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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Les bilans de Sygbab : Supernatural, saison 15 (2019-2020)

Publié le 28 Novembre 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Thriller, CW, USA, Supernatural

En juin dernier, alors que la crise de la COVID-19 avait suspendu le tournage et la diffusion de la saison 15 de Supernatural, Sygbab avait fait de même pour son intégrale de la série ; depuis la rentrée, Supernatural est cependant de retour, et l'heure est donc venue de rédiger un ultime bilan...

Supernatural, saison 15 (2019-2020) :

Après avoir combattu anges, démons, créatures mythiques et monstres en tous genres, Sam et Dean se mesurent désormais à Dieu (Rob Benedict) lui-même, lorsqu'ils refusent de tuer Jack (Alexander Calvert), et déclenchent la colère du tout-puissant...

Il y a plusieurs façons de terminer une série, mais il est possible de distinguer deux grandes tendances : rester cohérent avec ce qui a été fait auparavant ou jouer la carte tape-à-l’œil pour attirer le chaland en comptant sur sa nostalgie. En l’occurrence, le choix a sans doute été très simple puisque la première option est impossible à appliquer dans le cas de Supernatural, qui détient probablement le record de contradictions opérées au sein d’un même univers.

Très rapidement, donc, cette ultime saison s’oriente vers une intrigue remplie de rebondissements pour y inclure le plus de caméos possible, au détriment de toute rigueur d’écriture. Bien malheureusement, cette méthode se traduit par des justifications laborieuses, voire complétement foireuses par instants.

Prenons l’exemple de Rowena : alors que le personnage était imbuvable à ses débuts, elle avait pris de l’épaisseur grâce à un développement intéressant et son sacrifice dans le 15.03 The Rupture lui offre une belle porte de sortie, même si la raison pour laquelle elle demande à Sam de la tuer n’est pas crédible (comme par hasard, le sort qu’elle utilise pour retenir les démons lui demande de perdre la vie pour être plus puissant ; c'est une ficelle un peu grossière). 

Mais c’était trop demander que de s’en arrêter là : il fallait impérativement la faire revenir en tant que reine de l’Enfer, pour le fun, sans se préoccuper du fait que cela va à l’encontre de son état d’esprit avant de mourir.

Il vaut quand même mieux cela plutôt que les apparitions sporadiques d’autres protagonistes, dont la présence à l’écran sert surtout à remplir le quota nostalgie évoqué précédemment. Kevin, Donatello, Lilith ou encore Charlie et même Ruby sont à compter dans cette catégorie. Ça n’apporte rien de concret, mais bon, ils sont là, alors c’est le principal ! Ou pas, parce que pendant ce temps-là, ça ne fait pas avancer le schmilblick.

Dans cette configuration, il ne fallait pas s’attendre à ce que le fil rouge soit d’une clarté absolue. L’idée principale est pourtant simple : Chuck veut conclure son histoire coûte que coûte, de préférence en apothéose en affrontant les deux frères, mais il est obligé de s’y reprendre à plusieurs reprises pour trouver la meilleure fin possible après avoir éliminé tous les mondes parallèles.

Depuis que le personnage a été introduit, le sous-texte méta a toujours existé et il a souvent été utilisé en tant que métaphore du processus de création, mais ses atermoiements censés souligner les difficultés éprouvées par les scénaristes ressemblent à un prétexte fallacieux pour se dédouaner d’une inconstance devenue chronique.

L’impression générale, c’est qu’ils n’ont pas l’air d’avoir planifié grand-chose. Les premiers épisodes sont d’ailleurs très instructifs à ce sujet : l’énorme cliffhanger du 14.20 est évacué assez rapidement alors qu’avec toutes ces âmes échappées, il laissait espérer un retour aux sources qui aurait pu s’avérer bénéfique. Au lieu de cela, le démon Belphegor possède le corps de Jack - Alexander Calvert cabotine et ce n’est pas une réussite, n’est pas Jensen Ackles qui veut - et roule dans la farine des Winchester bien crédules malgré leur expérience.

Ce qui suit n’est pas plus glorieux et se résume vulgairement à une histoire de destinée écrite dans le Livre de chacun, tous conservés précieusement dans la librairie de Billie. Le nouvel avatar de la Mort se présente comme le seul espoir car elle a un plan : par le biais d’épreuves à endurer (concept utilisé à de trop nombreuses occasions auparavant), elle compte endurcir Jack pour qu’il puisse tuer Dieu. En effet, grâce à Adam (celui du Jardin d’Eden, pas le demi-frère des Winchester) qui lui offre une côte (?), le Nephilim pourra déclencher un trou noir d’énergie divine (??) et se transformer en bombe (???).

Présenté comme ça, ça peut paraître stupide. C’est normal, ça l’est ! Faire de Jack l’élément clé de la réussite est en soi une évidence vu sa nature particulière, mais il y avait sans doute des motifs plus valables pour mettre en avant son questionnement intérieur sur la place qu’il a dans le monde et la façon dont il est perçu - notamment par Dean.

Ce n'est pas que l'intention soit mauvaise, mais comme souvent la subtilité n'est pas au rendez-vous. Il aurait par exemple été plus intéressant qu'il décide d'apprendre à maîtriser ses pouvoirs, donnant ainsi de réels enjeux à son affrontement final contre son grand-père. La version du pantin manipulé est malheureusement bien plus fade et atténue fortement l'impact émotionnel qu'aurait dû provoquer le 15.19 Inherit The Earth, dans lequel il devient le nouveau Tout-Puissant.

Ce vrai-faux final qui précède la véritable conclusion est d'ailleurs une catastrophe à tous les points de vue. Si la pandémie liée à la Covid-19 explique les interactions limitées à l'écran, cela n'excuse en rien un script bâclé qui tente de justifier par tous les moyens la raison pour laquelle Jack est capable de tenir tête à Dieu et de le vaincre en le privant de ses pouvoirs. Pire encore, le plan improbable des Winchester prévoit l'infanticide de Michael, ces derniers ne faisant que peu de cas de son hôte Adam...

Cette situation n'aurait jamais dû se produire à deux épisodes de la fin, mais n'est pas étonnante au regard du temps perdu tout au long de la saison, comme cela a été évoqué précédemment. Par conséquent, les derniers épisodes contiennent une concentration d'idées qui ne font pas bon ménage car elles n'ont pas été préparées correctement en amont : l'alliance entre la Mort et The Empty (qui prend les traits de la dernière itération de Meg, histoire de recycler l'actrice), Billie qui veut enfumer tout le monde en prenant la place de Dieu, Chuck qui fusionne avec Amara... C'est indigeste, et ça démontre un manque criant d'inventivité.

Malgré tout, l'ultime aventure de nos deux héros est satisfaisante. L'empalement de Dean alors qu'ils sont en train de nettoyer un foyer de vampires - soit la routine pour eux - a tout de l'accident bête, mais c'est la seule chose qui pouvait leur arriver tant ils étaient devenus des experts. Bien qu'un peu longue, la scène où Dean fait ses adieux est touchante car elle respire la sincérité, avec un Jensen Ackles qui donne tout ce qu'il a.

La suite voit Sam se faire violence pour continuer sa vie, puis fonder une famille avant de rejoindre son frère dans l'au-delà. Là encore, c'est plutôt bien vu : sa volonté d'avoir une vie normale est établie depuis le pilote, ce n'est que justice qu'il ait pu y goûter. Quant au Paradis, après tout ce qu'ils ont fait, ils ont bien le droit d'y être...

Ainsi s'achève une épopée invraisemblable, forte de 327 épisodes dans un genre où une telle longévité reste un accomplissement exceptionnel. Il faut le saluer, même si la qualité n'a pas toujours été au rendez-vous. C'est même plutôt l'inverse, à vrai dire, car le nombre de saisons vraiment enthousiasmantes se compte sur les doigts d'une main (et encore). 

Il reste cependant un fort capital sympathie grâce à la relation fraternelle qui unit non seulement les deux protagonistes principaux, mais aussi les deux acteurs dont l'alchimie est indéniable à l'écran. Cela s'est souvent fait au détriment des personnages secondaires, mais bravo à eux d'avoir assuré le show pendant si longtemps.

 

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Un film, un jour (ou presque) #1327 : National Lampoon's Thanksgiving Family Reunion (2003)

Publié le 27 Novembre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Télévision, USA, TBS, Thanksgiving

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

National Lampoon's Thanksgiving Family Reunion (aka Holiday Reunion - 2003) :

Pour Thanksgiving, Mitch Snider (Judge Reinhold), un anesthésiste, a décidé d'accepter l'invitation d'un cousin mystérieux, Woodrow (Bryan Cranston). Avec sa famille (Hallie Todd, Meghan Ory, Calum Worthy), il traverse donc le pays pour loger chez Woodrow, Pauline (Penelope Ann Miller) et leurs deux enfants (Britt Irvin, Reece Thompson)... pour un séjour des plus excentriques et inattendus.

Un téléfilm TBS lorgnant très fortement sur Le Sapin a les Boules (classique indéboulonnable de la franchise National Lampoon), mais qui n'en a absolument aucune des qualités et de l'humour.

