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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1684 : Une vie de chat (2010)

Publié le 7 Juillet 2022 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Jeunesse, Policier, Review, Suisse, Belgique, Pays Bas

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Une vie de chat (2010) :

Depuis la mort de son père aux mains de Victor Costa (Jean Benguigui), la petite Zoé, fille de Jeanne (Dominique Blanc), commissaire de police, ne parle plus. Elle se consacre plutôt à Dino, son chat, sans savoir que ce dernier mène une double vie, et passe toutes ses nuits à accompagner Nico (Bruno Salomone), un cambrioleur, dans ses escapades nocturnes. Jusqu'au jour où Costa découvre l'existence de Nico et de Zoé, et que ces deux mondes s'entrechoquent...

Un film animé européen (France, Belgique, Suisse, Pays-Bas) au style graphique polarisant (c'est fluide et très stylisé, mais on accroche ou pas), au scénario lorgnant fortement sur le polar à l'ancienne (avec des dialogues se voulant dans la lignée d'Audiard, sans totalement y parvenir), et un doublage francophone à l'identique : tout cela donne à ce métrage en animation traditionnelle un petit côté vieillot pas désagréable, qui donne un certain charme à cette histoire policière plus sérieuse qu'on n'aurait pu le croire au premier abord.

Durant à peine plus d'une heure, le film parvient ainsi à séduire et à intéresser avec une histoire de criminels incapables et violents, et d'un voleur au grand cœur accompagné d'un chat à fort caractère : ce n'est pas parfait, je ne suis pas très grand fan du style graphique, mais dans l'ensemble, ça se regarde.

4/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1683 : Unplugging (2022)

Publié le 6 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, USA, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Romance, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Unplugging (2022) :

Couple engoncé dans une routine rythmée par leurs appareils électroniques, Dan (Matt Walsh) et Jeanine (Eva Longoria) sont au point mort, jusqu'à ce que le décès de Juan (Al Madrigal), livreur et ami de Dan, amène ce dernier à se remettre en question. Avec sa femme, il part alors s'isoler quelques jours dans un chalet reculé au cœur de la nature de l'Indiana, loin de tout réseau... mais bien vite, la vie en forêt s'avère plus compliquée que prévu, notamment à cause des habitants de la région, et de mystérieux drones qui les observent.

Une comédie semi-dramatique sur un couple qui se cherche, et un film qui s’essouffle très rapidement et tourne alors totalement à vide, ronronnant dans une sorte de pseudo comédie romantique façon fish-out-of-the-water, ni très drôle, ni très romantique, et qui évolue dans sa dernière demi-heure en pseudo thriller conspirationniste qui ne fonctionne jamais vraiment.

C'est dommage, mais Lea Thompson en survivaliste complotiste ne fait pas grande impression, et la petite Hala Finley est vraiment trop sous-exploitée.

Un bon gros bof, que l'on sent sous-développé et inabouti, malgré les efforts du duo principal.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1682 : À la gloire des Celtics (1996)

Publié le 5 Juillet 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

À la gloire des Celtics (Celtic Pride - 1996) :

Fervents fans de l'équipe de basketball des Celtics de Boston, Mike O'Hara (Daniel Stern) et Jimmy Flaherty (Dan Aykroyd) assistent, impuissants, à la défaite de leur équipe face aux Utah Jazz, à l'aide de leur joueur vedette, Lewis Scott (Damon Wayans), arrogant et égocentrique. Mais alors que le match retour, de qualification, se profile à l'horizon, le duo tombe sur Scott dans un night-club et, sur un coup de tête, ils enlèvent le joueur pour l'empêcher de prendre part au match...

L'un des tous premiers films écrits par Judd Apatow, cette comédie sportive et criminelle s'avère assez plate et très oubliable : jamais assez rythmée, noire, drôle, ou touchante pour vraiment fonctionner pleinement sur l'un ou l'autre plan, elle finit par laisser totalement indifférent, en plus de proposer des sous-intrigues parasites télégraphiées (comme celle du joueur croatien sous-exploité).

Un bon gros bof, en somme.

2.25/6

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Les bilans de Lurdo : Girls5eva, saison 2 (2022)

Publié le 3 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Musique, Review, Sitcom, Télévision, USA, NBC, Peacock

Deuxième saison de 8 épisodes de cette sitcom NBC/Peacock produite par Tina Fey, dont la première cuvée m'avait laissé un peu mitigé, car reposant à la fois trop sur une nostalgie 90s ne me parlant guère, et sur des archétypes et des ressorts comiques assez usés par les précédentes séries de Tina Fey.

Ce n'était pas calamiteux, loin de là, et le programme avait reçu un accueil critique très positif outre-atlantique, mais j'étais un peu resté sur ma faim...

Girls5eva, saison 2 (2022) :

Les Girls5Eva préparent leur nouvel album, mais les choses se compliquent pour les quatre femmes - Summer (Busy Philipps) est en plein divorce, Gloria (Paula Pell) s'est brisé le pied, Wickie (Renée Elise Goldsberry) continue de chercher la gloire, et Dawn (Sara Bareilles) se fait difficilement au travail en studio...

Et à nouveau, un accueil critique unanime et extatique du côté de la presse américaine... et à nouveau, je reste mitigé. Mitigé sur l'interprétation très caricaturale et forcée (peut-être même plus qu'en saison 1), mitigé sur des chansons pas aussi inspirées ou drôles que ne semblent le penser les scénaristes et la production, mitigé sur certains rebondissements évidents... bref, je ne vais pas refaire ma critique de la saison 1, les défauts et qualités de cette saison 2 étant peu ou prou identiques (hormis quelques éléments qui semblent avoir été mis de côté, comme l'aspect cohabitation forcée, ou encore la tween influenceuse qui doit avoir deux lignes de dialogues dans toute la saison).

On adhère ou pas à la série, en fait, et c'est d'autant plus vrai que le programme vise, de l'aveu même de ses créatrices, un public très particulier : les femmes appartenant au groupe des Xlennials, cette tranche démographique à cheval entre la Gen X et les Millennials, et dont les membres ont désormais la quarantaine - soit pile l'âge des protagonistes de la série, et la même nostalgie pour les années 90-00.

Girls5Eva cible donc totalement cette génération "Spice Girls" américaine, d'où le message girl power très prononcé, bien que remis au goût du jour des années 2020 et de #metoo - c'est un choix créatif certain, parfois excluant, mais aussi souvent pertinent, à en juger par le nombre de femmes quadragénaires (critiques comme spectatrices) qui adorent la série et s'y retrouvent.

