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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #usa catégorie

Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2021 - Le Pôle, saison 1 (2021)

Publié le 5 Décembre 2021 par Lurdo dans Animation, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Noël, Review, Télévision, USA, Yulefest, SyFy

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Le Pôle, saison 1 (The Pole, season 1 - 2021) :

Lorsqu'une photo compromettante adressée par Santa Claus (Bobby Moynihan) à l'une de ses lutines, l'activiste Helenor (Sasheer Zamata), est publiée dans la presse, les tensions entourant le Pôle Nord éclatent. D'un côté, les lutins mécontents des largesses de ce Santa grivois, goinfre et qui récompensent enfants sages comme garnements ; de l'autre, les partisans d'Helenor, qui pensent que tous les enfants méritent un cadeau de Noël ; ailleurs, Jack (Tim Simons), l'un des fils de Santa, ambitieux et manipulateur ; et enfin Gretchen Claus (Jillian Bell), l'épouse de Santa, qui gère le Pôle d'une main de fer, et ne voudrait pas que s'ébruitent ses aventures sexuelles avec Dasher le renne bodybuildé...

Série animée en 6 épisodes de 13 minutes environ diffusés sur SyFy, The Pole se propose de narrer le quotidien d'un Pôle Nord frappé d'un scandale, et de présenter une vision très adulte du monde du Père Noël.

Enfin, "adulte" est un bien grand mot, puisque l'on est plutôt ici dans quelque chose d'assez immature et de bas de plafond : The Pole est écrite et showrunnée par les anciens assistants de Seth Rogen et d'Evan Goldberg sur bon nombre de leurs productions, et le ton est donc fréquemment graveleux, avec un Santa goinfre et cocaïnomane qui envoie des dick pics à une lutine, des rennes qui se droguent et se prostituent, des lutins qui organisent des orgies, un Pôle Nord divisé en deux camps politiques radicalisés, des références à Die Hard (*soupir*), un bonhomme de neige stoner inspiré de Willie Nelson, un fils sportif aux dents longues, un autre bedonnant et pas très futé....

On sent que l'ambition des scénaristes est de faire de The Pole une version du Pôle Nord telle que vue par les Showtime ou HBO d'il y a quelques années, en lui donnant progressivement des atours de dramédie familiale centrée sur la dynastie des Claus, mâtinée de références évidentes à la vie politique américaine (Clinton, les élections, etc), en grande partie héritées d'une distribution vocale issue, notamment, du Saturday Night Live... mais l'immaturité assumée du tout empêche le programme de vraiment atteindre un tel statut.

En soi, cela dit, c'est plutôt amusant à regarder, d'autant que le format est relativement court. Et pour peu que l'on adhère au ton "sale gosse" du tout, on ne passe pas un mauvais moment devant ces six épisodes, qui au final totalisent à peine 70 minutes.

On regrettera cependant que le récit se finisse en queue de poisson, et que l'échec de cette expérience (SyFy s'est brièvement prise pour Cartoon Network/Adult Swim, et a lancé toute une gamme de séries d'animation pour adultes, en soirée, au mois de mars dernier) implique que The Pole ne connaîtra probablement jamais de suite.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2021 - 06 - Gingerbread Miracle (2021)

Publié le 4 Décembre 2021 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, USA, Yulefest

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Gingerbread Miracle (2021) :

Lorsqu'elle est contactée par Luis (Jorge Montesi), le propriétaire du café-pâtisserie Casillas Panadería où elle a travaillé durant sa jeunesse, Maya (Merritt Patterson), avocate indépendante dont la carrière fait du surplace, ne sait pas à quoi s'attendre. Elle apprend alors que Luis, désormais veuf, veut vendre le café, au grand dam d'Alex (Jon Ecker), son neveu, que Maya connaît depuis toujours. Alex et la jeune femme finissent ainsi par faire équipe pour trouver un acheteur digne de ce nom au café... et par se rapprocher par la même occasion.

Hmm... ce téléfilm m'embête. Parce que dans l'absolu, il n'est pas mauvais : la distribution est sympathique (Jon Ecker est une sorte de croisement entre Tom Welling et Matthew Bomer, Merritt Patterson est toujours agréable à suivre), la touche latino change un peu, et l'écriture est même un peu meilleure que la moyenne des productions Hallmark, avec des clichés utilisés mais de manière un peu différente (la rivalité avec le chef français, la jalousie d'Alex, l'absence de quiproquo de dernière minute, la touche "magique")... mais franchement, c'est à peine regardé, à peine oublié.

Probablement parce que le scénario en lui-même n'est pas très intéressant/original, et se résume à un énième "il faut sauver tel bâtiment ou tel magasin" mâtiné de "ils se connaissent depuis leur enfance et renouent à l'occasion de Noël". Rien de bien palpitant, un dénouement que l'on devine dès les premières minutes du film, et l'on finit donc ce métrage en pilotage automatique, sans trop prêter attention à ce qu'il s'y passe.

Et c'est dommage, parce qu'encore une fois, ce n'est pas mauvais pour autant.

3/6

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Christmas Yulefest 2021 - 04 - You, Me & the Christmas Trees (2021)

Publié le 2 Décembre 2021 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, USA, Yulefest

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

You, Me & the Christmas Trees (2021) :

Parce que sa récolte annuelle est victime d'une étrange maladie qui tue tous les sapins en moins d'une semaine après leur coupe, Jack (Benjamin Ayres) se tourne vers Olivia (Danica McKellar), une arboriste spécialisée dans les conifères. Ensemble, le duo va tenter de trouver une solution à ce problème inexplicable... tout en célébrant les fêtes de Noël.

L'un des tous premiers téléfilms festifs de la saison (diffusé le 22/10 aux USA !), ce métrage Hallmark a reçu un accueil assez hostile outre-Atlantique, pas aidé par l'annonce de la défection de McKellar pour une nouvelle chaîne concurrente, GAC, fondée par l'ancien patron d'Hallmark et financée par une droite américaine très très conservatrice.

Dans l'absolu, cependant, You, Me and the Christmas Trees n'est pas particulièrement mauvais, à défaut d'être mémorable : c'est un téléfilm Hallmark totalement générique, avec un focus sur la science inévitable compte tenu du lobbying de McKellar pour cette discipline, et avec un couple à l'alchimie assez moyenne, qui ne fait pas vraiment d'étincelles.

Le postulat de départ, qui en théorie changeait un peu, est vite rattrapé par le cahier des charges Hallmark (meilleur copine rousse, enchaînement des festivités et traditions de Noël, concours culinaire, fabrication de maisons de pain d'épices, shopping, échange de cadeaux...), les passages en mode Skype sont assez maladroits, et Jason Hervey (qui jouait déjà avec McKellar, enfant, dans Les Années coup de cœur) est assez mauvais cabotin en grand méchant dans les deux scènes où il apparaît... mais ce n'est pas assez pour vraiment tirer le tout vers le bas plus que de mesure, et au final, ce téléfilm s'avère anecdotique au possible.

3 - 0.25 pour la résolution bâclée de l'histoire des arbres malades et la dispute forcée du dernier quart d'heure = 2.75/6

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Christmas Yulefest 2021 - 03 - How to Deter a Robber (2021)

Publié le 1 Décembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, USA, Thriller, Yulefest

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

How to Deter a Robber (2021) :

Alors qu'elle passe les fêtes de fin d'année en compagnie de sa mère (Gabrielle Carteris) dans le chalet familal, Madison (Vanessa Marano) découvre, en compagnie de son petit-ami Jimmy (Benjamin Papac), que le chalet voisin est inoccupé. Ils s'y introduisent et y passent la nuit mais, rapidement, au matin, ils découvrent que l'habitation a été cambriolée pendant leur sommeil. Pointés du doigt, Madison et Jimmy sont alors confiés à l'oncle de la jeune femme, Andy (Chris Mulkey), qui croit en leur innocence et leur apprend à se défendre... car les cambrioleurs (Sonny Valicenti, Abbie Cobb) sont de retour.

Pas un film de Noël au sens propre du terme, puisque ce métrage se veut un hybride de comédie indépendante et de thriller, mais Noël y est omniprésent, tant au niveau de la neige que des décorations, ou encore des chansons de Noël qui constituent l'essentiel de la bande originale, dans des versions décalées.

Seul problème : le film n'est pas une très bonne comédie indépendante (les personnages sont tous stupides, voire pour certains à la limite de l'autisme, le rythme est mollasson, l'humour est forcé) ni un thriller réussi (la tension est inexistante, notamment parce que les personnages sont tous stupides et incompétents, et que les moindres moments plus noirs sont immédiatement désamorcés).

Et ne vous laissez pas avoir par l'affirmation de l'affiche ci-dessus ("Un Maman j'ai raté l'avion pour adultes"), c'est mensonger : oui, l'espace d'une scène et demi, les deux protagonistes fabriquent des pièges à la con. Mais le film ne s'en sert jamais, ou alors hors-champ.

Autrement dit, le métrage n'a vraiment pour lui que son atmosphère (c'est plutôt joliment filmé), sa durée limitée (85 minutes tout compris), et le capital sympathie de Vanessa Marano.

C'est insuffisant.