Les grandes lignes sont pourtant présentes (au point de frôler le plagiat à peine maquillé) : la famille aisée qui rencontre des cousins rednecks (la mère de famille est hippie new age, Woodrow est un Deadhead - un fan de Greatful Dead, les enfants sont déglingués) et passe des fêtes calamiteuses avec eux, avant de se serrer les coudes et de sympathiser à la toute fin... les différents rebondissements... la chanson titre (Holiday Reunion)...

Mais rien ne fonctionne : l'humour est affreusement plat, alors même que tout le monde surjoue affreusement (Cranston en tête, qui semble se croire dans une sitcom Disney, avec une perruque fauchée sur le crâne) ; c'est visuellement ultra-étriqué, typiquement télévisuel et puant les décors de studio à plein nez (tout ce qui concerne les extérieurs) ; la caractérisation est générique et quelconque ; ce n'est pas rythmé ; et peut-être plus gênant, ça n'est pas du tout festif.

On est clairement dans un métrage tourné au printemps ou en été (la nature, les champs, les fleurs, tout est ensoleillé et verdoyant), et Thanksgiving n'occupe que 90 secondes du métrage, au mieux (c'est probablement la raison pour laquelle le film a été renommé Holiday Reunion pour sa sortie DVD : c'est plus générique, global et passe-partout).

Bref, c'est mauvais de bout en bout et assez mal rythmé, le fruit du travail de deux scénaristes spécialisés dans les sitcoms familiales, notamment pour Disney.

1/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1326 : Un Dîner de folie (2020)

Publié le 26 Novembre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Thanksgiving, USA, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Un Dîner de folie (Friendsgiving / Dinner with Friends - 2020) :

Abby (Kat Dennings), jeune lesbienne cynique, espère passer un Thanksgiving décontracté avec sa meilleure amie Molly (Malin Akerman). Mais celle-ci, récemment séparée et mère d'un jeune enfant, est déjà en couple, avec un séduisant anglais philanthrope et musclé, Jeff (Jack Donnelly), et ce repas de Thanksgiving se transforme bientôt en Friendsgiving, lorsque tout l'entourage d'Abby et Molly se joint à la fête : Helen (Jane Seymour), la mère délurée de Molly ; Gunnar (Ryan Hansen), son ex acteur ; Rick (Andrew Santino) et sa compagne Brianne (Christine Taylor), botoxée au point de ne plus avoir la moindre expression ; Lauren (Aisha Tyler) et sa famille ; Claire (Chelsea Peretti), devenue shaman ; et de multiples inconnus, invités par les uns et par les autres...

C'est Thanksgiving aux USA, et donc, naturellement, passons une comédie de Thanksgiving en revue (produite par Ben Stiller et avec son ex-femme dans un rôle secondaire), avec ici une simili-famille recomposée assez chaotique et bordélique, centrée autour de Malin Akerman. Un film plutôt sympathique à regarder, à vrai dire, pour peu qu'on ne soit pas allergique au numéro habituel de Kat Dennings, en mode "amère, sarcastique et geignarde", un mode désormais bien rodé, mais qui frôle fréquemment le pilotage automatique.

Les autres personnages sont amusants et assurent le spectacle, même si certains d'entre eux passent un peu à la trappe (Rick et Brianne ne servent pas à grand chose dans l'histoire ; Chelsea Peretti est sous-exploitée), et de manière générale, l'écriture et la réalisation sont relativement efficaces, surtout pour une première réalisation.

Après... si le portrait de cette amitié féminine indéfectible est tout à fait regardable, ça ne casse pas pour autant trois pattes à un canard boiteux, et ça ne reste pas forcément dans les mémoires. Mais pour une comédie de Thanksgiving, ça fait l'affaire.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1324 : Le seul et unique Ivan (2020)

Publié le 24 Novembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Drame, Jeunesse, Review, USA, Disney+

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le seul et unique Ivan (The One and Only Ivan - 2020) :

Vedette d'un petit spectacle animalier dans un centre commercial américain, Ivan (Sam Rockwell) est un gorille paisible, ravi de son existence tranquille sous la supervision de Mack (Bryan Cranston) et de Julia (Ariana Greenblatt), la fille de l'un des employés. Jusqu'au jour où une petite éléphante timide, Ruby (Brooklynn Prince), rejoint son groupe : confrontée au traumatisme de la jeune arrivante, livrée à elle-même, et aux difficultés financières du spectacle dont il est la star, Ivan va remettre en question son petit confort, et tenter de répondre à l'appel de la nature...

Un long-métrage Disney + plutôt mignon et sympathique, avec une distribution efficace (Ariana Greenblatt surjoue un peu, mais rien de grave ; Brooklyn Prince est impeccable), des effets numériques très réussis (les animaux sont tous convaincants), et un propos qui n'est pas sans rappeler le Dumbo de Burton, en plus attachant et en plus réussi (notamment parce que ce One and Only Ivan n'a pas l'obligation d'être le remake d'un film culte).

Ces similitudes assez nombreuses (y compris la toute fin) sont probablement la raison du passage de ce métrage par la case Disney +, plutôt que par les salles de cinéma en post-COVID. Mais après tout, ce n'est pas forcément un mal : Ivan est gentil(let), relativement touchant, et malgré quelques facilités d'écriture évidentes, le film reste un divertissement tout à fait honorable, d'autant plus si l'on a des petits, à la maison, qui aiment les animaux.

3.75/6

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 2x03 : Chapitre 11 (2020)

Publié le 22 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Drame, Comédie, Science-Fiction, Star Wars, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Les deux premiers épisodes de cette nouvelle saison du Mandalorien étaient efficaces, mais faisaient délibérément du surplace, dans des quêtes secondaires qui esquivaient un peu le sujet principal de la série. Par chance, ce troisième épisode revient directement à ce dernier, d'une manière des plus directes...

Star Wars : The Mandalorian - 2x03 - Chapitre 11 - The Heiress :

Amenant enfin sa passagère et ses œufs à bon port, le Mandalorien croise le chemin de Bo-Katan (Katee Sackhoff) et de son équipe, des Mandaloriens moins fondamentalistes que lui, et qui acceptent de lui indiquer où trouver un Jedi, en échange d'un peu d'aide de sa part...

Un épisode pêchu et dynamique (moins de 33 minutes, tout compris), réalisé par Bryce Dallas Howard, et qui se permet de jouer brillamment entre humour (l'Enfant, les stormtroopers incapables), action, caméos (Titus Welliver, Sasha Banks), fanservice et continuité avec la série Clone Wars, puisque tout y est plus ou moins rattaché.

Notamment la mention d'Ahsoka Tano, la padawan d'Anakin Skywalker, qui devrait bientôt apparaître dans la série : Dave Filoni se fait clairement plaisir avec The Mandalorian, et honnêtement, même si l'on n'a jamais suivi The Clone Wars, il y a de quoi être impatient de voir la suite, en espérant que le tout restera aussi enthousiasmant que cette saison 2, jusqu'à présent.

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Les bilans de Lurdo : Genndy Tartakovsky's Primal, saison 1 - deuxième partie (2020)

Publié le 21 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, USA, Télévision, Histoire, Comédie, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review

La première moitié de la saison 1 de Primal m'avait fait forte impression, lorsque je l'avais visionnée l'année dernière (critique ici) : sauvage, brutale, superbe mais pas pour autant dénuée d'émotion et de poésie, la série de Genndy Tartakovsky ne pouvait pas laisser indifférent, quasiment muette, et pourtant si expressive. Place à la suite de cette première saison, avec les 5 derniers épisodes du programme...

Primal, saison 1 - deuxième partie (Genndy Tartakovsky's Primal, season 1, part 2 - 2020) :

Le quotidien préhistorique de Spear, un homme des cavernes ayant perdu sa compagne et ses enfants, et de Fang, une femelle tyrannosaure dont les petits ont été tués, et qui finit par accompagner Spear dans ses aventures...

Une demi-saison qui reprend directement là où la précédente s'était arrêtée, à savoir sur les conséquences directes du combat de Spear et Fang contre les Hommes-Singes. Un véritable bain de sang qui laisse Fang inanimée et à l'agonie : de quoi ouvrir la porte à un épisode 06 plus sombre et dramatique, alors que Spear fait tout son possible pour protéger Fang des charognards qui veulent la dévorer - hyènes, vautours, insectes, Spear fait tout pour remettre Fang sur pied, et l'on perçoit clairement qu'il s'est véritablement attaché à la prédatrice, comme un homme moderne à son chien ou à son chat.

Petite pointe d'émotion, donc, qui culmine forcément dans un nouveau bain de sang (il faut bien justifier le titre de la série !) lorsque, seul, contre tous, Spear tente de survivre contre une horde de hyènes affamées. Une reprise simple, mais efficace.

Vient ensuite un épisode plus expérimental, qui confronte le duo à un sauropode contaminé par une rage nécrotique : de quoi permettre à la production de faire un "film de zombies" préhistorique, et de s'essayer à une scène de cauchemar plutôt réussie. Très travaillé, esthétiquement parlant, cet épisode 07 est à la fois glauque et pustulent : un joli moment d'horreur.

