Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Superpapa (2023) :
Depuis la mort de son épouse dans un accident, Christophe (Michael Youn) est psychorigide et névrosé, au grand dam de son fils ado, Victor (Gabriel Diefenthal). Il se propose ainsi pour servir d'accompagnateur à la classe de neiges de son fils, juste avant Noël, mais une électrocution de dernière minute confère à Christophe un don étrange : celui d'entendre les pensées des adolescents qui l'entourent...
Supposément un téléfilm de Noël romantique à la française, diffusé sur TF1 mi-novembre, Superpapa est en réalité plus proche d'un pitch de film de Michael Youn (ou de la bande à Fifi) très dérivatif (Ce que veulent les femmes est même directement cité dans les dialogues), une histoire de classe de neige vaguement inaboutie (ce n'est jamais particulièrement drôle ou rythmé), auquel ont été greffés un embryon de romance avec le personnage interprété par Jenifer, un titre insipide et quelques décorations de Noël en arrière-plan.
Et si je dis embryon, c'est parce que le tout reste vraiment superficiel et sous-développé, la faute à une écriture qui peine à ne pas rendre ses personnages féminins principaux cassants et antipathiques, et à créer la moindre alchimie entre ses acteurs.
En fait, c'est bien simple, le film tient sur les épaules de ses personnages secondaires (Virginie Hocq et Ludovik), qui apportent un peu de folie et d'excentricité à un tout trop timoré, sur les décors enneigés agréables, et parce que ses ados ne sonnent pas faux et sont relativement naturels.
Mais sorti de ça, mwébof : vite vu, vite oublié.
2.5 + 0.5 parce que la production est compétente = un petit 3/6, et encore...
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The Santa Summit (2023) :
Trois amies et collègues - Jordin (Hunter King), enseignante en arts plastiques récemment séparée, Ava (Amy Groening), prof. de maths nerd ayant un faible inavoué pour un collègue, et Stella (Stephanie Sy), prof. d'anglais et de musique désabusée, cynique et grincheuse - décident, pour des raisons diverses et variées, de participer au Santa Summit, une tournée des pubs de la ville où tout le monde est déguisé en Père Noël. À cette occasion, Jordin croise le chemin d'un mystérieux Santa (Benjamin Hollingsworth) pour lequel elle a un coup de foudre, et avec ses amies, elle va passer la journée à tenter de le retrouver à chaque étape de leur tournée...
Mais c'est très sympathique, tout ça.
Une sorte de The Night Before (et autres films similaires) au féminin, en mode tous publics (Hallmark oblige), avec des actrices attachantes (je m'attends à ce qu'Amy Groening soit bientôt en tête d'affiche de l'un des prochains films de la chaîne) et qui ont une alchimie de BFF impeccable, des personnalités bien marquées, un rythme maîtrisé, des extérieurs enneigés naturels (où tout le monde se gèle gentiment, merci le tournage au Canada), une romance qui ne phagocyte pas le métrage, des running gags amusants, des personnages secondaires décalés, et une vibe très sitcom NBC moderne qui fait assez plaisir.
Très atypique, pour du Hallmark, au point qu'on en vient même à se demander si le film n'est pas un scénario de comédie indépendante non produite recyclé/récupéré par Hallmark.
En tout cas, c'est une excellente surprise, légère, drôle et décomplexée.
4.25/6
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The Holiday Fix Up (2021) :
Sam (Jana Kramer), présentatrice d'une émission de rénovation populaire, décide de retourner dans sa ville natale pour aider un vieil ami à restaurer une auberge endommagée par les intempéries. Là, elle se retrouve associée à Sam (Ryan McPartlin), son ex, et malgré une relation conflictuelle, le duo va tout faire pour remettre l'auberge sur pied avant Noël...
Un téléfilm Lifetime qui était recommandé çà et là sur la base de l'alchimie de son couple principal (qui, effectivement, fonctionne très bien), mais qui au final, reste ultra-balisé et quelconque. À commencer par son esthétique globale, très Lifetime, assez moderne, propre, lumineuse, froide, avec un design d'intérieur jamais vraiment chaleureux ou festif, et des extérieurs clairement tournés à une période nettement plus clémente, météorologiquement parlant (il fait beau, le ciel est bleu, il n'y a pas un poil de neige - hormis les quelques bouts de neige artificielle posés çà et là)...
Ajoutez à cela une certaine fascination du scénario pour les émissions de tv réalité/rénovation, que je ne partage pas du tout, un assistant/producteur gay flamboyant qui apporte une petite touche d'excentricité pas désagréable, mais un peu overzetop, une bande originale qui lorgne sur un certain motif musical festif du premier Harry Potter, et un récit qui, globalement, ronronne assez vite, entre disputes, regards amoureux, disputes, réconciliations, etc... et l'on se retrouve avec un film assez peu probant ou intéressant, qui ne se démarque réellement que par sa bataille de boules de neige en mode ultra-dramatique, et par l'interprétation amusante de Maria Menounos.
Mais c'est tout.
2.5/6
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Journey to Christmas (2023) :
En pleine tournée médiatique caritative, Cali Caldwell (Ash Tsai), célèbre mannequin et influenceuse, est contrainte de se réfugier, à quelques jours de Noël et le temps d'une tempête de neige, dans la famille de son chauffeur, Jack (Joey Heyworth). Là, Cali redécouvre sa vocation oubliée de créatrice de mode, ainsi que le plaisir d'un Noël familial et traditionnel, loin des exigences de sa carrière et de son manager autoritaire...
Un métrage initialement intitulé A Model Christmas (ce qui était déjà plus pertinent et logique, vis à vis de l'intrigue) diffusé sur GAF, et qui s'avère... heu... générique et inoffensif au possible. Le problème, en fait, c'est qu'il n'y a absolument aucun conflit ou aucune tension dramatique dans 90 % du film, hormis le méchant manager qui ressurgit au téléphone çà et là.
Le reste du temps, c'est une protagoniste gentille, honnête, bien sous tous rapports, humble et sincère, qui rencontre une famille gentille, honnête, bien sous tous rapports, humble et sincère (y compris l'ex de Jack, théoriquement là pour créer un peu de tension et un triangle amoureux, mais qui au final n'est qu'un facteur très secondaire qui s'excuse platement de la manière dont elle a traité Jack par le passé) et qui passe des fêtes de Noël avec ces braves gens. Et c'est à peu près tout.
