Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Just Swipe (2021) :
Exigeante et difficile, Vanessa (Jodie Sweetin) est malheureuse en amour, trouvant systématiquement des raisons pour rompre avec ses compagnons. Sur les conseils de ses meilleurs amis Donna (Danielle Perez) et Miles (Alex Mappa), Vanessa décide alors de tenter l'aventure des applications de rencontres. Un fiasco, jusqu'à ce qu'elle parle à Brandon (David Lipper), pas aussi beau, chevelu et musclé que sur sa photo de profil, mais dont le sens de l'humour séduit la jeune femme ; difficile cependant de faire naître une histoire d'amour alors que chacun est confiné chez soi par la COVID-19...
Une rom-com indépendante à petit budget et pandémique (l'essentiel des échanges et des scènes est tourné en face caméra/pseudo face webcam) qui compense son manque de moyens et sa distribution limitée par une décontraction et une sens de l'humour finalement assez typiques des productions habituelles dans lesquelles joue Jodie Sweetin.
Ça fonctionne donc plutôt pas mal, tant au niveau de la romance principale (Sweetin et Lipper ont une bonne alchimie et se connaissent depuis La Fête à la maison) que des personnages secondaires, avec un Alex Mappa flamboyant au possible, comme souvent.
Je n'en attendais rien, et finalement, je ne me suis pas ennuyé, notamment dans la manière dont la pandémie est gérée par le script et les personnages.
4/6
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Une New-Yorkaise à la ferme (The 27-Hour Day - 2021) :
Créatrice surbookée d'une marque bien-être déclinée sur de multiples supports, Lauren (Autumn Reeser) rencontre son idole professionnelle, espérant travailler à ses côtés. Mais cette dernière lui explique bien vite qu'elle devrait plutôt apprendre à décompresser un peu pour éviter le burnout : déçue, Lauren part alors se ressourcer dans un hôtel reculé, en pleine nature, où elle est coupée de tout et rencontre Jack (Andrew Walker), le propriétaire de l'établissement, au charme duquel elle n'est pas insensible...
Un téléfilm romantique Hallmark très estival et décontracté, peut-être même trop, puisque le ton globalement zen et nonchalant du tout (il ne se passe pas grand chose, la protagoniste se contente d'apprendre à profiter du moment présent) finit par donner l'impression d'un film en pilotage automatique, jamais particulièrement désagréable, mais jamais particulièrement intéressant non plus.
Pourtant, Reeser et Walker fonctionnent bien ensemble (même si Walker décide ici de jouer un personnage étrangement en retrait et timide), l'hôtel est plutôt joli, il y a un petit cochon adorable, et les personnages secondaires sont agréables, mais ça ne décolle jamais vraiment, dommage.
2.5/6
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Senior Moment (2021) :
Célibataire endurci et ancien pilote d'essai à la retraite, Victor Martin (Williams Shatner) passe ses vieux jours à flirter avec toutes les femmes de Palm Springs, au volant de sa voiture de sport, et accompagné de son compère Sal (Christopher Lloyd). Jusqu'au jour où son permis lui est retiré pour excès de vitesse : contraint de prendre les transports en commun, Victor rencontre alors Caroline (Jean Smart), une gérante de café écologiste dont il tombe sous le charme, malgré sa conception de la vie bien différente...
Une comédie romantique indépendante qui, il faut bien l'avouer, intrigue au premier abord, avec sa romance du troisième âge (voire plus, puisque ce chez Capitaine Kirk, bien qu'il soit encore fringuant et joue ici un septuagénaire, est âgé de 90 ans), mais finit par décevoir.
Non seulement parce que la romance n'arrive vraiment qu'à mi-parcours, mais surtout et principalement parce le film en lui-même est particulièrement bancal. La faute à une écriture assez médiocre et quelconque, qui tente d'être décalée et excentrique mais finit seulement par paraître forcée et décousue, pas aidée par un montage pas toujours probant.
Assez frustrant, donc, d'autant que Shatner et Jean Smart ont une relation plutôt amusante et sympathique (Christopher Lloyd, par contre, est de moins en moins compréhensible lorsqu'il parle).
2.25/6
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The Winter Palace (2022) :
Auteure d'une romance à succès, Emily (Danica McKellar) est en panne d'inspiration pour son second ouvrage. Elle part alors séjourner au Palais d'hiver, un luxueux chalet inoccupé, dans les Montagnes Rocheuses, dont elle accepte de s'occuper un temps en échange d'un peu de calme. Mais bien vite, elle y est rejointe par le propriétaire des lieux, le Prince Henry (Neal Bledsoe) de Concordia et son entourage, qui doit vendre le chalet au plus vite, avant d'être couronné Roi...
Premier téléfilm GAC de Danica McKellar, qui a signé (à grand bruit) un contrat d'exclusivité avec la chaîne, affirmant pouvoir bénéficier là d'une plus grande liberté de ton et de création... et voilà, un métrage ultra-dérivatif, qui semble piocher dans tous les téléfilms royaux de Hallmark et de la concurrence, pour produire un Winter Palace générique et balisé tout sauf passionnant.
Pourtant, pendant un bon moment, ça fait presque illusion, principalement parce que Bledsoe s'amuse en Prince arrogant et sarcastique, qu'il a une assez bonne alchimie avec McKellar (avec qui il jouait déjà dans le très similaire Un Noël à Ashford) et que le ton est assez léger... mais lorsque le métrage attaque frontalement sa composante romantique, dans sa deuxième partie, il commence à ronronner sérieusement, et finit par se casser la figure sur la toute fin, lorsqu'il se prend très au sérieux alors qu'il est plus fauché que jamais, entre la fausse neige au pied des sapins, les uniformes mal ajustés au physique des acteurs, et le budget qui se fait la malle.
Ce n'est pas désastreux, mais le couple principal ne suffit pas à élever le tout.
2.5/6
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Spinster (2019) :
Sur le point de fêter ses 40 ans, Gaby (Chelsea Peretti), qui travaille comme traiteur, se fait plaquer par son compagnon, auquel elle ne tenait pas vraiment. Désormais célibataire, elle va passer une année à tenter de trouver un équilibre entre romance, vie professionnelle et vie de famille... avant d'aboutir à une conclusion inattendue.
Quoi de plus logique que de fêter cette Saint Valentin en passant en revue une comédie indépendante sur une trentenaire un peu paumée et sarcastique qui fait le choix, in fine, de ne pas chercher l'amour, et de rester célibataire ?
C'est donc le cas de ce Spinster, qui joue avec les codes de la comédie romantique pour arriver à une conclusion un peu mélancolique et tout sauf romantique, un "mieux vaut être seule que mal accompagnée" combiné à un choix délibéré de privilégier sa carrière plutôt que de se plier aux attentes d'une société qui aime dicter aux femmes ce qui devrait être leur vie idéale.
Pas désagréable, donc, et ça change un peu du tout venant (dans un film lambda, elle aurait fini par trouver l'amour à la toute fin, et par trouver un équilibre vie privée/vie professionnelle), même si, honnêtement, l'interprétation de certains seconds rôles est un peu inégale, et il faut apprécier le numéro habituel cynique et désabusé de Chelsea Peretti, qui peut s'avérer fatigant sur 90 minutes.
3.5/6
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Un pastiche semi-parodique des comédies musicales de l'âge d'or d'Hollywood, avec deux acteurs principaux talentueux et attachants, produit par Lorne Michaels du SNL, réalisé par Barry Sonnenfeld, et possédant une distribution remarquable, ainsi qu'un budget très confortable (Apple TV oblige) pour ses six épisodes d'une trentaine de minutes... ça ne peut être que sympathique et divertissant, non ?
