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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #usa catégorie

Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - première partie : 2x01-03 (2021)

Publié le 11 Septembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Action, Science-Fiction, Aventure, USA, Les bilans de Lurdo, Animation, Star Trek, CBS, Science Fiction, Lower Decks

Après un début de saison 1 assez peu probant confondant frénésie et fanservice avec énergie et respect pour ma franchise Trek et son histoire, Lower Decks avait fini par trouver un semblant d'équilibre et d'assurance dans ses derniers épisodes.

Des épisodes toujours chargés en clin d’œil faciles, et reposant toujours intégralement sur Burnham 2.0 Mariner la super-héroïne rebelle et ses mommy issues, mais un semblant de développement psychologique des personnages et une amélioration notable de l'animation s'étaient avérés suffisant pour qu'une immense majorité de fans oublie les défauts de l'écriture du programme, fasse son mea culpa et parle de "meilleure série Trek depuis DS9".

Je suis loin de me joindre à ce chœur de louanges, mais je garde l'esprit ouvert : peut-être qu'en saison 2, libérée des hésitations de la première dizaine d'épisodes, le programme saura mieux s'équilibrer, et "grandir" un peu...

Lower Decks, saison 2 - première partie (2021) :

- 2x01 - En mission, Mariner doit faire face au Commander Ransom, devenu malencontreusement le réceptacle d'une énergie omnipotente ; à bord du Cerritos, Tendi se persuade que Rutherford est atteint d'une maladie dégénérative, et tente de le soigner de force...

Une reprise qui sert de piqûre de rappel pour reposer les bases de la série de manière claire et évidente : oui, Mariner reste une super-héroïne badass et rebelle qui n'a que faire de l'autorité et de la hiérarchie, et a des relations complexes avec sa mère, tout en bénéficiant d'un certain népotisme ; oui, Boimler reste un incapable névrosé, même à bord du Titan ; oui, Tendi et Rutherford sont toujours là pour assurer le quota de sous-intrigues de remplissage ; oui, la série est toujours somptueuse visuellement, et bourré de fanservice facile ; oui, Ransom est toujours une parodie des personnages hyper-masculins à la Riker, à l'égo fragile et au constant besoin de validation (et qui est vaincu à grands coups de pieds dans les bollocks par Mariner, parce que... symbolisme lulz ?) ; et oui, le programme se modèle toujours sur le schéma Rick & Morty d'un postulat de départ tranquille qui dégénère rapidement en cacophonie frénétique et hystérique, parce que "c'est un cartoon".

Voilà voilà. Rien de neuf sous le soleil par rapport à la fin de saison 1, mais ça se regarde, malgré une Mariner toujours ultra-frustrante : c'est peut-être mieux rythmé qu'avant (à voir si l'impression se confirme), et la série continue d'être très travaillée dans son animation, mais ça ne change rien à la formule existante.

- 2x02 - Mariner, Tendi, Rutherford et Jet (Marcus Henderson) accompagnent Kayshon (Carl Tart), le nouveau chef tamarien de la sécurité du vaisseau, en mission pour archiver les biens d'un Collectionneur décédé, mais déclenchent le système de défense du coffre-fort ; Boimler, lui, part en infiltration avec un commando du Titan, pour espionner les Pakleds qui ont pris le contrôle d'une colonie minière...

Un épisode un peu inégal, qui tente de combiner de l'action débridée montée en parallèle (les deux missions dégénèrent rapidement) d'un propos sur la dichotomie de Starfleet (action vs réflexion et exploration), permettant aux scénaristes de développer un peu Boimler et Mariner.

Enfin, développer est un bien grand mot : Boimler comprend qu'il n'est pas fait pour l'action du Titan (et est rapatrié à bord du Cerritos lorsqu'il est malencontreusement cloné via téléporteur - fanservice quand tu nous tiens), et Mariner est jalouse de Jet, avant de comprendre qu'elle se trompe sur lui, d'en faire son nouvel ami... et de le rejeter brutalement en fin d'épisode quand Boimler revient (ouf, l'espace d'un instant, le personnage a failli paraître humain et sympathique, mais l'honneur est sauf, et j'ai de nouveau envie de la baffer en fin d'épisode).

Donc voilà... ça se regarde, l'action non-stop permet de faire passer le tout assez rapidement, et le status-quo est rétabli, mais à part ça, ça paraît toujours un peu trop creux et superficiel à mon goût. À la limite, je préfèrerais suivre les missions du Titan, mais bon.

Ah, et puis pour une série insistant tellement sur la continuité et le fanservice, se planter en mentionnant que l'Entreprise D a "fait une insurrection", c'est un peu ballot.

(cela dit, ça y est, c'est désormais canon : les vaisseaux de Starfleet ont des douches communes pour les sous-officiers, façon Starship Troopers... mouais)

- 2x03 - Alors que Tom Paris (Robert Duncan McNeill) rend visite au Cerritos, au grand bonheur de Boimler, son plus grand fan, Mariner et Tandi partent en mission, récupérer un artefact précieux pour le compte de l'officier médical du vaisseau... mais la mission dégénère rapidement.

Un épisode qui a le mérite de donner des sous-intrigues séparées à tous les membres du groupe des Lower Decks : Mariner et Tandi apprennent à se connaître en mission sur Orion, Boimler tente de rencontrer Tom Paris et doit traverser tout le vaisseau en mode commando, Rutherford essaie de comprendre comment le chef de sécurité du vaisseau est revenu à la vie... tout ça donne du rythme au récit sans être hystérique, et permet de voir du pays.

Après... ça reste Lower Decks, et ça reste donc bourré de défauts récurrents, avec notamment des gags qui tombent à plat (tout ce qui concerne Boimler n'est pas très efficace, et on voit venir de très loin la chute de Mariner/Tandi... parce que cat joke...) et du fanservice facile à gogo : Boimler le fanboy qui parle de "VOY" pour Voyager et veut faire signer son assiette commémorative ; la sous-intrigue de Rutherford qui est l'occasion, pour les scénaristes, de se moquer de toutes les manières par lesquelles des protagonistes morts sont réapparus dans la franchise - en les énumérant, parce qu'apparemment, lire une page de TvTropes à voix haute, ça compte comme de l'humour ; et Tandi/Mariner chez les Orions, avec en prime des scénaristes qui en profitent pour faire du lampshading (souligner pour mieux désamorcer) des faiblesses de leur écriture et de leur caractérisation...

Ah, et puis bien sûr Mariner a servi sur Deep Space 9 aux côtés de Worf. Elle a tout fait, tout vécu, blablabla.

Bref, trois épisodes, et alors que le web reste conquis, je reste mitigé. Le pire, c'est que ce n'est pas désagréable à suivre, en comparaison des deux autres séries Star Trek en cours de diffusion... mais à un moment ou un autre, il faut bien admettre que la télévision de fans, par des fans, pour des fans qui sont brossés dans le sens du poil, ça tourne en rond.

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Un film, un jour (ou presque) #1526 : La Ligue des gentlemen extraordinaires (2003)

Publié le 10 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Ligue des gentlemen extraordinaires (The League of Extraordinary Gentlemen - 2003) :

En 1899, lorsqu'un mystérieux terroriste masqué nommé le Fantom utilise une technologie révolutionnaire pour semer le chaos entre les grandes puissances européennes, M (Richard Roxburgh) recrute un groupe de personnages très spéciaux pour arrêter le criminel et ses troupes. Il réunit ainsi Alan Quatermain (Sean Connery), le Dr Jekyll (Jason Flemyng), Mina Harker (Peta Wilson), le Capitaine Nemo (Naseeruddin Shah), Tom Sawyer (Shane West) et Dorian Gray (Stuart Townsend) pour affronter les forces du mal...

Ah là là, ce bon vieux LXG, qui a vu l'égo de Sean Connery s'opposer de plein fouet à la vision artistique de Stephen Norrington, aux désidératas du studio, à des inondations des studios et à l'hostilité des fans de la bande dessinée d'origine (signée Alan Moore et Kevin O'Neill) : un mélange explosif, qui a donné lieu à une déception critique de taille, et à une réputation désastreuse pour un film qui n'en méritait pas forcément tant.

Soyons très clairs : LXG n'est pas un bon film, et si la direction artistique globale est plutôt intéressante, elle privilégie clairement l'esthétique au réalisme ou à la plausibilité de son univers (le Nautilus qui fait des dizaines de mètres de haut et qui se déplace à toute vitesse dans les canaux de Venise ^^). À l'identique, le casting est assez inégal, avec un Shane West et une Peta Wilson pas très marquants, et des seconds couteaux inexistants.

Cela dit, les acteurs ne sont pas aidés par le vrai point faible du film : son script. Un script qui, de manière assez amusante, a certains points communs avec l'Avengers de Whedon qui sortira neuf ans plus tard, et qui malheureusement (contrairement au film de Whedon, qui avait le bénéfice de l'univers partagé du MCU déjà en place) doit condenser toutes les étapes de la constitution d'un super-groupe en moins de deux heures, avec ce que ça implique de scènes d'exposition maladroites, de présentation des personnages pour les spectateurs incultes, de redondances, de rebondissements prévisibles, de protagonistes sous-développés et de raccourcis approximatifs, censés ne pas trop empiéter sur les scènes d'action spectaculaires.

Ajoutez à cela un rythme bancal et des effets numériques qui ont bien vieilli, et l'on comprendra que les défauts du film sont aujourd'hui d'autant plus évidents. Néanmoins, le métrage conserve un certain charme et un style bien à lui, qui font qu'on ne s'ennuie pas vraiment : c'est mieux que rien, même si l'on peut regretter qu'un tel postulat de départ n'ait eu droit qu'à un bête traitement "blockbuster" typique du début des années 2000, n'exploitant jamais le plein potentiel du récit de Moore...

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1525 : Die in a Gunfight (2021)

Publié le 9 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Drame, Romance, Review, Thriller, USA

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Die in a Gunfight (2021) :

Depuis bien longtemps, les Gibbon et les Rathcart, deux familles possédants des empires dans les médias américains, sont rivales et ne supportent pas. Mais Ben Gibbon (Diego Boneta) et Mary Rathcart (Alexandra Daddario) sont amoureux : inadmissible pour leurs clans, qui les séparent, en envoyant Mary à Paris sous la supervision de Terrence Uberahl (Justin Chatwin). Mais lorsque Mary finit par revenir aux USA, elle croise de nouveau le chemin de Ben, à la dérive, et leur relation s'enflamme de nouveau...

Aïe. N'est pas Baz Luhrmann ou Guy Ritchie qui veut. Une relecture moderne de Roméo et Juliette, bourrée d'effets de style et d'interprétation déglinguée à la Ritchie, et qui souffre d'avoir un couple principal tout sauf attachant et sans grande alchimie, entre une Alexa Daddario effacée, et un Diego Boneta tête à claques en jeune rebelle paumé aux tendances autodestructrices.

Le film tente bien des choses, avec des séquences animées pour les flashbacks, une narration (envahissante) en voix off de Billy Crudup, un style visuel très prononcé, et un Travis Fimmel en roue libre... mais tout cela est particulièrement vain, se voulant décalé et excentrique, moderne et edgy, pour finir par être plat, creux, mal structuré et rythmé, et dépourvu d'énergie.

Il y a un vrai problème d'écriture (les dialogues sont insipides), ce qui est d'autant plus ironique que le script a longtemps fait partie de la Black List, cette liste de scénarios encore non-produits mais particulièrement appréciés par les cadres des différents studios et autres agents... encore une preuve, s'il en fallait une, que cette Black List est hautement surcotée par ceux qui la constituent.

