Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Steve, bête de combat (Rumble - 2021) :
Dans un monde où les kaijus s'affrontent dans des matches télévisés pour y défendre l'honneur de leurs villes respectives, Winnie (Geraldine Viswanathan), la fille d'un célèbre coach, décide d'entraîner Steve Rayburn Jr (Will Arnett), le fils de feu Rayburn, monstre de légende autrefois entraîné par son père : c'est en effet la seule solution pour sauver le stade de la ville de Stoker, sur le point d'être vendu à un entrepreneur manipulateur, qui a réussi à convaincre Tentacular (Terry Crews), l'ancien champion de Stoker, de passer à l'ennemi. Plus facile à dire qu'à faire, d’autant que Steve a l'habitude des matches de catch truqués...
Énorme bof que ce film d'animation vaguement adapté d'une bande dessinée et co-produit par la WWE (forcément), aux visuels assez génériques (les monstres sont sous-développés et assez quelconques), au déroulement cousu de fil blanc (on est dans du film de sport/de boxe classique et sans surprise), et qui semble étrangement vouloir établir une distinction entre le "faux" catch et le "vrai" catch : un "faux" catch truqué de bout en bout, aux combats à petit budget et très amateurs, et/ou au style non-conformiste ; et le "vrai" catch qui prend place sous les projecteurs, dans des arènes immenses, au budget énorme, avec des coaches, des rounds, et des affrontements réellement compétitifs, retransmis en direct à la télévision.
C'est presque comme si la WWE essayait de faire passer un message expliquant que son catch blockbuster est bien réel, alors que celui de la concurrence et de la scène indépendante, lui, est bidonné de bout en bout. Cela dit, c'est probablement accorder beaucoup de crédit au film que de lui attribuer une telle intention consciente, d'autant que, hormis un propos sur l'héritage et le poids des attentes d'autrui, le scénario peine à réellement faire passer de message (à la limite, on pourrait dire qu'en mettant en avant le succès des pas de danse de Steve, le film met en avant l'importance d'une approche innovante et originale des disciplines établies).
Dommage, car le doublage est plutôt bon... mais même pour un aficionado de catch américain, le tout n'a pas grand intérêt (à moins d'être jeune et peu regardant, peut-être).
2.25/6
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Kate (2021) :
Tueuse à gages exceptionnelle formée depuis sa plus tendre enfance par Varrick (Woody Harrelson), Kate (Mary Elizabeth Winstead) découvre soudain, au cours d'une mission à Tokyo contre un membre des yakuzas, qu'elle a été empoisonnée. Il ne lui reste ainsi que 24 heures pour se venger sur ceux qui ont commandité sa mort, et elle va trouver une compagne de route improbable en la personne d'Ani (Miku Patricia Martineau), la fille adolescente de l'une de ses cibles...
The Protégé, Jolt, Bloody Milkshake et tutti quanti : les films de tueuses à gage vengeresses (et assimilés) se suivent et se ressemblent tous, au point de n'avoir comme intérêt que leur interprète principale, plus ou moins convaincante selon les films, leur environnement, et leur éventuel style visuel.
Ici, MEW est clairement l'un des points forts du métrage, convaincante et impliquée dans son rôle... mais ça s'arrête là. Entre l'enchaînement de tous les clichés possibles et imaginables sur le Japon tel que vu de l'Occident, les personnages sous-développés, leurs relations clichées, les rebondissements télégraphiés, les éclairages au néon, et tout et tout, on s'ennuie rapidement, et le tout finit par paraître tellement générique et dérivatif qu'au final, on lève plus les yeux au ciel qu'autre chose.
2.5/6 (pour l'implication de MEW et ses efforts, notamment dans les scènes d'action)
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Matrix Resurrections (The Matrix Resurrections - 2021) :
Créateur de la série de jeux vidéo The Matrix, Thomas Anderson (Keanu Reeves) suit une thérapie pour ses problèmes existentiels, qui lui font confondre sa création avec une réalité qu'il aurait vécue. D'autant qu'il croise régulièrement Tiffany (Carrie Ann Moss), une mère de famille qui évoque en lui des souvenirs enfouis... Jusqu'au jour où Anderson est contacté par Bugs (Jessica Henshaw), une jeune femme qui lui explique que la Matrice existe bel et bien, que Neo et Trinity ont été ramenés à la vie, et qu'il est temps pour eux d'être extraits de cette réalité virtuelle...
Ah là là, Matrix, que de nostalgie... Pas tant pour les films, qui ne m'ont jamais passionné plus que ça, ni pour leur esthétique si particulière, mais plutôt pour le débat critique qui avait vu le jour sur le web et dans la presse à l'époque de la trilogie.
Une nostalgie un peu moqueuse, à vrai dire, puisque je me souviens encore avec amusement de ces überfanboys (parfois professionnels, parfois amateurs) qui t'expliquaient alors avec aplomb que Matrix et ses suites, c'était du grand cinéma "réservé à ceux qui ont un cerveau", que le spectateur lambda ne pouvait pas saisir toutes les subtilités et le génie des thématiques ultra-profondes qui composaient ces métrages, mais que eux avaient tout compris (ou, plus généralement, avaient lu un article/vu une vidéo leur expliquant tout ce qu'ils n'avaient pas compris initialement), et étaient désormais en mesure de prêcher la bonne parole aux incultes.
Des adeptes des Wachowski (au comportement alors pas si éloigné que cela de celui, aujourd'hui, des Snyder-bros) persuadés que leurs réalisateurs étaient des génies visionnaires et révolutionnaires qui allaient devenir incontournables au fil des ans, à mesure que leurs films allaient monter en puissance et en qualité après les Matrix (ah, ça, la combo Speed Racer/Cloud Atlas/Jupiter, le Destin de l'Univers... aïe).
Nostalgie moqueuse, donc, parce qu'il suffit de regarder un peu en ligne pour retrouver ces mêmes fanboys (ou leurs héritiers) qui nous ressortent exactement les mêmes arguments pour ce Matrix 4 (généralement en crachant au passage sur le reste de l'industrie, et notamment les films de superhéros), supposément un chef d'œuvre mécompris aux multiples degrés de lecture trop intelligents pour le commun des mortels.
Alors qu'en fait, non. C'est même un peu le contraire, puisque ce métrage, coécrit par une Wachowski et deux romanciers ayant fait leurs armes sur Sense8 et Cloud Atlas, assène ses thématiques avec toute la subtilité d'un tractopelle, pour aboutir à un "l'amour est la plus grande de toutes les forces" assez redondant avec le reste de la trilogie.
Matrix Resurrections, c'est avant tout une première partie bourrée de références méta dans lesquelles le créateur de la trilogie Matrix est contraint, par la Warner, à concevoir un quatrième volet contre son gré, sous peine de voir la franchise lui échapper : la métaphore est transparente, les thématiques du reboot, du remake, de la répétition, du fandom qui s'approprie l'univers sont évidentes, et il est difficile de ne pas percevoir les réticences de Lana Wachowski vis à vis du projet.
Surtout quand, après avoir passé toute cette première partie à se positionner en auteure réticente, Lana nous propose une suite de film qui est exactement (ou presque) une redite de la trilogie originale, avec certes quelques ajouts mineurs (le mode horde, les personnages réinventés, les robots insectes, les programmes incarnés), mais globalement en moins bien et en moins percutant.
