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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #cinema catégorie

Un film, un jour (ou presque) #934 : Geography Club (2013)

Publié le 5 Avril 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Geography Club :

Au lycée Goodkind, tout le monde vit une double vie : Russell est gay, mais sort avec des filles ; Min et Thérese prétendent n'être que de bonnes amies ; Ike ignore ce qu'il est réellement... ensemble, ils décident de former le Club de Géographie du lycée, où ils peuvent se confier les uns aux autres, loin des autres étudiants inintéressés...

Un teen movie adaptée d'un roman populaire, assez typique de la mouvance pro-LGBT actuelle, avec ce que ça comporte, malheureusement, de clichés ou de situations et de personnages convenus.

Bon, après, ça reste un métrage qui promeut la tolérance et l'acceptation, donc c'est toujours une bonne chose, mais à part ça... mouais, sans plus.

C'est assez plat, inoffensif et terne. Meaghan Martin y est attachante, cela dit.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Un film, un jour (ou presque) #933 : Lego DC Comics : Batman Harcelé (2014) & Lego DC Comics Super Heroes : La Ligue des Justiciers contre la Ligue des Bizarro (2015)

Publié le 4 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Review, Jeunesse, Science-Fiction, Lego

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Comics : Batman Harcelé (Batman : Be-Leaguered - 2014) :

Quand Superman (Nolan North) rencontre Batman pour la première fois, et tente de le recruter au sein de la Justice League, le Chevalier noir refuse net. Mais lorsqu'un à un, les membres de la Ligue disparaissent en même temps que des objets rarissimes, Batman est contraint de mener l'enquête avec l'aide des membres restants...

Un mini-épisode de 22 minutes, qui fait office de flashback rétro centré sur les origines de l'amitié Batman/Superman, et sur leur combat contre un ennemi improbable : Bat-Mite (Paul Reubens).

Anecdotique, mais plutôt amusant, avec une direction artistique clairement orientée silver age/bronze age (histoire de montrer que l'on se trouve dans le passé, par rapport au Lego Batman burtonien de 2013), une présentation efficace des membres de la Ligue (ça fait plaisir de ré-entendre Khary Payton en Cyborg), et une narration exagérée (et un peu plus parodique) de Batman en voix off. 

3.5/6

Lego DC Comics Super Heroes : La Ligue des Justiciers contre la Ligue des Bizarro (Justice League vs. Bizarro League - 2015) :

Un an après avoir déposé Bizarro (Nolan North) sur une planète lointaine, Superman découvre que ce dernier est de retour sur Terre, et qu'il a dérobé une arme à Lex Luthor (John DiMaggio) : son rayon à cloner, avec lequel Bizarro veut se construire une Justice League à son image, et défendre ainsi sa planète contre Darkseid (Tony Todd). Superman décide alors de l'aider...

Alors là, changement de style, avec l'arrivée d'un scénariste de Teen Titans Go à l'écriture : tout de suite, le ton se fait nettement plus parodique, avec pas mal de vannes et de one-liners assez cheesy, et un humour plus puéril - notamment autour de Cyborg.

Cela dit, le scénariste parvient tout de même à conserver l'équilibre entre action et humour, entre second degré et premier degré : oui, la paranoïa rampante de Batman est surlignée, mais elle est amusante, et débouche sur une conclusion réussie. Oui, les vannes sont parfois incessantes, mais lorsque vient le moment de se battre, les personnages sont efficaces et convaincants. Et oui, Bizarro et sa Ligue sont risibles... mais ils parviennent aussi à se montrer touchants, et ce métrage de près de 50 minutes finit même par être sincère.

C'est, comme je le disais, un exercice assez périlleux auquel se livre ce téléfilm, et ça ne fonctionne pas toujours, mais dans l'ensemble, ça reste spectaculaire, et le format semi-court aide beaucoup à éviter que le tout ne sombre trop dans la caricature parodique.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #932 : Jesus Camp (2006)

Publié le 3 Avril 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Religion, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Jesus Camp :

Heidi Ewing et Rachel Grady rendent visite à une colonie de vacances évangélique dirigée par Becky Fischer, dans laquelle de très jeunes enfants sont endoctrinés par leurs aînés, et élevés dans une Foi extrême et absolue...

Un documentaire glaçant et déprimant, tant le lavage de cerveau subi par ces enfants dans ses summer camp évangéliques est tétanisant.

Le métrage n'est pourtant pas manichéen pour un sou (pas de polarisation anti-religion, par exemple, et la seule prise de position franchement "anti" vient d'un chrétien modéré), mais le fait de voir ces gamins en kaki, persuadés d'être l'armée de Dieu, là pour convertir le reste du monde, armé d'un guide pour leur apprendre comment convertir leurs camarades de classe... ça laisse bouche bée. WTF.

On est ici clairement en plein fanatisme: il suffit de voir les séances de prières collectives, avec les enfants en pleurs.... Et quand on écoute la gérante du camp, ça glace d'autant plus le sang qu'elle se positionne clairement dans une logique de nous contre l'ennemi, "l'ennemi musulman qui forme ses enfants dès le berceau". Elle est persuadée de détenir la Vérité, et sa mission divine est de former l'Armée de Dieu...

Il y a aussi Levi, futur prédicateur en puissance, qui affirme avoir été sauvé à l'âge de 5 ans, alors qu'il trouvait la vie morne et ennuyeuse. (WTF bis)

Et puis une adorable petite puce de 9 ans qui distribue des pamphlets à tout le monde, notamment à une bimbo dans un bowling ("Dieu m'a dit que tu devais être sauvée") et à un groupe d'ouvriers afro-américains, qui lorsqu'elle pose la question "Où croyez vous aller après votre mort?", lui répondent "Au paradis". Chose inconcevable pour la fillette, qui ne voit en eux que des âmes impures, et qui s'en va en disant à Levi "Ils doivent être musulmans"...

Ah, et puis le cas d'une autre fillette, un peu plus vieille, qui adore danser, mais qui se retient de le faire pour le plaisir (parce que prendre du plaisir c'est pécher), et qui ne danse que pour Dieu, ou sur de la musique chrétienne.

C'est plus que triste de voir ces bouts de choux aux bouilles adorables fondre en larmes, terrorisés et culpabilisés par les sermons de la directrice du camp, lobotomisés par le créationnisme, et par les prêches anti-gays/anti-avortement/anti-changement climatique. C'est à la limite de mettre la larme à l’œil du spectateur, confronté à tant de conneries en train de corrompre l'innocence de l'enfance...

Et quand la directrice du camp sort une effigie en carton de Bush, et demande aux enfants de prier pour le président, "parce qu'il faut le soutenir contre tous les ennemis du gouvernement", en suivant aveuglément les prophéties bibliques et en faisant la guerre à tous ses ennemis, paf, on se reprend un coup sur la nuque, pour bien nous achever.

Au moins 30 millions d'Américains se déclarent évangéliques, nous disent les deux camps du documentaire... ça fait peur.

5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #931 : L'Ombre d'Emily (2018)

Publié le 2 Avril 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Drame, Review, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Ombre d'Emily (A Simple Favor - 2018) :

Maladroite, coincée et psycho-rigide sur les bords, Stephanie (Anna Kendrick) est une mère vloggeuse, qui croise le chemin de la fascinante Emily (Blake Lively), riche, belle, distante et dévouée à sa carrière dans le monde de la mode. Se noue ainsi une amitié improbable entre les deux mères, amitié qui prend un tournant inattendu lorsque Emily disparaît soudainement, laissant mari et enfant derrière elle : inquiète, Stephanie mène l'enquête...