1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1524 : Troop Zero (2019)

Publié le 8 Septembre 2021 par Lurdo dans Amazon, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Review, USA

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Troop Zero (2019) :

En 1977, en Georgie, la petite Christmas Flint (Mckenna Grace) est passionnée d'espace et persuadée que sa mère récemment décédée a rejoint les extraterrestres ; un jour, elle décide de former sa propre troupe de scouts avec ses amis excentriques (Charlie Shotwell, Johanna Colón, Milan Ray, Bella Higginbotham) afin de prendre part à un concours et de, peut-être, gagner la chance d'enregistrer leurs voix pour les envoyer dans l'espace, à bord de la sonde Voyager. Face au petit groupe, Krystal Massey (Allison Janney), la responsable des scouts, qui voit d'un mauvais œil cette initiative. Heureusement, Christmas et ses amis ont le soutien de Rayleen (Viola Davis), la secrétaire désabusée du père de Christmas (Jim Gaffigan), qui connaît Massey depuis leur plus tendre enfance...

Une comédie sympathique et gentillette distribuée par Amazon, pas forcément surprenante ni ne déviant beaucoup de la formule du feel-good movie indépendant américain, mais qui fonctionne néanmoins, grâce à sa distribution efficace - les enfants, notamment, sont très attachants.

On suit donc avec plaisir les tribulations de ces apprentis-scouts maladroits et incapables, qui évoluent dans une atmosphère très particulière, celle du Sud américain, avec sa chaleur pesante et ses accents très appuyés.

Alors certes, on est en terrain relativement familier, et il est préférable pour les cyniques de s'abstenir tant tout est ici très sincère et plein de bons sentiments, mais le tout reste agréable, et la petite Mckenna s'avère très convaincante dans ce rôle pas si facile que ça, celui d'une petite fille un peu à part, par moments simplette et naïve, et marquée par le deuil de sa mère.

Après, la caractérisation reste assez basique (la troupe rivale et le personnage d'Allison Janney sont un peu trop caricaturaux), et la toute fin (le "geste de solidarité" sur scène, sur fond de David Bowie) est un peu too much pour vraiment fonctionner et être crédible, mais rien de forcément rédhibitoire, pour peu que l'on accroche au postulat de départ et à l'ambiance générale.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1523 : Mortal Kombat Legends - La Bataille des Royaumes (2021)

Publié le 7 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

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Mortal Kombat Legends - La Bataille des Royaumes (Mortal Kombat Legends : Battle of the Realms - 2021) :

Pour éviter l'invasion de la Terre par les forces de Shao Kahn, Rayden accepte l'organisation d'un nouveau tournoi Mortal Kombat, tournoi auquel il participera, privé de ses pouvoirs. En parallèle, Scorpion et Sub-Zero tentent d'empêcher le sorcier Shinnok de mettre la main sur un artefact qui lui permettrait de devenir tout-puissant.

Le premier film d'animation Mortal Kombat Legends s'inscrivait dans les grandes lignes du film de Paul WS Anderson, en lui ajoutant toute une intrigue sur la rivalité Scorpion/Sub-Zero : un métrage surprenant, très (trop ?) fidèle aux codes de la franchise (notamment ses coups ultra-violents, passés au ralenti et aux rayons X) mais qui parvenait à concilier un doublage efficace à un aspect visuel plus travaillé et stylisé que la norme, pour un résultat efficace.

Logiquement, ce Battle of the Realms s'inscrit dans la droite lignée du premier... en reprenant des idées dans le second long-métrage Mortal Kombat : Destruction finale, dont notamment un grand final déglingué aux protagonistes transformés en mode kaiju.

Autant dire que tout de suite, le niveau n'est pas le même. Contrairement à l'épisode précédent, qui suivait une structure assez claire, et proposait une histoire de vengeance limpide, ici, on a plusieurs sous-intrigues qui se marient assez mal, piochées aux quatre coins de la franchise et manquant de cohésion, de rigueur et d'intérêt.

Le tournoi 2.0 est ainsi très brouillon, aux règles et la continuité mal définies (pourquoi tel ou tel personnage est laissé en vie, pourquoi il semble être en pleine forme dans les scènes suivantes, pourquoi certains matches s'arrêtent spontanément), il y a beaucoup de personnages dont on se demande ce qu'ils font là (Kung Lao, Striker) tant ils ne servent à rien, et la sous-intrigue sur Scorpion et Sub-Zero 2.0 devant s'allier contre les robots ninjas et le maléfique Shinnok semble sortir d'un autre long-métrage, à peine reliée au tournoi principal.

Bref, le tout est assez décousu, une grosse partie des affrontements est décevante, tous les défenseurs de la Terre se font globalement défoncer, l'animation est ponctuellement un peu trou cartoony pour son propre bien, et donc, le grand final kaiju est tout sauf intéressant.

Vraiment décevant, dans l'ensemble, même si les fans hardcore de la franchise apprécieront sans doute.

2.25 + 0.5 pour Ultra-Instinct Shaggy en ouverture de métrage = 2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1522 : Free Guy (2021)

Publié le 6 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Science-Fiction, USA

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Free Guy (2021) :

PNJ naïf vivant à Free City, la ville d'un jeu en monde ouvert où tous les coups sont permis, Guy (Ryan Reynolds) découvre un beau jour qu'en enfilant une père de lunettes récupérées sur un personnage joueur, il peut accéder à un autre niveau de réalité, aux possibilités infinies. Il décide alors de faire le bien jusqu'à atteindre le niveau 100, espérant ainsi impressionner Molotov Girl (Jodie Comer), une joueuse qui semble avoir des intentions mystérieuses vis à vis du jeu...

Succès critique de cet été, outre-atlantique, Free Guy a été porté à bout de bras par Ryan Reynolds, un peu comme Deadpool en son temps : initialement conçu en 2016, le projet est passé de main en main pendant plusieurs années, avant d'enfin attirer l'attention de Shawn Levy (réalisateurs de comédies en tous genres, notamment les La Nuit au Musée) et de Reynolds, qui ont pris le tout à bras le corps, pour une sortie initialement prévue en 2020, et reportée post-pandémie.

Le résultat, assez dérivatif, évoque forcément immédiatement des films comme Matrix ou encore (et surtout) La Grande Aventure Lego, tous formés sur le même moule, ici avec une petite touche de Truman Show et de Ready Player One en plus, pour le mélange des univers et des franchises (le film est co-écrit par Zak Penn, déjà scénariste du Spielberg), et de Invasion Los Angeles, pour le gimmick des lunettes "magiques".

Et puis il y a bien sûr la référence Grand Theft Auto pour l'univers porté à l'écran, son chaos absolu et ses nombreux joueurs immatures et bas de plafond. Après... ça reste du jeu vidéo tel que vu par Hollywood, et ce ne sont les trouze mille clins d'œil à d'autres jeux (Fortnite, Megaman, Portal, etc) et les apparitions de streamers en tous genres qui vont changer quoi que ce soit aux approximations et aux grosses ficelles prévisibles du métrage.

Parce que c'est bien ça qui ressort au final de ce film : Free Guy est sympathique, un divertissement amusant avec des caméos efficaces (apparitions vocales, pour certains - Hugh Jackman, Dwayne Johnson - et visuelles pour d'autres - Chris Evans, Channing Tatum), et le film fonctionne sur le capital sympathie de son interprète principal (et de Taika Waititi en méchant), mais ça s'arrête là.

Ça ne révolutionnera rien, ça n'apporte pas forcément un point de vue innovant sur ces thématiques ou sur le genre, mais ça se regarde tranquillement, sans nécessairement surprendre, ni sans être particulièrement mémorable.

Mais bon, rien de honteux.

3.75/6

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Les bilans de Sygbab : Andromeda, saison 5 (2004)

Publié le 5 Septembre 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Andromeda

Après 4 saisons d'Andromeda, Sygbab commence vraiment à regretter cette intégrale très laborieuse... Heureusement, la fin est proche !

Andromeda, saison 5 (2004) :

Plombée par un budget rachitique et la grossesse de Lexa Doig, cette saison finale a nécessité une grosse dose d’adaptation. Malheureusement, si certains savent se servir de contraintes de production inévitables, ce n’est pas le cas ici. Faut-il pour autant s’en étonner, tant la série s’est montré au mieux chaotique depuis le début, voire franchement médiocre par moments ?

Voici donc le contexte : après avoir abandonné ses subordonnés pour prendre la Route des Âges, Dylan les retrouve dans le système Seefra, qui possède 9 planètes identiques mais des populations aux mœurs différentes, et qui se trouve dans une autre dimension. Bien évidemment, pour justifier l’absence de Rommie et de l’IA qui lui sert d’alter ego, le vaisseau Andromeda n’a plus d’énergie. Conséquence directe : tout le monde est cloué au sol.

L’inconvénient majeur, c’est que les scénaristes n’ont jamais été capables d’enrichir leur univers en approfondissant les us et coutumes des peuples présentés. Dans ces conditions, explorer quelques-unes des 9 planètes était dès le départ voué à l’échec. En dehors du fait que Seefra-1 se révèle être Tarn Vedra - une révélation pour une fois pas trop mal pensée -, ça n’apporte rien d’autre que des épisodes affreusement génériques et interchangeables, dans des endroits qui ont plusieurs dénominateurs communs : la pauvreté, la violence et la crasse. Quitte à s’engager dans cette voie, un peu de variété aurait été bienvenue…

On perçoit ainsi comme un relent de lassitude générale, avec des acteurs en roue libre qui n’ont plus trop l’air de croire à ce qu’ils font, des scripts parfois à la limite du ridicule et surtout un reniement total des ambitions initiales. C’est une similitude troublante avec Invasion Planète Terre, et pas la seule : dans la série précitée, l’arrivée des Juridiens était évoquée dès la saison 2 et ces derniers débarquaient enfin sur Terre en fin de saison 4. Malheureusement, la suite était peu glorieuse puisqu’ils connaissaient une régression et faisaient place à de vulgaires ersatz de vampires.

C’est à peu près la même chose dans le cas présent puisque tout le monde attend les Magogs depuis le début de la saison 2 et qu’ils apparaissent brièvement en fin de saison 4... pour mieux disparaître de l’horizon. Il faut néanmoins reconnaître que ce n’est pas forcément un mal car ce n’étaient pas des adversaires extrêmement intéressants à suivre, de par leur caractérisation (et encore, c'est un bien grand terme) très manichéenne et de leur apparence monstrueuse clairement pensée pour repousser.

Pour rester dans le thème, le 100ème épisode d'Andromeda est tout aussi raté que dans IPT. En premier lieu, l’introduction promet une surprise à la fin de l'épisode, alors qu’il s’agit de quelques minutes inintéressantes d’un bêtisier à peine drôle. De plus, le sujet est assez consternant : Beca est en fait la mère de la race Nietzchéenne après avoir eu une aventure avec Drago Museveni, qui se révèle être un voyageur du temps… Comme développement à coups de burin, ça se pose là. Le pire, c’est qu’elle s’en sert comme vulgaire moyen de chantage par la suite envers Rhade.

Comme les interactions entre les protagonistes n’ont jamais été l'un des atouts de la série (si tant est qu’il y en ait, d’ailleurs), ce procédé visant à changer la dynamique par le biais d’un évènement exceptionnel est utilisé à outrance. C’est le cas pour Dylan dont on sait depuis la fin de la saison précédente qu’il fait partie des Paradines, ou encore pour Trance qui est victime d’amnésie. Dans les deux cas, on essaie de leur associer une aura mystique mais ce n’est pas une grande réussite.