La distribution est peu marquante (Tsai est sympathique, mais récite un peu son texte çà et là, Heyworth n'a pas grand charisme), l'écriture simpliste, certains extérieurs son agréables (car réellement enneigés) quand d'autres sont bricolés avec des fonds verts fauchés, bref, sans être désastreux, ça tourne gentiment à vide... un peu comme la majorité des téléfilms festifs de seconde ou troisième catégorie, qu'on peut trouver sur UpTV, ION, GAF et parfois sur Lifetime.
2.5/6, en étant gentil.
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Joyeux Noël (2023) :
Parce qu'elle s'est prise d'intérêt pour l'histoire d'amour relatée par un tableau populaire aux États-Unis, Lea (Jayce Elliot), une correctrice presse, convainc sa rédatrice en chef de l'envoyer, à l'approche de Noël, dans la petite ville de Petit Marchand, en France, pour y retracer le parcours de cette romance impossible. Avec elle, Mark (Brant Daugherty), un reporter bougon mais aguerri, contraint de la prendre sous son aile...
Un téléfilm Hallmark partiellement tourné à Rouen, ce qui donne une certaine touche de WTF à ce métrage, quand on visite la petite ville de Petit Marchand, où tout le monde se connaît... une bourgade traditionnelle avec une cathédrale, un fleuve bordé d'architecture flamande, des quartiers à perte de vue, de la neige pulvérisée partout dans les rues (ou alors de la mousse qui tombe du ciel), et un unique marché de Noël bourré de décorations kitschs, de bals musettes, d'enfants qui donnent des coups de pieds aux touristes en criant "Père Fouettard", où l'on boit du chocolat chaud à toutes les heures de la journée, et où il faut déposer des cadeaux chaque soir aux "gnomes" de l'hôtel si l'on ne veut pas qu'ils vous jouent un mauvais tour pendant la nuit.
Voilà voilà. La France rurale (mais pas trop), vue par les Américains, avec une bonne dose d'extérieurs bulgares et flamands, et des acteurs francophones à l'accent allant du désastreux au bilingue. C'est dommage, honnêtement, car contre toute attente, le métrage se regarde assez tranquillement, notamment parce que le couple principal a une assez bonne alchimie (pas forcément romantique, d'ailleurs) et que le fond du récit n'est pas désagréable.
Mais voilà, en tant que spectateur français, on passe beaucoup de temps à soupirer ou à s'esclaffer devant cette vision improbable de la France, et ça finit par être dommageable au métrage. Parce que sinon, c'est une opposition mec cynique, désabusé et râleur/héroïne rêveuse et spontanée assez classique dans le genre, avec une protagoniste qui remplit le quota body positivity de Hallmark...
3 - 0.5 pour... euh... la France telle que présentée ici = 2.5/6
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Under the Christmas Sky (2023) :
Victime d'un accident de voiture ayant endommagé sa vision, Kat (Jessica Parker Kennedy), astrophysicienne talentueuse, voit son rêve de faire ses recherches à bord de la SSI lui échapper. Aux alentours de Noël, elle s'improvise consultante pour le planétarium local, où elle rencontre le responsable, David (Ryan Paevey) et sa fille handicapée (Emmy Richardson), afin de mettre au point une exposition ludique mêlant science et festivités de Noël...
Une romcom Hallmark gentillette et participant de cette tendance visant à montrer des femmes scientifiques, blablabla, quitte à forcer un peu le trait çà ou là et à mettre en difficulté la suspension d'incrédulité (outre le fait que le script confond un peu trop Astrophysicienne et Astronaute, il y a aussi le manque total de préparation physique de Kat, supposée partir dans l'espace dans moins de trois mois...).
Ici, le tout est en mode Noël (mais vaguement), et ne manque pas de certains clichés habituels du genre, comme le père célibataire avec la fillette précoce (à l'interprétation inégale), l'offre d'emploi qui arrive à la dernière minute, etc. Ajoutez à cela une romance passée au second plan (Peavey est en retrait, ce qui a déplu à bon nombre de spectatrices outre-Atlantique, et il n'a pas l'occasion de créer de véritable alchimie avec JPK), et une production là aussi inégale (toute la sous-intrigue sur les talents de designer graphique ne fonctionne pas vraiment, faute de designs graphiques de qualité), et voilà, un métrage peu mémorable.
Mais bizarrement, ça passe tout de même plus ou moins, principalement parce que Jessica Parker Kennedy est vraiment très attachante dans le rôle principal et parce que le scénario laisse une place intéressante à la famille de Kat, notamment à son frère beau parleur (Andrew Bushell).
Après, ça reste tout de même assez oubliable, malgré un cadre un peu original. Mais ce n'est pas désastreux.
3/6
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Twas the Text Before Christmas (2023) :
Lorsque Nana (Jayne Eastwood), une grand-mère du Vermont, lui envoie par erreur un texto, Addie (Merritt Patterson), chiropractrice new-yorkaise, finit par devenir son amie à distance, et par être invitée à passer les fêtes de Noël chez Nana, avec toute la famille de cette dernière... dont le séduisant (et célibataire) James (Trevor Donovan), médecin sans frontières de passage dans le Vermont.
L'un des premiers films de la saison de la chaîne GAF, ce Twas... est un métrage ultra-basique et générique, totalement centré sur la relation sentimentale de ses deux protagonistes, une relation qui, une fois l'artifice scénaristique du texto et de la première rencontre évacué, ronronne assez rapidement, avec ses passages obligés, tout ça.
Pas beaucoup de fantaisie, pas beaucoup d'originalité, bref, c'est très très anecdotique, et ça ne repose que sur le capital sympathie de ses deux acteurs principaux.
3 - 0.25 pour le côté très formaté et policé du truc, avec prière en début de chaque repas, tout ça = 2.75/6
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Where Are You Christmas ? (2023) :
Lorsqu'elle revient dans sa bourgade natale obsédée par les fêtes de Noël, Addy (Lyndsy Fonseca), cadre carriériste obsédée par son travail, fait le vœu d'oublier Noël pendant quelques jours, pour avoir un peu de calme. Elle se réveille alors dans un monde en noir et blanc, où toute trace de Noël a disparu, et où elle comprend vite qu'elle va devoir faire découvrir à son entourage la joie des fêtes de fin d'année si elle veut retrouver la réalité...