Je ne suis donc clairement pas le public visé, et si Girls5Eva reste une sitcom amusante à regarder (car coulée dans le moule éprouvé des séries de Tina Fey, et possédant la même énergie), elle n'est pas forcément aussi enthousiasmante et aboutie que Kimmy Schmidt et 30 Rock... en tout cas, si l'on n'est pas très sensible au type de nostalgie que nous vend le programme.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Sauvés par le Gong, saison 2 (2021)

Publié le 2 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Sitcom, Télévision, USA, NBC, Peacock

Deuxième et dernière saison de ce revival de Sauvés par le Gong, un revival produit par Tina Fey, showrunnée par Tracey Wigfield et qui, en saison 1, avait fait le choix d'une approche goguenarde et moqueuse de son univers pour établir sa propre identité...

Une approche un peu brouillonne, tentant d'être (entre autres) à la fois un teen show sincère, une satire mordante et un hommage nostalgique à la série d'origine, mais finissant par s'éparpiller et par ne pas laisser un souvenir particulièrement marquant...

Sauvés par le Gong, saison 2 (Saved by the Bell, season 2 - 2021) :

Cette année, une grande compétition inter-lycées a lieu en Californie, et Bayside y prend part. L'objectif des élèves et des professeurs : vaincre Valley High et remporter le Spirit Stick - plus facile à dire qu'à faire pour Daisy Jiménez (Haskiri Velazquez), Mac Morris (Mitchell Hoog), Lexi Haddad-DeFabrizio (Josie Totah), Aisha Garcia (Alycia Pascual-Peña), Jamie Spano (Belmont Cameli) et Devante Young (Dexter Darden), qui ont bien d'autres choses à l'esprit que ce concours vain et traditionnel...

La série a donc été renouvelée (et annulée sur la lancée), pour commencer sa saison 2 de 10 épisodes sur un montage post-Covid, et un retour immédiat à la normale : solution de facilité assez compréhensible, je dois dire, compte tenu des difficultés de tourner une sitcom dans un lycée, où tout le monde porterait constamment des masques.

Et à ma grande surprise, après un épisode de remise en route valant principalement pour son hommage à Screech/Dustin Diamond, cette seconde saison de SBTB a su trouver un rythme de croisière et un ton bien plus homogène qu'en saison 1, pour finir par être un divertissement amusant assumant totalement sa part de décalage quasi-parodique.

Les axes narratifs de la saison ne sont pourtant pas ultra-originaux, structurés autour d'un concours inter-lycées avec Valley High, grands rivaux de Bayside : du côté des jeunes, Mac Morris peine à s'extraire de l'ombre de son père, Dexter réalise qu'il s'est attaché à Bayside, Jamie se cherche une vocation, Daisy essaie de mener le lycée à la victoire, Aisha tente de se réinventer, et Lexi reste Lexi. Chez les adultes, Slater réalise qu'il en pince toujours pour Jessie, Kelly décide de reprendre ses études, et Zack cherche à s'occuper après sa carrière politique.

Tout le monde a de quoi faire, donc, pas toujours de la manière la plus originale possible, mais avec, systématiquement, une petite touche de folie ou d'absurdité qui fait que finalement, on s'amuse plutôt bien.

Les cassettes hypnotiques de Mac, les vacances de Zac et de son fils sur fond vert, Jessie Spano qui tente de draguer quelqu'un en se replongeant dans "ce qu'elle a fait à Las Vegas" pour y trouver un peu de courage (avec un énorme paquet de références visuelles, dialoguées et costumées à Showgirls), tout ce qui concerne Gil, le petit-ami trop parfait de Daisy, Kelly qui s'en remet "au destin", les flashbacks improbables renvoyant aux jeunes années de la bande (interprétés par les acteurs adultes), le marathon de danse, etc, etc, etc : cette saison, tout est mieux équilibré, et ne donne plus vraiment l'air d'un mélange approximatif ne sachant pas vraiment à qui s'adresser.

Et c'est à la fois tant mieux et dommage, puisque la série a été annulée juste lorsqu'elle trouvait son rythme de croisière.

Et si cette saison 2 n'est pas forcément dénuée de défauts (j'ai toujours un peu de mal avec l'interprétation de Haskiri Velazquez - même si ça s'arrange avec le temps ; Jamie manque de présence ; le côté LGBTQ est parfois un peu maladroit - tout le coming out d'Aisha la sportive est assez cliché), elle s'avère aussi nettement plus ludique et plaisante à regarder, avec un ton global plus maîtrisé et décomplexé.

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Un film, un jour (ou presque) #1680 : Miaou ! (2001)

Publié le 1 Juillet 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Pays-Bas

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Miaou ! (Minoes - 2001) :

Lorsqu'une fuite de produits chimiques transforme la jeune chatte Minoes en jeune femme humaine hésitante (Carice Van Houten), elle se réfugie chez le journaliste Tibbe (Theo Maassen), pas très doué et en recherche d'un scoop pour sauver sa carrière. Ensemble, et avec l'aide des chats du voisinage, que Minoes connaît et comprend, les deux humains vont alors mener l'enquête sur le patron de l'usine de déodorants locale...

Un long-métrage familial néerlandais à destination des plus jeunes, adapté d'un roman pour enfants local, et qui autour de son générique amusant, très Panthère Rose, présente un récit agréable, bien qu'un peu simpliste et aux personnages caricaturaux, mais pas dénué d'un bon fond, et plutôt bien interprété.

Le script paraît parfois un peu décousu, avec certains raccourcis narratifs maladroits, et les effets des chats qui parlent ne remporteront pas forcément de récompenses, mais dans l'ensemble, ça reste gentillet et idéal pour un visionnage en famille.

3.25 + 0.25 pour le chat enroué qui beugle = 3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1679 : L'Homme de Toronto (2022)

Publié le 30 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Thriller, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, USA, Review, Romance, Sony

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Homme de Toronto (The Man From Toronto - 2022) :

Vendeur incapable travaillant dans un gymnase, Teddy Jackson (Kevin Hart) décide de faire une surprise à sa compagne Lori (Jasmine Matthews) en organisant pour elle un bref séjour au spa et dans un chalet tranquille. Mais un quiproquo imprévu fait qu'on le prend pour l'Homme de Toronto (Woody Harrelson), un tueur à gages à la réputation légendaire. Voilà alors Teddy embarqué dans une intrigue géopolitique internationale, contraint de faire équipe avec Toronto, trahi par son agent de liaison (Ellen Barkin)...

Un thriller d'action ultra-générique, du réalisateur des deux Hitman et Bodyguard, et qui se contente de dérouler les clichés habituels du genre et du buddy movie pour proposer une production Netflix générique au possible, trop longue (près de deux heures), aux effets numériques très inégaux (les cascades câblées, la scène de l'avion), au scénario plein de trous (l'homme de Miami qui disparaît et réapparaît de manière un peu aléatoire), aux personnages secondaires transparents, et dans laquelle Harrelson fait du Harrelson, Hart fait du Hart... et ça s'arrête là.