Un thriller adapté d'un roman et réalisé par Paul Feig, qui tente ici de surfer sur la vague du true crime et sur la popularité de Gone Girl, mais qui s'avère bien trop maniéré, précieux et prévisible pour convaincre.

Feig enveloppe ainsi ses personnages dans une bulle esthétique façon pop française des années 60 (qui compose le plus gros de la bande originale, d'ailleurs), et structure sa narration sous forme de vlogs et de flashbacks supposés révéler des choses sur les personnages et sur leurs motivations profondes... le seul problème, à vrai dire (outre le rythme insuffisant du film, qui frôle les deux heures - comme souvent chez Feig), c'est que rien ne surprend : le spectateur a clairement 30 minutes d'avance sur les personnages, des personnages qui, pour ne rien arranger, sont loin d'être sympathiques (pour le personnage de Lively, ce n'est pas bien grave, mais c'est plus embêtant pour celui de Kendrick, censée être attachante dans sa maladresse et son comportement, mais qui est souvent irritante).

Alors c'est loin d'être désagréable à regarder, notamment parce que Kendrick se donne à fond à son personnage, mais le mystère ne fait pas longtemps illusion, et comme tout le film est basé là-dessus, forcément, ça coince.

Quant à la dernière demi-heure du film, elle tente de faire monter la pression et de partir dans des directions inattendues, en rajoutant rebondissements sur rebondissements, sauf que ça ne fonctionne pas réellement : la conclusion est celle à laquelle le spectateur pouvait s'attendre depuis le début, et dans l'ensemble, ça manque de rythme, de folie, de mordant et de noirceur...

3/6 (pour Kendrick)

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Un film, un jour (ou presque) #930 : Django Unchained (2012)

Publié le 1 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Western

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Django Unchained (2012) :

Deux ans avant la Guerre Civile américaine, Django (Jamie Foxx), un esclave, est affranchi par le Dr. King Schultz (Christoph Waltz), un chasseur de primes décelant en lui un immense potentiel. Ensemble, les deux hommes capturent alors bandits après bandits, sans que Django n'oublie son objectif principal : retrouver Broomhilda (Kerry Washington), son épouse, vendue à Calvin Candie (Leonardo DiCaprio), un propriétaire de plantation cruel épaulé par son fidèle serviteur Stephen (Samuel L. JAckson)...

J'y allais presque à reculons : le western est loin d'être mon genre de prédilection, Jamie Foxx me laisse indifférent, et 2h45, c'est quand même très long pour ce que ça raconte... mais pourtant, j'ai globalement bien aimé ce croisement de blaxploitation et de western spaghetti chapeauté par un Tarantino ravi de filmer Foxx en train de massacrer à tour de bras des esclavagistes blancs.

C'est violent, brutal, sanglant, mais aussi décalé et satirique, inventif, avec une illustration musicale toujours mémorable, et des seconds rôles impeccables (Samuel Jackson, méconnaissable ; Waltz, DiCaprio...). Jamie Foxx, lui, ne me convaincra pas plus avec ce métrage qu'avec ses rôles précédents, mais bon, c'est aussi le personnage de Django qui demande une colère renfermée, et une émotivité limitée.

En résumé, si ce n'était pour la durée excessive, et pour un ton un peu fluctuant, qui fait ponctuellement un grand écart forcé entre comédie (le Klan et son hommage - volontaire ? - à South Park "allez vous faire foutre, les mecs, je rentre chez moi !") et drame sur les horreurs de l'esclavage, je lui aurais mis un bon 4.75.

En l'état, comme en plus le western est un genre qui ne me passionne pas forcément...

4.25/6

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Blog Update ! - Mars 2019

Publié le 31 Mars 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Update, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Sur le blog des Téléphages Anonymes, un mois de mars assez éclectique, avec quelques bonnes surprises au programme...

#910 : Ladies and Gentlemen, My Name is Paul Heyman (2014) - 4.5/6

#911 : Mortal Engines (2018) - 2/6

#912 : Here Comes The Grump - A Wizard's Tale (2018) - 1.5/6

#913 : Support The Girls (2018) - 3/6

#914 : The Trade (2017) - 3/6

#915 : Dance Movie (2009) - 1/6

#916 : Comic-Con - Episode IV : A Fan's Hope (2011) - 3.5/6

#917 : Alita - Battle Angel (2019) - 4.25/6

#918 : Cher Dictateur (2018) - 2/6

#919 : Robin des Bois (2018) - 1.25/6

#920 - SAINT PATRICK : Leapin' Leprechauns - Les Lutins Sauteurs (1995) & Spellbreaker : Le Secret des Leprechauns (1996) - 3/6 & 2.5/6

#921 : Apprentis Parents (2018) - 4/6

#922 : Room 237 (2012) - 2/6

#923 : Chocolat (2016) - 3.75/6

#924 : Creed II (2018) - 3.75/6

#925 : Le Grand Jeu (2017) - 4/6

#926 : Gardes du corps - Une vie dans l'ombre (2016) - 3/6

#927 : Captain Marvel (2019) - 3.75/6

#928 : Lego Batman : le Film - Unité des Super-héros (2013) - 4/6

#929 - Bohemian Rhapsody (2018) - 3.75/6

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# Bilan :

Une bonne cuvée, ce mois-ci, entre des documentaires intéressants, quelques gros films imparfaits mais divertissants (Bohemian Rhapsody, Alita, Captain Marvel, Creed II), et des drames bien menés (Le Grand Jeu, Apprentis Parents). Bien entendu, il y a toujours quelques moutons noirs, comme par exemple Mortal Engines, tellement médiocre que même ses effets visuels surprenants ne parviennent pas à sauver les meubles... mais bon. Je ne me suis pas ennuyé, ce mois-ci, ce qui est toujours ça de pris.

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# Film du mois :

Outre le documentaire sur la carrière et la vie de Paul Heyman, fascinant mais qui n'intéressera forcément pas tout le monde, le film du mois est, à ma grande surprise, Alita de ce bon vieux Roberto Rodriguez (feat James Cameron). Je n'en attendais absolument rien, je ne connaissais que vaguement l’œuvre originale, et pourtant j'ai été séduit par la performance technique, et par l'interprétation. Une vraie bonne surprise.

 

# Flop du mois :

Dance Movie, des frères Wayans, forcément... mais aussi et surtout Robin des Bois 2018, un navet à mi-chemin entre le young adult générique et la réinvention edgy mais totalement creuse. Ce n'était vraiment pas bien.

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# Petit écran :

Ce mois-ci, la conclusion de Kimmy Schmidt ne m'a pas particulièrement convaincu, guère plus que la saison 2 du Punisher, ou celle de Legion. Un bilan très mitigé, donc, pas aidé par des Star Trek Discovery et The Orville en dents de scie, et par une Angie Tribeca égale à elle-même... un mois de mars vraiment peu mémorable, niveau télévision, en espérant que le mois prochain soit plus intéressant...