Visuellement, c'est nettement plus laid, avec un lissage et une colorimétrie numériques assez artificiels ; les scènes d'action sont totalement oubliables et/ou trop numériques, avec des fusillades qui n'ont jamais le moindre impact ; la bande originale est totalement quelconque ; les dialogues sont toujours aussi chargés en technoblabla pseudo-profond, pour donner l'impression d'avoir quelque chose à dire sur le destin, le libre arbitre, etc ; et même au niveau de l'interprétation, Keanu Reeves, fatigué, semble nettement moins impliqué que précédemment (même si la post-synchro très claire est probablement responsable de cette impression)...
Et comme en plus Neo est en mode panne de pouvoirs (qui se limitent désormais à un Force push/Force shield), que les combats à mains nues sont plats et mal filmés (la chorégraphie des affrontements est souvent approximative, et l'on remarque fréquemment des coups mal calibrés ou des blocages en place avant même que les coups ne soient portés), et qu'esthétiquement, l'univers Matrix et les costumes ont pris un coup de vieux (ça passait à la fin des années 90, mais là, le latex, les cheveux bleus et les lunettes noir, ça fait daté)... on finit par retomber sur la conclusion qu'en fait, ce quatrième volet était probablement encore moins judicieux que les deux suites du film d'origine.
Mais pas de panique, les fans de la série répondent tous présents, sur le Web, pour expliquer en long, en large et en travers, que tous ces défauts créatifs ou ces problèmes de rythme et d'intérêt sont délibérés : si cette suite est bancale, mollassonne, assez laide et n'arrive pas à la cheville des originaux, c'est voulu, pour déconstruire l'idée même de cinéma, de suite et bla bla bla...
2.25/6
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The Gamechangers (2015) :
Lorsque Dan Houser (Ian Attard), son frère Sam (Daniel Radcliffe) et l'équipe de Rockstar Games lancent GTA San Andreas en 2004, ils s'attendent à un succès de l'ampleur du précédent opus, Vice City. Mais rapidement, la pugnacité de Jack Thompson (Bill Paxton), un avocat conservateur persuadé que GTA et Sony sont responsables de tous les maux de la société et des multiples meurtres perpétrés par un jeune homme déséquilibré, va s'avérer un obstacle de taille sur le chemin de la société de jeux vidéo...
Un téléfilm assez médiocre de la BBC, malgré les efforts de Daniel Radcliffe et de Bill Paxton dans les deux rôles principaux, et qui retrace les différents scandales entourant la sulfureuse saga Grand Theft Auto ; dans les faits, le métrage s'attarde surtout sur le fameux incident Hot Coffee, et sur les meurtres perpétrés par Devin Moore sur des policiers, en 2003... et tente de dramatiser au maximum tous les événements, en laissant énormément de place au point de vue de Thompson et consorts sur la dangerosité des jeux vidéos.
Une approche encore renforcée par la manière dont Rockstar et les Houser sont présentés comme de sales gosses immatures aux prétentions artistiques, et les jeux vidéo mis en image comme des objets hypnotiques lobotomisant les joueurs... en même temps, le téléfilm n'a pas reçu la collaboration ou l'approbation de Rockstar et des personnes impliquées dans ce camp, ce qui explique beaucoup de choses.
Car le vrai problème de ce Gamechangers, en fait, c'est son écriture, tout simplement.
Une écriture laborieuse qui enchaîne des couloirs d'exposition pataude pour présenter les tenants et aboutissants de cette histoire, qui laisse la plupart de ses personnages sous-développés (sauf Thompson, à nouveau) et qui semble piocher dans des déclarations faites au tribunal pour créer des dialogues maladroits et jamais naturels.
Ça sonne faux, artificiel et forcé, et si ça se calme un peu ensuite, une fois que les acteurs prennent le relais pour faire vivre les personnages, ça reste très bancal, sommaire, et forcément approximatif, puisque dès le début, on nous explique que de grandes libertés ont été prises avec la chronologie et les faits présentés, "pour une meilleure dramaturgie".
Un vrai bon gros bof.
2/6
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Le MCU continue son petit bonhomme de chemin avec ces 6 épisodes de 50 minutes diffusés en fin d'année dernière, et consacrés au personnage d'Hawkeye, dans un programme librement adapté des comic-books d'Aja et de Fraction, qui ont redonné un coup de fouet au personnage à leur publication, en 2012.
Hawkeye, saison 1 (2021) :
Parce que son alter-égo, le Ronin, refait surface à New York au moment des fêtes de Noël, Clint Barton (Jeremy Renner) est contraint de couper court à ses vacances en famille, pour aider la jeune Kate Bishop (Hailee Steinfeld), archère prodige de bonne famille, à se tirer d'une sombre histoire mêlant sa mère, la pègre russe, Yelena Belova (Florence Pugh) et un certain Caïd (Vincent D'Onofrio)...
Une série en six épisodes ma foi plutôt sympathiques et réussis, bénéficiant fortement de l'ambiance de Noël dans lequel baigne le programme (au point de ressembler parfois à du Shane Black) et de son format relativement court et direct.
Sans oublier l'excellente alchimie entre ses deux protagonistes : Renner, fatigué et "trop vieux pour ces conneries", Steinfeld, juste et impliquée - de quoi former un duo improbable et dynamique, surtout face à un gang d'incapables russes.
Hawkeye (la série) parvient ainsi à servir d'origin story à Kate Bishop, de manière assez convaincante, mais aussi à développer Hawkeye (le personnage), et à lui donner une épaisseur et une humanité trop souvent absente des films Avengers : sa surdité, son statut d'Avenger humain et sans pouvoirs, son stress post-traumatique, sa relation avec Natasha, son mariage, sa famille, autant de facettes du personnage que la série se permet d'aborder de manière plus ou moins approfondie, mais suffisamment, en tout cas, pour que le tout soit intéressant.
À côté de cela, Hawkeye réintroduit aussi Yelena, la sœur de Black Widow, dans le MCU, après son apparition dans le film du même nom : une présence pas forcément indispensable (on aurait pu garder cela pour une saison 2 de la série), mais qui fonctionne néanmoins, avec des échanges Yelena/Kate plutôt amusants et prometteurs, et un retour sur son sort pendant les 5 ans du Blip.
Autre élément un peu inégal : Echo (Alaqua Cox), la criminelle sourde qui dirige le gang russe. Un élément qui s'intègre bon gré mal gré au reste du récit, et qui ne convainc pas forcément sur la viabilité d'une série consacrée au personnage, pourtant déjà annoncée (cela dit, je parie que cette série Echo sera en réalité un Daredevil : Echo qui ramènera Daredevil et Fisk sur le devant de la scène).
Et puis il y a Wilson Fisk, qui fait ici son grand retour, fidèle au comic-book, plus qu'à la série Daredevil (en même temps, multivers, tout ça) : ça fait plaisir de revoir D'Onofrio et son physique de tank indestructible, en attendant de voir ce que le MCU va en faire sur le long-terme.
Non, le seul véritable point négatif qui m'ait un peu gêné, dans tout ça, c'est la mise en images de l'action. Je n'ai pas prêté attention au générique (donc je ne sais pas si c'est dû à la réalisation de première/seconde équipe ou au montage), mais dès le premier épisode, j'ai été gêné par le montage et la réalisation des scènes d'action : trop brouillons, trop approximatifs, c'est le point qui m'a paru le plus faible dans ce projet.
Pas au point d'être rédhibitoire, mais suffisamment pour tirer un peu le tout vers le bas, et empêcher la série de se placer au sommet de mon classement des séries du MCU : Hawkeye devra se contenter de la deuxième position.