À la limite, la scène d'action finale n'est pas désagréable, avec son pseudo plan séquence bricolé en numérique, et son action à tendance cartoon, mais bon : reste l'impression d'avoir déjà vu ce métrage 250 fois... ce qui en fait une production Netflix tout à fait dans la continuité du catalogue de la plateforme !

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1677 : Master Moley - By Royal Invitation (2020)

Publié le 28 Juin 2022 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Télévision, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Master Moley - By Royal Invitation (2019) :

Lorsque le grimoire magique du monde des taupes se réveille, les taupes des quatre coins du monde arrivent à MoleTown pour y élire le nouveau gardien du livre, choisi parmi les taupes les plus héroïques. Et c'est Moley (Warwick Davis), jeune taupe timide éprise de Mona Lisa (Gemma Arterton), qui devient le nouveau gardien du grimoire, après avoir rendu une visite aux jardins de la Reine d'Angleterre pour y dérober une rose chatoyante aux mains du cruel jardinier royal (Richard E. Grant)... lequel cherche à se venger.

Pilote festif d'une série d'animation britannique adaptée d'histoires pour enfants écrites par un entrepreneur anglais ayant décidé d'en faire un empire multimédia et de dominer le secteur (selon ses propres mots), ce court-métrage d'une petite demi-heure présente le personnage principal et son univers, dans un récit joliment animé, à la distribution vocale assez sympathique, et typiquement british (Davis, Arterton, Richard E. Grant, Charles Dance, Julie Walters).

Agréable à regarder, même s'il reste tout de même pas mal d'éléments inutiles et maladroits (le livre magique omnipotent, le côté Élu malgré lui, le numéro musical, l'accent français du personnage d'Arterton) ; cela dit, ça a bon fond.

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : Peacemaker, saison 1 (2022)

Publié le 26 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Comédie, DCEU, DC, Thriller, Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, USA, HBO Max, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction

Première série télévisée de James Gunn, Peacemaker promettait quelque chose d'intéressant : réussir à prendre l'un des antagonistes de son Suicide Squad, interprété par le catcheur John Cena, pour en faire le quasi-héros de cette série improbable en 8 épisodes d'une petite heure...

Peacemaker, saison 1 (2022) :

À peine remis de ses blessures subies au Corto Maltese, Peacemaker (John Cena) est recruté par une équipe d'ARGUS (Danielle Brooks, Chukwudi Iwuji, Jennifer Holland, Steve Agee) pour prendre part au Projet Butterfly, qui a pour mission d'éliminer un certain nombre d'hommes et de femmes de pouvoir supposément possédés par des extraterrestres...

Première série télévisée chapeautée et écrite par James Gunn, un réalisateur/scénariste au style et aux gimmicks récurrents auxquels on accroche ou pas : brutalité assez frontale, sens de l'humour prononcé et souvent potache/graveleux, musique rétro utilisée façon juke-box, et sentimentalité assez prononcée - autant d'éléments que l'on retrouve ici, dans ce spin-off de son The Suicide Squad.

Un spin-off qui placera les fans de Gunn (et notamment de ses Gardiens de la Galaxie) en terrain familier, puisqu'on retrouve ici le même type de groupe disparate dysfonctionnel, les mêmes notions de famille recomposée, de traumatisme infantile, de daddy issues/rapport conflictuel à un père hostile et malfaisant, les mêmes archétypes au sein du groupe (un héros un peu bête, un sidekick ultraviolent comic-relief, un personnage féminin badass qui est la seule compétente du lot...), le même type d'illustration musicale (le personnage principal est fan d'un type de musique particulier, et passe son temps à en écouter) et d'ouverture (ici complètement chorégraphiée, et qui est instantanément devenue un meme en ligne), etc.

Un projet dans la droite continuité des œuvres précédentes de Gunn, donc, et qui bénéficie des mêmes qualités et des mêmes défauts : c'est amusant, rythmé, bourré d'idées décalées, ça donne sa chance à des interprètes inattendus (Freddie Stroma est plutôt drôle en fanboy/sidekick sociopathe, John Cena se donne totalement à son rôle), mais ça use et abuse aussi un peu trop du côté juke-box de la bande originale, au point que les morceaux rock paraissent un peu envahissants, pour ne pas dire forcés.

Ce qui a affaibli un peu pour moi certains passages se voulant plus émotionnels ou mémorables ; la toute fin de la saison, notamment, m'a un peu déçu, tout comme la tendance de Gunn à structurer son groupe de bras cassés incapables autour d'une "maman" badass qui gère tout le monde (ailleurs, c'était Gamora ou Waller, ici, c'est la compagne de Gunn). Et puis l'humour graveleux a aussi ses limites, honnêtement.

Reste que, malgré tous ces défauts inhérents à la carte blanche laissée à Gunn par la Warner/HBO Max, le tout fonctionne plutôt bien comme entreprise de réhabilitation d'un Peacemaker bourré de failles psychologiques. Adieu le Peacemaker vantard et radical de The Suicide Squad, place à un Peacemaker qui se remet en question, qui fait face aux démons de son passé (dont un visuellement très littéral), et qui est très attaché à son pygargue domestique, Eagly (une vraie réussite de la saison, que ce soit au niveau des gags ou de l'animation du volatile numérique).

Effets spéciaux convaincants, interprétation plutôt solide (quelques moments un peu en dessous, mais rien de bien méchant), un John Cena qui porte la série sur ses épaules, bref, ça se regarde plutôt sympathiquement, pour peu que l'on ne soit pas trop gêné par les tics habituels d'écriture de Gunn.

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1675 : Le Monde de Nate (2022)

Publié le 24 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Jeunesse, Musique, Review, USA, Télévision

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Le Monde de Nate (Better Nate Than Never - 2022) :

Jeune garçon passionné de comédies musicales, Nate (Rueby Wood) n'a qu'un rêve : devenir une star de Broadway, comme sa tante (Lisa Kudrow). Avec sa meilleure amie Libbie (Aria Brooks), Nate profite alors d'une absence de ses parents pour prendre le bus pour New-York, et tenter de décrocher un rôle dans l'adaptation scénique de Lilo et Stitch...

Une comédie familiale Disney + (écrite, réalisée et adaptée de son propre roman par son jeune réalisateur) qui aurait tout à fait eu sa place sur Disney Channel en tant que D-Com, si ce n'est peut-être pour son contenu LGBTQ-friendly assez appuyé (en même temps, on parle de Broadway, donc forcément, ça ne peut que flamboyer à un moment ou un autre) - Nate est clairement un ami de Dorothée, il fait un quasi-coming out à sa meilleure amie éprise de lui, on croise un couple gay...