2.25/6

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Christmas Yulefest 2021 - 02 - Une Invitation inattendue pour Noël (2021)

Publié le 30 Novembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Cinéma, Télévision, Romance, USA, Noël, Christmas, Yulefest, Hallmark

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Une Invitation inattendue pour Noël (Crashing through the Snow - 2021) :

À sa grande surprise, Maggie (Amy Acker) est invitée par Kate (Brooke Nevin), la nouvelle compagne de son ex-mari Jeff (Kristian Bruun), à passer Noël, avec eux et avec les deux filles de Maggie et Jeff, dans le luxueux hôtel familial situé en pleine montagne. Dubitative et un peu jalouse, Maggie accepte, bien décidée à ne pas se laisser voler la vedette par la future belle-mère de ses filles... mais lorsqu'elle rencontre Sam (Warren Christie), le frère de Kate, ses priorités changent.

Premier film de Noël de l'année 2021, sacrifié au mois de juillet, ce Crashing through the snow ne méritait pas un tel sort, bien au contraire.

J'ai même envie de dire qu'il sera le mètre étalon à battre pour tous les autres téléfilms de la saison, tant il s'est avéré une excellente surprise, à la fois assez classique dans sa romance (qui fonctionne bien, d'ailleurs, puisque les deux acteurs ont une bonne alchimie) et dans ses clichés (toutes les traditions de Noël, etc), et différent dans sa mise en place, dans sa distribution (Bruun est tout sauf un homme Hallmark classique), dans le fait que tous les personnages sont développés, que ça présente une famille recomposée où le divorce n'est pas synonyme de guerre entre les ex, que ça s'intéresse presque autant au côté maternel de Maggie qu'à la romance, etc.

Ajoutez à cela une Amy Acker comme toujours excellente et trop rare, une Brooke Nevin attachante, un humour un peu plus osé (Jeff et Kate semblent avoir en commun un certain penchant pour les présidents américains ^^) et des fillettes sympathiques, et voilà, un téléfilm Hallmark tout sauf typique de la chaîne... et c'est probablement parce qu'il n'a pas été produit en interne, mais a été acheté à une maison de production.

Dommage qu'il ait été diffusé en été, ce qui garantit généralement des audiences plus faibles et un succès moindre.

4.5/6

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Christmas Yulefest 2021 - 01 - Maman, j'ai raté l'avion ! Ça recommence (2021)

Publié le 29 Novembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Action, Jeunesse, USA, Noël, Christmas, Yulefest, Disney

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Maman, j'ai raté l'avion ! Ça recommence (Home Alone 6 : Home Sweet Home Alone - 2021) :

Alors que toute sa famille part passer Noël au Japon, Max (Archie Yates) se retrouve seul dans sa luxueuse demeure, et doit apprendre à se débrouiller lorsque deux cambrioleurs, Pam (Ellie Kemper) et Jeff (Rob Delaney), tentent de s'introduire chez lui pour récupérer un objet de valeur...

Énième déclinaison de l'indéboulonnable Home Alone de Chris Colombus et John Hughes, ici confiée à la réalisation de Dan Mazer (Dirty Papy, The Exchange) et de deux comiques du Saturday Night Live, ce reboot/remake du Maman, j'ai raté l'avion ! de 1990 prouve une fois de plus que l'alchimie de l'original est inimitable, après quatre autres suites de moins en moins probantes.

En même temps, le film abat toutes ses cartes dans ses cinq premières minutes : le jeune "héros" est immédiatement insupportable, impertinent, irrespectueux, tête à claques, sa mère n'est guère mieux (elle est du genre à s'incruster dans une maison porte-ouvertes pour que son fils y fasse ses besoins), et les deux "cambrioleurs" de service sont un couple de parents ayant des problèmes d'argent, et cherchant à récupérer une antiquité de valeur que l'antipathique protagoniste gâté leur a apparemment volée.

Oui, cette version de Home Alone fait bien de ses criminels des victimes, et du garçonnet un petit con privilégié... mais le film ne semble jamais avoir conscience de ce côté guerre des classes et de cette inversion des valeurs, trop préoccupé qu'il est à suivre les grandes lignes de l'original, et a présenter le tout comme le combat héroïque d'un enfant contre des intrus incompétents (pendant 15 minutes, pas plus : tout le reste n'est que de la mise en place et du remplissage avant et après la tentative d'effraction).

Des intrus qui sont pourtant humanisés outre-mesure, tant dans leurs problèmes financiers que professionnels, voire même familiaux, puisqu'on a droit à des scènes totalement inutiles avec le frère de Jeff, sa compagne et leur enfant, puis dans la maison de retraite où ils participent à un concert caritatif, à l'Église, avec l'agent immobilier, etc, etc, etc. Ce qui crée un joli paradoxe lorsque vient le moment du slapstick sadique et des pièges dont ils sont victimes, puisque le métrage nous demande alors de nous ranger du côté d'un Max sous-développé et énervant, tandis qu'il brutalise ce couple un peu paumé.

Ajoutez à cela de l'humour assez plat, des caméos inutiles de nombreux collègues des scénaristes (souvent sous-exploités), des chutes téléphonées, des références anachroniques (la parodie de Scarface), et des clins d'œil balourds à la franchise originale (caméo éclair du frère de Kevin McAllister en officier de police du quartier, dialogues médiocres du genre "are you saying they left you.... home alone ?" et "pourquoi ils s'échinent à faire des remakes, c'est toujours moins bien que les films originaux !" accompagnés d'un coup de coude au spectateur), de l'émotion artificielle et forcée vers la fin, et voilà, probablement l'un des plus mauvais épisodes de la franchise.

Reste la musique de John Debney, qui recycle tant bien que mal les thèmes musicaux de John Williams, sans réussir à transcender la platitude absolue de cette production Fox récupérée par Disney.

1.5/6

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Les bilans de Lurdo : Harvey Birdman - Attorney General (2018) et Birdgirl, saison 1 (2021)

Publié le 27 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction

Il y a bien longtemps (les années 60), Hanna-Barbera produisait les aventures de Birdman, un super-héros ailé affrontant le crime grâce à des pouvoirs surnaturels conférés par le dieu Ra.

Et puis, au début des années 2000 et pendant 39 épisodes, la chaîne Cartoon Network a réinventé le personnage dans le cadre de son créneau Adult Swim, sous le titre Harvey Birdman - Attorney at Law : désormais avocat au sein d'un cabinet peuplé d'anciens personnages Hanna-Barbera (tant dans le rôle de clients que de collègues ou d'ennemis), Birdman évoluait au sein d'un univers parodique et satirique, souvent surréaliste et non-sensique, qui a très largement contribué à forger l'identité et le ton d'Adult Swim.

La série s'est arrêtée en 2007, et le personnage est resté longtemps dormant... jusqu'en 2018.

Harvey Birdman - Attorney General (2018) :

Lorsque Phil Ken Sebben (Stephen Colbert) se réveille, il découvre qu'il est Président des USA. Perplexe, il demande à Harvey Birdman (Gary Cole), désormais auteur de thrillers pour le compte de Sebben, de devenir assistant de l'Attorney General, Birdgirl (Paget Brewster), pour tenter de comprendre la situation...

Une reprise des personnages principaux de la série originale, doublée par les mêmes acteurs, et qui souffre peut-être d'être un peu trop ancrée dans l'actualité de 2017-2018, à savoir Trump, Alex Jones (ici incarné par Peter Potamus), les fake news, l'impeachment, Make America great again, et tout et tout.

Après, cela reste une demi-heure au rythme effréné, qui se permet une menace nucléaire, un Birdman à la retraite, un numéro musical, et une animation somme toute assez limitée, principalement prétexte à une réunion de quasiment tous les personnages principaux du show.

Sympathique, mais pas forcément très mémorable.

Birdgirl, saison 1 (2021) :

Lorsque Phil Ken Sebben trouve la mort dans un accident, sa fille Judy (Paget Brewster) hérite de Sebben & Sebben. Elle tente alors de ménager sa double vie de super-héroïne et de cadre de direction avec sa meilleure amie Meredith (Negin Farsad), et son équipe...

Une série animée en six épisodes d'une vingtaine de minutes à peine, et qui, dès son générique bourré d'énergie, donne le ton du programme : un show ultra-dynamique, décalé et pétillant, un mélange de série super-héroïque et de workplace comedy, qui n'est pas sans rappeler ce que DC avait tenté avec son Power Girl signé Palmiotti et Conner.

Névrosée et hyperactive, Judy y fait donc de son mieux pour gérer son entreprise, ses employés et l'héritage de Phil Ken Sebben, et elle a fort à faire, tant tous ses subordonnés sont tous aussi barrés les uns que les autres ; il y a son amie Meredith, aux pouvoirs psychiques menaçants ; Gillian (Kether Donohue), l'assistante ultra-zélée de Judy ; Paul (Tony Hale), le masseur de l'entreprise, très particulier et exubérant ; Birdcat, le chat ronchon de Judy ; Dog (John Doman), un chien humanoïde responsable de la sécurité ; Charlie (River Ramirez), en charge des relations publiques...

Et puis il y a aussi l'immeuble accueillant Kebben & Kebben, qui se rebelle contre la nouvelle propriétaire lorsque celle-ci décide d'y installer le Web.

Se succèdent ainsi des mésaventures improbables et absurdes, qui s'éparpillent parfois (l'épisode sur le prépuce magique meurtrier, WTF) mais qui restent toujours divertissantes, aidées par des doubleurs investis et motivés, et par une direction artistique solide.