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# À venir :

En avril, le blog des Téléphages Anonymes continue sa chronique Un film, un jour... ou presque ! et ses séries, avec un Django déchaîné, une Emily mystérieuse, un tas de Lego, une nounou anglaise aux pouvoirs magiques, un apprenti super-héros, huit salopards, une détective privée et sa mère, des orphelins malheureux, etc...

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Un film, un jour (ou presque) #929 - Bohemian Rhapsody (2018)

Publié le 29 Mars 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Musique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Bohemian Rhapsody :

La vie et l'oeuvre de Freddie Mercury (Rami Malek) qui, avec Brian May (Gwilym Lee), Roger Taylor (Ben Hardy), et John Deacon (Joe Mazzello), ont formé l'un des groupes les plus populaires du vingtième siècle, Queen...

Passons rapidement sur la polémique autour de la paternité réelle du film, initialement réalisé par un Bryan Singer en pleine descente aux enfers, et confié aux 2/3 à Dexter Fletcher (déjà à l'origine du biopic sportif Eddie The Eagle, et futur réalisateur de Rocketman, le biopic consacré à Elton John) pour tenter de sauver les meubles : c'est Singer qui finit par être crédité, pour des raisons syndicales, et donc c'est lui qui récolte tout le crédit du film - et les lauriers qui l'accompagnent.

Car niveau reconstitution visuelle d'une époque et d'un groupe, ce Bohemian Rhapsody est très réussi, avec notamment un Rami Malek exemplaire, qui a bien mérité son Oscar (malgré une dentition artificielle qui aurait clairement gagné à être un peu plus subtile - la subtilité n'est pas un point fort du film, comme on le verra plus loin). Et le tout est un bel hommage à un chanteur hors-du-commun, et à un groupe culte...

Mais le problème, c'est que c'est aussi un hommage tous publics, assez scolaire, lisse et consensuel, qui adhère constamment aux conventions du genre, et manque cruellement de la folie et de la fantaisie indissociables de Queen.

Un problème clairement issu du script d'Anthony McCarten, un scénariste spécialiste des biopics très formatés, et probablement de la supervision directe de Brian May et de Roger Taylor : si les changements apportés à la chronologie des faits réels ne gênent pas forcément, et sont compréhensibles à des fins de narration plus forte, on peut grincer un peu des dents en constatant la manière très manichéenne et caricaturale dont est dépeint Paul, l'amant et manager personnel de Freddie, et qui sert de grand méchant manipulateur au métrage.

À l'identique, on peut trouver que la manière dont le film dépeint (involontairement) l'homosexualité de Freddie comme une pente glissante vers le malheur et la dépression, qui le conduit à succomber à tous les excès et à toutes les tentations, par opposition à la structure et à la paix de l'esprit représentés par les autres membres (hétéros) du groupe, et par sa relation avec Mary (Lucy Boynton).

Diaboliser l'homosexualité du protagoniste n'est clairement pas le propos du film, mais le simple fait que l'écriture du film puisse laisser cette impression à de nombreux spectateurs pose problème.

Et le manque de subtilité de l'écriture se retrouve un peu à tous les niveaux de la production : les dents de Malek, comme je l'ai déjà dit, mais aussi le maquillage des parents de Freddie, assez pataud, les coups de coude au spectateur (Mike Myers), pas très fins, les dialogues, souvent génériques, et la toute fin du film, centrée autour du concert Live Aid, qui dure un bon quart d'heure.

Un bon quart d'heure qui ne parvient jamais à égaler la captation du concert original, et ne sert donc pas à grand chose.

Alors on peut se demander si ce manque de subtilité découle de la production chaotique du film, si elle est inhérente à la supervision du projet par les membres du groupe, ou si elle provient tout simplement d'un script faiblard et peu inspiré... mais peu importe, le résultat est là : un biopic inégal, vraiment très balisé, mais qui se regarde néanmoins très facilement, sur la base d'un acteur principal habité, disparaissant totalement dans son personnage, et d'une musique (forcément) exceptionnelle.

Ce qui fait que, malgré des défauts très présents et évidents, Bohemian Rhapsody reste un bon moment à passer. Ça aurait pu être bien mieux, certes, mais ça aurait pu être pire.

3.25 + 0.5 pour Rami Malek = 3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #928 : Lego Batman : le Film - Unité des Super-héros (2013)

Publié le 28 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, Lego

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Lego Batman : le Film - Unité des Super-héros (Lego Batman : The Movie - DC Super Heroes Unite - 2013) :

Furieux d'avoir perdu un prix au profit de Bruce Wayne (Troy Baker), et bien décidé à devenir le nouveau Président des USA, Lex Luthor (Clancy Brown) recrute le Joker (Christopher Corey Smith) pour mettre au point un moyen d'hypnotiser les foules. Ensemble, ils libèrent tous les criminels de l'Asile d'Arkham, et sèment le chaos, mais Batman, Robin (Charlie Schlatter) et Superman (Travis Willingham) sont là pour les arrêter...

Semi-adaptation du jeu Lego Batman 2, ce long-métrage d'animation de 70 minutes s'avère un bon compromis entre une histoire de Batman "sérieuse", et le décalage humoristique habituel des jeux Lego.

C'est amusant, dynamique, avec des scènes d'action réussies, des références intéressantes, et s'il n'y a pas là forcément de quoi vraiment tenir 70 minutes (et si la bande originale, à 80% composée de reprises d'Elfman et de Williams, devient rapidement soulante... comme dans les jeux), le tout permet de passer un agréable moment, sans jamais avoir l'impression que les scénaristes font basculer le tout dans la parodie la plus complète.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #927 : Captain Marvel (2019)

Publié le 27 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Marvel, MCU, Review, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Captain Marvel :

Soldat d'élite Kree, Vers (Brie Larson) combat pour l'Empire aux côtés d'une unité d'élite menée par Yon-Rogg (Jude Law). Jusqu'au jour où un affrontement contre les Skrulls amène Vers sur Terre : là, elle croise le chemin de Nick Fury (Samuel L. Jackson), et réalise bientôt qu'elle est humaine, que les Krees lui ont menti, et qu'elle a tout oublié de son passé...

Pur produit de la tentative par Marvel d'imposer, depuis une petite dizaine d'années, une certaine diversité à sa gamme de comics, en remplaçant certains de ses héros iconiques par des homologues féminins (Thor, Wolverine, Captain Marvel), ethniques (Miss Marvel, Spider-man), ou en imposant des personnages LGBTQ  sur le devant de la scène, Carol Danvers est, depuis, devenue en quelque sorte le porte-étendard de la Maison aux Idées... ou du moins, c'est la théorie.

Car en pratique, cette démarche louable, mais souvent particulièrement maladroite et forcée, a valu à Marvel une belle levée de boucliers initiale de la part d'une certaine tranche de ses lecteurs ; et si cette levée de boucliers a fini par se calmer, ce n'est pas pour autant que Captain Marvel est parvenu, malgré tous les efforts du studio, à s'imposer comme la figure de proue de son univers... loin de là.

Reste que Marvel, ces dernières années, cherche à faire de Carol Danvers une icône féministe équivalente à la Wonder Woman de DC, un personnage à la puissance similaire à Superman, avec en prime un côté militaire et autoritaire assez abrasif, qui ne fait que s'amplifier au fil des ans (il n'y a qu'à voir le rôle tenu par Danvers dans la Civil War II, un beau carnage qui a tout fait pour rendre Carol antipathique aux yeux des lecteurs).

