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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Halloween Oktorrorfest 2022 - 44 - L'Exorcisme de ma meilleure amie (2022)

Publié le 1 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Jeunesse, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Amazon, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

L'Exorcisme de ma meilleure amie (My Best Friend's Exorcism - 2022) :

Abby (Elsie Fisher) et sa meilleure amie Gretchen (Amiah Miller) sont inséparables, et entourées de leurs amies Margaret (Rachel Ogechi Kanu) et Glee (Cathy Ang), elles décident de passer une soirée dans le chalet lacustre de Margaret. Là, après une séance de Ouija écourtée par l'arrivée de Wally (Clayton Royal Johnson), le petit ami de Margaret, elles prennent toutes du LSD, et Abby et Gretchen partent explorer seules une bâtisse abandonnée, à la réputation sinistre. Gretchen, cependant, n'en revient pas indemne, et semble bien différente, comme possédée par le démon...

Une adaptation d'un roman récent bien accueilli par la critique, et confié à la showrunneuse de la série Good Girls, pour un résultat assez bancal, et jamais vraiment convaincant.

Le problème, en réalité, c'est que le film a le postérieur entre de nombreuses chaises :  d'un côté, il tente d'être une évocation nostalgique (et très caricaturale) des années 80, avec un barrage constant de chansons, de looks, d'objets, de références et de clins d'œil 80s  ; de l'autre, un teen movie sincère et girly renvoyant directement à John Hughes (forcément) ; ailleurs, un film d'exorcisme aux moments horrifiques assez premier degré ; ailleurs encore, une comédie d'horreur parodiant le genre et la religion... le tout, en lorgnant forcément un peu sur Jennifer's Body, et avec un rendu visuel assez fauché (les perruques), qui renforce fréquemment l'impression de regarder un sketch du SNL.

Ajoutez à cela des personnages un peu sous-développés et guère attachants (la quatuor principal, et notamment le duo de tête, sont assez peu sympathiques, en plus de cocher toutes les cases de la désormais incontournable "diversité de plateforme de streaming", avec la blonde caucasienne, la brune juive, l'afroaméricaine et l'asiatique lesbienne qui en pince pour l'autre minorité ethnique), un humour trop discret, un propos à peine survolé, et un démon qui, s'il est techniquement réussi dans son rendu, ressemble plus à un gobelin qu'à quelque chose de menaçant, et est éliminé de manière piteuse au cours d'un climax bâclé... et voilà, un film qui ne convainc guère.

Reste l'interprétation de Gretchen, très impliquée, et les quelques scènes horrifiques qui fonctionnent. Mais le reste est, comme je le disait, assez bancal, dérivatif, et pas très intéressant. Et puis il est vraiment temps d'arrêter avec la nostalgie 80s facile façon Stranger Things, surtout quand elle n'a rien à dire comme ici.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 43 - Hocus Pocus 2 (2022)

Publié le 31 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Disney, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Cinéma, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Hocus Pocus 2 (2022) :

Apprentie wiccane vivant à Salem, Becca (Whitney Peak) allume, le jour de ses 16 ans, une bougie à flamme noire offerte par Gilbert (Sam Richardson), le propriétaire d'une boutique pour touristes située dans l'ancienne demeure des sœurs Sanderson. Aussitôt, les trois sorcières reviennent à la vie, bien décidées à se venger des habitants de Salem, et seules se dressent, devant elles, Becca et ses deux amies Izzy (Belissa Escobedo) et Cassie (Lilia Buckingham)...

Une suite près de trois décennies après la sortie du film original, avec la moitié de la distribution aux abonnés absents, une scénariste de sitcom et une réalisatrice de comédies romantiques et de films féminins à la barre, directement produite pour une plateforme de streaming ?

Je mentirais en disant que mes attentes envers Hocus Pocus 2 étaient très élevées, surtout après avoir revu l'original quelques jours plus tôt. Et puis, encouragé par quelques critiques américaines ultra-enthousiastes, j'ai repris un peu d'espoir. Un espoir bien vain, à vrai dire, puisque très rapidement, il s'est avéré que ce Hocus Pocus 2, franchement décevant, est un pur produit de son époque.

Autrement dit, on reprend directement les grandes lignes et la structure de l'original, on double la dose de certains éléments du premier film et on fait du fanservice (plus de Billy, deux chansons), on pousse le curseur de la diversité au maximum pour tenter de compenser un film original très caucasien, on place quelques commentaires sociaux sur la patriarchie et la sororité, on filme le tout de manière plus sobre, et on rajoute de la nuance et de la "profondeur" aux antagonistes au travers d'une origin story inutile.

Le problème, c'est qu'aucun de ces éléments ne s'avère probant, au final : le film est mal rythmé (gros coup de mou dans la dernière ligne droite, qui tente de faire dans l'émotion), les chansons sont hors-sujet (la première, dans les bois, ne rime à rien, et la deuxième n'a même pas la justification logique des sorcières qui viennent d'entendre la mélodie originale sur scène) et mal mixées, le fanservice tourne à vide (le chat inutile, Billy qui fait de la figuration, et mention spéciale aux deux jeunes qui regardent le film de 1993 à la télévision et aux deux autres jeunes déguisés comme les Marshall - une touche méta qui n'a aucun sens) ; le trio d'héroïnes n'a pas la moindre présence ou personnalité, mais peu importe, les quotas ethniques sont remplis (assez typique de certaines productions actuelles, qui semblent penser que l'ethnicité des personnages remplace leur développement) ; la réalisation est quelconque (ponctuellement, il y a des plans débullés aléatoires, on ne sait pas trop pourquoi) et la photographie très terne ; et puis il y a toute cette origin story, donc, et ce grand final en mode émotion, qui tombe totalement a plat et affadit considérablement les sœurs Sanderson, en en faisant des victimes de la société patriarcale, blablabla.

Mais pire que tout, je crois, pire que ces adolescentes génériques, transparentes et interchangeables façon reboot de Charmed ou de Dangereuse Alliance, et pire que ce récit plat au possible, c'est vraiment le manque de fun du métrage qui pose problème.

L'original était fun, kitsch et décomplexé, il avait conscience de son excentricité et ne se prenait pas au sérieux. Cette suite, comme Bette Midler, Sarah Jessica Parker et Kathy Najimy, tente de retrouver cette énergie d'antan, mais se contente de la copier de manière assez artificielle, en la lissant, en la formatant et en la rendant plus "actuelle".

Raté, cela ne fait que sembler particulièrement creux et calculé, un peu à l'image des trois drag queens sur scène pendant le concours de sosies : ça ressemble à une pâle copie caricaturale de l'original tout en brossant certaines communautés dans le sens du poil (historiquement, le kitsch de Hocus Pocus a toujours beaucoup plu à la communauté gay et à la scène drag), histoire de paraître plus moderne et à la page... mais ça ne fait pas illusion.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 42 - Wendell et Wild (2022)

Publié le 31 Octobre 2022 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Review, Religion, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Wendell et Wild (2022) :

Depuis la mort de ses parents dans un accident pour lequel elle se sent responsable, Kat (Lyric Ross) est devenue une adolescente rebelle qui passe son temps dans des établissements pénitentiaires pour mineurs. Peu de temps après son retour dans sa ville natale, et son arrivée dans une école religieuse pour filles, elle découvre qu'elle est une Hellmaiden, capable d'invoquer des démons, Wendell et Wild (Key, Peele), qui lui promettent de ramener ses parents à la vie si elle leur permet d'investir le monde des vivants, et d'y ouvrir un parc d'attractions pour y accueillir des âmes humaines...

Nouveau film d'animation en stop-motion de Henry Selick, réalisateur de L'Étrange Noël de Mr Jack, ou encore de Monkeybone et de James et la pêche géante, près de 15 ans après son dernier film (Coraline), produit pour Netflix en collaboration avec Jordan Peele (qui a décidément le vent en poupe), Wendell et Wild était attendu au tournant.

Mais avant même de parler du film en lui-même, voyons ce que l'on pouvait attendre d'une telle collaboration. De Selick, un monde à l'imaginaire débridé, aux visuels excentriques et macabres, à la facture technique impeccable, mais aussi un récit un peu brouillon, débordant d'idées innombrables pas toujours très bien canalisées. De Peele, un focus sur des protagonistes afro-américains, et un message social, ainsi qu'un sens de l'humour et du cabotinage prononcé. De Netflix, une carte blanche budgétaire, et un inévitable quota diversité à respecter.