Ajoutez à cela une caractérisation qui ne se limite pas à de vagues archétypes et approfondit un peu ses personnages, et voilà, une série courte (à peine deux heures au total) mais amusante, qui mériterait une seconde saison.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1551 : Dune - Première partie (2021)

Publié le 26 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dune - Première partie (2021) :

Héritier de la Maison Atreides, Paul (Timothée Chalamet) accompagne sa famille sur la planète Arrakis, qui a été offerte à la Maison par l'Empereur galactique. Mais sur place, les Atreides ne trouvent que soleil, sable et hostilité des autochtones, échaudés par le joug cruel des Harkonnen, précédemment en charge des lieux et de l'extraction minière de l'Épice. Lorsque les Atreides sont trahis et exterminés par les Harkonnen, Paul et sa mère (Rebecca Ferguson) s'enfuient, trouvant refuge auprès des Fremen, peuple des dunes dont Paul pourrait bien être le Messie...

Après l'échec de l'adaptation made in Jodorowsky, et l'adaptation controversée mais marquante de David Lynch (et sans mentionner les mini-séries un peu fauchées de SyFy, à la musique mémorable signée Brian Tyler), voici la dernière version en date de Dune, de Frank Herbert, une version à gros budget et en deux parties (seule la première a été tournée jusqu'à présent) confiée à Denis Villeneuve, à la réalisation et l'écriture (où il est accompagné d'Eric Roth, spécialiste des dramas oscarisables, et de Jon Spaihts, au CV plus inégal : Doctor Strange, Passengers, La Momie).

Sur le papier, Villeneuve est un choix logique : réalisateur éprouvé et récompensé ayant fait ses preuves dans le genre de la science-fiction (Blade Runner 2049, Premier Contact), il est désormais bankable et, un peu à l'instar de Christopher Nolan, il est considéré par la critique comme un faiseur de science-fiction intelligente (à l'opposé de tous ces films de science-fiction pour gamins avec des chevaliers, des pouvoirs magiques, des épées laser, etc ^^).

Le seul souci, c'est que, comme Nolan, Villeneuve est certes un très bon artiste visuel, avec un sens du cadre et des images mémorables, mais qu'il est peut-être trop intellectuel dans son approche du genre, ou du moins qu'il est à la réalisation ce qu'Alexandre Desplat est à la musique de film : très doué, techniquement souvent irréprochable, mais incapable de ne pas donner à ses œuvres un côté un peu froid et distant.

Ici, c'est à nouveau le cas, même si, porté par le récit de Herbert et par l'interprétation habitée de Rebecca Ferguson, Dune s'en sort mieux. Contrairement à l'enthousiasme débridé de beaucoup de critiques et de spectateurs, qui ont vu là un nouveau chef d'œuvre du genre, je reste cependant plus mitigé : Dune est une bonne surprise, une revisite intelligente et maîtrisée du récit de Herbert... mais plusieurs des choix artistiques effectués par Villeneuve n'ont pas vraiment fonctionné sur moi.

À commencer par le rythme du métrage. Pas de problème pendant une grosse moitié (voire une heure 45), et puis, une fois la trahison des Harkonnen arrivée, l'intérêt retombe nettement. Un problème inhérent au découpage du film et du récit : toute cette première partie du film correspond en effet au premier acte d'un film plus traditionnel (la mise en place) et à l'arrivée de l'élément perturbateur (la trahison). Le second acte, lui, se retrouve ainsi à cheval entre ce film et sa suite à venir, et c'est toute la dynamique du métrage qui en est perturbée, puisque le film s'achève en queue de poisson, de manière assez agaçante (d'autant plus que la suite était tout sauf acquise au moment du tournage).

Autre point auquel je n'ai pas vraiment accroché, la direction artistique du film. Un mélange bâtard de science-fiction futuriste, avec des vaisseaux aux formes épurées, angulaires ou ovoïdes, et de présent terrien, avec cornemuses, costumes quasi-contemporains, certains décors, pause café chez les Fremen, etc.

Une étrange dichotomie qui m'a ponctuellement sorti du film, et manque en tout cas de la folie graphique des versions préalables de Dune. Idem pour la bande originale de Hans Zimmer, comme souvent en mode sound design, qui parvient fréquemment à créer une ambiance étrange et étrangère (au sens extraterrestre du terme), mais retombe ponctuellement dans ses clichés musicaux datés (la voix féminine plaintive dans le désert, certaines orchestrations).

Et puis on sent aussi un peu trop certaines coupes effectuées au montage : rien de rédhibitoire, mais des transitions frustrantes, çà et là.

Dans l'ensemble, cependant, Dune reste un bon film de SF : c'est bien filmé, bien interprété, bien casté et plutôt bien raconté. Reste qu'en fin de compte, ce n'est qu'une moitié de film assez inégale en intérêt, dont il faudra voir la suite pour vraiment estimer si elle est réussie ou non.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1550 : Black Friday (2021)

Publié le 25 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Noël, Review, Science-Fiction, Science Fiction, USA, Yulefest

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Black Friday (2021) :

Le soir de Thanksgiving, les employés d'un magasin de jouets (Bruce Campbell, Devon Sawa, Ivana Baquero, Ryan Lee, Michael Jai White...) se préparent au Black Friday, lorsqu'une pluie de météorites frappe les États-Unis. Bien vite, le petit groupe réalise alors que des parasites extraterrestres tombés du ciel transforment leurs clients en créatures sanguinaires, qui assiègent le magasin...

Une comédie horrifique reposant sur un postulat tout simple, assimilant les hordes de shoppers du Black Friday à des hordes de zombies décérébrés et frénétiques... et l'intérêt du métrage s'arrête malheureusement là.

Manque de rythme, humour faiblard, personnages peu développés ou attachants, musique un peu envahissante (et fréquemment dérivative), structure bancale : la mayonnaise ne prend quasiment jamais, si ce n'est au niveau des maquillages relativement efficaces (le kaiju final, je suis moins convaincu). Le reste, malheureusement, tombe bien trop souvent à plat, et ne donne pas grand chose à faire à Bruce Campbell ou aux autres acteurs.

Au final, il émane de ce film une impression d'inachevé, un peu comme si c'était le premier jet du scénario qui avait été tourné - ce qui n'est pas forcément surprenant, puisque c'est ici le premier film du réalisateur et du scénariste. Une occasion manquée, en somme.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1548 : Red Notice (2021)

Publié le 23 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Red Notice (2021) :

Pour sauver sa carrière et s'innocenter aux yeux d'Interpol, John Hartley (Dwayne johnson), un profiler du FBI, doit faire équipe avec Nolan Booth (Ryan Reynolds), un voleur d'art sarcastique, pour trouver trois œufs légendaires ayant appartenu à Cléopatre, avant que le Fou (Gal Gadot), autre voleuse de talent, ne mette la main dessus...

Des stars bankables et sympathiques (Ryan Reynolds, The Rock, Gal Gadot), des aventures internationales, de la cambriole, des nazis, de l'archéologie, un budget conséquent... Red Notice, le dernier blockbuster de Netflix, avait tout pour faire passer un bon moment.

Et puis finalement, si le film n'est pas désagréable à suivre, il est aussi très peu mémorable, plombé par de nombreux choix d'écriture et de réalisation peu probants.

Je pourrais mentionner le script capillotracté et souvent approximatif, trop préoccupé à assurer et mettre en place tous les éléments de ses rebondissements pour vraiment bien camoufler ses grosses ficelles narratives et ses personnages au développement inégal ; je pourrais parler de ces scènes d'action visuellement brouillonnes (la grande poursuite finale change constamment d'axe de caméra, fracassant allègrement bon nombre de règles de montage) inhérentes au réalisateur, Rawson Marshall-Thurber (déjà réalisateur des très oubliables Agents presque secrets et Skyscraper avec The Rock) ; je pourrais citer l'accent improbable de Chris Diamantopoulos, capable de bien mieux ; ou encore ce rythme un peu bancal visant à atteindre les deux heures obligatoires des productions Netflix, et ces effets spéciaux numériques très inégaux.

Mais bon. C'est un blockbuster destiné à être regardé semi-distraitement en streaming, The Rock et Ryan Reynolds (qui font du The Rock et du Reynolds) ont une bonne alchimie (on ne peut pas en dire autant de Gadot, trop souvent quelconque, et manquant clairement de présence - surtout pour un salaire de 20M$), c'est ponctuellement amusant (notamment parce que ça désamorce spontanément et délibérément certains des problèmes de logique du script, en les mentionnant explicitement ou en les expliquant ultérieurement) et ça se visionne tranquillement, sans plus.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1547 : L'enfance volée de Jan Broberg (2017)

Publié le 22 Novembre 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Religion, Review, Science Fiction, USA

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L'enfance volée de Jan Broberg (Abducted in Plain Sight - 2017) :

Un documentaire que l'on m'avait conseillé en me promettant une histoire improbable et déglinguée, et il est vrai que, sur ce plan, c'est effectivement le cas.

Après, j'avoue être resté un peu sur ma faim au final. Probablement que c'est dû au fait que je ne suis pas forcément accro aux documentaires criminels racoleurs tellement à la mode outre-atlantique et en France, aux Faites entrer l'accusé, etc... et pourtant, en théorie, cette histoire avait vraiment de quoi interpeler.