Le tout reste assez subtil sur ce front, Disney oblige, mais ça a le mérite d'exister et d'être plus présent ici que dans les autres films et téléfilms du studio, avec un message positif et jamais trop pataud.

Le reste, c'est de la comédie Disney classique : ça surjoue un peu (sauf Lisa Kudrow, juste et touchante en comédienne de Broadway assez ratée), ça déborde d'énergie, il y a un numéro musical ou deux, ça se moque un peu des travers de Broadway, c'est assez maniéré (encore une fois, Broadway....), et même si le rythme et le dynamisme du montage et de la réalisation se perdent un peu en cours de route, ça se regarde facilement, pour peu qu'on ne soit pas allergique aux comédies musicales, aux films pour préadolescents, et aux combinaisons des deux.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1674 : La Couleur de l'arnaque (1996)

Publié le 23 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Action, Review, USA, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Couleur de l'arnaque (The Great White Hype - 1996) :

Parce que le nombre de spectateurs des matches du champion incontestée de boxe poids-lourds, James Roper (Damon Wayans), est en chute libre, le Révérend Fred Sultan (Samuel L. Jackson), son promoteur aux dents longues, décide d'attiser les flammes de la dissension raciale en opposant à Roper un boxeur blanc, plutôt que Marvin Shabazz (Michael Jace), qui tente de décrocher un match de championnat depuis des mois. Sultan va alors chercher Terry Conklin (Peter Berg), boxeur amateur reconverti dans le rock alternatif, pour en faire un challenger probant, et créer le buzz...

Une satire sportive se moquant ouvertement du monde de la boxe, de ses magouilles, de ses boxeurs idiots, de ses promoteurs véreux (coucou Don King), et tout et tout, mais qui, paradoxalement pour un film sur la boxe, manque clairement de punch et de percutant.

Wayans ne fait pas grande impression, Jace non plus, Jeff Goldblum est sous-exploité au possible, et le film, s'il est regardable, s'essouffle progressivement, sans jamais vraiment surprendre ou rester en mémoire. Dommage, parce que Jackson s'amuse, et que Jamie Foxx compose un personnage de manager assez drôle, mais ça s'arrête là.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1671 : Les Boxtrolls (2014)

Publié le 20 Juin 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK

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Les Boxtrolls (The Boxtrolls - 2014) :

Dans la ville de Cheesebridge, obsédée par les fromages en tous genres, Archibald Snatcher (Ben Kingsley) obtient du maire Lord Portley-Rind (Jared Harris) l'autorisation de traquer et d'exterminer tous les Boxtrolls, des créatures vivant cachées dans le sous-sol de la ville, et que Snatcher accuse de kidnapper des enfants. Mais les Boxtrolls sont en réalité des êtres pacifiques, comme peut en attester Eggs (Isaac Hempstead Wright), un jeune garçon humain élevé parmi les Trolls...

Un film d'animation en stop-motion des studios Laika qui, comme la plupart des œuvres de ce studio (Coraline, ParaNorman), possède une identité visuelle unique, et un humour très à part : on adhère ou pas à ce côté grotesque et très stylisé, à cette ambiance étrangement macabre et british, reste que la maîtrise technique est bel et bien là, que le propos social qui sous-tend le récit a une certaine résonance, et que le tout est plutôt attachant.

Après, encore une fois, c'est assez polarisant, et l'esthétique pourra en rebuter plus d'un, tout comme le scénario un peu brouillon (la toute fin est un peu à rallonge). Mais personnellement, j'ai apprécié, impressionné par le travail abattu, tout en reconnaissant les limites du projet (par exemple, je ne suis pas très fan du doublage d'Elle Fanning, compétent mais qui ne se marie pas forcément bien au personnage et à l'âge de celui-ci ; et le travestissement récurrent de Snatcher en "Madame Frou Frou" tombe un peu à plat).

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1670 : My Summer as a Goth (2018)

Publié le 17 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Review, Romance, USA

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My Summer as a Goth (2018) :

Adolescente sarcastique et meurtrie par la mort de son père, Joey (Natalie Shershow) rencontre Victor (Jack Levis) lors d'un séjour en vacances chez ses grands-parents. Aussitôt fascinée par l'esthétique gothique du jeune homme, elle s'éprend de lui, et adopte son look mystérieux et ténébreux... sans réaliser qu'elle n'a pas forcément grand chose en commun avec Victor et ses amis.

Mouais. Une teen comedy/coming of age story romantique financée via Kickstarter et qui aurait pu être intéressante si elle n'était pas du niveau d'un téléfilm Disney des 90s, avec une vision affreusement périmée et caricaturale de la scène gothique.

Enfin, disons plutôt que le film singe une certaine scène gothique (qui existe), dans une certaine tranche d'âge (qui existe aussi), mais que ça se traduit à l'écran par tous les pires clichés périmés qu'on peut avoir sur les gothiques (mais aussi sur les "punks", avec de gros guillemets), simplifiés jusqu'à ce qu'ils deviennent presque insultants : Victor, le love interest de service, est ainsi un gothique flamboyant bisexuel ultra-maquillé, arrogant, narcissique et manipulateur, auquel il ne manque qu'un corset et des bas-résilles pour être un succédané de Frank'n'Furter, l'héroïne (au demeurant sympathique et attachante) saute à pieds joints dans la scène gothique et en conserve le look une fois l'été terminé, sans avoir la moindre affinité pour son esthétique ou sa musique, les deux "gentils goths" accumulent les poncifs en tout genre et ne servent que de comic-relief...

Bref, je dois être trop vieux pour tout ça (malgré mon affinité pour cette scène) car tout m'a semblé affreusement artificiel et caricatural, en plus d'être cousu de fil blanc, avec une résolution notamment assez précipitée sur le front de la relation de Joey avec sa mère.

Après, je dois dire que les grands-parents déjantés étaient amusants, et que le générique d'ouverture est plutôt agréable, tout en animation stylisée contrastée en noir et blanc (forcément) - mais je reste tout de même très mitigé devant le tout, et son budget plutôt limité (notamment dans les postiches et costumes).