Le statut de Dylan n’a jamais d’incidence significative, outre celle d’avoir l’impression de revoir Hercules puisque les combats avec d’autres individus deviennent petit à petit une norme. Tout au plus passe-t-il son temps à être déboussolé par la façon dont on joue avec lui et la notion du temps, mais cela finit par perturber le téléspectateur également car les intentions ne sont pas très claires et l’exécution laisse à désirer.

Trance, quant à elle, prend conscience de qui elle est en faisant une belle rencontre avec l’avatar de la Lune de Tarn Vedra. Ce faisant, son soleil renaît et apparaît dans le système Seefra. Le concept selon lequel les astres bénéficient d’une incarnation physique laisse perplexe dans la mesure où cela ne semble pas être une explication suffisante en soi pour expliquer les pouvoirs de Trance et de ses semblables. De toute façon, cette notion est complètement gâchée par la pseudo-relation que Dylan aurait vécue avec la femme qui représente le trou noir qui a retenu Andromeda pendant 300 ans…

Rhade est toujours aussi sérieux, Harper toujours aussi chiant, et se distingue en créant encore un androïde pour remplacer Rommie. Ce qui avait été initié avec cette dernière - à savoir se pencher sur la découverte progressive de son humanité - continue avec Doyle, mais toujours de manière aussi superficielle. Pour faire bonne mesure, les génies qui sont aux rênes décident qu’il faut absolument qu’elle ait des sentiments pour Dylan et que les deux s’embrassent. C’est évidemment n’importe quoi puisque c’est une manière d’évacuer la tension sexuelle qu’il y avait parfois avec Rommie, et que ça donne une pauvre image d’un Dylan incapable de gérer ses émotions et/ou pulsions.

Pas de panique ! Pour contrecarrer les plans de conquêtes (féminines) de l’emblématique capitaine d’un Commonwealth encore déchu, The Abyss est à nouveau sur toutes les langues quand l’équipe reformé (ou réformé, au choix) prend conscience que l’entité est responsable de tout ce qui leur est arrivé.

Heureusement, les Vedrans avaient prévu le coup depuis des millénaires et grâce aux instructions qu’ils ont laissées derrière eux, le retour dans la dimension initiale est possible. Les tentatives de toutéliage à base d’un soupçon de rétro-continuité, ça peut être sympa, mais quelques épisodes avant la conclusion d’une série, ça dénote d’un sacré manque de vision d’ensemble…

Le déroulé de ce dernier épisode est d’ailleurs presque trop facile et ce, sans être spectaculaire pour autant. Les Magogs sont évoqués mais ils ne sont pas visibles et il en va presque de même pour les Nietzschéens : dans de telles conditions, compliqué de ressentir une quelconque émotion. Tout sonne faux, et c’est presque un soulagement de voir Dylan éteindre les lumières de la salle de commandement du vaisseau.

Il était plus que temps de tirer le rideau sur un programme qui n’a jamais réussi à se montrer intéressant et dont les moments plaisants auront été très rares. Les deux « œuvres » posthumes en hommage à Roddenberry constituent autant de ratages, et c’est bien dommage.

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Les bilans de Lurdo : What If...?, saison 1 - première partie : 1x01-03 (2021)

Publié le 4 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, What If

Maintenant que le multivers Marvel (le MCM) est officiellement canon (cf Loki), Marvel se lâche, et nous propose sa première série d'animation, What If...?, inspirée des comic-books du même nom (l'équivalent des Elseworlds de DC Comics).

Au programme, neuf épisode de 30-40 minutes, consacrés à différentes réalités alternatives de l'univers Marvel, telles qu'observées (et narrées) par Uatu le Gardien (Jeffrey Wright), observateur pandimensionnel supposément neutre, dont le destin est d'observer les univers sans jamais intervenir...

What If...?, saison 1 - première partie - 1x01 à 1x03 (2021) :

- 1x01 - What If... Captain Carter Were The First Avenger ? : Lorsque Steve Rogers (Josh Keaton) est abattu juste avant de recevoir le sérum du Dr Erskine (Stanley Tucci), Peggy Carter (Hayley Atwell) est contrainte de se porter volontaire pour l'expérience, et devient Captain Carter, supersoldat arborant les couleurs de l'Angleterre. À ses côtés, engoncé dans une armure robotique conçue par Stark (Dominic Cooper), Rogers l'accompagne sur le champ de bataille, pour affronter le Crâne Rouge (Ross Marquand), qui veut déchaîner une créature tentaculaire sur Terre...

Une relecture très agréable du premier film Captain America, avec une touche féminine et un flegme british bienvenus, idéaux pour bien mettre à plat les tenants et aboutissants de cette série, et pour se lâcher au travers de scènes d'action fluides et dynamiques, où l'on casse du Nazi à tour de bras.

Est-ce que c'est parfait ? Non, la direction artistique et la synchronisation labiale seront probablement polarisantes, même si personnellement, cela ne m'a pas dérangé outre mesure. Mais l'énergie du tout, et le fait que l'épisode condense en une petite demi-heure un long-métrage de 2 heures fait que l'on ne s'ennuie pas, et que l'on sourit fréquemment, que ce soit devant les pirouettes impressionnantes de Carter en plein combat, les clins d'œil à la continuité établie, ou les répliques des différents personnages.

Dans l'ensemble, un bon point de départ pour What If...?, qui laisse augurer du meilleur pour la suite.

- 1x02 : What If... T'Challa Became a Star-Lord ? : Envoyés par Ego (Kurt Russell) pour enlever son fils sur Terre, les Ravagers de Yondu (Michael Rooker) se trompent et capturent le jeune T'Challa (Chadwick Bozeman).  Vingt ans plus tard, persuadé que le Wakanda a été détruit, T'Challa est devenu Star-Lord, une sorte de Robin des Bois de l'espace, et lorsque Nebula (Karen Gillan) vient trouver les Ravagers pour leur proposer un casse, ceux-ci acceptent. Leur cible : les Ambres de la Genèse, un objet cosmique en possession de Tivan (Benicio del Toro), sur Knowhere...

Un What If bien plus léger et déconneur, qui aligne une quantité de caméos improbables au travers d'une variation sur le thème des Gardiens de la Galaxie. Et ça fonctionne plutôt bien, en plus de susciter forcément un petit pincement au cœur en entendant pour la dernière fois Chadwick Boseman dans son rôle iconique.

Ici, libérés de la structure de Captain America imposée à l'épisode 1, les changements apportés à la continuité sont plus francs et plus nombreux. Thanos est devenu pacifiste, Nebula est une femme fatale, Tivan est bodybuildé et très méchant, l'Ordre noir travaille pour lui (l'occasion d'une bataille rangée contre Thanos), Korath est un fanboy de Star-Lord, le récit prend des atours de film de braquage... et l'importance de la famille, qu'elle soit naturelle, adoptive ou de substitution, est une nouvelle fois soulignée, comme elle l'était déjà dans les GotG de Gunn.

Un épisode très sympathique, qui fait honneur à Chadwick et à son personnage, et qui bénéficie grandement d'un doublage assuré par la quasi-totalité des acteurs originaux (Batista excepté - mais mention spéciale à Howard The Duck/Seth Green).

- 1x03 : What If... the World Lost Its Mightiest Heroes ? : Alors que Nick Fury (Samuel L. Jackson) est sur le point de créer les Avengers, ces derniers sont assassinés, un à un, par un tueur invisible. Accusée du premier meurtre, Natasha Romanoff (Lake Bell) s'échappe, et mène l'enquête, alors même qu'une armée d'Asgard menée par Loki (Tom Hiddleston) arrive sur Terre pour venger Thor...

Un épisode en mode whodunit qui, étrangement, semble avoir laissé de marbre bon nombre de critiques anglosaxons, qui ont apparemment même trouvé le tout "ennuyeux à mourir".

Je dis "étrangement", car j'ai plutôt apprécié cette réinvention funeste de Fury's Big Week, une série de comic-books publiés à l'époque des premiers films du MCU, et qui narrait l'emploi du temps surchargé de Nick Fury et du Shield pendant la semaine où se déroulaient, simultanément, Iron Man 2, L'Incroyable Hulk et Thor. On pense aussi au Marvel One Shot mettant en scène Coulson durant la découverte du marteau de Thor...

Ici, l'assassinat de tous les Avengers, les uns après les autres, fonctionne assez bien (le meurtre de Hulk est notamment assez marquant, visuellement), et la mise en avant de Fury et de Natasha permet aux deux personnages de prendre un peu plus d'épaisseur.

Quant au mystère en question, et au responsable de toutes ces morts, il est assez bien trouvé et change un peu la donne (le véritable What If... ? n'est pas vraiment celui du titre de l'épisode), sans être toutefois totalement imprévisible ou surprenant.

Plutôt réussi, donc, comme les deux épisodes précédents.

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Un film, un jour (ou presque) #1521 : Man of Steel (2013)

Publié le 3 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, DC, DCEU, Drame, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Man of Steel (2013) :

À l'âge de 33 ans, Clark Kent (Henry Cavill) se cherche toujours, arpentant le globe et tentant de concilier ses pouvoirs extraordinaires avec les conseils de feu son père (Kevin Costner), qui lui a toujours conseillé de les cacher pour ne pas effrayer le reste de l'humanité. Mais la découverte d'un vaisseau écrasé sous les glaces va lui révéler ses origines kryptoniennes, et envoyer un signal dans l'espace, attirant sur Terre le maléfique Général Zod (Michael Shannon) et ses sbires. Avec l'aide de Lois Lane (Amy Adams), journaliste aventureuse, Clark va devoir accepter son héritage et défendre la Terre contre ses semblables...

Le seul film du DCEU a ne pas avoir eu de critique en ces pages, car sorti en salles peu de temps avant les débuts du blog, et m'ayant alors tellement frustré et agacé que je n'ai jamais eu envie de m'étendre plus avant sur ce métrage.

Avec du recul, désormais, que reste-t-il de ce Man of Steel, tentative de relecture "sérieuse" et "réaliste" du personnage de Superman, une relecture coécrite par Goyer et Nolan suite au succès de leur trilogie Dark Knight, et confiée à un Zack Snyder très inspiré d'un naturalisme à la Malick pour sa réalisation ?

Un film bipolaire et polarisant, qui tente à la fois d'être intimiste et spectaculairement débridé, de combiner les impulsions bourrines de Snyder à une origin story toute en retenue, de satisfaire les fanboys déçus par le manque d'action de Superman Returns tout en se donnant de faux airs de film d'auteur sérieux (les prétentions d'artiste mécompris de Snyder étaient déjà là à l'époque), bref... c'est un beau bordel.

Et pourtant, je me retrouve à faire preuve de plus d'indulgence devant cet opus, maintenant que j'ai vu ce qu'a donné la suite du Snyderverse.

Oui, les défauts que tout le monde cite habituellement sont bels et bien présents, tirant le film vers le bas.

Oui, le destruction porn de la dernière demi-heure du film est épuisant et lassant, et fait toujours tâche, surtout mis en contraste avec les réactions indifférentes des personnages principaux dans les minutes qui suivent.

Oui, la caractérisation de Clark ou de Jonathan Kent sont fréquemment hors-sujet.

Oui, la métaphore christique (déjà présente dans les versions précédentes) est ici encore plus balourde et appuyée (merci Goyer et Snyder), et l'opposition science vs religion est assez piteuse.