C'est bizarre, j'aurais dû accrocher à ce Pleasantville x La vie est belle à la sauce Noël made in Hallmark, avec une distribution pas désagréable (Fonseca, Julie Warner, Michael Rady, Jom O'Heir), et un concept sympatoche, mais j'ai trouvé le tout assez poussif et manquant globalement de punch.
Et je ne parle pas de punch dans l'interprétation, au contraire (Fonseca est sympathique, mais un peu comme dans Prochain arrêt, Noël, elle a tendance à être un peu trop en surjeu - pas qu'elle, d'ailleurs, c'est un problème récurrent des personnages du film, tous très outrés, et pas aidés par l'écriture/la caractérisation), mais d'énergie globale : une fois que la mécanique du récit est posée, ça ronronne, alors que Fonseca s'efforce de rappeler des souvenirs bienheureux à chacun, tour à tour, pour lui rendre ses couleurs.
Et comme, en parallèle, la romance n'a pas grande alchimie, et que visuellement, le téléfilm souffre de quelques effets visuels assez ratés (une immonde incrustation sur fond vert dès la première scène, et quelques moments de détourage ultérieurs assez baclés pour simuler un noir et blanc plutôt terne) et de brushings clairement terminés trente secondes ave le tournage, je n'ai pas été passionné par cette romcomHallmark assez quelconque, malgré son concept intéressant.
2.75 + 0.25 pour avoir utilisé la chanson titre in extremis, à la fin - 0.25 pour cette fin, justement, qui pose un tas de questions de logique interne sans réponses = 2.75/6
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Christmas Class Reunion (2022) :
Ancienne présidente d'une promotion réputée "maudite" pour les nombreuses catastrophes entourant leurs célébrations lycéennes, Elle (Aimee Teegarden) est désormais une figure incontournable du monde de la Tech, et elle est bien décidée à organiser la réunion des 15 ans de sa promo. Elle espère ainsi retrouver ses amis Samantha (Stephanie Bennett), Katie (Maya Ford) et Jay (Dejan Loyola), ainsi que le beau Kam (Marshall Williams), pour lequel elle a toujours eu un faible. Mais c'est Devin (Tanner Novlan), l'ancien clown de la classe, qui va la surprendre par sa maturité actuelle...
Étrangement bof, ce téléfilm Hallmark collégial de la saison dernière, adapté d'un roman et centré sur l'obsession très américaine des années lycée comme "la meilleure période de la vie", et des réunions de 10-15 ans où l'on fait le point, où l'on se compare, où l'on se pavane, etc.
Le problème, en fait, c'est que tout ça est très immature, pour des trentenaires professionnels et établis, et que cette immaturité (Aimee Teegarden en CTO d'une entreprise de Big Tech, qui retombe en mode adolescente bredouillante et niaise qui oublie toute responsabilité professionnelle dès qu'elle croise son crush de l'époque) a tendance à agacer.
D'autant que le scénario et le casting n'aident pas forcément à s'attacher à tout ce petit monde : Teegarden n'est pas mauvaise, mais le personnage frustre plus qu'autre chose ; son bel entrepreneur, ancien slacker devenu papa célibataire, n'est pas plus mémorable que ça, et sa fille est un cliché ambulant répondant au cahier des charges gouvernemental faisant la promotion des carrières scientifiques et technologiques pour les filles ; le beau gosse blond est insipide ; la présentatrice tv ancienne moche est oubliée en cours de route, et uniquement là pour amener son styliste personnel, un gay ultra surjoué flamboyant, et révéler le coming-out d'un ancien comparse de lycée ; et le couple d'agents immobiliers dans la tourmente n'a aucune alchimie.
Ajoutez à cela des péripéties assez quelconques, des rebondissements sous-développés (la perquisition du FBI sur l'entreprise de Teegarden), et une écriture qui se veut légère et décalée, mais manque de pétillant, et voilà, un film collégial bizarrement terne, très emprunt de certaines obsessions américaines, et qui peine à convaincre dans l'ensemble.
(Quelques scènes plus excentriques laissent deviner un ton un peu plus barré, comme ce caméo WTF de Chris McNally en lutin du Père Noël local, ou l'introduction en 2007, et l'on aurait aimé un peu plus de moments de ce type)
2.5/6
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Bar Fight ! (2022) :
Après leur séparation amicale, Nina (Melissa Fumero) et Allen (Luka Jones) doivent se mettre d'accord : qui de l'un ou de l'autre pourra continuer à fréquenter le bar qu'ils ont tous les deux découverts, et dont ils sont désormais des habitués ? Les employés de l'établissement (Daniel Dorr, Dot-Marie Jones, Hope Lauren, Vik Sahay, Patrick Byas, Shontae Saldana) décident alors d'organiser une succession d'épreuves pour le couple, aidé de ses meilleurs amis (Rachel Bloom, Julian Gant), pour décider du vainqueur...
Une comédie semi-festive (ça se déroule à Noël - mais en Californie, donc c'est ensoleillé, moche et artificiel - les chansons de Noël se succèdent, il y a quelques décorations çà ou là) écrite et réalisée par Jim Mahoney, scénariste de La Légende de Klaus, Gatlopp ou encore Le catcheur masqué (un film jeunesse WWE) qui ici tente de produire une comédie relationnelle un peu trashouille et vulgaire... qui ne fonctionne pas réellement.
En fait, c'est trop mollasson pour tenir 90 minutes, trop prévisible pour surprendre, trop graveleux et vulgaire pour son propre bien, pas assez festif, le couple principal n'a pas assez d'alchimie, le bar est générique au possible, et finalement, ce n'est pas très mémorable, si ce n'est, à la limite, au niveau des personnages secondaires et de leurs relations.
Mais ça s'arrête là.
2.5/6
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When Christmas Was Young (2022) :
Luke Dawson (Tyler Hilton), manager travaillant dans l'industrie musicale de Nashville, est renvoyé de son agence après avoir perdu un client important et, à quelques semaines de Noël, il est prêt à tout pour conserver Lindsay Wyatt (Hayley Sales), l'une de ses artistes vedettes. Pour cela, il doit décrocher les droits d'une chanson festive composée par Melody Douglass (Karen David), mère de famille vivant dans une petite bourgade enneigée, et qui a laissé derrière elle toute ambition musicale...