Schmigadoon, saison 1 (2021) :
Pour tenter de se ressourcer et parce que leur couple commence à battre de l'aile, Josh (Keegan-Michael Key) et sa petite-ami Melissa (Cecily Strong), deux médecins new-yorkais, partent en randonnée dans la nature... mais ils se perdent rapidement, et découvrent la bourgade de Schmigadoon, un village magique où tout le monde se comporte comme dans une comédie musicale vieillotte. Seul moyen de quitter Schmigadoon : trouver le grand amour.
Et effectivement, dès le générique d'ouverture à l'ancienne, on comprend le projet de Schmigadoon : à la fois une parodie et un hommage au genre de la comédie musicale et de ses clichés, directement inspirée de Brigadoon, et avec une distribution talentueuse emplie de visages familiers (Alan Cumming, Fred Armisen, Dove Cameron, Kristin Chenoweth, Jane Krakowski, Martin Short...), pour le meilleur et pour le pire.
C'est peut-être là que ça coince un peu : entre son ton très sarcastique et moqueur (les autres séries de Lorne Michaels, comme 30 Rock, ne sont pas loin), ses comédiens cabotins, ses décors volontairement très studio, et son humour inégal (le mode de vie suranné de la bourgade, pourtant totalement intégrée et diverse, 2021 oblige ; le maire de la ville, gay refoulé, s'appelle Menlove, par exemple), le tout ressemble souvent à un sketch XXL du Saturday Night Live.
Ce qui n'est pas forcément rédhibitoire, d'autant que le rendu visuel est très fidèle aux œuvres copiées par la série, et que toute la distribution se donne à fond dans le programme et dans les numéros musicaux. De quoi satisfaire les fans du genre, qui passeront le plus clair de ces six épisodes à pointer du doigt telle ou telle référence visuelle, musicale ou scénaristique.
Les autres, cependant, auront peut-être plus de mal avec un script et une caractérisation plutôt compressés : fréquemment, durant le programme, on se dit que la série devait être initialement plus longue, et que la COVID a dû passer par là, tant les réactions des personnages sont artificielles, forcées par la narration (et pas dans un sens "c'est comme ça aussi dans les comédies musicales, c'est voulu").
C'est principalement dommageable pour le couple principal, dont le parcours ultra-compressé finit par sonner creux et factive : durant les multiples flashbacks et tout au long de la série, Josh est présenté comme un personnage grincheux, ne voulant pas s'engager et ne faisant pas le moindre effort dans sa relation (il refuse tout ce qu'on lui propose, ce qui, au passage, sous-exploite franchement Keegan-Michael Key).
Donc forcément, quand arrive l'épisode final de la saison, et que c'est Melissa qui lui fait des excuses larmoyantes, lui expliquant qu'elle a réalisé qu'elle était trop exigeante, qu'elle va arrêter de tenter de le faire changer, et tout, on se demande bien d'où ça sort, et on ressent un certain malaise.
Il y a un certain gouffre entre ce que la série nous dit de ses personnages, et ce qu'elle nous en montre, et le résultat, c'est une certaine dissonance entre les intentions de Schmigadoon, et la réalité du programme.
Voilà ce qui fait de Schmigadoon un divertissement estival agréable (la série a été diffusée l'été dernier), mais finalement très oubliable et superficiel : tout le monde semble s'amuser, certains numéros sont impressionnants (Chenoweth, notamment, a droit à une chanson de 5 minutes tournée en un seul plan séquence), mais l'écriture reste trop limitée pour vraiment fonctionner (surtout dans un contexte de COVID), et la dynamique globale sonne faux, peut-être plus faux encore que celle des comédies musicales dont la série s'inspire.
Dommage, car avec deux épisodes en plus, et un peu plus de profondeur, ça aurait pu donner un pastiche mémorable.
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Absolument Royal ! (The Royal Treatment - 2022) :
Responsable d'un salon de beauté new-yorkais, Isabelle (Laura Marano) est engagée pour s'occuper de la coiffure et du maquillage des participants au mariage arrangé du Prince Thomas (Mena Massoud), du royaume européen de Lavania. Mais sur place, Thomas commence à s'éprendre de la franchise et du caractère de la jeune femme, ce qui complique de beaucoup la situation...
Que se passe-t-il si l'on prend tous les clichés des métrages royaux de Hallmark et consorts (sur une jeune new-yorkaise populaire qui tombe sous le charme d'un prince européen quelconque lors d'un séjour dans son pays), que l'on y ajoute une bonne dose de L'éducatrice et le tyran (avec une Fran Drescher dont semble ici s'inspirer Laura Marano), une grosse rasade de diversité pataude à la Netflix (d'autant plus fragrante quand on est habitué à la blancheur caucasienne des autres téléfilms royaux de ce genre, et que le scénario précise bien que ce Royal Treatment prend place dans un royaume européen voisin de l'Aldovie, étrangement peuplé à 90% de personnes originaires d'ethnies exotiques, et baigné de tenues et de musiques caribéens et africains, d'accents néozélandais, etc), une écriture assez lourde et maladroite (toute la métaphore "de l'autre côté des rails" surlignée au possible, le côté justice sociale de l'héroïne), et un ton plus caricatural et outré, façon comédie Disney Channel (les copines de l'héroïne, la gouvernante "française" à l'accent pitoyable) ?
Et bien on se retrouve avec ce Royal Treatment générique au possible, à la production et au rendu vraiment assez fauchés et télévisuels (la réalisation, notamment, n'est vraiment pas terrible), tourné en Nouvelle-Zélande, et dans lequel Laura Marano, toujours sympathique, peine à créer de l'alchimie avec un Mena Massoud au sourire benet (il fonctionnait nettement mieux en Aladdin).
Bon, d'accord, elle n'est pas aidée par une absence totale de rythme ou d'énergie, mais tout de même. Je reste impressionné par la capacité de Netflix à produire des comédies romantiques qui parviennent à être encore plus insipides que les métrages Hallmark produits à la chaîne.
2/6
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20 ans à nouveau ! (Love Strikes Twice - 2021) :
Avocate ambitieuse de Chicago, Maggie (Katie Findlay) privilégie sa carrière à son couple avec Josh (Wyatt Nash), qui connaît actuellement des difficultés. D'autant que Rick (Marshall Williams), son ex-petit ami de lycée, ressurgit dans sa vie, et amène Maggie à se poser bien des questions. À l'occasion d'une visite dans sa famille, Maggie fait alors le souhait d'avoir une seconde chance de trouver le bonheur... et lorsqu'elle se réveille, elle se retrouve transportée 15 ans plus tôt.
Un téléfilm Hallmark à la fois assez typique de la chaîne (le postulat de départ a déjà été exploité plein de fois, notamment à Noël, il y a toujours une histoire de bâtiment historique à sauver) et atypique, puisque le ton global est très différent, beaucoup plus léger et dynamique, avec une Katie Findlay très attachante, spontanée et naturelle, et quelques personnages secondaires amusants (le frère nerd interprété par Matthew Lupu).
Le tout se regarde assez facilement, donc, même s'il faut bien admettre que les deux prétendants de Maggie sont assez transparents et quelconques, ce qui fait qu'ils sont totalement éclipsés par l'énergie de Katie Findlay, qui semble vraiment bien s'amuser.
Mais à part, c'était plutôt agréable à suivre (notamment tout le passage façon film de casse au country club).
3.75 + 0.25 pour Findlay, une vraie bouffée d'air frais = 4/6
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Lorsque des élèves de leur lycée commencent à exploser spontanément, sans explication, Mara (Katherine Langford) et Dylan (Charlie Plummer) font connaissance, et tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Mais comment concilier une telle romance naissante avec des événements surnaturels mortels que personne ne comprend, et qui continuent de décimer les rangs des lycéens de la ville ?