Avec l'épisode 08, on retombe dans de la fantasy façon Conan, puisque Fang et Spear croisent le chemin d'un couvent de sorcières vénérant une déité cornue : un épisode ayant pour thématique la paternité/maternité et le deuil, puisque l'une des sorcières, qui a perdu sa fille, explore les souvenirs de Fang et de Spear pour tenter de comprendre leur lien, avant de les sacrifier. Là aussi, ce qui pouvait ressembler à un clip-show débouche sur quelque chose de plus sincère et touchant.

Retour à l'horreur pour l'épisode 09, avec un prédateur invisible qui traque tout ce qui bouge. Un prédateur montré, à l'écran, en vue subjective, ce qui n'est pas sans évoquer directement Sam Raimi et le monstre invisible d'Evil Dead : une référence clairement assumée, pour un épisode qui se finit dans un duel dans le brouillard, où le prédateur devient la proie.

Et enfin, pour conclure, un épisode atypique, qui voit Fang et Spear aider une esclave venue d'un pays lointain : une manière d'ouvrir le monde de Fang et Spear en en faisant les habitants d'un continent primitif, alors même qu'une civilisation antique semble exister de l'autre côté de l'océan. Nul doute que le Scorpion, symbole de ce peuple mystérieux, ressurgira la saison prochaine, avec peut-être un fil conducteur à venir...

En tout cas, une chose est sûre, Primal continue d'impressionner. On ne peut qu'admirer tout ce que le programme parvient à accomplir sans le moindre dialogue, au travers de la simple animation de ce monde brutal et sanguinaire, à la patte graphique pourtant si affirmée.

Vivement la suite.

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Un film, un jour (ou presque) #1321 : Voyage vers la Lune (2020)

Publié le 19 Novembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Musique, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Voyage vers la Lune (Over The Moon - 2020) :

Parce qu'elle veut prouver à son père veuf (John Cho) que l'amour est une force éternelle, et qu'il ne devrait donc pas oublier sa femme décédée et se remarier, la jeune Fei Fei (Cathy Ang) décide de partir pour la Lune, afin d'y trouver la déesse Chang’e (Phillipa Soo), réputée pour avoir vécu une tragédie amoureuse et pour rêver de retrouver son bien-aimé. Elle construit donc une fusée et, avec son lapin Bungee et son futur demi-frère Chin (Robert G. Chiu), elle s'élance dans les cieux...

Un film d'animation ambitieux signé Netflix, produit par le studio chinois Pearl Studio (une filiale de Dreamworks) et réalisé par Glen Keane, une légende de l'animation Disney, depuis la Petite Sirène jusqu'à Raiponce, en passant par Aladdin, la Belle et la Bête, etc.

Et c'est bien là que le bât blesse : si techniquement et visuellement, ce Voyage vers la Lune impressionne et n'a rien envier aux productions Dreamworks (pour peu que l'on accroche à l'esthétique très fluo/néon de la Lune et de ses habitants, le film est visuellement somptueux et abouti), si l'animation est ultra-expressive et dynamique, et si le message sur le deuil est plutôt touchant (ça aide que le scénario ait été écrit, à la base, par une mère malade pour sa fille), Over The Moon reste constamment dans l'ombre de Disney et de Pixar.

On a en effet systématiquement l'impression de voir la formule Disney/Pixar appliquée mécaniquement à un script, un peu comme si l'on avait pris Coco (aux thématiques similaires), Vice Versa (pour les visuels lunaires) et qu'on avait transposé le tout à la culture chinoise, en lui rajoutant deux-trois notes de modernité clichée qui font un peu tâche (la déesse de la Lune qui nous fait un numéro de pop-star moderne, le duel de ping-pong) et beaucoup de chansons (les chansons sont très nombreuses, et malheureusement, pour la plupart, insipides).

Ajoutez à cela des péripéties et des antagonismes assez artificiels (la caractérisation de Chang’e est vraiment aléatoire), et l'on se retrouve avec un film qui amusera probablement les plus jeunes, mais risque de lasser rapidement les adultes. Ce fut mon cas, puisque j'ai progressivement commencé à décrocher à partir de l'arrivée sur la Lune, alors que les créatures bizarres se multipliaient (Ken Jeong en chien/Olaf-bis, des Angry Birds motards, etc), et que le récit se perdait dans des rebondissements inutiles et des numéros musicaux gratuits, uniquement là pour rallonger la sauce.

Bref, une petite déception tout de même, malgré les nombreuses qualités techniques du métrage : on peut saluer le désir de faire un film d'animation à destination du public d'origine asiatique, mais c'est trop calibré, trop calculé et trop déjà vu pour être particulièrement mémorable.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1320 : Enter the Fat Dragon (2020)

Publié le 18 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, Chine

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Enter the Fat Dragon (Fei lung gwoh gong - 2020) :

Le superflic chinois Fallon Zhu (Donnie Yen) commence à prendre du poids après avoir été relégué à la salle des archives et avoir été plaqué par sa fiancée, l'actrice Chloé Song (Nikki Chow). Envoyé en mission au Japon, et avec l'aide de sa traductrice Maggie (Jessica Jann), et de Thor (Wong Jing), un ami ancien flic, il va devoir alors lutter contre le crime local en utilisant son savoir-faire et ses talents d'artiste martial... malgré ses kilos en trop.

En 1978, Sammo Hung jouait dans Enter The Fat Dragon, une parodie des films de Bruceploitation qui mettait en valeur les talents de l'acteur et comédien au gabarit improbable. Et donc, voici en 2020 un nouveau film portant le même titre, mais ne partageant rien d'autre avec l'original, pas même un caméo de Sammo (pourtant initialement prévu).

En lieu et place d'une histoire de jeune paysan rondouillard arrivant en ville et se battant contre de petites frappes, on a droit à un flic quinquagénaire superhéros qui prend du poids après avoir été plaqué et confiné dans un bureau.

En lieu et place d'un jeune Sammo impressionnant par ses actions physiques, on a un Donnie Yen vieillissant, avec perruque évidente et fond de teint abusif, qui a des problèmes de couple (avec une partenaire de 20 ans de moins) et enchaîne les cascades ultra-câblées ou numérisées, engoncé dans un costume de gros en latex.

Forcément, le charme opère nettement moins. J'avoue, j'ai eu du mal à accrocher à cette comédie d'action qui tente de renouer avec un certain style hong-kongais des années 80-90, mais ne parvient qu'à paraître gentiment forcée et frustrante, alourdie par les interrogations existentielles du protagoniste, sa romance compliquée, les problèmes de couple de Thor, etc...

Après, il est vrai que dès qu'un film asiatique est trop câblé (ou du moins, qu'il l'est de manière trop voyante, et que ce n'est pas, éventuellement, justifié par des pouvoirs magiques ou que sais-je encore), j'ai tendance à avoir du mal à adhérer à la proposition.

Là, non seulement c'est hyper-câblé, de manière très voyante, mais en plus, le tout est très caricatural, avec bruitages de cartoon, post-synchro constante et approximative, contraste Chine/Japon pataud, humour laborieux, décors (clairement) de studio, etc.

Pas convaincu, en ce qui me concerne, malgré quelques jolis moments de chorégraphie.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1319 : Into the 8th Dimension (2016)

Publié le 17 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Documentaire, Review, Science-Fiction, USA

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Into the 8th Dimension (2016) :

Si je suis tout à fait franc, je dois avouer que Les aventures de Buckaroo Banzai à travers la 8e dimension, ce film inclassable de 1984, m'a toujours laissé perplexe, et ce depuis ma plus tendre enfance.

Gros bordel relativement incompréhensible, bourré d'idées improbables et décousues, de concepts bricolés de toutes parts, d'idées métaphysiques et scientifiques compliquées, Buckaroo Banzai est le prototype même d'un film culte : une œuvre de genre obscure et approximative, tellement décalée qu'elle ne peut que plaire à un nombre limité de spectateurs, lesquels vont totalement adhérer à cette proposition artistique.

Et quand l'un des membres de l'équipe du film finit ici par dire, sans hésiter, que Buckaroo Banzai est un film de stoner, ce fut une révélation : oui, effectivement, il y a de cela dans ce film et dans cette grosse collision d'images, de personnages et d'idées, qui ont notamment aussitôt trouvé un écho au sein des populations étudiantes américaines.

Into the 8th Dimension, documentaire de plus de deux heures proposé à l'occasion de la sortie du Blu-Ray du film, revient ainsi en long, en large et en travers sur cet ofni décalé, dont on comprend très rapidement que sa genèse a été aussi brinquebalante et compliquée que l'est le produit fini.

Tous les intervenants de ce film (sauf Ellen Barkin et Jeff Goldblum) participent au documentaire, et s'expriment ainsi sur le métrage de 1984, dont ils conservent un souvenir très positif : pas de véritables tensions au sein de l'équipe (celles-ci étaient réservées à David Begelman, le patron de la Columbia, et antagoniste constant des scénaristes et du réalisateur), et tout au plus quelques pincettes prises lorsque les acteurs évoquent Peter Weller, et son approche très "artistique" de son métier.

