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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Sygbab - The Munsters (1964-1966)

Publié le 21 Octobre 2017 par Sygbab in Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Fantastique, Comédie, Sitcom

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans (enfin, là, il a été un peu très fainéant) : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

The Munsters (1964-1966) :

Ou comment essayer de concurrencer un autre show sans avoir la même inventivité. Rivale directe de The Addams Family pendant ses deux années d'existence, la série s'articule autour de personnages tirés tout droit des classiques du fantastique sans aller au bout de ses idées. En effet, la condition des protagonistes (au choix : vampire, loup-garou ou encore créature de Frankenstein) n'est jamais réellement exploitée dans un autre but que de marquer la différence de cette famille.

Cela entraîne un non-sens total : alors qu'ils veulent s'intégrer au sein de la société et ressembler à une famille modèle, les membres qui la composent sont persuadés que leur apparence est la norme. Il y a donc un décalage entre le propos et son illustration, d'autant plus que les réactions qu'ils suscitent ne permettent pas d'établir avec certitude la perception qu'en ont les gens qu'ils sont amenés à côtoyer : on oscille entre deux extrêmes - horreur et indifférence - selon les envies des scénaristes.

L'humour est également différent, car il n'y a pas ce petit côté morbide qui rendait la famille Addams particulièrement attachante. Il n'y a guère que le grand-père qui tire son épingle du jeu ; les autres personnages sont plutôt insipides dans l'ensemble. Entre Eddie qui n'arrête pas de chouiner et Hermann qui est d'une bêtise absolue, il est difficile de se sentir concerné par tout ce petit monde. Cela nuit fortement à un quelconque plaisir, même si quelques épisodes se déroulent en extérieur pour rompre un peu les habitudes.

Ces tentatives restent la plupart du temps lettres mortes car les situations ne sont pas bien mises en place et reposent beaucoup trop souvent sur la naïveté et la bêtise confondantes de ce bon vieux Hermann, comme évoqué plus haut. Cela devient vite assez lassant, et il n'y a pas assez de renouvellement pour susciter à nouveau l'intérêt, si tant est qu'il y en ait eu au départ. C'est rageant, car le potentiel de base était réellement intéressant.

Au final, à vouloir marcher sur les plates-bandes de sa concurrente, la série n'en sort pas grandie. Elle n'a jamais réussi à dépasser le stade de pâle copie, et elle manque tellement de personnalité qu'elle ne peut pas être regardée sans la comparer à son illustre aînée. Un bien beau gâchis, en somme.

 

(retrouvez aussi, sur ce blog, les bilans de la série, de ses téléfilms & spinoffs, et de son remake rédigés par Lurdo)

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