Une teen comedy romantique et fantastique à l'humour très noir, adaptée d'un roman par le scénariste de La Baby-sitter (mouais), Underwater (bof) et de Love and Monsters (c'est déjà un peu mieux), et dont c'est ici la première réalisation : on retrouve ici une même approche particulière du genre, assez mordante (pas forcément présent dans Underwater, mais dans les deux autres films), qui se retranscrit ici dans le ton très sarcastique et ironique de Mara et Dylan.
Pas désagréable, à vrai dire, malgré quelques moments où cette écriture vire un peu au too much, des artifices de mise en scène oubliés en cours de route (les personnages qui s'adressent à la caméra tôt dans le film) et une héroïne assez abrasive et antipathique ; à l'identique, la dernière ligne droite (une grosse demi-heure, en fait, à partir d'une certaine explosion traumatisante) change un peu radicalement le ton du métrage, se débarrassant en grande partie de l'humour et de la légèreté, pour de la tristesse, de la déprime, du deuil et des larmes.
Ce qui aurait pu fonctionner avec des personnages plus attachants (même avant que les événements explosifs du film ne commencent, Mara est déjà un peu une ado rebelle tête à claques qui se croit au dessus du lot), mais finit par tomber parfois un peu à plat et par tirer à la ligne.
Après, le film peut être pris comme une métaphore de plein de choses - fusillades scolaires, hormones adolescentes en folie, terrorisme, anxiété sociétale - ce qui est une de ses forces, mais n'y allez pas en vous attendant à une comédie romantique, même excentrique : passée la première heure, le film bascule dans tout autre chose.
3.75/6
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Playing Cupid (2021) :
Lorsque Kerri (Laura Vandervoort), une enseignante, donne pour projet à ses élèves collégiens de créer et de faire fonctionner une petite entreprise, Clara (Mia Quaranta De La Rosa) propose de créer une agence de rencontres pour les élèves de sa classe. Une idée improbable qui enthousiasme Kerri, mais qui inquiète David (Nicholas Gonzalez), le père restaurateur de Clara : deux points de vue qui s'opposent et vont faire des étincelles...
Une romance Hallmark supposément inspirée de Emma de Jane Austen, et adaptée d'un roman, qui parvient à être à la fois légère et rafraîchissante, mélangeant ambiance latino, responsabilités parentales, environnement scolaire, etc.
Alors certes, ça prend une nouvelle fois place à Seattle (encore et toujours), ça ne joue pas toujours très bien (la petite Clara est un peu inégale), Laura Vandervoort est un peu maigrichonne, la mère de Clara est un peu trop caricaturale dans le genre élément perturbateur de dernière minute, la relation amoureuse parent/professeur est assez discutable éthiquement parlant, et la post-synchronisation est parfois approximative, mais dans l'ensemble, c'est plutôt sympathique à suivre, avec une touche mexicaine agréable, des personnages secondaires amusants (la meilleure copine de Kerri, et celle de Clara) et une relation ludique entre les deux acteurs principaux.
3.75/6
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Responsables d'une organisation caritative agricole, Hayley (Natalie Hall) et sa meilleure amie Elisa (Nicki Whitely) tentent de décrocher une subvention conséquente pour leur projet. Mais lorsqu'Elisa découvre, dans son nouvel appartement, une boîte de lettres d'amour abandonnées par un mystérieux poète au cœur brisé, elles se passionnent pour ce dernier. Seul problème : le poète anonyme, Josh (Marshall Williams) est aussi le principal rival des deux femmes pour la subvention, avec un projet plus technologique. Lorsque Hayley et le poète commencent à échanger par texto et par se rapprocher, les choses se compliquent alors sur tous les fronts...
Un téléfilm UpTV produit par ReelOne (avec ce que ça implique de budget au rabais, et de casting faiblard) qui a été écrit par la scénariste de multiples téléfilms judiciaires et de Quand la Magie Opère (You Cast a Spell on Me), un téléfilm romantique assez quelconque qui avait cependant pour lui un couple principal sympathique, et un argument fantastique suffisamment rare pour être noté.
Ici, cependant, on est dans du métrage générique au possible, qui lorgne sur plein d'autres œuvres du genre (on pense notamment à Vous avez un message), et qui ne parvient jamais vraiment à imposer sa marque ou à trouver son identité.
La faute aussi à un acteur principal masculin assez insipide, et à de longs passages tout sauf passionnants durant lesquels les acteurs racontent des platitudes en voix off tout en faisant semblant de taper des textos sur leur smartphone.
Bof.
2.25/6 (pour Natalie Hall et Nicki Whitely, qui ont des rapports amicaux légers et crédibles et, de temps à autre, des dialogues amusants)
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Il était une fois au château de glace (Baby, It's Cold Inside - 2021) :
Hannah (Jocelyn Hudon), agent de voyage spécialisée dans les destinations ensoleillées, est envoyée par sa société dans l'Hôtel de glace, où elle séjourne en compagnie de sa meilleure amie Phoebe (Kathryn Kohut). Sur place, elle tombe sous le charme de Ben (Steve Lund), copropriétaire de l'hôtel, et décide de l'aider à convaincre un critique hôtelier à passer le meilleur séjour possible dans l'établissement...
Une rom-com Hallmark hivernale très générique et oubliable, qui se contente de marcher dans les pas du précédent Coup de Foudre au Château de Glace (2019), déjà dans le même hôtel, et qui retrace donc les mêmes étapes à la limite de la promotion cachée pour l'établissement.
Pas grand chose de mémorable au programme, donc, entre une distribution qui se gèle clairement (lèvres gercées et/ou gonflées par le baume, buée conséquente), des seconds rôles peu probants (la meilleure copine inutile, la réceptionniste/rivale amoureuse beaucoup trop intense, le critique "français"), de longs segments de visite de l'hôtel, et les clichés habituels des téléfilms Hallmark (la promotion que l'héroïne tente de décrocher, etc).
Un bon gros bof, donc, même si les extérieurs enneigés et glacés font toujours plaisir à voir.
2.25/6
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Quatre épisodes au compteur, plus de la moitié de la saison, et un bilan très mitigé pour ce Livre de Boba Fett, qui peine à justifier son existence ou à rendre les aventures de son chasseur de primes repenti devenu caïd de la pègre au grand cœur un tant soit peu captivantes ou attachantes... en espérant que cela change assez rapidement.
Star Wars : Le Livre de Boba Fett 1x05-06 (The Book of Boba Fett, season 1 - 2021) :
- 1x05 - Le parcours du Mandalorien, qui finit par revenir sur Tatooine, et par croiser le chemin de Boba et de Fennec...
Un épisode à peine déguisé du Mandalorien, dans lequel Boba n'apparaît pas du tout, et qui se concentre exclusivement sur les pérégrinations de Din Djarin après la fin de la seconde saison de son show... et il est tout de même très ironique que ce soit là, probablement, le meilleur épisode du Livre de Boba Fett.
Un épisode sur lequel plane très fortement l'ombre de Dave Filoni, ce qui se reflète directement dans les qualités et les défauts de l'écriture : le ton est plus léger, on a de l'action efficace et dynamique, des moments plus comiques (l'arrestation par les agents de la circulation ^^), des références amusantes ("Wizard !", BD), et un protagoniste qui est tout ce que devrait être Boba Fett (chasseur de primes, énigmatique, efficace dans son travail, etc), mais on a aussi ce trop-plein et cette fascination pour la mythologie clanique des Mandaloriens et de la forgeronne... dont je me contrefous toujours autant qu'à l'époque de The Mandalorian.
Reste que le tout est plutôt efficace, et redonne une lueur d'espoir dans cette saison gentiment anémique.
- 1x06 - Avant de rejoindre les rangs de Boba contre le syndicat qui s'oppose à lui sur Tatooine, le Mandalorien part retrouver Grogu, qui étudie sous la supervision de Luke Skywalker...
Et encore un épisode du Mandalorien, réalisé et co-écrit officiellement par Dave Filoni qui, une nouvelle fois, se fait plaisir, avec beaucoup de fanservice qui éclipse totalement le fait qu'on est censés regarder une série Boba Fett.