Une comédie romantique très axée country, produite (et composée par Sheryl Crow), et diffusée sur Paramount + l'année dernière : ça ne révolutionne absolument rien, l'atmosphère Nashville/industrie du disque est très calibrée pour plaire à un certain public (tout comme la chanson titre en question, sur la nostalgie des Noël d'antan, une chanson d'ailleurs assez sur-hypée par tous les personnages, et dont le côté famille/tradition/prière est finalement pile dans la cible de ce genre de film et de musique), et Tyler Hilton fait un lead un peu atypique, mais bizarrement, ça fonctionne plutôt honorablement.
Ça aide que Karen David soit attachante, que la petite Grace Sunar le soit tout autant, que le couple principal fonctionne plutôt bien (plus par sa répartie que par son alchimie romantique, cela dit), et qu'en comparaison de bon nombre de téléfilms de Noël, le tout soit assez bien produit, notamment visuellement.
Après, on aurait pu se passer des prestations de Hayler Sales, qui en fait trois tonnes lorsqu'elle chante ses chansons de Noël, et l'écriture de Melody aurait pu être un peu plus subtile (elle est un peu bornée), mais rien de bien méchant.
3.5/6
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Saving Christmas Spirit (2022) :
Archéologue sur le point de perdre sa place faute de découverte justifiant son travail, Lucy Stewart (Ashley Newbrough) part pour l'Écosse, quelques jours avant Noël, afin d'y examiner d'anciens ouvrages récemment retrouvés. Elle loge ainsi dans un château local, et rencontre Duncan (James Robinson), le fils de la propriétaire, gérant de la distillerie familiale en difficultés financières, qui va pourtant aider l'Américaine à mener à bien ses recherches...
Une rom-com indépendante diffusée aux USA sur AMC+ et que, pour être très honnête, j'ai uniquement regardée pour les décors naturels écossais, toujours agréables à l'œil.
Parce qu'il faut bien avouer que le reste n'est pas très probant, à commencer par l'alchimie faiblarde entre les deux leads, la direction d'acteurs très inégale, et, plus gênant, l'écriture. Une écriture qui oscille entre grosses ficelles habituelles, moments "office du tourisme de l'Écosse", répliques totalement plates, sous-intrigue qui ressemble à du remplissage (le cousin ado de Duncan qui tente de déclarer sa flamme à sa meilleure amie, le tout sur fond de coach de rugby misogyne qui refuse de créer une équipe féminine) et moments absolument WTF, qui ne fonctionnent pas du tout.
Car oui, le film décide d'ajouter une petite touche de fantastique au récit, et d'axer une partie de celui-ci sur une dichotomie croyance/scepticisme entre les Écossais superstitieux et l'Américaine cynisme. Ce qui se traduit, dans les faits, par des petits coups de pouce apportés au destin par l'esprit invisible du père de Duncan, qui habite au château. Pourquoi pas, on est en Écosse... sauf que dans la dernière ligne droite du film, totalement bâclée, voilà que soudain, le Père Noël passe en traineau dans le ciel et laisse tomber un cadeau aux pieds de Lucy.
Ça sort de nulle part, ça arrive comme un cheveu sur la soupe, bref, encore une fois, l'écriture s'avère le point faible de cette comédie romantique.
2.5/6 (pour les paysages et la jeune Layla Burns, sympathique et juste)
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Santaman (2022) :
Las de l'incivilité de la société moderne et de l'impunité dont jouissent les "enfants méchants" à l'âge adulte, le Père Noël décide de mettre à profit l'ingéniosité de ses elfes - et de deux enfants en visite au Pôle - pour se transformer en justicier masqué, et faire régner la loi et l'ordre toutes les autres nuits de l'année. Mais un mystérieux criminel, le Superviseur, est bien décidé à aider Max Kildare, un industriel des énergies fossiles, à se venger du Père Noël et de tout le charbon que ce dernier lui a apporté lorsqu'il était enfant...
À ma grande surprise, ce film d'animation indépendant clairement à petit budget et dirigé/écrit/produit par un seul homme n'était pas désagréable du tout : certes, les limites financières et techniques sont évidentes, le doublage est très inégal, et l'animation des éléments secondaires est raide, mais lorsque l'on compare le tout à bon nombre de films d'animation sortis en DTV pour les Fêtes, et produits à la va-vite par des petits studios qui tentent de capitaliser sur les gros succès, c'est tout à fait honorable.
Il y a une histoire, un message sur le réchauffement climatique, le harcèlement, des personnages sympathiques, c'est bourré d'idées inventives, ça ne souffre pas trop de problèmes de rythme, et les moments importants sont assez bien réalisés.
Une bonne surprise, donc, toutes proportions gardées.
3/6
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Un souhait magique pour Noël (Take Me Back For Christmas - 2023) :
Jeune femme endeuillée depuis la mort de sa mère, Renée (Vanessa Lengies) travaille dans une boutique de cadeaux, et vit une vie humble et économe avec son compagnon Aaron (Corey Sevier). Jusqu'à ce qu'un souhait de Noël exaucé par magie lui fasse découvrir ce que pourrait être une vie de PDG, si elle retournait vivre à New York et se consacrait totalement à sa carrière... et si sa mère était encore en vie.
Deuxième métrage du Christmas in July de Hallmark, Take Me Back for Christmas évolue, lui aussi, sur des sentiers bien balisés, ceux de It's a Wonderful Life, de Family Man, et de tous les récits dérivés produits par Hallmarkau fil des ans.
Sauf qu'ici, le ton est nettement plus décomplexé et dynamique, avec une Vanessa Lengies qui s'éclate énormément dans son rôle et qui en fait trois tonnes (à la limite du cabotinage), avec une elfette magique asiatique, une bff sympathique (elle aussi asiatique), des collègues amusants, bref, ça fonctionne plutôt bien, et après le flop du précédent Hallmark de la saison, ce Take Me Back For Christmas fait un bien fou.