Oui, le personnage de Jor-El est un facepalm ambulant (difficile de prendre au sérieux le "Je suis un soldat entraîné, moi ! Personne ne t'a entraîné !" fanfaron de Zod à Superman quand ce même Zod s'est fait démolir en combat à mains nues par Jor-El, un scientifique, au début du film).

Oui, l'introduction space fantasy sur Krypton est superflue.

Oui, visuellement, c'est souvent délavé et terne.

Oui, le film est totalement déséquilibré, entre deux premiers tiers bourrés d'exposition, et une dernière ligne droite bourrine...

Etc, etc, etc... le film est bourré de défauts en tous genres, de problèmes d'écriture, de dialogues ronflants, de noirceur inutile, et tout et tout.

Mais il a aussi des qualités. Henry Cavill. Amy Adams. Laurence Fishburn. Les effets spéciaux de qualité (sauf lorsque Superman se bat contre la machine à terraformer, c'est alors assez moche). Les thèmes de Zimmer restent en tête (même si son approche "mur de son" est là aussi souvent fatigante). Malgré tous ses défauts de réalisateur et de conteur d'histoire, Snyder conserve un sens de l'image et de l'épique qu'on ne peut nier. Certaines thématiques sont pertinentes, à défaut d'être originales (l'opposition entre les deux figures paternelles de Clark...).

Bref, en revoyant ce Man of Steel des années plus tard, j'arrive à mettre de côté ma déception initiale : effectivement, la vision qu'a Snyder de Superman n'est pas la mienne, loin de là - c'est un What If...?, en somme, et en le prenant comme tel, ça passe.

C'est toujours bancal sous de nombreux aspects (et là, je parle d'écriture, de logique, et de production, pas de choix artistiques subjectifs), particulièrement frustrant, mais au moins, on ne peut pas nier qu'il y ait une vision semi-homogène à l'origine de cette version de l'Homme d'acier.

On aime ou pas, et nul doute que si ce film avait été suivi d'un Man of Steel 2 plus lumineux et héroïque, ce premier métrage dépressif aurait laissé un meilleur souvenir.

En l'état... un petit 3/6.

 

(et maintenant, je peux enfin mettre à jour la page Marvel Cinematic Universe vs DC Extended Universe : le bilan avec cette ultime note manquante)

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Un film, un jour (ou presque) #1519 : Happily (2021)

Publié le 1 Septembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Happily (2021) :

Très heureux en amour, Tom (Joel McHale) et Janet (Kerry Bishé) rendent tous leurs amis jaloux, au point d'être désinvités à un week-end que toute la bande prévoyait de longue date. Finalement, l'invitation est renouvelée, mais pas avant que le couple ne reçoive la visite d'un homme mystérieux, Goodman (Stephen Root), qui veut leur injecter une solution pour "les priver de leur bonheur". Paniqués, Tom et Janet le tuent, et cachent son corps, avant de rejoindre leurs couples d'amis (Shannon Woodward, Natalie Zea, Paul Scheer, Natalie Morales, Jon Daly, Charlyne Yi, Breckin Meyer, Kirby Howell-Baptiste) dans la maison qu'ils ont loué... mais Goodman semble être toujours vivant, et bientôt, les couples sont pris au piège de leur lieu de villégiature.

Une comédie noire métaphysique qui fait très film de potes, produite par Jack Black, et avec de nombreux comédiens et visages familiers, cet Happily est écrit par un scénariste ayant travaillé sur le quelconque La Filature et ayant chapeauté le revival récent de Fais-moi peur ! ; pour l'occasion, il s'essaie à un mélange de comédie, de thriller, et d'épisode de la Quatrième Dimension, pour un résultat ayant le postérieur entre plusieurs chaises, et ne fonctionnant que ponctuellement.

Pourtant, le récit est intéressant, et sa mise en images ambitieuse, avec de multiples séquences esthétiques, des scènes oniriques, des moments étranges et décalés... mais au final, tout se résume à une bonne vieille variation sur le thème de "la vérité qui libère du mensonge et vous rendra heureux". Ces personnages sont tous menteurs et hypocrites, mais une fois qu'ils se disent leurs quatre vérités, ils finissent par trouver la paix de l'âme et le bonheur - ni plus, ni moins.

Et le fait qu'il faille passer par une situation digne de Saw (la torture en moins), avec un ange/démon (le film botte délibérément en touche sur son identité, d'un "on s'en fout de ce que vous êtes vraiment, car vous êtes un connard !") en maître de jeu obligeant tout le monde à se confronter les uns aux autres est finalement assez anecdotique.

Bref, le film est intrigant, mais finalement assez vain - il se regarde un peu filmer, il exhibe au maximum les muscles de McHale, il manque peut-être un peu de direction çà et là, il est parfois un peu capillotracté, et finalement, on n'en garde pas un grand souvenir, malgré son approche originale des problèmes de couple, et sa distribution sympathique.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1518 : Snake Eyes (2021)

Publié le 31 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA

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Snake Eyes (Snake Eyes : G.I. Joe Origins - 2021) :

Dévoré par la vengeance, "Snake Eyes" (Henry Golding) ne souhaite qu'une chose : venger son père, assassiné par un criminel lorsque le jeune homme était enfant. Recruté par Kenta (Takehiro Hira), un yakuza qui lui promet de l'aider dans sa quête de vengeance, Snake Eyes joue désormais les trafiquants d'armes à Los Angeles. Jusqu'à ce qu'il croise le chemin de Tommy (Andrew Koji), dont le clan ninja des Arashikage cherche à faire tomber Kenta : les deux hommes sympathisent, et Snake Eyes rejoint le clan pour s'y entraîner... et pour l'infiltrer pour le compte de Kenta.

Aïe. Les deux précédents longs-métrages GI Joe étaient loin d'être des chefs d'œuvre (voir mes critiques ici et ), et je n'ai même pas de véritable intérêt ou nostalgie pour le personnage de Snake Eyes, mais cette origin story rate totalement le coche à mes yeux.

En même temps, partir d'un personnage de ninja muet, couvert de noir des pieds à la tête, un guerrier solitaire accompagné de son chien loup, et arriver au personnage incarné par Henry Golding... c'était un choix créatif audacieux.

Pas forcément très judicieux, mais audacieux.

Parce que si certaines grandes lignes du background de Snake Eyes sont respectées (le traumatisme du personnage, sa relation avec le clan Arashikage et avec Tommy, la structure du clan), le film parvient à ignorer le reste (oubliés le silence et le loup, ainsi que le masque, qui n'arrive qu'à la toute fin ; oublié le passé de militaire) et à faire de Snake Eyes un personnage tout simplement antipathique, obsédé par la vengeance, qui trahit sa famille d'adoption pour parvenir à ses fins... là où Storm Shadow, traditionnellement le méchant de l'histoire, apparaît sous un jour nettement plus sympathique, et suscite l'empathie du spectateur.

C'est un peu paradoxal, je dois dire : on se retrouve donc avec un blockbuster d'action dont le héros est en réalité un anti-héros jamais attachant ou intéressant, et qui n'a aucune alchimie avec les autres personnages. Sa caractérisation est donc aux fraises, la manière dont il reçoit son nom aussi, mais quelque part, ce n'est pas surprenant : écrit par le scénariste de nombreuses suites DTV Disney, du reboot de Charlie's Angels (aïe), du Hercule de The Rock (re-aïe), de la suite de Blanche-Neige et le Chasseur (zzzz) et de l'adaptation live de La Belle et la Bête (re-re-aïe), et réalisé par Robert Schwentke (RIPD, les suites de Divergent...), Snake Eyes est d'une platitude confondante, constamment victime des mauvais instincts et de l'incompétence de sa production.

C'est bien simple, pendant une bonne heure, voire plus (les deux tiers du film, en fait), le métrage n'est jamais intéressant, assez mal filmé (beaucoup de caméra portée tremblotante, de plans ultra-serrés déformant les visages), visuellement plutôt laid (des néons partout) et dépourvu de la moindre énergie... ce qui est problématique pour un film d'action.

Ça décolle cependant un peu durant la dernière demi-heure, qui concentre un maximum d'action débridée et explosive (tout en insérant au forceps les personnages de la Baronne et de Scarlett, pas ultra-convaincants), mais c'est un peu trop tard, et même là, les problèmes de mise en image de l'action restent présents (tout comme une incapacité à capitaliser sur les idées les plus comic-book du film - serpents géants, vieux maîtres ninjas qui se camouflent, pierre magique...).

Tout le monde a beau faire de son mieux à l'écran, ça ne suffit pas, et je dois avouer que je me suis rarement autant ennuyé devant un film d'arts martiaux et de ninjas. Après, si l'inversion des rôles Snake/Tommy avait été voulue, ça aurait pu être intéressant d'un point de vue créatif...

2/6

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE SWASHBUCKLING - Jack, le vengeur masqué - Intégrale : saison 1 et 2 (2000)

Publié le 29 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Il y a bien longtemps, de 1994 à 2001, Universal produisait l'Action Pack, un bloc de deux heures de séries conçues par Renaissance Pictures (le studio de Sam Raimi et de Rob Tapert) vendu pour une diffusion en syndication - au programme, Hercule, Xena, TekWar, Cleopatra 2525... et Jack of All Trades, une série historico-comique en deux saisons (pour 22 épisodes d'une vingtaine de minutes environ) qui revisitait les récits de cape et d'épée (et le Zorro de Disney) de manière rigolarde, avec Bruce Campbell dans le rôle titre...

Jack, le vengeur masqué - Intégrale : saison 1 et 2 (Jack of All Trades, season 1 & 2 - 2000) :

À la fin du XIXe siècle, l'agent Jack Stiles (Bruce Campbell) est envoyé sur l'île française de Pulau-Pulau par le Président Jefferson pour y défendre les intérêts américains. Sur place, il rencontre la belle Emilia Rothschild (Angela Dotchin), représentante de la couronne britannique, et ensemble, ils vont se battre contre de multiples menaces, notamment celle de Napoléon Bonaparte (Verne Troyer)... mais pour ce faire et protéger son anonymat, Jack va se déguiser et adopter l'identité du Daring Dragoon, un justicier masqué de légende.

Et difficile de trouver beaucoup de choses à dire sur cette série, tant elle est à la fois simple et efficace, obéissant à une formule bien rodée et joliment décomplexée : un Bruce Campbell au pic de sa Bruce Campbell-itude arrogante, graveleuse et vantarde, une Angela Dotchin charmante et pleine de répondant, du shipping impossible entre les deux protagonistes, un côté exotique assez rafraîchissant, des scènes d'action gérées par les mêmes équipes que le Hercule de Sorbo, des duels à l'épée, des accents français caricaturaux, un ton globalement déconneur et goguenard, et plein de one-liners et de clins d'œil à la petite et la grande Histoire...

À partir de là, on adhère ou pas à ce programme léger, coloré et dynamique, qui ne se prend jamais au sérieux, et qui enchaîne les versions déglinguées des personnages historiques (Verne Troyer en Napoléon sociopathe, le Marquis de Sade en mode club BDSM, Barbe-Noire qui crache du feu et lèche tout ce qui bouge, un sultan très problématique qui fait d'Emilia sa nouvelle épouse, un pseudo-Capitaine Nemo interprété par Michael Hurst de Hercule, l'Impératrice Catherine de Russie à la recherche de son étalon disparu, un Roi George totalement fou, Lewis et Clark totalement paranos...) sans le moindre complexe.

