un espion britannique est retrouvé mort, Miss Maxwell (Lois Maxwell) est envoyée à la recherche de la compagne du défunt, Miss Yashuko (Yashuko Yama), qui détient des informations capitales sur THANATOS, une organisation terroriste dirigée par Mr Thayer (Adolfo Celi). Mais Yashuko est actuellement soignée par Neil Connery (Neil Connery), chirurgien plastique, hypnothérapeute, et frère d'un autre agent secret très célèbre. Les Services secrets britanniques décident alors de recruter Connery, pour percer à jour les plans de THANATOS...
Un pastiche/plagiat italien de la franchise des James Bond, avec le frère de Sean Connery dans le rôle titre, et énormément de seconds rôles issus de la franchise Bond pour incarner tous les autres personnages, du méchant au patron de Neil Connery, en passant par l'ex-Moneypenny.
Bon, soyons très clairs : ce n'est pas bon. Ça tente d'être un film d'espionnage à la Bond, mais ça n'en a ni l'énergie, ni les moyens, ni le scénario. Les méchants finissent dans des costumes en vinyl rouge et noir façon V, l'action est mollassonne, le rythme défaillant, et l'écriture n'est pas à la hauteur. Ajoutez à cela un Neil Connery n'ayant pas le charisme ni le physique de son frère (il n'est pas aidé, cela dit, par des tenues mal taillées dans lesquelles il flotte systématiquement), et au personnage assez improbable (tireur à l'arc de niveau olympique, chirurgien génial, maître en hypnose et en arts martiaux, séducteur irrésistible... on est plus près d'un héros de fumetti que d'un espion britannique) doublé par un acteur américain en post-synchronisation... et l'on se retrouve devant un ersatz de Bond dérivatif et sans grand intérêt, mis en musique (de manière répétitive) par Ennio Morricone et Bruno Nicolai.
Cela dit, pour la curiosité et le côté kitsch, ça peut se regarder - mais l'intérêt s'arrête là.
002/6
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En mai, le confinement s'est allégé ; le blog des Téléphages Anonymes, lui, n'a pas perdu le rythme, avec toujours beaucoup de films et de séries passées en revue...
Un mois plus faible que le mois dernier, sans surprise, avec nettement moins de nouveautés, et clairement plus de films médiocres et passables.
Pas vraiment de quoi s'occuper, mais heureusement, les documentaires répondent toujours présents, avec notamment un excellent What We Left Behind, qui fera plaisir à tous les fans de l'univers Star Trek...
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# Film(s) du mois :
J'ai déjà cité What We Left Behind, suivi de près par We Believe in Dinosaurs, un autre documentaire plus engagé ; si l'on met de côté les documentaires, ce sont alors Oh my God !, une amusante comédie européenne, et Les Aéronautes, une production Amazon, qui restent sur le haut du panier, sans être pour autant des chefs-d'œuvre du genre...
# Flop(s) du mois :
Beaucoup de 2 et de 2.5/6, ce mois-ci, et dans l'absolu, ce ne sont pas forcément les pires films du mois, mais les deux films qui m'ont le plus déçu, ce mois-ci, sont bien Tolkien, la biographie ampoulée de l'auteur, et Scooby !, le dernier reboot de la franchise Scooby-Doo, tellement axé sur les super-héros et les univers partagés à la Marvel qu'il en a oublié les fondamentaux de la franchise...
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# Petit écran :
Ce mois-ci, Sygbab a visionné cinq saisons de Supernatural (8, 9, 10,11 et 12), avec des résultats toujours particulièrement mitigés. De mon côté, comme le mois dernier, je suis parti dans l'espace avec les deux parties de l'agréable saison 2de Perdus dans l'Espace, bien plus maîtrisée que la première année.
Ajoutez à cela la première saison du remake de l'anthologieHistoires Fantastiques, assez décevante comme la majorité des reboots actuels de ce type ; la première saison de The Witcher, agréable, sans plus ; l'épisode spécial confinement de Mythic Quest, très réussi ; et enfin la mini-série Good Omens, très imparfaite, mais bénéficiant aussi d'un tel capital sympathie que l'on passe tout de même un très bon moment...