Et sans surprise, c'est exactement ce que l'on retrouve dans ce Wendell et Wild relativement inégal, bourré d'idées et de visuels inventifs, mais aussi débordant de sous-intrigues inutiles et parasites, de personnages peu attachants (désolé, mais Kat la punkette rebelle m'a laissé totalement de marbre), proposant tout un propos sur la corruption de l'église, sur l'insuffisance chronique des programmes de familles d'accueil qui exploitent et broient les délinquants juvéniles pour alimenter le système pénitentiaire américaine, sur la privatisation de ce dernier, sur les minorités qui sont écrasées par les privilégiés, etc... et qui, Netflix oblige, semble vraiment cocher toutes les cases du bingo de la diversité représentative à l'américaine, entre l'héroïne et ses parents afro-américains (ainsi que tous les démons, d'ailleurs, typés afro-américains), ses amies (une asiatique, une indienne, une métisse, un latinx transgenre), ses "guides" (une nonne afro-américaine, une conseillère native-américaine), et de multiples autres personnages secondaires tous issus de minorités (ici un sous-Marlon Brando handicapé, en fauteuil roulant, là une policière musulmane portant le hijab). 

Seule exception, la méchante (une sorte de Cruella DeVille blonde), mariée à une parodie de Boris Johnson noir, assez étranges et sous-développés. 

Dans l'absolu, rien de rédhibitoire, c'est simplement hyper-maladroit, comme souvent chez Netflix, et surtout ça cache un manque de développement de tout ce petit monde, qui se retrouve dans l'écriture du film : oui, c'est artistiquement intéressant, plein d'excentricité visuelle amusante et d'éléments réussis, mais dans l'ensemble, outre certains partis-pris esthétiques polarisants, j'ai eu l'impression que tout était assez superficiel, tant dans les règles et la "mythologie" de cet univers que dans l'histoire en soi, qui multiplie tant de bouts d'intrigue, çà et là, de manière décousue, qu'au final, on se dit tout ça pour ça (la résolution, notamment, est assez faiblarde).

Et puis la musique de Bruno Coulais, tantôt en mode sous-Danny Elfman, tantôt en mode Choristes, mwébof.

Je suis donc resté assez dubitatif devant le résultat global, un sentiment que semblent partager pas mal de critiques anglo-saxons, même si ils prennent pas mal de pincettes dans leurs textes.

3.75/6 (parce que le travail d'animation est quand même admirable) 

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 41 - Solar Opposites : A Sinister Halloween Scary Opposites Solar Special (2022)

Publié le 31 Octobre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Animation, Action, Science Fiction, Science-Fiction, Hulu, USA, Aventure, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Solar

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Solar Opposites  - A Sinister Halloween Scary Opposites Solar Special (2022) :

Les Solar Opposites décident de fêter Halloween, mais la phobie de Korvo, qui a peur du mois d'octobre et de tout ce qui est effrayant, menace de faire capoter le concours de décoration du quartier, surtout lorsqu'il fait disparaître le Gardien de la crypte que Terry et Jesse ont déterré dans le cimetière local...

Après la saison 3 de la série, et l'épisode spécial Noël la précédant, place à un autre épisode spécial, prenant bien naturellement place à Halloween, histoire de changer un peu d'ambiance (l'année prochaine, à Pâques, ou à Thanksgiving ?).

Avec d'un côté, Terry et Jesse qui raniment un Gardien de la crypte gâteux qui raconte des histoires en boucle, Korvo qui finit par se battre en duel contre le voisin et ses décorations d'Halloween, une leçon de morale de la Grande Citrouille, un morceau d'Oingo Boingo, un montage parodique, et une visite de Yumyulack en Enfer, ce qui ne l'impressionne guère.

Globalement, un épisode spécial à l'ambiance macabre, plutôt amusant, qui ne déroge pas au reste du programme, même si pour une fois, le format 25 minutes est peut-être un peu trop court (il y aurait eu tant d'autres choses à faire avec les personnages et la fête d'Halloween)...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - première partie (2022)

Publié le 30 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, Comédie, Critiques éclair, Review, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - première partie (2022) :

Anthologie en huit épisodes de 40-60 minutes, diffusés à raison de deux épisodes par jour en cette fin octobre, et supervisés par Guillermo Del Toro, qui a co-écrit deux des récits adaptés ici, a choisi lui-même les réalisateurs, scénaristes et interprètes de tous ces segments éclectiques, en a conçu le bestiaire, et présente les épisodes, à la manière d'Hitchcock ou de Rod Serling, avec un petit laïus (un peu raide et scolaire) en début de chaque heure de métrage...

1x01 - Lot 36 : Nick (Tim Blake Nelson), un vétéran réactionnaire, cynique et endetté achète un garde-meuble aux enchères, dans lequel il découvre des objets remarquables, hérités d'un fabriquant d'armes pour les Nazis, et renfermant des textes occultes permettant d'invoquer un Démon afin de signer un pacte avec ce dernier...

Une version sataniste de Storage Wars, adaptée d'une nouvelle de Del Toro, et réalisée par son directeur de la photographie habituel, Guillermo Navarro. Paradoxalement, c'est visuellement que l'épisode déçoit, avec sa photographie jaunâtre assez laide ; après, c'est un épisode des Contes de la Crypte, ni plus ni moins, qui met probablement un peu trop de temps à démarrer, et ne parvient pas totalement à imposer un rythme suffisant pour créer le suspense ou l'angoisse. Le démon tentaculaire est assez réussi, cela dit, même si au final, il n'y avait pas forcément dans ce récit de quoi remplir 45 minutes.

1x02 - The Graveyard Rats : à Salem, au début du siècle dernier, Masson (David Hewlett) tente de survivre en dépouillant les cadavres du cimetière dont il est le fossoyeur. Mais sous terre, les rats sont de plus en plus voraces, et, endetté et contaminé par la morsure d'un rat lui faisant perdre toute raison, il s'engouffre dans les tunnels creusés par les rongeurs sous le cimetière...

Vincenzo Natali et l'un de ses acteurs de Cube pour une adaptation de moins de 40 minutes d'une nouvelle d'un membre du Cercle de Lovecraft, et une histoire qui, pour être très honnête, ressemble beaucoup à un succédané de Lovecraft, pas totalement convaincant.

Peut-être est-ce dû à des dialogues au style très littéraire que Natali échoue à rendre naturels ou intéressants ; peut-être est-ce un problème de mise en images - les tunnels des rats sont trop larges, trop spacieux, trop éclairés, il n'y a jamais le moindre sentiment de claustrophobie, et encore moins quand, au détour d'un mouvement de Hewlett, les parois des tunnels se déforment comme du polystyrène ou de la mousse ; peut-être est-ce un problème d'effets spéciaux, entre les petits rats numériques assez moyens, le rat géant aveugle animatronique trop rigide, ou encore le demi-squelette du temple souterrain, dont le retour à la vie est téléphoné par la respiration de l'acteur.

Quoi qu'il en soit, ça ressemblait beaucoup à un épisode de Masters of Horror, avec malheureusement les mêmes qualités et les mêmes défauts.

1x03 - The Autopsy : atteint d'un cancer incurable, le Dr. Carl Winters (F. Murray Abraham), médecin légiste, est appelé par un ami shérif (Glynn Turman), pour tenter de résoudre le mystère d'une explosion minière supposément déclenchée par une bombe, mais en réalité peut-être liée à une série de disparitions non résolues dans la région...

Un scénario de David Goyer adapté d'une nouvelle, pour un épisode d'une heure mis en images par le réalisateur de The Empty Man ; un épisode un peu mitigé, à nouveau, ne nécessitant pas forcément ces 58 minutes et quelques de récit ou cette ambiance 70 qui n'apporte pas grand chose.

En fait, ce qui m'a un peu dérangé, c'est la structure globale du tout, formellement éparpillée, mêlant in media res explosif, flashbacks, narration par le shérif, et point de vue omniscient, pour un résultat un peu brouillon et télégraphié, pas forcément surprenant de la part de Goyer.

Reste l'autopsie en elle-même, qui arrive dans les dix dernières minutes, et qui est elle aussi un peu inégale, avec des éléments superflus (la plongée numérique dans le corps et ses cellules), et d'autres qui convainquent pas autant qu'ils le devraient (tout le côté sanglant de l'autopsie en elle-même m'a paru un peu trop propre et caoutchouteux). Pas un épisode exceptionnel, malgré un tête à tête final pas désagréable.

1x04 - The Outside : complexée par son physique, Stacey (Kate Micucci) découvre qu'elle est allergique à une crème de beauté populaire, mais lorsque le vendeur du produit (Dan Stevens), qui apparaît sur son écran de télévision lors des publicités, se met à l'interpeler directement, Stacey commence à être obsédée par le produit, au grand dam de son mari Keith (Martin Starr) qui s'inquiète de voir son état physique empirer à chaque utilisation de la crème...

Près de 65 minutes réalisées par Ana Lily Amirpour (A Girl Walks Home Alone at Night), qui produit ici un récit très caricatural et satirique se déroulant à Noël, avec réalisation en fish-eye, maquillages et postiches outranciers, illustration musicale goguenarde et interprétation très forcée.

Je vais être franc, je n'ai pas du tout accroché à cette histoire assez grotesque, tant sur un plan conceptuel que formel, au « il faut souffrir pour être belle » satirique, et au propos finalement assez basique sur l'acceptation de soi, la superficialité de l'apparence, tout ça. D'autant que c'est assez long pour ce que ça raconte, et que ça tire vraiment à la ligne sur la fin.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Don't Hug Me I'm Scared, saison 1 (2022)

Publié le 29 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Horreur, Channel 4, Review, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Don't Hug Me I'm Scared, saison 1 (2022) :

Trois amis étranges, Yellow Guy, Duck et Red Guy, habitent ensemble et, régulièrement, ils apprennent des leçons de vie données par des objets animés qui s'adressent à eux en chanson...