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Après le succès et la hype de la série Le Mandalorien, toute l'équipe de la série remet le couvert pour Star Wars : Le Livre de Boba Fett, une série en sept épisodes centrée... sur Boba Fett, forcément. Place au mercenaire culte, donc, pour un programme chapeauté par Robert Rodriguez, supposé raconter comment Fett s'établit sur Tatooine et reprend la place laissée vacante par la mort de Jabba et de Bib Fortuna.
Star Wars : Le Livre de Boba Fett - 1x01-02 (The Book of Boba Fett, season 1 - 2021) :
- 1x01 -Alors que Boba Fett (Temuera Morrisson) fait ses premiers pas à la tête de la pègre de Tatooine, il se remémore les instants les plus tragiques de sa vie, et notamment son séjour chez les Hommes des sables...
Mouais. Je dois dire que je partais avec certains à priori que ce premier épisode n'a pas su me faire oublier. Déjà, parce que (comme je l'ai déjà dit il y a un bon moment, aux débuts du Mandalorien), Boba Fett ne m'intéresse pas particulièrement, en tant que personnage. Et le fait de revoir ou de découvrir ici, en flashbacks, la manière dont il a vu le jour, ou comment il s'est tiré du Sarlacc (assez peu probant visuellement, d'ailleurs), ne m'intéresse pas forcément, ni n'apporte grand chose au personnage.
Oui, Boba Fett est un mercenaire qui se tire de tout, mais bizarrement, ça ne passionne pas. Il faut dire aussi que les scènes d'actions ne sont pas forcément toutes convaincantes : un peu trop de parkour basique, un peu trop de Temuera vieillissant qui souffre à maintenir le rythme de l'action, une illustration musicale peu mémorable, et une mise en images qui sent parfois un peu trop le studio (l'évasion de Fett au clair de lune)...
Bref, j'ai trouvé ce premier épisode tout à fait regardable, mais un peu quelconque. En espérant que ça décolle rapidement.
(par contre, j'ai apprécié le monstre à quatre bras, qui renvoyait directement à Ray Harryhausen)
- 1x02 - Boba Fett tente de trouver qui a envoyé des assassins à ses trousses, et tombe sur des jumeaux Hutt ; en parallèle, il se souvient de son temps passé auprès des Hommes des sables...
Plus que jamais, la série continue à entretenir sa parenté avec le western, et plus que jamais, je reste un peu dubitatif.
D'autant qu'ici, on est pas loin de Danse avec les loups dans l'espace : Boba sympathise avec les Indiens Tuskens, Boba apprend leurs us et coutumes, Boba apprend leur langue et leur manière de se battre, Boba leur apprend comment chevaucher des motos volantes, Boba les organise et les mène dans une attaque sur un train, Boba part en voyage initiatique hallucinatoire, Boba devient un Tusken, Boba danse avec eux autour du feu, etc...
On est dans un chemin bien balisé, pas toujours bien rythmé, occasionnellement réussi (l'attaque du train), mais globalement assez prévisible et attendu (Boba qui va casser du biker dans un diner, mouais). D'autant que par endroits, ça rappelle fortement ce que le Mandalorien a déjà fait - la fascination de la série pour la fabrication rituelle de sa tenue et de son arme, le concept du mercenaire qui apprend aux autochtones à se battre, et ainsi de suite.
Pas nécessairement mauvais, en soi, mais pas ultra convaincant non plus, et la structure présent + flashbacks est parfois assez frustrante. On verra la suite, et si Krrsantan le wookie est bien utilisé.
(à suivre...)
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15 Minutes of Shame (2021) :
Un documentaire HBO Max produit par Monica Lewinski et réalisé par Max Joseph, déjà à l'origine du programme Catfish, et qui s'intéresse ici au phénomène de la cancel culture, du harcèlement sur les réseaux sociaux, et de leurs conséquences sur leurs victimes (ciblées à tort ou à raison).
Et... c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire sur ce métrage qui finit par conclure que tout ça, c'est la faute de Facebook et des réseaux sociaux, ainsi que des politiciens pourris qui laissent faire plutôt que d'intervenir, ce qui ne fait qu'amplifier la nature intrinsèque de l'être humain à aimer voir ses semblables souffrir et à les humilier en public pour leur apprendre une leçon.
Super. Franchement, 85-90 minutes pour arriver à une conclusion évidente pour quiconque possède un embryon de cerveau et a déjà été en ligne, c'est probablement un peu trop, et l'enchaînement victimes de cyberbullying/sociologues/psychologues/activistes qui se répète n'apporte pas beaucoup d'informations que l'on ne connaissait déjà.
Sans même parler de la politisation inévitable du tout, sous le prisme des USA, de leur système politique ultrapolarisé, de leur version absolue de la liberté d'expression... et de cette tendance toute aussi inévitable à tout ramener au champ des social and gender studies, qui explique que tout ça, en fin de compte, c'est forcément réductible, à un niveau ou un autre, à des questions raciales ou sexistes.
Ce qui amène aussi à ce gentil paradoxe (un peu hypocrite) d'un documentaire dénonçant la cancel culture et ses effets destructeurs sur ceux qui en sont les victimes, tout en faisant intervenir des spécialistes et des universitaires activistes qui t'expliquent, de leur côté, que malgré toutes les dérives, ça a du bon si les causes sont justes et que c'est mérité (Qui en décide ? Elles, je suppose).
Autrement dit, « la cancel culture, c'est mal et c'est dangereux, sauf quand ça sert les causes que je défends (auquel cas il faut appeler ça la "consequence culture", ça passe mieux) ».
Bref, qu'en conclut le film, au final ? Que la solution à tous ces problèmes passerait par une réglementation plus stricte des réseaux sociaux, par des lois plus punitives, et par un système de rééducation qui montrerait aux méchants bullies que leurs victimes sont humaines et souffrent, comme tout le monde... en espérant que ça suffise pour les transformer et leur donner de l'empathie. Un dernier point optimiste, pour ne pas dire naïf.
Un bon gros bof que ce documentaire, en somme... je suis probablement trop cynique pour tout ça.
2.25/6
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Mourir peut attendre (No Time To Die - 2021) :
Séparé de Madeleine (Léa Seydoux), James Bond (Daniel Craig) est désormais à la retraite, coulant des jours heureux (mais solitaires) en Jamaïque. Jusqu'à ce que Felix Leiter (Jeffrey Wright), de la CIA, vienne le chercher pour une ultime mission : récupérer un scientifique russe kidnappé par le Spectre. Mais lorsque la mission tourne court, et que tous les membres de Spectre sont éliminés par les hommes de Lyutsifer Safin (Rami Malek), Bond se retrouve face à une menace d'une ampleur inédite...
Ultime volet de ce qui est, en fin de compte, presque une mini-série consacrée à James Bond, entamée par Casino Royale en 2006, et ayant depuis enchaîné bien des hauts et des bas, dans sa recherche d'humanisation et de modernisation du personnage de Bond.
Une quête bien vaine visant à réinventer Bond pour une nouvelle génération, mais qui m'a très souvent laissé de marbre, comme l'attestent les notes que j'ai mises aux précédentsfilmsde la saga : à se prendre trop au sérieux, à investir trop fortement dans l'émotion masculine et dans le premier degré, dans le dark and gritty réaliste de mise en 2005 (remember Batman Begins), la série a perdu une grande partie de ce qui faisait le charme de la franchise Bond, son style et sa fantaisie.
