Le Roi Scorpion 2 : Guerrier de Légende (The Scorpion King 2 : Rise of a Warrior - 2008) :
En Akkadie antique, Mathayus (Michael Copon), fils d'Ashur (Peter Butler), a rejoint comme son père les rangs des Scorpions Noirs, une unité d'élite supervisée par le cruel Sargon (Randy Couture). À son retour du camp d'entraînement, Mathayus découvre que Sargon, en possession des sombres pouvoirs de la déesse Astarte (Natalie Becker), a usurpé le trône du Royaume, et lorsque le jeune guerrier refuse d'obéir aveuglement à son nouveau roi, il devient un homme traqué. Accompagné de Layla (Karen David), sa fidèle amie d'enfance, de Ari (Simon Quarterman), un Grec ingénieux, de Fong (Tom Wu), un Chinois, et d'une poignée de mercenaires, Mathayus va alors tenter de trouver une arme légendaire, l'épée de Damocles, pour vaincre le roi maléfique...
On va faire simple : ce Scorpion King 2, une préquelle à la préquelle au Retour de la Momie, réalisé (platement) par Russell Mulcahy (Highlander) et écrit par le scénariste de Titan AE, est un mauvais film d'aventures et de sword & fantasy.
C'est bien simple : si Le Roi Scorpion était dans la droite lignée d'un Conan le Destructeur, ici, on est plutôt dans celle de la série Conan le Barbare, ou de Hercule - mais en nettement plus sérieux.
Et c'est bien là l'un des problèmes du métrage. Outre sa distribution très inégale (le héros est gentiment terne, Randy Couture est calamiteux, le père de Mathayus surjoue, le Grec cabotine et fait un narrateur peu convaincant, la déesse en fait trois tonnes, les figurants sud-africains font pièces rapportées... il n'y a que Karen David qui soit juste et attachante, en fait), ses effets spéciaux dignes de 1994, sa réalisation cache-misère (ralentis et shaky-cam pour cacher le budget inexistant), ses bruitages fauchés, sa direction artistique pauvrette, et sa bande originale générique signée Klaus Badelt, le script est vraiment le point faible du tout.
Mal rythmé (on sent vraiment passer les 110 minutes), le film semble faire une nouvelle fois table rase de ce qui a été établi au sujet de Mathayus dans son film et dans la Momie 2, pour rebooter une fois de plus le tout, en trouvant une nouvelle explication au "Scorpion" du titre - ici une explication multiple, puisque non seulement Mathayus est un Scorpion Noir, et a un tatouage de Scorpion, mais en plus, il passe les dix dernières minutes du film à affronter un scorpion géant invisible (idée géniale si l'on a pas de budget !) pour enfin survivre à son venin.
Ajoutez à cela un métrage qui suit les grandes lignes structurelles du Roi Scorpion de 2002, sans en avoir l'humour (ni le chameau), et l'on se retrouve avec un DTV digne de cette appellation, et de ce qu'elle implique qualitativement.
1.75/6
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