On ne présente plus DHMIS, série de six courts-métrages de quelques minutes à peine diffusés entre 2011 et 2016 sur YouTube, et qui ont aussitôt fait sensation dans les milieux informés, de par leur mélange malsain et surréaliste d'émissions pour enfants, d'horreur existentielle, de chansons entêtantes et de marionnettes.

DHMIS, c'est à la fois une satire de la télé éducative pour enfants, une critique du monde de la télévision et du divertissement au sens large, une analyse corrosive de la société moderne, du capitalisme et de concepts globaux comme le temps, l'amour, la créativité, ou encore les rêves, au travers d'un prisme totalement british... et maintenant, c'est aussi une série télévisée en six épisodes d'une petite vingtaine de minutes, diffusés sur Channel 4.

Et la grande question, avec ce passage au petit écran, plus professionnel et mieux financé, c'était clairement : est-ce que DHMIS a su conserver l'essence de ce qui faisait tout son charme ?

Soyons très clairs, la réponse est oui. Certes, le nouveau format donne parfois lieux à quelques flottements, et nécessite un petit temps d'acclimatation, mais dès le premier épisode, on retrouve là tout ce qui faisait la "magie" (ou plutôt le malaise) de Don't Hug Me I'm Scared : les trois amis découvrent l'importance d'avoir un "emploi", et ils finissent à l'usine, l'un à un poste de direction, l'autre en tant que manutentionnaire, et le troisième en pleine réorientation professionnelle.

L'occasion pour la série de partir dans une critique du monde du travail, qui broie (littéralement) ses employés robotiques, et engloutit l'être humain jusqu'à le recracher, des décennies plus tard, tout cela pour une maigre pitance (une pièce !). Vient ensuite un épisode un peu plus faible consacré au concept de la mort, du deuil et des souvenirs (même si le cercueil qui se recompose façon Hellraiser fonctionne toujours très bien), suivi d'un summum de glauque et de malaise dans l'épisode consacré à la notion de famille, avec une famille recomposée et des jumeaux maléfiques qui tentent d'attirer nos trois amis en leur sein.

Dans l'épisode 4, on visite le cerveau de Yellow Guy, avec clin d'œil en claymation aux émissions pour enfants tournées devant un public, et incarnation sinistre de l'anxiété qui ronge tout un chacun à un degré ou à un autre. Puis Red Guy en a assez, et dans l'épisode 5, il décide de quitter la maison pour explorer le monde, même s'il n'en a pas le droit : la série revient à sa dimension métadiscursive, qui se confirme dans l'épisode 6, consacré à l'électricité, lorsque Yellow Guy change ses piles, ce qui lui ouvre les yeux sur la réalité de son univers : il a une illumination, il effectue une ascension (il monte à l'étage de la maison, qu'il n'avait jamais remarqué jusqu'à présent), et il rencontre "Dieu", aka Lesley, une humaine excentrique qui compose et écrit tout ce qui se déroule dans la maison.

De quoi conclure sur une note mémorable, pour une première saison qui parvient à gérer les limites de son nouveau format sans se dénaturer, sans édulcorer son côté cauchemardesque et sanglant, et sans perdre son propos absurde et engagé.

DHMIS, c'est bien, et espérons qu'ils auront droit à une saison 2.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 36 - Agnes (2021)

Publié le 26 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Drame, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, USA, Review

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Agnes (2021) :

Le Père Donaghue (Ben Hall), un prêtre désabusé et cynique, accusé de pédophilie, arrive en compagnie de son novice, Ben (Jake Horowitz) dans le couvent de Santa Theresa, pour y pratiquer l'exorcisme de sœur Agnes (Hayley McFarland), possédée par le démon. Bien vite, il fait appel au Père Black (Chris Browning), un exorciste flamboyant et charismatique, mais la cérémonie vire au bain de sang. Marquée par les évènements, Sœur Mary (Molly C. Quinn) finit par quitter le couvent, et par tenter de renouer avec la vie civile...

Attention, filouterie. Oui, il y a bien un exorcisme dans ce film (enfin, plusieurs tentatives), et oui, il y a bien du sang, mais Agnes est tout sauf un film d'horreur religieux et de démons. Déjà, parce que toute la première partie du film, centrée sur le couvent et l'exorcisme, possède un ton goguenard et satirique qui désamorce le récit et ses effets : l'Église est bourrée d'incapables, Donaghue est résigné, le Père Black est un prêtre bling qui défile sur les plateaux de télévision et a une assistante maquillée comme un camion volé, les nonnes pourraient sortir tout droit de Sister Act, etc...

Rien n'est très sérieux, donc, ce qui crée un contraste assez violent avec la dernière partie du film, très premier degré et drame social indépendant, centrée sur une Mary en pleine crise de foi, qui tente de se réinsérer dans la vie civile, de trouver un emploi, et qui flirte avec un comédien de stand-up (Sean Gunn) qui connaissait autrefois Agnes avant son entrée au couvent.

Et c'est à peu près tout. Les deux parties sont tellement distinctes qu'elles semblent provenir de films différents, la leçon de catholicisme de Ben, vers la fin, n'apporte pas grand chose, et la possession démoniaque est oubliée en cours de route, même si Mary semble elle aussi posséder en elle une force maléfique (un démon, ou bien l'expression d'un traumatisme plus profond lié à la perte de son fils, allez savoir : le film ne décide pas, ne semble pas intéressé à l'idée de le faire et finalement ça n'a pas grande importance).

C'est bien interprété, globalement bien filmé, mais ça n'a d'horreur que les atours, et c'est trop confus (notamment au niveau du ton et du message) pour être satisfaisant. Du moins, en ce qui me concerne.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 35 - V/H/S/99 (2022)

Publié le 26 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Horreur, Fantastique, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Oktorrorfest, USA, Shudder, Review, Found Footage

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

V/H/S/99 (2022) :

Nouvelle déclinaison de la "franchise" anthologique V/H/S consacrée au cinéma found footage, voici qu'arrive V/H/S/99 qui, comme son nom l'indique, prend place à l'aube de l'an 2000, avec ce que cela sous-entend de peur du bug, de l'apocalypse, et tout et tout.

Enfin, en théorie, parce qu'en pratique, ce métrage a été mis en production de manière très précipitée, suite au succès (immérité) de V/H/S/94 à sa sortie, l'année dernière, sur Shudder. Le résultat, c'est un V/H/S/99 très inégal, qui ne vaut principalement que pour son dernier segment.

D'autant que, pour une fois, il n'y a aucun fil conducteur ou prétexte pour les cinq segments présentés par cette anthologie, si ce n'est quelques séquences de petits soldats en plastique doublés en post-synchro, et aux aventures parfois sanglantes.

- Shredding : quatre adolescents musiciens, farceurs et skateurs (Jesse LaTourette, Jackson Kelly, Keanush Tafreshi, Dashiell Derrickson) se filment alors qu'ils tentent de s'introduire dans une salle de concert abandonnée où un groupe pop punk féminin a connu un sort tragique...

Esthétique très MTV 90s/Jackass pour ce premier segment en mode shaky cam, assez quelconque, délibérément bruyant et sous-éclairé, brouillon et très oubliable. Ça parlera probablement aux nostalgiques d'une certaine époque et d'une certaine télévision, mais bon... les maquillages sont assez réussis, pour ce qu'on en voit.

- Suicide Bid : désireuse de rejoindre une sororité populaire, Lily (Ally Ioannides) accepte de se faire bizuter et de passer une nuit enfermée dans un cercueil, six pieds sous terre... mais un orage chamboule alors les plans de la sororité, et Lily se retrouve confrontée aux éléments, à ses peurs et à un esprit vengeur.

Encore un segment moyen, qui fonctionne assez bien dans sa première partie, mais perd nettement en intérêt et en efficacité dès que la créature apparaît... et ne ressemble qu'à un masque d'Halloween en caoutchouc à l'expression figée. Forcément, ça n'aide pas à prendre toute la fin de ce court au sérieux.

- Ozzy's Dungeon : au cours d'une émission télévisée de jeux pour enfants, Donna (Amelia Ann) se blesse grièvement, et perd la partie. Des années plus tard, le présentateur sans scrupules (Steven Ogg) est kidnappé par la famille de Donna, qui veut se venger, et l'humilie en lui faisant passer les épreuves de son jeu...

Mouais. Un jeu façon En route pour l'aventure assez cheap, une famille qui a pété un câble (on ne sait pas trop pourquoi la jambe de la fillette a fini dans cet état) et qui humilie mollement le présentateur, et une fin d'épisode en mode nawak, lorsque tout le monde pénètre dans les studios et découvre que ceux-ci sont construits sur une grotte où vit un être tentaculaire exauçant les vœux (on devine sans peine que le tout a été conçu en regardant le jeu Legends of the Hidden Temple, et en se disant "et si c'était réellement un temple abritant une vraie déité surnaturelle") pour une fin de court-métrage en queue de poisson.

