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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #usa catégorie

Halloween Oktorrorfest 2020 - 36 - Antebellum (2020)

Publié le 20 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Histoire, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Antebellum (2020) :

Eden (Janelle Monae) est une esclave, sur une plantation sudiste, en pleine Guerre Civile. Veronica (Janelle Monae), auteur activiste, défend la cause afro-américaine à notre époque, entre passages télévisés et tournée promotionnelle. Par un coup du sort, le destin de ces deux femmes ne va plus faire qu'un...

Un long-métrage chapeauté par les producteurs de Get Out, et qui surfe clairement sur la vague de popularité des films de Jordan Peele : au programme, un film de "dénonce", une charge afro-américaine contre les blancs racistes, un métrage sans la moindre subtilité, qui se cache (à peine) derrière un récit aux vagues atours fantastico-horrifiques.

Mais soyons francs : Antebellum n'est ni un film d'horreur (ou alors, Twelve Years a Slave et La Couleur Pourpre sont des films d'horreur), ni un film fantastique - c'est un métrage insipide, reposant sur le même twist qu'un certain film de Shyamalan, un twist d'ailleurs éventé dès la première minute du film, par une citation de Faulkner qui trahit le scénario de manière transparente.

SPOILERS

Oui, cet Antebellum n'est qu'une relecture du Village de Shyamalan, une relecture qui déstructure volontairement son récit pour brouiller (en vain) les pistes, commençant par 40 minutes de film d'esclavage brutal, où les protagonistes subissent les pires sévices (mais pas trop non plus, on n'est pas dans La Passion du Christ)... puis on passe au "présent", avec une grosse demi-heure de Veronica et ses copines qui font la fête (dont une Gabourey Sidibe insupportable), jusqu'à ce que le twist soit révélé (longtemps après que le spectateur, même le plus aveugle, ait compris les tenants et aboutissants du récit) : Eden est le nom d'esclave de Veronica, captive d'un parc de reconstitution historique moderne consacré à la Guerre Civile, où des afro-américains kidnappés sont réduits en esclavage et humiliés au quotidien par des LARPers racistes.

Rebondissement stupide et éventé, symbolisme et propos patauds, mise en images grandiloquente (à base de ralentis et de musique pompeuse), rythme bancal, interprétation particulièrement inégale (tout le monde a tendance à surjouer affreusement), personnages sous-développés... ce n'est vraiment pas bon.  

1/6 parce qu'il y a tout de même quelques belles images.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 35 - La Baby-sitter 2 : Killer Queen (2020)

Publié le 20 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA, Netflix

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Babysitter - Killer Queen (2020) :

Toujours hanté par le massacre qu'il a traversé deux ans plus tôt, Cole (Judah Lewis) se laisse convaincre par Melanie (Emily Alyn Lind), sa meilleure amie, d'accompagner le groupe d'amis de cette dernière pour faire la fête au bord d'un lac. Mais sur place, un nouveau groupe de cultistes se manifeste, et lorsque Allison (Bella Thorne), Max (Robbie Amell), Sonya (Hana Mae Lee) et John (Andrew Bachelor) ressurgissent à leur tour, Cole est replongé dans son cauchemar. Cette fois-ci, cependant, il peut compter sur l'aide de Phoebe (Jenna Ortega), nouvelle arrivante dans sa classe...

Le premier The Babysitter, signé McG, ne m'avait pas forcément convaincu : ressemblant souvent à un film de Joseph Kahn bourré d'effets de style et de coolitude un peu forcée, il m'avait semblé, dans l'ensemble, un peu trop creux pour son propre bien, avec une caractérisation aux traits un peu trop gros. C'était néanmoins regardable, notamment grâce à l'énergie du tout, à la distribution enthousiaste et au charisme de Samara Weaving.

Pour cette suite, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence deux ans après. Tout le monde a grandi et vieilli, mais l'approche reste identique : même ton décomplexé plus que de mesure, même gags récurrents ("Pussy !", la piqûre), mêmes gimmicks de réalisation (l'arrière-plan au ralenti pendant une scène, les exclamations type WTF qui s'affichent à l'écran), même structure globale, mêmes morts sanglantes (voire même encore plus sanglantes que dans l'original, avec des seaux entiers d'hémoglobine jetés au visage des personnages), même tentative de rebondissement (supposément) imprévisible (SPOILER_________ ici, c'est Melanie qui est à la tête du groupe de cultistes), même romance...

C'est bien simple, si l'on excepte l'environnement global (le film troque le huis-clos de la maison de banlieue de Cole pour la nature lacustre, filmée de nuit - bof), on a presque l'impression de revoir le premier film, une impression encore amplifiée par l'absence quasi-totale de caractérisation des nouveaux cultistes, éclipsés par le retour des anciens.

Plus embêtant, en se passant du scénariste du premier film (remplacé par McG et trois sbires), le métrage écope d'un rythme anémique (les trente premières minutes sont molles, mais molles !) et devient clairement un film de quadras nostalgiques, étrangement daté, que ce soit par les références cinématographiques que les personnages utilisent, par l'illustration musicale du tout, par certains délires totalement aléatoires (le combat à la Street Fighter, la scène 80s dansante pour illustrer le baiser)...

Et puis l'absence de Samara Weaving fait beaucoup de mal au métrage : seule cultiste à ne pas être morte dans le premier film, elle n'apparaît ici que lors de micro-flashbacks insérés à la truelle, avec une ligne de dialogue, pour montrer comment les personnages de son groupe ont été recrutés. Ça ne sert à rien, ce n'est pas particulièrement drôle, et surtout, ça n'est clairement qu'un moyen, pour McG et compagnie, de garder Weaving à l'esprit des spectateurs, avant son grand retour dans les dernières minutes du métrage.

Un grand retour un peu forcé et artificiel, et surtout ultra-prévisible, comme toute la fin du film.

Cette Baby-sitter 2 est donc un métrage qui semble sans idées : un bigger louder dumber qui n'apporte rien à l'histoire du premier film et se contente de la singer, en pilotage automatique. Alors déjà que le premier opus était très moyen, là, on est un bon cran en dessous.

2/6 (dont 0.25 pour Jenna Ortega, sympathique et efficace)

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 34 - The Invisible Man (2020)

Publié le 20 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

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The Invisible Man (2020) :

Peu de temps s'être enfuie du domicile d'Adrian Griffin (Oliver Jackson-Cohen), son compagnon, un chercheur génial mais violent et manipulateur, Cecilia (Elisabeth Moss) apprend qu'Adrian s'est suicidé, et qu'elle hérite d'une partie de sa fortune. Mais bien vite, des événements incompréhensibles se produisent autour d'elle : Cecilia se persuade alors qu'Adrian a simulé sa mort et utilise le fruit de ses recherches sur l'invisibilité pour la harceler...

Une production Blumhouse confiée au réalisateur/scénariste de Upgrade, qui était ma foi plutôt sympathique : on retrouve ici sa patte derrière la caméra, avec des mouvements menaçants et dynamiques, une mise en scène maîtrisé, et des scènes "d'action" convaincantes.

À l'identique, la distribution est excellente, et le film est porté par Elizabeth Moss, qui parvient à rendre l'invisible inquiétant et stressant d'un regard et d'une simple expression.

Après, avec plus de deux heures au compteur (qui passent rapidement, cela dit), toutes les parties du film ne fonctionnent pas aussi bien les unes que les autres, parfois parce qu'elles paraissent un peu forcées (la scène du restaurant, la toute fin), parfois parce qu'elles sont téléphonées (la grossesse, le démasquage du tueur), et parfois parce que la production veut trop bien faire (les scènes d'action durant lesquelles le tueur massacre des cascadeurs à tour de bras, tel un Scott Adkins invisible).

Soit autant de petites scories et d'éléments frustrants qui empêchent le métrage d'être vraiment excellent, et de dépasser son pitch commercial de "l'Homme invisible pour l'ère post-#MeToo" avec son propos sur le contrôle, la masculinité toxique, etc (ce qui, d'ailleurs, vaut au film une conclusion qui peut agacer).