À la place, un Bond qui souffre (émotionnellement et physiquement), un Bond qui pleure, et des films toujours aussi mal rythmés, tentant de concilier maladroitement cette nouvelle direction avec les passages incontournables de la franchise.
Ici, le résultat reste très mitigé. Au nombre des défauts, on peut citer un récit longuet et fragmenté, qui semble compiler les idées d'au moins trois scénarios différents ; un méchant insipide et sous-développé, qui n'a pour seule caractéristique qu'une vague esthétique asiatique/zen assez clichée ; une relation Bond/Madeleine toujours aussi plate et fade (en même temps, je me répète, mais je n'ai jamais trouvé Léa Seydoux particulièrement charismatique, et son alchimie avec Craig est, au mieux, faiblarde) ; une Ana de Armas affreusement sous-exploitée, alors que toute la séquence la mettant en scène est probablement le point fort du film, un point fort pêchu, dynamique et amusant (mais qui, il faut bien l'avouer, fait pièce rapportée et n'est jamais indispensable au reste du récit) ; des morts totalement gratuites, uniquement là pour dire "on tourne la page" ; une remplaçante de 007 transparente et sans grand charisme ; des effets spéciaux inégaux (notamment lors des poursuites en voiture) ; un score de Hans Zimmer vraiment peu marquant ; de grosses ficelles maladroites dans le récit...
Il y a de quoi soupirer, donc, même si tout n'est pas à jeter : désormais à la retraite, Bond/Craig retrouve un peu du flegme et de la décontraction qui lui faisaient trop souvent défaut dans certains des épisodes précédents ; s'il a pris un coup de vieux, il est toujours très convaincant dans l'action, notamment au cours d'une scène continue dans une cage d'escalier, qui permet à Cary Fukunaga de nous refaire True Detective ; et la fille de Bond est assez adorable, dans le genre (tout en étant un artifice scénaristique assez grossier).
Bref, un ultime James Bond à la conclusion assez définitive (enfin, toute aussi définitive que celle de la trilogie Batman de Nolan, puisque "James Bond will return") mais frustrante, car très imparfaite, à l'image de cette version de la franchise qui n'est jamais parvenue à doser l'émotion, l'action brutale, et la décontraction sans verser dans l'une ou dans l'autre de manière abusive.
2.75/6
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Les Bouchetrous (Extinct - 2021) :
Frère et sœur, Ed (Adam DeVine) et Op (Rachel Bloom), deux bouchetrous (une espèce inconnue vivant dans les Galapagos), sont très différents l'un de l'autre : elle est exubérante et incontrôlable, il est plus cynique et désabusé, tout en cherchant à s'intégrer parmi les siens. Jusqu'au jour où ils sont propulsés de leur 1835 natal au présent, dans le laboratoire d'un savant chinois, qui prélève des créatures oubliées dans le passé afin de les sauver. Là, ils apprennent que leur espèce a été annihilée peu de temps après leur départ, dans une éruption volcanique...
Co-production sino-canado-américaine diffusée à l'international sur Netflix, ce Bouchetrous s'avèrera probablement une bonne distraction pour les plus jeunes, avec son énergie et ses personnages mignons.
Les adultes, eux, auront probablement plus de mal à trouver un intérêt à ce film d'animation qui semble vouloir lorgner sur du Illumination ou du Pixar (ils ont recruté le frère de Michael Giacchino à la musique ; c'est co-réalisé par un ancien de Disney Animation et par un ancien des Simpsons, co-écrit par trois scénaristes de cette dernière série ; la distribution vocale est très compétente) sans jamais en avoir la maîtrise ou l’intérêt : c'est visuellement inabouti (manque de textures, direction artistique générique), musicalement peu mémorable (même le numéro musical est plat), l'histoire s'éparpille et enchaîne le slapstick pas très drôle, la logique interne est bourrée de problèmes, et le tout paraît très dérivatif, y compris dans le design des personnages secondaires.
Bref, ce n'est pas très passionnant, et j'avoue avoir décroché en cours de route. Mais les plus jeunes apprécieront sans doute plus que moi.
2.25/6
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Spider-Man - No Way Home (2021) :
Parce que son identité est désormais rendue publique, et qu'il a les médias et la justice à ses trousses, Peter Parker (Tom Holland) demande au Docteur Strange (Benedict Cumberbatch) de concevoir pour lui un sort faisant oublier à la planète qu'il est Spider-Man. Mais l'insistance de Peter fait capoter le sort, qui échappe au contrôle du Sorcier ; les portes du multivers s'ouvrent alors brièvement, et une poignée de super-criminels s'invitent à New York, à la recherche de Spider-Man : Otto Octavius (Alfred Molina), Norman Osborn (Willem Dafoe), Max Dillon (Jamie Foxx), Curt Connors (Rhys Ifans) et Flint Marko (Thomas Haden Church)...
Suite directe de Spider-Man : Far From Home, ce No Way Home était attendu au tournant par les fans. Ultime volet de la trilogie "Spider-Man" Marvel/Sony, c'était le champ du cygne de son équipe créative menée par Jon Watts, et grâce à de multiples fuites, on savait que ce No Way Home lorgnait fortement sur une version live action de Spider-Man : New Generation, en opposant Tom Holland à des méchants issus des précédents films de la saga, en l'occurrence de la saga Raimi et des deux films de Webb, et en lui associant les Peter Parker de ces films.
Pas mal de contenu, donc, pour un film qui a immédiatement créé le buzz et battu des records à sa sortie, malgré une pandémie qui est revenue à l'assaut au même moment. Mais qui dit pas mal de contenu, dit aussi un scénario un peu en dents de scie, qui se partage entre sincérité et fanservice, pour le meilleur et pour le pire.
En voyant les 2h20 du film, on ne peut s'empêcher de se dire qu'il aurait probablement bénéficié à être plus long et plus développé : il faut dire que l'enchaînement des événements ne laisse pas le temps de souffler au spectateur, au risque de lui donner l'impression d'un scénario plein de trous (ce n'est pas vraiment le cas, en réalité, malgré les innombrables publications en ligne à ce sujet), et de sous-exploiter certains de ses méchants.
On pourrait ainsi imaginer un film prolongeant nettement plus la capture initiale de tous les "méchants", poussant Peter à bout émotionnellement et physiquement, jusqu'à une arrivée plus salvatrice des deux autres Spider-men. Mais bon, en l'état, le film fait le choix de reposer fortement sur la familiarité nostalgique du spectateur avec les films précédents pour établir ses personnages, et heureusement, ça fonctionne plutôt bien.
D'autant que je dis ça sans avoir d'affection particulière pour la trilogie de Raimi, pour le dyptique de Webb, ou même pour le personnage de Spidey dans sa globalité ; tout le côté fanservice, donc, m'a nettement moins touché que les fans ayant grandi avec les films Sony.
Néanmoins, force est de constater que les scénaristes sont parvenu à respecter tant les protagonistes que les méchants de ces films, à les faire évoluer dans une direction logique et pertinente (on pourra toujours discuter des implications éthiques de la guérison express de tout le monde), tout en combinant le tout à une évolution efficace du Peter Parker de Tom Holland : un aboutissement de son arc narratif du MCU, qui l'a fait passer de jeune adolescent idéaliste protégé de Stark à étudiant marqué par la vie et par les épreuves, solitaire et isolé. Un soft reboot qui joue avec les codes habituels de l'origin story de Spidey, pour réinventer le One More Day/Brand New Day des comics et donner à Peter un nouveau départ (d'ailleurs, il est amusant de constater que Holland semble prendre dix ans entre le début et la fin du film).