On sent ainsi que le bonhomme était parfois capricieux, mais pas forcément au point de ruiner le tournage de ce qui était un film très collaboratif, où toutes les idées étaient prises en compte, quelle que soit leur provenance.

On apprend aussi que Tom Hanks et Michael Keaton avaient été pressentis pour le rôle principal (ce qui aurait clairement donné un film encore plus improbable !), et que, selon ses participants, l'échec du film est clairement à imputer à une campagne publicitaire et promotionnelle totalement à côté de la plaque, le studio ne sachant pas comment vendre le film.

Mouais : on peut aussi se dire que le film, en soi, était tellement excentrique et confus qu'il en était presque invendable, et qu'un tel échec était plus ou moins inévitable.

Quoiqu'il en soit, Into the 8th Dimension est un documentaire exhaustif, complet et intéressant, qui revient de manière ludique sur un film culte qui n'aura jamais connu de suite... et honnêtement, ce n'est pas forcément plus mal : l'étrange alchimie qui a donné naissance à l'aura bizarre de Buckaroo n'aurait probablement pas été au rendez-vous, et cela aurait rétroactivement dilué l'impact du premier opus.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1318 : La Nuit où on a sauvé Maman (2020)

Publié le 16 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Nuit où on a sauvé Maman (The Sleepover - 2020) :

Lorsque des criminels s'introduisent un soir chez eux et kidnappent leurs parents (Malin Akerman, Ken Marino), Clancy (Sadie Stanley), son frère Kevin (Maxwell Simkins), et leurs amis Lewis (Lucas Jaye) et Mimi (Cree Cicchino) découvrent soudain que la mère de Clancy et Kevin, Margot, est une voleuse internationale repentie, placée dans le programme de protection des témoins. Aux quatre enfants de tout faire pour sauver ces adultes, embarqués dans une sombre affaire pour le compte de la pègre, aux côtés de Leo (Joe Manganiello), l'ex-fiancé de Margot...

Que se passe-t-il lorsque Netflix décide de faire sa propre version des Spy Kids, mais sans la folie ou l'énergie de Roberto Rodriguez, et sans le budget ? On se retrouve avec ce Sleepover, une comédie jeunesse affreusement générique, qui aurait très bien pu être diffusée telle quelle sur Disney Channel lorsque cette dernière produisait encore des D-com familiales.

C'est assez plat, ce n'est pas très rythmé (tout en étant assez court), les personnages sont des clichés ambulants (le petit asiatique névrosé et sa mère oppressante, la copine latina dévergondée, le petit frère rondouillard, Ken Marino dans le rôle particulièrement ingrat du père de famille incapable), et il n'y a aucune véritable surprise à attendre du script ou de sa mise en images : ça occupera probablement les plus jeunes, mais les adultes peineront sans doute à rester intéressés par le récit cousu de fil blanc.

Mwébof.

2.25/6

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 2x02 : Chapitre 10 (2020)

Publié le 15 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Drame, Comédie, Science-Fiction, Star Wars, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Après une bonne reprise en première semaine, The Mandalorian continue son petit bonhomme de chemin de mercenaire, arpentant la galaxie en compagnie de l'Enfant...

Star Wars : The Mandalorian - 2x02 - Chapitre 10 - The Passenger :

Toujours à la recherche des siens, le Mandalorien accepte de transporter une Passagère et ses œufs vers une planète voisine, en échange d'informations importantes. Mais en chemin, une rencontre avec une patrouille rebelle force le chasseur de primes à s'écraser sur une planète de glace, où il est attaqué par des araignées géantes...

Un épisode plus anecdotique de la série, en mode "péripéties hebdomadaires qui ne font pas avancer le schmilblick et qui ne sont pas forcément toujours très bien rythmées"... mais ça fonctionne néanmoins, principalement parce que la série continue de bénéficier d'un capital-sympathie conséquent, et qu'elle sait exploiter ce qui marche bien chez elle : l'Enfant (même si j'ai quelques réserves sur la manière dont il est filmé lorsqu'il marche, car cela fait trop souvent Muppet), les effets spéciaux et la direction artistique de qualité, une petite touche de fanservice (les X-wings et les pilotes rebelles à moustache), de l'action...

Bref, ça reste un divertissement très sympathique, même s'il faut espérer que le prochain épisode rentrera un peu plus dans le vif du sujet (après tout, il n'y a que 8 épisodes au compteur, chaque saison).

(ah, et un peu moins d'Amy Sedaris, ce ne serait pas de refus)

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Les bilans de Lurdo : The Boys, saison 2 (2020)

Publié le 14 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, USA, Amazon, Boys

Encore trop influencé par une relecture récente du comic-book, j'avais été laissé sur ma faim par la première saison des Boys d'Amazon (critique ici), une saison chapeautée par Eric Kripke (Supernatural), et qui partait dans une direction radicalement différente de la version papier.

Contrairement à l'œuvre de Garth Ennis, qui utilisait son récit pour parler de l'industrie des comics, de ses liens historiques avec la propagande, et pour casser tous les tabous en poussant la provocation toujours plus loin, Kripke avait fait le choix étrange de délaisser les Boys du titre pour se concentrer sur les super-héros de la série : des Supes nettement plus détaillés, développés, présents à l'écran et humanisés que l'équipe de Butcher, ce qui changeait drastiquement la donne, les intentions et l'approche d'un programme plus lisse, et ce pour le meilleur et pour le pire.

The Boys, saison 2 (2020) :

Désormais traqués par Vought, les Boys se terrent, tentant de rendre publique l'existence du Composé V, alors même que la multinationale passe aux mains d'un nouveau cadre impassible et calculateur, Stan Edgar (Giancarlo Esposito). De leurs côtés, les super-héros continuent leur petit bonhomme de chemin, Homelander (Antony Starr) trouvant bien vite une compagne digne de lui en la personne de Stormfront (Aya Cash), une super-héroïne intégrant les Sept, et possédant un caractère bien trempé...

Nouvelle saison de The Boys, donc, avec toujours Kripke aux commandes, pour huit épisodes d'une heure. Et malheureusement, les grandes lignes de la saison 1 sont ici préservées, avec des Supers qui monopolisent l'essentiel du temps du programme.

On l'a compris, ce qui intéresse Kripke, ce n'est pas tant le parcours de ses personnages humains, de ses Boys, la radicalisation de Hughie ou le développement organique de son opposition à Butcher (des éléments clés du comic-book), que l'occasion de produire une grosse satire super-héroïque lui permettant de parodier à volonté les univers Marvel et DC (sans jamais oser aller aussi loin que le comics sur ce point, cependant) et de se moquer de la popularité du genre, en leur associant au passage un propos assez problématique.

Kripke l'a dit en interview : pour lui, Trump, l'alt-right, tout ça, c'est une conséquence plus ou moins directe de la popularité des films Marvel, et de l'omniprésence de la figure super-héroïque dans notre société ; une figure qui, selon lui, infantiliserait le spectateur, et le placerait en position de victime attendant un sauveur, qu'il soit doté de super-pouvoirs ou d'une rhétorique populiste.

C'est une opinion hautement discutable, qu'il évoque dans la série par le biais de Stormfront, la super-héroïne dissimulant initialement ses opinions d'extrême-droite sous une ironie et un cynisme d'influenceuse millenial qui utilise les réseaux sociaux pour se présenter comme une rebelle au franc-parler, contrastant ainsi avec l'establishment et le côté policé des autres Supers.

Une Stormfront qui, malgré quelques modifications (dont un gender-swapping assez caractéristique de la série, qui tente visiblement de donner une place plus importante aux femmes dans un récit paradoxalement appelé The Boys), garde l'esprit de son pendant dessiné (un véritable super-nazi ayant rejoint Vought) et devient la compagne de Homelander, dans une relation malsaine qui occupe une bonne moitié de saison.

Car oui, comme je le disais en ouverture, on a à nouveau fréquemment l'impression que la série devrait s'intituler The Seven, et pas The Boys : contrairement aux comics, le protagoniste principal de la série, c'est ici Homelander, pas Hughie. Le programme consacre ainsi le plus clair de son temps aux super-héros, toujours plus humanisés et "adoucis", entre la paternité de Homelander, sa relation avec Stormfront, ses jeux de pouvoirs, les errances de Deep et de A-Train au sein d'une simili-Scientologie, le mystère Black Noir, les problèmes sentimentaux et moraux de Maeve (qui tourne un peu en rond depuis le début de la série), le désenchantement de Starlight, et tout ce qui est centré sur Vought.

Les Boys, eux, restent aussi anecdotiques qu'en saison 1, voire plus encore : totalement dépassés par les événements, ils restent particulièrement passifs, planqués, et les scénaristes décident d'en profiter pour développer un peu leurs motivations et leur passé... mais ça ne fonctionne pas vraiment. Trop sérieux, trop mélodramatique, on peine à s'intéresser à ces personnages parfois sous-développés (Mother's Milk est toujours totalement inexistant) qui sont totalement inefficaces face à leurs ennemis. La romance de Hughie et Annie ? Frenchie et son traumatisme ? Génériques au possible. Kumiko et son frère ? Une digression trop brève. Butcher et sa femme ? Inutile, surtout compte tenu de la fin de cette sous-intrigue.