C'est probablement parce qu'il est le fruit du travail de Sevier (devant et derrière la caméra) et de sa compagne scénariste, qui semble aussi être une amie IRL de Lengies, puisqu'elle est aussi responsable de Noël le cœur en fête (pas terrible, mais déjà avec Lengies et par/avec Sevier), du Marché de Noël providentiel (pas désagréable, avec Brooke Nevin et avec/par Sevier), et d'Il faut sauver la boutique de Noël (pas terrible, sans Sevier et avec Jesse Hutch et Lengies) : on sent que Sevier et sa compagne se sont bien amusés à écrire et réaliser ce téléfilm, à mettre en scène des dialogues plein de sarcasme et de répartie, sans toutefois oublier une petite touche d'émotion lors des adieux de Renée à sa mère.
Alors peut-être que c'est parce que la saison commençait mal, par ailleurs, mais j'ai bien apprécié ce Take Me Back For Christmas, tout classique et dérivatif que soit son postulat de base.
4/6
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Hot Mess Holiday (2021) :
Parce qu'elle vient de se faire plaquer lors des célébrations de Divali, Mel (Melanie Chandra) accepte de suivre sa meilleure amie de toujours, l'exubérante Surina (Surina Jindal), afin de passer une soirée d'alcool et de débauche à Chicago... mais rapidement, les deux femmes finissent par être embarquées dans une histoire de diamant volé qui va mettre leur vie et celle de leurs amis (Punam Patel, Kunal Dudheker) en péril.
Un téléfilm Comedy Central de Noël, ou presque, puisqu'on est plutôt ici dans une comédie ethnico-festive marchant droit dans les traces d'un Harold et Kumar (une filiation assumée, puisque Kal Penn fait de multiples caméos dans le métrage), apportant une touche d'exotisme à la fin d'année, et dégénérant progressivement en pseudo-thriller rigolard et enfumé (Pinapple Express n'est pas loin).
Bien entendu, ce film étant un portage/spin-off ciné du court Surina & Mel, il y a une touche féminine qui manquait aux exemples suscités, mais in fine, ça reste le même schéma global (soirée déjantée/dispute/quatre vérités/réconciliation), à la sauce indo-américaine.
Et ça se regarde plutôt bien, même si ça reste plus sympathique que véritablement drôle. Par contre, Divali se déroulant généralement fin octobre/début novembre, on peut se demander si les décorations de Noël, dans les rues, sont bien pertinentes...
3.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
A Royal Christmas Crush (2023) :
Invitée par son oncle à séjourner dans le Château d'hiver, un château de glace spécialement construit chaque année pour la famille royale de Friorland, Ava (Katie Cassidy), une architecte, y tombe sous le charme du Prince Henry (Stephen Huszar), et accepte d'être sa cavalière au grand bal de Noël...
Et comme tous les ans, commençons cette Christmas Yulefest en passant en revue la poignée de téléfilms diffusés par Hallmark en juillet, dans le cadre de leur événement "Noël en juillet".
Malheureusement, ça commence assez mal, en fait, puisque l'on se retrouve ici devant a) un téléfilm qui se contente de mélanger deux des béquilles habituelles des romcoms Hallmark, à savoir le film princier et l'hôtel de glace sans rien y apporter d'intéressant, ni même tenter d'en éviter les clichés, b) un métrage au casting peu probant, avec des acteurs à l'accent fluctuant, et une famille royale dont les âges ne collent pas vraiment, et c) une production dont l'aspect festif se limite aux décorations intérieures habituelles et à une bande originale qui empile les mélodies de Noël.
Résultat : ce métrage écrit par trois scénaristes différents fait vraiment patchwork (pas forcément surprenant que Hallmark l'ait liquidé en été), avec un postulat de départ assez capillotracté (une famille royale qui demande qu'on lui construise, tous les ans pour l'hiver, un château de glace dans un endroit caché de tous... gné ?), un rythme bancal (en 15 minutes, le film accomplit ce qu'une romcom Hallmark habituelle met généralement 45 minutes à mettre en place - le couple, les enjeux, les rivalités, etc - et se traine gentiment ensuite), et une Katie Cassidy qui ne m'a pas convaincu.
Et pas uniquement parce que j'ai toujours du mal avec son physique post-Arrow, mais aussi parce qu'elle n fait pas vraiment dans la subtilité, ici : dès la première apparition du Prince, elle le dévore des yeux, et ça ne s'améliore pas ensuite...
Bref, pour un premier métrage de la saison, ce n'est pas terrible. Espérons que ça aille en s'améliorant.
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Barbie, une bonne surprise ludique et décomplexée, pas forcément aussi inspirée et intelligente qu'elle ne pense l'être, mais néanmoins vraiment sympathique.
# Flop du mois :
Cassandro, un biopic inégal du catcheur exotico, bien interprété, mais finalement assez peu intéressant en soi.
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# Petit écran :
Une semaine entière consacrée aux séries, avec du bon et du moins bon. La saison 2 de Die Hart, très quelconque ; la première saison d'Ahsoka, 100 % fanservice et dont la protagoniste est étrangement passive, voire effacée ; la seconde et ultime saison de The Afterparty, amusante et ludique ; la première saison d'Animal Control, sympathique mais classique ; la saison 2 de Je s'appelle Groot, toujours amusante et attachante, mais aussi toujours très anecdotique.
On peut aussi citer la saison 2 de Good Omens, comme toujours agréable et rigolote, mais qui semble toujours manquer d'un petit quelque chose ; la saison 2 de Heels, similaire à la première dans ses qualités et ses défauts ; et enfin la saison 4 de Harley Quinn, qui m'a semblé un peu brouillonne.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Dès demain, place aux bons sentiments et à la neige artificielle, avec le début de notre Christmas Yulefest 2023, et notre marathon annuel de films de Noël, qui durera jusque début janvier !
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Dans l'intervalle, vous pouvez retrouver l'historique de toutes les éditions précédentes de la Christmas Yulefest, et des films, téléfilms et séries passés en revue à cette occasion, en accédant aux pages Index Christmas Yulefest alphabétique et saisonnier ; toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Barbie (2023) :
Vivant dans son monde de plastique rose bonbon, Barbie (Margot Robbie) est persuadée, comme toutes ses semblables, que les jouets Barbie ont fait de la planète un paradis sur terre, et résolu tous les problèmes de la société. Mais un jour, elle commence à avoir des pensées morbides, de la cellulite, et les pieds plats : elle part alors pour le monde réel avec Ken (Ryan Gosling), afin de trouver la petite fille qui a cessé de jouer avec elle...