Dans les années 70, une famille mormone, infiltrée pendant des mois et des mois par B, un ami de la famille (au charisme de poulpe mort, qui plus est), qui avait jeté son dévolu sur Jan, l'une des fillettes Broberg, âgée de 12 ans... un pédophile séducteur qui, pour arriver à ses fins, a entretenu une relation amoureuse adultère avec la mère de la fillette (!), avec le père de la fillette (!), et avec la fillette (!). Puis il a enlevé cette dernière, pour la séquestrer en lui faisant croire qu'elle avait été choisie par des extraterrestres pour porter le nouveau Messie intergalactique, comme la Vierge Marie d'une planète lointaine...

Vient ensuite après un mariage au Mexique, et le retour de la fillette dans sa famille, sans réelle poursuite judiciaire (les parents ont abandonné toute poursuite, Jan est amoureuse de B), voilà que la relation entre la mère et le prédateur sexuel reprend, pendant des mois, en parallèle de son histoire avec Jan. Et puis Jan "fugue" à l'autre bout du pays, en réalité enlevée de nouveau par B, qui l'a placée dans une école catholique en la faisant passer pour sa fille, et en se prétendant agent de la CIA incognito...

S'ensuit un nouveau retour de Jan chez elle, l'incendie de la boutique de son père par des hommes payés par B, et encore aujourd'hui, un harcèlement qui n'a de cesse, puisque B n'a jamais réellement été condamné à la hauteur de ses crimes (et des actes immondes pratiqués sur d'autres enfants)...

Oui, c'est une histoire rocambolesque, et par moments, on a envie de se dire que tout a été inventé, qu'il n'est pas possible d'être aussi bête naïf et crédule (en même temps, à la base, les Mormons... ^^) ; et oui, le documentaire, en soi, est plutôt bien ficelé, même si les reconstitutions sont parfois de trop.

Mais en fin de compte, malgré sa volonté d'être une histoire de résilience et de courage, ça reste une sorte d'accident de voiture à l'américaine : on regarde ça, incrédule, on se facepalme, on se moque parfois, mais on ne retient pas grand chose d'autre que le côté trashy et scandaleux du tout.

3/6 (pour le coup, dans le genre histoire déglinguée, documentaire WTF et Mormons, j'ai préféré Tabloid)

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - dernière partie : 2x10 + bilan (2021)

Publié le 21 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Un peu comme lors de la saison 1, la série Lower Decks semble partie pour se terminer de manière plus sérieuse et sérialisée que durant ses premiers épisodes... et ce n'est pas un mal.

Lower Decks, saison 2 - dernière partie (2021) :

- 2x10 - Alors que la promotion imminente du Capitaine Freeman sur un autre vaisseau sème la discorde parmi le senior staff du Cerritos, une mission de l'USS Archimedes tourne mal, et impose à tout l'équipage du Cerritos de collaborer et de démanteler la coque du navire, à temps pour secourir d'Archimedes...

Un peu bizarre, cet épisode (quasi) à suivre qui arrive sur les talons d'un épisode 9 ressemblant déjà beaucoup à un season finale concluant le fil conducteur de la saison.

Bizarre, car ce final est totalement indépendant des 9 épisodes précédents (sa dernière scène exceptée), et plutôt agréable : une intrigue contenue avec du suspense, un message d'unité de l'équipage, avec en prime un gros clin d'œil à Seaquest DSV, des scènes consacrées à tout le monde, une caractérisation efficace...

Bref, il y a de quoi être satisfait par tout ça... quand bien même la toute fin semblerait arriver un peu comme un cheveu sur la soupe, avec une arrestation sommaire et arbitraire qui aurait, à la limite, sa place dans un procedural contemporain, mais semble ici un peu artificiel et précipité.

Après, ça restait un épisode plutôt réussi... comme le final de la saison 1.

 - Bilan saisonnier -

Lorsque je me penche de nouveau sur les bilans de cette saison 2, que vois-je ? Je vois une série qui a réussi à apprendre de ses erreurs, et à capitaliser sur ses points positifs, mais qui continue tout de même à fonctionner sur une même formule (du fanservice à gogo + un peu de relationnel). Une formule certes allégée sur de nombreux plans en comparaison de la saison 1 (le rythme, l'hystérie générale, les gros traits des personnages, l'omniprésence de Mariner, tout ça s'est amélioré), mais qui reste toujours intrinsèque à l'ADN du show.

Le programme reste donc toujours un peu inégal, cherchant son point d'équilibre entre sérieux et délire parodique, et, occasionnellement, il verse encore trop dans une direction ou dans l'autre, mais cette saison 2 de Lower Decks est un pas dans la bonne direction : la série progresse lentement, mais sûrement, même si je reste toujours loin de partager les commentaires extatiques d'une grosse partie du web anglo-saxon.

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Les bilans de Lurdo : Star Wars - Visions (2021)

Publié le 20 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Aventure, Disney, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Japon, Corée, Star Wars

Une anthologie animée en 9 épisodes de 15-20 minutes, et ayant pour objectif de proposer une version de l'univers de Star Wars à la sauce anime, en donnant carte blanche à divers studios japonais pour la création de ces récits.

Star Wars - Visions (2021) :

Et le résultat a clairement enthousiasmé les critiques, outre-atlantique, puisque les articles élogieux parlant de renaissance de la franchise se sont multipliés, probablement aidés par le fait qu'une immense majorité des critiques actuels du web sont issus d'une génération vénérant la japanimation sous toutes ses formes.

Quant à moi globalement un peu indifférent à ce style d'animation, j'ai pris cette anthologie Disney + avec des pincettes nettement plus prononcées... et sans surprise, j'en suis ressorti nettement plus mitigé et dubitatif que la majorité des spectateurs anglo-saxons (à noter que les épisodes bénéficient d'un doublage anglais effectué par des acteurs connus - Joseph Gordon-Levitt, Alison Brie, Neil Patrick Harris, Kyle Chandler, David Harbour, George Takei, Jamie Chung, Henry Golding - mais que je les ai regardés avec leur doublage japonais d'origine).

- 1x01 - The Duel (Kamikaze Douga) : Ronin, un guerrier solitaire, défend une petite communauté contre une légion d'anciens stormtroopers menés par une Sith...

Un épisode sobre et assez minimaliste dans son esthétique en noir et blanc, pour un tout efficace, mais presque trop cliché et scolaire dans sa transposition de Star Wars à l'époque des samourais. Et puis bon, la guerrière sith à talons aiguilles et à ombrelle laser... mwébof.

- 1x02 - Tatooine Rhapsody (Studio Colorido) : un jeune padawan tente d'échapper aux forces de l'Empire, et trouve refuge auprès de Gee, un Hutt qui lui demande de devenir le chanteur de son groupe de rock...

Un style très cartoony, presque SD, pour un court rythmé et très dynamique, mais à la bande originale pop-punk assez hors-sujet, comme l'ensemble du récit, en fait, qui fait très pièce rapportée dans l'univers SW.

- 1x03 - The Twins (Trigger) : après la mort de l'Empereur, les pontes de l'Empire ont conçu deux projets parallèles pour écraser la République - un double destroyer aux canons alimentés par un cristal kyber, et des jumeaux, Karre et Am, tous deux de puissants utilisateurs de la Force modelés par les Sith...

Une animation très fluide et spectaculaire, mais assez fatigante (la musique est criarde, c'est très intense) et vraiment estampillé anime, entre les armures des jumeaux en mode mini-Gundam, l'énorme duel grandiloquent entre les jumeaux (avec un cristal comme enjeu - chose qui étrangement, va fréquemment revenir dans cette anthologie), et le grand n'importe quoi de ce dernier, qui voit, entre autres, Karre se tenir debout sur un X-wing à vitesse lumière et couper en deux un destroyer avec son sabre... *soupir*

- 1x04 - The Village Bride (Kinema Citrus) : sur une planète reculée, des bandits ont mis la main sur des droides séparatistes, et font régner la terreur sur un village isolé. Jusqu'à l'arrivée de F, une ancienne Jedi déchue...

Un court très contemplatif et écolo, assez similaire, dans l'esprit, au premier épisode de l'anthologie (on retrouve encore ce côté Japon médiéval, ces figures clichées du ronin qui défend de pauvres villageois, etc), mais qui en est assez éloigné stylistiquement (évoquant même parfois du Ghibli). Pas forcément très mémorable ou intéressant.

- 1x05 - The Ninth Jedi (Production IG) : à l’invitation du mystérieux régent d'une planète regorgeant de cristaux kybers, un groupe disparate de Jedi issus des quatre coins de la galaxie se réunit sur place pour reformer l'ordre Jedi disparu. Mais les Sith rodent, et s'en prennent au père de Kara, qui assemble des sabres laser pour le compte du régent...

Encore une histoire de cristaux kybers, pour un épisode plutôt efficace dans sa narration et sa mise en images (c'est peut-être mon préféré jusqu'à présent), même si l'on retombe vite dans les grosses ficelles habituelles du genre (Rogue One vient immédiatement à l'esprit, avec cette jeune héroïne volontaire dont le père est assassiné par les méchants, blablabla). Par contre, le jeune Jedi Ethan... mwé.

- 1x06 - T0-B1 (Science SARU) : sur une planète reculée, T0-B1 est un petit robot humanoïde qui ne rêve que d'une chose : explorer l'espace et devenir un Jedi. Mais son créateur l'avertit : pour devenir un Jedi, il faut un sabre laser, et un cristal kyber...