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1669 : Good on Paper (2021)

Publié le 16 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Romance, USA, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Good on Paper (2021) :

Comédienne de stand-up populaire, Andrea Singer (Iliza Schlesinger) croise le chemin de Dennis (Ryan Hansen), un gestionnaire de fonds spéculatifs pas très séduisant, mais qui devient rapidement le meilleur ami d'Andrea. Il finit même par lui avouer ses sentiments : malgré quelques réticences, Andrea finit par céder, et par s'engager dans une vie de couple routinière mais sûre. Jusqu'à ce qu'elle commence à avoir des soupçons sur tout ce que Dennis lui a dit sur sa vie, sa famille et son métier ; avec l'aide de sa meilleure amie Margot (Margaret Cho), Andrea mène alors l'enquête...

Une comédie semi-romantique que j'aurais presque pu intégrer à la Quinzaine Saint Valentin de février dernier... sauf qu'en fait, le côté romance du tout est presque plus un prétexte qu'autre chose dans ce récit écrit et interprété par Iliza Schlesinger, qui s'est ici inspirée d'une histoire lui étant véritablement arrivée pour donner naissance à cette histoire digne d'un téléfilm Lifetime, mais en nettement plus décalé et mordant.

On retrouve en effet bien le sens de l'humour de Schlesinger, qui commente une partie du film en voix off, entrecoupe le récit de brefs moments de stand-up, et se permet de petits moments plus déjantés, notamment dans la dernière ligne droite du métrage.

On appréciera aussi l'alchimie de Schlesinger et de Margaret Cho, qui forment un duo terrible, qui donne lieu à des réactions plutôt naturelles et drôles des deux actrices, alors même que les circonstances deviennent improbables à mesure que le film progresse.

Après, le tout peut paraître parfois brouillon (ça reste un premier film), la caractérisation et l'écriture sont ponctuellement un peu forcés, et je reste mitigé sur la nécessité d'enlaidir à ce point Ryan Hansen pour tenir son rôle (il aurait été plus simple de le laisser tel quel, ou de choisir un autre acteur, si vraiment un physique passe-partout était à ce point nécessaire)... mais ça reste tout de même relativement sympathique, dans l'ensemble, à défaut d'être totalement réussi.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1668 : Jackass 4.5 (2022)

Publié le 15 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, USA, Documentaire, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Jackass 4.5 (2022) :

Un peu comme pour les Jackass 2.5 et 3.5 précédents, ce Jackass 4.5 se veut une sorte de making-of de Jackass Forever, retraçant la réalisation du métrage et la réunion de toute la bande après près de 10 ans d'absence, le tout entremêlé de bêtisiers, de scènes et de cascades coupées au montage, ou conservées spécialement pour ces 90 minutes diffusées exclusivement sur Netflix.

L'occasion pour Knoxville et compagnie de revenir sur le projet, sur les ravages de l'âge, et sur la bonne humeur générale du groupe, mais aussi de présenter plus en détail les nouveaux venus, et d'évoquer la pause COVID de 7 mois qui a interrompu le tournage.

Rien de particulier à signaler : ça se regarde facilement, c'est toujours aussi débile, et ça fait un bonus sympathique au film original... sans plus.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1667 : Koati (2021)

Publié le 14 Juin 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Mexique, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Koati (2021) :

Au cœur de la forêt tropicale, trois amis - Nachi (Sebas), un coati rebelle et solitaire, Xochi (Evaluna Montaner), une femelle papillon courageuse, et Pako (Eduardo Franco), une grenouille hyperactive - partent à la recherche de l'Arbre de la vie, pour tenter de sauver leur habitat des manigances de Zaina (Sofia Vergara), une serpente manipulatrice...

Coproduction américano-mexicaine, Koati bénéficie à son générique de nombreux talents, tant au doublage (Vergara, Joe Manganiello) qu'au niveau de la bande originale, et "derrière la caméra", avec une scénariste ayant travaillé sur Coco, et un réalisateur ayant fait ses armes chez Dreamworks.

Pas désagréable, graphiquement et du point de vue de l'animation (de l'animation en 2d, très coloré et chatoyante, ça fait toujours plaisir à voir), mais nettement moins convaincant au niveau de l'écriture, du rythme et de la structure du scénario, Koati finit par laisser assez indifférent, ses qualités comme ses défauts s'équilibrant pour un résultat assez tiède.

Rien de honteux, mais rien de passionnant non plus.

3/6

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE MIKE MYERS - Le Pentaverate (2022)

Publié le 12 Juin 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Thriller, USA, Télévision, Review, Fantastique

Six épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette mini-série Netflix inspirée de quelques lignes de dialogue du film Quand Harriet découpe Charlie, et qui donne carte blanche à Mike Myers pour qu'il se lâche dans de multiples rôles... soit précisément ce qui était le point faible des films récents du bonhomme.

Reste à voir s'il a su canaliser ses pulsions créatives les plus incontrôlables, pour produire un programme cohérent et amusant...

The Pentaverate (2022) :

Lorsque le Professeur Clark (Keegan-Michael Key) est kidnappé et sa mort annoncée dans les médias, il découvre qu'il a été choisi pour devenir le cinquième membre du Pentaverate, une organisation secrète similaire aux Illuminatis, mais dont les buts sont purement bienveillants. En parallèle, Ken Scarborough (Mike Myers), un journaliste canadien raté, décide de se rendre, avec son assistante Reilly (Lydia West), à une convention de conspirationnistes... où il apprend l'existence du Pentaverate, et décide d'enquêter sur l'organisation pour relancer sa carrière.

Et d'office, la réponse est négative : non, Mike Myers n'a pas su se canaliser, non, la série n'est pas intéressante de bout en bout, et oui, ça ressemble à un vague projet de long-métrage que Myers a tenté de vendre ici ou là, avant de se rabattre sur un format mini-série trop long pour son propre bien, et au budget trop important pour ne pas partir en vrille (une série Netflix, en somme).

Pourtant, difficile de nier que les idées de Myers ne soient pas nombreuses et improbables : un peu comme dans ses films précédents, on a droit à de l'humour graveleux, de l'humour méta, des personnages caricaturaux interprétés par Myers, des gags récurrents plus subtils qu'il n'y paraît au premier abord, des gags visuels rappelant Austin Powers (le passage dans l'orgie, avec Netflix qui tente de censurer en temps réel toute trace de nudité à l'écran), des caméos à gogo (de Jeremy Irons en narrateur, à Jennifer Saunders, en passant par Ken Jeong, Rob Lowe, Maria Menounos), le tout autour d'un propos vaguement développé sur les fake news, le journalisme contemporain et les conspirationnistes, agrémenté d'effets spéciaux conséquents et gratuits et de décors excentriques.

Pour peu qu'on ne soit pas réticent au travail de Myers, le programme se laisse même plutôt bien regarder durant ses premiers épisodes, présentant un univers certes étrange, mais aussi étrangement cohérent. Et puis, progressivement, à mesure que le tout bascule dans un murder mystery évident et transparent, l'intérêt s'étiole, et la lassitude gagne.