Privés du Compound V et de l'invulnérabilité qu'il leur confère dans les comics, les Boys de la série sont encore trop souvent superflus et spectateurs, ne survivant que parce que les scénaristes les ont dotés de plot armor, et ne parvenant à leurs fins que grâce à l'aide de super-héros plus ou moins bienveillants (ce qui va un peu à l'encontre du concept même des Boys, une équipe de barbouzes supposément dangereux et redoutables, prêts à tout pour dézinguer du Supes).

Si elle se regarde assez facilement, cette saison frustre, pas très bien gérée au niveau du rythme (gros ventre mou malgré le nombre d'épisodes limité), des thématiques (la série n'a jamais été très subtile dans sa satire, et la mise en images de certains passages, cette saison, est plutôt balourde - je pense notamment à cette ouverture d'épisode consacré à un fan de Stormfront qui se radicalise à force de trop regarder Faux News, et de lire les réseaux sociaux, le tout sur une reprise dépressive de What a Wonderful World), des choix créatifs (la série tente constamment de jongler entre ses propres intrigues, et une fidélité aux grandes lignes du comics - le résultat est inégal, au mieux, et parfois décevant, cf. Black Noir) et de ses péripéties.

D'autant que la série semble aussi revenir sur certaines décisions de la saison 1 : le personnage de Jennifer Esposito est ainsi immédiatement kelleyrisé de manière sanglante, et Stan Edgar, lui, est tout simplement un copier-coller du Stillwell du comic-book - mais comme la série a déjà utilisé Stillwell pour Elizabeth Shue, en s1, les voilà bien embêtés en saison 2, et contraints de créer un nouveau personnage (ce qui ne les empêche pas de continuer à gender-swapper les personnages du comic-book, avec cette fois-ci Mallory ; je suppose qu'ils ont un certain quota de personnages féminins principaux à respecter !)

Pourtant, il y a du bon, dans tout ça : Antony Starr est toujours excellentissime, Aya Cash fait du Aya Cash, Shawn Ashmore est convaincant dans un petit rôle (l'interprétation est globalement solide, de toute façon), il y a un certain contraste intéressant dans toutes ces notions de paternité récurrentes tout au long de la saison, et de manière globale, le show est très bien produit et visuellement convaincant, avec une fin de saison dynamique.

Mais The Boys, c'est aussi une série qui parodie et critique ouvertement (tant à l'écran qu'en interviews) certains éléments et clichés de la culture super-héroïques ("Dans Avengers Endgame, le moment où toutes les super-héroïnes se retrouvent simultanément à l'écran pour un moment de féminisme forcé, c'était très naze !"), avant de les utiliser exactement à l'identique un peu plus tard, au premier degré (le passage à tabac de Stormfront par les trois héroïnes, ou toute la conclusion de la sous-intrigue des pouvoirs de Ryan, notamment, qui renvoie au fils de Superman dans Superman Returns).

Une sorte de moyen un peu hypocrite d'avoir le beurre et l'argent du beurre, de ménager la chèvre et le chou, qui participe de cette approche qui me dérange toujours un peu dans la satire de ce programme : cette satire, souvent facile, un peu superficielle et creuse, prêche les convaincus (en ligne, la moindre critique un peu mitigée de The Boys reçoit des volées de bois vert et de "c'est trop intelligent et corrosif pour vous, vous n'avez pas dû comprendre la subtilité du programme", souvent en provenance d'un public qui, justement, prend de haut les films Marvel ou DC), tout en cédant fréquemment à ce qu'elle dénonce.

Critiquer le fanservice et les défauts de la concurrence, c'est amusant, mais quand on y a soi-même recours à longueur de saison (Love Sausage, Terror le chien, etc), ça dessert un peu le propos.

Et la conclusion de la saison 2 est un peu à cette image : après un épisode un peu bordélique et bâclé, fin heureuse pour tout le monde (ou presque), mais l'un des rares personnages secondaires positifs de la saison (un clone de la politicienne progressiste AOC) se révèle être soudain un grand méchant aux pouvoirs jusque là cachés ; un twist de dernière minute pas forcément ultra-cohérent sur tous les plans, et assez cliché dans l'absolu, mais l'honneur est sauf, et la thèse de Kripke est rendue transparente : "Le pouvoir corrompt, et tout le monde est pourri, surtout ceux qui se présentent comme vertueux".

Une morale assez cynique et désabusée, finalement plutôt en phase avec l'Amérique de notre époque. Et au delà de toutes les digressions inutiles du programme, cette vision cynique du monde est peut-être le point sur lequel la version télévisée de The Boys ressemble le plus au comic-book dont elle s'inspire...

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Un film, un jour (ou presque) #1316 : Qui a peur des monstres ? (2020)

Publié le 12 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, Science-Fiction, USA, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Qui a peur des monstres ? (Fearless - 2020) :

Passionné de jeu vidéo, Reid (Miles Robbins) se désintéresse du monde réel, au profit de son jeu favori, Planet Master, dont il est le premier joueur à atteindre le dernier niveau : aux commandes du superhéros Capitaine Lightspeed (Jadakiss), il affronte le Dr Arkannis (Miguel) et son sbire Fleech (Tom Kenny). Mais alors qu'il doit se déconnecter pour travailler sur un projet scolaire avec Melanie (Yara Shahidi), une navette contenant trois bébés, les enfants de Lightspeed, se crashe chez Reid, qui doit désormais les protéger pour empêche Arkannis de leur dérober leurs super-pouvoirs naissants...

Un bon gros bof pour ce film d'animation Netflix signé du studio canadien Vanguard Animation (Vaillant, pigeon de combat !, Les Chimpanzés de l'espace, Charming, Cendrillon...), pas forcément réputé pour ses films de qualité ou particulièrement originaux.

Là, on a un peu l'impression que Vanguard a vu Les Indestructibles, et que le personnage de Jack-Jack leur a tapé dans l'œil, au point de reproduire ce schéma narratif à la puissance 3, avec trois bébés incontrôlables et dotés de pouvoirs. Ils ont rajouté un méchant grandiloquent accompagné d'un sbire incapable et d'une armée de robots, un jeune héros gamer, une jeune héroïne afro-américaine studieuse et rabat-joie, un superhéros intergalactique (au doublage VO assez médiocre) et tout un propos sur la vacuité des mondes virtuels et la passion du jeu vidéo... et voilà, Fearless.

Vraiment pas grand chose à dire de ce métrage à la technique sommaire (ce n'est pas désastreux, mais visuellement, on est plus près du Pixar de la fin des années 90 que du Pixar actuel), au rythme mollasson, et à l'écriture assez peu marquante : le tout occupera sans problèmes les plus jeunes qui cherchent à passer 90 minutes devant un écran, mais les adultes trouveront probablement le tout générique, dérivatif et peu mémorable.

2.5/6 (un peu plus, probablement, pour un public plus jeune et moins regardant)

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Un film, un jour (ou presque) #1315 : Mon grand-père et moi (2020)

Publié le 11 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mon grand-père et moi (The War With Grandpa - 2020) :

Obligé de céder sa chambre à son grand-père (Robert De Niro) qui emménage dans la demeure familiale, Peter (Oakes Fegley), un jeune garçon se laisse embarquer dans une guerre ouverte avec ce dernier, où les farces se succèdent, toujours plus improbables et risquées...

Une comédie familiale (du réalisateur/scénariste de Joyeux Noël, Grumpy Cat et du film Bob l'Éponge) restée au placard depuis 2017, et qui s'avère être un film ultra-générique, comme on pouvait en voir en vidéo dans les années 90, sur une guerre ouverte entre un garçon et son grand-père : ça n'a pas la moindre originalité, ça reste ultra-convenu et balisé du début à la fin, c'est même par moments assez problématique dans le degré et les conséquences des farces que s'infligent les deux protagonistes... mais ça permet à tout le monde (Christopher Walken, Uma Thurman, Cheech Marin, Rob Riggle, Jane Seymour et bien entendu De Niro) de toucher un petit chèque et d'ajouter à sa filmographie un film tous publics, à montrer à ses enfants/petits-enfants.

Pas forcément pire ou plus honteux que la moyenne du genre, mais pas plus mémorable.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1314 : On the Rocks (2020)

Publié le 10 Novembre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, USA, Apple

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On the Rocks (2020) :

Mère au foyer et auteure, Laura (Rashida Jones) est en panne d'inspiration. Et la situation se complique lorsqu'elle commence à soupçonner son époux, Dean (Marlon Wayans), toujours absent, d'avoir une aventure avec une collègue, Fiona (Jessica Henwick). Avec l'aide de son père, Felix (Bill Murray), playboy jet-setteur et séducteur invétéré, Laura commence alors à mener l'enquête dans New-York...

Une comédie dramatique signée Sofia Coppola, diffusée sur Apple Tv, et produite par A24, la boîte de production indépendante arty à la mode (Under The Skin, The VVitch, Green Room, The Blackcoat's Daughter, A Ghost Story, Lady Bird, Hereditary, Midsommar, The Lighthouse)... avec pour résultat un long-métrage assez peu probant, malgré des critiques anglo-saxonnes unanimement enthousiastes.