The Invisible Man reste cependant un métrage efficace et nerveux, ce qui, compte tenu des échecs préalables d'Universal avec ses monstres (Dracula, la Momie...), est une bonne surprise.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 33 - Uncle Peckerhead (2020)

Publié le 19 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Musique, Oktorrorfest, Review, USA

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Uncle Peckerhead (2020) :

Parce qu'ils ont besoin d'un van pour partir en tournée, Judy (Chet Siegel), Max (Jeff Riddle) et Mel (Ruby McCollister), les trois membres du groupe punk amateur Duh, acceptent l'offre de Peckerhead (David Littleton), qui leur propose de les accompagner sur la route. Mais dès leur premier concert, Judy découvre que Peck se transforme à minuit en une créature dévoreuse d'humains - mais une créature qui possède un van, veut bien les les emmener de concert en concert, et s'avère un compagnon de tournée plein de ressources, prêts à éliminer les obstacles se dressant sur le chemin du groupe : partagés entre dégoût, panique, besoin d'argent et désir de faire carrière, le trio ne sait plus à quel saint se vouer...

Une comédie horrifique aux accents punks pas désagréable, d'autant que le récit, dans son ensemble, est léger, déconneur, caricatural et ne se prend jamais au sérieux.

Entre son trio principal - Judy, ambitieuse et évoquant un peu la Linda Cardellini de Freaks & Geeks, Max, bête comme ses pieds, et Mel, cynique et désabusée façon imitation de Natasha Lyonne -, son "démon" coopératif, et ses divers antagonistes improbables, le film se regarde de manière plutôt sympathique, divertissant et offrant par la même occasion une variation sur le thème du "pacte avec le diable pour connaître le succès".

Il y a des déluges de sang (et d'autres choses), tout le monde est compétent, et si l'on pourra regretter quelques pertes de rythme au fil de ce road-trip, ainsi qu'une conclusion un peu abrupte, le tout reste plutôt agréable.

Un petit 4/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 32 - Fright Night (2011)

Publié le 19 Octobre 2020 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Action, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fright Night (2011) :

Alors que des disparitions mystérieuses se multiplient dans le voisinage, Charley Brewster (Anton Yelchin) réalise que son nouveau voisin, Jerry (Colin Farrell), est un vampire. Bien décidé à protéger sa mère (Toni Collette) et sa petite-amie Amy (Imogen Poots), Charley se tourne alors vers Peter Vincent (David Tennant), superstar de la magie à Las Vegas, et réputé pour être un expert en surnaturel...

Amusant de (re)visionner ce remake juste après avoir revu les deux métrages originaux (chroniqués ici et ), tant cela permet de voir que le script de cette version 2011 - signé Marti Noxon, de Buffy - est, sur le papier, une relecture maîtrisée et intéressante du film de Tom Holland.

Une relecture qui tente de corriger les manques du métrage de 1985 - en ajoutant un peu de peps aux dialogues, en développant les personnages secondaires comme Amy, Evil Ed (Christopher Mintz-Plasse) et la mère de Charley, en supprimant les personnages inutiles (le sbire de Jerry), et en remettant au goût du jour celui de Peter Vincent (excellent Tennant, qui s'amuse vraiment).

Le problème, en fait, c'est que le produit fini n'est pas à la hauteur de ces ambitions. Ça ne commençait pas trop mal, pourtant, avec une relecture intéressante des personnages et des situations, mais rapidement, on a l'impression de coupes étranges dans le script (ou au montage), qui font que les situations évoluent de manière un peu précipitée ou artificielle.

Résultat : le rythme global du film n'est pas forcément bien plus probant que celui de l'original, et n'est pas aidé par une mise en image assez plate, tant visuellement qu'au niveau des effets spéciaux numériques.

Ce cruel manque de style visuel s'avère ainsi l'un des gros points faibles du métrage, un point faible encore plus souligné par les effets pensés pour la 3D, au rendu approximatif. Alors certes, le grand final a plus d'ampleur que dans l'original, mais ses monstres numériques finissent par desservir le film, et par le rendre affreusement générique.

Pas forcément bien pire que l'original, mais un peu en dessous tout de même, tant tous les points positifs de ce remake sont sabotés par des défauts absents du film de 1985 (d'ailleurs, Colin Farrell semble parfois un peu en pilotage automatique, ce qui n'aide pas).

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 31 - Lego Scooby-Doo : Mystère sur la plage ! (2017)

Publié le 19 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, USA, Lego

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Lego Scooby-Doo : Mystère sur la plage ! (LEGO Scooby-Doo! Blowout Beach Bash  - 2017) :

Accusés d'être rabat-joies, Fred et Velma décident d'emmener le Scooby Gang à Blowout Beach, pour s'y lâcher totalement, et devenir le Roi et la Reine de la grande fête de la ville. Mais sur place, ils trouvent un site déserté, et apprennent bien vite que les fantômes de deux pirates hantent les lieux...

Un Scooby-doo Lego qui m'a particulièrement frustré, à la fois par son environnement constamment ensoleillé, lumineux, coloré festif, que par son côté étrangement ringard. Sorti en 2017, ce Lego Scooby a donc été conçu un an/un an et demi plus tôt, ce qui nous amène en 2015-2016 ; et c'est précisément à cette période que Disney Channel, de son côté, a sorti Teen Beach 2, la suite de Teen Beach Party, comédie musicale adolescente dans la lignée de High School Musical.

Des succès d'audience rendant hommage aux films de plage des années 60 et qui, visiblement, ont incité les producteurs de ce Lego Scooby à faire de même. Résultat : ce Blowout Beach Bash a des séquences musicales, de la danse rétro façon 60s, des protagonistes au QI étrangement bas (y compris Fred et Velma, qui semblent avoir régressé au niveau adolescent des années 60 pendant le plus clair du film), des antagonistes caricaturaux (les deux enfants des hôteliers sont des clones de Sharpay et Ryan, de High School Musical), et une menace surnaturelle qui est tout simplement absente de la première demi-heure du métrage.

Coincé par son hommage à un cinéma dont aucun de ses jeunes spectateurs n'aura les codes, ce Blowout Beach Bash s'avère ainsi particulièrement insipide et générique, se trainant mollement tout au long de son récit, jusqu'à une (double) conclusion bien trop éventée pour son propre bien.

Alors, oui, visuellement et techniquement, c'est abouti, mais l'aspect créatif du film est son vrai point faible, à mon avis, et ce qui a fait que je me suis profondément ennuyé.

2/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - Castlevania, saison 2 (2018) et 3 (2020)

Publié le 18 Octobre 2020 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo, Animation, Action, Aventure, Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Netflix, Oktorrorfest, Romance, Religion, Télévision, USA, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Contrairement à la majorité des critiques, je n'avais pas été forcément très convaincu par les débuts de Castlevania (critique ici), série d'animation Netflix dont la première saison de quatre épisodes à peine ressemblait à un prologue conçu dans la précipitation, mal rythmé et structuré, bavard et à l'esthétique qui ne m'avait pas séduit.

Depuis, deux saisons de la série ont été diffusées sur la plateforme de VOD, deux saisons qui ont reçu un accueil critique nettement plus tiède... ce qui n'augure pas forcément du meilleur pour mon visionnage.

Castlevania, saison 2 (2018) :

Alors que Trevor, Alucard et Sypha se préparent à affronter Dracula, ce dernier, désintéressé, supervise vaguement sa campagne de destruction de l'humanité, alors même que les manigances et les tensions se multiplient dans ses rangs entre ses lieutenants vampires (dont Carmilla) et ses fidèles assistants humains, Hector et Isaac...

Huit épisodes pour cette seconde année, des accents revus à la baisse (c'est flagrant pour le personnage de Sypha) et un bond qualitatif intéressant, qui m'a assez surpris. Plus que jamais, la saison 1 ressemble, à postériori, à une proof of concept, un brouillon inabouti, qu'il aurait mieux valu intégrer directement à cette saison 2.

Comme inspiration principale, cette saison 2 continue de s'appuyer sur Castlevania 3, piochant par la même occasion du côté de Castlevania : Curse of Darkness pour ses personnages secondaires. De quoi recourir fréquemment au fan-service, et développer en long, en large et en travers les motivations de chacun, dans un style qui n'est pas sans rappeler les machinations de Game of Thrones.

Malheureusement, cela impose à la série un rythme particulièrement mollasson, qui fait fréquemment du surplace - un peu à l'image de Dracula, qui ne bouge quasiment pas du trône dans lequel il se morfond toute la saison. C'est le problème principal du programme, jusqu'à présent : il peine à équilibrer la réflexion et l'action, et à tendance à condenser cette dernière sur de brèves séquences, probablement pour économiser de l'argent.