Parce que bon, il faut bien avouer que depuis deux épisodes, et à un épisode de la fin de saison, Boba Fett fait désormais de la figuration dans sa propre série ; en même temps, est-ce vraiment un mal, puisque tout le début de saison, centré sur lui, était clairement assez oubliable et quelconque ?
Ici, on monte donc considérablement en puissance, avec le retour de Luke Skywalker (dans une version deepfakée bien plus aboutie qu'en saison 2 du Mandalorien), d'Ahsoka, de Grogu... mais pas que, puisqu'un certain chasseur de primes aux allures de vieux cowboy fait enfin son apparition en prises de vue réelles, éliminant par la même occasion le personnage de Timothy Olyphant. Et ça fonctionne plutôt bien, tout ça, il faut le dire.
Que ce soit dans les détails (le sandcrawler des Jawas pimpé avec le crâne du dragon krayt) ou dans les grandes lignes (les deux camps qui se forment avant l'affrontement final), dans les clins d'œil (les moments Ahsoka/Luke) ou dans mes enjeux (le choix imposé à Grogu, assez symptomatique du problème et des failles de l'Ordre Jedi)... j'ai trouvé ça plutôt agréable, tout en n'étant pas forcément dénué de défauts de rythme ou de structure.
En tout cas, après quatre premiers épisodes médiocres, le show remonte la pente. Reste à voir comment ça va se conclure...
(à suivre)
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Voilà voilà : la saison de Discovery a repris en novembre dernier, et à en juger par les deux premiers épisodes de la saison... le programme reste égal à lui-même. Débordant de sentimentalisme dégoulinant, de pyrotechnie abusive et se prosternant toujours à l'autel de Burnham, Discovery ne change pas sa formule, et nous propose une nouvelle menace galactique ultra-générique dont je m'attends presque, une nouvelle fois, à ce qu'elle soit toutéliée d'une manière ou d'une autre au vaisseau ou à son équipage... en espérant que je me trompe.
Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :
- 4x03 - Choose to Live : Pendant que Stamets et Booker partent pour Ni'Var pour tenter de percer le mystère de l'anomalie à l'aide des scientifiques locaux, Tilly, Burnham et la mère de cette dernière traquent une Qowat Milat qui, depuis l'apparition de l'anomalie, dérobe du dilithium à Starfleet et est responsable de la mort d'un officier...
En soi, un épisode moins larmoyant et mélodramatique, tout en étant aussi moins pétaradant et nerveux... ce qui devrait être une bonne chose. Sauf qu'en réalité, j'ai trouvé le tout particulièrement soporifique.
Probablement parce que deux des trois intrigues de l'épisode impliquent des éléments dont je n'ai absolument rien à faire : d'un côté, les Qowat Milat ninjas inventées pour Star Trek Picard, et qui reviennent à nouveau ici comme un gros élément hors-sujet, qui oblige les personnages à se battre à l'épée, et qui toutélie (forcément) une fois de plus tous les éléments de l'épisode à Burnham (en ramenant sa mère, et en faisant de la fugitive celle qui a tout appris à Maman Burnham et l'a remise d'aplomb à son arrivée dans le futur).
Alors déjà que j'ai énormément de mal avec toutes ces grosses ficelles scénaristiques qui ramènent toujours tout à Burnham, quand en plus elles sont rattachées aux Milat, je roupille.
Ajoutez à cela un énorme surplace sur le front de l'anomalie (la sous-intrigue sur Ni'Var n'était pas désagréable, mais n'aboutit sur rien, si ce n'est sur Booker qui fait son deuil), une Tilly qui me laisse de marbre dans son rôle de comic relief à la recherche de sa vocation, et surtout la sous-intrigue de Gray/Adira qui n'apporte rien au reste de l'épisode, et voilà : je n'ai pas été intéressé par le tout, qui en prime dure près d'une heure complète. Bof.
- 4x04 - All is Possible : Tandis que Burnham et Saru doivent assister aux discussions difficiles qui doivent mener à la réintégration de Ni'Var à la Fédération, Tilly est mise à la tête d'une navette emplie de cadets, pour un exercice de cohésion... qui vire rapidement à la catastrophe.
Autrefois, on pouvait se plaindre que Discovery misait tout sur l'action et les effets spéciaux. Maintenant, c'est un peu tout l'inverse, avec un épisode "thérapie" qui fait encore du surplace au niveau de l'intrigue de fond.
La thérapie de Book, qui se remet du deuil de sa famille et de planète grâce aux bons conseils de Culber. La thérapie de Tilly, qui embarque pour une mission générique au possible avec une bande de cadets insipides et immatures au possible, s'écrase en navette sur une planète hostile, et y trouve une nouvelle vocation en réussissant à coacher ses cadets incompatibles.
Mais aussi, en quelque sorte, la thérapie de la Fédération, avec une Burnham toujours là pour proposer des conseils ultra-pertinents à la Présidente et à la Présidente de Ni'var, sauvant à elle seule (ou presque, si l'on compte la semi-contribution de Saru,) l'avenir de la Fédération grâce à ses talents incroyables de diplomate.
Le tout dans un épisode longuet, mollasson, et qui n'a suscité chez moi que de l'ennui, alors qu'il tentait clairement de provoquer l'émotion (les gros violons lors du "départ" de Tilly - qui reviendra bientôt, n'en doutons pas - ou encore la mort du pilote de la navette, brièvement présentée comme dramatique mais aussitôt oubliée par les autres occupants de celle-ci). Une émotion qui pourrait fonctionner si j'avais le moindre attachement aux personnages... mais comme c'est précisément le point sur lequel Discovery échoue depuis le début...
J'ai bien dormi devant l'épisode, en tout cas.
(à suivre)
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Tous en Scène 2 (Sing 2 - 2021) :
Maintenant que son cabaret est sauvé, Buster Moon (Matthew McConaughey) a de plus grands projets : il part pour Red Shore, la ville lumière, pour tenter de convaincre Jimmy Crystal (Bobby Cannavale), un patron d'hôtel, d'engager la troupe de Buster - Rosita (Reese Witherspoon), Gunter (Nick Kroll), Ash (Scarlett Johansson), Johnny (Taron Egerton) et Meena (Tori Kelly) - pour monter un spectacle musical inédit. Mais cela ne peut se faire que si Buster parvient à convaincre Clay Calloway (Bono), superstar à la retraite, de remonter sur scène.
Bon. Le premier Sing était un film d'animation juke-box éminemment oubliable, qui reposait sur des personnages animaliers visuellement ludiques et sur la familiarité du public pour des chansons classiques afin d'assurer son succès... ce qui avait fonctionné auprès du grand public (c'est généralement le cas pour tout ce qui est film juke-box), mais m'avait laissé totalement de marbre.
Ici, c'est peut-être encore pire : le tout reste bien animé et doublé (mention spéciale à Halsey, qui semble s'amuser), mais encore plus que le premier film, ce Sing 2 est un plat sans saveur, à l'image des chansons que le film utilise : de la pop trop souvent insipide, lissée et autotunée, instantanément oubliable.
Oui, je réalise que je ne suis clairement pas le public visé par ce genre de métrage, mais je reste persuadé qu'il y avait mieux à faire que les chansons pop transparentes et le récit plat et superficiel que nous propose le film. En l'état, c'est l'encéphalogramme plat.
2/6
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Le Forum en folie (A Funny Thing Happened on the Way to the Forum - 1966) :
Afin d'obtenir sa liberté, l'esclave romain Pseudolus (Zero Mostel) conclut un accord avec son jeune maître Hero (Michael Crawford), pas très futé : ce dernier est amoureux de Philia (Annette Andre), jeune courtisane de la maison voisine, déjà promise au Capitaine Miles Gloriosus (Leon Greene) ; à Pseudolus de tout faire pour qu'elle devienne la compagne de Hero...