Alors certes, le rythme en dents de scie, la main un peu lourde des scénaristes sur les scènes coups-de-coude entre les Spidey, certains effets spéciaux plus inégaux et certains raccourcis narratifs (probablement dus à un tournage et à une post-production coronavérolés) pourront gêner... mais l'émotion reste présente, le casting répond toujours présent et est efficace, et dans l'ensemble, c'est une conclusion tout à fait honorable aux deux précédents volets.
Pas forcément le chef d'œuvre instantané que de nombreux spectateurs ont immédiatement encensé sur la base de la nostalgie, mais un blockbuster Marvel dans la continuité des deux précédents Spider-man, avec des personnages touchants et attachants.
Un solide 4/6.
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Un After mortel (Afterlife of the Party - 2021) :
Fêtarde invétérée, Cassie (Victoria Justice) se brouille avec sa meilleure amie et colocataire Lisa (Midori Francis), plus posée, juste avant d'avoir un accident mortel qui l'envoie directement au purgatoire. Là, elle apprend que si elle veut espérer accéder au Paradis, elle va devoir retourner sur Terre pendant quelques jours, et aider ses parents divorcés (Gloria Garcia, Adam Garcia) et sa meilleure amie à trouver le bonheur...
Une comédie dramatique Netflix ultra-balisée, qui donne une forte impression de déjà vu, que ce soit au format ABC, ABC Family, CBS ou encore Hallmark : la jeune femme insouciante qui doit expier ses fautes passées au moment de rejoindre l'au-delà, c'est du vu, revu, etc, même ici, à la sauce millennial.
Après, ça fait toujours plaisir de revoir Victoria Justice, qui a toujours de l'énergie et de la bonne humeur à revendre, et le reste du cast est très compétent, mais difficile de se passionner pour un récit aussi convenu et générique, surtout avec un ton aussi fluctuant (ici du slapstick délibérément surjoué, là de la romcom, et puis un gros virage vers le mélodrame larmoyant sur la fin), et ce sur près d'1h50.
Je vais mettre la moyenne, mais pour peu qu'on ait déjà vu l'une des innombrables autres versions de la même histoire, ça ne vaut pas forcément cette note.
3/6
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Noël est derrière nous, 2022 est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...
Le plan parfait du Père Noël (A Chance for Christmas - 2021) :
Influenceuse lifestyle populaire mettant sa vie de famille en avant à l'écran, Christina Chance (Tori Anderson) reçoit une offre exceptionnelle de la part d'une marque de cuisine qu'elle adore : si elle parvient à obtenir plus de 2 millions de vues la veille de Noël, à l'occasion d'un livestream exclusif, alors elle décrochera un contrat très juteux. Mais Christina a un secret : sa vie de famille réelle est loin d'être aussi idéale que celle qu'elle a sur sa chaîne, son "mari" est en fait le petit-ami de sa mère cougar, sa fille adolescente ne la supporte pas, et tout n'est qu'illusion et mensonge. Lorsque Devon (Mykee Selkin), représentant de la marque, découvre la supercherie, les choses se compliquent. D'autant qu'un Père Noël magique (Nick Allan) exauce le souhait de Christina de reprendre cette journée à zéro... en les piégeant, elle et Devon, dans une boucle temporelle qui les force à revivre cette journée sans fin.
Un téléfilm diffusé sur Tubi, plateforme américaine gratuite, et qui en réalité n'est rien d'autre qu'un énième métrage produit par MarVista pour des chaînes secondaires, afin ce que ça implique de niveau qualitatif inférieur aux métrages de leurs plus gros clients.
Ici, on a donc une variation romantique sur le thème d'Un Jour Sans Fin, saupoudrée d'un discours sur l'artificialité des influenceurs et influenceuses, de leurs productions, et tout et tout. C'est un peu brouillon, fréquemment surjoué (Mykee Selkin, notamment, cabotine pas mal), pas forcément toujours bien écrit ou rythmé (la fin à rallonge, par exemple), et avec des personnages secondaires assez sous-développés (et limités à des caricatures ambulantes qui font qu'on ne croit pas vraiment toujours à cette famille déglinguée)... mais ça se regarde, principalement parce que ça ne se prend pas trop au sérieux, assume ses influences, et que Tori Anderson y met de l'énergie (comme elle le faisait déjà dans Comme les Noël de mon enfance, ou dans Noël loin des projecteurs).
Pas forcément suffisant pour en faire un must see, cela dit, d'autant que le tout est assez prévisible dans son déroulement et dans sa conclusion.
3/6
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Christmas is Canceled (The Fight Before Christmas - 2021) :
Lorsque Emma (Hayley Orrantia) découvre, à l'occasion des fêtes de Noël, que son père Jack (Dermot Mulroney) sort désormais avec Brandy (Janel Parrish), son ennemie d'enfance, elle perd pied, et décide de tout faire pour ruiner cette relation à la différence d'âge improbable... quitte à engager un barman (Michael Naizu) pour tenter de séduire Brandy.
Un bon gros WTF que cette comédie indépendante vaguement festive produite par MarVista pour Lionsgate, et qui fait le choix de partir dans une direction très caricaturale pour narrer cette histoire de jalousie entre cette héroïne sarcastique et immature et sa rivale de toujours (qui en fait n'est pas bien méchante et est sincèrement amoureuse).
Dans ce métrage, écrit par la scénariste de Un fiancé pour Noël, Un Noël près de toi, et de C'est nous les héros (un CV éclectique, donc, aux œuvres partageant une même énergie et une certaine décontraction), il y a du slapstick, des personnages mesquins et criards, des manigances bancales, des bons sentiments, de l'alcool, du bras de fer, des répliques sarcastiques, etc...
Ça se regarde, donc, principalement parce que le tout ne se prend jamais au sérieux... après, il ne faut pas s'offusquer de voir un couple à la telle différence d'âge (beaucoup de spectateurs américains se sont indignés, bizarrement), et il faut réussir à supporter l'héroïne qui cumule beaucoup de défauts (même si ces derniers sont principalement là pour amener une rédemption finale et une fin heureuse pour tout le monde).
3/6 (ça aurait peut-être mieux fonctionné avec une écriture plus nuancée et subtile)
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Noël avec un Prince (A Royal Queens Christmas - 2021) :
Ex-militaire un peu perdue à son retour à la vie civile, Dee Dee (Megan Park) travaille dans la pâtisserie de sa famille, dans le quartier de Queens, à New York. Lorsqu'elle doit s'occuper d'un gala international de Noël, elle tombe sur Colin (Julian Morris), un séduisant pianiste qui ne la laisse pas insensible. Ce qu'elle ignore, c'est que Colin est le prince du royaume d'Exeter, et qu'il tente d'échapper à ses obligations...
Mouais. Je ne sais pas trop pourquoi, mais outre-Atlantique, ce téléfilm Hallmark a reçu un accueil étrangement indulgent et enthousiaste, alors que franchement, il aurait été difficile de faire plus générique et cliché que cette histoire princière cousue de fil blanc.
Toutes les grosses ficelles habituelles des téléfilms royaux d'Hallmark (et de tous leurs dérivés) sont là, de l'héroïne au grand cœur et aux talents culinaires, au Prince rebelle (mais pas trop) à l'accent british indéfinissable, en passant par son majordome sarcastique, sa fiancée raide comme un piquet, ses parents stricts mais justes, son royaume imaginaire vaguement européen, etc...