Un épisode à l'animation très colorée et enfantine, qui évoque délibérément et directement Astro le petit robot, tant visuellement que thématiquement (on est en plein dans Pinocchio, là). Pas désagréable du tout, malgré cette fascination inexplicable pour les cristaux kybers (c'était dans le cahier des charges Disney + ou quoi ?), et cette fin en mode sentai un peu cheesy, avec transformation robotique et coup d'épée final...

- 1x07 - The Elder (Trigger) : un jeune padawan impatient et son maître Jedi arrivent sur une planète où ils sentent une présence ancienne et maléfique...

Un épisode qui aurait pu être un épisode de Clone Wars avec Obi Wan/Anakin, ou Qui Gon/Obi Wan, et qui, à nouveau, est loin d'être désagréable. Format classique, mais efficace, plutôt axé sur les dialogues que sur l'animation, moins probante (du moins jusqu'au duel sous la pluie).

- 1x08 - Lop & Ocho (Geno Studio) : sur une planète lointaine, une jeune esclave lapine échappe à l'Empire et est adoptée par le clan familial local le plus important : elle grandit alors aux côtés d'une sœur humaine dont elle devient proche... jusqu'à ce que leur vision bien différente de la vie et de la guerre les place dans des camps opposés.

Aïe. Pas du tout accroché, à celui-là. Entre sa société japonisante organisée en clans, son méchant caquetant au look anime improbable, son héroïne lapine sexy en croptop avec son scouter tout droit tiré de DBZ, son interprétation caricaturale... non, je n'ai pas du tout aimé. 

- 1x09 - Akakiri (Science SARU) : un Jedi solitaire revient aider une princesse trahie par sa tante, une Sith, mais est confronté à la tentation du côté obscur...

Un court métrage aux traits intéressants et stylisés, et à la fin douce amère plus intéressante, à défaut d'être mémorable.

Répétition et déclinaison des thèmes, motifs et scénarios des films originaux, dérives japanim' assez clichées et parfois gênantes, manque d'originalité : là où de nombreux critiques ont admiré les prises de risques et le style de ces courts, j'ai été surpris de trouver le tout plutôt générique, à une ou deux exceptions près.

Nul doute que les amateurs du genre en ressortiront plus satisfaits que moi : c'est même une évidence, et ça tombe bien, puisque cette anthologie est faite pour eux.

Mais même en prenant ça en compte, j'ai du mal à voir là un quelconque intérêt dans une énième relecture de Star Wars en mode japon médiéval/samouraïs/ronin/ninjas. Oui, c'est l'une des sources d'inspiration de Lucas, mais il ne suffit pas de revenir encore et encore dessus pour rendre le tout intéressant. Surtout quand les courts se succèdent et retombent toujours sur les mêmes ressorts scénaristiques (les cristaux, le sidekick droïd, le mentor qui s'avère un Jedi/Sith qui se cache, la jeune héroïne qui se bat au sabre comme un vétéran jedi, le duel entre les deux frères et/ou sœurs...) et autres clichés de ce média (poses improbables, surjeu, furries).

C'est loin d'être mauvais, et dans l'ensemble, c'est techniquement très compétent, avec une ou deux productions qui se démarquent, mais ça ne restera pas un instant dans ma mémoire, et c'est probablement trop marqué japonais pour vraiment fonctionner, à mes yeux, dans un univers de Star Wars qui a toujours su mélanger les influences sans en faire un simple copier-coller.

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Un film, un jour (ou presque) #1546 : Army of Thieves (2021)

Publié le 19 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Policier, Review, Romance, Thriller, USA, Netflix

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Army of Thieves (2021) :

Amateur éclairé de coffre-forts et de serrurerie, Sebastian Schlencht-Wöhnert (Matthias Schweighöfer) est recruté, un beau jour, par la mystérieuse Gwendoline (Nathalie Emmanuel) et son groupe de voleurs internationaux : la hackeuse Korina (Ruby O. Fee), le conducteur Rolph (Guz Khan) et l'homme d'action Brad (Stuart Martin). Leur objectif : dévaliser trois coffres-forts de légende en quelques jours à peine, avant qu'ils ne soient mis hors d'usage... mais la police veille.

Parce que Zack Snyder est avant tout un opportuniste roublard sachant capitaliser sur sa fanbase aux franges lobotomisées, il a su négocier un contrat en béton armé avec Netflix, contrat qui a vu la production du très anecdotique et oubliable Army of the Dead... et de cette préquelle dont on se demande bien qui elle intéressera.

Tournée avant Army of the Dead, Army of Thieves est donc une préquelle sans zombies (ou presque, ils apparaissent ponctuellement dans des cauchemars du protagoniste, motivés par des flashes infos sur l'épidémie qui s'étend - mais ne vous y trompez pas, ces moments font clairement pièces rapportées), centrée sur un héros franchement déjà peu intéressant dans AotD, et réalisée mollement par l'interprète de ce personnage, dans un style assez anonyme.

Pourtant, bizarrement, la première ligne droite du film n'est pas désagréable : musique coécrite par Zimmer et assez décalée, personnage principal maladroit, ton très européen ; ça fonctionne à peu près, en fait, jusqu'à ce que le reste du groupe soit formé, et que le premier casse se mette en route.

À partir de là, ça commence à être nettement plus inégal. Forcément, pour qu'un film de casse fonctionne, il faut des personnages attachants, du rythme et de l'originalité... ce film dure bien trop longtemps (près de 2h10), se déroule de manière franchement générique et prévisible, et souffre d'une distribution soufflant le chaud et le froid : Schweighöfer tient son personnage, et O. Fee (sa compagne IRL) est amusante en hackeuse (même si ce personnage paraît un peu sous-écrit, et qu'il semble photocopié sur celui de ScarJo dans The Perfect Score), mais les autres sont à peine plus que des archétypes transparents, y compris dans le cas de Nathalie Emmanuel.

Ajoutez à cela Jonathan Cohen caricatural en flic français énervé, toujours à deux doigts de la rupture d'anévrisme, et voilà, un métrage qui se finit assez platement, et qui cache derrière ses thématiques wagnériennes pseudo-profondes un scénario trop basique pour son propre bien.

En soi, c'est compétent, et si je n'avais pas fini par me désintéresser du tout entre le deuxième et le troisième casse, je lui aurais bien mis la moyenne. En l'état, mwébof.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1545 : Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2021)

Publié le 18 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, MCU, Marvel, Review, USA, Chine, Disney

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Shang-Chi et la légende des dix anneaux (Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings - 2021) :

Alors qu'il vit une existence tranquille et discrète à San Francisco, en tant que voiturier, Shaun (Simu Liu) est attaqué par des hommes travaillant pour son père, Xu Wenwu (Tony Leung). Car ce dernier est en réalité le chef d'une organisation terroriste internationale, les Dix Anneaux, que Shaun - de son vrai nom Shang-Chi - a fui bien des années auparavant. Avec sa meilleure amie Katy (Awkwafina), Shang-Chi doit désormais retourner au pays pour se confronter à son passé, à sa famille, ainsi qu'aux mystérieux pouvoirs que son père tire de dix anneaux métalliques tombés du ciel...

Très loin d'être le Marvel que j'attendais le plus, en plus d'être ouvertement destiné au public asio-américain (et pas au public asiatique, de la même manière que Black Panther était destiné au public afro-américain avant tout, et pas au public africain - la nuance est importante, et explique beaucoup de choses), ce Shang-Chi a eu la malchance de sortir en pleine reprise pandémique outre-atlantique, et en plein boycott des productions américaines par le marché chinois.

Résultats très mitigés au box-office, donc (tout en étant à relativiser) pour un film très orienté wuxia et arts martiaux, ce qui a clairement des qualités et des défauts : pour quelqu'un d'insensible au genre, aux combats et à l'esthétique chinoise, il y a ici de quoi rebuter, tant Shang-Chi adopte clairement tous les oripeaux de ce style de film, avec des affrontements câblés, un monde magique au bestiaire fantastique, des dragons volants, etc. Au point d'amener le spectateur, par moments, à presque oublier que le métrage appartient au MCU.

Je ne m'en suis jamais caché, je fais partie de cette catégorie de spectateurs insensibles à une grosse partie des productions asiatiques, qu'elles soient japonaises ou chinoises : tout cela ne me parle que très rarement, même si je suis, en théorie, plutôt client des univers fantastiques et de tout ce qui est arts martiaux. Je comprends donc sans aucun problème que l'on reste totalement de marbre face à ce Shang-Chi qui, en prime, a la lourde tâche d'arriver à faire oublier Iron Fist, tout en jouant quasi-exactement sur le même terrain (et sur celui du médiocre Wu Assassins de Netflix, aussi).

Et pourtant... j'ai bien aimé. J'ai bien aimé les chorégraphies martiales maîtrisées et souvent gracieuses, j'ai bien aimé le duo formé par Liu et Awkwafina, j'ai bien aimé le bestiaire, les effets spéciaux, le grand affrontement numérique final désormais synonyme des films du MCU (mais qui ici est plutôt esthétiquement réussi, et se prête bien au côté fantastique du tout), j'ai apprécié les caméos et le toutéliage prometteur (une menace extraterrestre venue du fin fond de la galaxie ? Fin Fang Foom ? Galactus ? Annihilus ?), mais j'ai aussi et surtout apprécié le fait que l'antagoniste du film (qui ici a de faux airs de Richard Berry) ne soit pas un méchant basique et simpliste, mais ait des motivations sincères et humaines.