Et puis tout cela, sans même mentionner les personnages les plus récurrents, qui sont pour beaucoup dans le capital sympathie du programme : le Gouverneur Croque (Stuert Devenie), pleutre, couard, cocu, constamment humilié par son frère Napoléon, et j'en passe ; son bras droit Brogard (Stephen Papps), chef de la garde qui veut la mort du Dragoon ; et Jean-Claude, le perroquet alcoolique et fêtard qui transmet tous les messages de Jack et Emilia, et qui possède un accent français digne de Pépé le putois.

Bref, Jack le vengeur masqué est un programme très très agréable à suivre : ce n'est pas forcément très fin (on sent que Campbell était producteur exécutif du show), certains épisodes sont un ton en dessous (l'épisode de l'amnésie d'Emilia est un peu hystérique, celui de Benjamin Franklin et Barbe-Noire est saoulant), mais le format de la série, ainsi que l'alchimie indubitable entre les deux acteurs principaux en font une série rafraîchissante, pour peu que l'on accroche au second degré très prononcé du tout, et que l'on ne se prenne pas trop au sérieux...

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Un film, un jour (ou presque) #1516 : SEMAINE SWASHBUCKLING - L'Île aux pirates (1995)

Publié le 28 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

L'Île aux pirates (Cutthroat Island - 1995) :

Réputée pour sa piraterie et ses hauts-faits criminels dans les Caraïbes, Morgan Adams (Geena Davis) hérite du navire et de l'équipage de son père, ainsi que de l'une des trois parties d'une carte mystérieuse menant au trésor de la mythique Cutthroat Island. Avec l'aide de William Shaw (Matthew Modine), un arnaqueur, Morgan tente alors de trouver les deux pièces manquantes, traquée par la Marine royale du Gouverneur Ainslee (Patrick Malahide), et par l'oncle malfaisant de Morgan, le cruel Dawg Brown (Frank Langella)...

Un flop assez retentissant entré dans l'histoire, produit par Carolco (alors à l'agonie), et réalisé par Renny Harlin (qui a ainsi sélectionné son épouse Geena Davis dans le rôle principal), l'Île aux Pirates a littéralement tué le genre du film de pirates pendant près de dix ans, jusqu'au premier Pirates des Caraïbes.

Et c'est frustrant, car le film est loin d'être désastreux, même s'il chauffe constamment le chaud et le froid sur tous les plans.

Le casting ? Davis est excellente dans l'action, mais en pilotage automatique le reste du temps. Modine apporte une bonne dose de charisme et de décontraction, mais sa coupe de cheveux moderne et californienne casse un peu l'illusion. Les seconds rôles ont des personnalités et des looks intéressants, mais la post-synchro est souvent inégale. Langella fait un méchant mémorable, mais les représentants de la Royal Navy sont transparents.

La réalisation ? Les plans spectaculaires et épiques se succèdent, mais alternent avec d'autres choix artistiques qui laissent perplexes, et souffrent d'une continuité plans larges/plans serrés assez médiocre. Les cascades ? Très spectaculaires, en effet, voire même époustouflantes... sauf lorsque l'on voit clairement que c'est une doublure masculine très virile aux mains de bucheron qui est déguisée en Geena Davis. La photographie ? Parfois pleine d'atmosphère, parfois sentant le studio étriqué à plein nez.

Les combats ? Impressionnants, sauf lorsque la moitié des protagonistes finit couverte d'un sang trop clair et factice... La musique ? L'une des meilleures compositions de John Debney et un thème mémorable... malheureusement trop répété et découpé au gré des montages et remontages du film.

Bref : en tant que film de pirates "sérieux" (= pas de surnaturel), Cuththroat Island est somme toute très agréable à suivre, et ne mérite pas forcément sa réputation de bouse absolue. Après, ça n'en fait pas forcément un très bon film dans sa globalité, mais ça reste tout à fait regardable. Il faut simplement avoir conscience de ses défauts, conséquences du chaos global dans lequel le film a été tourné et produit.

Un petit 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1513 : SEMAINE SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au bout du monde (2007)

Publié le 25 Août 2021 par Lurdo dans POTC, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Disney, Review, Jeunesse, Romance, USA

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au Bout du Monde (Pirates of the Caribbean : At World's End - 2007) :

Face à la menace croissante de la Compagnie des Indes, qui contrôle désormais Davy Jones (Bill Nighy) et fait régner la terreur sur les océans, Barbossa (Geoffrey Rush), Elizabeth Swann (Keira Knightley) et Will Turner (Orlando Bloom) tentent de réunir la confrérie de Pirates des sept mers, pour les convaincre d'unir leurs forces contre leur ennemi commun, et de libérer la puissance de Calypso, déesse des océans maintenue captive dans un corps humain. Mais avant tout, il va falloir retrouver Jack Sparrow (Johnny Depp), perdu dans l'au-delà pirate...

Dernière partie de la trilogie initiale POTC, une dernière partie encore plus bigger louder, longer que la précédente, et dont les défauts sont encore plus exacerbés : le film dure encore plus longtemps ; tout le monde se trahit allègrement à de multiples reprises, jusqu'à ce que le spectateur oublie qui est allié avec qui ; l'action est toujours plus improbable (on est dans le swashbuckling poussé à l'extrême, avec par exemple Sparrow et Davy Jones qui se battent en duel en haut d'un mat en pleine tempête et au cœur d'un maelstrom sans jamais être déséquilibrés, ou Sparrow qui se prend pour Tarzan entre les mats) ; le scénario frustre fréquemment avec une mythologie confuse, sous-expliquée, et en faisant des choix paradoxaux et décevants (le Kraken mort hors-champ, la grande bataille navale qui n'a jamais lieu, Calypso qui disparaît totalement du métrage une fois libérée, la sous-intrigue oubliée de Chow-Yun Fat qui prend Swann pour Calypso) ; tout le monde cabotine de plus en plus, avec en prime un humour un poil plus lourd, décomplexé et graveleux, çà et là...

Mais paradoxalement, la carte blanche clairement laissée à Verbinski et à l'équipe scénaristique donne aussi lieu à plein de bonnes choses, depuis cette introduction glaçante sur Hoist the Colors (Zimmer était motivé, pour ce troisième volet, et ses thèmes, notamment le thème romantique, sont des réussites), en passant par ce sentiment de fin d'une ère qui imprègne tout le métrage, ce face à face singeant Ennio Morricone et les westerns spaghettis, toute la séquence surréaliste de l'au-delà pirate (avec le Black Pearl voguant dans le désert), le conseil des pirates (qui s'éternise un peu, mais reste sympathique), ou encore le grand affrontement final, certes frustrant sous bien des rapports, mais aussi toujours spectaculaire, lisible, divertissant et épique (le mariage en pleine bataille)...

Un film frustrant, donc, boursouflé de partout (à l'instar de The Lone Ranger, tiens), qui ressemble un peu à un amalgame brouillon de toutes les idées en vrac que Verbinski et son équipe avaient encore en stock, mais qui reste néanmoins un blockbuster agréable à suivre, réservant son lot de scènes mémorables et énergiques, et possédant une vision artistique et une identité que l'on ne peut nier.

3.25/6

(les critiques des autres volets sont toutes en ligne et accessibles en cliquant ici)

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Un film, un jour (ou presque) #1512 : SEMAINE SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes 2 : Le Secret du Coffre Maudit (2006)

Publié le 24 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Disney, Review, Jeunesse, Romance, USA, POTC

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Pirates des Caraïbes 2 : Le Secret du Coffre Maudit (Pirates of the Caribbean : Dean Man's Chest - 2006) :

Sous la direction de Lord Beckett (Tom Hollander), la Compagnie des Indes resserre son étau sur le monde des pirates, et tente de mettre la main sur la clé et le coffre de Davy Jones (Bill Nighy), qui lui permettraient de contrôle les sept mers. C'est ainsi que Will Turner (Orlando Bloom) et Elizabeth Swann (Keira Knightley) se retrouvent à nouveau embarqués dans une aventure improbable à la poursuite de Jack Sparrow (Johnny Depp), dont la boussole magique est capable de pointer la direction de ces objets de légende. Mais le Hollandais Volant de Jones rôde, et a lui aussi des vues sur l'âme de Sparrow...

Pirates des Caraïbes 2 : une suite mise en chantier précipitamment suite au succès du premier film, écrite et réécrite dans l'urgence (le tournage a débuté sans script finalisé), et pour laquelle Gore Verbinski et ses scénaristes ont plus ou moins eu carte blanche... le résultat, c'est un métrage en deux parties qui se veut être l'Empire Contre-attaque de sa trilogie, un bigger louder longer gentiment brouillon qui prend un peu l'eau de partout dans sa première heure lourde en exposition, mais parvient à rester à flot grâce à l'énergie de sa seconde moitié, à son sens du spectaculaire, à ses effets spéciaux excellents et à sa distribution.

Le film est donc plus long que le premier, le scénario encore plus capillotracté et bourré de digressions, les protagonistes encore plus nombreux, et Hans Zimmer (probablement frustré que la bande originale du premier film ait connu un tel succès sans qu'il soit crédité) revient à la musique, pour un résultat intéressant, bien que souffrant un peu d'un mixage trop confus à mon goût (les réenregistrements de la musique de la trilogie par le Prague Philharmonic leur redonnent à ce titre une seconde jeunesse).

Le tout est tout de même très sympathique à suivre, bien qu'un niveau en dessous de l'original : la vision atmosphérique et sombre du monde de la piraterie, mise en place dans le film original, reste très présente et efficace (pour ne pas dire macabre dans certains plans, comme ces corbeaux qui dévorent les yeux des prisonniers), le slapstick de Sparrow, véritable électron libre, reste globalement drôle, et certaines scènes sont très réussies, tant visuellement que conceptuellement. Sans oublier Davy Jones et son équipage, somptueux.

Reste que l'on sent que le projet, en prenant tant d'ampleur, a un peu échappé à ses créateurs, et qu'il en résulte des boursouflures et des digressions que l'ultime volet de la trilogie ne feront qu'amplifier ; en l'état, ce Dead Man's Chest est plein de bonnes idées, de direction artistique inspirée, de réussites technologiques, de moments épiques, de personnages secondaires amusants et intéressants (la Compagnie des indes, pas trop, mais j'ai redécouvert Tia Dalma en VO, alors que je n'appréciais pas vraiment son personnage cliché en VF) etc... mais la structure et le squelette du récit sont un peu trop bancals et brouillons pour que chacune de ces qualités ait vraiment le temps de briller ou de se démarquer. Dommage.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1511 : SEMAINE SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (2003)

Publié le 23 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Disney, Jeunesse, Review, Romance, USA, POTC

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (Pirates of the Caribbean : The Curse of the Black Pearl - 2003) :

Elizabeth Swann (Keira Knightley), fille du gouverneur de Port Royal, se retrouve embarquée dans une aventure inattendue lorsque son amitié avec William Turner (Orlando Bloom), un forgeron, la fait tomber aux mains de Barbossa (Geoffrey Rush), Capitaine du Black Pearl et de son équipage de pirates immortels et maudits. Sans oublier Jack Sparrow (Johnny Depp), ancien capitaine du Black Pearl, bien décidé à récupérer le navire des mains de ceux qui l'ont trahi...

Et l'on commence cette semaine Swashbuckling et piraterie avec un indéboulonnable du genre, jamais chroniqué en ces pages alors que deux de ses suites l'ont été : le premier Pirates des Caraïbes, signé Gore Verbinski, et produit par Jerry Bruckheimer.