Un buzz et un succès incroyables pour cette comédie méta signée Greta Gerwig et Noah Baumbach très aboutie sur le plan formel, qui détourne totalement l'univers des jouets de Mattel pour en faire un pamphlet féministe bourré de girl power, aux visuels spectaculairement acidulés et à la direction artistique remarquable.
Après, malgré toute l'inventivité visuelle, malgré les nombreux gags qui font mouche (j'ai un faible pour la pique sur la Snyder Cut), malgré les acteurs totalement investis (Margot Robbie est excellente, Gosling s'éclate), et malgré l'enthousiasme critique et public démesuré, Barbie reste un film Barbie, un film corporate (les employés de Mattel, très peu présents dans le film - ils disparaissent pendant des dizaines de minutes - sont ainsi montrés sous un jour finalement assez charitable) qui égratigne à peine l'image de la poupée, de Mattel, etc.
Difficile de ne pas avoir le mot « cynisme » à l'esprit en voyant ce métrage qui, sous prétexte de se moquer gentiment de Barbie et de tous les clichés qui lui sont associés, reste une énorme publicité pour les produits et l'histoire de la marque, qui vendra des tonnes de jouets tout en prétendant être une charge féministe contre le patriarcat et la masculinité toxique.
D'autant que cette charge paraît un peu... datée, ou du moins, qu'elle est faite de manière pataude (d'aucuns diront "à l'américaine"), et qu'elle se contente d'aligner les grandes figures de ce type de discours de manière assez basique.
Heureusement, la bonne humeur générale permet d'éclipser bon nombre des défauts du métrage (y compris sa durée inutile), ce qui explique très clairement le succès du film : c'est bigarré, ludique, décomplexé, il y a des numéros musicaux amusants, tout le monde est sur la même longueur d'ondes (John Cena ^^), tous les spectateurs connaissent les jouets et comprennent les références, et l'alibi le propos féministe est suffisamment clair et simple pour que tout le monde l'assimile et y adhère.
Pas un chef d'œuvre, et le scénario se pense régulièrement plus malin et original qu'il ne l'est réellement (le côté existentialiste est un peu inabouti), mais Barbie reste une comédie agréable et amusante. C'est toujours ça de pris.
4.25/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023) :
Parce que tous les services secrets du monde tentent de mettre la main sur une mystérieuse clef qui permettrait de prendre le contrôle de l'Entité, une IA devenue consciente et menaçant toute la planète, Ethan Hunt (Tom Cruise), son équipe, ainsi qu'une voleur (Hayley Atwell) se jettent dans la course, pour tenter d'empêcher l'apocalypse...
Après Rogue Nation (qui ne m'avait pas du tout plus, et dont on retrouve plein de défauts ici) et Fallout (nettement plus agréable, et dont on retrouve aussi de multiples tendances ici), McQuarrie et Tom Cruise remettent le couvert, pour un film qui partage donc bon nombre des défauts des films précédents du duo, et pas énormément de qualités.
De Rogue Nation, on hérite d'un scénario plat, prévisible, voire daté (l'intelligence artificielle qui menace le monde, c'est peut-être d'actualité IRL, mais dans la fiction, c'est been there done that), d'un méchant insipide ("Gabriel", encore un nom symbolique à la con, comme Faust, Zola ou encore Degas), d'une écriture ronflante (l'exposition maladroite, les répliques éculées, l'articulation "une personne/une phrase" des discussions de groupe) et d'une réalisation faiblarde (qui flingue la règle des 180°, et repompe le style de De Palma).
De Fallout, on garde un style très Jackie Chan/Harrison Ford des cascades et de l'interprétation de Tom Cruise, qui s'en prend de plus en plus dans la tronche, semble de plus en plus dépassé, grimaçant, vieux, etc, et fait des traits d'humour très Marvel ; les grosses cascades finales trop numériques pour leur propre bien ; un Tom Cruise qui court toujours beaucoup trop ; la bande originale insipide de Balfe... et malheureusement pas la durée plus courte du film, puisque Dead Reckoning dure 2h40, et n'est que la première partie du récit global.
Alors ajoutez à cela un montage assez médiocre (certains coupes n'ont aucune utilité, d'autres sont au contraire dommageables), et l'on se retrouve avec un film assez faible, plus proche de Rogue Nation que de Fallout, et presque parodique par moments.
La presse a adoré, le Web aussi... moi pas.
2.75 + 0.25 = 3/6
(parce que ça fait toujours plaisir de voir Pom Klementieff dans des rôles plus importants, et idem pour Atwell)
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Cassandro (2023) :
La vie et la carrière de Cassandro (Gael Garcia Bernal), lutteur exotico mexicain qui a su imposer son style et sa vision de son métier à une profession homophobe et à un public qui considérait uniquement les exoticos comme des méchants méritant moqueries et insultes...
Un long-métrage MGM/Amazon qui m'a un peu déçu, je dois dire, car manquant cruellement de surprise ou de flamboyance, pourtant appropriés à ce sujet.
À la place, on se retrouve avec un biopic au style très cinéma indépendant, avec une réalisation mélodramatique qui n'a ni l'ampleur ni le sens du spectacle qui devraient accompagner un tel personnage, et qui préfère s'appuyer sur des passages imposés de ce style de film, les abus, la drogue, le traumatisme familial, l'homophobie, l'amant qui refuse de sortir du placard, etc...
Alors c'est bien interprété, aucun problème, et je ne suis pas surpris de voir tant de critiques positives enthousiasmées par la performance de Bernal et par le message pro LGBTQ+, mais en ce qui concerne, je suis resté sur ma faim, d'autant que le métrage peine à rendre justice à la lucha libre, qui paraît ici approximative et narrativement quasiment incohérente.
2.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Blue Beetle (2023) :
Lorsqu'il entre par hasard en possession du Scarabée, un artefact technologique venant de l'espace, Jamie Reyes (Xolo Maridueña) ignore que cet objet va entrer en symbiose avec lui, et le transformer en Blue Beetle, un superhéros surpuissant revêtu d'une bioarmure. Mais la malfaisante Victoria Kord (Susan Sarandon), pdg de Kord Industries, est prête à tout pour s'emparer du Scarabée, malgré les efforts de sa nièce Jenny (Bruna Marquezine)...