Une comédie péplum adaptée d'une comédie musicale de Broadway, et qui a reçu un accueil critique assez positif à sa sortie, dans les années 60... malheureusement, je ne sais pas si ça a mal vieilli, ou si je suis réfractaire à la réalisation de Richard Lester et aux musiques de Stephen Sondheim, mais je n'ai pas du tout accroché au tout, et j'ai trouvé le temps assez long.
En même temps, ça cabotine beaucoup, ça ne m'a pas semblé très drôle (les poursuites en accéléré façon Benny Hill, ça a ses limites), et de manière globale, le rythme et le style de l'écriture finissent par être assez fatigants.
Un bon gros bof, donc.
2/6
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Dirty Tricks (2021) :
Un documentaire Showtime qui présente le portrait de Lotan Fishe, Israélien champion du monde de bridge à la mémoire prodigieuse, accusé par un autre joueur rival d'avoir triché lors de ses innombrables victoires en tournoi, et qui retrace les scandales les entourant.
Plutôt intéressant et dynamique dans sa mise en images (façon film de casse), même si l'un des gros points faibles du métrage est de ne jamais vraiment expliquer le pourquoi du comment du bridge (le documentaire affirme d'ailleurs sur un ton goguenard que le bridge est vraiment trop compliqué à expliquer au spectateur, et que par conséquent, il ne va même pas essayer), ce qui le limite, tous comptes faits, à une opposition de points de vue, un "il affirme ceci, l'autre affirme le contraire" qui ne trouve pas vraiment de résolution au final.
D'un côté, Lotan, assez arrogant mais indéniablement doué, qui défend sa position et son innocence, encouragé en cela par le réalisateur du documentaire, lui aussi israélien, et par le soutien d'un statisticien célèbre ; de l'autre, le reste de la communauté internationale du bridge, très biaisée, et s'appuyant sur une chasse aux sorcières lancée par Boye Brogeland, rival de Lotan persuadé que celui-ci a toujours triché.
Il est probable que la vérité se trouve quelque part au carrefour de ces deux points de vue (surtout compte tenu de l'ampleur apparente de la tricherie dans le milieu), mais le scientifique qui sommeille en moi a tendance à se dire que statistiquement, effectivement, Lotan s'est un peu fait avoir sur ce coup-là, et qu'en face, on cherchait un prétexte pour le faire tomber.
Mais après, il faut aussi admettre que si ce documentaire évoque par moments The King of Kong, c'est aussi parce que l'on se demande, çà et là, à quel point le récit présenté est objectif ou biaisé.
3.75/6
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Avec sa première moitié de saison frustrante, tiraillée entre fanservice, désir de prendre les fans à contre-pied et besoin d'obéir au cahier des charges Netflix, Masters of the Universe : Revelation laissait dubitatif.
Sans sombrer dans les critiques bas-de-plafond et réactionnaires de nombreux internautes, il fallait bien reconnaître que le tout était assez bancal, pas aidé par une écriture en demi-teinte, par une héroïne abrasive et par un héros quasiment absent... surtout qu'en 5 épisodes, il était difficile de vraiment développer un tout convaincant. Reste à voir ce que le showrunner, Kevin Smith, et son équipe, ont tenté pour redresser la barque dans ces cinq nouveaux épisodes...
Les Maîtres de l'Univers - Révélation, saison 1 - suite et fin (Masters of the Universe : Revelation 1x06-10 - 2021) :
Skeletor détient désormais le pouvoir suprême, alors même qu'Adam gît, mortellement blessé. Mais Teela n'a pas dit son dernier mot, et Evil-Lyn manigance de son côté...
Je crois que le personnage de Musclor résume bien toute cette saison de MOTU : Revelation au travers d'une simple réplique adressée à Skeletor, et qui arrive dans l'épisode final : "It's not about us". Effectivement, au final, la série n'aura jamais vraiment parlé de Musclor, de Skeletor ou de leur combat. MOTUR est une série qui parle du Pouvoir, mais aussi et surtout du rapport des femmes à celui-ci, ces deux femmes étant Teela et Evil-Lyn (qui ont toutes deux droit à des origin stories en flashback dans cette deuxième partie de saison).
Ce n'est pas surprenant de voir ainsi que le grand final de la saison est un duel entre celles-ci. D'un côté, une Evil-Lyn déifiée qui a obtenu le Pouvoir, un relooking bodybuildé, et qui, dans son désir d'émancipation et de vengeance envers le genre masculin Skeletor, sombre dans un nihilisme chaotique ; et de l'autre, une Teela qui, en cinq épisodes, passe de super-héroïne confiante et arrogante à jeune femme pleine de doutes, puis, une fois rassurée sur son caractère exceptionnel et formidable, devient une Sorcière 2.0, plus puissante que sa mère la Sorcière ne l'a jamais été, et dépourvue des limites que le Pouvoir imposait à cette dernière.
C'est l'aboutissement logique de la narration de la série, plus intéressée par la déconstruction de la série d'origine, et par l'utilisation clin d'œil d'un maximum de personnages secondaires (je ne me remets toujours pas du "J'aimerais bien le fister" de Fisto, clairement placé là pour le sous-entendu graveleux), que par une intrigue et une adaptation plus classiques.
Et en soi, pourquoi pas. MOTUR fonctionne effectivement mieux dans cette seconde moitié, au point que l'on se demande pourquoi Netflix à tenu à diviser sa saison en deux parties (on devine très bien les raisons financières, mais créativement parlant, c'est vraiment nocif au programme et à sa réception publique). Mais ça fonctionne presque malgré soi : l'écriture de cette seconde moitié n'est pas franchement meilleure, l'évolution des personnages semble assez précipitée (le contraste avec la caractérisation de Teela en première moitié de saison est assez rude), et Skeletor, par exemple, retombe en un claquement de doigt dans son personnage de méchant débile et incapable, quand il n'évoque pas tout simplement le Joker par son doublage (Mark Hamill oblige).
Outre les renvois directs aux multiples incarnations de la franchise (les sbires obscurs du film, notamment), Kevin Smith recycle aussi un peu des éléments piochés à droite et à gauche, notamment chez Marvel, comme tout ce qui tourne autour d'Adam et de l'épée de Pouvoir (que l'on pourrait ramener directement à une autre franchise centrée sur un blond musclé, à qui l'on faisait remarquer qu'il n'était pas le Dieu des Marteaux et n'avait donc pas besoin de son arme fétiche pour invoquer ses pouvoirs), l'arrivée in extremis des renforts sur le champ de bataille, très Avengers Endgame, le Savage He-Man primitif et bondissant à la Hulk, ou encore Andra, dont le seul fait d'armes (et la seule utilité), toute la saison, aura été d'équiper deux lasers à ses poignets et de tournoyer comme Tony Stark dans son armure.
Et tout ça pour aboutir à une conclusion finalement assez typique de l'époque actuelle, réinventant le "I have the power !" de Musclor en un "We have the power !" de Teela, qui mutualise, démocratise et féminise l'idée de pouvoir absolu, pour éviter que le mâle blond aryen ne soit le seul à en faire usage.
Un Musclor qui, lui-même, se pose la question à la fin : puisque Teela est désormais toute-puissante, n'a plus de limites, et est meilleure guerrière que lui, a-t-il vraiment encore une place de champion ? Oui, lui répond Teela, même si le scénario donne à cette réponse des motifs plus romantiques que réellement nécessaires.
Il y aurait donc encore à redire sur les choix faits par la production. Tout comme sur la mort totalement gratuite de pléthore de personnages secondaires (et leur deuxième mort, au Paradis, lorsque celui-ci est détruit par Evil-Lyn), l'Orko ex-machina, ou sur plein d'autres facilités qui trahissent vraiment le fait que Kevin Smith a développé sa culture comics dans les années 80-90, avec ce que cela implique de clichés et de grosses ficelles dramatiques.