Difficile de revenir sur un tel film sans prendre en compte l'influence qu'il a eu sur son genre cinématographique, et sur le blockbuster moderne : de la musique de Zimmer/Badelt, en passant par le savant mélange d'action et d'humour dont on retrouve la formule dans les Marvel ou d'autres films Disney comme Jungle Cruise.

POTC n'a pas forcément innové, mais a remis le genre du film de pirates au goût du jour, et a redonné un coup de fouet à une formule trop souvent délaissée : le film d'aventures familial et dynamique, à la durée de plus de deux heures.

Un film confié à Verbinski, qui a apporté au métrage et à ses suites un véritable point de vue bien à lui : dès les premières images, on sent un véritable soin apporté à l'atmosphère de cet univers, plus sombre et crasseuse que ce que l'on aurait pu attendre d'un film Disney.

Effets spéciaux mémorables, univers très tactile et crédible (avec ces immenses navires, ces batailles épiques, ces pirates aux trognes décaties, etc), thème principal ronge-crâne (avec le recul, on pardonnera à la bande originale son côté un peu trop synthétique et dérivatif, surtout lorsque l'on se souvient que Hans Zimmer ne croyait tellement pas au projet qu'il a refilé de vieilles bandes démos à ses sbires - dont Badelt - en leur disant de se débrouiller avec tout ça), gros moyens techniques, et bien entendu, une distribution qui joue le jeu à fond, totalement dominée par l'interprétation improbable de Johnny Depp.

On pourra regretter qu'Orlando Bloom soit éclipsé par tous ses partenaires de jeu (c'est le personnage qui veut un peu ça, et il regagne un peu en charisme vers la fin du film, mais bon...) et il est assez intéressant de constater que déjà, dans ce premier film, on peut déceler des éléments qui préfigurent ce qui commencera à poser problème dans les deux suites : quelques longueurs (le film aurait gagné à être plus court d'un quart d'heure), une overdose de trahisons et de retournements de veste, une structure un peu brouillonne...

Mais ce premier film de la saga est tellement généreux et dynamique que cela ne pose pas vraiment de problème.

4.5/6

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Les bilans de Lurdo : Superstore, saison 6 (2020)

Publié le 22 Août 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Sitcom, USA, NBC, Superstore

Quelle était compliquée, la saison 5 de Superstore : le créateur de la série est parti, et les scénaristes, sans direction, ont fait beaucoup de surplace, se rabattant in fine sur une Sandra prenant une place accrue, et sur une nouvelle évolution catapultée de la carrière d'Amy, afin de permettre le départ prévu d'America Ferrera.

De quoi chambouler les cartes, ou presque, puisque l'annulation de la série, annoncée très tôt dans la diffusion de cette saison 6 raccourcie (15 épisodes seulement), a obligé l'équipe créative à bouleverser une nouvelle fois ses plans pour offrir une fin honorable à leur programme... tout cela, en pleine pandémie.

Superstore, saison 6 (2020) :

Confrontés à la pandémie du coronavirus, le personnel de Cloud 9 tente de s'adapter, et de gérer de front cette crise, ainsi que le départ d'Amy pour la Californie...

Une saison finale qui tente ainsi de concilier le départ de l'un de ses personnages principaux, un nombre d'épisodes réduit, l'annulation annoncée du show, et son tournage dans des conditions pandémiques compliquées : difficile d'en attendre grand chose de spectaculaire, surtout sur les talons d'une saison 5 en demi-teinte, qui avait forcé l'évolution professionnelle d'Amy pour aboutir ici, en début de saison, à une rupture sentimentale pas particulièrement convaincante.

Donc, sans surprise, on se retrouve avec une ultime saison dans la droite lignée de la précédente, jamais particulièrement mémorable ou drôle, et qui très souvent préfère botter en touche afin d'assurer à ses personnages la fin heureuse prévue de longue date pour eux.

Le nouveau couple formé par Jonah et l'avocate de Carol (Maria Thayer) ? Évacué hors-champ en 5 épisodes, pour laisser de la place au grand retour d'Amy dans le final. Dina et son vétérinaire ? Idem, pour faire plaisir aux shippers Dina/Garrett. Cheyenne ? Elle se retrouve promue floor supervisor (au terme d'une campagne brutale qui humilie Jonah), et continue de se montrer un peu trop cassante et mean girl pour son propre bien. Glenn ? Il retrouve le poste de gérant après le départ d'Amy.

Et il en va de même à de multiples niveaux du show, un show qui aime systématiquement revenir au status quo pour ne pas trop prendre de risques.

Et puis il faut bien admettre que toute la première partie de la saison, qui s'attarde sur le coronavirus, les gestes barrières, etc, a déjà assez mal vieilli, ou du moins, ne donne pas vraiment envie de se replonger dans cette période désagréable de notre histoire, alors qu'on en sort à peine. D'autant que les scénaristes semblent (naturellement) un peu dépassés par les événements, et peinent à trouver des angles originaux pour approcher ces problèmes...

Fatigués, les scénaristes se rabattent alors sur les classiques : privé d'Amy (qui se sépare de lui de manière totalement forcée et artificielle), Jonah tourne en rond, il végète, il est pitoyable, il devient la cible de tout le monde, dans un déluge de cringe humor assez lassant ; à côté, la série tente un peu de social, mais le cœur n'y est pas, comme dans l'épisode sur le racisme et les réparations, particulièrement laborieux et maladroit ; d'autant que la caractérisation de la bande part dans tous les sens, avec des personnages tour à tour détestables (la réaction de tout le monde suite à la mort du chat de Sara), profondément stupides (l'épisode conspirationniste, l'inondation), ou tout simplement pas forcément cohérents avec eux-mêmes (Dina, dans le final)...

On sent que la fin est proche, et progressivement, au fil de la saison, les scénaristes forcent ainsi certains rebondissements ou certaines évolutions, pour être sûrs d'arriver en temps et en heure aux fins qu'ils ont en tête (et que les fans hardcore du show réclament) : Mateo se retrouve fiancé, la chaîne Cloud 9 ferme subitement ses portes, Amy revient, et voilà, un grand final qui joue ouvertement la carte de l'émotion, et se finit bien pour tout le monde, bon gré mal gré (il y aurait d'ailleurs pas mal de choses à dire sur cette conclusion et sur son montage musical "tout est bien qui finit bien", qui présente pourtant des situations que la série n'avait eu de cesse de dénoncer tout au long de ses 6 saisons : Cloud 9 a fermé, dévoré par un géant de la vpc, mais ce n'est pas grave, les cinq ou six personnages principaux - les seuls qui comptent, visiblement - ont retrouvé du travail dans un entrepôt ! Whouhou !).

Un épisode final plein de fanservice, et qui est à l'image de la série, consumée par le shipping relatif au couple principal et souffrant d'une écriture n'osant pas aller au bout de ses ambitions ou de son excentricité, sacrifiant fréquemment le bon sens et le caractère de ses personnages sur l'autel des rebondissements de fin de saison jamais totalement assumés...

Superstore, un programme qui effleure les sujets de société de la working class sans totalement les traiter, et qui préfère les évacuer au profit des ressorts habituels du genre workplace comedy, et d'un status quo narratif confortable et bien pratique... mais aussi une série qui s'en sort systématiquement grâce au capital sympathie de la plus grande partie de sa distribution.

Dans l'ensemble, un bilan mitigé positif, pour moi : le programme a son charme, clairement, et je comprends totalement que de nombreux spectateurs y aient vu le digne successeur de The Office ou de Parks & Recreation, mais l'écriture ne m'a jamais semblé totalement à la hauteur de cette tâche difficile, sans même parler du problème Jonah/Amy. Et puis tous les bouleversements créatifs de la série n'ont pas aidé cette dernière à trouver une homogénéité suffisante pour me séduire.

En l'état, je rangerai seulement Superstore dans la catégorie des sitcoms sympatoches, sans plus, un bon niveau en dessous de ses aînées : cela en fera probablement bondir certains, mais c'est ce qui arrive lorsque l'on fait reposer une énorme partie de sa série sur les aléas sentimentaux de deux personnages polarisants - si l'on n'accroche pas à ces derniers, c'est une grosse partie de l'intérêt de la série qui se volatilise... surtout durant des saisons de 22 épisodes.

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Les bilans de Lurdo : Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 3 (2021)

Publié le 21 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Thriller, Netflix, Télévision, USA, Animation

Après une première saison agréablement surprenante (toutes proportions gardées), et une saison 2 qui parvenait à conserver le rythme et le ton de la s1, malgré quelques premiers épisodes un peu balbutiants, place à la saison 3 de cette série d'animation Netflix, une troisième fournée de 10 épisodes à l'étrange parfum de saison finale...

Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 3 (Jurassic World : Camp Cretaceous, season 3 - 2021) :

Alors que le petit groupe de rescapés tente toujours de trouver un moyen de quitter l'île, ils découvrent le yacht personnel de Mitch et Tiff, encore amarré à quai. Mais le navire est endommagé, et une créature difforme et sanguinaire, créée par le Dr Wu, rode désormais dans le parc laissé à l'abandon...

Une troisième saison qui se structure un peu comme la précédente, avec quelques premiers épisodes de remplissage et de remise en place, pas toujours ultra passionnants, et une suite qui passe la seconde, et confronte les adolescents à la menace du Scorpios Rex, un dinosaure génétiquement modifié assez laid, mais paradoxalement plutôt réussi.

La menace du Scorpios est ainsi présente en filigrane pendant toute la saison, d'abord en pointillé au travers de brèves scènes teasers de fin d'épisode, puis de manière plus frontale, à la mi-saison, lorsque la créature commence à semer la panique dans ce qu'il reste du parc, en s'en prenant à tous les dinosaures.

De quoi apporter une certaine tension au récit, après plusieurs premiers épisodes plus intéressés par la psychologie et l'amitié des personnages principaux ; sans oublier qu'ils sont encore des ados immatures prompts aux décisions stupides, la série se permet de développer leurs liens, et d'évoquer ce que pourrait devenir leur amitié après un éventuel sauvetage.

Ce n'est pas forcément d'une profondeur inédite dans le genre, et il reste des scories d'écriture çà ou là, mais globalement, c'est tout à fait honorable sur ce plan, et cela trouve sa justification une fois l'action engagée : plus le temps de vraiment trop s'attarder sur les personnages quand ils sont traqués par deux Scorpios Rex, ou lorsque le Dr Wu et ses mercenaires (la série ainsi rattrape le flashback du début de Jurassic World : Fallen Kingdom) débarquent sur l'île et prennent des otages.

Et puis le fanservice fonctionne, avec une apparition de Blue, un renvoi direct au premier Jurassic Park dans la réalisation et le montage, la musique, etc...

Bref, une saison 3 efficace, mais à la conclusion sans appel, qui voit le petit groupe s'échapper enfin de l'île à bord d'un bateau. Certes, il y a bien un dinosaure à bord (Blue ?), et il y a toujours la possibilité que le petit groupe échoue sur une autre île pleine de dinosaures... mais ça ressemblait tout de même à une fin de série.

Ce qui n'est pas plus mal, après tout : la production n'a pas à avoir honte de ce qu'elle a accompli au travers de ces trois saisons, et il est toujours préférable de s'arrêter avant de sauter le requin... ou plutôt, ici, de sauter le mosasaure.