Dommage, parce que ponctuellement, ça fonctionne, et que Myers a clairement des idées à revendre (ainsi qu'une certaine mélancolie qui transparaît, ici et là, tout au long du programme). Mais The Pentaverate possède autant de points négatifs que de points positifs, si ce n'est plus (mention spéciale à Ken Jeong, qui fait du Ken Jeong en roue libre) et si la mini-série reste inventive et décalée, voire unique en son genre, elle tourne aussi rapidement à vide, partant fréquemment dans des tangentes inutiles, ou des gags qui auraient mieux fait d'être coupés au montage.

Très inégal, donc, et à voir en connaissance de cause.

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Un film, un jour (ou presque) #1665 : SEMAINE MIKE MYERS - Love Gourou (2008)

Publié le 11 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Love Gourou (The Love Guru - 2008) :

Deuxième gourou lifestyle le plus populaire de la planète, Pitka (Mike Myers) est engagé par Jane Bullard (Jessica Alba), propriétaire des Maple Leafs. Sa mission : aider son joueur vedette, Darren Roanoke (Romany Malco), a se remettre de sa séparation avec sa femme (Meagan Good), qui le trompe avec Jacques Grandé (Justin Timberlake), gardien de but d'une équipe adverse...

Après un Chat Chapeauté guère probant, Myers revient à la comédie plus adulte moins enfantine, en appliquant la même formule que pour les Austin Powers (caméos, gags, passages chantés et dansés, slapstick, décalage, quatrième mur, etc) mais sans l'élément parodie d'un genre cinématographique.

Ce qui fait une grosse différence : alors que le côté graveleux et sexuel de l'humour pouvait s'expliquer par le caractère de super-espion dragueur et échangiste sorti des 60s d'Austin, ici, ça passe nettement moins bien, et ça peine à convaincre, ou à rendre son personnage principal sympathique.

D'un autre côté, si la satire des gourous lifestyle à l'américaine, drapée d'atours bollywoodiens toujours à deux doigts du cliché ethnique, est finalement assez pertinente (notamment les platitudes et acronymes bidons assénées via présentation powerpoint), elle est finalement très/trop californienne, et pas vraiment parlante. Idem pour tout ce qui concerne le hockey sur glace et les enjeux du film, trop canado-canadiens pour être intéressants.

Et puis il y a Jessica Alba, assez transparente...

Après, ça se regarde, principalement parce que c'est dynamique, et que Myers a le bon goût de ne jamais dépasser les 90-95 minutes avec ses films, mais ça reste assez faible, et la formule des longs-métrages de Myers s'est clairement essoufflée.

Marishka Hargitay/6

(2.25/6)

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Un film, un jour (ou presque) #1664 : SEMAINE MIKE MYERS - Le Chat Chapeauté (2003)

Publié le 10 Juin 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Horreur, Review, USA

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Le Chat Chapeauté (The Cat in the Hat - 2003) :

Dans un monde étrange et surréaliste, deux enfants, Conrad et Sally (Spencer Breslin, Dakota Fanning) laissés chez eux par leur mère absente (Kelly Preston) voient leur babysitter léthargique remplacée par un étrange Chat chapeauté humanoïde (Mike Myers), bien décidé à leur faire retrouver le sens du fun et à leur faire vivre un après-midi inoubliable...

Une tentative improbable de réitérer le succès du Grinch, avec une autre adaptation en prises de vue réelles de Dr Seuss, sortie en salles à Noël, mettant en scène un autre comédien protéiforme grimé en créature étrange, dans des décors surréalistes et saturés... et ça ne fonctionne pas.

Loin de moi l'idée de m'offusquer de cette adaptation en prétendant qu'elle trahit l'œuvre originale, comme bon nombre de critiques l'ont fait outre-atlantique, que ce soit pour le Grinch ou pour ce Chat Chapeauté : contrairement aux Américains, nous n'avons pas, par chez nous, la nostalgie et le culte des livres du Dr Seuss.

Mais quelque chose ne fonctionne vraiment pas dans ce Chat, à commencer par la dose conséquente de remplissage autour du récit original (une soixantaine de pages, forcément, ça ne suffit pas pour faire un film, et les scénaristes - des anciens de Seinfeld - rajoutent ainsi des tonnes de personnages secondaires et de digressions inutiles). Ce qui, dès le début du film, alourdit le tout.

Lorsque Mike Myers et son chat à l'accent de Brooklyn débarquent, le rythme s'accélère heureusement, et le tout se transforme en cartoon live frénétique... pas totalement maîtrisé. Assez logique, puisque le Chat n'est là que pour apporter du chaos dans la vie des deux enfants, mais frustrant, car cinématographiquement, ça s'éparpille, c'est fatigant, et c'est bourré de scories, comme un caméo de Paris Hilton, un Alec Baldwin superflu, un Mike Myers en roue libre (qui a d'ailleurs repris à l'identique certains des gags de ce film dans Love Gourou), et des tentatives de sous-entendus et de clins d'œil plus "adultes" qui font vraiment tâche.

Après, il faut bien reconnaître que du côté de la direction artistique, le travail abattu est remarquable : on adhère ou pas à l'esthétique seussienne, mais le mélange de surréalisme, d'absurde et de décalage, souvent jusquauboutiste dans ses choix (le film était la première réalisation d'un ancien directeur artistique de longs-métrages à l'esthétique très marquée - des productions de Sonnenfeld, de Burton, de Silberling...), est à saluer, d'autant que les effets pratiques sont multiples.

Et il faut aussi reconnaître que l'interprétation est plutôt juste, dans l'ensemble, notamment du côté des enfants.

Mais comme je l'ai dit et répété plus haut, le film, lui, ne fonctionne pas vraiment, ou alors seulement par moments, ce qui est loin d'être suffisant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1663 : SEMAINE MIKE MYERS - Austin Powers dans Goldmember (2002)

Publié le 9 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, UK, USA

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Austin Powers dans Goldmember (Austin Powers in Goldmember - 2002) :

Le Dr Evil décide de remonter le temps jusqu'en 1975, pour y faire équipe avec le maléfique Goldmember (Mike Myers) pour mettre en place un rayon tracteur et attirer une météorite immense sur Terre. Mais Austin Powers et la séduisante Foxxy Cleopatra (Beyonce Knowles) s'opposent à ces plans diaboliques...

Un troisième volet dont je ne gardais, bizarrement, pas grand souvenir, et en le revoyant aujourd'hui, je comprends vite pourquoi : à l'instar des deux premiers volets, Goldmember utilise jusqu'à plus soif les mêmes formules, les mêmes ressorts comiques, les mêmes gags, parfois poussés plus loin (du bigger louder, en somme), mais ici, tout semble... déséquilibré.