Mais au final, cette seconde moitié de saison compense tout de même en grande partie les faiblesses de la première : nettement plus spectaculaire (même si l'animation donne parfois aussi dans les clichés anime lors des combats), plus maîtrisée narrativement (même si, encore une fois, on a un peu l'impression que tout est compressé dans le temps, et paraît précipité), et moins axée sur une Teela à baffer.
On regrettera néanmoins encore une bande originale peu marquante (aucun retour du thème original, pour des raisons de droits), et un Skeletor qui perd toute sa superbe, pour faire place au futur méchant de la série : Hordak. Pourquoi pas...
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Un postulat de départ pas forcément indispensable, deux premiers épisodes pas forcément ultra-mémorables ou rythmés, un personnage principal passé de mercenaire redoutable à anti-héros au grand cœur : cette première saison du Livre de Boba Fett ne m'a pas encore convaincu... pour l'instant.
Mais avec sept épisodes seulement au compteur de cette saison 1, il va falloir rapidement passer à la vitesse supérieure pour que Robert Rodriguez, Jon Favreau et l'équipe de production parviennent à justifier l'existence de cette saison...
Star Wars : Le Livre de Boba Fett 1x03-04 (The Book of Boba Fett, season 1 - 2021) :
- 1x03 - Alors que de multiples factions tentent de le manipuler, Boba Fett recrute un gang de jeunes voyous dans les rues de Mos Espa...
Mouais, encore une fois... un épisode de 35 minutes environ, qui paraît fréquemment être la première moitié d'un épisode d'une heure coupé artificiellement en deux au montage, tant la narration paraît brouillonne et incomplète.
Le gang de jeunes voyous chevauchant des vespas spatiales multicolores ? Un peu trop fauché pour convaincre. Le duel contre Krrsantan le wookie ? Trop rapidement expédié pour vraiment sembler une menace. Le rancor ? Un peu trop rapide et facile, en plus de souligner une fois encore que les scénaristes tentent vraiment d'adoucir le personnage de Boba Fett. Le flashback ? Inabouti. Les caméos de Stephen Root et de Danny Trejo ? Sympathiques, mais creux. La poursuite finale ? Étrangement mal filmée, plate, et sans énergie (pourtant c'est Rodriguez qui réalise).
Au final, donc, un résultat très mitigé. Pas désastreux comme certains se sont empressés de le faire savoir en parlant de Power Rangers et de nanar cosmique, mais décevant, comme le reste de la série jusqu'à présent.
- 1x04 - Dans sa cuve à bacta, Fett se souvient de sa rencontre avec Fennec, et de sa vengeance contre les speed-bikers qui avaient tué sa tribu...
Encore un épisode qui fait pas mal de surplace, ou plutôt, qui se consacre en grande partie à des flashbacks pas toujours indispensables, sur la rencontre de Boba avec Fennec, sur la réparation de cette dernière (un grand moment cheap, entre le bricolage approximatif du technicien et la musique techno), sur l'infiltration du duo dans le palais de Jabba, leur combat contre des robots de cuisine, puis le vol du Slave-1 et le retour au Sarlacc, entre autres...
Je reste mitigé, encore une fois, peu convaincu par le recours constant d'une nuit américaine approximative (et sur fond vert) pour la nuit de Tatooine, peu intéressé par toutes ces digressions qui se contentent de servir de remplissage et de boucher les trous de ce que l'on a déjà vu dans le Mandalorien, et frustré par ce qui se veut une montée en puissance assez mal dosée.
Après, Ming-Na Wen est comme toujours excellente, et ponctuellement, ça fonctionne (notamment quand retentit le thème du Mandalorien, préfigurant son arrivée imminente), mais dans l'ensemble, ça reste bof.
(à suivre)
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Encanto (2021) :
En Colombie, dans la famille Madrigal, tout le monde possède un pouvoir magique différent, offert par la bougie magique qui illumine leur demeure depuis des décennies. Tout le monde, sauf Mirabel (Stephanie Beatriz), dépourvue de pouvoir surnaturel, et donc un peu à l'écart du reste de son clan. Jusqu'au jour où elle croit percevoir un vacillement dans la flamme de la bougie, et des fissures dans les murs de leur maison : elle découvre alors que son oncle Bruno (John Leguizamo), un reclus doué d'une capacité de voyance, avait prévu que Mirabel allait mettre en péril l'harmonie des Madrigal, et leur destinée magique...
Dernière production animée Disney en date, cet Encanto très inspiré de la culture colombienne (et apparemment du réalisme magique du roman Cent ans de solitude) propose une histoire familiale très théâtrale (unité de lieu, enjeux limités, pas de grand méchant) aux visuels particulièrement bigarrés, et à la musique latino... signée Lin Manuel Miranda.
Et là, problème : comme je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises, je n'adhère pas vraiment au style Miranda, que ce soit dans Moana ou plus récemment, dans son Vivo (et je ne parle même pas de Hamilton et compagnie) - le pseudo hip-hop au phrasé catapulté, les sonorités pop très modernes, l'auto-tuning ponctuel, tout ça me laisse franchement de marbre... et d'autant plus dans un film Disney qui obéit à un cahier des charges précis (chanson "I Want" du personnage principal, résolution de tous les arcs narratifs, etc).
Résultat : pas de numéro musical vraiment mémorable ou probant (d'autant que tous les acteurs n'ont pas les mêmes talents vocaux ni la même assistance technologique), ce qui se combine à un nombre de personnages trop importants pour qu'ils soient tous bien développés, et à une tendance à expédier les arcs de certains de ces personnages en une chanson (présentation de la problématique, résolution, happy end, tout ça en quelques instants), qui fait que l'on ressort assez peu satisfait du tout sur un front narratif et musical.
C'est dommage, parce que visuellement, c'est beau, chatoyant, expressif et dynamique, et que la métaphore de famille = maison, ainsi que la thématique du poids des attentes, des responsabilités et de l'héritage, sont assez pertinentes, en soi (ainsi que d'autres thématiques et du symbolisme qui, apparemment, trouvent une résonance particulière auprès du peuple colombien, mais qui m'ont probablement échappé).
Cependant, le tout m'a relativement déçu, en proposant un film assez peu marquant, un peu inabouti et probablement du niveau d'un Pixar mineur (ce qui est déjà bien, dans l'absolu).
3.75/6
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Les Éternels (Eternals - 2021) :
En 5000 avant JC, dix Éternels - Ajak (Salma Hayek), Sersi (Gemma Chan), Ikaris (Richard Madden), Kingo (Kumail Nanjiani), Sprite (Lia McHugh), Phastos (Brian Tyree Henry), Makkari (Lauren Riddloff), Druig (Barry Keoghan), Gilgamesh (Don Lee) et Thena (Angelina Jolie) - arrivent sur Terre, envoyés par le Céleste Arishem pour y détruire les Déviants, des créatures ayant échappé à son contrôle. De nos jours, leur mission accomplie, les Éternels vivent séparés parmi les humains... jusqu'à ce qu'un Déviant réapparaisse et tue Ajak : de quoi réunir une nouvelle fois les Éternels pour une ultime mission.
Mouais. Un projet casse-gueule, à la base : concilier la mythologie cosmique de l'univers Marvel, telle que définie par Jack Kirby, la vision de Chloé Zhao, réalisatrice indépendante oscarisée, et la continuité d'ensemble du MCU, pour produire un métrage plus ambitieux que la norme, avec une distribution prestigieuse, diverse et originale...
Le résultat, cependant, est loin d'être à la hauteur de ce que Marvel et Kevin Feige avaient clairement en tête. C'est bien simple : pour ce premier projet, depuis bien longtemps, à s'écarter de la formule habituelle du MCU, la mayonnaise ne prend pas. Pourtant, indépendamment, les divers éléments qui composent le film ne sont pas forcément déplaisants, mais ils ont tendance à avoir autant de qualités que de défauts.