Ajoutez à cela une famille italo-américaine particulièrement caricaturale (bruyante, exubérante, typée, des accents très prononcés) mais une héroïne qui ne semble vraiment pas lui appartenir (blonde, pâle, discrète, pas d'accent) ; le passif militaire de celle-ci, jamais développé ou utilisé ; ou encore des défauts récurrents des productions de la chaîne, comme ces extérieurs canadiens supposés représenter le royaume européen, ou ce concours de bonhommes de neige, tourné en extérieur, en plein soleil, avec des bonhommes en polystyrène qui tremblotent à la moindre brise ou dès qu'un acteur fait un geste... et on comprend vite que le tout est quelconque au possible.
Alors certes, le couple principal a plutôt une bonne alchimie (même si je dois dire que Morris a parfois un peu tendance à être monocorde, dans ses intonations), mais bon, on a surtout l'impression d'avoir déjà vu tout ça des dizaines de fois.
2.5 - 0.25 pour le côté ultra-dérivatif = 2.25/6
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Noël, toi et moi (Under The Christmas Tree - 2021) :
Arboriste pour le compte de l'état du Maine, Charlie (Tattiawna Jones) jette son dévolu sur un arbre bien précis appartenant à la famille Beltran, propriétaire d'une entreprise de décorations festives en difficultés financières. Mais Alma (Elise Bauman), la fille des Beltran (Wendy Crewson, Enrico Colantoni) bientôt retraités, n'est pas convaincue par cette offre... jusqu'à ce qu'elle rencontre Charlie, très à son goût.
Une comédie romantique Lifetime qui lorgne fortement sur les grandes lignes de Miss Noël, mais en mode LGBTQ, puisque le couple principal est un couple lesbien, jeune et dynamique, qui apporte un vrai vent de fraîcheur à un scénario finalement assez balisé.
En effet, il ne faut pas s'attendre à de l'originalité, sur le fond : les clichés habituels sont là, entre le personnage secondaire (Ricki Lake) qui a abandonné son métier de cadre en ville pour devenir pâtissière à la campagne, les valeurs traditionnelles opposées aux grandes entreprises, le quiproquo des dix dernières minutes, le concours de pain d'épices, la petite entreprise en difficultés financières, et tout et tout...
Mais porté par le ton plus léger et la bonne alchimie entre les deux actrices, le tout s'avère plutôt agréable à suivre, même en fin de saison festive. À noter, d'ailleurs, des moments dialogués qui sonnent "vrais", malgré le fait que le film ait été écrit par un vieux baroudeur d'Hollywood qui scénarise de l'horreur depuis 1989 et des films de Noël depuis 2001.
4 - 0.25 pour les clichés et la frange de Bauman = 3.75/6
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La Campagne de Noël de Candy Cane (Candy Cane Candidate - 2021) :
Politicienne carriériste venant de connaître un échec aux élections municipales d'une grande ville, Julia (Jacky Lai) retourne dans sa bourgade natale de North Falls pour y passer les fêtes de Noël en famille. Sur place, cependant, elle retrouve Parker (Jake Epstein), ancien rival de lycée, homme à tout faire de la ville, et seul candidat au poste de Maire de North Falls, dans des élections devant se tenir le 24 décembre. Sur un coup de tête, Julia décide alors de se présenter elle aussi...
Mouais. Un téléfilm Lifetime qui tente de retrouver le charme du Noël en pain d'épices de l'année dernière (déjà avec Jacky Lai) sans en avoir le caractère ou la fantaisie : à la place, de la politique, un postulat encore moins crédible et plausible que la moyenne du genre (on croit à fond à ces élections municipales organisées en 10 jours la veille de Noël, avec des candidats sans la moindre expérience ni le moindre programme, et qui passent l'essentiel de leur temps ensemble à flirter), et une protagoniste assez peu attachante, tant dans son look (le style de Lai ne lui fait pas de faveurs, ici, et la durcit notablement) que dans sa caractérisation.
Alors certes, Epstein fait son numéro habituel, qui fonctionne toujours, et a une relation assez décontractée et amusante avec Lai, mais dans l'ensemble, ça ne fonctionne pas vraiment, trop orienté politique municipale et pas assez Noël, avec une écriture un peu balourde (le couple secondaire gay, très caricatural, la première rencontre assez forcée, et tous les clichés habituels) qui fait lever les yeux au ciel plus qu'autre chose.
Bof.
2.25/6
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A Christmas Star (2021) :
Astronome new-yorkaise ambitieuse et carriériste, Madeline (Sara Canning) part, quelques jours avant Noël, pour Summit View, une bourgade de montagne située plus au Nord, afin d'y observer une pluie de météorites qu'elle a découverte et identifiée. Mais après être tombée en panne et avoir appris que sa réservation dans l'auberge locale n'est pas valide, Ryan est logée chez l'habitant : une famille très accueillante, composée notamment de Ryan (Daniel Lissing), un ranger veuf dont le poste est sur la sellette, et sa fille Céleste (Juliette Hawk)...
Un téléfilm GAC qui laisse mitigé et souffle le chaud et le froid, à l'image de toutes ces scènes extérieures canadiennes, qui alternent entre une neige et un froid naturels, avec condensation, brouillard et acteurs qui se gèlent, et la fausse neige, le soleil et les tenues semi-légères de rigueur dans ce style de production.
Ce n'est pas que ce soit réellement mauvais, mais l'écriture est un peu faiblarde, ce qui tire le tout vers le bas : dès le premier quart d'heure du film, les deux personnages principaux se font les yeux doux et flirtent ouvertement, ce qui en soi est un changement de dynamique intéressant (d'autant que les deux acteurs fonctionnent bien ensemble)... mais ce qui a aussi tendance à faire ronronner un peu le tout, puisque leur relation reste plus ou moins la même jusqu'à ce qu'ils franchissent le pas.
D'autant que le récit, en fin de compte, fait dans l'attentisme, avec des personnages qui attendent littéralement, soir après soir, que la pluie de météorites arrive enfin. Il s'installe donc une certaine monotonie progressive, pas forcément aidée par une interprétation inégale de certains seconds rôles (la fillette, notamment), par des clichés lassants (le père célibataire veuf, la carriériste, etc), des effets numériques cheapouilles, et un petit côté catéchisme frustrant sur l'étoile de Noël, la crèche, tout ça (qui contraste fortement avec le propos pro-science du personnage principal).
Mitigé, donc, comme je le disais.
2.5/6
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Noël est derrière nous, 2022 est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...
Le Sortilège de Noël (Ghosts of Christmas Past - 2021) :
Ellie (Annie Clark), character designer dans le monde du jeu vidéo, a la mauvaise habitude de se montrer très difficile en amour, et de ghoster les hommes qu'elle rencontre après le premier rendez-vous. À l'approche des fêtes de Noël, une voyante lui recommande de faire au plus vite ses excuses avec tous ceux qu'elle a ghostés, sous peine de ne jamais trouver l'amour. Avec l'aide de Charlie (Dan Jeannotte), un collègue programmeur nonchalant, elle entreprend sa tournée d'excuses, tout en mettant au point la démo d'un jeu festif pour son entreprise...
Une comédie romantique Lifetime produite par Reel One Entertainment, et assez typique de cette maison de production : l'image est très éclairée et lumineuse, l'esthétique est moderne, stylisée et froide, la neige artificielle est fauchée, les seconds rôles sont très inégaux, le scénario est dérivatif (je suis certain d'avoir déjà vu un récit très similaire situé à la Saint Valentin, ou quelque chose du genre), et la vraisemblance du tout est parfois très moyenne (tout le côté programmation et character design est affreusement cheap et générique, surtout quand le scénario présente le projet comme exceptionnel, et l'héroïne comme ultra-talentueuse et influente dans son domaine).