Mouais.
Avant-dernier projet DC de l'ère pré-James Gunn, Blue Beetle est arrivé en salles avec une communication médiatique (et presse) presque entièrement axée sur le côté "représentation latino", les critiques louant le film pour la diversité de son cast et son ton plus léger... sans trop s'exprimer sur le reste.
Et c'est peut-être parce qu'il n'y a pas tant de chose à dire de ce métrage, finalement assez quelconque et générique : c'est très dérivatif de bout en bout, tant au niveau des personnages (George Lopez en oncle excentrique, la frangine sarcastique, le côté gueulard exubérant de la famille, l'unité de cette dernière, des minorités et du quartier dans l'adversité, etc) que de l'intrigue (on a souvent l'impression de voir des bouts d'autres films, notamment Marvel), de la distribution (Maridueña est adéquat, sans plus ; Bruna Marquezine est transparente ; Susan Sarandon semble en pilotage automatique), de la direction artistique (toute une esthétique synthwave/vaporwave qui commence à me lasser, de la musique rétro et/ou latino..), ou de la mise en images, pas très dynamique dans l'ensemble.
Après, ce n'est pas particulièrement mauvais (ou bon), et quelques moments sont amusants (la grand-mère révolutionnaire, le moment Buster sword...), mais c'est vraiment totalement oubliable (et longuet - plus de deux heures).
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Backstreet Dogs (Strays - 2023) :
Reggie (Will Ferrell), un chien maltraité et négligé par son maître Doug (Will Forte), est abandonné en ville, où il croise le chemin de Bug (Jamie Foxx), un petit chien errant, débrouillard et obsédé qui n'a pas la langue dans sa poche. Avec lui, Reggie, va découvrir le monde de la rue, et apprendre à survivre avec ses nouveaux amis Hunter (Randall Park), dogue allemand très bien membré, et Maggie (Isla Fisher), chienne de berger au flair imparable, tout en prenant enfin conscience de la relation à sens unique qui existe entre lui et Doug.
Il y a quelques années, Seth Rogen et sa bande produisaient Sausage Party, une relecture trashouille des films d'animation 3d habituellement réservés à la jeunesse, et ça parlait bite, poil, couille, drogues, au point d'en éclipser un message de fond pas désagréable. On pourrait aussi citer Bad Santa, qui faisait un peu la même chose avec les films de Noël.
Ici, c'est Will Ferrell produit par le duo Lord et Miller qui en font autant pour les films animaliers d'aventure façon Chatran ou L'incroyable voyage de Disney, mais avec des chiens qui ne pensent qu'à baiser, à manger du caca, à se shooter aux champignons hallucinogènes, et à enchaîner les dialogues graveleux, doublés avec un certain enthousiasme par une distribution qui se lâche. En gros, c'est Comme des Bêtes, mais en prises de vue réelles, et trash.
Et ça s'arrête plutôt là. Oui, il y a un fond sincère et touchant sur l'abandon, la famille recomposée, etc, mais trop souvent, le vulgaire et le graveleux éclipsent le reste ou l'humour tombe à plat, et au final, ce Strays aurait été parfait pour une sortie sur plateforme de streaming, plutôt qu'en salles : c'est anecdotique et globalement assez oubliable, surtout si l'on a une patience limitée pour ce type d'humour.
3/6 (parce que techniquement parlant, c'est tout de même compétent).
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Comme tous les ans, depuis le 18 septembre, les Téléphages Anonymes se sont mis à l'heure des citrouilles, des monstres et autres horreurs surnaturelles pour un festival de films et de séries de genre passés en revue jusque début novembre : l'Halloween Oktorrorfest 2023 !
Brooklyn 45, un huis-clos théâtral qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui reste unique en son genre ; Renfield, une comédie rigolarde assez inégale, mais dont le côté décomplexé emportera probablement l'adhésion ; We Need to Do Something, un autre huis-clos à petit budget, mais qui parvient à conserver une tension qui n'est pas désagréable ; et Night at the Eagle Inn, un autre petit budget au sens de l'humour plus sympathique, très Contes de la Crypte.
# Flop(s) de la phase 1 :
The Loneliest Boy in the World, une comédie anglaise très kitsch et maniérée à laquelle je n'ai pas du tout accroché ; Slayers, une tentative de faire une comédie vampirique satirique qui tombe globalement à plat ; The Friendship Game, qui trébuche dès ses premiers instants suite à des choix narratifs et structurelsbancals, et qui ne s'en remet pas ; et There's Something Wrong With The Children, un film approximatif et dérivatif...
# Petit écran :
Déjà beaucoup de séries passées en revue depuis le début de cette Oktorrorfest 2023 : à commencer par Lockwood & Co, une série britannique young adult très sympathique, mais dont l'unique saison n'aura pas de suite sur Netflix ; la saison 5 de What We Do In The Shadows, toujours divertissante malgré quelques moments de ronronnement ; la saison 1 de Monstrous, un programme coréen un peu inabouti, du réalisateur de Dernier train pour Busan ; l'unique saison de The Midnight Club, de Mike Flanagan, série imparfaite mais intéressante, déjà annulée par Netflix.
La saison 8 d'Inside No. 9 qui, comme la précédente, souffle un peu le chaud et le froid ; la saison 1 de The Rig, un programme britannique frustrant dont les choix et les protagoniques décoivent ; la première saison de Reginald The Vampire, une comédie vampirique SyFy assez amusante, qui va en s'améliorant après de premiers épisodes inégaux ; et la saison 1 de Wednesday, création un peu bâtarde de Tim Burton et des scénaristes de Smallville, qui passe à côté de son sujet, semble ne pas comprendre son univers et la particularité des Addams, mais a connu un succès démesuré sur Netflix...
La Muppets' Haunted Mansion, probablement l'adaptation la plus réussie à ce jour de l'attraction Disney, à la fois lugubre et amusante ; Elvira et le château hanté, une parodie rigolarde et pleine de bonne humeur des films Hammer et compagnie ; et Resurrected, un found footage au postulat intéressant, et à l'exécution plutôt efficace...