Guère surprenant de constater, donc, que dès l'annonce de l'adaptation de Captain Marvel au cinéma, ça a commencé à grogner sur le web. Une grogne qui s'est faite plus intense lorsque Brie Larson a été choisie pour incarner le rôle titre, une Brie ouvertement militante et féministe sur les réseaux sociaux : de quoi brosser les éléments les plus réactionnaires et stupides du fandom dans le mauvais sens du poil, et susciter une polémique et un boycott en ligne... qui n'ont eu d'autre effet que de créer d'autant plus de buzz pour le film! ^^

Pour sa version cinématographique, confiée à un duo de réalisateurs issus de la scène indépendante, à un pool de scénaristes féminins (principalement ses réalisateurs et la scénariste du médiocre et insipide Tomb Raider), et à une compositrice ayant fait ses armes sous la supervision de Hans Zimmer, Marvel a opté pour une Captain Marvel plus sarcastique, une army brat impertinente et moqueuse... et ça passe plutôt bien.

Heureusement, d'ailleurs, puisque sur le plan du scénario et de la réalisation, il n'y a pas forcément grand chose d'exceptionnel, et on est dans la droite lignée de Tomb Raider, justement : c'est professionnel, mais assez passe-partout, certains choix créatifs (illustration musicale, manque de suspens et d'émotion) sont discutables, le rythme et la structure en flashbacks sont parfois un peu bancals...

Mais, porté par une Brie Larson immédiatement attachante en Carol Danvers moqueuse, et par l'habituel sens de l'humour qui caractérise le MCU, le film fonctionne tout de même, aidé par un Samuel Jackson décomplexé, par des Rambeau attachantes, et par des Skrulls surprenants. Sans oublier un certain félin qui vole (sans surprise) la vedette à ses collègues humains.

Suite aux bandes-annonces, on pouvait redouter des effets spéciaux médiocres : ça passe dans 95% des scènes ; le rajeunissement de Fury et Coulson, idem ; l'humour ? Typique de Marvel : on adhère ou pas. Les Skrulls ? Le rebondissement imprévu à leur sujet est le bienvenu, et l'utilisation à contre-emploi de Ben Mendelsohn s'avère une bonne surprise. Jude Law ? Il reviendra sans doute, et c'est une bonne chose.

Bref, loin d'être parfait (le film aurait pu être plus subtil et inspiré sur certains plans), Captain Marvel s'avère un bon divertissement, une origin story plaisante qui parvient à capitaliser sur son handicap de départ (adapter une héroïne surpuissante et peu sympathique, à l'histoire compliquée, pas vraiment connue du grand public, et peu appréciée des amateurs de comics) pour intégrer un nouveau personnage capital à l'univers MCU actuel, juste avant Avengers Endgame.

3.75/6 (au niveau d'un Ant-Man, en somme)

(et pas de panique, il est peu probable qu'elle soit responsable de la défaite de Thanos ou qu'elle vole la vedette aux autres héros établis du MCU... à vrai dire, je parierais plutôt sur une Carol fonçant tête baissée, persuadée d'être toute-puissante et de pouvoir vaincre Thanos sans problème, et qui se prendra une telle dérouillée qu'elle ne pourra que revenir la queue entre les jambes, sérieusement calmée, auprès des autres Avengers)

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Un film, un jour (ou presque) #926 : Gardes du corps - Une vie dans l'ombre (2016)

Publié le 26 Mars 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Documentaire

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Gardes du corps - Une vie dans l'ombre (Bodyguards - Secret Lives from the Watchtower) :

Un documentaire narré (de manière très inégale et peu naturelle) par l'acteur Kim Coates, et qui se veut une vue globale du métier de garde du corps, et de ses coulisses, au travers du parcours de multiples bodyguards, aux quatre coins du monde.

Réalisation très clinquante et poseuse, mise en images et en musique très bling, et des segments aux intérêts très très variables : un garde du corps à Miami, dans le milieu du hip-hop ; le garde du corps de Justin Bieber ; l'ex-garde du corps du criminel Whitey Bulger, à Boston ; les membres de groupes tactiques façon Blackwater ; un garde du corps de Nelson Mandela ; une équipe de femmes gardes du corps, à Londres...

De tout ce petit monde, le plus intéressant reste le chapitre sur le garde du corps de Nelson Mandela, ancien raciste ayant totalement changé de mentalité et de vision du monde à la fin de l'Apartheid ; à côté, les autres segments semblent vraiment un peu légers, et ressemblent régulièrement à des bandes promotionnelles, à la limite de la propagande, pour telle ou telle agence de sécurité (ou, dans le cas de Whitey Bulger et compagnie, pour un segment de Faites entrer l'accusé sans grand intérêt.)

Heureusement que par moments, des confidences touchantes parviennent à voir le jour : de brefs instants sincères et désenchantés, qui permettent à ce documentaire assez quelconque de reste un minimum intéressant.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #925 : Le Grand Jeu (2017)

Publié le 25 Mars 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Thriller

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Le Grand Jeu (Molly's Game - 2017) :

L'histoire vraie de Molly Bloom (Jessica Chastain), ex-skieuse olympique qui, après une blessure, a découvert le monde du poker clandestin, et a commencé à organiser des tournois pour les célébrités de Los Angeles, avant d'étendre son champ d'action à New York, et aux personnages peu recommandables y officiant...

Un long-métrage écrit et réalisé par Aaron Sorkin, qui impose à son film un rythme dynamique, une forme ludique, et qui a la chance d'avoir des acteurs en béton armé pour narrer cette histoire improbable, mais intéressante de bout en bout. On appréciera notamment le casting de Michael Cera en Acteur sociopathe et manipulateur qui n'est pas du tout censé être Tobey Maguire, non non non, et on saluera le fait que, même si l'on ne connaît rien au poker, le tout s'avère globalement assez limpide et simple à aborder.

Un portrait de femme intéressant, donc, malgré une durée un peu abusive, un côté rapport au père inégal et une métaphore finale (la chute en skis/elle se relève seule/elle est difficile à tuer et dure à cuire) assénée avec un certain manque de subtilité.

4/6  

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Un film, un jour (ou presque) #924 : Creed II (2018)

Publié le 22 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Creed II :

Alors même qu'il vient de remporter le titre de champion du monde, et que sa compagne (Tessa Thompson) tombe enceinte, Adonis Creed (Michael B. Jordan) est confronté aux fantômes de son passé lorsque Ivan Drago (Dolph Lundgren), le meurtrier de son père, réapparaît avec son propre fils, Viktor (Florian Munteanu), un boxeur bien décidé à démolir Creed et sa réputation...

Suite directe du précédent Creed, avec une partie de la même équipe devant et derrière la caméra (Ryan Coogler n'est plus à l'écriture ni à la réalisation), cette continuation de la franchise Rocky poursuit la description du parcours du fils d'Apollo Creed, confronté ici à celui qui a coûté la vie à son père sur le ring.

Une manière de boucler la boucle sur le thème de la filiation et des pêchés du père, un thème que l'on retrouve aussi du côté de Rocky (qui finit par renouer avec son fils, interprété à nouveau par Milo Ventimiglia), et, plus surprenant, des Drago, hantés par la défaite d'Ivan, qui a détruit son couple (caméo de Brigitte Nielsen), ruiné sa réputation, et sa famille.