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# À venir :
Avec le mois de juin, les beaux jours reviennent pour de bon, et petit à petit, le monde va reprendre sa marche. Le blog, lui, continue son petit bonhomme de chemin, avec des Trolls en tournée, des Gentlemen anglais, des Dragons, des politiciens américains aux dents longues, Harry Potter dans un film d'action, et bien plus encore ; sans oublier la fin (provisoire) de l'intégrale Supernatural de Sygbab, et plein d'autres séries...
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Scooby ! (Scoob - 2020) :
Parce qu'ils se cherchent un investisseur pour ouvrir leur première agence, les Mystery Inc - Fred (Zac Efron), Daphne (Amanda Seyfried), Velma (Gina Rodriguez), Shaggy (Will Forte) et Scooby-Doo (Frank Welker) - finissent par se disputer et par se séparer ; Shaggy et Scooby attirent alors l'attention du maléfique Dick Dastardly (Jason Isaacs), bien décidé à ouvrir les portes des Enfers grecs pour dérober le trésor d'Alexandre le grand. Mais pour cela, il a besoin de Scooby, qui est le descendant du chien d'Alexandre. En parallèle, le nouveau Blue Falcon (Mark Wahlberg) tente de marcher dans les traces de son père à la retraite, et le super-héros, accompagné de Dynomutt (Ken Jeong) et de Dee Dee (Kiersey Clemons), fait tout son possible pour mettre un terme aux manigances de Dastardly...
En temps normal, j'aurais probablement gardé ce long-métrage d'animation Scooby-doo pour Halloween prochain, à l'occasion de l'Oktorrorfest2020 : quoi de plus approprié pour de jeunes chasseurs de fantômes et de monstres (réels ou non) et leur chien qui parle ?
Mais en fait, non. Tout simplement parce que ce film Scooby ! en CGI (initialement prévu pour être le grand début animé de la franchise sur grand écran) aurait été plus que déplacé durant l'Oktorrorfest : pas de fantômes, pas de monstres, mais une tentative maladroite de la Warner de lancer sur grand écran l'univers partagé Hanna-Barbera, quitte à privilégier tous les personnages de cet univers à ceux du Scooby-gang.
Après un bref prologue nous racontant les origines du Gang et du nom de Scooby, ainsi que leur première affaire (prologue pas forcément désagréable, mais déjà vu - dans les téléfilms en prises de vue réelle, entre autres - et à peu près aussi utile que d'expliquer le nom de Solo dans le film Star Wars du même nom), le film subit un premier coup de frein moins d'un quart d'heure après son début, lorsque Simon Cowell apparaît.
Oui, le Simon Cowell, au modèle 3D tout droit sorti de Shrek (les personnages humains "normaux" sont tous dépassés techniquement, dans ce métrage) et qui vient expliquer au Gang que Shaggy et Scoob lui sont inutiles. D'où séparation, d'où un film passant la moitié de son temps avec un Gang fracturé, et d'où un premier signal d'alarme donné au spectateur sur le fait que ce Scooby ! n'est pas vraiment une aventure du Scooby Gang.
Rapidement, après une reconstitution du générique original de Scooby-Doo (sur une reprise particulièrement molle du thème), on se retrouve en effet dans un film de superhéros, lorsque Scooby et Shaggy sont récupérés par le Falcon balbutiant et ses collègues : ça explose de partout, Dastardly (Satanas, de Satanas et Diabolo) a une armée de Minions robotiques, il y a des poursuites en avion, des fusillades, etc, etc, etc...
Du surnaturel ? Des fantômes ? Le Gang qui mène l'enquête ? Ce n'est clairement pas au programme, alors que tout le monde croise le chemin du Capitaine Caverne, de ses semblables et des dinosaures avec lesquels ils cohabitent dans leur monde perdu, que des vannes clairement adultes se faufilent maladroitement dans le script (ça parle de Tinder, Dynomutt demande à ce qu'on ne regarde pas l'historique de son navigateur web, etc), que Scooby devient "l'Élu", que l'arc narratif de Blue Falcon prend le dessus sur le reste du récit, et que le tout se finit par un face à face avec Cerbère, revenu des Enfers.
On me dira "Cerbère ? Tu voulais un monstre fantômatique, tu l'as, non !?". Oui, pour une bataille rangée façon superhéros, avec un Blue Falcon qui vole dans tous les sens, une armée de minions robotiques qui se joint à la bataille, etc. C'est limite si Scooby et compagnie ne font pas de la figuration dans tout ça, uniquement là pour donner un peu d'émotion à un sacrifice final rapidement effacé.