Bref. Ce n'est pas parfait, le cynique que je suis ne peut s'empêcher de voir dans ce film une tentative de Marvel pour rattraper Iron Fist et plaire au marché chinois, mais dans l'absolu, tant que ça fonctionne et que je ne m'ennuie pas, ça ne me dérange pas trop.

Un film que je placerais probablement, à chaud, au niveau de Black Panther. Reste à voir comment, avec le temps, il évoluera dans mon esprit...

4/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1544 : Queenpins (2021)

Publié le 17 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Policier, USA

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Queenpins (2021) :

Ancienne athlète olympique coincée dans un mariage malheureux avec Rick (Joel McHale), toujours absent, Connie (Kristen Bell) trouve une échappatoire dans la collection de bons de réduction de supermarché, qu'elle partage avec sa meilleure amie JoJo (Kirby Howell-Baptiste). Jusqu'au jour où les deux femmes réalisent qu'il y a là un énorme profit à se faire, et mettent sur pied une opération illégale de trafic de coupons, directement obtenus à l'imprimerie qui s'en occupe au Mexique. Une opération qui fait rapidement d'elles des millionnaires, mais attire aussi sur leur "entreprise" le courroux d'un agent de sécurité local (Paul Walter Hauser) et d'un inspecteur de la Poste américaine (Vince Vaughn)...

Généralement, quand une énième comédie américaine commence par le cliché éculé de la narration en voix-off de son personnage principal dans une situation improbable in media res et par un moment "vous vous demandez surement comment j'en suis arrivé là", on peut s'attendre à ce que l'écriture soit le point faible du tout.

Et ici, c'est le cas, pour cette comédie criminelle gentillette, très classique, et qui n'exploite jamais le plein potentiel de sa distribution - une distribution pourtant excellente, composée de beaucoup d'amis de Kristen Bell, par ailleurs productrice du métrage (Vince Vaughn, Joel McHale, Stephen Root, Jack McBrayer, Marc Evan Jackson).

Mais le tout, dont on devine un budget assez limité, reste plutôt anecdotique, peinant à rendre ces personnages particulièrement attachants (caractérisation sommaire, Kristen Bell délibérément enlaidie en début de film avec maquillage et postiche, pour rendre son relooking ultérieur plus probant, humour parfois inutilement lourd) ou à transcender les multiples clichés du genre.

En même temps, quand on met en scène des personnages incapables et amateurs, poursuivis par des enquêteurs tout aussi incapables et amateurs, mieux vaut avoir des gags en pagaille ou un scénario en béton, avec en filigrane, par exemple, une critique de la société de consommation américaine, du capitalisme, etc.

Ici, on n'a vraiment qu'un embryon de tout cela, et si c'est tout à fait regardable (malgré sa durée longuette, près d'1h50, et son illustration musicale un peu trop évidente), ça ne restera pas du tout dans les mémoires.

3/6 (pour le cast qui s'amuse)

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Un film, un jour (ou presque) #1543 : An Unknown Compelling Force (2021)

Publié le 16 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, USA, Histoire, Review, Drame

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An Unknown Compelling Force (2021) :

Un documentaire anglo-saxon qui se propose de revenir sur le mystère de la Dyatlov Pass, un incident entré dans l'histoire russe et durant lequel un groupe de 9 jeunes randonneurs partis dans la neige des montagnes de l'Oural ont été retrouvés morts, éparpillés autour de leur camp de base, dans des tenues insuffisantes, et couverts de contusions inexpliquées.

Des morts mystérieuses, inexpliquées et ayant donné naissance à d'innombrables conspirations plus ou moins farfelues, pas aidées par le secret d'état imposé par l'Union Soviétique autour de l'incident, un secret d'état qui a attisé toutes les tensions.

Liam Le Guillou, le réalisateur, décide donc de partir en expédition sur place et de résoudre le mystère de la Dyatlov Pass, armé d'experts en criminologie, et de son égo.

Parce que oui, c'est bien ce qui ressort le plus de ce métrage : la manière dont Le Guillou se met constamment en avant, narre l'intégralité du documentaire à la première personne, façon travelogue bourré de "moi" et de "je", se montre en aventurier dans la tempête avant de basculer, dans la dernière partie du film, en mode Christophe Hondelatte dans Faites entrer l'accusé, avec mise en scène en studio, éclairage de film noir, tableau d'affichage couvert de photos et de rapports d'autopsie, etc.

Bref, si le récapitulatif global des événements, l'humanisation des victimes de la tragédie et la présentation des différentes théories l'entourant sont assez compétents, on s'agace devant l'omniprésence du réalisateur, qui narre le film, se met en scène, nous parle de ses sentiments, à mi-chemin entre un Louis Theroux ou un Werner Herzog du pauvre, et conclut le documentaire en arrivant à la conclusion (très discutable) que les indigènes vivant sur place sont les responsables de cette tragédie.

Mouais.

3/6, parce que formellement, c'est plus que professionnel et efficace, malgré toutes les scories inhérentes à Le Guillou.

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Un film, un jour (ou presque) #1542 : Injustice (2021)

Publié le 15 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA

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Injustice (2021) :

Dans une dimension parallèle, lorsque le Joker (Kevin Pollak), après avoir tué Jimmy Olsen et détruit Métropolis, parvient à amener un Superman (Justin Hartley) sous l'emprise d'un mélange de toxine de la peur et de kryptonite, à tuer une Lois (Laura Bailey) enceinte, le super-héros s'écroule, et perd pied. Fou de rage, et désormais persuadé qu'il est inutile de respecter un code super-héroïque pour protéger la Terre et les humains, Superman s'érige alors en dictateur implacable, et s'oppose directement au reste de la Justice League...

Un film animé librement adapté de l'histoire des jeux vidéos Injustice (et des comic-books qui les ont accompagnés), des jeux vidéos qui ont fortement inspiré la vision sombre et réaliste de Zack Snyder, et qui ici se trouvent résumés en 78 minutes à peine.

Une durée limitée qui ne fait que souligner les défauts évidents de l'histoire d'origine, et sa noirceur forcée et immature : les morts se succèdent à un rythme effréné (10 minutes de film, et on a déjà Olsen, Scarecrow, Flash, Lois et l'intégralité de Metropolis qui sont morts) pour créer du mélodrame artificiel, tout l'élément "univers parallèles" est résumé à une simple conclusion Snyderienne (Batman & co ramènent in extremis la Lois enceinte d'un univers parallèle, qui calme Superman en quelques mots), la caractérisation est sommaire et approximative, et le scénario fait de multiples choix improbables, choisissant de privilégier certains personnages (Elongated man, Ras al Ghul, Amazo), d'en ignorer d'autres (Luthor n'est même pas mentionné), et de partir dans des directions WTF (l'embryon de délire métaphysique autour de Nightwing/Deadwing)...

Ajoutez à cela une direction artistique pas terrible, et un doublage ponctuellement frustrant (habituellement, j'aime bien Janet Varney, mais sa Wonder Woman ne fonctionne pas du tout - pas aidée par sa caractérisation), et voilà, un film animé DC qui ne m'a pas du tout convaincu, et qui ne parvient pas à transcender un matériau de base déjà assez simpliste et limité.

2.25/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - troisième partie : 2x07-09 (2021)

Publié le 14 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Après une première partie de saison plus calme, la saison 2 de Lower Decks semble avoir atteint, dans sa deuxième partie, un plateau, qui ressemble un peu à son "new normal" : moins hystérique, moins gueulard, moins insupportable, mais aussi un peu plus plat, une sorte de version allégée de sa formule de base, qui décline cette dernière dans ce qu'elle a de bon ou de mauvais, tout en peinant à rendre le tout mémorable.

Lower Decks, saison 2 - troisième partie (2021) :

- 2x07 - Alors que Boimler et Mariner sont victimes d'un accident de navette et s'écrasent sur une planète hostile en compagnie d'un ordinateur maléfique, le Cerritos croise le chemin du vaisseau de la famille princière d'Hysperian, dont Billups, le chef ingénieur, est l'héritier...

Un épisode un peu plus sérieux que la norme, principalement porté par les disputes Mariner/Boimler, naufragés sur une planète paumée avec un ordinateur malfaisant doublé par Jeffrey Combs. Pas mauvais, en soi, mais pas plus mémorable que les épisodes précédents, notamment au niveau de Billups, et de son intrigue qui rejoue Lwaxana Troi, en plus fade et en moins inspiré ("lol, il est vierge et il veut le rester").

Voilà. Pas grand chose à dire, en fait. C'est du Lower Decks plus calme, mais pas franchement exceptionnel pour autant. Mwé.

- 2x08 - Un officier de Starfleet arrive à bord du Cerritos pour faire passer à tous les membres de l'équipage une évaluation holographique... mais les rôles de chacun sont inversés, et une guerre des classes menace d'éclater entre les différents groupes d'officiers.

Un épisode assez représentatif de ce qu'est la série : le postulat des évaluations holographiques "dans les aventures vécues par d'autres équipages de la flotte" n'est qu'un gros prétexte pour multiplier les références et le fanservice à toute la franchise Star Trek, ce qui est tout simplement le modus operandi habituel de Lower Decks.

Et le côté "équipage soudé dans l'adversité/message positif" est l'autre versant de la série, une série qui fonctionne lorsque ces deux approches sont combinées et équilibrées. Ici, c'est plus ou moins le cas (bémol sur l'interprétation un peu hystérique de la responsable des tests, et sur Boimler le souffre-douleur compétent qui finit par morfler à la fin), et bien que cet épisode soit ultra-dérivatif, il en a conscience, se permettant même une petite astuce scénaristique à mi-parcours.