Rien de très mémorable, donc, et c'est plutôt mollasson, même si le couple principal fonctionne assez bien.
2.5/6
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Noël est derrière nous, 2022 est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...
Noël entre sœurs (Every Time a Bell Rings - 2021) :
À l'occasion de Noël, trois sœurs adoptives rejoignent leur mère (Dee Wallace) chez elles, à Natchez, dans le Mississippi, pour s'y retrouver après des années passées aux quatre coins du passé. Il y a Charlotte (Erin Cahill), indépendante et distante, qui tente de renouer avec sa mère biologique (Maury Morgan), Emily (Brittany Ishibashi), carriériste dont les hésitations à avoir un enfant créent des tensions dans son couple avec Paul (Ryan Sands), et Nora (Ali Liebert), qui se cherche professionnellement et sentimentalement. Ensemble, malgré les années de séparation et de non-dits, les trois sœurs retrouvent rapidement la complicité de leurs jeunes années, alors qu'elles se lancent dans une chasse au trésor de Noël organisée pour elles par leur père, peu de temps avant son décès...
Un téléfilm un peu différent de la norme Hallmark à cette période de l'année, que ce soit au niveau de l'ambiance visuelle (Noël dans le Mississippi, tourné en plein soleil, avec musique country, ciel bleu et verdure chatoyante, ça change de la fausse neige des autres métrages) que des thématiques (couple mixte, adoption, relation gay, deuil) : on le comprend vite, ce téléfilm, diffusé dans un premier temps en ligne, est plus proche d'un Hallmark Movies & Mysteries plein de larmes, d'émotion et de secrets familiaux que d'un métrage Hallmark générique et formaté dont on a l'habitude.
Et ce n'est pas forcément un mal, même si c'est loin d'être le genre de métrage que j'affectionne. Mais ici, la distribution est sympathique et efficace (même si Web Brown est sous-exploité), et tout le monde a l'air de s'amuser et d'être très impliqué : ça fonctionne, même si c'est parfois un peu larmoyant et un peu ampoulé dans ses dialogues.
3.5/6
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Un Noël pour deux - Coup de foudre en ville (Sister Swap : Christmas in the City - 2021) :
Alors que sa sœur Jennifer tente de sauver le cinéma familial, dans leur petite ville natale, Meg (Ashley Williams) part pour Salt Lake City, pour aider les employés du restaurant de Jenn à participer à un concours caritatif pour les fêtes de Noël. Mais les problèmes s'accumulent pour Meg et Joe (Keith Robinson), le manager de l'établissement, lorsque le restaurant se trouve dépourvu de chef peu de temps avant Noël, et que Meg ne peut s'empêcher de se mêler de la vie de ses clients....
Deuxième volet des Sister Swap, après le très moyen A Hometown Holiday, cette suite se concentre sur le personnage d'Ashley Williams, pour un récit un bon cran en dessous du précédent.
Les problèmes sont ici multiples, à commencer par un récit qui s'éparpille, à l'image de son personnage principal : Ashley Williams déborde d'énergie, on le sait, mais ce Sister Swap ne fait rien pour la canaliser. Meg se montre ici spontanée et exubérante, au point d'en devenir parfois envahissante et soulante, en mode trouble déficit de l'attention - de quoi donner au film une impression de frénésie ponctuelle et d'enthousiasme forcé, qui ne sied guère à un scénario peinant déjà à se structurer et à s'articuler autour des événements du premier épisode.
Plus amusant : on a l'impression qu'après un Hometown Holiday très caucasien et calibré, la production a choisi ici de compenser en casant un maximum de minorités à l'écran. Meg tombe amoureuse de Joe, un afro-américain, un bon paquet de personnages secondaires de premier plan sont eux aussi noirs (dont un père absent...), il y a une sous-intrigue entre deux personnages gays... un peu comme si Hallmark avait imposé un quota global à la production simultanée des deux films, quota géré un peu n'importe comment au final.
D'autant qu'en réalité, le couple Meg/Joe ne fonctionne pas particulièrement. En comparaison du duo Kimberly Williams/Mark Deklin, Ashley Williams et Keith D. Robinson n'ont pas grande alchimie, ce dernier ne parvenant jamais à s'imposer à l'écran, à faire preuve de charisme ou à s'aligner sur l'énergie de sa partenaire. J'en suis presque venu à regretter que la production n'ait pas choisi quelqu'un comme Dulé Hill, qui aurait facilement pu se mettre au même niveau que Williams en matière d'énergie ou d'excentricité.
Et puis il y a cette promenade en calèche sur fond vert mal détouré ; et Kevin Nealon, qui après avoir été totalement inutilisé dans l'épisode précédent, se retrouve ici à avoir de multiples scènes en flashback (ce qui est toujours sympathique, mais souligne vraiment le déséquilibre entre les deux films).
Bref, je n'ai pas du tout adhéré à ce deuxième volet, qui m'a parfois donné l'impression d'avoir été bricolé à partir des chutes du premier scénario, sans avoir été très bien pensé en amont. Bof.
2.5/6
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Un Noël pour deux - Retour à la maison (Sister Swap : A Hometown Holiday - 2021) :
Restauratrice à Salt Lake City, Jennifer Swift (Kimberly Williams-Paisley) va passer les fêtes de fin d'année à Hazelwood, sa ville natale, en compagnie de son fils adolescent (Jacob Buster) et de toute sa famille, dont sa sœur Meg (Ashley Williams), qui travaille là dans la pâtisserie familiale. Cette année, cependant, les deux sœurs décident d'échanger leurs places : tandis que Meg part en ville, pour y superviser le restaurant de Jennifer à l'occasion d'un concours caritatif, cette dernière reste à Hazelwood, pour s'occuper de la mise en vente du Madison, le cinéma de feu leur Oncle (Kevin Nealon). Mais à cette occasion, elle renoue avec Eric (Mark Deklin), l'entrepreneur qui rénovait l'établissement, et commence à se dire que la vie à Hazelwood est bien agréable...
Projet porté à bout de bras depuis plusieurs années par les sœurs Williams, Sister Swap est constitué de deux films liés qui se répondent et qui suivent chacun le destin de deux sœurs aux alentours de Noël. À commencer par ce premier métrage qui se déroule dans une petite bourgade typique de Hallmark, et qui accumule tous les clichés habituels du genre : père célibataire, bâtiment à sauver, deuil familial, célébrations locales, valeurs traditionnelles, etc.
Un premier film assez générique et donc pas forcément très captivant, je dois dire, même si le tout est très énergique (peut-être même un peu trop, au point d'être ponctuellement précipité et brouillon), que la distribution est plutôt efficace (Jim Byrnes, Kevin Nealon, la jeune Landry Townsend déjà aperçue dans Candy Coated Christmas, mais qui fait ici de la figuration) et que le couple principal Williams-Paisley/Deklin a une excellente alchimie.
Quant à l'alternance et les scènes avec Ashley Williams, ça fonctionne plus ou moins bien en fonction des moments, puisque le personnage a trop peu de développement dans ce métrage pour ne pas paraître superficiel et trop frivole.