Résultat : cette saison 2 souffre d'une torpeur généralisée (à l'image de Dracula, à nouveau, qui est en dépression profonde) qui, si elle n'est pas inintéressante en soi, met du temps à démarrer, et se transforme subitement, le temps d'un épisode (l'avant-dernier), en débauche d'action ultra-rythmée et nerveuse (et là, opinion impopulaire : je n'ai pas du tout aimé la réorchestration de Bloody Tears lors de l'affrontement au château, une réorchestration synthétique, accélérée, bancale et forcée).

Un épisode qui culmine en un duel Alucard/Dracula plutôt violent et étrangement touchant, empreint d'une mélancolie globale assez caractéristique de la saison. Malheureusement, arrive ensuite un ultime épisode de conclusion façon fins à répétition du Retour du Roi, épisode qui apparaît étrangement forcé et haché, comme si Warren Ellis et la production n'avaient jamais compté sur une saison 3, et voulaient tout conclure de manière détaillée.

Tous comptes faits, pourtant, et à ma grande surprise, j'ai plutôt apprécié cette seconde saison (en comparaison de la première, surtout), même si elle est loin d'être exempte de défauts (le rythme, l'animation inégale, la musique). Je me demande tout de même à quoi va ressembler la saison 3, maintenant que l'intrigue principale est bouclée.  

Castlevania, saison 3 (2020) :

Tandis que, dans la bourgade de Lindenfeld, Trevor et Sypha enquêtent sur un mystérieux ordre de moines, avec l'aide de Saint Germain, Alucard prend sous son aile un duo de jeune chasseurs de vampires japonais. Isaac, lui, arpente le pays avec son armée, et Hector devient le jouet des "sœurs" de Carmilla...

Aïe. Alors là, tout l'inverse de la saison précédente : privée d'un véritable antagoniste, cette saison 3 tourne en rond pendant le plus clair de sa durée, soit 8 épisodes sur 10.

Du surplace à la Game of Thrones, qui multiplie les personnages secondaires inutiles, les machinations transparentes, les dialogues pseudo-profonds et les digressions superflues, pour produire un tout donnant l'illusion de quelque chose de réfléchi et de travaillé.

Alors qu'en réalité, on se demande plutôt si les scénaristes n'ont pas été pris au dépourvu par cette nouvelle année, concoctant précipitamment une sorte de saison de transition semi-brouillonne servant de remplissage après la fin de l'arc Castlevania 3.

Pourtant, il y a du bon dans cette saison : Saint Germain est intéressant, et les deux derniers épisodes (quand tout démarre vraiment) sont plutôt impressionnants (tout le budget animation semble avoir été mis de côté pour ce grand final)... mais honnêtement, je me suis royalement ennuyé pendant tout le reste de ces dix épisodes, ce qui est assez problématique.

Parfois cheesy au possible (Alucard et ses protégés qui gloussent ensemble dans l'herbe ; le montage alterné des scènes de sexe et de bataille, dans les deux derniers épisodes), parfois soporifique (les sœurs de Carmilla et leurs discussions), parfois cliché (l'écriture de la relation Trevor/Sypha ; Hector manipulé par Lenore), parfois maladroit (le flashback récapitulatif quand Trevor et Sypha explorent la maison du Juge et découvrent ses exactions - par ailleurs prévisibles au possible) et souffrant toujours ponctuellement des défauts habituels de la série (direction artistique et animation inégales, doublage parfois neurasthénique, rythme bancal, musique inexistante), je n'ai donc pas du tout accroché à cette cuvée 2020.

Tant pis.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 29 - Come to Daddy (2020)

Publié le 16 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Nouvelle-Zélande, Canada, USA, Irlande

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Come to Daddy (2020) :

Après des décennies de séparation, Norval Greenwood (Elijah Wood), un DJ aisé vivant à Beverly Hills, reçoit une lettre de son père Brian, l'invitant à venir lui rendre visite dans son chalet, au fin fond de l'Oregon. Mais sur place, Brian (Stephen McHattie) se montre violent, incontrôlable et meurt d'une crise cardiaque... juste à temps pour que Norval réalise que Brian se nomme en fait Gordon, et que le véritable Brian, son père (Martin Donovan), est enchaîné au sous-sol.

Comédie noire qui passe d'un métrage tendu à un portrait du deuil d'un personnage atteint de daddy issues, avant de virer, dans son dernier tiers, en thriller déglingué, Come to Daddy est le premier long-métrage de son réalisateur, par ailleurs producteur néozélandais de Deathgasm, de Housebound et des ABCs of Death.

Mélange des genres, donc, et mélange des sensibilités, puisque le tout est écrit par un Anglais : on a donc de l'humour néozélandais, de l'humour anglais, des digressions non-sensiques, des personnages tous bizarres, et un récit qui vire, vers la fin, au jeu de massacre durant lequel Elijah Wood s'en prend plein la tête.

Pas désagréable, dans l'ensemble, mais les ruptures de ton et les virages du récit se font fréquemment au détriment de son homogénéité et de sa structure : le film paraît un peu décousu, ses diverses sections peinent à conserver un même niveau d'intérêt, et au final, l'essai n'est que partiellement transformé.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 28 - Scary Stories (2018)

Publié le 15 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Review, Thriller, USA

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Scary Stories (2018) :

Un documentaire un peu frustrant sur la série de romans Scary Stories to Tell in The Dark d'Alvin Schwartz, des ouvrages précurseurs de la vague des Chair de Poule et compagnie, qui, à l'époque de leur sortie (1988-1991), ont créé un certain scandale aux États-Unis (tout en restant virtuellement inconnus de notre côté de l'Atlantique).

Et si  je dis que le documentaire est assez frustrant, parce qu'il est assez typique d'un métrage "de fan nostalgique", en cela qu'il aborde son sujet sous tous les angles les plus évidents, et le fait de manière un peu amateure : en interrogeant d'illustres inconnus (bibliothécaires, étudiants...) dans des bâtiments en ruine, en s'intéressant à toute la communauté de fans des romans (tatoueurs, photographes, expositions, musiciens, etc) et, faute de véritable fond (ce ne sont pas quelques embryons d'analyses sociologiques et psychologiques sur l'importance des récits d'épouvante et de la lecture dans la construction des jeunes enfants qui y changent quoi que ce soit), en laissant une place indue au fils de Schwartz, et à ses relations difficile avec feu son père (des relations qui n'apportent aucun éclairage probant sur l'œuvre du folkloriste).

Sans oublier cette grande partie (un peu répétitive) sur le scandale de mères de famille indignées par les livres, et qui ont tenté de les faire interdire. Un scandale ici illustré par le parcours de l'une d'entre elles, que l'équipe a retrouvée et pour laquelle a été organisée une rencontre avec le fils de Schwartz. Là encore, une rencontre qui n'apporte pas grand chose, et qui est finalement très vaine.

À se demander si l'étrange impression de vide qui se dégage du documentaire n'est pas une conséquence directe de la véritable raison du succès des livres : leurs illustrations. Ces illustrations particulièrement macabres et frappantes, signées Stephen Gammell, sont l'élément systématiquement mentionné (par les fans comme par les détractrices des ouvrages) comme l'élément ayant marqué les esprits d'alors, et comme la raison du culte voué à ces ouvrages.

Sans ces illustrations, nul doute que les livres (qui sont, en résumé, des compilations de contes populaires et de légendes urbaines repackagés par Schwartz pour un jeune public) n'auraient pas fait scandale. Et donc, en se concentrant plus sur l'auteur que sur l'illustrateur, c'est un peu comme si le documentaire passait partiellement à côté de son sujet.

Il faut dire que Gammell est un personnage discret et mystérieux, et qu'il est clairement plus simple de se concentrer sur l'auteur (avec en prime des interventions de R.L. Stine et d'autres écrivains évoluant dans le même genre) que d'effectuer une investigation en profondeur sur un illustrateur énigmatique.

Et c'est probablement pour la même raison que le film Scary Stories (2019) chapeauté par Guillermo Del Toro n'a pas laissé de souvenir impérissable, hormis un visuel ou deux : dépouillés de leurs illustrations et du travail d'imagination du lecteur, les récits présentés sont trop classiques (et ont été trop repris depuis) pour rester intéressants.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 27 - Génération Perdue (1987)

Publié le 15 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Génération Perdue (The Lost Boys - 1987) :

Lorsqu'ils s'installent à Santa Carla, Californie avec leur mère Lucy (Dianne West), Michael (Jason Patric) et Sam Emerson (Corey Haim) découvrent là une communauté jeune, vibrante... et emplie de vampires. Et tandis que Michael se rapproche d'un gang de bikers mené par David (Kiefer Sutherland), Sam, lui, fait la connaissance des frères Frog, Edgar (Corey Feldman) et Alan (Jamison Newlander), qui le préviennent de la menace...