Un peu comme si tout le monde s'était laissé emporter par l'enthousiasme ambiant, et avait oublié de recadrer un peu les errances du scénario, les moments en roue libre de Mike Myers, le manque d'enjeux, et tout et tout. Goldmember, notamment, est un personnage inabouti, assez transparent, clairement sous-développé et jamais particulièrement drôle.

Plus amusant, cela dit, le fait de s'apercevoir, à postériori, que Spectre (avec Daniel Craig) a totalement repompé le rebondissement final de cet Austin Powers sur la fraternité de Evil et d'Austin. Sauf que, bien entendu, Spectre l'a fait au premier degré, alors que dans Goldmember, si ce n'était pas indispensable (la saga laisse, amha, trop de place aux daddy issues de tout le monde), cela se justifiait par le double rôle de Myers.

Après, que dire d'autre sur ce métrage un peu décousu ? Ça reste fidèle aux épisodes précédents, ça se regarde malgré quelques vannes vraiment redondantes (tout ce qui concerne la Taupe tombe vraiment à plat), des numéros musicaux gratuits, du slapstick inégal et un peu trop de caméos...

Mais à nouveau, sans surprise, ce troisième volet ne restera pas dans ma mémoire : l'effet de surprise est passé, et la franchise Austin Powers aurait eu besoin de se renouveler plutôt que de décliner (brièvement) la même recette à la sauce 70s.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1662 : SEMAINE MIKE MYERS - Austin Powers 2 - L'Espion qui m'a tirée (1999)

Publié le 8 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Musique, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, UK, USA

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Austin Powers 2 - L'Espion qui m'a tirée (Austin Powers : The Spy Who Shagged Me - 1999) :

Bien décidé à se venger d'Austin Powers, le Dr. Evil utilise une machine à voyager dans le temps pour remonter en 1969 et dérober le mojo d'Austin, alors cryogénisé. Austin fait alors de même et, avec l'aide de la séduisante Felicity Shagwell (Heather Graham), il tente d'empêcher Evil et son clone, Mini-Me, de changer le cours de l'Histoire...

On prend les mêmes (personnages, concepts, mise en forme et, fréquemment, gags) et on recommence, en bénéficiant d'un budget deux fois plus important que précédemment et mettant les bouchées doubles à tous les niveaux : plus d'années 60, plus de sous-entendus et de vannes graveleuses, plus de moments chorégraphiés, plus de musique, plus de tout, en fait.

Et honnêtement, ça fonctionne peu ou prou autant que le premier film, même si ce n'est pas exempt de scories : toujours une propension à laisser certains gags ou certaines scènes durer un peu trop longtemps, certains personnages sont légèrement trop poussés (Fat Bastard, avec Myers qui refait son accent écossais, a quelques répliques amusantes, mais reste assez limité en intérêt), il y a du placement produit maladroit, et un abus (délibéré) de références pop modernes.

Mais les nouveaux personnages, comme Mini Me, joyeusement absurde et psychopathe, Rob Lowe en jeune Robert Wagner, Frau Farbissina ou encore Felicity Shagwell (une Heather Graham qui a l'air de s'éclater, et donne plus de personnalité à son personnage que Hurley dans le premier), l'époque, et toujours cette tendance à partir dans l'absurde, le méta, le décalé, qui assure que Myers et son équipe ne prennent jamais trop au sérieux leur personnage principal et ses aventures, et ont conscience des défauts de leur écriture.

Bref, ça reste sympathique, le final est plutôt efficace, et le gag récurrent du montage "Regardez, là haut, ça ressemble à une grosse..." fonctionne vraiment trop bien pour faire la fine bouche.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1661 : SEMAINE MIKE MYERS - Austin Powers (1997)

Publié le 7 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Austin Powers (Austin Powers : International Man of Mystery - 1997) :

En 1997, pour lutter contre le maléfique Dr. Evil (Mike Myers), récemment revenu à la vie et décidé à conquérir le monde moderne, les services secrets britanniques décryogénisent Austin Powers (Mike Myers), super-espion séducteur issu des années 60, et demandent à Vanessa Kensington (Elizabeth Hurley) de l'aider à se réacclimater à notre époque...

Un pastiche toujours amusant des films d'espionnages des 60s et de James Bond, cet Austin Powers, fréquemment plus intelligent qu'on ne veut ben le dire, passe plutôt bien au revisionnage : ça reste plein de seconds rôles bien castés, la réalisation et le montage sont inventifs (les interludes musicaux, les scènes de "nudité avec des objets") et s'il y a bien quelques petits flottements ici ou là (le syndrome du gag ou du sketch laissé en roue libre et coupé bien trop tard), ainsi que quelques approximations (Elizabeth Hurley est assez inégale dans certaines scènes, oubliant ponctuellement de réagir dans certaines fusillades ou surjouant à d'autres moments), le film fonctionne toujours plutôt bien, porté à bout de bras par Myers dans ses deux rôles principaux.

Pas forcément un chef d'œuvre de subtilité ou toujours de très bon goût, mais la bonne humeur générale et le charme des 60s font que cette comédie décomplexée conserve son mojo, même 25 ans après sa sortie.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1660 : SEMAINE MIKE MYERS - Quand Harriet découpe Charlie (1993)

Publié le 6 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, USA, Thriller, Romance, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Quand Harriet découpe Charlie (So I Married an Axe Murderer - 1993) :

Malheureux en amour car trop exigeant, Charlie MacKenzie (Mike Myers), un poète beat de San Francisco, s'éprend de Harriet (Nancy Travis), jeune bouchère séduisante de la ville, et décide de la présenter à ses parents écossais (Brenda Fricker, Mike Myers). Mais petit à petit, Charlie se persuade que Harriet est une tueuse en série qui arpente le pays, laissant les cadavres de ses amants sur son passage...

Début d'une semaine consacrée aux premiers rôles de Mike Myers (en ignorant délibérément les deux Wayne's World, qui sont principalement des extensions de sketches du SNL), à commencer par cette comédie romantique noire plutôt sympathique, bien qu'assez datée années 90 (notamment musicalement).

Une comédie romantique qui prend progressivement des atours de psycho-thriller un peu prévisible, mais assez drôle, en particulier dans sa dernière partie, qui vire presque au slapstick façon Chuck Jones.