En fait, il y a peu à dire sur cette tranche de vie gentiment creuse et prévisible de bout en bout, qui repose principalement sur l'alchimie entre Rashida Jones et Bill Murray, lesquels forment un duo de buddy comedy pas désagréable - mais bien trop formulaique et mécanique pour être mémorable : Murray fait des remarques sarcastiques et propose des explications historico-biologiques à son comportement rustre et misogyne, Laura lève les yeux au ciel, et le duo continue son petit bonhomme de chemin jusqu'à ce que le moment soit venu de répéter la formule.

À part ça, pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce On The Rocks en pilotage automatique : oui, c'est compétent devant et derrière la caméra, mais cette histoire de couple "on the rocks" (en difficulté) sert naturellement de prétexte à un rapprochement père-fille assez classique et sans surprises.

Regardable, mais jamais surprenant, jamais très original et très anecdotique.

3/6

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 2x01 : Chapitre 9 (2020)

Publié le 8 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Drame, Comédie, Science-Fiction, Star Wars, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Suite à une première saison plutôt enthousiasmante, bien que non dépourvue de défauts (au nombre desquels on peut citer une fascination imméritée pour les traditions mandaloriennes, une réalisation inégale de l'action, et une gestion approximative du rythme des épisodes de la série), Dave Filoni et John Favreau remettent le couvert pour une nouvelle fournée d'épisodes de The Mandalorian, diffusés depuis fin octobre sur Disney +...

Star Wars : The Mandalorian - 2x01 - Chapitre 9 - The Marshal :

Désireux de retrouver d'autres Mandaloriens, afin d'en savoir plus sur les origines de l'Enfant, le Mandalorien retourne sur Tatooine. Là, il explore Mos Pelgo, une bourgade perdue dont le Marshal (Timothy Olyphant) porte une armure mandalorienne décatie, et défend ses concitoyens contre les assauts des Hommes des sables et d'un dragon krayt qui attaque la ville. Pour récupérer l'armure, le Mandalorien accepte alors de tuer le dragon, avec l'aide des villageois et d'une tribu d'hommes des sables...

Une bonne reprise de près de 50 minutes, qui suit le schéma habituel du Mandalorien-héros de western, avec tous les clichés incontournables qui vont avec, mais qui sont ici bien utilisés. Le fanservice n'est pas trop présent, Olyphant tient bien son rôle de Marshal portant une armure mal ajustée, l'action est très réussie, les créatures aussi, et dans l'ensemble, c'était un bon premier épisode de saison, qui repose les bases et relance la machine de manière efficace, sans les problèmes de rythme qui pouvaient entacher certains épisodes de saison 1.

Au rayon des bémols, on pourra mentionner toutefois le changement de ratio d'image à l'occasion de l'affrontement entre le dragon et le groupe du Mandalorien : je vois bien pourquoi il a été utilisé, pour donner de l'ampleur à la bataille, etc... mais au final, ça ne change pas vraiment grand chose à l'impact réel de la scène, et c'était donc plus inutile qu'autre chose (en plus de se remarquer plus que de mesure).

Quant à la toute fin de l'épisode, avec le caméo d'un Boba Fett buriné et marqué, je reste partagé entre une certaine lassitude vis à vis de la fascination démesurée des fans pour ce personnage, et la curiosité de voir un éventuel face à face entre Boba et le Mandalorien. On verra ce qu'il en est.

En tout cas, pour l'instant, c'est un début de saison nettement plus enthousiasmant que du côté de Star Trek.

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x09-10 + Bilan (2020)

Publié le 7 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Dernière fournée d'épisodes pour cette première saison de Lower Decks, parodie au ton aussi polarisant que ne l'étaient Discovery et Picard : une vision très particulière et moderne de l'univers Trek, qui, au fil des épisodes (cf épisodes 1-2, 3-4, 5-6, 7-8), n'a pas eu peur de s'aliéner une partie de la fanbase avec des personnages criards, du fanservice facile et une caractérisation outrée. Il est peu probable que ces deux ultimes épisodes changent la donne, mais qui sait, avec un peu de chance ?

Star Trek : Lower Decks 1x09-10 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x09 - Crisis Point : parce qu'elle a une fois de plus désobéi au protocole, Mariner doit aller voir un thérapeute... ce qui l'incite à créer un programme holographique pour évacuer ses frustrations.

Un holo-épisode qui, plus que jamais, joue la carte du coup-de-coude au spectateur en recyclant ouvertement, sous couvert d'hommage, tous les moments incontournables des films Star Trek, de la contemplation du vaisseau à quai, aux lens flares de l'époque Abrams, en passant par une poursuite motorisée, un score tonitruant singeant Goldsmith, Horner et Giacchino, un crash de vaisseau dans l'atmosphère d'une planète, un générique d'ouverture solennel, un générique de fermeture avec signatures du cast, un format d'image widescreen, un méchant qui cite Shakespeare, etc.

Certes, sur la forme, c'est visuellement très réussi et assez spectaculaire. Sur le fond, par contre, pour peu qu'on ne soit pas très friand de ce fanservice à gogo, ça coince un peu. Parce qu'à côté, la tentative de développement de Mariner qui occupe le plus clair de l'épisode semble étrangement forcée et redondante, se contentant de réitérer ce qui avait déjà été abordé dans l'épisode 1x06 : si Mariner se comporte constamment comme une adolescente rebelle, hostile à l'autorité, si elle est toujours sarcastique et hystérique, si elle se comporte comme une psychopathe dans l'holodeck face à ses collègues et sa mère (qu'elle traite de bitch...), c'est parce qu'elle est bourrée de failles psychologiques, et qu'elle ne veut pas montrer qu'elle aime son vaisseau, ses collègues et son job.

C'est bien. Mais je ne peux m'empêcher de penser que cette prise de conscience un peu facile et sommaire ne sera aucunement suivie de conséquences, que ce soit dans le dernier épisode de la saison, ou dans les saisons à venir. Compte tenu de l'atmosphère globalement criarde et frénétique de la série, ce semblant d'approfondissement de Mariner donne plus l'impression d'un minimum syndical que d'autre chose.

Et l'absence totale de développement des autres personnages de la série n'inspire pas vraiment confiance non plus.

- 1x10 - No Small Parts : alors que la véritable identité de Mariner est désormais connue par tout le Cerritos, un groupe de Pakleds attaque le navire, aux commandes d'un vaisseau destructeur assemblé de bric et de broc...

Un season finale plus sérieux, avec de la continuité et des "conséquences" pour les personnages, mais pas de panique : tout reste centré sur Mariner, sur sa relation avec sa mère, et bien entendu, Mariner sauve tout le monde à la fin, en prenant les commandes du Cerritos !

Quant au quota fanservice, il reste bien assuré ici, notamment par Will Riker, capitaine du Titan, qui vient dire bonjour le temps de quelques scènes, et que Mariner tutoie (forcément), parce qu'elle le connaît (forcément) très bien. Et par les Pakleds, et par la scène d'ouverture bourrée de namedropping, et par les références constantes dans les dialogues, et par Riker qui cite le générique d'Enterprise, et par...

Alors oui, je me répète chaque semaine, mais visuellement, c'est assez spectaculaire (ça bourrine et ça explose dans tous les sens), c'est assez bien rythmé, et pour une fois, tout le monde a son petit moment de gloire, mais les défauts du show restent toujours présents. Malheureusement.

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Bilan saisonnier :

Que dire de plus qui n'ait pas déjà été dit au fil de cette première saison ? Je partais avec un à priori positif, à l'annonce du projet, espérant une série animée avec un minimum de fond et des personnages attachants ; pas de chance, la production a opté pour des personnages absolument caricaturaux (Mariner, c'est Burnham 2.0, dans un genre légèrement différent : tout tourne autour d'elle, elle arrive toujours à ses fins, elle n'en fait qu'à sa tête et sait tout mieux que tout le monde...), pour de l'humour référentiel, et pour un rythme hystérique.

Je ne sais plus qui disait que Lower Decks, de par son utilisation constante des références, du name-dropping, etc, était un peu le Family Guy de l'univers Star Trek. Pas forcément surprenant, puisque la série animée était positionnée comme une réponse directe au Orville de Seth McFarlane, le papa de Family Guy... plus surprenant, cependant, le fait que McFarlane ait réussi, avec Orville, à créer des personnages sympathiques et attachants, et à se démarquer de ce style de référence directes et constantes ne satisfaisant qu'un public peu exigeant ou nourri aux memberberries de South Park.

Je n'ai donc pas du tout accroché à l'écriture et à l'humour de la série, loin de là, et ça m'agace d'autant plus que le style graphique du tout est loin de me déplaire : la même série, avec la même esthétique, mais des scripts un peu plus sérieux, un peu moins référentiels et sarcastiques, bref, plus sincères (et ne reposant pas sur des clichés lassants comme l'héroïne rebelle et grande gueule, son partenaire émasculé et pleutre, etc), j'aurais dit banco.