La fin est intrigante et grotesque, honnêtement, mais le rythme global est trop bancal, et le tout semble tiraillé entre diverses directions qui finissent par paraître inabouties.

- The Gawkers : un groupe d'adolescents installe un logiciel espion sur l'ordinateur de la séduisante voisine, mais celle-ci finit par révéler sa nature réelle...

Un segment totalement générique et sans intérêt, même si la créature finale est visuellement assez réussie.

- To Hell and Back : alors qu'ils filment un rituel d'invocation démoniaque prenant place aux douze coups de minuit, deux hommes (Joseph Winter, Archelaus Crisanto) se retrouvent transportés en Enfer, où ils doivent survivre avec l'aide d'une étrange sauvageonne (Melanie Stone), et tenter de rejoindre le Démon invoqué avant qu'il ne soit transporté sur Terre...

L'équipe du très sympathique Deadstream remet le couvert, et ce segment est tout aussi divertissant, s'érigeant sans aucune difficulté comme le meilleur métrage de ce V/H/S/99, à la fois grotesque, drôle, dynamique, sanglant et bien rythmé et produit.

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Bref, comme je le disais en introduction, une anthologie qui vaut principalement pour le segment To Hell and Back, et pour quelques moments çà et là. C'est peu, et la franchise ferait bien de prendre un peu de repos, pour s'assurer de proposer des segments plus intéressants que "des ados font les cons en se filmant".

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 34 - Deadstream (2022)

Publié le 25 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Shudder, Critiques éclair, Review, USA, Found Footage

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Deadstream (2022) :

Streamer réputé pour ses blagues et ses vidéos controversées, Shawn (Joseph Winter) décide de revenir sur le devant de la scène après avoir été canceled, en passant live-streamant une nuit entière passée dans une maison hantée. Mais rapidement, lorsque cette demeure s'avère réellement occupée par une entité sanguinaire, le stream tourne au cauchemar...

Une comédie horrifique Shudder plutôt réussie, qui a très bien saisi tous les gimmicks et les trucs habituels des streamers YouTube ou Twitch, et qui les exploite pour opposer un pseudo-Logan Paul insupportable à un démon façon Evil Dead, le tout dans le cadre d'un "livestream" qui justifie toutes les extravagances de la réalisation : points de vue multiples, commentaires des utilisateurs affichés à l'écran, insertion de vidéos externes, ajout de musique d'ambiance, etc, etc, etc

Ce qui fonctionne plutôt bien, notamment une fois que la mise en place est passée et que les choses s'emballent : le film ne se défait jamais de son sens de l'humour, et le format found-footage inhérent à son postulat de départ (même si les vidéos ne sont pas "trouvées" en tant que tel, puisqu'elles sont en direct sur le web) n'ennuie jamais le spectateur.

Une très bonne surprise, qui sait assurer le quota de litres de sang versés sur le protagoniste, comme dans un bon Sam Raimi.

4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 32 - The Munsters (2022)

Publié le 24 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Télévision, USA, Review, Critiques éclair

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The Munsters (2022) :

Lily (Sheri Moon Zombie), une vampiresse de 150 ans, recherche désespérément son âme sœur, et jette son dévolu sur Herman (Jeff Daniel Phillips), un géant artificiel maladroit mais au cœur d'or. Mais cette romance s'oppose aux plans du Conte (Daniel Roebuck), le père de Lily, qui de plus doit se battre pour conserver le château familial...

Au rayon sitcoms fantastiques et familiales, j'ai toujours été plus porté sur la Famille Addams que sur The Munsters, très peu diffusée par chez nous. En effet, que ce soit la série originale (cf aussi le bilan de Sygbab à ce sujet), les téléfilms qui ont suivi, ou encore le reboot avorté de 2012, il a toujours manqué un petit quelque chose à mes yeux pour que les Munsters égalent les Addams en tant que série culte, comme elle peut l'être outre-atlantique.

Et c'est probablement pour cela que j'ai abordé cet énième remake avec une certaine indifférence, d'autant plus que le travail de Rob Zombie sur ses propres longs-métrages n'a fait que dévoiler, au fil du temps, ses faiblesses et ses mauvaises habitudes. Cela dit, j'ai assisté, avec un certain amusement, au retournement de veste collectif des fans et des critiques, entre l'annonce du projet, très bien reçue, et la première vraie bande-annonce, unanimement critiquée et moquée par tous ceux qui l'ont vue.

Il faut dire ce que ce Munsters est, après visionnage... à côté de la plaque, long (près d'une heure 50), visuellement très pauvre et fauché (un rendu DV ultra-net, des couleurs néons, ultra-contrastées et saturées, des décors très studio, une réalisation constamment penchée), plus près de la parodie aux bruitages de cartoon et à la musique moqueuse de que du reboot ou de l'hommage, constamment surjoué par des acteurs cabotins ou jouant faux (Sheri Moon Zombie minaude constamment en adoptant une voix tremblotante très fluctuante), et surtout jamais drôle ni rythmé, un comble pour un métrage qui adapte une sitcom.

Mais non, Rob Zombie, qui s'auto-proclame ultra-fan des The Munsters, a fait ici le choix d'une origin story bancale et particulièrement plate, bourrée de caméos, une comédie romantique paradoxalement à la limite de la série pour enfants, avec des moments parodiques (Sonny et Cher, etc) qui tombent totalement à plat, et dans laquelle seuls surnagent les interprètes de Grandpa et d'Herman (et encore, Jeff Daniel Phillips a un peu tendance à partir dans du Jim Carrey, çà et là). C'est peu.

1.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - What We Do In The Shadows, saison 4 (2022)

Publié le 22 Octobre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Comédie, Fantastique, Télévision, Romance, USA, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Sitcom, Les bilans de Lurdo, Shadows

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

What We Do In The Shadows, saison 4 (2022) :

Nouvelle saison des mésaventures de ces chers vampires de Staten Island, et une qualité toujours à peu près égale, avec des hauts et des bas, des moments inutilement graveleux et des personnages qui se cherchent sans se trouver.

Si la saison 3 était celle de l'évolution, avec nos vampires qui accédaient à la direction du grand Conseil des Vampires, et une séparation finale inattendue (ainsi que la "mort" de Colin), la saison 4 est celle du retour au status quo.

D'un côté, Nandor, toujours en quête de sens et se sentant seul, décide de se marier. Pour cela, il fait appel à un génie de la lampe (en mode expert comptable ^^) aux innombrables vœux, et ramène à la vie ses 37 époux et épouses, pour en choisir un ou une définitif(ve). Une sous-intrigue saisonnière qui souligne le côté LGBTQ de la série, qui renforce les liens entre Nandor et Guillermo, et qui se conclue sur une note fataliste un peu décevante.

Nadja, elle, revient rapidement d'Europe et décide de se lancer dans le milieu de la nuit, en transformant le site du Conseil en night-club vampirique. De quoi laisser plus de place au personnage de la Guide (Kristen Schaal), qui devient son acolyte, et donner plus de choses à faire à Natasia Demetriou, qui se lâche totalement, devient une patronne sans pitié, et finit par faire faillite.

Guillermo, lui, fait son coming-out (attendu) en cours de saison, mais le sort de son petit-ami britannique finit par être survolé vers la fin de saison, et il faut attendre les derniers moments de cette année pour envisager un véritable changement du personnage.

Reste Colin, à la croissance accélérée, et qui devient un enfant star managé par Laszlo : une sous-intrigue de fond aux rebondissements un peu prévisibles (les coups de marteau dans les murs), pas toujours aussi probante qu'elle aurait pu l'être, mais qui finit par synthétiser toute la saison dans une conclusion finalement appropriée.

Ajoutez à cela une digression parodiant une émission de télévision de rénovation de maison, avec un retour inattendu à la fin, et une visite à un marché nocturne bourré de créatures excentriques, très Guillermo Del Toro dans l'esprit, et voilà, une saison parfois inégale mais plutôt sympathique, qui tombe par moments un peu trop dans des ressorts sitcom basiques (la visite de l'inspecteur de l'école privée, la partie de chasse, la soirée entre filles) tout en restant très agréable à suivre, principalement grâce à ses interprètes qui s'amusent toujours beaucoup.

Et donc, comme je le disais, cette fin de saison qui boucle tout de manière un peu facile, en jouant la carte de l'émotion, et du retour à la case départ. Pas forcément rédhibitoire en soi, notamment lorsque l'on parle de vampires pour qui le passage du temps et l'immuabilité n'ont pas le même sens que pour le commun des mortels.

Cela dit, la saison m'a tout de même paru un peu moins structurée et un peu plus décousue et brouillonne que la saison 3, ce qui est toujours frustrant sur la durée. En attendant la saison 5 !