La distribution ? Intéressante, mais au charisme et à l'interprétation inégale, à la représentativité maladroite, et malheureusement aussi trop importante en nombre pour que tout le monde soit suffisamment développé.
L'approche "lumière naturelle" de Zhao ? Des plans et des images très travaillées et esthétiques, mais aussi un manque d'ampleur et un côté un peu fauché des costumes et de l'imagerie superhéroïque.
L'intégration au MCU ? Un peu au forceps, elle amène des éléments intrigants sans jamais vraiment pouvoir capitaliser dessus.
Et les autres dimensions du film ne sont guère plus probantes : la bande originale de Djawadi est transparente au possible (sans surprise), les effets numériques sont inégaux (les Déviants inspirés des sculptures et peintures antiques, c'est une idée intéressante, mais à l'écran, ils paraissent trop génériques et quelconques), et l'écriture/le rythme/la structure alourdissent considérablement le tout, alors que quelques changements, çà et là (les allers-retours passé/présent ne fonctionnent pas vraiment, certains moments sont vraiment redondants, le générique de fin aurait, pour une fois, servi à quelque chose - et expliqué l'apparence des Déviants - s'il avait été placé en début de film), auraient peut-être permis d'alléger et de dynamiser cet Eternals plein de défauts.
Et c'est d'ailleurs assez amusant (et finalement logique ?) de constater que, par de nombreux aspects thématiques mais aussi à l'écran (et je ne parle même pas du fait que finalement, la constitution de ces Eternels fait très Justice League), le film de Chloé Zhao évoque souvent le cinéma de Zack Snyder. De là à y voir une explication aux défauts du film...
2.75/6
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You May Be Pretty but I Am Beautiful - The Adrian Street Story (2019) :
Un documentaire indépendant retraçant la carrière d'Adrian Street, un catcheur britannique flamboyant qui, de ses jeunes années excentriques dans les années 50 à son parcours de catcheur "exotique", a su ouvrir la voie et populariser tout un pan de la culture glam dans une industrie pourtant très macho, virile et homophobe.
Franchement sympathique à suivre, ce métrage suit donc la vie de ce Gallois d'extraction populaire qui, plutôt que de travailler dans les mines comme tous ses proches, a su éviter cette voie de garage en développant ses muscles, son physique et sa personnalité. Un Street qui, bien avant les Ric Flair, Adrian Adonis et autres Goldust qui lui doivent tout, avait compris qu'un personnage outrancier et tendancieux était une solution idéale pour rameuter les foules, pour peu qu'il s'appuie sur des bases techniques et sur un côté dur à cuire bien réels.
Et c'est ainsi que progressivement, en poussant toujours plus son personnage de catcheur efféminé et flamboyant (un personnage qui, aujourd'hui, ne passerait clairement plus), en piochant dans l'esthétique glam rock (dont il était l'un des précurseurs), en mêlant musique et catch (bien avant les années 80 et l'époque Rock 'n' Wrestling) et en sachant quand quitter le Royaume-Uni pour s'exporter aux USA, Adrian Street est devenu un incontournable de sa discipline.
Un incontournable à l'influence incommensurable, souvent imité, très souvent copié (notamment aux USA, qui ont pioché dans toutes les facettes de son personnages pour les réutiliser d'une manière ou d'une autre), mais jamais égalé.
Un métrage efficace, en tout cas, avec des interventions pertinentes çà et là (Mick Foley, notamment), mais qui aurait mérité un budget plus important et, probablement, des interviews des multiples catcheurs qui ont puisé dans le répertoire de Street...
4.25/6 (quoiqu'il en soit, je pense que ce métrage est bien plus complet et intéressant que la brève rétrospective anémique de 20 minutes diffusée à la même époque sur le WWE Network)
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Don't Look Up - Déni Cosmique (2021) :
Lorsqu'ils découvrent une comète sur le point de percuter la Terre et d'annihiler toute forme de vie, Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence) et le Dr. Randall Mindy (Leonardo DiCaprio) tentent de prévenir les autorités avant qu'il ne soit trop tard. Mais entre manipulations politiques, médias indifférents, refus de l'évidence scientifique, lobbies omniprésents, enjeux économiques et grand public à la capacité d'attention inexistante, le duo a bien du mal à parvenir à ses fins...
Une satire politico-sociétale qui sert de grosse métaphore cynique sur l'état de la société américaine, sur le climato-scepticisme, sur les fake news entourant la crise du coronavirus, etc, réalisée par Adam McKay pour Netflix. Un McKay qui, depuis ses farces avec Ferrell et sa brouille avec ce dernier, s'est découvert une conscience politique, exprimée au travers de The Big Short et de Vice, des films de dénonce partageant un même sens de la satire un peu pataude et évidente, à destination d'un public américain libéral qui aime bien qu'on lui souligne les failles de sa société, comme pour se rassurer sur l'état de sa conscience politique.
Ici, c'est pareil, et ce Don't Look Up s'avère un cri de ras-le-bol d'une certaine tranche de la société US vis à vis des divisions politiques du pays, de la bêtise humaine, des médias, etc. Le problème étant, à vrai dire, qu'un tel cri de ras-le-bol procure probablement un soulagement certain à celui qui l'émet (c'est certainement pour cela qu'une grosse partie des réseaux sociaux et des médias s'est enthousiasmée sur ce film en le portant aux nues), mais n'apporte absolument rien au débat.
Forcément, quand il suffit d'allumer une chaîne d'informations pendant trois minutes pour assister à des débats creux et polarisés sur la science, la société et le monde, avec des scientifiques impuissants qui s'échinent face à une société indifférente et constamment distraite, difficile de se passionner pour la même chose, pendant 2h20, avec des traits encore plus appuyés.
Alors certes, on me dira que c'est la preuve de la pertinence du film, blablabla... sauf que le tout est tellement attendu et prévisible (beaucoup de cringe humor qui finit par provoquer l'ennui plus que le malaise) que j'ai décroché en cours de route, à mesure que la situation se cristallisait et tirait à la ligne. D'autant que les effets de réalisation et de montage (beaucoup de très gros plans serrés, de scènes interrompues, de montage d'images sur "la vie" dans son ensemble) ne m'ont pas convaincu plus que ça.
Jamais très drôle, jamais très poignant, jamais très subtil, souvent (et délibérément) donneur de leçons, ça se regarde, mais c'est frustrant. Un peu comme Vice, d'ailleurs, dont on retrouve pas mal des même défauts et qualités.
Un petit 3/6, pour la distribution de qualité, mais dans l'absolu, j'aurais plutôt envie de mettre 2.5/6.
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Énième déclinaison de la licence Star Trek telle que la conçoit aujourd'hui CBS/Paramount, à savoir une grande franchise interconnectée à l'univers partagé, pouvant être adaptée à tous les publics tant qu'une bonne dose de fanservice reste présente pour faire passer la pilule d'une approche très moderne de Trek.
Ici, en l'occurrence, Star Trek Prodigy, une série CBS/Nickelodeon à destination des plus jeunes... et de leurs parents qui ont grandi avec Star Trek Voyager. Deux fois cinq épisodes d'une vingtaine de minutes, confiés aux frères Hageman, responsables par ailleurs des scénarios d'Hôtel Transylvanie et de Scary Stories, ainsi que de la franchise Chasseurs de Trolls...