Plutôt agréable à suivre, tout ça, même si un cran en dessous de l'épisode précédent, principalement à cause de son script vraiment balisé, dont on devine facilement les rebondissements et les tenants/aboutissants, mais aussi de son Viktor Drago, qui a étrangement parfois des faux airs de Topher Grace sous stéroïdes, et dont le personnage aurait mérité encore un peu plus de développement pour être autre qu'un obstacle colossal à démolir.

Reste que dans l'ensemble, ces deux heures passent très rapidement, et que le film apporte une jolie conclusion à l'histoire de Rocky et de Creed.

3.75/6

 

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Un film, un jour (ou presque) #923 : Chocolat (2016)

Publié le 21 Mars 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Biographie, France, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Chocolat :

L'histoire vraie de Rafael Padilla, dit "Chocolat" (Omar Sy), le premier artiste noir de France, qui a connu le succès aux côtés du clown Foottit (James Thierrée), a côtoyé les sommets, puis a tout perdu lorsqu'il a voulu s'éloigner de sa condition d'artiste de cirque pour devenir un acteur de théâtre sérieux...

Une comédie dramatique française en costumes, façon biopic (très) romancé, qui donne l'occasion à Omar Sy de faire travailler un peu ses muscles d'acteur dramatique, en incarnant de manière assez convaincante un personnage tragique ayant connu des difficultés probablement familières au comique : celui d'un clown noir connu pour ses pitreries, et qui, lorsqu'il veut s'en éloigner pour aborder quelque chose de plus dramatique et sérieux, se voit confronté au racisme et aux préjugés de la société de l'époque.

Un sujet qui parle donc probablement à Sy, et un personnage dans lequel il s'est vraiment investi, aux côtés de James Thierrée, le petit fils de Charlie Chaplin. Et de fait, le film est plutôt intéressant à suivre, et n'est jamais ennuyeux.

On regrettera seulement que le tout manque un peu de subtilité dans son approche du sujet, dans ses rajouts mélodramatiques, et dans son traitement de l'histoire de Chocolat ; autre bémol, une interprétation inégale de certains personnages secondaires, parfois surjoués, ou victimes de cette diction à la française assez agaçante.

Mais dans l'ensemble, c'est loin d'être désagréable : c'est appliqué, consciencieux, mais c'est un peu laborieux, et ça a la main assez lourde, notamment au niveau de l'émotion (assez forcée) et de son dernier quart d'heure.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #922 : Room 237 (2012)

Publié le 20 Mars 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, IFC, Fantastique, Horreur

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Room 237 :

Documentaire du réalisateur de The Nightmare, et qui choisit de laisser s'exprimer des théoriciens, cinéphiles et illuminés en tout genre, avec pour seul sujet : le sens caché du film The Shining, de Stanley Kubrick.

Ces intervenants s'expriment donc tous en voix off (avec une prise de son très inégale, voire même parfois calamiteuse) sur des images du film, mais aussi d'autres films de Kubrick (ainsi que d'autres réalisateurs, et des images d'archive), histoire d'illustrer un peu les dires de ces chers complotistes du grand écran.

Et on a vraiment droit à tout et à rien à la fois : Shining comme dénonciation du génocide natif-américain, métaphore de l'holocauste et de la Seconde Guerre Mondiale, aveu de la falsification de la mission Apollo 11 par Kubrick, symbolisme du minotaure et du labyrinthe de Thésée, thématique de la sexualité contrariée, etc, etc, etc... tout y passe, constamment surinterprété, ou souffrant d'un biais de confirmation évident, et aucune des théories présentées n'est un instant crédible pour le spectateur.

Ce qui ne serait pas problématique si le métrage restait dynamique et ludique. Mais non, avec son format "voix off + images", Room 237 devient rapidement redondant et soporifique, d'autant que le réalisateur ne prend jamais parti, se limitant à mettre en images les délires improbables de ses commentateurs, tous persuadés que Kubrick est un génie infaillible incapable de la moindre erreur ou approximation (et par conséquent, le moindre millimètre de ses décors et de ses scènes doit être analysé et interprété comme un message volontaire du Maître, et pas une erreur de montage ou de continuité).

Alors certes, il y a quelque chose d'intéressant dans le fait que le documentaire montre bien jusqu'où peut aller la fascination pour un film, l'obsession de certains spectateurs et leur quête désespérée de sens (d'autant plus pour une œuvre vénérée comme The Shining), mais comme le métrage ne développe jamais aucune point de vue, ni n'apporte aucun éclairage supplémentaire, on s'ennuie rapidement devant ces 105 minutes qui ronronnent, et finissent par lasser. 

2/6

(sur le même sujet, avec les mêmes intervenants, je pense qu'il y avait mieux à faire, plus dynamique, plus amusant, plus instructif, plus pertinent)

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Un film, un jour (ou presque) #921 : Apprentis Parents (2018)

Publié le 19 Mars 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Apprentis Parents (Instant Family - 2018) :

Couple marié ressentant un manque dans leur vie, Pete et Ellie Wagner (Mark Wahlberg et Rose Byrne) décident d'adopter un enfant. Mais à leur grande surprise, ils finissent par rentrer chez eux en compagnie de trois enfants latinos, Lizzie (Isabela Moner), adolescente rebelle, Juan (Gustavo Quiroz), garçon maladroit, et Lita (Julianna Gamiz), la toute petite. Une cohabitation difficile, mais des plus enrichissantes...

Une comédie familiale sur l'adoption et les familles recomposées, qui n'est pas sans rappeler la série The Fosters, et qui est inspirée de la vie de son réalisateur/scénariste, Sean Anders.

Rien d'exceptionnel au programme, mais un film de deux heures assez touchant et mignon, aidé dans sa tâche par une distribution sympathique (les personnages principaux, les enfants, mais aussi Octavia Spencer, Tig Notaro, Margo Martindale, Iliza Shlesinger, Joan Cusack, Andrea Anders...) et par un script ne se prenant jamais trop au sérieux : le métrage conserve ainsi un sens de l'humour très agréable, qui permet au tout de rester en équilibre entre émotion et rire, sans jamais sombrer trop dans l'un ou dans l'autre.

Un moment agréable, en somme, pour un récit plein de bons sentiments.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #920 - SAINT PATRICK : Leapin' Leprechauns - Les Lutins Sauteurs (1995) & Spellbreaker : Le Secret des Leprechauns (1996)

Publié le 18 Mars 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Irlande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​Et pour fêter la Saint Patrick, qui a eu lieu hier, on repart brièvement pour l'Irlande, avec deux mini-critiques !

Leapin' Leprechauns - Les Lutins Sauteurs (1995) :

En Irlande, les terres de Michael Dennehy (John Bluthal) abritent un portail vers le monde des fées et des léprechauns. Son fils John (Grant Cramer), cependant, vit en Amérique avec son épouse et ses deux enfants (Sharon Lee Jones, Gregory Smith, Erica Hess), et a pour projet de transformer la propriété de son père en parc d'attractions célébrant l'Irlande. Pour lui proposer le projet (et profiter de son absence pour étudier le terrain), John invite son père aux USA... mais le vieux Dennehy ne vient pas seul, puisque leprechauns et fées (Sylvester McCoy, Godfrey James, Tina Martin, James Ellis) font le voyage dans sa valise.