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 26 - Le mauvais esprit d'Halloween (2022)

Publié le 19 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Netflix, Review, Critiques éclair, USA

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Le mauvais esprit d'Halloween (The Curse of Bridge Hollow - 2022) :

Fraîchement arrivé à Bridge Hollow, bourgade typique de la côte est des USA, Howard (Marlon Wayans), un instituteur sceptique, est confronté au surnaturel lorsque sa fille rebelle, Sydney (Priah Ferguson) ramène accidentellement à la vie Stingy Jack, une entité malfaisante qui décide alors de posséder toutes les décorations d'Halloween de la ville, pour étendre son emprise sur le monde des humains...

En 2020, Netflix finançait Hubie Halloween, une comédie familiale d'Halloween mettant en scène Adam Sandler et sa bande, et qui faisait partie dans ce contrat rentable signé par Sandler avec la plateforme, pour des films et des spectacles de stand-up.

En 2022, s'appuyant sur un contrat similaire signé avec Marlon Wayans (et après des représentations scéniques quelconques de Wayans et les très mauvais Naked et Les sextuplés), voici donc Le mauvais esprit d'Halloween, une comédie familiale d'Halloween mettant en scène Marlon Wayans, et la jeune Priah Ferguson (remarquée dans Stranger Things).

Malheureusement, si Hubie Halloween pouvait finir par gagner la sympathie du spectateur par la bonne humeur du tout, ici, on en est loin. En même temps, avec le scénariste de Fatal Festival et du très mauvais Carnage chez les Puppets, il ne fallait pas s'attendre à autre chose qu'à une comédie dérivative, poussive et mal rythmée, aux personnages ternes (en même temps, Wayans semble en pilotage automatique du début à la fin), à l'exposition maladroite et laborieuse, et sans la moindre énergie.

En fait, ça ressemble fortement à un script écrit pour Sandler mais rejeté par ce dernier, et donc recyclé, mais sans avoir les éléments et les qualités qui rendent les films de Sandler (du moins, certains) attachants et divertissants (à défaut d'être de grande qualité).

Un énorme bof, sauvé par des effets spéciaux sympatoches, même si au final, tout cela n'est qu'une grosse resucée de pleins d'autres récits pour enfants (Chair de poule 2 n'est pas loin).

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 24 - Glorious (2022)

Publié le 18 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Critiques éclair, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Shudder

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Glorious (2022) :

À la dérive depuis qu'il a perdu sa compagne, Wes (Ryan Kwanten) fait un arrêt sur une aire de repos reculée, où il se saoule et perd connaissance. À son réveil, il se rue dans les toilettes publiques, mais lorsqu'une voix mystérieuse (JK Simmons) émane de la cabine voisine, de l'autre côté d'un glory hole aux dessins tentaculaires, Wes se retrouve embarqué dans une situation aux enjeux cosmiques et sanglants...

Une comédie horrifique noire et poisseuse, avec des hectolitres de sang et de substances visqueuses, et qui utilise le cadre de toilettes publiques sur une aire de repos (déjà un environnement assez glauque en soi) pour partir dans un délire cosmique et lovecraftien, dans lequel un demi-dieu informe et destructeur demande un sacrifice à un humain pour éviter la destruction de l'univers.

Plutôt intrigant et amusant, à vrai dire, et assez bien mené, avec notamment un fake-out sur l'utilisation du glory hole qui a failli me faire lever les yeux au ciel, mais se rattrape in extremis. Imparfait, car l'on reste un peu sur sa faim, mais ambitieux et bien mené, et donc plutôt intéressant.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 22 - Monster High (2022)

Publié le 17 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Télévision, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Nickelodeon, USA, Musique, Review

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Monster High (2022) :

Clawdeen (Miia Harris), une demi-louve-garou, est acceptée à Monster High, pensionnat pour l'éducation des jeunes monstres, où elle fait la connaissance de ses deux colocataires, Draculaura (Nayah Damasen) et Frankie (Ceci Balagot). Son intégration est cependant assez difficile dans cet environnement n'acceptant que les monstres au sang pur... d'autant qu'une menace plane sur l'école.

Honnêtement, je mentirais en disant que j'ai la moindre expérience de la franchise Monster High : je sais que ce sont des poupées à l'esthétique assez particulière, qu'il y a eu une série animée, des sorties DTV et des romans, entre autres. Il y a donc un gros univers déjà en place, dont je ne suis clairement pas la cible... et malgré cela, j'ai trouvé cette production Nickelodeon plutôt agréable à regarder.

Attention : ça reste un métrage dans la droite lignée de ce que Disney Channel et Nickelodeon produisent depuis le succès des High School Musical - un récit adolescent ponctué, tous les quarts d'heure environ, de numéros chantés et dansés, comme Disney peut le faire fréquemment avec ses Descendants et ses Zombies.

Ce qui, forcément, lasse un peu quand on n'a aucun intérêt dans ces morceaux autotunés et surchorégraphiés - mais bizarrement, si l'on arrive à passer outre, on se retrouve avec un téléfilm assez sympathique, aux personnages attachants (surtout Clawdeen et Frankie), à l'écriture ludique et rythmée, et à la production plutôt efficace.

Ça ne révolutionnera rien (on pense à bien d'autres récits prenant place dans une école magique), les thématiques (sur l'acceptation de soi, la différence, l'intégration, la discrimination, l'identité, etc) sont un peu évidentes et surlignées, et les rebondissements du script sont télégraphiés, mais dans l'ensemble, Monster High est assez honorable, se regarde facilement, et j'en suis le premier surpris.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 21 - Ne coupez pas ! (2017)

Publié le 17 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Japon, Review, Critiques éclair

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Ne coupez pas ! (One Cut of the Dead - 2017) :

Las de ne pas obtenir de réaction convaincante de ses acteurs, Higurashi (Takayuki Hamatsu), un réalisateur de films d'horreur miteux, décide d'avoir recours aux forces du mal pour provoquer une invasion de véritables zombies sur le plateau de tournage, et filmer ainsi la peau sur le visage de ses interprètes...

Une comédie japonaise plutôt amusante, même si sa structure très particulière peut déstabiliser : pendant plus de 35 minutes, on nous présente en effet True Fear, qui raconte l'attaque, par des zombies, d'un tournage de film d'horreur à micro-budget.

Un court-métrage fauché, plein de problèmes techniques, pas très bien rythmé, avec une réalisation à la caméra portée jamais justifiée, des moments de flottements, des acteurs criards, etc, qui frustrent plus qu'autre chose ; et puis, une fois cette demi-heure passée, la mayonnaise commence à prendre lorsque la dimension métadiscursive du métrage se révèlent, et que l'on découvre les coulisses du tournage de ce True Fear, en réalité un court-métrage télévisé en direct réalisé en une prise continue, suite aux impératifs de la chaîne de diffusion.

Toutes les faiblesses de la première partie sont alors expliquées et justifiées, et le spectateur fan de cinéma s'amusera à voir les astuces fauchées de l'équipe pour réaliser les effets à l'écran. De l'horreur ? Il n'y en a pas vraiment dans le film, qui n'est donc pas un film de genre, mais une comédie sur le monde du cinéma (avec une métaphore finale de la pyramide humaine plutôt pertinente). Pour peu que l'on en ait conscience, One Cut of the Dead s'avère donc un métrage agréable et attachant... sans forcément être le classique instantané qu'en ont fait les spectateurs de festival.

4.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - De l'autre côté, saison 1 (2021)

Publié le 15 Octobre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Comédie, Fantastique, Télévision, Science-Fiction, Science Fiction, Disney, Anthologie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Les bilans de Lurdo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

De l'autre côté, saison 1 (Just Beyond, season 1 - 2021) :

Anthologie Disney + en 8 épisodes d'une petite demi-heure, adaptés par Seth Grahame-Smith (scénariste d'Abraham Lincoln, chasseur de vampires et d'Orgueil et Préjugés et Zombies) à partir de comic-books écrit par R.L. Stine, et diffusés il y a un an tout juste, en Octobre dernier.

- 1x01 - Leave Them Kids Alone : Veronica (Mckenna Grace), une adolescente rebelle, est envoyée par ses parents dans une école privée pour jeunes filles difficiles, où Miss Genevieve (Nasim Petrad), la directrice, se targue de reformater toutes ses élèves en ados modèles...

Un grand classique du genre, façon Stepford Wives, avec le gimmick du casque de coiffure et du brushing 60s comme instrument de lobotomie et de conformité. Pas désagréable sans plus, et une fin abrupte, un peu bâclée.

- 1x02 - Parents Are From Mars, Kids Are From Venus : Jack (Gabriel Bateman) et son ami Ronald (Arjun Athalye) découvrent que leurs parents (Riki Lindhome, Tim Heidecker, Rajani Nair, Parvesh Cheena) sont des extraterrestres tentaculaires...

Mouais, une vibe très Adult Swim pour cet épisode assez quelconque, qui recycle des éléments et des rebondissements prévisible de ce genre d'anthologie. Le caméo de Henry Thomas est, quant à lui, assez anecdotique.