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Un film, un jour (ou presque) #1510 : Jolt (2021)

Publié le 20 Août 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, Thriller, USA, UK, Amazon, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Jolt (2021) :

Victime de trouble explosif intermittent, Lindy (Kate Beckinsale) est incapable de se contrôler, et sombre dans une rage destructrice et surhumaine dès qu'elle est un peu énervée. Pour éviter le pire, elle utilise un traitement expérimental conçu par le Dr Ivan Munchin (Stanley Tucci) : des électrodes fixées sur son corps, qu'elle active manuellement pour déclencher une brève électrocution apaisante et éviter les crises. Mais lorsqu'elle s'éprend de Justin (Jay Courtney), qui l'accepte pour ce qu'elle est, et qui est assassiné peu de temps après, elle décide de le venger et de trouver le responsable de ce meurtre...

Une production Millennium Films (ce qui donne déjà une bonne idée de ce à quoi s'attendre) diffusée sur Amazon et réalisée par Tanya Wexler, réalisatrice de Oh My God ! et de Buffaloed, deux métrages bien éloignés de cet actioner basique et simpliste, lorgnant très fortement sur un mélange de Hulk, de la duologie Hyper Tension et d'Anger Management.

Seul point commun des films de la réalisatrice, des protagonistes principaux féminins et forts, et leurs rapports aux hommes et à la société : ici, une Lindy désabusée, en manque d'amour, mais qui finit le film sur fond musical de "I don't need a man, i need a manucure" qui veut tout dire.

Et donc, voilà à peu près tout le film : un sous-Jason Statham avec une Kate Beckinsale botoxée dans le rôle principal, dont la doublure cascade à la perruque voyante casse des têtes lors de combats mal montés, au fil d'un récit cousu de fil blanc aux rebondissements tous télégraphiés (le sort de Courtney) et à la post-synchro parfois approximative.

Ça se regarde comme un DTV basique et quelconque, et Beckinsale y met du sien, avec un petit second degré britannique qui passe bien, mais c'est ultra-quelconque, ça manque de folie, le rythme est inégal et c'est assez laid visuellement. Et puis la fin, en mode Nick Fury qui tease une suite, mouais bof.

2.5/6​​​​​​

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Un film, un jour (ou presque) #1509 : How It Ends (2021)

Publié le 19 Août 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Romance, Review, USA, Science-Fiction, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

How It Ends (2021) :

Alors que la fin du monde est sur le point de se produire par la chute d'une comète sur Terre, Liza (Zoe Lister-Jones), une Californienne, traverse Los Angeles en compagnie de son âme d'adolescente (Cailee Spaeny), pour faire le point sur sa vie, sur ses regrets, et finir son existence en beauté...

Aïe. Sur un postulat assez classique (les quelques heures avant l'apocalypse - These Final Hours, This is the End, Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare, pour les versions les plus récentes), avec un titre dérivatif (cf le How It Ends de 2018), voici donc une comédie indépendante américaine écrite, réalisée et interprétée par Zoe Lister-Jones, une chouchoute de la presse US et des critiques... et qui, sans grande surprise, finit par être un métrage ultra-nombriliste et aux tendances hipster californien assez agaçantes.

Déjà, premier problème évident : le film a été tourné en pleine pandémie, d'où des rues de LA totalement désertes, et des scènes toutes filmées en extérieur, avec deux mètres de distance entre tous les acteurs, et une forte impression de succession de mini-sketches inaboutis à peine liés par la narration (car réalisés en fonction des disponibilités de chacun).

Cette impression de défilé auto-satisfait de tous les amis de la réalisatrice-scénariste-comédienne (Olivia Wilde, Fred Armisen, Lamorne Morris, Helen Hunt, Nick Kroll, Whitney Cummings, Bobby Lee, Paul Scheer, Charlie Day, Colin Hanks, etc), tantôt pour faire leur numéro vaguement comique, tantôt pour une scène larmoyante et dramatique, finit par agacer, d'autant que le tout finit par n'être qu'un prétexte à une grosse séance de thérapie, là aussi assez typiquement californienne et américaine.

Il fallait s'en douter, avec cette idée de base d'avoir la protagoniste accompagnée de son moi intérieur adolescent (excellente Cailee Spaeny, qui confirme tout le bien que je pensais d'elle dans Pacific Rim 2 et dans The Craft, de la même réalisatrice - critique à venir ici dans quelques mois, lors de l'Halloween Oktorrorfest 2021), constamment là pour la pousser à prendre des risques et la confronter à ses névroses et ses échecs d'adulte, on ne pouvait tomber que dans quelque chose d'instropectif, à défaut d'être très original, se finissant par un "avant d'aimer les autres, apprends à t'aimer toi-même" finalement assez classique.

Bref. Une comédie pas très drôle, où tout le monde fait son truc dans son coin, et qui est surtout là pour permettre à Lister-Jones de faire défiler ses amis, de chanter un peu et de simuler une psychothérapie pseudo-profonde, qui en plus n'est jamais bien exploitée dans le film (hormis une exception, aucun autre moi intérieur n'apparaît dans le métrage, et tout est ultra-centré sur Lister-Jones, du début à la fin).

M'enfin au moins ça ne dure pas longtemps.

1.75 + 0.25 pour Spaeny = 2/6​​​​​​

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Un film, un jour (ou presque) #1508 : Infinite (2021)

Publié le 18 Août 2021 par Lurdo dans Action, Science-Fiction, Science Fiction, Cinéma, Critiques éclair, Review, Fantastique, Religion, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Infinite (2021) :

Persuadé d'être schizophrène, Evan McCauley (Mark Wahlberg) découvre un beau jour que ses souvenirs lui proviennent de ses réincarnations passées, et qu'il fait partie de l'un des deux camps d'immortels s'affrontant, au fil des époques, pour assurer l'avenir du monde. Avec l'aide de Nora (Sophie Cookson), l'une de ses semblables, Evan va alors tenter d'accéder à tous ces souvenirs pour affronter le maléfique Bathurst (Chiwetel Ejiofor), immortel suicidaire ayant décidé de détruire la race humaine pour éviter de se réincarner à nouveau...

Un film de science-fiction signé Antoine Fuqua (aïe) et vaguement adapté d'un roman auto-publié, The Reincarnationist Papers, cet Infinite est directement sorti en juin dernier sur Paramount+, une sortie catapultée qui a bien dû arranger le studio.

Parce qu'il faut bien avouer qu'il n'y a rien de vraiment probant ou intéressant dans ce long-métrage ultra-dérivatif, qui lorgne sur plein d'autres films de science-fiction, d'Highlander à Matrix, en passant par Cloud Atlas, Assassin's Creed, et un peu d'action numérique à la Mission Impossible.

Dérivatif et générique au possible, donc, mais aussi assez mou (Fuqua peine à insuffler la moindre énergie à son métrage), souvent fauché (certains effets sont approximatifs), bordélique, et manquant totalement de charisme ou de charme (c'est flagrant au niveau de la distribution, dont seul Chewetel Ejidfor se démarque avec un personnage de méchant efficace) - de quoi faire un blockbuster insipide au possible, parfois laborieux, et qui semble traîner en longueur malgré une durée somme toute raisonnable.

En même temps, quand un film s'ouvre sur le personnage principal qui t'explique l'univers du métrage en voix off, alors même que ces explications lui sont déjà données par un autre personnage, plus tard dans le film, on sent tout de suite que la production n'avait pas confiance en son scénario et en ses spectateurs.

À oublier très vite, en somme.

2/6​​​​​​

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Un film, un jour (ou presque) #1506 : The Suicide Squad (2021)

Publié le 16 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, DCEU, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Suicide Squad (2021) :

Aux ordres d'Amanda Waller (Viola Davis), un groupe de super-vilains - Harley Quinn (Margot Robbie), Peacemaker (John Cena), Bloodsport (Idris Elba), le Polka Dot Man (David Dastmalchian), Rick Flag (Joel Kinnaman), Ratcatcher 2 (Daniela Melchior), King Shark (Sylvester Stallone)... - part pour le Corto Maltese, un petit pays sud-américain victime d'un coup d'état militaire, afin d'y détruire toute preuve du Projet Starfish. Mais rapidement, les choses se compliquent...

Reboot du titre Suicide Squad après l'échec critique du premier opus faisandé de David Ayer (un Ayer qui, depuis, a tenté un Zack Snyder en affirmant que la version salles de son film n'était pas sa vision, blablabla ; de toute façon, même une Ayer Cut ne changerait pas les erreurs de casting et l'ambiance globale de son métrage), un premier opus qui lorgnait fortement sur un cinéma à la James Gunn, pour le meilleur et pour le pire.

Pas surprenant de voir Warner se tourner directement vers James Gunn pour cette réinvention, qui conserve une poignée de personnages du premier film (sans surprise, ce sont des apparitions contractuelles, à l'issue souvent funeste), leur ajoute un tas de seconds couteaux improbables et ringards, une menace typique des comic-books (Starro le Conquérant) et plonge le tout dans un bain de sang rigolard et décomplexé plutôt agréable.

J'ai eu un peu peur au début, en voyant Gunn s'amuser à faire des mini-zooms lors du débarquement de l'équipe sur la plage, mais j'ai rapidement compris le clin d'œil, et lorsque les premières morts se produisent, moins de dix minutes après le début du film, on réalise aussitôt que Gunn a choisi de faire un film Troma (ses premières amours) avec le budget d'un blockbuster : les morts sont particulièrement graphiques et explosives, les personnages ont un langage peu châtié, l'humour est gratuit et parfois un peu trash, et on est effectivement loin du formatage habituel du genre super-héroïque.

Ou presque : car film DC oblige, on retrouve, un peu comme dans le premier, une obligation de faire de ces anti-héros des héros à proprement parler, qui finissent par sauver le monde. Certes, ils le font pour des raisons plus ou moins égoïstes, mais finalement, ces méchants qui dézinguent des anonymes à tour de bras ne sont pas si méchants - c'était déjà établi pour Harley (qui fait un peu pièce rapportée dans le film, je dois dire), Ratcatcher n'est jamais animée d'intention malfaisantes (et son rat est adorable), King Shark est simplet et innocent (mais reste un requin sanguinaire), Polka Dot Man a été traumatisé par les expériences menées par sa mère (visuellement, c'est assez amusant, d'ailleurs), et Bloodsport est un peu un Deadshot bis, avec des capacités et un background similaires (mais il est traité avec nettement plus d'attitude et moins de pincettes que le personnage de Will Smith).

Après, il faut bien avouer qu'il serait difficile de faire un film composé d'ordures immorales, tout en restant dans le cadre de l'univers DC et de ses impératifs commerciaux : Gunn s'en tire plutôt bien, composant un film décalé à la dernière demi-heure improbable.

On pourra regretter une bande originale totalement éclipsée par les morceaux de la soundtrack, quelques errances de rythme (le film est probablement un peu trop long) et de structure (les "x minutes plus tôt" sont un gimmick inutile), ainsi que quelques rebondissements ou effets prévisibles (le sort de Polka Dot, notamment), mais dans l'ensemble, c'est probablement là, à date, le film le plus ludique et appréciable de l'univers cinématographique DC.

4.25/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : Superstore, saison 5 (2019)

Publié le 15 Août 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Sitcom, USA, NBC, Superstore

Départ de Justin Pitzer, le showrunner, départ annoncé d'America Ferrera en fin de saison, status quo bouleversé par l'emprisonnement du personnage de Mateo, et coronavirus perturbant le tournage de la fin de saison : il faut bien le reconnaître, après une saison 4 qui avait su me plaire malgré quelques facilités agaçantes (la promotion express d'Amy), les nouveaux showrunners de Superstore n'ont pas vraiment eu le temps de se reposer...