# Flop(s) de la phase 2 :
Zombie Town, une adaptation fauchée de RL Stine ; la suite DTV de Pet Semetary, en mode préquelle inutile et creuse ; Slotherhouse, une comédie d'horreur délibérément idiote et approximative ; Arthur, malédiction, où quand Luc Besson décide de transformer sa franchise de fantasy en slasher stupide ; Zom 100, la liste de la mort, une adaptation de manga sans la moindre tension...
Et une mention spéciale à La Chose derrière la porte, un film d'horreur avec Séverine Ferrer, et à l'adaptation de FNAF, jamais effrayante dans ses intentions de film d'horreur familial...
# Petit écran :
Quelques déceptions et quelques bonnes surprises, dans cette seconde phase de l'Oktorrorfest 2023 : 1899, un programme Netflix des créateurs de Dark, qui commençait bien, mais se finit de manière frustrante et inaboutie ; Archive 81, une autre série Netflix pas forcément désagréable, mais inaboutie sur le fond et la forme ; Castlevania Nocturne, dynamique mais obéissant de manière tellement évidente au cahier des charges Netflix que ça en devient frustrant...
Heureusement, une fois de plus, Mike Flanagan a répondu présent avec sa très réussie Chute de la Maison Usher, un hommage très bien mené à Edgar Allan Poe ; et Interview with the Vampire, d'AMC, s'est avérée une bonne surprise, là aussi, une revisite du récit original, modernisée, mais assez maîtrisée.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2023 est terminée, et comme toujours, vous pouvez retrouver l'intégralité des films passés en revue dans le cadre de ce marathon festival au fil des ans sur la page qui lui est dédiée ; en parallèle, le moment est venu de retrouver un rythme plus normal sur le blog des Téléphages Anonymes... ou presque, puisque dans moins de trois semaines, c'est déjà la Christmas Yulefest qui débute sur le blog, avec ses critiques de films festifs et enneigés jusque début janvier.
Dans l'intervalle, deux petites semaines sur le blog, avec quelques sorties cinéma récentes (Blue Beetle, Mission Impossible, Barbie...), et une semaine entière consacrée aux séries (Ahsoka, Good Omens, Heels...) !
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Suitable Flesh (2023) :
Lorsque sa collègue et meilleure amie Elizabeth Derby (Heather Graham) est internée pour avoir massacré l'un de ses patients, le Dr Daniella Upton (Barbara Crampton) tente de comprendre ce qui a pu lui arriver. Beth lui raconte alors comment elle a rencontré Asa Waite (Judah Lewis), son patient, persuadé d'être régulièrement possédé par son père (Bruce Davison), qui tenterait de quitter son propre corps malade...
Un film écrit par le coscénariste des films de Stuart Gordon (et de Ghoulies II), tourné par le réalisateur de Détour Mortel 2 et de Chillerama, produit par Barbara Crampton, et qui se veut une suite spirituelle aux adaptations de Lovecraft de Gordon et Yuzna : une version modernisée de La Chose sur le seuil, délibérément drapée dans tous les atours de ces adaptations des années 80-90, avec un certain côté ludique qui n'est pas désagréable... mais ça s'arrête là.
La relecture de Lovecraft est efficace, joliment sanglante, et le ton décomplexé des films de Gordon & co reste présent, mais le film flirte un peu trop avec l'hommage stylistique au genre, quitte à basculer dans le mauvais pastiche : il faut dire que les scènes de sexe 90s sur fond de saxo langoureux font grincer des dents plus qu'autre chose, d'autant que Graham et Lewis n'ont pas grande alchimie.
C'est vraiment une question de dosage, en fait, et ce Suitable Flesh m'a semblé un peu trop racoleur, un peu trop 90s, un peu trop approximatif çà et là, pour me convaincre.
Amusant, sans plus.
3/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
- Total Copy : des scientifiques étudient une étrange forme de vie humanoïde qui imite ce qu'elle voit...
Sous la forme d'un reportage télévisuel, un fil conducteur assez classique et sans surprises, signé David Bruckner.
- No Wake :un groupe de jeunes part camper au bord d'un lac, mais devient alors la cible d'un tireur fou... qui ne parvient pas totalement à les tuer.
Pas désagréable, mais principalement pour son rebondissement surnaturel en cours de route, et ses effets sanglants.
- God of Death :un séisme frappe le Mexique en plein tournage d'une émission matinale, et les sauveteurs et le caméraman sont contraints de se réfugier sous terre pour fuir... jusqu'à trouver un ancien temple précomolombien.
Changement de pays et de langage pour ce segment en espagnol qui se regarde, mais qui n'est pas toujours ultra crédible (la suspension d'incrédulité est mise à rude épreuve) et avec de la nudité totalement gratuite.
- TKNOGD :une performance artistique néoluddite tourne à la tragédie quand les invocations moqueuses faites au dieu de la technologie finissent par réveiller une entité en colère...
Un peu longuet dans son aspect performance artistique, et sans grande surprise, mais avec un final joliment sanglant et spectaculaire.
- Ambrosia :une famille aux mœurs très particulières est cernée par la police alors qu'elle célébre le passage à l'âge adulte de l'une d'entre eux...
La suite-surprise de No Wake, mais du point de vue de la tueuse. Assez nerveux (c'est une grosse fusillade), à défaut d'être particulièrement surprenant une fois que l'on comprend où ça va (le pistolet à eau).
- Dreamkill :un policier reçoit des VHS prémonitoires lui montrant des meurtres plusieurs jours avant que ceux-ci ne se produisent...
Scott Derrickson à la barre pour un segment assez long et, malheureusement, assez convenu, à mi-chemin entre le slasher et l'enquête policière. On perçoit bien les intentions de tout le monde derrière la caméra, mais il y a un côté un peu trop cheap dans tout ça, et les motivations du tueur, ainsi que sa force herculéenne, semblent un peu aléatoires.
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Dans l'ensemble, une anthologie V/H/S qui n'est pas exceptionnelle, mais qui a le mérite d'être qualitativement plus homogène et efficace que certaines des versions précédentes. Cela dit, même si le cadre des années 80 est plus sympathique et bigarré que les années 90 ou ultérieures, il reste tout de même un certain goût d'inachevé ou d'inabouti, çà et là...
3.5/6
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