En l'état, c'est tout simplement décevant et frustrant... une fois de plus. Comme je le disais en haut de page, Lower Decks est une vision moderne de l'univers Star Trek où l'on crie, où l'on jure, où l'on ne respecte pas l'autorité, et où l'on n'est pas très compétent - c'est un choix qui plaira à certains (à en juger par les critiques du web, particulièrement positifs, et qui semblent tous ravis de pouvoir dire "Han, j'ai compris cette référence ! Trop bien !") mais c'est aussi un choix qui me laisse totalement de marbre.

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Un film, un jour (ou presque) #1311 : House Broken (2010)

Publié le 5 Novembre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

House Broken (2010) :

Ancien pompier partant à la retraite, Tom Cathkart (Danny DeVito) décide de vivre enfin tranquille avec son épouse, Mary (Katey Sagal) - mais pour cela, il lui faut se débarrasser de ses deux fils, Elliot (Ryan Hansen) et Quinn (Skyler Stone), vingtenaires glandeurs refusant de quitter le domicile familial. Tom décide alors de partir faire du camping avec sa femme, laissant ses fils seuls, sans nourriture, argent ou électricité, en espérant qu'ils comprennent le message...

Une fratboy comedy qui n'a principalement pour elle que sa distribution très sympathique (DeVito et Sagal s'amusent bien, Hansen fait son numéro habituel, Brie Larson compose une cheerleader maladroite et totalement déjantée), qui compense en partie le scénario gentiment graveleux et décousu, le slapstick basique, et le rythme inégal.

Dans l'ensemble, ça se laisse vaguement regarder sur la base du cast, mais ça s'arrête là, malgré quelques moments décalés qui fonctionnent.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1310 : Sang d'Acier (2017)

Publié le 4 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science-Fiction, Thriller, Australie, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Sang d'Acier (Bleeding Steel - 2017) :

Des années après leur premier affrontement sanglant, Lin (Jackie Chan), inspecteur de police à Hong-Kong, traque toujours le maléfique André (Callan Mulvey), un cyborg décidé à se venger de Lin, et qui cherche un moyen de se régénérer complètement. Pour y parvenir, André compte sur une dangereuse femme en noir (Tess Haubrich) et sur ses sbires, pour retrouver Nancy (Nana Ouyang), la fille cachée de Lin, ramenée à la vie grâce à la même technologie qui anime André, et ultime porteuse des secrets du Dr. James (Kym Gyngell).

Un techno-thriller australo-chinois assez improbable et bancal (rien que les deux génériques de début donnent le ton très approximatif du tout), qui flirte fréquemment avec les GI Joe (la tenue des méchants, leur vaisseau, le côté cybernétique du pauvre...) ou avec les productions EuropaCorp (le travestissement, l'image assez moche, la manière dont l'Australie est représentée) et part dans tous les sens, tentant de concilier l'action (grosse cascade sur les toits de l'Opéra de Sydney), l'émotion (le traumatisme familial de Jackie) à la comédie chinoise pas drôle (Jackie et son sidekick maladroit), le tout avec des sensibilités asiatiques et australiennes qui se marient relativement mal.

Par moments, ça fonctionne (la fusillade du début est assez spectaculaire)... mais la plupart du temps, les rouages du film grincent laborieusement, la faute à un script peu convaincant et clair, et à un métrage qui ressemble presque à une parodie, sans totalement assumer ce grand n'importe quoi.

Ce n'est pas forcément désagréable à regarder, mais c'est faiblard à de nombreux niveaux, surtout à ceux où l'on attend un Jackie Chan (action, humour...), même vieillissant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1308 : Borat - Nouvelle Mission (2020)

Publié le 2 Novembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Religion, Review, Politique, USA, Amazon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Borat : Nouvelle Mission (Borat Subsequent Moviefilm : Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan - 2020) :

Suite aux événements du premier film, Borat (Sasha Baron Cohen) est devenu un paria dans son pays natal. Jusqu'au jour où son gouvernement décide de le renvoyer aux USA pour offrir un cadeau au vice-président Mike Pence... mais contre toute attente, Borat se retrouve sur place avec Tutar (Maria Bakalova) une fille dont il ignore tout.

Confession : je n'ai jamais été ultra-fan de tout ce qui est caméra cachée, et par conséquent, les films de Sasha Baron Cohen n'ont jamais particulièrement fonctionné sur moi - tout en reconnaissant sans problème leurs qualités, leur message, et l'intérêt de présenter un miroir semi-déformant au visage d'une Amérique trop satisfaite et hypocrite.

En 2020, à l'aube d'une élection décisive, Borat et ses pérégrinations politiquement incorrectes sont d'autant plus pertinentes, et il faut bien avouer qu'en regardant certaines des séquences du film (l'avortement, Rudy Giuliani...), on retrouve bien le mordant du premier film, et son désir de pousser le bouchon toujours plus loin, pour voir jusqu'où les Américains sont prêts à tolérer les dérives idéologiques d'autrui, tant qu'elles n'empiètent pas sur leur petite vie.

Et ça fonctionne globalement, d'autant que le tout est ancré par une ligne narrative, en filigrane, celle de Borat et de sa fille (excellente Maria Bakalova, qui vole la vedette à Cohen) : une histoire de paternité, de féminisme, d'acceptation et de tolérance toujours traitée à la sauce Borat, certes, mais qui donne une sorte de sincérité à ce récit plutôt absurde.

Après, il reste toujours le problème récurrent de ce type de films, qui effectue un travail d'équilibriste constant entre séquences scénarisées et caméras cachées, au point de brouiller parfois un peu trop les cartes...

Mais bon, dans l'ensemble, c'était tout de même plutôt amusant à suivre.

4/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - A Creepshow Animated Special (2020)

Publié le 1 Novembre 2020 par Lurdo dans Anthologie, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, USA, Shudder

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

A Creepshow Animated Special (2020) :

Épisode spécial Halloween de l'anthologie Creepshow de Shudder, une anthologie qui, dans sa première saison, était très loin de m'avoir convaincu : fauchée et très approximative, cette saison 1 donnait l'impression d'un programme conçu à la va-vite et manquant clairement de finition, à tous les niveaux de la production.

Cependant, le programme avait reçu un accueil particulièrement enthousiaste de la part des critiques américains, et Shudder remet donc le couvert en gardant la même équipe de production, mais en optant pour des économies de budget avec un format animé (en réalité, c'est du motion comic, la version bon marché de l'animation classique ^^) et deux épisodes de 22 minutes environ, basés sur des intrigues de Stephen King et de son fils, Joe Hill.

Et après une introduction en prises de vue réelles sur la marionnette du Creep (toujours aussi rigide) qui dessine les personnages des histoires à venir, on commence donc par...

# Survivor Type : Richard (Keith Sutherland), chirurgien réputé, se retrouve échoué sur une île déserte où, affamé, confronté à une fracture du pied, et n'ayant que de l'héroïne et son équipement médical pour s'occuper, il opte pour une solution drastique...

Un segment assez inégal : malgré un style graphique plutôt appréciable, le récit semble un peu précipité (la narration de Sutherland n'a pas le temps de respirer, et connaît, çà et là, des rapiéçages audio qui trahissent un enregistrement compliqué) et son format déstructuré n'est pas forcément ultra-pertinent.

C'est bien interprété, certes, mais ça s'arrête là.

# Twittering from the Circus of the Dead : Lors d'un road trip avec sa famille, Blake (Joey King) s'ennuie totalement et passe son temps à tweeter. Jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent au Cirque des Morts, un cirque où tous les artistes sont des zombies, aux numéros des plus sinistres...

Dans un premier temps, une narration gentiment monotone, pas forcément la faute de Joey King, mais plus de l'écriture, exclusivement au format tweet de 140 caractères, ce qui donne une mise en place assez peu intéressante.

Quand ça démarre enfin, cela dit, au bout de 7-8 minutes, c'est plutôt amusant à suivre, avec une Joey King qui s'investit, tant dans l'enthousiasme que dans la terreur, et un style graphique qui fonctionne bien.

Le tout s'essouffle néanmoins un peu vers la fin, mais bon.

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Bref, dans l'ensemble, un épisode spécial Halloween qui n'est pas désagréable, mais qui reste un peu inégal, avec un premier segment inabouti, et un second bien plus sympathique. Dans la droite lignée de la première saison du show, en somme.

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 63 - Sacrées Sorcières (2020)

Publié le 31 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, USA, HBO Max

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Sacrées Sorcières (The Witches - 2020) :

En 1968, dans l'Alabama, un jeune garçon (Jahzir Kadeem Bruno) accompagne sa grand-mère (Octavia Spencer) pour un séjour dans un grand hôtel de luxe, où il découvre un couvent de sorcières dirigées par la Grande Sorcière (Anne Hathaway). Leur objectif : distribuer une potion à l'échelle mondiale, et transformer tous les enfants en rongeurs...

Robert Zemeckis. Guillermo Del Toro. Alfonso Cuaron. Kenya Barris : quatre créateurs de talent, dans leurs genres respectifs, auxquels s'ajoute Alan Silvestri à la musique. Roald Dahl et Sacrées sorcières : un roman pour enfants mondialement connu et apprécié et dont la première adaptation (Les Sorcières, 1990), nostalgie aidant, est devenue un semi-classique, globalement salué pour ses effets spéciaux et pour son ton macabre.