Star Trek Prodigy, saison 1a - première partie (1x01 à 05 - 2021) :
Détenus sur une planète-pénitencier minière dans le quadrant Delta, un groupe de jeunes prisonniers s'évade lorsqu'ils découvrent l'USS Protostar, un vaisseau de Starfleet enfoui à la surface de la planète. Il y a Dal (Brett Gray), ado rebelle et sarcastique ; Zero (Angus Imrie), une forme énergétique contenue dans une enveloppe robotique ; Rok-Tahk (Rylee Alazraqui), un enfant au physique rocheux massif ; Murf (Dee Bradley Baker), un blob qui mange tout ce qui passe à sa portée ; Jankom Pog (Jason Mantzoukas), un ingénieur tellarite ; et Gwynn (Ella Purnell), la fille du Diviner (John Noble), le directeur de la prison qui tente de mettre la main sur le Protostar. Pour aider ce groupe disparate, Janeway (Kate Mulgrew), l'hologramme de bord du Protostar...
Et honnêtement, il n'y a pas grand chose de Star Trek dans les cinq premiers épisodes diffusés par la chaîne. Oui, il y a bien un vaisseau spatial de type Starfleet, et l'hologramme de Janeway qui sert de nounou à l'équipage, mais le reste de la série lorgne nettement plus sur du Star Wars, comme par exemple Star Wars Rebels : extraterrestres bigarrés vraiment éloignés de la franchise (même le Tellarite ne ressemble en rien aux Tellarites que l'on connaît), rythme soutenu, personnages très enfantins, héros adolescent impertinent et rebelle, méchant robotique ressemblant fortement au Général Grievous, et bien entendu le cadre général, loin de la Fédération et de Starfleet.
À se demander parfois si Prodigy n'était tout simplement pas une série lambda rattachée à la franchise Trek au cours de sa production, tant l'univers Trek fait souvent figure de pièce rapportée au cours de ces premiers épisodes... Alors je comprends bien l'intention première du programme : offrir une porte d'entrée aux enfants, pour découvrir l'univers de Star Trek au travers des yeux de ces jeunes héros désunis... mais bon.
Pour le moment, ces cinq épisodes très sérialisés peinent à donner une véritable idée de ce que peut-être la série. Il y a bien quelques moments de l'avant-dernier épisode de cette demi-saison qui évoquent Trek (l'exploration de la planète inconnue), mais les trois-quarts du temps, on pourrait très bien remplacer le vaisseau par un YT-1300 et Janeway par un droïde de bord, sans rien avoir à changer au reste du programme...
Très influencée, la série est pourtant très bien produite et doublée : formellement, elle est de qualité, que l'on accroche ou non au design des personnages - personnellement, je les trouve assez moches. Sur le fond, cependant, tout cela reste pour le moment trop générique et dérivatif pour vraiment convaincre, ou pour que l'on se défasse de l'impression persistante que, de plus en plus, Star Trek est devenu une franchise d'action-aventure sans personnalité, déclinable à l'infini.
En attendant de voir l'évolution du programme, lorsque la seconde moitié de la saison aura été diffusée.
(à suivre...)
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Jusqu'au previously de cette reprise, je n'avais pas gardé le moindre souvenir de la saison 3 de Star Trek Discovery... et puis tous ces souvenirs refoulés sont revenus au galop : un arc narratif à la conclusion médiocre, des personnages secondaires sous-développés, une glorification toujours aussi fatigante de Burnham, bref, une écriture toujours aussi problématique, malgré le changement de showrunner.
Une saison 3 tellement faible et agaçante que je n'ai pas eu la moindre envie de bondir sur cette saison 4 à sa diffusion (une diffusion qui a d'ailleurs failli ne pas se faire à l'international, puisque la Paramount a décidé au dernier moment de retirer le show de Netflix et compagnie), et que j'ai mis deux bons mois à me décider...
Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :
- 4x01 -Kobayahi Maru :Alors même que la nouvelle présidente de la Fédération est à bord du Discovery, le vaisseau part aider une station en difficulté, frappée par une anomalie gravitationnelle...
Mouais. J'y ai cru, pourtant, pendant un moment. Toute l'introduction façon premier contact avec une civilisation extraterrestre étrange (des hommes-papillons) était agréable à suivre, même si pas dénuée de problèmes de logique interne (Burnham et Booker qui s'inquiètent de la réaction des autochtones s'ils découvrent leur gros vaisseau... alors que ces mêmes autochtones leur ont dit quelques minutes plus tôt qu'ils avaient scanné le vaisseau en question et découvert le chat à bord) et calquée sur l'intro de Into Darkness, et la suite, avec cette nouvelle mission, cette station en difficulté, etc, pouvait laisser espérer de quelque chose de plus mesuré... mais non.
Discovery reste égale à elle-même : ça pète toujours de partout (d'ailleurs, les gerbes de flammes et les jets d'étincelles en arrière plan étaient ici particulièrement forcés et répétitifs) dans des déluges d'effets spéciaux inégaux (généralement jolis, sauf quand arrive la doublure numérique de Burnham en zéro G), ça tournoie toujours beaucoup à l'image, ça téléphone toujours largement ses rebondissements (dès qu'un personnage a un peu de temps pour parler de son avenir ou pour passer du temps en famille, on peut être certain que ça va mal se terminer), ça use et abuse toujours de grosses ficelles (la station qui se trouve forcément juste à côté de la planète natale de Booker, l'anomalie gravitationnelle qui va menacer tout ce qui bouge) et ça positionne toujours Burnham comme une Kirk-bis qui fait tout seule et de manière impulsive, tout en ayant toujours le dernier mot quand on la remet en question (son "de toute façon, même si vous m'aviez offert cette promotion, je ne l'aurais pas acceptée", c'est du niveau de "vous ne me renvoyez pas, je démissionne").
Après, ça se regarde, notamment pour ses scènes secondaires sur Saru (qui va revenir rapidement sur le Discovery, à n'en pas douter), pour le fait que tous les personnages secondaires ont quelques lignes de dialogues, ou pour les quelques moments qui fonctionnent (les notes du thème orchestral de Star Trek Enterprise pour l'inauguration des docks spatiaux Archer)... mais bon. Discovery en est à sa quatrième saison, et semble ne plus vouloir changer à ce point de son existence... il faut l'accepter, avec tous ses défauts, et ses quelques qualités.
- 4x02 -Anomaly : Le Discovery part à la recherche de l'anomalie gravitationnelle, qui s'avère plus incompréhensible que prévu...
Un épisode que j'ai trouvé épuisant au possible, car à 70 % composé de dialogues mélodramatiques en tête à tête, comme la série les aime tant (et qui sonnent tous pareils, comme si les scénaristes étaient incapables de donner des voix et des personnalités différentes aux personnages au travers de leurs dialogues), et à 30 % de pseudo-péril spatial retranscrit à l'écran par des gerbes de feu et de pyrotechnie sortie des Bayformers.
Alors entre des scènes qui servent de remplissage (toutes les scènes de Gray/Adira, qui ne semblent souvent là que pour assurer le quota représentativité LGTBQ+, avec un vocabulaire délibérément très connoté), des scènes qui se répètent (tous les gros plans sur Burnham en état de surjeu fébrilité extrême), des scènes inutiles (les moments en zéro G), et donc toute cette tendance ultra-mélodramatique à l'émotion constante et aux gros violons sentimentaux (j'ai envie de dire que c'est hérité du travail de la showrunneuse sur la série The Originals, mais bon, ce serait un raccourci un peu simple), c'est rapidement l'overdose, et j'ai décroché en cours de route.
D'autant qu'en fin de compte, on n'avance pas sur l'anomalie en question (qui pose forcément un danger à l'échelle galactique *soupir*), que Saru revient déjà à bord dans un rôle de premier officier à deux doigts de se prosterner devant Burnham, que le toutéliage avec Picard est forcé au possible, et que Burnham, non contente de nous faire un grand speech qui sonne creux tôt dans l'épisode, sauve une fois de plus tout le monde grâce à sa maîtrise de l'intuition (j'ai eu envie de dire "de la Force", mais ce n'est pas la bonne franchise)...
(à suivre)
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