- 1x03 - Which Witch : Dans un monde où les sorcières sont parfaitement intégrées à la société, Fiona (Rachel Marsh), une jeune lycéenne, tente de gérer sa cousine Luna (Jy Prishkulnik), fraîchement arrivée d'Angleterre...

Certes, c'est un peu une redite de Sabrina l'apprentie sorcière, mais cet épisode assez atypique (c'est de la teen com lycéenne classique) s'avère très sympathique et rafraîchissante, ressemblant presque, par certains aspects, au pilote d'une sitcom fantastique ou d'une D-Com pour ados. Avec en prime une actrice principale assez attachante.

- 1x04 - My Monster : Installée dans la maison d'enfance de sa mère suite au divorce de cette dernière, Olivia (Megan Stott) est hantée par une créature sinistre portant un masque...

Pas fan de l'écriture à quatre mains, un peu trop sarcastique pour être naturelle, et de la créature, très dérivative de Slenderman et compagnie... après, du point de vue suspense et jump scare, ça fonctionne pour ce que c'est, mais la résolution tombe un peu à plat, téléphonée par le titre de l'épisode et par un côté métaphorique évident.

- 1x05 - Unfiltered : Studieuse mais complexée, Lilis (Izabela Vidovic) voit sa vie changer du tout au tout quand elle reçoit de son enseignante d'arts plastiques, Ms. Fausse (Christine Ko), une appli magique qui transforme son physique à volonté. Désormais populaire, elle réalise cependant que la beauté a un prix...

Une variation sur un thème très conte de fées/leçon de morale, avec la méchante sorcière et sa victime qui succombe à la beauté facile et sans intellect. Pas désagréable, en soi, malgré un côté très convenu, et des effets visuels (tant le maquillage que les effets numériques) inégaux.

- 1x06 - We've Got Spirits, Yes We Do : Anxieuse et repliée sur elle-même, Ella (Lexi Underwood) se retrouve enfermée, à l'occasion d'une sortie scolaire, dans un vieux théâtre hanté par une troupe des plus excentriques (Kate Baldwin, Ben Gleib, Jackson Geach, Emily Marie Palmer)...

Plutôt amusant, cet épisode, et assez maîtrisé sur le plan de l'écriture et des effets visuels. Pas de surprise au programme, mais c'était relativement bien mené.

- 1x07 - Standing Up for Yourself : À Larkinville, tout le monde vit dans la terreur de Trevor (Cyrus Arnold), le fils Larkin, un colosse brutal qui harcèle adultes comme adolescents et enfants. Jusqu'à ce qu'il s'en prenne à Evan (Henry Shepherd), dont la grand-mère va maudire Trevor...

Un épisode rigolard et caricaturale, avec narration goguenarde en voix off façon Docteur Seuss (les rimes en moins), et une interprétation volontairement outrée. Amusant.

- 1x08 - The Treehouse : Marqué par le deuil de son père (Malcolm Barrett), Sam (Cedric Joe) se retrouve transporté dans une dimension parallèle où il est l'enfant d'une autre famille, plus aisée, mais où sa famille d'origine existe aussi, et accepte de l'aider à reconstruire sa cabane dans les arbres, point de passage entre les dimensions...

Un épisode plutôt touchant, malgré l'interprétation un peu inégale de Cedric Joe, et la sensation d'un scénario en avance rapide, où tout le monde accepte la situation sans trop poser de questions.

- Bilan saisonnier -

Une anthologie assez inégale, qui ne fait rien que Fais-moi Peur !, Chair de Poule ou les autres anthologies et séries de téléfilms adaptés de R.L. Stine (The Haunting Hour, Monsterville, Fear Street, Mostly Ghostly) n'aient déjà accompli par le passé, avec cependant l'avantage d'un budget et d'un savoir-faire Disney assez confortables.

Ce n'est pas mauvais, en soi, mais c'est du déjà vu, particulièrement centré sur les relations parents-enfants, et les difficultés générationnelles, ainsi que sur la bonne vieille métaphore du monstre ou du phénomène surnaturel comme représentation des peurs de l'adolescence et du changement.

Je doute que le moindre de ces épisodes marquera les jeunes générations comme certains récits de Fais-moi peur ou de Chair de poule l'ont fait en leur temps, mais ça les occupera pendant deux ou trois heures, et honnêtement, ce n'est pas un programme honteux.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 19 - Nope (2022)

Publié le 14 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Thriller, Fantastique, Horreur, Science Fiction, Science-Fiction, Oktorrorfest, Halloween, USA, Critiques éclair, Review

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Nope (2022) :

Après la mort de leur père Otis (Keith David), OJ (Daniel Kaluuya) et sa sœur Emerald (Keke Palmer) se retrouvent à la tête du ranch californien familial, spécialisé dans la fourniture de chevaux à Hollywood. Mais des phénomènes étranges se produisent de plus en plus souvent dans le ciel au dessus du ranch, et rapidement, la vie des deux fermiers et de leurs bêtes sont en danger...

Plus le temps passe, et plus Jordan Peele semble vouloir s'établir comme un Shyamalan plus engagé politiquement et socialement, pour le meilleur et pour le pire.

Avec, malheureusement, ce que ça a de qualités et de défauts : un peu comme Shyamalan à ses débuts, Peele est un chouchou de la critique, présenté comme un génie visionnaire aux films particulièrement profonds et intelligents, et analysés sous toutes les coutures par les journalistes et fans du web. Comme Shyamalan, il a été biberonné au cinéma de Spielberg et aux épisodes de la Quatrième Dimension. Et comme Shyamalan, il a tendance à prendre ses films et ses messages sociaux et raciaux un peu trop au sérieux, et à prendre pour argent comptant les critiques dithyrambiques qui accompagnent la sortie de ses métrages.

Malheureusement, comme le cinéma de Manoj, celui de Peele a aussi des défauts flagrants, et ici, si l'on évite le récit "à twist final" (contrairement à ses deux films précédents et à sa version ratée de la Quatrième Dimension), on n'évite pas un certain côté nébuleux dans le fond et dans le "message" (ici, tout un propos sur l'exploitation par les médias de la nature et de la vie sauvage, sur la machine hollywoodienne qui broie ceux qui la font vivre, sur la médiatisation et la spectacularisation à outrance, etc), côté nébuleux applaudi de toutes parts comme "mystérieux", "profond" et "signe d'un auteur à l'écriture", mais qui en réalité rallonge le récit et le dilue inutilement.

Et puis on n'évite pas des choix narratifs et créatifs assez discutables, comme ce personnage de caméraman grincheux (Michael Wincott), qui ne fait que rallonger la sauce, ce motard travaillant pour TMZ (tellement caricatural), ou toutes les vues "de l'intérieur" de l'ovni, gentiment fauchées. En fait, c'est bien simple, cet hybride étrange de Rencontre du Troisième Type et de Jaws (avec une touche de Signes) laisse comme une impression de distance et d'inachevé, voire d'inabouti, comme un script qui n'aurait pas été suffisamment travaillé et développé avant son tournage (à l'image de ce découpage inutile en chapitres).

Ajoutez à cela un duo principal pas forcément très attachant (Keke Palmer en magouilleuse à grande gueule, Kaluuya en protagoniste taciturne et quasi-impassible) et voilà, un film qui peine à convaincre, jamais particulièrement drôle, tendu ou effrayant, et qui aurait mérité un bon coup de ciseaux au moment de l'écriture ou du montage.

C'est formellement compétent, je ne le nie pas, assez réussi visuellement, et la touche western est intrigante, mais pris dans son ensemble, c'est très inégal.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 18 - Day Shift (2022)

Publié le 13 Octobre 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review, Critiques éclair, Netflix

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Day Shift (2022) :

Chasseur de vampires à Los Angeles, Bud (Jamie Foxx) a un besoin urgent d'argent pour payer les frais de scolarité de sa fille. Un peu malgré lui, il accepte de rejoindre le syndicat local des chasseurs de vampires, et se retrouve associé à Seth (Dave Franco), un employé de bureau du syndicat censé le surveiller de près. Mais rapidement, les choses dégénèrent alors que Bud et Seth découvrent les plans sinistres d'une vampiresse ambitieuse (Karla Souza) qui peuple en secret la région de ses sbires suceurs de sang...

Nouvelle production Netflix confiée ici à un ancien cascadeur notamment responsable des John Wick, ce Day Shift passe ses 30 premières minutes (voire même 40, en fait) à tenter d'établir maladroitement les tenants et aboutissants de son univers pas très original, pas très probant, et pas très intéressant.

Je l'avoue, malgré la première scène d'action opposant Bud à une vieille vampiresse, j'ai eu très peur de décrocher durant ce premier tiers de film, pas du tout intéressé par le world-building, par la méchante latina insipide, par les personnages clichés, par le rythme mollasson, etc.