Avec tant de talents derrière la caméra, et tant de potentiel, comment expliquer alors que ce remake cette nouvelle adaptation du récit soit à ce point plate et insipide ?

Parce que j'ai beau ne pas forcément être le plus grand fan de la version de 1990, mais je reconnais sans peine que les maquillages et effets signés Jim Henson étaient mémorables (de quoi donner des cauchemars aux plus jeunes), qu'Anjelica Huston faisait une sorcière glaçante et menaçante, et que le tout avait un charme typiquement british plutôt sympathique (et Mr Bean !).

Mais là, rien ne fonctionne vraiment. Déjà, évacuons tout de suite la contribution de Kenya Barris (Black-ish) : je vais peut-être m'avancer, mais je dirais que sa contribution a largement été évacuée au fil des révisions, et qu'il ne reste plus de son apport que le cadre du film (l'Alabama des années 60) et l'ethnicité du héros et de sa grand-mère. Deux facteurs qui auraient pu donner lieu à un propos sur le racisme de l'époque, etc... mais qui n'est pas exploité un seul instant, si ce n'est peut-être en filigrane, pendant quelques secondes, dans les regards du personnel de l'établissement, étonné de voir une afro-américaine avec de l'argent.

Mais c'est tout : peut-être que le premier jet du scénario était plus engagé socialement, et que ça s'est perdu en cours de route... car sinon, il n'y a absolument aucun intérêt dans la transposition du récit dans le sud des USA, dans les 60s. Pire : cela enlève tout le charme british et le flegme du récit original, qui se retrouve bien plat et générique.

Toute la mise en place du récit, avant l'arrivée dans l'hôtel, est ainsi laborieuse et mécanique ; pour ne rien arranger, le film a droit à une narration ponctuelle assez joviale de Chris Rock, totalement en décalage avec le ton du film, et qui ressemble plus à son travail sur Tout le monde déteste Chris qu'à autre chose (là aussi, un reste de l'influence de Kenya Barris ?).

Et puis, une fois dans l'hôtel, le film devient le show d'Anne Hathaway. Que l'on ne s'y méprenne pas : Hathaway est l'un des points forts du film, avec Octavia Spencer. Les deux actrices dominent le film dans des genres très différents, l'une en cabotinant, l'autre en mode grand-mère tendre et attachante.

Mais, un peu comme dans la version de 1990, les mésaventures des enfants-souris à l'hôtel ne sont pas des plus intéressantes, pas aidées par des effets spéciaux assez médiocres : depuis le chat d'Hathaway jusqu'aux souris, en passant par les transformations en rongeurs et par le maquillage des sorcières (au sourire carnassier façon Vampire, vous avez dit vampire ou monstre asiatique), tout est numérique et très approximatif, avec un rendu bien trop caricatural et forcé pour convaincre.

Dépourvu de ses effets, de son atmosphère et de son humour, Sacrées sorcières est affreusement anonyme, et n'a donc d'intérêt que pour la prestation d'Hathaway, qui s'amuse, ainsi que pour la présence de Spencer. On pourra aussi citer la fin douce-amère, qui était absente de la version 1990... pas de panique, cependant : si elle est bien présente ici, elle est aussi désamorcée par une scène finale sur les souris en train de danser sur We are family de Sister Sledge.

Ouaip. À se demander si le studio n'a pas passé son temps à fourrer son nez dans le projet original, jusqu'à le vider de sa moelle.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 62 - Joyeuse Halloween, Scooby-Doo ! (2020)

Publié le 31 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Review, USA

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Joyeuse Halloween, Scooby-Doo ! (Happy Halloween, Scooby-Doo - 2020) :

Alors que le Scooby Gang vient tout juste d'arrêter le Dr. Jonathan Crane, qui tentait de faire régner la terreur à Crystal Cove pour Halloween, d'étranges citrouilles tentaculaires mutantes apparaissent, et s'en prennent à la ville...

Je partais vraiment méfiant, avant d'entamer ce téléfilm Scooby-Doo, que la campagne promotionnelle mensongère vantait comme "le premier téléfilm spécial Halloween de la franchise". Méfiant, non seulement à cause de cette astuce publicitaire mensongère, mais aussi de la présence de plusieurs guest stars que je pressentais inutiles, comme Elvira, Scarecrow ou encore Bill Nye (qui ici offre une nouvelle Mystery Machine high-tech et robotisée au Gang lorsque l'originale est accidentée).

Et puis finalement, le tout s'avère une bonne surprise. Oui, les personnages invités ne servent pas à grand chose ; oui, l'histoire ne fonctionne que si l'on débranche un peu son cerveau ; et oui, l'humour est parfois un peu puéril et slapstick ; mais dans l'absolu, le tout bénéficie d'un ton joyeusement second degré (l'illustration musicale l'est de manière évidente), que l'on doit très clairement à Maxwell Atoms, à la réalisation et au script. Un Maxwell Atoms déjà à l'origine de Bill et Mandy, aventuriers de l'au-delà, de Ça bulle ! et de Bunnycula, des séries dont on retrouve l'humour et le sens de l'absurde dans ce Scooby-doo.

La caractérisation de Daphné, notamment, y gagne beaucoup, faisant de la jeune femme un personnage un peu excentrique et goofy ; et dans l'ensemble, le film semble plus moderne et dynamique que beaucoup de Scooby adhérant trop fidèlement à la formule habituelle (ou s'en détournant radicalement pour partir dans du surnaturel débridé).

Une modernité que l'on retrouve dans son ton, dans sa réalisation (les cinq minutes d'ouverture), dans son utilisation de la continuité globale de la franchise, ou dans ses références (comme ce moment où Fred bascule en mode Schwarzenegger dans Predator, avec pièges en bois, peintures de guerre et cri primal... sous le regard admirateur de Daphné).

Bref, un Scooby-doo décomplexé et amusant, qui m'a rappelé, par certains aspects modernes, Mystères associés, et qui, sans être un chef-d'œuvre, m'a donc agréablement surpris.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 61 - The Halloween Family (2019)

Publié le 31 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, USA

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The Halloween Family (2019) :

La nuit d'Halloween, Larry le zombie et Fred la momie se lancent dans une quête étrange, à la recherche du mythique Goul...

Aïe. Un film d'animation d'environ 80 minutes, et qui consiste, en gros, en 80 minutes de dialogues interprétés de manière caricaturale et fatigante par des doubleurs, et plaqués sur des personnages à l'animation sommaire, qui marchent dans des décors répétitifs.

Je vais être franc : après avoir été agréablement surpris par l'esthétique du décor global, dans les premières minutes, j'ai très rapidement déchanté, et j'ai même fini par totalement décrocher du film en cours de route - ce n'est pas intéressant, ce n'est pas drôle, ce n'est absolument pas rythmé, et ça a clairement été produit avec un budget microscopique... ce qui n'est pas forcément surprenant, quand on regarde les filmographies de son réalisateur et du studio, bourrées de mockbusters miteux.

Un généreux 1/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 60 - Petit Guide de la Chasseuse de Monstres (2020)

Publié le 30 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Netflix, Review, Télévision, USA

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Petit Guide de la Chasseuse de Monstres (A Babysitter's Guide to Monster Hunting - 2020) :

Lorsque Jacob (Ian Ho), le petit garçon dont elle est la baby-sitter à Halloween, est enlevé par des monstres difformes, Kelly (Tamara Smart) découvre l'existence d'un monde surnaturel improbable où règne le Grand Guignol (Tom Felton), un être cruel voulant utiliser les cauchemars des enfants pour dominer le monde. Avec l'aide de Liz (Oona Laurence) et de sa société secrète des baby-sitters, Kelly va alors partir à l'aventure pour sauver le jeune Jacob...

Un film fantastique Netflix, adapté d'une série de livres pour enfants par leur auteur et par Rachel Talalay, produit par Ivan Reitman, et qui, pour être totalement franc, n'a pas grand intérêt pour les plus de 10 ans.

On est vraiment, ici, dans un métrage assez plat et insipide, sans réelle énergie ni rythme, qui évoque constamment d'autres histoires similaires, et surtout, qui souffre d'un vrai manque de charme, tant visuel qu'au niveau du casting : tout est ultra-lumineux et saturé (ça ressemble souvent à une production tv Disney ou Nickelodeon), les intérieurs font vraiment décors de cinéma, les effets spéciaux sont oubliables, l'interprétation des plus jeunes est par moments inégale (Tamara Smart - déjà vue dans Amandine Malabul, Fais-moi Peur, et dans Artemis Fowl - n'est pas mauvaise, mais elle n'est pas non plus exceptionnelle), et il n'y a guère que Tom Felton qui sorte un peu du lot en grand méchant décalé au croisement de Johnny Depp, de Russell Brand et de Dan Stevens... mais même lui finit par être sous-exploité.

Dans l'ensemble, donc, ça occupera les plus jeunes pendant 90 minutes, mais il aurait fallu un scénario mieux construit et une distribution plus charismatique (ainsi qu'un peu plus de budget, et plus d'inventivité devant et derrière la caméra) pour que le tout ne donne pas envie aux moins jeunes de passer le reste du film en avance-rapide.

2/6

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