Un long-métrage pour enfants tourné en Roumanie par Ted Nicolaou, sur une idée de ce bon vieux Charles Band, et qui consacre 90% de son temps à des digressions assez plates sur les personnages qui voient ou ne voient pas les leprechauns, et sur un duo de voisins insipides.

Et puis soudain, à la toute fin du film, alors qu'il ne reste que 5-10 minutes, le scénario introduit une menace surnaturelle qui traque les Dennehy (Fin Bheara, le Roi des Morts) : si ça fonctionne à peu près au niveau visuel (c'est fauché, comme tout le reste du film, mais ils en ont conscience, et tentent de minimiser cela à l'écran), ça arrive bien trop comme un cheveu sur la soupe pour convaincre un minimum.

Bref, un métrage assez typique des DTV de l'époque, avec une interprétation moyenne, une réalisation moyenne, des effets très moyens, et une écriture générique au possible. Mais je m'attendais honnêtement à bien pire.

3/6 (adultes et enfants de plus de 8-10 ans s'abstenir)

Spellbreaker - Secret of the Leprechauns (1996) :

De passage en Irlande pour rendre visite à son grand-père (John Bluthal), Mikey (Gregory Smith) doit aider les farfadets et les fées du pays à lutter contre Nula (Madeleine Potter), l'épouse du Roi des Ténèbres, pour lequel elle veut ouvrir un passage afin qu'il revienne dans le monde des vivants...

On prend les mêmes et on recommence, pour ce DTV réalisé, écrit et tourné en même temps que le premier épisode. Cette fois-ci, pas de parents, mais uniquement le garçon et son grand-père, ainsi que tous les leprechauns et fées du premier épisode, qui tiennent là le devant de la scène.

À un point tel, d'ailleurs, qu'ils en sont soûlants, tant le film passe un temps fou sur les disputes internes de la cour des fées/leprechauns, sur le cabotinage des acteurs, et sur leurs gesticulations. En parallèle, la maléfique Nula s'avère relativement inquiétante, même si, là encore, elle est un peu en roue libre.

Étrangement, cependant, le tout parvient par moments à avoir un certain cachet, notamment le passage dans l'Au-delà, vers la fin du film, un Au-delà sinistre au possible, et à la direction artistique convaincante pour un film pour enfants.

Reste que dans l'ensemble, j'ai trouvé le tout en deçà du premier volet, notamment de par son remplissage abusif.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #919 : Robin des Bois (2018)

Publié le 15 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Drame, Histoire, Critiques éclair, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Robin des Bois (Robin Hood) :

À son retour des Croisades, Robin de Loxley (Taron Egerton) découvre que toute sa région natale est sous le joug du machiavélique Shérif de Nottingham (Ben Mendelsohn). Accompagné de John (Jamie Foxx), un Maure rencontré durant la Guerre, et de Marian (Eve Hewson), son ex-compagne, Robin décide alors de devenir un justicier nocturne, volant aux riches pour donner aux pauvres, dissimulé sous une capuche et armé de son arc...

Un navet vraiment piteux, qui tente de combiner propos politique anémique à base de révolte populaire à coups de cocktails molotov s'écrasant sur des boucliers de CRS, relations et esthétique/direction artistique/costumes façon young adult dystopien et clinquant (la scène du bal costumé est à se facepalmer, le triangle amoureux risible), des clichés à la pelle (le sacrifice du mentor au ralenti, pour permettre au héros de s'échapper), une distribution très inégale (entre Mendelsohn qui fait toujours le même numéro et ne change même plus de costume entre ses films, Tim Minchin assez moyen, Eve Hewson et son personnage inexistant, Jamie Dorman qui n'a pas grand chose de plus à faire si ce n'est mettre en place une suite qui ne viendra jamais), une réalisation et un montage assez laids, des techniques d'archerie en carton, des effets spéciaux médiocres, et toute une approche anachronique gentiment creuse (la séquence commando au Moyen Orient, avec ses soldats aux gilets pare-balles pare-flèches, contre des méchants Maures aux projectiles faisant des bruits explosifs, au secours)...

C'est bien simple, ça tente de partir dans tellement de directions que ça paraît totalement décousu et que tout sonne faux du début à la fin. Ça rappelle fortement King Arthur de Guy Ritchie, mais en encore moins intéressant et maîtrisé... c'est dire !

1.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #918 : Cher Dictateur (2018)

Publié le 14 Mars 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Politique, Jeunesse

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Cher Dictateur (Dear Dictator) :

Lycéenne rebelle, Tatiana (Odeya Rush) déteste sa vie : son père n'est plus là, sa mère (Katie Holmes), tout sauf fiable, est obsédée par son amant du moment, Charles (Seth Green), un dentiste fétichiste des pieds, et lorsque l'un de ses enseignants (Jason Biggs) lui demande d'écrire une lettre à quelqu'un qui l'inspire, elle choisit le Général Anton Vincent (Michael Caine), un dictateur d'une nation caribéenne. Mais lorsque ce dernier est victime d'un coup d'état, il débarque soudain, incognito, chez Tatiana et sa mère, dont il devient le mentor, afin de remettre leurs vies dans le droit chemin...

Une teen comedy qui, d'un postulat de départ amusant et d'une distribution intéressante, ne tire pas grand chose, voire même rien du tout.

En faisant de ce dictateur meurtrier un bon vieux grand-père de substitution pour une mère paumée et pour une ado pseudo-rebelle clichée, le scénario n'exploite jamais la folie inhérente au concept, ou la violence et la cruauté du personnage (en fait, c'est un peu Un Élève Doué, passé au filtre Nickelodeon, sans avoir les qualités de l'un ou de l'autre).

Notamment parce que Michael Caine est un peu hors-sujet, en tant que dictateur d'une nation caribéenne, mais aussi parce que le film manque cruellement de mordant ou de méchanceté, préférant être nettement plus axé sur l'héroïne adolescente, ses histoires de lycée , etc, le tout avec un rythme mollasson, un humour inerte, et un intérêt très limité.

2/6 (dire que c'était l'un des scripts de la Black List)

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Un film, un jour (ou presque) #917 : Alita - Battle Angel (2019)

Publié le 13 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Drame, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Thriller, Sport, Japon, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Alita - Battle Angel :

Dans un monde où les cyborgs sont légion, Alita (Rosa Salazar) se réveille un jour dotée d'un nouveau corps par Ido (Christoph Waltz), et totalement amnésique. Progressivement, elle redécouvre la vie dans les rues d'Iron City, où elle se trouve une vocation - chasseurs de primes -, un sport de prédilection - le motorball -, un petit-ami, Hugo (Keean Johnson), et des ennemis improbables...

Alors je vais être clair : je n'attendais absolument rien de cette adaptation de Gunnm/Battle Angel Alita par Robert Rodriguez, produite et écrite par James Cameron. Principalement parce que 1) je n'ai jamais lu les mangas, ni vus les animes, et je n'ai donc aucune nostalgie ou affection particulière pour cette histoire, 2) ni Rodriguez ni Cameron ne m'ont fait forte impression, ces dix dernières années, et 3) les premières images et bandes-annonces du film donnaient l'impression d'un personnage principal au design peu convaincant.

Et pourtant, quelle bonne surprise. À commencer par Alita, le personnage principal du film, entièrement numérique : non seulement la technique est à la hauteur (les animations du visages sont bluffantes, à défaut d'être totalement photoréalistes et naturelles), mais en plus le personnage parvient à s'avérer instantanément attachant et captivant, ce qui est une réussite incontestable.