À nouveau un film pas revu depuis les années 90, et forcément, entre l'année de production, Joel Schumacher à la réalisation, et la distribution, le tout s'avère inévitablement très daté, à l'image de cette scène de concert où Tim Cappello, torse nu, huilé et bodybuildé, joue de son saxo devant une foule en délire : même avec toute la bonne volonté du monde, il est difficile de ne pas esquisser un petit sourire moqueur devant certaines scènes, certains choix esthétiques, certains looks, etc.

Ce sont les années 80 qui veulent ça, et c'est sans nul doute l'une des raisons du statut de film culte des Lost Boys - ça, le charisme de Kiefer Sutherland, la présence des deux Coreys, et le sens de l'humour dont le métrage est imprégné : Schumacher oblige, le film ne se prend pas trop au sérieux, assume son côté un peu kitsch, et c'est tant mieux.

Après, il faut bien avouer que derrière le côté esthétique et atmosphérique très particulier de ce métrage, le script est gentiment décousu : il en ressort une impression de film qui progresse par à-coups, qui effectue de nombreuses ruptures de ton pas toujours probantes, qui repose beaucoup sur des interprètes parfois inégaux (Feldman cabotine ouvertement, Patric est inégal), sur des dialogues génériques, et qui effectue des choix musicaux parfois assez contre-productifs (je ne suis vraiment pas fan des chœurs de Cry Little Sister).

Il en résulte un long-métrage fréquemment approximatif, mais avec suffisamment de bonne humeur, de style et de personnalité pour que cela ne l'handicape pas trop. C'est toujours ça de pris.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 26 - Vampire, vous avez dit vampire ? 2 (1988)

Publié le 14 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vampire, vous avez dit vampire ? 2 (Fright Night, Part 2 - 1988) :

Après trois années de thérapie, Charley (William Ragsdale) s'est enfin persuadé que les vampires n'existaient pas, et il a retrouvé l'amour dans les bras d'Alex (Traci Lind), étudiante en psychologie. Jusqu'au jour où Regine (Julie Carmen), une artiste mystérieuse, emménage dans l'immeuble de Peter Vincent (Roddy McDowall) avec son entourage (Russell Clark, Brian Thompson, John Gries) : malgré ses réticences, Charley réalise bien vite que tout ce petit monde ne lui veut pas que du bien...

Une suite que je n'avais jamais vue, et qui pour être franc, souffre un peu des mêmes problèmes que le premier volet... l'originalité et la fraîcheur en moins.

Le récit est peu ou prou le même que dans Fright Night, premier du nom, mais transposé dans un milieu universitaire, et avec en prime un Charley qui se transforme peu à peu en vampire une fois mordu - malheureusement, Charley est toujours aussi transparent, et il est ici entouré de personnages guère plus marquants : sa nouvelle petite amie est insipide, son compère l'est tout autant, et Julie Carmen a beau faire de son mieux, son personnage d'artiste excentrique éprise de vengeance reste assez générique.

Ses sbires ont un peu plus de personnalité (Brian Thompson en Renfield musclé, Russell Clark en vampire queer sur rollers, John Gries en vampire-garou) et ponctuellement, ça fonctionne grâce aux effets spéciaux et aux maquillages (comme le premier film, en fait), mais dans l'ensemble (comme le premier opus, à nouveau), le tout ne décolle jamais totalement.

Trop similaire pour vraiment se démarquer du premier, trop peu développé pour vraiment convaincre, ce Fright Night Part 2 est un cran en dessous du premier, malgré un rythme un peu mieux maîtrisé et une réalisation un peu plus inventive.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 25 - Vampire, vous avez dit vampire ? (1985)

Publié le 14 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

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Vampire, vous avez dit vampire ? (Fright Night - 1985) :

Alors que des morts mystérieuses se succèdent dans le secteur, Charley (William Ragsdale) se persuade que son nouveau voisin, Jerry Dandridge (Chris Sarandon), est un dangereux vampire. Mais ni Amy (Amanda Bearse), sa petite amie, ni Ed (Stephen Geoffreys), son compère, ne croient Charley... ils ont alors recours à Peter Vincent (Roddy McDowall), acteur ringard ayant interprété un chasseur de vampires au cinéma, pour prouver à Charley que son imagination lui joue des tours. Mais Dandridge est bien un suceur de sang...

Un "classique" des années 80, que je n'avais pas revu depuis le milieu des années 90, et dont je ne gardais pas vraiment de souvenir, si ce n'était quelques effets spéciaux marquants. Et effectivement, à postériori, le tout reste sympatoche, bien qu'assez anecdotique.

Il faut dire que le rythme un peu inégal du métrage ne joue pas toujours en sa faveur : première réalisation de Tom Holland, scénariste de genre, Fright Night souffre d'une écriture assez aléatoire, notamment au niveau de la caractérisation des personnages. Charley, le héros, est gentiment insipide ; Ed, son meilleur ami, est insupportable ; Amy n'a pas grande personnalité ; Billy, le sbire du vampire, est quasi-inexistant ; la mère de Charley disparaît du film à mi-parcours...

Bref, les deux seuls personnages à vraiment exister dans ce métrage sont Jerry, le vampire incarné par Chris Sarandon, qui parvient à composer un monstre à la fois menaçant et séducteur, et "Peter Vincent", un Roddy McDowall qui cabotine ouvertement dans un rôle plutôt amusant. Ajoutez à cela un humour plutôt laborieux, et on comprend vite que ce n'est pas la force de son scénario qui a fait de Fright Night un film semi-culte des 80s.

Heureusement, en effet, les failles du script sont compensées par des effets spéciaux marquants, qui permettent au métrage d'avoir des affrontements mémorables dans son dernier tiers : l'intérêt de ce film se trouve principalement là, surtout de nos jours.

Dans l'ensemble, donc, Fright Night est (une fois le facteur nostalgie mis de côté) une comédie horrifique pas forcément très drôle, et assez datée, mais qui reste agréable à regarder pour ses créatures et ses maquillages, ainsi que pour le côté pastiche du genre Hammer.

3.75 - 0.25 pour Ed, à baffer = 3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 24 - Scooby-Doo et la Créature des Ténèbres (2008)

Publié le 13 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, USA

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Scooby-Doo et la Créature des Ténèbres (Scooby-Doo and the Goblin King - 2008) :

Frustré d'avoir vu son spectacle d’illusionnisme ruiné par Shaggy et Scooby-Doo, Krudsky (Wayne Knight) décide de se venger en capturant une fée (Hayden Pannetierre) et en utilisant ses pouvoirs pour mettre la main sur le sceptre du Roi des Gobelins (Tim Curry), un objet magique qui, le soir d'Halloween, peut conférer des pouvoirs incommensurables à celui qui le possède. Pour l'arrêter, Shaggy et Scooby partent pour le monde des esprits, afin de récupérer le sceptre avant Krudsky...

Alors même que la Warner tente de promouvoir le Happy Halloween, Scooby-Doo ! de ce mois d'octobre 2020 comme "le premier épisode spécial Halloween de la franchise !", retour sur ce Goblin King qui, entre ses citrouilles, son cavalier sans tête, ses sorcières, son train vers l'au-delà, ses squelettes dansants, et sa fête foraine d'Halloween, correspond déjà bien mieux à cette description.

Je partais pourtant assez dubitatif : ce métrage est un dessin-animé très old-school, avec musique en mode mickey-mousing, et bruitages rétros tout droit sortis des années 60 à 80. Pire : Shaggy et Scooby s'y montrent assez détestables dans le premier quart d'heure, puisque pour se venger de Krudsky (qui a interdit à Scooby, un chien incontrôlable et maladroit, d'assister à son spectacle de magie), le duo décide de monter sur scène et de saboter tout le spectacle, humiliant le magicien et ridiculisant ses tours de passe-passe devant le public.

Une caractérisation qui m'a fait vraiment grincer des dents, et qui a bien failli me gâcher le reste du film. Heureusement, rapidement, l'équipe créative ouvre les vannes du bestiaire d'Halloween, évoquant çà et là L'Étrange Noël de Mr Jack, Les Noces Funèbres, Sleepy Hollow, et bien d'autres œuvres festives de ce genre, avec des numéros musicaux, des créatures en tous genres, de la magie, du surnaturel, des transformations improbables, etc.