Superstore saison 5 (2020) :

Alors que Mateo est détenu par les services de l'immigration, les employés de Cloud 9 se mobilisent pour le libérer. Mais l'entreprise, elle, fait l'objet d'un rachat par Zephra, une multinationale technologique, et tout change pour les employés, et pour Amy...

C'est probablement pour toutes ces raisons que cette saison 5 semble si... anecdotique. Dépourvue de véritable direction, elle repose sur quelques axes peu passionnants (le mariage de Sandra et Jerry, le syndicat vaguement dirigé par Sandra et Jonah, et le rachat de Cloud 9 par Zephra, un géant de la tech) qui sont assez mal dosés dans leur exécution.

Et surtout, la saison se calque étrangement sur la précédente, au niveau de sa structure globale : les intrigues en suspens (le syndicat, Mateo) finissent par être rapidement réglées de manière assez peu probante (Mateo réintègre le personnel après quelques épisodes, le syndicat végète en arrière-plan jusqu'au rachat par Zephra), pour un retour au status-quo toujours plus frustrant.

À l'identique, après un début de saison qui semble vouloir humaniser certains des protagonistes (Cheyenne qui digère mal l'emprisonnement de Mateo, par exemple), la série revient rapidement aux archétypes toujours plus prononcés qui constituent sa distribution : autrement dit, ça se flandérise à tous les niveaux, avec des personnages toujours plus bêtes et incompétents, au point de faire parfois sombrer la série dans une sorte d'univers parallèle sans lien avec la réalité (tout ce qui concerne Carol, ses pulsions meurtrières, la manière dont les autres la traitent, la réintègrent au groupe, et dont elle est évacuée de la série, c'est du grand n'importe quoi ; le grand débat sur "feue Myrtle a besoin d'argent pour entrer au paradis" est tout simplement stupide).

À nouveau, tout est une question de dosage, et ce dosage est ici défaillant : Sandra et Jerry sont sympathiques, mais maintenant que leur sous-intrigue est officiellement présente et récurrente dans chaque épisode ou presque, ils deviennent usants ; Glenn est fier de son bébé, mais quand ça dégénère en duel de bébé avec celui d'Amy, ça devient stupide ; Amy, gentiment opportuniste, passe toute la saison à affirmer être du côté des syndicalistes, tout en manipulant ses employés et en ménageant à chaque instant sa hiérarchie pour ne pas mettre en péril sa carrière...

D'ailleurs, Amy continue d'être l'un des personnages que j'apprécie le moins de la série : après sa promotion éclair, la saison précédente, voici qu'elle en reçoit une nouvelle en fin de saison - elle est en effet tellement formidable (ça ne se voit pas à l'écran, tant elle est une Michael Scott-bis balbutiante et incompétente) que Zephra lui offre une méga-promotion en Californie, loin de Cloud 9.

Une promotion censée justifier son départ de la série, et qu'elle accepte sans grande hésitation, sans vraiment demander son avis à Jonah (qui de toute façon n'a pas son mot à dire) et parce qu'elle en a assez de n'avoir aucune perspective d'avenir à Cloud 9 (alors qu'elle vient d'être promue responsable de magasin, moins d'un an avant).

Cette décision unilatérale et abrupte n'aide pas à se ranger du côté de ce personnage toujours plus ambivalent, voulu humain et faillible, mais qui finit trop souvent par paraître individualiste et carriériste. Pas sûr que la saison 6 saura se restructurer sans elle, tant les scénaristes ont construit le show autour d'Amy et de Jonah, pour le meilleur et pour le pire.

À part ça, que dire de la saison... ? Après une saison 4 en demi-teinte, Dina retrouve ici son père, et se trouve un petit-ami vétérinaire (pas désagréable, tout ça) ; Mateo travaille illégalement pour l'opticien du magasin (David Wain) avant de se trouver un petit-ami (le frère d'Amy) - assez anecdotique ; Myrtle décède (elle nous manquera) ; Cheyenne fait du surplace ; Garrett n'évolue pas beaucoup plus (il est brièvement mis en couple avec Colleen - Heidi Gardner du SNL - mais celle-ci n'apparaît qu'une fois dans la saison et le plaque hors-champ) ; Glenn idem (il découvre qu'il est diabétique... et c'est tout), même s'il revient (au terme d'un épisode assez mauvais sur le féminisme et le MRA) à un poste de floor supervisor qui restaure un peu plus le status quo en le faisant participer aux briefings matinaux.

Et dans l'ensemble, il règne une étrange impression d'inabouti, y compris au niveau des épisodes et de leur structure : souvent, on a l'impression que le ressort comique de l'épisode n'est pas totalement développé, pas totalement poussé jusqu'à sa conclusion ultime, et que les scénaristes font le choix de s'arrêter à la première chute prévisible qui leur vient à l'esprit.

En résulte fréquemment un sentiment de déjà vu, de familiarité, de surplace et d'à peu près qui handicape certains épisodes pourtant sympathiques ; car les personnages et l'univers restent attachants, surtout après cinq saisons. Et ponctuellement, on rit de certaines idées improbables, ou de certaines scènes.

Mais dans l'ensemble, le côté approximatif du tout, son manque de direction, et sa tendance à tout centrer sur Amy, son ambition et sa carrière font de cette cinquième fournée d'épisodes une expérience assez peu mémorable et intéressante. Ça se regarde, mais ça commence à sentir la fin.

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Les bilans de Lurdo : Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 2 (2021)

Publié le 14 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Netflix, USA, Télévision, Science Fiction, Animation

Saison 2 de cette série d'animation Netflix, qui se déroule désormais après le film Jurassic World, et qui confronte ses jeunes protagonistes aux dangers d'un parc laissé à l'abandon. Après une première saison qui m'avait agréablement surpris, est-ce que la saison 2 saura garder sa fraîcheur et son intérêt ?

Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 2 (Jurassic World : Camp Cretaceous, season 2 - 2021) :

Darius (Paul-Mikél Williams), Kenji (Ryan Potter), Brooklynn (Jenna Ortega), Yazmin (Kausar Mohammed) et Sammy (Raini Rodriguez) sont désormais seuls sur Isla Nublar, l'île récemment évacué par le personnel et les visiteurs de Jurassic World. Livrés à eux-mêmes, ils doivent survivre au milieu des dinosaures...

Et pour répondre à la question posée en ouverture de ce billet, je dois bien dire que j'ai eu un peu peur, en début de saison. Pendant un ou deux épisodes (sur seulement huit, à nouveau !), Camp Cretaceous connaît une période de flottement assez moyenne, durant laquelle les protagonistes tentent de se réinventer une vie sur l'île : ils explorent Main Street, bâtissent un abri de fortune, se disputent, ont des remords quand à la mort de Ben, veulent libérer des dinosaures en cage...

En soi, rien de forcément mauvais, et il reste un certain quota de dinosaures agressifs, mais ça fait forcément un peu de surplace, et l'âge des personnages amène (forcément aussi) des décisions un peu idiotes (Sammy qui veut libérer tous les herbivores affaiblis et malades de leurs cages "parce qu'on ne peut pas les laisser mourir", et qui trois secondes plus tard, proteste parce que Darius refuse de libérer un carnivore en pleine forme enfermé dans une cage voisine).

Et puis, progressivement, la saison démarre, à mesure que les jeunes héros explorent leur environnement : ils trouvent un laboratoire secret, croisent le chemins de Mitch (Bradley Whitford) et Tiff (Stephanie Beatriz), un couple d'éco-touristes louches accompagnés d'un guide (Angus Sampson), et voilà, l'intrigue saisonnière est lancée.

Une intrigue pleine d'action, assez spectaculaire, qui voit le T-Rex faire enfin son apparition dans le programme, et qui se permet même un épisode tout entier consacré à Ben et à sa survie aux côtés de Bumpy.

Probablement le point fort de la saison, à vrai dire : le retour de Ben, désormais débarrassé de toutes ses phobies, et chevauchant une Bumpy adulte.

Ça fonctionne très bien, et quand arrive la fin de saison, et que Mitch et Tiff trouvent le sort qu'ils méritent, on se dit que le show a trouvé son rythme de croisière. Les scénaristes semblent maîtriser l'écriture de leurs personnages, le récit s'est détaché du film d'origine, et on est maintenant dans une histoire de pure survie, avec la promesse d'un dinosaure inconnu fraîchement libéré des laboratoires du parc...

En attendant la saison 3... critiquée en ces pages dès la semaine prochaine !

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Un film, un jour (ou presque) #1505 : Jungle Cruise (2021)

Publié le 13 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Jungle Cruise (2021) :

Parce qu'elle est persuadée de l'existence d'un arbre magique capable de soigner tous les maux, le Dr Lily Houghton (Emily Blunt) part pour l'Amazonie avec son frère MacGregor (Jack Whitehall), poursuivis par le machiavélique Prince allemand Joachim (Jesse Plemons). Sur place, le duo requiert les services de Frank Wolff (Dwayne Johnson), un capitaine de bateau arnaqueur et baratineur, et ensemble, ils s'engagent dans la forêt exotique, plus ou moins prêts à affronter tous ses dangers... naturels comme surnaturels.

Ah, ça fait plaisir, un petit film d'aventure à l'ancienne comme ça. Soyons francs : Jungle Cruise, adapté d'une attraction Disney, ne cherche pas forcément à faire dans l'originalité absolue ; sous la direction de Jaume Collet-Serra, Jungle Cruise lorgne très forcément sur les classiques du genre, comme La Momie et sa suite, les Pirates des Caraïbes, les Alan Quartermain, L'Odyssée de l'African Queen, les Indiana Jones, etc, s'en inspirant clairement dans ses personnages, dans ses péripéties, dans ses cascades, dans sa mythologie, etc.

Et honnêtement, c'est tant mieux, puisque ce Jungle Cruise, s'il ne révolutionnera pas le genre du film d'aventures familial, s'avère une entrée tout à fait réussie au catalogue des blockbusters estivaux exotiques et spectaculaires.

C'est dynamique, c'est bien interprété, les effets spéciaux sont bons, le rythme est soutenu malgré les deux heures et quelques, Blunt et Johnson ont une bonne alchimie, Jack Whitehall est amusant (même si son personnage est un cliché ambulant, ce dernier est désamorcé au cours d'une scène inattendue dans un Disney), Jesse Plemons cabotine en méchant allemand (très inspiré du Général Bockner des Mines du Roi Salomon), bref, Jungle Cruise est très agréable à suivre, et fait plaisir à voir.

Après, ce n'est pas parfait : les effets spéciaux des conquistadors maudits ne sont pas toujours lisibles à l'écran, Paul Giamatti est sous-exploité (alors qu'il aurait pu être utilisé un peu plus, par exemple en aidant un temps les Allemands avant de changer de camp et d'aider Frank), la bande originale de James Newton Howard peine à vraiment marquer les esprits (entre thèmes secondaires trop timides dans leur utilisation, et thème principal un peu trop western dans ses accords et son orchestration, on a l'impression que JNH a tenté de faire du John Williams sans oser totalement singer le maître) et honnêtement, la reprise de Nothing Else Matters de Metallica est vraiment hors-sujet, même réorchestrée par le compositeur, au point de brièvement faire sortir le spectateur du flm pendant un certain flashback dramatique.

Mais dans l'ensemble, une bonne surprise que ce blockbuster décomplexé et léger.

Un bon 4/6

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