Alors certes, on pourra regretter que Myers nous fasse déjà son numéro habituel de déguisement (ici pour interpréter le personnage de son père, à l'accent écossais que Myers ressortira dans Austin Powers et dans Shrek) et qu'il surjoue parfois encore un peu trop (façon SNL), mais entre les gags ponctuellement absurdes (j'aime vraiment beaucoup le gag du placard à porte en verre qui se remplit de fringues et autres objets) et la sous-intrigue WTF d'Antony LaPaglia qui croise bon nombre de personnages secondaires décalés, il y a de quoi s'amuser, même si l'on devine, ici ou là, les bribes d'un film plus noir et corrosif que ne l'est le résultat final.

4/6

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Les bilans de Lurdo : Upload, saison 2 (2022)

Publié le 5 Juin 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, Sitcom, Télévision, USA, Amazon

Seconde saison de cette série d'anticipation du créateur de The Office, une série diffusée sur Amazon et qui, sans être mauvaise, n'avait pas forcément laissé de souvenirs impérissables à ses spectateurs : mélange de comédie satirique, de thriller et de romance impossible, le tout se trouvait souvent le postérieur entre plusieurs chaises, sans jamais totalement convaincre dans l'une ou l'autre des catégories.

Au point d'avoir oublié les trois-quarts de la saison 1 alors que j'entame cette nouvelle fournée de sept épisodes d'une petite demi-heure...

Upload, saison 2 (2022) :

Séparés par la technologie, Nathan (Robbie Amell) et Nora (Andy Allo) ont pris des directions différentes : lui est coincé dans l'au-delà d'Horizon, avec une Ingrid (Allegra Edwards) toujours plus collante, et elle a rejoint le camp des Ludds, un groupuscule anti-technologie qui a prévu de saboter Horizon. Et il reste toujours l'affaire du meurtre de Nathan, qui reste irrésolue...

Et malheureusement, cette seconde saison assez brève continue de confirmer les tendances de la première, avec un programme s'éloignant de plus en plus de la comédie, pour insister sur quelque chose de pas très abouti.

Attention, le ton général reste léger et ponctuellement, des idées amusantes surnagent ici et là, mais alors que la série peinait déjà à équilibrer ses différentes facettes (romance, satire, sitcom, enquête sur un meurtre...), ici, elle s'engage dans une voie contestataire et anti-capitaliste non seulement un peu hypocrite (vu que le tout est produit pour Amazon), mais qui est trop superficielle pour convaincre.

L'humour passe ainsi au troisième plan, la romance est désormais quasi-impossible (les deux personnages principaux passent une bonne partie de la saison séparés), la satire reste assez basique, et l'enquête sur le meurtre est laissée en filigrane (voire oubliée en cours de route), les scénaristes préférant consacrer de longues scènes aux Ludds, un mouvement terroriste rebelle luddite à la limite de la secte, dans lequel Nora est embarquée de manière un peu abrupte dans le season premiere.

On se retrouve ainsi avec de l'espionnage industriel, beaucoup de scènes dans le monde réel, une Ingrid omniprésente (à l'écriture souvent bipolaire), des personnages secondaires pas très attachants (la stagiaire, Aleesha de plus en plus abrasive, la patronne excentrique), de la politique américaine insérée au forceps (les swing states, la restriction du droit de vote, etc), et surtout une étrange impression de compression des intrigues générales, comme si une saison de 10 épisodes avait été amputée de trois épisodes en cours de route, obligeant les scénaristes à éliminer beaucoup de tissu connectif et de gras, et à faire évoluer de manière catapultée toutes les relations (notamment celle de Nora et de Matteo).

C'est ultra-maladroit, assez inabouti, et comme le tout se termine par un cliffhanger assez frustrant, on se retrouve avec une saison bancale et peu satisfaisante, qui ne laissera pas un souvenir impérissable...

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Les bilans de Lurdo : True Story with Ed and Randall, saison 1 (2022)

Publié le 4 Juin 2022 par Lurdo dans Anthologie, Biographie, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA

Adaptation d'un format australien pour NBC/Peacock, True Story with Ed & Randall se veut une série au croisement du testimonial et de la comédie, avec une forte inspiration de Drunk History, qui voyait de grands moments et des anecdotes historiques narrées par des comiques imbibés, et reconstitués à l'écran en costume par des acteurs issus d'horizons multiples et variés.

Ici, c'est un peu la même chose, l'alcool et l'importance des anecdotes et des événements en moins...

True Story with Ed and Randall, saison 1 (2022) :

Ed Helms et Randall Park reçoivent des invités venus leur raconter leur histoire, souvent incroyable mais vraie...

Six épisodes à la durée très variable, de 30 à 60 minutes, et à l'intérêt à l'identique : pour être franc, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce True Story, un True Story souvent trop sérieux pour son propre bien, et manquant de la touche alcoolisée de Drunk History pour apporter de la folie au tout.

Les récits ne sont ainsi bien souvent pas à la hauteur de l'hilarité générale voulue, et les reconstitutions manquent souvent de punch ou d'énergie : que ce soit un ouvrier sans gêne fan des Steelers de Pittsburgh qui décide de s'introduire dans le stade où se joue le Super Bowl, et finit par partager une douche avec son équipe ; une jeune libyenne fan de catch et de rap qui tente de se faire élire présidente de classe dans son lycée américain ; un immigré indien qui organise un faux vol à la tire pour impressionner le père de sa fiancée ; un lycéen à la famille ultra-stricte, qui tente de se rendre en secret au bal de promo ; une professeure de science qui est confrontée à des vomissements en série dans sa classe en pleine inspection académique ; un jeune asio-américain gay qui s'improvise sauteur à la corde de compétition pour rester proche de l'élu de son cœur ; un employé de bureau qui, en répondant à une invitation électronique reçue par erreur, se retrouve embarqué dans un enterrement de vie de garçon de métalleux, dans le Vermont ; une bridezilla qui doit survivre à une allergie carabinée au beau milieu de son mariage ; ou un futur papa qui se plie en quatre pour calmer les envies de son épouse enceinte... les résultats sont souvent vaguement divertissants, mais laissent trop souvent de marbre.

Il y a bien quelques reconstitutions plus sympathiques et décalés que la moyenne, comme celui du bal de promo (avec Terry Crews en père de famille ultra-strict), celui de l'institutrice (Tawny Newsome, avec Lauren Ash et Mindy Sterling dans de rôles secondaires), ou le mariage calamiteux (avec une Shannon Woodward en mode future mariée qui tombe en morceaux), mais pour la plupart, le tout ressemble trop souvent à un défilé d'invités de C'est mon choix venus raconter des anecdotes plus ou moins excentriques sur leur vie.

Et ça s'arrête là. Manque de folie, manque d'énergie, manque de réelles anecdotes extraordinaires, True Story se regarde donc passivement, sans plus, et paraît parfois trop sous-développé pour son propre bien. Bof.

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