On est loin de la formule habituelle de Scooby-Doo, et d'ailleurs, Fred, Velma et Daphne sont quasiment absents des 2/3 du film... mais pour une fois, je dois dire que ça ne m'a pas dérangé. Scooby Doo et la Créature des Ténèbres (quelle créature, au fait ?) est un téléfilm un peu vieillot sous certains aspects, mais dont l'esprit à la fois macabre et enjoué, typiquement Halloween, compense bien des défauts.

Reste à voir si Happy Halloween, Scooby-Doo ! saura en faire autant.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 23 - In Search of Darkness (2019)

Publié le 13 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, USA

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In Search of Darkness (2019) :

Un long documentaire crowdfundé, rétrospective de près de 4h30 (!) ayant pour ambition de passer en revue tout le cinéma d'horreur des années 80, en suivant une structure bien établie : une suite de réactions de nombreux intervenants de l'industrie sur tel ou tel film sorti en 198X, suivies d'un segment consacré à une thématique plus large, avant de passer à toutes les sorties de l'année suivante, et ainsi de suite...

En théorie, pourquoi pas, d'autant que la liste d'intervenants est plutôt solide : John Carpenter, Tom Holland, Greg Nicotero, Heather Langenkamp, Katie Featherston, Mick Garris, Kane Hodder, Keith David, Jeffrey Combs, Barbara Crampton, Stuart Gordon, Sean Cunningham, Joe Dante, Harry Manfredini, Larry Cohen, Don Mancini, Cassandra Peterson, Doug Bradley, Bill Moseley, Tom Holland, Brian Yuzna, Lloyd Kaufman... et quelques personnes plus anecdotiques (des fans, des journalistes).

Mais rapidement, une étrange impression de superficialité se dégage du tout, et le documentaire finit par évoquer ces émissions de télé de type "les moments forts de 198X", dans lesquelles des intervenants plus ou moins probants commentent de manière plus ou moins probante les temps forts et la pop-culture de telle ou telle année.

Ici, malgré le nombre considérable d'intervenants et un choix de films conséquents, on s'étonne parfois que certains classiques du genre soient oubliés ou survolés en 15 secondes, alors que des nanars ont droit à 5 minutes d'avis enthousiastes. On regrette qu'autant de temps soit passé à détailler chaque volet des grandes franchises (Freddy, Jason) et de franchises plus anecdotiques (les suites de Psychose, vraiment ?), d'autant que certaines interventions se contentent de résumer le pitch de chaque film (je pense notamment aux commentaires de James A. Janisse, qui donne constamment l'impression de lire une cue card située hors-champ et résumant le film, ou de réciter mécaniquement son commentaire).

Progressivement, on en vient à réaliser que la prévalence de certains métrages dans ce documentaire est la conséquence directe de la présence (ou non) de certains intervenants : c'est compréhensible (il est plus simple d'interroger les réalisateurs et acteurs sur leur filmographie, que de leur demander de critiquer celle des copains), mais c'est parfois agaçant (Épouvante sur New York ? La Vengeance des Monstres ? Mouais...).

Le métrage s'en sort mieux sur les intermèdes consacrés aux grandes thématiques du genre : le passage de l'horreur dans le mainstream, les mutations de l'industrie, les raisons qui font la popularité du cinéma de genre, les excès de la société des années 80, le succès de la VHS, l'importance des jaquettes et des illustrations, le développement des effets spéciaux et maquillages pratiques, les fans, l'avènement avorté de la 3D, la domination des boogeymen, la mise en avant des final girls, la musique et le sound design, la nudité et le sexe, et l'héritage des années 80 dans le cinéma d'horreur d'aujourd'hui.

De quoi donner l'occasion à tous ces spécialistes de donner leur point de vue (parfois désabusé) sur leur industrie, ses points positifs, négatifs, et ses problèmes avec certaines thématiques (notamment son utilisation de la femme).

Dans l'ensemble, cependant, In Search of Darkness est un documentaire étrangement inégal, qui m'a laissé sur ma faim par ses choix éditoriaux inhabituels (alors que je partais presque conquis d'avance) : pas désagréable sur le fond (même si le fan d'horreur n'apprendra pas grand chose), on aurait plutôt ce film vu sous la forme de 10 épisodes de 25 minutes diffusés sur une plateforme de streaming ou une autre, plutôt qu'en pavé de 4 heures difficilement digérable.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 22 - Becky (2020)

Publié le 12 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Halloween, Horreur, Review, Thriller, Oktorrorfest, USA

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Becky (2020) :

Lorsque sa famille fraîchement recomposée (Joel McHale, Amanda Brugel, Isaiah Rockcliffe) est prise en otage, dans sa maison de vacances, par un groupe de détenus évadés, menés par le néo-nazi Dominick (Kevin James), Becky (Lulu Wilson), une adolescente rebelle et en colère suite à la mort de sa mère malade, n'a d'autre choix que de tout tenter pour aider ses proches...

Un thriller assez décevant, sorte de Maman j'ai raté l'avion bourrin et sanglant des réalisateurs de Bushwick et de Cooties, qui fait illusion pendant une bonne grosse demi-heure (avec quelques moments de réalisation sympathiques, à base de montage alterné et de travellings), mais s'écroule subitement dès que les choses commencent à se corser.

C'est bien simple, le moment exact où le film a basculé pour moi, c'est lorsque Kevin James (par ailleurs assez convaincant en néo-nazi barbu) est victime d'une énucléation partielle qu'il doit alors finir lui même au couteau de cuisine, filmé en gros plan, avec du latex gentiment cheap couvert de faux sang.

Plutôt que de cacher les faiblesse du maquillage et des effets, les deux réalisateurs les soulignent d'autant plus, et il en va ensuite de même à chaque meurtre, filmé de manière tellement graphique et rapprochée que ça en devient presque parodique.

Sauf que le film est ultra-premier degré, avec une Lulu Wilson (déjà vue dans OuiJa 2 et dans Annabelle Creation) en quête de vengeance, des méchants très méchants qui butent des chiens et des enfants, et un Robert Maillet aux remords sérieux et (supposément) profonds. Ajoutez à cela une musique gentiment envahissante, et le résultat ne fonctionne que très partiellement et ponctuellement, un home invasion bancal à la violence tellement grotesque qu'elle aurait mérité un film au ton plus outrancier et assumé.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 21 - The Rental (2020)

Publié le 12 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Netflix, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Rental (2020) :

Charlie (Dan Stevens) et son épouse Michelle (Alison Brie) partent en week-end dans une maison de location isolée, en compagnie de Josh (Jeremy Allen White), le frère de Charlie, et de sa petite-amie Mina (Sheila Vand), par ailleurs collègue de Charlie. Rapidement, sur place, la situation se tend cependant lorsque Charlie et Mina couchent ensemble, et découvrent que leurs ébats extra-conjugaux ont été filmés par l'une des nombreuses caméras cachées qui parsèment cette maison...

Un thriller/slasher anémique signé Dave Franco, le frère de James, qu'il a co-écrit avec Joe Swanberg, l'un des pères fondateurs du mouvement mumblecore : c'est probablement la raison pour laquelle le métrage se concentre à ce point sur les interactions et les relations de ses quatre protagonistes, leurs infidélités, etc, plutôt que sur l'aspect slasher du tout, qui finit presque par arriver comme un cheveu sur la soupe.

Le film passe en effet tellement de temps à décrire ses personnages et leurs mensonges que, lorsque arrive le moment des meurtres, dans le dernier tiers, on se souvient soudain que le tout est supposé être un film vaguement horrifique : le seul problème étant que les personnages, au demeurant bien interprétés, sont assez rapidement antipathiques, à se tromper, à s'enfoncer dans des mensonges, à utiliser des drogues récréatives (c'est trop drôle, de se droguer à l'ecstasy, whouhou !), et à avoir des réactions de plus en plus agaçantes à mesure que le récit avance.

Et donc, forcément, comme les personnages finissent par énerver, on peine à s'intéresser à leur sort.

La réalisation de Franco est compétente et propre, cela dit, mais le tout reste particulièrement plat et générique, un problème à la fois d'écriture et de tension quasi-totalement absente. On va dire que pour un premier essai, ça reste honorable... mais bof.