Interprétée par Rosa Salazar, Alita porte ainsi le film sur ses épaules, techniquement crédible à 95%, touchante et naïve tout en étant diablement efficace dans l'action. Rien que pour ce personnage principal, le film est un succès, auquel je ne m'attendais pas du tout.

On ne peut pas forcément en dire autant de tous les autres personnages : si Christophe Waltz campe un Dyson Ido efficace, les autres personnages principaux non-cybernétiques (Jennifer Connelly, Mahershala Ali) connaissent des sorts un peu plus inégaux, malheureusement un peu trop simplistes et sous-exploités. Au niveau cybernétique, c'est plus le rendu qui est parfois bancal, puisque souvent réduit au visage de l'acteur/actrice incrusté sur un corps cybernétique et numérique : ponctuellement, on a l'impression de percevoir des problèmes de proportions, avec des visages un peu trop grand par rapport aux proportions du corps, à la silhouette, etc.

Et puis il y a aussi le souci Hugo (Keean Johnson), le jeune homme dont s'éprend Alita. Johnson n'est pas mauvais acteur, mais il y a là un vrai manque de charisme, qui fait que le personnage, et cette romance, ne fonctionnent pas vraiment. D'autant plus gênant que cette romance est ce sur quoi repose une grande partie de l'émotion du métrage, notamment sur la fin.

Le film ne fonctionne pas totalement sur ce plan, donc, mais heureusement, Alita (le personnage) évite que le spectateur ne décroche en cours de route, et le script, assez direct et dynamique, lui donne toujours quelque chose d'intéressant à suivre.

Niveau structure, on devine, çà et là, des arcs narratifs issus des œuvres originales, arcs qui agissent comme des chapitres involontaires dans le film : pas forcément très élégant ou fluide, narrativement parlant, mais bon. On peut aussi regretter que certains éléments de la direction artistique (je pense par exemple à l'arme de Ido) fassent un peu trop cosplay, que Hugo, justement, se déplace parfois comme un yamakasi câblé défiant les lois de la physique, que la bande originale soit insipide au possible (on ne remercie pas Junkie XL), ou que l'identité de Nova soit un énorme pétard mouillé... mais bizarrement, tous ces problèmes mineurs ne m'ont pas vraiment gêné.

Le film m'a intéressé, la patte de James Cameron est présente de bout en bout, l'héroïne du film est une vraie réussite, et l'univers dépeint est captivant : je ne m'y attendais pas, mais Alita, c'est bien.

(sans être parfait, encore une fois)

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #916 : Comic-Con - Episode IV : A Fan's Hope (2011)

Publié le 12 Mars 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Fantastique, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Comic-Con - Episode IV : A Fan's Hope (2011) :

Panorama de la Comic-Con 2010, réalisé par Morgan Spurlock (nettement plus discret ici que dans ses autres documentaires), et qui suit (entre deux interventions de célébrités qui viennent témoigner face caméra et expliquer en quoi la Comic-Con c'est formidable), le parcours de plusieurs visiteurs/fans.

Parmi ceux-ci, deux apprentis-dessinateurs, une cosplayeuse, un vendeur professionnel de comics qui tente de se séparer une pièce rare à 500000$, un collectionneur d'action figures, et un jeune homme qui a prévu de demander sa petite amie en mariage pendant le panel de Kevin Smith.

Un métrage au second degré et à la bonne humeur agréables, mais finalement assez inégal en intérêt : le collectionneur n'a même pas cinq minutes de présence à l'écran, le vendeur de comics n'est principalement là que pour se plaindre de ces connards venus d'Hollywood qui viennent envahir sa convention et l'empêcher de vendre ses comics, parce que la Comic-Con c'était mieux avant, et l'un des deux dessinateurs, assez médiocre, est une caricature ambulante de pseudo-artiste sans grand talent, encouragé par des parents béats qui le trouvent formidable.

Sans oublier un véritable abus d'expressions comme "tribu", "intégration", "tolérance", "impression d'enfin appartenir à un groupe", etc, un discours récurrent qui semble vouloir montrer que les geeks sont tous opprimés au quotidien, et que la Comic-Con est leur Mecque, le seul endroit où ils peuvent vivre leur passion, et venez vite dépenser de l'argent chez nous, vous ne le regretterez pas !

Un côté auto-promo un peu trop appuyé, et d'autant plus difficile à digérer aujourd'hui, presque 10 ans après, quand Marvel, Star Wars et les années 80 dominent le box-office et la pop-culture.

En parallèle, par contre, Holly Conrad, la cosplayeuse, est excellente et passionnée (et depuis, a eu un parcours sympathique) ; le couple est assez touchant ; et le second dessinateur (Eric Henson) a un talent certain que l'on repère à l'instant où l'on voit sa première planche (et depuis ce documentaire, il a percé dans l'industrie, en travaillant notamment chez Image).

Bref, un métrage pas désagréable, mais un peu trop superficiel et anecdotique, comme souvent chez Spurlock.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #915 : Dance Movie (2009)

Publié le 11 Mars 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Dance Movie (Dance Flick) :

Lorsqu'elle arrive dans son nouveau lycée artistique, Megan (Shoshana Bush), une apprentie-danseuse coincée et traumatisée par la mort de sa mère, se rapproche rapidement de Thomas (Damon Wayans Jr.), danseur urbain nonchalant, et de sa soeur Charity (Essence Atkins)...

Énième parodie made in Wayans Brothers, qui appliquent ici la formule Scary Movie aux films de danse et autres comédies musicales, pour un résultat... prévisible.

Disons que dès la première scène (une dance battle entre deux crews, au cours de laquelle Wayans lève la jambe et urine littéralement sur ses adversaires), le ton est donné, et inscrit directement le film dans la continuité du pire des Wayans.

D'autant que l'immense majorité des gags et des parodies est téléphonée et sans inspiration : on a souvent l'impression que les Wayans, à l'instar des parodies façon Friedberg et Seltzer, ont écrit leur film en pilotage automatique, se contentant d'aligner des références et des clins d’œil assez lourd à tout ce qui passait devant leurs yeux.

En vrac, on a ainsi des parodies de Footloose, de Save the Last Dance, de Ray (?), des Sexy Dance, de Flashdance, d'Il était une fois (?), de High School Musical, de Fame, de Twilight, d'Hairspray, de Black Snake Moan (?), etc, etc, etc.... des parodies (y compris musicales) trop souvent plates, creuses, éventées, surjouées, aléatoires, et qui tombent totalement à plat.

Ne reste alors, pour sauver un peu les meubles, que quelques moments amusants, et l'énergie de tout le clan Wayans : autant dire que l'intérêt global du métrage est limité, et qu'on oublie le tout à l'instant même où le film se termine...

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #914 : The Trade (2017)

Publié le 8 Mars 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Catch, Action, Biographie, Drame, Documentaire

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The Trade :

Un semi-documentaire d'une heure à peine écrit, réalisé et "interprété" par Matthew T. Burns, dit "Sick Nick Mondo", légende de la scène du catch hardcore et des deathmatches, et qui revient ici sur sa carrière et sur sa décision d'arrêter de lutter pour la CZW.