Pas désagréable, donc.

- 2x09 - Tandis que Boimler tente de se trouver, au sein du senior staff, un binôme avec lequel passer du temps libre, les sous-officiers de divers vaisseaux klingons, vulcains, pakleds et borgs vaquent eux aussi à leurs occupations...

Une bonne surprise, qui finalement n'est pas si surprenant lorsque l'on repense à la saison précédente, qui proposait sept ou huit épisodes anecdotiques et unitaires, avant de se cristalliser dans les deux derniers épisodes, pour quelque chose de plus sérieux et de sérialisé.

Ici, on a donc un épisode plus léger, présentant les Lower Decks et leurs homologues extraterrestres (un jeune Klingon ambitieux qui rêve d'être premier officier, une Vulcaine inventive et rebelle) dans une série de vignettes, qui finissent par être liées à la menace pakled via un toutéliage plutôt efficace.

Le tout débouchant sur une dernière partie d'épisode sérieuse et épique, avec musique appropriée et bataille spatiale efficace.

Ce qui ressemblait presque à un final saisonnier, à vrai dire... mais il reste un épisode, et je ne sais pas trop à quoi m'attendre la semaine prochaine.

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 1 - troisième et dernière partie : 1x07-09 (2021)

Publié le 13 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Horreur, Jeunesse, MCU, Marvel, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, What If

Après trois premiers épisodes posant les bases de son concept, trois épisodes suivants n'hésitant pas à partir dans des directions sombres et fatalistes, et une pause dans ces critiques pour faire place à l'Halloween Oktorrorfest 2021, What If... ?, la série d'animation de Marvel, revient et se termine avec une ultime ligne droite de trois épisodes, et la suspicion d'un fil conducteur se dessinant au niveau de Uatu, le Gardien censé ne jamais intervenir...

What If...?, saison 1 - troisième et dernière partie : 1x07-09 (2021) :

- 1x07 - What If... Thor were an only child ? : lorsqu'Odin choisit de ne pas garder Loki enfant, Thor grandit fils unique, et éternel adolescent insouciant. Fêtard invétéré, il a désormais décidé de transformer la Terre en fête géante... mais le SHIELD ne veut pas forcément le laisser saccager la planète sans supervision.

Contrairement aux épisodes précédents, ce 1x07 est un épisode nettement plus léger et absurde, en mode "Thor est un grand gamin qui profite de l'absence de ses parents pour faire une fête d'enfer".

C'est bourré de caméos improbables, c'est décalé, c'est décomplexé, on retrouve plein de monde, Captain Marvel et Thor se battent de manière spectaculaire, et la toute fin laisse présager un toutéliage inattendu entre les mondes de ce multivers...

Pas grand chose à dire de plus : c'est amusant, c'est une bouffée d'air frais après les quelques fins déprimantes des épisodes précédentes, et ça ne se prend pas la tête.

- 1x08 - What If... Ultron won ? : parce qu'ils n'ont pas réussi à vaincre Ultron, les Avengers ont été exterminés, et les robots d'Ultron ont ravagé la planète Terre. Pire : lorsque Thanos arrive sur Terre, Ultron lui prend les Gemmes de l'Infini, et entreprend de conquérir l'univers... puis, quand il remarque la présence du Gardien, c'est le multivers qui devient sa cible.

Un épisode plus sérieux et bourré d'action, qui met clairement en place un final explosif façon Et si le Gardien intervenait ?, avec constitution des Gardiens du Multivers, et qui présente un Ultron triomphant, dont le seul bémol est qu'il n'est pas doublé par James Spader.

C'est efficace, Widow et Hawkeye ont fort à faire, le Gardien fait preuve de son pouvoir, et bien que le tout paraisse un peu incomplet (forcément, ce n'est qu'une première partie d'un two-parter), le potentiel de la suite est intrigant.

- 1x09 - What if... the Watcher betrayed its oath ? : face à la menace d'Ultron, le Gardien décide d'intervenir, et de réunir une équipe de héros issus de dimensions différentes, potentiellement capables de vaincre cette menace...

Un ultime épisode spectaculaire et bourré d'action, qui commence par une relecture de l'ouverture de Winter Soldier en mode Captain Carter, qui continue sur un plan improbable ayant pour objectif de voler et détruire les Gemmes, et qui, au passage, trahit l'existence d'un épisode n'ayant pas pu être achevé en temps et en heures, pandémie oblige.

Un épisode mettant en vedette Tony Stark et Gamora (une Gamora ayant apparemment vaincu Thanos et possédant désormais son armure et sa lame), dont on a un aperçu ici, et qui devrait apparemment être intégré à la saison 2 à venir.

Quoiqu'il en soit, si l'on peut regretter quelques ficelles narratives un peu flagrantes et un trop plein d'action parfois à la limite du brouillon, cette fin de saison fait honneur aux épisodes qui l'ont précédée, et s'avère tout à fait satisfaisante, en plus d'être visuellement épique.

- Bilan -

Probablement ma série préférée du MCU, à ce jour (voir le bilan général du MCU disponible ici). Et cela, principalement parce qu'elle bénéficie d'un postulat simple, qu'elle a su exploiter de manière quais-optimale, tout en présentant clairement les tenants et aboutissants du programme à un public néophyte pas forcément habitué aux univers parallèles de l'univers des comics.

Alors certes, tout ça n'est pas parfait, l'animation ne plaira pas à tout le monde, et on sent notamment que le cahier des charges "relecture des films du MCU, avec des variantes" était plus ou moins imposé à la production, histoire d'évoluer en terrain familier. Mais maintenant que la série Loki est passée par là, et que ce côté dérivatif a été exploré, What If ? est libre de partir dans des directions totalement improbables en saison 2, ce qui augure du meilleur.

Et puis il y a aussi les prochains films Marvel à venir, principalement Spider-Man : No Way Home (et ses Spidey parallèles) et Docteur Strange dans le Multivers de la Folie (dont il se murmure que certains des personnages de What If pourraient apparaître le temps d'une scène ou deux, en plus de Wanda et compagnie) - le multivers Marvel a de beaux jours devant lui, et What If pourrait bien y prendre une place plus importante que prévu...

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Un film, un jour (ou presque) #1541 : Venom 2 - Let There Be Carnage (2021)

Publié le 12 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Marvel, Review, Science-Fiction, Science Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Venom 2 - Let There Be Carnage (2021) :

Lorsqu'il se rapproche de Cletus Kasady (Woody Harrelson), un tueur en série enfermé en prison, afin d'écrire une série d'articles exclusifs à son sujet, Eddie Brock (Tom Hardy) découvre des preuves qui valent à Kasady la peine de mort. Mais sans le savoir, il a transmis à Kasady une partie de son symbiote, et alors même que Venom se sépare de Brock pour vivre sa vie, Kasady devient Carnage, un symbiote ultra-violent qui n'a qu'une idée en tête : se venger de tous ceux qui lui ont fait du mal, et épouser Shriek (Naomi Harris), qu'il aime depuis toujours...

Suite directe du premier Venom, un film bancal au succès commercial improbable (mais le personnage de Venom est étrangement populaire en Asie, visiblement, ce qui a compté pour une grande part du box-office du métrage), ce Venom 2 est réalisé par Andy Serkis (ce cher Gollum), qui après son Mowgli très inégal s'attaque désormais à l'anti-héros Marvel et à son adversaire le plus emblématique (mais aussi le plus typé 90s), Carnage.

Et il n'y a pas grand chose à dire de plus de ce métrage de 90 minutes à peine, qui s'inscrit directement dans la droite lignée du premier film, à savoir : c'est un film brouillon, schizophrène (dans le bon et le mauvais sens du terme), bien plus intéressé par son aspect buddy comedy qui voit Venom et Brock installés dans une relation de couple dans la tourmente (avec ce que ça implique de dispute, de comédie, de rupture et de réconciliation, etc) que par l'affrontement entre Venom et sa progéniture, interprétée par un Woody Harrelson étrangement peu présent ou marquant.

On s'amuse donc devant les mésaventures du symbiote en solo (à une rave, dans le corps de la gérante de supérette, séduit par Anne, etc), mais on reste assez indifférent devant la romance de Carnage, ou l'affrontement final Venom/Carnage (malgré des effets visuels réussis).

Un film court, dynamique et rythmé (malgré un petit ventre mou quand Venom et Eddie sont séparés, et des raccourcis narratifs qui trahissent des coupes franches dans le script ou au montage), avec un acteur principal toujours aussi motivé et excentrique, et qui plaira aux fans du premier opus... les autres, par contre, risquent de trouver le tout assez creux et oubliable, tant cela reste une suite faite à l'arrache (mais j'ai tout de même préféré au premier métrage).

Un indulgent 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1540 : Stuntwomen - The Untold Hollywood Story (2020)

Publié le 11 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Stuntwomen - The Untold Hollywood Story (2020) :

Un documentaire très scolaire sur le monde des cascadeuses hollywoodiennes, partiellement narré par Michelle Rodriguez (qui apparaît brièvement dans une séquence ou deux), et dont on ressort avec une impression de décousu, en n'étant pas forcément totalement convaincu.