2/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - Locke and Key, saison 1 (2020)

Publié le 11 Octobre 2020 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Locke & Key, saison 1 (2020) :

Lorsqu'ils arrivent dans le manoir familial, encore marqués par la mort dramatique du père de famille (Bill Heck), les membres de la famille Locke - Tyler (Connor Jessup), Kinsey (Emilia Jones), Bode (Jackson Robert Scott) et leur mère Nina (Darby Stanchfield) - découvrent bien vite l'héritage de la famille Locke : une bâtisse emplie de secrets et de clés magiques capables d'exploits incroyables... mais aussi une menace insistante prenant l'apparence de Dodge (Laysla de Oliveira), une jeune femme dangereuse enfermée dans le puits du manoir.

Adaptation en 10 épisode de 50 minutes des bandes dessinées de Joe Hill et de Gabriel Rodriguez, Locke & Key est chapeautée par Carlton Cuse (Lost), Aron Eli Coleite (Star Trek Discovery, Heroes, Daybreak) et Meredith Averill (Star-Crossed, The Haunting of Hill House) : un palmarès très mitigé pour un projet à la gestation longue et très compliquée (plusieurs pilotes différents au fil des ans, avec plusieurs distributions différentes, pour plusieurs chaînes différentes), centré sur le portage à l'écran d'un récit du fiston King brassant influences lovecraftiennes et obsessions Kingiennes de manière très sombre, sanglante et macabre.

Autant être très clair : si la série se regarde assez facilement, principalement grâce à une distribution plutôt réussie et à une direction artistique de qualité, le programme n'a pas un quart du macabre et de la bizarrerie de l'œuvre originale. Il est très clair (et paradoxal, compte tenu des libertés offertes par Netflix) que le mot d'ordre a été, ici, d'adoucir au maximum le matériau de base pour en faire quelque chose de plus abordable, voire même, de diffusable sur une chaîne lambda.

La série met ainsi très fortement l'accent sur les romances de ses protagonistes adolescents (un élément déjà présent dans le comics original, mais alors moins prononcé), et effectue des choix créatifs et artistiques qui simplifient un peu le récit des bandes-dessinées : ici, les héros trouvent rapidement la majorité des clefs cachées, aidés par des murmures qui se déclenchent à proximité ; là, l'alcoolisme de leur mère est une chose du passé, à peine mentionnée, qui ressurgit brièvement le temps d'un épisode et demi, et est vite surmonté ; là encore, Dodge s'avère incapable de voler les clefs aux enfants, et passe son temps à exiger qu'ils les lui donnent.

L'ethnicité de certains change (Scot Cavendish - Petrice Jones - passe ainsi de punk anglais tatoué excentrique à apprenti-réalisateur à la tête d'une bande de misfits passionnés de cinéma d'horreur, gentiment sous-développés et inutiles, et uniquement là pour justifier un caméo de Tom Savini), l'importance de certains personnages secondaires varie (Steven Williams, le proviseur du lycée, prend ainsi une place inédite ; Genevieve Kang incarne un personnage à des lieues de la petite amie de Tyler dans le comics), et la place réservée au mystère et à l'atmosphère particulière de l'histoire se trouve un peu affaiblie, remplacée par un formatage plus conventionnel et télévisuel.

Encore une fois, ce n'est pas désagréable, même si j'ai des réserves, çà et là, tant sur le format global inhérent aux séries Netflix (qui donne des épisodes à la durée pouvant aller de 40 minutes tout compris à plus d'une heure) que sur certains choix de casting (je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas été vraiment convaincu par cette incarnation de Dodge - en partie à cause de l'actrice, compétente mais me rappelant étrangement une version moins charismatique d'un autre actrice dont le nom m'échappe pour le moment, mais aussi de la manière dont le personnage évolue trop à la marge du récit) et sur certaines décisions créatives (déjà un peu antipathique dans le comics, par moments, Kinsey est ici fréquemment à baffer).

Et puis il y a ce facteur "surprise", forcément difficile à gérer pour l'équipe créative : à trop vouloir satisfaire à la fois les lecteurs de la bande dessinée et les néophytes, on finit par frustrer les deux. Le show s'efforce ainsi d'être fidèle aux intrigues du comic-book et à ses rebondissements (les différents visages de Dodge, notamment), mais se plie par ailleurs en quatre pour tenter d'y parvenir de manière surprenante et inattendue pour le fan.

En théorie, pourquoi pas. Mais dans la pratique, cela se traduit par un script qui se contorsionne de manière rarement convaincante, téléphonant des effets et des rebondissements (l'assaut des ombres/l'expulsion de Dodge par la porte oméga) uniquement là pour tenter de surprendre le lecteur aguerri, qui conserve malheureusement systématiquement une longueur d'avance sur le script. Voire même pire : à trop se donner du mal pour rajouter des rebondissements surprenants (les scénaristes rajoutent ainsi des clés et des pouvoirs inédits... pour arriver au même résultat), le scénario est parfois un peu incohérent, ou du moins, plutôt capillotracté dans les motivations de ses personnages, qui semblent fréquemment prendre des décisions assez idiotes.

Ajoutez à cela des effets visuels manquant parfois de budget ou de créativité (la peur de Kinsey est un ratage), des personnages secondaires uniquement là pour ouvrir des pistes pour les saisons suivantes (Duncan, interprété par Aaron Ashmore, ne sert à rien cette année ; Eden - Hallea Jones - le cliché ambulant de la queen bee du lycée, se rallie de manière bien artificielle aux Locke pour mettre en place la scène finale ; la peur de Kinsey est toujours dans la nature), d'autres trop effacés pour fonctionner (Nina Locke), et une fin de saison un peu bâclée, réglée en moins de 40 minutes, passant sous silence de multiples points (les serrures marquées au fer rouge sur la peau) avec en prime une grosse explication en flashback bien clichée et pataude sur Lucas/Dodge, et voilà, une première saison qui fonctionne sur la force de son casting, de sa direction artistique et de son concept de base, mais qui peine à transposer ce qui faisait le charme de la bande dessinée.

On me dira que ce n'est pas la première fois qu'une adaptation finit par ressembler à une pâle copie du matériau d'origine... mais ce n'est pas une excuse. Locke & Key de Netflix se regarde facilement, certes, mais la série est bourrée de menus défauts qu'un showrunner plus avisé aurait probablement su corriger.

Ce qui est un constat très similaire à celui auquel j'étais parvenu l'année dernière, avec l'adaptation de NOS4A2, autre série adaptée de Joe Hill.

Espérons que la seconde saison saura redresser la barre...

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 20 - Scare Package (2020)

Publié le 9 Octobre 2020 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Shudder

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Scare Package (2020) :

Une anthologie horrifique sortie en juin dernier sur la plateforme de VOD Shudder, après quelques passages en festival, en 2019, et qui opte pour un schéma narratif éprouvé, qui fonctionne plutôt bien : un fil rouge en filigrane, qui entoure sept segment différents d'une dizaine de minutes à peine.

- Rad Chad’s Horror Emporium : Gérant d'un magasin de vidéo spécialisé dans l'horreur, Chad (Jeremy King) s'ennuie ferme, et supporte plus ou moins son seul client, Sam (Byron Brown). Jusqu'à ce qu'un postulant potentiel (Hawn Tran) à un poste à pourvoir se présente : aussitôt, Chad commence à lui expliquer les principaux clichés des films d'horreurs, mais lui interdit d'ouvrir la porte de la réserve...

Bon gros bof pour ce fil conducteur à l'interprétation caricaturale, à l'humour pas très fin et au rebondissement final assez plat.

- Cold Open : Mike (Jon Michael Simpson), figurant responsable de guider les personnages des films d'horreur vers leur sort funeste, tente de prendre de l'importance dans son récit, pour le meilleur et pour le pire... 

Un segment méta plutôt amusant, clairement sur le ton de la comédie décomplexée et qui, si elle est un peu prévisible, fonctionne globalement en mode quiproquo à gogo.

- One Time in the Woods : quatre campeurs tombent nez à nez avec un inconnu qui leur demande de le tuer avant qu'une mystérieuse transformation ne s'accomplisse en lui. Et un tueur en série rode dans la forêt...

De la grosse gaudriole dégoulinante d'effets gore et de litres de sang jetés au visage de ses actrices et acteurs, dans la bonne humeur de ce qui ressemble presque à une bande démo pour ses artistes en maquillage et en effets. Amusant, sans plus.