Et si je dis semi-documentaire, c'est parce que le métrage est composé à 80% d'images d'archives, et d'interviews de lutteurs en tous genres (notamment les frères Gulak), avec pour enrober le tout, 20% de "mise en scène" s'inscrivant dans la narration, et montrant Mondo en proie à une crise de conscience.

Par le biais de ces scènes et de la narration en voix off (pleine de platitudes un peu prétentieuses), Mondo se met en scène, perdu dans un monde ultra-violent dont il a atteint les limites, en proie à ses pulsions auto-destructrices, et tentant de fuir au Japon, où il est pourtant hanté par le fantôme de sa carrière passée. Un fantôme qui le contraint à revenir une dernière fois sur le ring (ou plutôt dans la cage) après avoir littéralement déterré le cadavre de sa carrière.

De quoi donner lieu à un face à face entre "Mondo"/Burns, avec toute une symbolique métaphorique qui fait très film d'étudiant en cinéma.

D'autant qu'à côté, le métrage est assez ambivalent. On comprend bien que Burns a fait une croix sur son passé de catcheur extrême, une carrière qu'il sait sans débouchés et sans satisfaction aucune, un refuge ultra-violent dont personne ne sort gagnant, et qui trahit bon nombre de problèmes psychologiques chez ceux qui le pratiquent...

Et pourtant, en étant à ce point généreux en images de ses matches, et en montrant d'innombrables spots tous plus stupides les uns que les autres, Mondo passe à deux doigts de glorifier sa carrière. Il suffit de voir les nombreuses réactions des autres lutteurs et des fans qui s'enchaînent à plusieurs reprises dans le métrage, des fans généralement peu soignés et peu athlétiques, originaires de l'étranger, qui tous considèrent que Mondo est un dieu, qu'il est un modèle à suivre, qu'il est formidable et que ses nombreux bains de sang dans le ring étaient trop cools à voir.

Soit tout ce que la voix-off de Mondo déplore à longueur de documentaire... autant dire que le résultat semble contre-productif, puisque si Nick Mondo s'est sorti à temps de tout ce milieu, il a laissé une telle marque sur ses fans que ces derniers en porteront très longtemps les cicatrices...

Intéressant, mais maladroit et inabouti.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #913 : Support The Girls (2018)

Publié le 7 Mars 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Support The Girls :

Gérante d'un bar "sportif" où les serveuses sont en petite tenue, Lisa (Regina Hall) adore son métier et son établissement, où elle fait la loi, protégeant toutes ses employées (Haley Lu Richardson, Dylan Gelula, Shayna McHayle, Aj Michalka) comme si elles étaient ses filles. Mais c'est parfois plus simple à dire qu'à faire, surtout quand il faut gérer de front sa vie professionnelle et sa vie privée...

Que se passe-t-il lorsque le père du mumblecore, ce courant cinématographique indépendant américain misant tout sur le réalisme, l'économie de moyens, sur l'improvisation et sur l'amateurisme de ses participants, décide de prendre le postulat de départ de Service Non Compris/Service Toujours Non Compris (le quotidien d'une équipe de serveurs/serveuses d'un petit restaurant miteux), de lui retirer son rythme, son humour, sa structure et d'en faire un métrage à tendance féministe et sociale, sur les difficultés du monde du travail pour les femmes et pour la classe moyenne, dans un monde empreint de masculinité toxique ?

Et bien on obtient ce Support The Girls, une comédie dramatique pile dans l'air du temps, sur des femmes qui se serrent les coudes face à l'exploitation sociétale et aux problèmes du quotidien, un métrage qui ne serait pas sans évoquer un Coyote Ugly débarrassé de tout racolage, de toute direction narrative, et auquel se rajouterait une couche de message sur la race, le sexisme et l'économie.

De quoi susciter l'unanimité critique, et des notes ultra-positives sur le web.

Si c'est le genre de film qui vous intéresse, alors n'hésitez pas : le métrage est bien interprété (Regina Hall est impeccable, Haley Lu Richardson est attachante), et c'est compétent, dans son genre. Si par contre vous vous attendiez, comme moi, à une comédie plus traditionnelle, avec des rires et un rythme certain, passez votre chemin.

3/6 (principalement parce que ce n'est pas du tout le genre de métrage auquel j'adhère généralement, mais ça devrait trouver son public)

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Un film, un jour (ou presque) #912 : Here Comes The Grump - A Wizard's Tale (2018)

Publié le 6 Mars 2019 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK, Mexique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Here Comes The Grump - A Wizard's Tale :

Lorsque Terry (Toby Kebbell) se retrouve transporté dans le royaume médiéval de Groovynham, il y découvre un monde dépourvu de rire et de joie de vivre, par la faute du maléfique Sorcier Grump (Ian McShane). À Terry de rendre le bonheur au royaume, avec l'aide de la Princesse Dawn (Loly Collins)...

J'avoue : je n'ai pas réussi à terminer d'une traite ce film d'animation anglo-mexicain, apparemment adapté d'une série télévisée animée américaine de la fin des années 60, et j'ai fini par avoir recours à l'avance rapide pour avancer dans le récit.

Non seulement à cause d'un manque total de nostalgie pour le matériau originel, qui m'est inconnu, mais aussi et surtout parce que le film est tout simplement mauvais : très mal rythmé, il s'ouvre sur un long flashback insipide expliquant les origines du méchant (ce qui aurait été plus intéressant en flashback, plus tard dans le film), et s'éparpille ensuite dans de multiples directions, sans jamais trouver de ligne narrative suffisamment forte pour compenser ses visuels médiocres.

La musique est insipide, l'animation est basique, le doublage est quelconque, l'histoire est très mal structurée, l'humour est bancal... bref, je suis peut-être passé à côté (j'en doute), mais j'ai trouvé tout ça assez raté.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #911 : Mortal Engines (2018)

Publié le 5 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mortal Engines (2018) :

Dans un monde post-apocalyptique où les grandes cités de la planète sont motorisées et se livrent une guerre implacable, Hester Shaw (Hera Hilmar), une jeune femme orpheline et défigurée, a décidé de se venger du responsable de sa mère, Thadeus Valentine (Hugo Weaving), haut responsable de la ville de Londres. Mais en chemin, elle va croiser la route de Tom Natsworthy (Robert Sheehan), un apprenti historien, et des rebelles de la Ligue Anti-traction...

Un long-métrage post-apocalyptique produit et écrit par Peter Jackson et ses acolytes habituelles, adaptant ici un roman young adult multi-récompensé, datant du début des années 2000.

Et pour être franc, c'est loin d'être un succès.

Principalement parce que, sorti des effets spéciaux globalement sympathiques (mais imparfaits, comme souvent chez Weta), et du monde inventif et intrigant, il n'y a pas grand chose à sauver, que ce soit la distribution globalement insipide (Weaving et Shrike - Stephen Lang, en mode zombie/créature de Frankenstein numérique - sont les seuls à se démarquer), la direction artistique peu inspirée façon japanimation/manga, la durée abusive, ou encore, pire que tout, les rebondissements tous téléphonés et génériques (mention spéciale au grand assaut final façon Star Wars, avec révélation familiale en prime... un tout qui tombe totalement à plat tant les personnages simplistes ne suscitent aucune empathie chez le spectateur).

Pour faire bref, un métrage raté et creux, qui gâche son potentiel et son univers, pour en faire un énième film sur une adolescente rebelle qui s'érige contre le système...

2/6 (pour l'univers)

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