3/6
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Un mockumentaire parodique diffusé sur Tubi (la plateforme gratuite de la Fox), et prétendant raconter (comme son nom l'indique) tous les secrets du Pôle Nord, comme s'ils avaient été révélés aux chaînes d'informations américaines (de la Fox, donc) par un lanceur d'alerte anonyme. Au programme, donc, tous les mystères entourant le Pôle, commentés en voix off de manière mystérieuse, et en face caméra par divers intervenants (dont Dean Haglund, l'un des Lone Gunmen conspirationnistes des X-files... forcément ^^).
Malheureusement, dès les premières images, on repère un souci dans ce programme : outre sa durée particulièrement abusive de 85 minutes (ça aurait pu fonctionner en format trente minutes, voire une heure maximum, coupures publicitaires comprises, mais là, ça traîne), le budget de cette production semble particulièrement anémique, avec au moins 70 % du métrage qui sont composés de stock shots et autres images libres de droits, mis bout à bout pour illustrer le propos du moment.
Les 30 % restants ? Des interventions face caméra, donc, mi-goguenardes, mi-je m'en foutistes, de supposés "experts" qui sont censés apporter des réponses aux questions les plus fréquentes posées par les enfants au sujet de Santa Claus. On pourrait en déduire que ce film est à destination des plus jeunes, et effectivement, si ce n'était la durée et le rythme du tout, un enfant pourrait trouver le tout intéressant. Mais l'écriture sarcastique et pleine de sous-entendus du métrage laisse deviner un public ciblé bien différent, qui n'est pas dupe (huhuhu, Krampus c'est une chèvre, donc il a besoin de vermifuge pour chèvre, et il a un fouet, donc il a travaillé dans un club SM, trop drôle).
Bref, c'est longuet, rarement original, inspiré ou drôle, les réponses apportées prennent les gens (et les enfants) pour des imbéciles, les "documents" présentés sont des montages photographiques et vidéo sommaires, l'écriture présente Santa comme un Big Brother omniprésent et menaçant (mais pas trop, car il faut rester gentiment moqueur), ça agite les spectres d'un Hollywood pervers, du Deep State, du certificat de naissance à Hawaii, etc, et le film a tendance, en plus, à faire la promotion un peu trop ouverte des œuvres de Russell Ince...
Bon gros bof, donc.
2/6
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Metteuse en scène de théâtre, Cassie (Brooke D'Orsay) est en charge de la grande représentation annuelle d'Un Conte de Noël de Dickens, à l'occasion du centième anniversaire du Festival de Noël de la ville de Dickens, dans l'Ohio. Problème, son acteur vedette est malade. Seule idée pour le remplacer : faire appel à Jake Dorsey (Kristoffer Polaha), star cabotine de films d'action à gros budget, et originaire de la bourgade. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que Dorsey n'est pas réputé pour ses talents d'acteur dramatique...
Un téléfilm Hallmark au postulat de départ pas inintéressant (ou du moins, ça change un peu), qui repose beaucoup sur la relation tour à tour moqueuse et détendue de ses deux acteurs principaux, et sur celle, plus compliquée, de Dorsey et de son frère, brouillés.
Le seul souci, c'est que le film se limite plus ou moins à ça : il commence de manière sympathique, avant de se mettre à ronronner sérieusement au bout d'une demi-heure, et de se terminer sans éclat. Et ce n'est même pas un problème de clichés (qui sont cependant présents, forcément), mais plutôt d'énergie globale, trop décontractée pour son propre bien, notamment sur le plan de la relation des deux protagonistes.
Ajoutez à cela quelques scènes à la post-synchro maladroite en extérieur, un Polaha qui hésite (délibérément, c'est le personnage qui veut ça) entre jouer mal et jouer bien, et ce fichu hôtel canadien au porche si distinctif, qui revient encore ici, et voilà, un téléfilm qui n'est pas forcément mauvais, mais qui ne fait pas grande impression.
2.75/6
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Lorsque son avion se pose en urgence dans le Maine suite à une tempête de neige, la princesse Amelia (Merritt Patterson) est accueillie dans la famille d'Annie Cutler (Marnie McPhail), une employée de l’aéroport local, et elle fait la connaissance de Sam (Trevor Donovan), un veuf éploré, et de sa fille Sophie (Charlie Boyle). À leurs côtés, Amelia va alors passer un Noël enchanteur, bien loin des rigueurs de la cour de son royaume...
Une adaptation de roman pour la chaîne GAC, et qui donne vraiment l'impression d'être revenu cinq à dix ans en arrière, quand Hallmark et compagnie produisaient à la chaîne des films de prince ou de princesse trouvant l'amour au fin fond de l'Amérique qui se ressemblaient tous.
C'est donc ultra-générique, quelconque et globalement interchangeable avec les autres variations sur ce même thème, notamment parce que Donovan est parfois un peu trop terne pour son bien. Après, ce n'est pas désastreux dans le genre, et la production a le mérite de mettre le paquet sur la fausse neige pour ce métrage tourné au Canada en octobre dernier... mais ça s'arrête là.
Ah, si, mentionnons cette introduction qui voit la princesse sortir de son avion, en pleine tempête de neige, attirée par le bruit des grelots de Noël, et qui trouve un petit chien perdu, bientôt rejoint par un habitant du secteur aux allures de Père Noël magique... une introduction visuellement plutôt réussie, et qui laissait présager de quelque chose de plus fantaisiste et de plus conte de fées. Mais non, malheureusement.
2.5/6
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Noël chez les Mitchell ! 2 : Duel à Noël chez les Mitchell (The Christmas House 2 : Deck Those Halls - 2021) :
Quelques années après que les Mitchell aient traversé leur dernière crise familiale, Mike (Robert Buckley) l'acteur est invité par sa chaîne à prendre part à un concours de décorations télévisé présenté par Macie Stevens (Teryl Rothery), une star dans son domaine, et l'opposant à un autre acteur. Mais lorsque ce rival déclare forfait avant l'émission, c'est Brandon (Jonathan Bennett), le frère de Mike, qui prend sa place : de quoi réveiller la rivalité immature et enfantine qui existe entre les deux hommes, et qui dégénère assez rapidement...
Le précédent Noël chez les Mitchell !, co-écrit par son interprète principal, avait pour lui un sens de l'humour assumé, et un ton plus moderne que la moyenne des productions Hallmark : rien d'exceptionnel, mais un métrage sympathique, qui se regardait sans trop de difficultés malgré une distribution parfois inégale des personnages secondaires.
Ici, pour cette suite, toujours co-écrite par Robert Buckley, on force encore un peu plus le trait, en combinant une Guerre des Guirlandes façon Voisin contre voisin à un concours de télé-réalité singeant Christmas Battle : les illuminés de noël, et à un format lorgnant ouvertement sur Modern Family, avec des personnages qui s'adressent directement à la caméra pour des apartés dans le cadre de l'émission télévisée à laquelle ils prennent part.
Et le résultat est plutôt honorable, dans la droite lignée du précédent volet : rien d'exceptionnel, pas forcément à la hauteur de ses modèles (tout le côté Modern Family, notamment, aurait mérité d'être plus nerveux et dynamique), et souffrant toujours de personnages secondaires assez inégaux (je trouve toujours les conjoints des deux frères assez ternes et génériques), mais bénéficiant d'un développement délibéré et intéressant de la plupart des personnages, notamment celui de Jonathan Bennett.
Après, quand bien même le téléfilm tenterait d'éviter les clichés habituels des productions Hallmark (avec notamment un quota romance quasi-inexistant), on n'évite pas un ex-mari anglais cliché et vantard, ou encore un personnage de quasi-Santa magique qui n'apporte pas grand chose au tout (mais à le mérite d'exister).
3.75/6 (même note que le premier volet)
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