- M.I.S.T.E.R : un homme mal dans sa peau rejoint un groupe d'activistes des droits masculins, qui se révèlent être plus que de simples mâles se sentant opprimés...

Un segment un peu faiblard, qui commence en parodie de Fight Club, abat assez rapidement ses cartes, et finit par un ultime rebondissement pas très marquant. En prime, la photographie est très générique.

- Girl's Night Out of Body : un trio de jeunes femmes sont traquées par un mystérieux tueur, mais ce dernier n'est pas au bout de ses surprises, puisque ces dernières ont dérobé une étrange sucette dans une supérette asiatique...

Un segment visuellement ultra saturé, avec des éclairages aux néons colorés un peu partout, mais particulièrement creux, et avec des maquillages plutôt quelconques. Bof.

- The Night He Came Back Again ! Part IV - The Final Kill : las d'être les victimes d'un tueur en série masqué et immortel, un groupe de jeunes décide d'en finir une fois pour toutes...

Parodie gentiment sanglante et surjouée de Vendredi 13, qui voit le groupe de jeunes tenter de tuer le boogeyman de toutes les manières possibles et imaginables, en vain, le tout frôle souvent le cartoon à la Bugs Bunny, avec nettement plus de tripes. À nouveau, amusant, sans plus.

- So Much To Do : une jeune afro-américaine sportive est possédée par l'esprit vaporeux d'un noir tué par des hommes caucasiens aux pouvoirs étranges, mais la cohabitation, dans son corps, est des plus compliquées...

Une version légère et surnaturelle de la "bataille pour la télécommande", avec les deux esprits qui se battent physiquement pour éviter les spoilers. Amusant, mais absolument pas horrifique.

- Horror Hypothesis : Chad se réveille en compagnie d'inconnus dans un immense laboratoire scientifique, et réalise bien vite qu'ils représentent tous un cliché de film d'horreur...

Même réalisateur et scénariste que le segment du vidéo-club, et même tendance à abuser d'un humour méta et sarcastique qui, à la longue, peut fatiguer. Ici, pour ce court-métrage ultra-référentiel d'une bonne demi-heure, qui lorgne fortement sur Cabin in the Woods et Scream, ça traîne un peu en longueur, mais la distribution est sympathique et efficace (Goldust !) et ça toutélie cette anthologie de manière agréable.

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Dans l'ensemble, une anthologie plutôt sympathique à suivre, même si, encore une fois, le ton goguenard et le fanservice constant peuvent finir par agacer, surtout si l'on a une faible tolérance envers l'humour ultra-référentiel qui compte principalement sur le côté clin d'œil appuyé et coup de coude dans les côtes pour se mettre le spectateur dans la poche. Après, ça reste globalement compétent. Dommage qu'il y ait un ou deux segments bien en dessous.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 18 - Smoke and Mirrors : The Story of Tom Savini (2015)

Publié le 8 Octobre 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Smoke and Mirrors : The Story of Tom Savini (2015) :

Un documentaire biographique sur Tom Savini, grand créateur de monstres et d'effets sanglants devant l'éternel, qui retrace ici toute sa vie et sa carrière, depuis ses débuts humbles au sein d'une famille nombreuse d'immigrants, jusqu'à sa carrière de cascadeur/acteur/réalisateur, etc, en passant par son passage au Vietnam (qui l'aura bien laissé traumatisé, comme tant d'autres) et par, bien entendu, l'intégralité de sa carrière de spécialiste en effets spéciaux.

Un long-métrage sincère, complet, et sans fard, dans lequel Savini se livre complètement, se révèle avant tout comme un père de famille attentionné, et explique pourquoi sa carrière d'acteur a toujours été en dents de scie (père divorcé, il a toujours fait passer sa fille avant d'éventuels rôles), ainsi que la raison pour laquelle il s'est mis à la retraite du monde du maquillage hollywoodien (problèmes de santé).

Un film agréable, sur un personnage touchant et discret, passionné depuis toujours par les monstres et les être étranges, et qui en a fait sa carrière, côtoyant au passage d'innombrables légendes du grand écran, actuelles ou passées, et gagnant le respect de tous ceux qui ont croisé son chemin.

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 17 - We Summon The Darkness (2020)

Publié le 8 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Musique

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

We Summon The Darkness (2020) :

Alors qu'une vague de crimes satanistes frappe l'Indiana de 1988, trois jeunes hommes (Keean Johnson, Logan Miller, Austin Swift) et trois jeunes femmes (Alexandra Daddario, Maddie Hasson, Amy Forsyth) se rencontrent à un concert de métal, avant de finir la soirée ensemble chez l'une d'entre elles. Mais rapidement, la petite fête impromptue prend un tournant sanglant et inattendu...

Un métrage indépendant vaguement horrifique (on est dans du thriller/slasher avec meurtres satanistes et fanatiques religieux - Johnny Knoxville est malheureusement sous-exploité en prêcheur extrémiste), produit par la Saban, et qui, malgré une distribution très sympathique et compétente, finit par tourner gentiment à vide.

Le problème, en fait, c'est que le métrage téléphone largement son rebondissement principal, qui en plus arrive au premier tiers du film : par conséquent, il reste ensuite une bonne heure à remplir, et le script n'a jamais la densité, l'énergie ou le rythme nécessaires pour y parvenir.

C'est dommage, parce que l'époque est agréable, l'aspect visuel du film réussi, et donc, comme je le disais, le cast est bon... mais le tout finit par n'être que gentillet, sans plus, et par donner l'impression d'un premier jet de scénario, qui aurait mérité plus de développement avant d'être mis en production.

Un petit 3/6, en étant gentil.

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 16 - After Midnight (2020)

Publié le 7 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

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After Midnight (2020) :

Après dix années de vie de couple, Abby (Brea Grant) quitte subitement Hank (Jeremy Gardner), disparaissant un beau matin en laissant un mot, alors qu'ils sont installés dans la demeure familiale de Hank, dans le bayou. Hanté par le souvenir de cette relation qui s'est désintégrée, Hank tente de comprendre ce qui a mal tourné... mais rapidement, lorsque vient la nuit, une créature sanguinaire tente de s'introduire dans la maison, et Hank doit se barricader.

Mélange de film de monstre, de romance, et de métaphore sur un couple qui se désagrège et sur les remords qui vous rongent après une séparation, After Midnight est un film ambitieux pour le réalisateur et scénariste de The Battery.

Racontant la déliquescence de sa romance principale en flashbacks, ponctués par les assauts répétés de ce monstre invisible qui ne frappe qu'une fois la nuit tombée, le film se concentre ainsi beaucoup plus sur le côté romance et psychologie de sa relation que sur l'horreur et la créature.

C'est un parti-pris très clair, qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui fonctionne néanmoins, notamment grâce à l'alchimie et au naturel de ce couple atypique. C'est d'ailleurs probablement ce qui a valu au métrage des critiques professionnelles globalement très enthousiastes : le film est, par moments, presque plus proche d'une pièce de théâtre expérimentale (le long dialogue d'une dizaine de minutes, aux 2/3 du film, pendant lequel les deux acteurs se disent calmement leurs quatre vérités, en plan fixe), que d'un film d'horreur.

C'est aussi probablement pour ça que je suis resté assez dubitatif devant l'ensemble du métrage : la première hypothèse à laquelle j'ai pensé (Abby est le monstre) est désamorcée lors de ce long dialogue, et la seconde (le monstre est la matérialisation métaphorique des anxiétés et des failles de Hank), si elle finit par s'avérer juste, est finalement anecdotique et symbolique.

C'est bien simple, la séance de karaoké qui précède l'assaut final de la bête dure probablement deux fois plus longtemps que l'affrontement (gentiment bâclé) entre celle-ci et Hank.

On le comprend clairement : le monstre est un prétexte, une métaphore qui permet au(x) réalisateur(s) de parler d'un couple au point mort, séparé par leurs ambitions, leurs origines et une vision divergente de leur futur commun.

On accroche ou pas, mais il est difficile de ne pas avoir l'impression que le tout se dégonfle gentiment sur la fin, à partir du moment où Abby fait son retour, et que le mystère et la tension disparaissent.

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 15 - You Should Have Left (2020)

Publié le 7 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

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You Should Have Left (2020) :

Toujours hanté par la mort de sa première femme, Theo Conway (Kevin Bacon) s'est reconstruit une vie auprès de Susanna (Amanda Seyfried), jeune actrice, et de leur fille (Avery Tiiu Essex). Ensemble, ils vont passer quelques jours dans une maison en location, mais bien vite, cette demeure s'avère plus inquiétante que prévu...