Et puis le buddy movie débute vraiment, et le film retrouve un peu d'intérêt, surtout qu'arrive vite une pièce maîtresse du film, une scène d'action dans une demeure de LA, et qui oppose le duo Foxx/Franco, associé à deux frères chasseurs de prime (Steve Howey et Scott Adkins), à une armée de vampires sortant des murs. Et là, le savoir faire du réalisateur et de ses collègues cascadeurs entre enfin en jeu, avec de l'action ample, lisible, dynamique et spectaculaire.

Idem pour la poursuite automobile qui suit, et qui a le bon goût d'éviter de recourir de manière trop flagrante aux rustines numériques.

L'action reste donc (naturellement) le point fort du film, jusqu'à sa conclusion (dans un temple souterrain un peu cheap) : certes, on remarque fréquemment les doublures des acteurs principaux, et certes, on pourra toujours débattre de l'efficacité à l'écran de ces vampires contorsionnistes qui font des prises de catch et de MMA (un problème récurrent depuis Blade qui faisait une vertical suplex à un vampire, ce qui ne m'a jamais convaincu), mais au moins, les scènes d'action sont réussies, ce qui est déjà un bon point.

Après... sur deux heures de film, il y a facilement 20-25 minutes de trop, qui auraient pu être découpées dans la première moitié du film, pour le redynamiser ; la bande originale de Tyler Bates est insipide ; et le scénario est finalement très générique, parfois dérivatif (la nouvelle voisine infirmière du héros, qui est en fait là pour l'espionner), parfois basique au possible (la vie de famille du protagoniste), et jamais aussi drôle et percutant qu'il ne pense l'être.

Mais ça se regarde.

2.75 + 0.5 pour les scènes d'actions = 3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 17 - Gatlopp : Hell of a Game (2022)

Publié le 13 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, USA, Review, Fantastique, Cinéma

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Gatlopp - Hell of a Game (2022) :

Quatre amis de longue date - Paul (Jim Mahoney), récemment divorcé, Cliff (Jon Bass), gérant de bar, Samantha (Emmy Raver-Lampman), productrice tv, et Troy (Sarunas J. Jackson), acteur - se retrouvent enfin pour passer une soirée ensemble autour d'un jeu de société à boire récupéré par Cliff dans les tiroirs d'un vieux meuble d'occasion. Rapidement, cependant, il s'avère que ce jeu, Gatlopp, est doué de forces surnaturelles, et que les quatre amis ont jusqu'à l'aube pour s'avouer leurs quatre vérités sans désobéir au jeu... sou peine de mort.

Un petit budget en mode huis-clos lorgnant fortement sur un Jumanji plus horrifique, et qui s'avère une bonne surprise, une comédie horrifique très professionnelle, plutôt drôle, rythmée, décalée et visuellement inventive, avec des interprètes efficaces et impliqués, et une bande originale sympathique (le générique de début, notamment, est assez réussi).

Après, ce n'est pas parfait, et le film connaît un petit coup de mou à l'approche de l'heure de métrage, quand le tout tombe un peu dans les leçons de vie, mais rien de bien méchant : malgré son nom improbable, Gatlopp reste ludique et dynamique (la séquence de jazzercise), tout en ayant conscience de ses limites budgétaires, et en les exploitant habilement.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 16 - Let the Wrong One In (2021)

Publié le 12 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Irlande, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Review

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Let The Wrong One In (2021) :

Matt (Karl Rice) vit avec sa mère à Dublin ; lorsque Deco (Eoin Duffy), son frère drogué et bon à rien, réapparaît un beau jour atteint de tous les signes du vampirisme, après avoir été mordu lors d'un enterrement de vie de jeune fille, Matt identifie immédiatement le problème. D'autant plus que Henry (Anthony Head) arrive bientôt sur les lieux, prêt à éliminer Deco, pour éviter que le mal vampirique ne se propage...

Une comédie vampirique irlandaise faite avec les moyens du bord, et visuellement assez fauchée (surtout au niveau des effets spéciaux), mais pas désagréable, pour peu que l'on accroche à l'humour local, aux accents incompréhensibles, et à la bonne humeur générale.

Je ne dirais pas que c'est un vrai bon film, mais on s'amuse globalement, notamment avec le caméo d'Anthony Stewart Head (le Giles de Buffy) en chasseur de vampires, et avec le côté gore totalement assumé et spectaculaire.

Inégal, mais plutôt agréable.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 12 - Studio 666 (2022)

Publié le 10 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Musique, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Cinéma, Review

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Studio 666 (2022) :

En panne d'inspiration, les Foo Fighters (Dave Grohl, Taylor Hawkins, Rami Jaffee, Chris Shiflett, Pat Smear, et Nate Mendel) acceptent de s'installer dans une luxueuse demeure californienne, pour tenter d'y enregistrer leur dixième album. Mais rapidement, Dave va devenir obsédé à l'idée de trouver un son bien précis, et ses demandes toujours plus étranges vont finir par faire basculer le groupe dans le cauchemar lorsqu'il s'avère qu'il est possédé par une entité démoniaque hantant les lieux...

Une comédie horrifique rigolarde dans laquelle les membres des Foo Fighters se font plaisir, entre hommage aux films de groupe (comme ceux opposant Kiss à des fantômes), au cinéma de Sam Raimi (beaucoup de clins d'œil à Evil Dead), à celui de John Carpenter (qui a composé le thème principal et fait un caméo en ingénieur son), aux bons vieux slashers à l'ancienne (beaucoup de morts sanglantes aux effets bien gore), le tout sans jamais se prendre particulièrement au sérieux, avec des caméos gratuits mais rigolos (Lionel Ritchie, Whitney Cummings, Will Forte...) et surtout une bonne volonté et une sincérité évidentes.

Alors certes, ça ne joue pas toujours très bien (Dave Grohl est impeccable, mais ses compères sont plus inégaux, et Whitney Cummings est assez bof), et il y a clairement un bon quart d'heure de trop (le film aurait pu être plus dynamique et rythmé en resserrant un peu tout ça), mais c'est globalement amusant et décomplexé, notamment sur le front de la violence et des effets parfois délibérément kitschouilles.

4.25/6 (une bonne surprise, en somme)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Inside No.9, saison 7 (2022)

Publié le 9 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Inside No.9, saison 7 (2022) :

Après une saison 6 inégale, mais avec quelques épisodes mémorables, Inside No.9 revient pour une nouvelle fournée de 6 épisodes.

7x01 - Merrily Merrily : trois amis de fac (Shearsmith, Pemberton, Mark Gatiss) se retrouvent plusieurs décennies après s'être séparés, à l'invitation de Lawrence (Shearsmith), déprimé. Ensemble, ils prennent un pédalo pour rejoindre une petite île...

Un épisode qui m'a laissé mitigé, car très axé bilan mélancolique et désabusé d'une existence peu satisfaisante, qui vire subitement, vers la toute fin, en expérience métaphysique et symbolique. Sauf qu'en fait, si l’ambiance est convaincante, si l'atmosphère est glaciale, et si le script déjoue habilement les attentes d'un rebondissement sinistre et glauque, ça opte plutôt pour quelque chose de fataliste et d’étonnamment abrupt, qui frustre plus que cela ne convainc.

Un peu inabouti, en fait, même si très réussi d'un point de vue stylistique.

7x02 - Mr King : dans un petit village reculé du pays de Galles, Alan Curtis (Shearsmith), jeune professeur urbain en burnout, devient le nouvel instituteur de la classe 9, qui regrette encore son ancien maître, Mr. King, parti précipitamment...

Hé hé hé, un épisode qui lorgne très fortement (trop ?) sur Wicker Man, et autres films et récits anglais dans cette lignée de la folk horror... pour le meilleur et pour le pire. D'un côté, ça vire très rapidement au glauque et au malaise, avec des enfants qui ont probablement dû bien s'amuser, de l'excentricité et un Pemberton libidineux à souhait... et de l'autre, c'est très linéaire et sans grande surprise.

Autrement dit, ça fonctionne (même plutôt bien), mais on aurait pu s'attendre à un poil plus d'originalité.

7x03 - Nine Lives Kat : Hantée par un enlèvement qu'elle ne parvient pas à résoudre, Katrina (Sophie Okonedo), une inspectrice divorcée et alcoolique, découvre qu'elle est le produit de l'imagination d'un auteur de romans policiers...

Pas désagréable, un épisode qui joue beaucoup la carte du méta, au point d'en devenir un peu prévisible sur la fin : c'est compétent, formellement plutôt convaincant, ça évoque un peu le côté méta de la League of Gentlemen (notamment Apocalypse, le film), mais ça manque peut-être d'un peu de suspense ou de folie pour vraiment mériter la comparaison avec Stephen King mentionnée au cours de l'épisode.

7x04 - Kid | Nap : Shane (Daniel Mays) et Clifford (Jason Isaacs) ont prévu de kidnapper Lara (Daisy Haggard) pour forcer son époux aisé (Shearsmith) à payer une rançon conséquente. Mais les apparences sont trompeuses...