Alors certes, visuellement, et au niveau de l'action, le tout plaira aux plus jeunes (encore que, le script est gentiment bancal, dans l'ensemble), mais quand on a connu une série comme Mystères associés, difficile de revenir à un film Scooby-Doo de ce type, clairement pensé et calculé pour surfer sur la vague Marvel, à la fois des super-héros et des univers partagés (il n'y a qu'à voir le générique de fin de ce Scooby !, bourré de caméos de personnages HB, comme le Dr. Quest, JabberJaw, et compagnie).
Pas forcément surprenant, vu que Scooby ! est resté en gestation pendant près de cinq ans, qu'il a cinq ou six scénaristes différents, et que le remplacement de certains doubleurs indéboulonnables du Scooby Gang (même pas contactés par la production pour reprendre leurs rôles) au profit d'acteurs connus en dit long sur les intentions du projet.
Vraiment décevant, tout ça.
2.5 - 0.5 pour Simon Cowell et pour l'habillage musical insipide + 0.25 pour Tracy Morgan en Capitaiiiine Caaaaveeeeerne = 2.25/6
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La Légende du Dragon (Viy 2 - Journey to China, aka Journey to China - The Mystery of Iron Mask, aka The Iron Mask, aka The Mystery of the Dragon Seal, aka The Dragon Seal - 2019) :
Lorsqu'il arrive à la cours du Tsar Pierre 1er le Grand, le cartographe Jonathan Green (Jason Flamyng) découvre que ce dernier a été remplacé par un imposteur. Le véritable Pierre est emprisonné à la Tour de Londres en compagnie d'un vieux Maître asiatique (Jackie Chan), sous la garde d'un geôlier excentrique (Arnold Schwarzenegger). Contraint de fuir la Russie en compagnie d'une princesse asiatique (Yao Xingtong) déguisée en homme, Green part alors pour la Chine, alors même que le Tsar s'évade et fait route, par la mer, en compagnie d'un équipage de pirates et de la compagne de Green (Anna Churina)...
Une suite plus ou moins directe au premier Viy, qui n'a en commun qu'une poignée de personnages, la calèche de Green, et un gros flashback récapitulatif des moments les plus impressionnants du film précédent.
En effet, la participation plus importante de la Chine au budget de cette suite se traduit par un changement total de style et de genre : exit le conte de fées horrifique du premier film, son ambiance gothique, sa noirceur, etc, qui sont remplacés par un côté aventure internationale très axée fantastique chinois, avec beaucoup d'arts martiaux câblés, et de la comédie nettement plus forcée.
En soi, si l'on apprécie le genre, pourquoi pas. Et le budget plus important s'accompagne de caméos de Jackie Chan et d'Arnold (des caméos clairement tournés dans un décor unique, celui de la prison, et sans jamais interagir avec 90% du reste de la distribution), toujours agréables à voir (surtout qu'ils semblent s'amuser à cachetonner dans des petits rôles improbables).
Mais honnêtement, tout le film est à l'image du petit démon grotesque qui se dissimulait, à la fin de Viy, dans la calèche de Green : il est réinventé ici en une petite boule de poils mignonne qui aide Green et la princesse contre les méchants.
On se retrouve donc bien dans quelque chose de tous publics, qui ratisse le plus large possible, avec des pirates excentriques façon Pirates des Caraïbes (il y a même le nain de la franchise POTC, ici en capitaine), de l'humour pas très drôle et gentiment forcé (le sbire de la méchante), beaucoup d'effets 3D bien plus voyants et de fonds verts plus approximatifs que dans le premier volet, une post-synchronisation globalement calamiteuse (avec des acteurs qui jouent tous dans des langues différentes), des décors inégaux et un script toujours aussi décousu.
Seul vrai point positif, qui rejoint d'ailleurs la morale de l'histoire du premier film : les quatre Sorciers maléfiques, à l'apparence techno-steampunk très réussie, qui utilisent science et superstition pour dominer le peuple et faire croire à leur magie.
Mais dans l'ensemble, ce métrage m'a tout de même nettement moins intéressé que le précédent, notamment dans la dernière demi-heure, en pilotage automatique malgré un beau dragon en CGI.
2/6
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