Oh, le beau ratage que voilà. Une production Blumhouse écrite et réalisée par David Koepp, à partir d'un roman de 2017, You Should Have Left s'avère tellement insipide et cousue de fil blanc qu'elle finit par être un ratage complet.

Pas l'un de ces ratages désastreux et incompétents, non, plutôt l'un de ces métrages tellement génériques et dénués d'idées qu'ils s'oublient instantanément : ici, tout est plus qu'évident, depuis l'identité du boogeyman jusqu'à l'utilisation de la maison comme incarnation des failles, des hantises et de la culpabilité ressentie par le personnage de Bacon, en passant par la résolution finale.

Il y a bien quelques idées potables, çà et là, mais elles ne forment jamais un tout cohérent, ou ne sont jamais vraiment exploitées de manière probante. Bref : Bacon est efficace, Seyfried aussi, et la fillette est attachante, mais dans l'ensemble, absolument aucun intérêt dans ce thriller surnaturel mal rythmé, quelconque, et qui peine à susciter la moindre tension.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 11 - Snatchers (2019)

Publié le 5 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Jeunesse

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Snatchers (2020) :

Lorsqu'elle tombe enceinte et accouche, en moins de 24 heures, d'une créature extraterrestre sanguinaire, Sara (Mary Nepi), une adolescente superficielle et arrogante, ne peut compter que sur son ex-meilleure amie, Hayley (Gabrielle Elyse) pour se débarrasser de l'autre créature qu'elle porte toujours dans son ventre...

Une comédie adolescente gentiment déjantée, qui donne le ton dès son générique d'ouverture, sur fond de gravures méso-américaines relatant l'arrivée d'entités extraterrestres agissant comme du viagra, et incitant les humains à se reproduire pour donner naissance à leur progéniture : le tout va être décomplexé, un peu graveleux, et plutôt rythmé.

Peut-être trop, d'ailleurs : apparemment, Snatchers était initialement une mini-web-série en huit épisodes, et ça se ressent bien dans le produit fini. Le rythme y est ultra-nerveux, les péripéties s'enchaînent de manière épisodique, et sur la durée, le tout s'essouffle gentiment, malgré des bestioles animatroniques qui fleurent bon les années 80.

D'ailleurs, toujours sur la durée, je dois bien avouer aussi que les protagonistes sont fatigantes : à force de parler constamment en argot jeune, de se montrer systématiquement bitchy, et d'adopter un jeu criard, le duo principal finit honnêtement par lasser.

C'est dommage (et c'est probablement une question de génération - i'm too old for this shit...), car les intentions du projet et sa facture globale sont plutôt honorables, et le gore décomplexé est amusant, mais trop d'hystérie tue l'hystérie - durant le dernier tiers du film, je n'avais qu'une envie : que le tout se conclue.

3/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - La Forêt de l'étrange, saison 1 (2014)

Publié le 4 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Anthologie

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

La Forêt de l'étrange, saison 1 (Over The Garden Wall, season 1 - 2014) :

Les errances de Wirt (Elijah Wood) et de son petit frère Gregory (Collin Dean), à la recherche d'un chemin les ramenant chez eux, dans la forêt mystérieuse où ils sont perdus...

Une mini-série d'animation en 10 x 11 minutes (+ un épisode pilote de 8 minutes, Tome of the Unknown - 2013) vraiment très particulière signée Patrick McHale (Adventure Time), diffusée sur Cartoon Network, et dont il se dégage un profond sentiment de malaise et de mélancolie, à la fois inhérents à son atmosphère (tout se déroule à l'automne, saison hautement symbolique), et à son approche vraiment singulière de son sujet.

D'épisode en épisode, de lieu en lieu visité par ses protagonistes, la série aborde ainsi de multiples thématiques - le deuil, la culpabilité, la dépression, la solitude, le manque, le suicide, la maturité, le passage à l'âge adulte, la mort, l'au-delà, etc - sous forme symbolique et codée, et il y aurait énormément de décryptage à faire de Over The Garden Wall : ses ressemblances prononcées avec le déroulement de l'Enfer de Dante, son côté nostalgique et angoissé très millennial (les protagonistes sont clairement issus des années 80, comme le révèle l'un des épisodes finaux), la morale de chaque épisode, ce que les différents styles d'animation (et hommages) traduisent et signifient, etc.

D'ailleurs, bon nombre de théoristes amateurs se sont fait un plaisir d'élaborer et de développer leurs analyses autour de la série depuis sa diffusion, en 2014 ; je ne vais pas m'y essayer, n'ayant ni le temps, ni le courage, et n'ayant pas non plus vraiment eu l'occasion de digérer ce programme très riche et complexe...

Je me contenterai simplement de parler de la forme du tout : une forme superbe, toute en nuances graphiques automnales, à la fois macabre, décalée, étrange et amusante, rythmée par des chansons du même acabit, à la mélancolie dépressive, et doublée par des acteurs efficaces (d'Elijah Wood à Christopher Lloyd, en passant par John Cleese, Tim Curry, Chris Isaak, Tom Lennon, Melanie Linskey).

Une série qui reprend la structure des contes de fées à l'ancienne et du road-trip/de la quête initiatique, et qui progressivement se structure pour révéler la vérité sur Wirt et Gregory, au cours d'un épisode "flashback" à la fois très logique, et bizarrement frustrant (principalement parce que j'aurais préféré que le tout reste vague et onirique, plutôt que d'être semi-expliqué de manière logique).

Il en va de même pour la toute fin : une fin plus heureuse et optimiste, qui tranche un peu avec le ton globalement sombre et résigné de l'ensemble du programme. Un contraste notable, qui peut surprendre, mais qui n'enlève rien à cette mini-série d'exception, pas forcément très facile d'accès, mais débordant d'inventivité et de maîtrise.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 09 - The Hunt (2020)

Publié le 2 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Hunt (2020) :

Lorsqu'elle se réveille quelque part dans la nature, en compagnie de nombreux autres inconnus, Crystal (Betty Gilpin) doit se rendre à l'évidence : ils sont les proie d'une dangereuse chasse à l'homme, traqués pour leurs convictions politiques républicaines par un groupe de Démocrates américains sanguinaires et méprisants... 

Une production Blumhouse écrite par Cuse et Lindelof (de Lost), et qui est assez typique des métrages chapeautés par Jason Blum : budget limité, script facile à résumer, ton décomplexé et une certaine vacuité globale, qui déçoit d'autant compte tenu des personnes responsables de l'écriture.

Parce que ce Hunt, qui (sur la simple base de son pitch) a fait scandale auprès de la droite américaine, est en réalité, sous ses atours de thriller horrifique et sanglant, un métrage pataud, qui n'est pas sans évoquer la série des Purge et le The Oath de l'année dernière (d'ailleurs, Ike Barinholtz est aussi dans The Hunt... coïncidence ?) : une pseudo-satire politique un peu hypocrite et méprisante, assez typique du bothsidesism (faux équilibre médiatique) existant chez certains, aux USA, qui postule que les Démocrates et les Républicains sont aussi débiles et menteurs les uns que les autres, et que le seul salut c'est de se moquer bien fort d'eux, en restant en dehors du débat politique et en les pointant du doigt (un peu ce qu'à fait South Park pendant des années).

Dans The Hunt, des caricatures de Républicains et Démocrates s'étripent donc joyeusement pendant tout le film, et le spectateur est incité à adopter le point de vue de Crystal, ex-militaire désabusée souffrant clairement de PTSD, et n'appartenant à aucun des deux camps.

Alors en soi, pourquoi pas, les quelques visages familiers sont amusants à reconnaître (Emma Roberts, Hilary Swank, Ethan Suplee), l'humour noir fait ponctuellement mouche, l'action est efficace et Betty Gilpin est excellente de bout en bout... mais ça reste un métrage creux au possible, qui est ravi de conforter tout le monde dans ses positions à l'aide de clichés peu inspirés, tout en se positionnant sarcastiquement au-dessus de la mêlée.

Et là, j'ai envie de dire, quel intérêt, si ce n'est de polariser encore un peu plus une société qui l'est déjà beaucoup trop ?

2.75/6 (pour Betty Gilpin et pour le côté décomplexé de l'action)

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