Un épisode en mode thriller à trahisons et révélations qui fonctionne plutôt bien, grâce à sa réalisation toute en split-screens et jeux de montage sympathiques. Après, on est dans le thriller pur et dur, sans fantastique, macabre, ou autre, et la conclusion ne surprendra pas forcément, mais c'était plus qu'honorable dans le genre.

7x05 - A Random Act of Kindness : En pleine crise d'adolescence, Zach (Noah Valentine) ne s'entend pas avec sa mère (Jessica Hynes), jusqu'à ce que l'irruption dans leur vie de Bob (Pemberton) commence à changer les choses...

Assez mitigé sur cet épisode, plus près d'un Outer Limits que d'un Inside N°9, du moins, jusqu'à sa conclusion. On devine en effet très rapidement les tenants et aboutissants du récit (dès que l'on commence à entrevoir les vidéos de Shearsmith, en fait), et s'il n'y avait pas ce tournant un peu plus sombre, vers la fin, le tout serait resté tout à fait correct et très bien interprété, sans plus.

La fin tire un peu le tout vers le haut, cela dit, malgré des visuels un peu cheaps.

7x06 - Wise Owl : Traumatisé par un drame qui l'a touché dans son enfance, Ronnie (Shearsmith) est désormais un adulte suicidaire et bien mal dans sa peau, hanté par le souvenir de Wise Owl, un hibou de dessin animé qui, dans son enfance, lui a tout appris du bien et du mal...

Ouh que c'était malsain, tout ça. Non seulement l'animation simpliste (très YouTube, en fait) de la partie cartoon de l'épisode, mais aussi la vision du Hibou à la tête tournante, et la résolution finale, glauquissime... mais paradoxalement pleine d'espoir et d'optimisme.

Ce n'était pas de l'horreur, mais c'est tout de même très sombre.

- Bilan -

Joli "sauvetage" de saison à l'aide du tout dernier épisode de cette septième année, qui dans l'ensemble ne m'a pas totalement convaincu.

Attention : même sans me convaincre totalement, Inside No.9 reste un vrai bon niveau au dessus de la majorité des anthologies fantastiques ou horrifiques de ce type... mais il faut bien reconnaître que la série est arrivée à un point où le spectateur s'attend toujours à un rebondissement glauque et sinistre à la toute fin, ce qui dessert fréquemment le programme, et force théoriquement les scénaristes à faire preuve de toujours plus d'inventivité (ce qui est plus facile à dire qu'à faire).

Le côté prévisible de certains scripts (en fait, de la majorité des scripts, cette année) m'a donc empêché de totalement apprécier le tout... mais il y a ce Wise Owl, vraiment glaçant tout en étant formellement ludique et expérimental. Et qui restera probablement dans les mémoires.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 10 - Slaxx (2020)

Publié le 7 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Canada, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest

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Slaxx (2020) :

Dans une boutique de mode branchée, la soirée de lancement d'un nouveau modèle de pantalon tourne au cauchemar pour Libby (Romane Denis), nouvelle employée, lorsqu'il s'avère que ces jeans révolutionnaires sont possédés par un esprit épris de vengeance et assoiffé de sang...

Une comédie horrifique canadienne vaguement amusante, mais assez inaboutie, ou plutôt, qui est constamment sur le fil du rasoir, entre satire du consumérisme et du monde de la mode, comédie absurde (le pantalon qui danse sur de la musique bollywoodienne), et film d'horreur sanglant et un peu cheap.

Un équilibre périlleux que le film ne parvient pas toujours à maintenir, même si le personnage du manager détestable (Brett Donahue) parvient à être suffisamment antipathique pour emporter "l'adhésion" du public.

Pas désagréable, dans l'ensemble, sans plus.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 08 - S.O.S Fantômes : L'Héritage (2021)

Publié le 5 Octobre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Action, Horreur, USA, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse

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S.O.S Fantômes : L'Héritage (Ghostbusters : Afterlife - 2021) :

Endettée et expulsée de chez elle, Callie (Carrie Coon) emmène ses deux enfants, Phoebe (Mckenna Grace), génie en herbe, et Trevor (Finn Wolfhard), adolescent, s'installer dans la ferme perdue qu'elle vient d'hériter de son grand-père avec lequel elle était brouillée. Là, rapidement, la jeune Phoebe découvre que son grand-père était Egon Spengler, chasseur de fantômes, et que s'il a coupé tous les ponts avec ses anciens collègues et sa famille, c'est parce que sa ferme sera le lieu de la bataille finale entre l'humanité et le dieu sumérien Gozer...

Après le ratage de Ghostbusters 2016, on pouvait redouter le pire pour l'avenir de la franchise SOS Fantômes, et lorsque Jason Reitman (fils d'Ivan Reitman et réalisateur de comédies potables mais honnêtement peu marquantes) a été annoncé aux commandes de ce qui ressemblait diablement à un Ghostbusters : The Next Generation, il y avait de quoi rester méfiant (malgré l'assurance d'un certain respect de la franchise par Reitman).

Au final, ce Ghostubsuters Afterlife est une sympathique comédie familiale, tout à fait honorable, qui rend hommage au premier volet de la franchise tout en proposant de jeunes personnages sympathiques, aux interprètes attachants : oui, c'est effectivement un Ghostbusters : The Next Generation, mais il le fait bien, en développant suffisamment ses protagonistes pour que l'on s'y intéresse, et qui reste suffisamment rythmé et amusant pour ne jamais ennuyer.

Ce n'est pas parfait : çà et là, on sent qu'il y a eu des coupes au montage ou à l'écriture, qui amènent quelques interrogations du spectateur ; le fanservice inévitable est généralement bien amené et géré (notamment tout ce qui concerne Egon), mais parfois un peu de trop ; la photographie jaunâtre est assez quelconque ; et Reitman n'a pas un sens extraordinaire du momentum et de l'énergie, ce qui fait que certains moments incontournables (certains sons, certaines images, certaines musiques, etc) ne sont pas forcément très bien mis en valeur, ou amenés de la manière la plus efficace possible.

Mais bon, pour une comédie fantastique familiale au budget limité (75M $ seulement), et après Ghostbusters 2016, on revient de loin, et Afterlife permet à Reitman de faire revivre brièvement Harold Ramis à l'écran (même si là aussi, ça a ses limites), ce qui fait toujours plaisir à voir.

Ne manquait que Rick Moranis pour boucler la boucle (et je regrette tout de même le travail de Ted Shapiro sur le film de 2016, l'un des vrais points positifs du métrage, alors qu'ici, le score se contente de reprendre sans inspiration les sons et les thèmes de Bernstein).

4/6 (pour le prochain, un peu moins de fanservice, et plus d'idées originales, ça ne serait pas de refus)

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 07 - Hocus Pocus : Les trois sorcières (1993)

Publié le 4 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Disney, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Cinéma, Review, Critiques éclair

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Hocus Pocus - Les trois sorcières (1993) :

Parce qu'il a allumé, avec sa petite sœur Dani (Thora Birch) et leur amie Allison (Vinessa Shaw), la flamme noire d'une bougie mystique, Max (Omri Katz) a ramené à la vie les trois sœurs Sanderson, Winifred (Bette Midler), Mary (Kathy Najimi) et Sarah (Sarah Jessica Parker), sorcières ayant fait régner la terreur à Salem en 1693. Les trois enfants n'ont alors que le temps de la nuit d'Halloween pour empêcher les trois sorcières de devenir immortelles et de s'en prendre à tous les enfants de Salem...

Alors même que Hocus Pocus 2 vient tout juste d'être diffusé outre-atlantique (critique en ces pages très bientôt !), retour sur ce classique jeunesse d'Halloween, que je pensais étrangement avoir déjà passé en revue ici, d'autant que je le revois avec plaisir assez régulièrement, tous les deux ou trois ans...

Pourtant, ce n'est pas forcément un chef d'œuvre en soi (ça reste une comédie familiale Disney), mais il y a, dans cet Hocus Pocus, une certaine alchimie entre divers ingrédients qui fait que le métrage reste très agréable à suivre : un côté sinistre, avec des sorcières incapables mais cruelles et ouvertement maléfiques ; un côté chaleureux et envoûtant, avec cette atmosphère "Nouvelle-Angleterre durant l'automne" si particulière ; du slapstick, avec Doug Jones en zombie maladroit ; un chat qui parle plutôt réussi, mélange d'un véritable chat, de numérique et d'animatronique ; un peu de romance adolescente ; une petite sœur sarcastique ; des effets spéciaux réussis ; une illustration musicale mémorable (qu'elle soit chantée, ou orchestrale) ; et surtout beaucoup de comédie, parfois subtile, parfois moins (ça cabotine beaucoup et délibérément), mais qui reste très sympathique quoi qu'on en pense.

Bref, tout ça fonctionne plutôt bien grâce à l'énergie de ses trois sorcières (la distribution se donne à fond), pour un tout assez amusant et dynamique (même si j'ai totalement conscience que le facteur nostalgie joue dans mon appréciation du film), qui a été démoli par la critique à sa sortie, mais est devenu plus ou moins culte depuis.

4.5/6

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