Il faut dire qu'avec un tel sujet - l'histoire des cascadeuses, depuis les origines d'Hollywood à nos jours, en passant par ses hauts et ses bas, et face à la misogynie de l'industrie -, il y avait moyen de faire un métrage passionnant. Et à vrai dire, lorsqu'il s'en tient à ce postulat, le film fonctionne globalement, retraçant bien les difficultés auxquelles sont confrontées au quotidien les cascadeuses, qui doivent toujours être meilleures que les hommes pour être seulement considérées comme leurs égales.

Mais le côté aléatoire des intervenants (Paul Feig, Paul Verhoeven... mais pas de Zoë Bell ou de Tarantino, par exemple, alors que Kill Bill est bien mis en avant), de la structure (la narration de Rodriguez disparaît fréquemment pendant de longues périodes), son rythme inégal, et un coté très revendicatif et militant, façon girl power simpliste à base de montage sur fond de chanson pop "inspirante" semblant dire "toi aussi, petite fille, tu peux devenir aussi badass que ces cascadeuses si tu crois en toi et si tu te bats !" desservent un peu le tout, je trouve.

Et puis je dois bien avouer que, bizarrement, à mesure que les anciennes cascadeuses racontaient l'évolution de leur métier, les années 80, le sexisme, la drogue, leur combat, leur entraînement physique, le coût de leur discipline sur leur santé, et tout et tout, j'ai eu une petite pensée frustrée pour le monde du catch et les catcheuses américaines, un monde qui a connu exactement la même trajectoire, et dans lequel les femmes sont encore plus mal considérées que ne le sont les cascadeuses.

Ah, mais non, on me signale que les catcheuses (et leurs homologues masculins) ne sont pas considérées (par les autres corps de métier, qui les prennent souvent de haut) comme des actrices, des sportives ou des cascadeuses à part entière, qu'elles n'ont aucune des protections ou des syndicats de ces dernières, et qu'elles restent, aujourd'hui encore, à l'échelon le plus bas de l'industrie du divertissement. ­Ça aide à relativiser.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1539 : Lady of the Manor (2021)

Publié le 10 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Lady of the Manor (2021) :

Glandeuse invétérée et livreuse de substances illicites, Hannah (Melanie Linskey) a à tout prix besoin d'un métier fixe pour éviter les problèmes judiciaires. Repérée par Tanner Wadsworth (Ryan Philippe), un riche héritier désœuvré qui veut la mettre dans son lit, Hannah devient alors guide dans la luxueuse demeure Wadsworth, bien qu'elle ne connaisse absolument rien à son histoire et à son architecture. Ce qui va agacer le fantôme de Lady Wadsworth (Judy Greer), l'ancienne propriétaire des lieux, qui hante la demeure et va faire de la vie de Hannah un enfer, jusqu'à ce qu'elle l'aide à trouver le repos éternel...

Une comédie fantastique écrite et réalisée par Christian et Justin Long (ce dernier tenant par ailleurs le rôle secondaire du love interest d'Hannah) et qui, pour être franc, n'a pas du tout fonctionné sur moi.

Pourtant, la distribution est compétente (même si j'ai des réserves sur Ryan Philippe et ses choix d'interprétation), mais l'humour stoner/slacker idiot, le côté graveleux et bas-de-plafond (uhuhuh elle pète, trop drôle), toute la caractérisation abrasive du personnage principal (avec une Linskey qui, en plus, cabotine pas mal), le fait que le fantôme n'entre pas en jeu avant une bonne demi-heure de film, l'écriture trop moderne, etc... ça m'a complètement laissé de marbre.

D'autant que d'un point de vue technique et visuel, le film est assez pauvre, son côté approximatif trahissant un budget ultra-limité et un côté "film de potes écrit et/ou tourné un peu à l'arrache".

Un bon gros bof, en somme.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1537 : Cash Express (2001)

Publié le 8 Novembre 2021 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA, Canada

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Cash Express (Rat Race - 2001) :

Patron de casino tentant d'offrir de nouvelles sensations à ses clients les plus riches, Donald Sinclair (John Cleese) sélectionne six personnes dans son établissement, et les met en compétition dans une course inter-états, avec à la clef 2 millions de dollars pour le gagnant. Rapidement, cependant, ces six participants sont rejoints par d'autres personnes, et c'est toute une troupe (Breckin Meyer, Amy Smart, Cuba Gooding Jr, Seth Green, Vince Vieluf, Lanei Chapman, Whoopi Goldberg, Kathy Najimi, Jon Lovitz, Rowan Atkinson...) qui se constitue, une troupe dont chacun des membres tente, par tous les moyens, de rejoindre le Nouveau-Mexique avant les autres... le tout sous le regard amusé de Sinclair et de son élite.

Comédie déjantée inspirée d'Un monde fou, fou, fou, Rat Race est une course-poursuite non-stop écrite par le créateur de la série Monk, et réalisée par Jerry Zucker, des ZAZ.

Au programme : énormément de visages familiers, des personnages décalés, des péripéties improbables, un humour très large (ça peut facilement taper dans l'absurde et les gags visuel à la ZAZ, autant que dans le graveleux ou dans le slapstick), un rythme soutenu (malgré la durée de près de deux heures), une bande originale ronge-crâne et mémorable de John Powell, du cabotinage (Cuba Gooding Jr en fait trois tonnes) et un grand final ultra-daté durant un concert de Smashmouth (qui renverra immédiatement tous les spectateurs à Shrek).

C'est loin d'être parfait, c'est bordélique, décousu, mais il y a tellement d'idées barrées dans ce métrage qu'on ne peut que s'amuser en regardant ces personnages passer constamment de Charybde en Scylla, et s'en prendre plein la tête.

Un bon 4/6 à chaque revisionnage.

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 40 - Grave Intentions (2021)

Publié le 5 Novembre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Grave Intentions (2021) :

Une anthologie indépendante de 90 minutes à peine, ressemblant fortement à une compilation de courts-métrages, et articulée autour des histoires macabres racontées par Madame Josephine (Joy Vandervort-Cobb), une voyante caribéenne s'adressant directement à la caméra et faisant la promotion de son site web, de manière assez bavarde et sans rapport avec le sujet des courts.

- The Bridge Partner : peu appréciée de ses partenaires de bridge, Mattie (Beth Grant) se retrouve associée à Olivia Korhonen (Sharon Lawrence), une joueuse européenne fraîchement arrivée en ville. Mais lorsqu'Olivia semble lui murmurer à l'oreille "Je vais te tuer" dès leur première rencontre, Mattie commence à devenir paranoïaque...

Un petit thriller porté par l'interprétation de ses deux actrices principales (ainsi qu'un petit caméo de Robert Forster) et qui se termine volontairement en queue de poisson. Pas désagréable, sans plus.

- The Disappearance of Willie Bingham : parce qu'il conduisait en état d'ivresse et a tué un enfant, Willie Bingham (Kevin Dee) est condamné par le gouvernement australien à subir une amputation progressive, tant que la famille de la victime le demande, et à servir ainsi d'exemple présenté dans toutes les écoles de la nation...

Un segment australien sobre et dur, optant pour une body horror assez âpre et pour un postulat idéologique assez frappant, narré par une voix off sèche et grave. Déroutant, jusqu'au-boutiste et assez graphique, ce qui en fait donc un segment plutôt efficace.

- Violent Florence : Florence (Charly Thorn), une jeune femme, tombe sur un groupe d'adolescentes en train de tourmenter un chat noir. Elle intervient alors pour le sauver... mais ses intentions envers l'animal sont tout aussi malfaisantes.

Encore un segment australien, et encore un court éprouvant, voire même déplaisant, car reposant sur les actes violents de sa protagoniste envers un animal innocent... alors certes, c'est de la violence quasi-cartoonesque par moments, mais aussi très crue à d'autres, et surtout, c'est particulièrement gratuit, et l'humour très très noir de la chute (si elle massacre les chats, c'est pour une raison particulièrement ridicule) n'a pas forcément l'effet escompté. Je ne suis pas fan.

- The Son, the Father : poussé à bout par les mauvaises blagues incessantes de sa mère (Coleen Carey), qui a pour habitude de faire semblant d'être morte pour l'effrayer, le jeune Luke (Lucas Oktay) la tue, mais son père (Lukas Hassel) choisit d'assumer la culpabilité de ce meurtre. Dix ans plus tard, Luke (Christopher Morson) rend visite à son père en prison, et lui avoue qu'il a commencé à revoir sa mère un peu partout, et qu'il a pris les choses en main pour l'éliminer...

Une petite histoire de tueur en série simple mais efficace. Pas grand chose à dire de plus au sujet de ce court, honnêtement.

- Marian : maltraitée par sa tante droguée et violente (Astarte Abraham), la petite Marian (Jhanah Basanta) se venge par l'intermédiaire de l'esprit de sa mère décédée...

Une histoire d'esprit vengeur made in Philippines, là aussi efficace sans être particulièrement originale ou mémorable.

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Dans l'ensemble, une anthologie qui fait vraiment patchwork assemblant divers courts-métrages sans grand rapport ni unité thématique ou tonale, et pour laquelle a été filmé un fil conducteur sans intérêt et approximatif. Dommage, parce qu'un ou deux courts sont plutôt sympathiques, mais c'est typiquement le genre d'anthologie créée et sortie à la va-vite à l'approche d'Halloween, pour profiter de cette période de l'année.

On lui préfèrera très nettement The Mortuary Collection, critiquée en ces pages un peu plus tôt dans le mois.

2.75/6

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