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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Halloween Oktorrorfest 2018 - 13 - Zombillénium (2018)

Publié le 9 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Animation, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, France, Belgique

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Zombillénium :

Situé dans le nord de la France, le parc d'attractions Zombillénium abrite zombies et monstres en tous genres, qui travaillent là pour le compte du Diable, propriétaire des lieux. Mais lorsque Hector (Emmanuel Curtil) décide de faire fermer le parc en imposant des normes de sécurité, le voilà mordu par le directeur des lieux (un vampire), et par le chef de la sécurité (un loup-garou). Désormais mort, mais ni totalement garou ni vampire, Hector doit s'habituer à sa nouvelle condition d'employé du parc, et oublier sa fille, restée parmi les humains...

Une excellente surprise, en ce qui me concerne, et une surprise franco-belge, qui plus est, puisque le métrage est adapté d'une série de bandes-dessinées bien de chez nous, et qu'il prend place dans le Nord (avec de multiples références aux corons, aux terrils, à la désindustrialisation, etc).

Ayant abordé ce film sans rien savoir de son histoire (depuis, j'ai rattrapé mon retard et lu les trois tomes publiés), je suis vraiment tombé sous le charme de ces personnages, de cet univers, et de cette direction artistique cell-shadée.

C'est dynamique, ludique, bien mené, avec un numéro musical qui change de la norme, et le tout donne un beau métrage d'Halloween, à destination des petits et des grands.

... mais tout de même un peu plus pour les jeunes, en comparaison de la bande-dessinée originale : en adaptant leur propre récit, les auteurs de la bd ont en effet simplifié le tout, pour le rendre plus accessible et plus grand public. Pour le meilleur et pour le pire.

Hector, ainsi, a été totalement modifié, et j'avoue que, même avant d'avoir lu les bds, j'étais déjà moyennement convaincu par le personnage, par son évolution, et par sa caractérisation : c'est moins abouti que le reste, c'est un peu trop précipité, et Emmanuel Curtil manque un peu de retenue dans son jeu (ce qui n'est pas forcément surprenant).

À l'identique, on pourra trouvé la critique en filigrane de l'univers de Twilight et des vampires romantiques un peu datée, ce qui la rend moins pertinente que les vampires corporate de la version papier (une métaphore toujours d'actualité).

Néanmoins, dans l'ensemble, le tout reste très sympathique, et la preuve que chez nous aussi, on peut avoir de bons films d'animation originaux et décalés.

4.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 11 - Happy Birthdead (2017)

Publié le 8 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Comédie, Romance, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Happy Birthdead (Happy Death Day) :

Lorsqu'elle se réveille, le jour de son anniversaire, dans la chambre d'un étudiant inconnu (Israel Broussard), Theresa (Jessica Rothe) panique : en effet, elle vient de se faire tuer par un psychopathe masqué, après avoir déjà vécu cette journée fatidique. Et la boucle se répète, encore et encore, se terminant à chaque fois par la mort de Theresa... qui décide de mener l'enquête, afin de briser cette malédiction.

Une comédie d'horreur (de l'auteur de comics Scott Lobdell, et du réalisateur de Manuel de Survie à l'Apocalypse Zombie) qui se résume à Un Jour Sans Fin + slasher, et qui ressemble fortement à ce qui se faisait dans le genre de l'horreur durant les années 90 : c'est propre, la violence est hors-champ, c'est limite insipide, et ça fonctionne d'autant plus sur un public qui ne connaît pas forcément ses classiques, et n'aura donc pas déjà vu la même structure narrative, les mêmes rebondissements, le même type d'histoire déclinés à toutes les sauces depuis 1993.

Cela dit, à ma grande surprise, le film ne fonctionne pas trop mal.

Certes, c'est affreusement balisé, l'intrigue est cousue de fil blanc et la première demi-heure est des plus laborieuses, avec sa mise en place et ses personnages en carton-pâte tous plus antipathiques les uns que les autres. Mais au bout d'un moment, le film se décoince un peu, son héroïne (une sorte de succédané de Fiona Gubelmann ou de Jordana Spiro) aussi, et l'énergie du tout parvient à susciter l'adhésion, faisant oublier l'abandon regrettable de quelques concepts pourtant intéressants (les blessures qui s'accumulent, idée totalement oubliée au bout de cinq minutes).

Vraiment pas indispensable, mais distrayant (et le titre français est paradoxalement plus mémorable et malin que le titre original)

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Le Club Des Gentlemen : épisodes anniversaires (2017)

Publié le 7 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Comédie, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

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15 années après la dernière saison de la série, et 12 ans après le long-métrage adapté de celle-ci, Steve Pemberton, Royce Shearsmith, Mark Gatiss (et leur collègue de l'ombre, Jeremy Dyson) retournent dans la petite bourgade de Royston Vasey, pour célébrer les 20 ans d'existence de ces personnages, qui ont fait leurs débuts à la radio en 1997.

The League of Gentlemen - Anniversary Specials (2017) :

Après une première saison centrée sur la menace de la construction d'une départementale au beau milieu de Royston Vasey, une seconde saison s'intéressant au mystère des saignements de nez touchant les habitants de la bourgade, et un épisode spécial Noël durant lequel la Vicaire retombait aux mains de Papa Lazarou, la troisième saison du Club des Gentlemen s'était montrée plus sombre, plus complexe et plus ambitieuse, pour le meilleur et pour le pire.

Quinze ans plus tard, retour à Royston Vasey, pour y retrouver cette galerie de personnages tous plus grotesques les uns que les autres...

01 - Return to Royston Vasey : 

De retour à Royston Vasey à l'occasion des funérailles de son oncle, Benjamin (Shearsmith) découvre que la ville est en ruines : la bourgade est en effet sur le point d'être éliminée de la carte régionale, et intégrée à une plus grande agglomération. Mais au cours de son enquête à ce sujet, la journaliste Ellie Johnson (Lyndsey Marshall) tombe nez à nez avec un vieux couple : Tubbs (Pemberton) et Edward (Shearsmith)...

Une reprise aussi glauque et étrange que ce à quoi l'on pouvait s'attendre, et qui nous replonge immédiatement dans le bain de cette communauté bizarre et improbable, en faisant une sorte de bilan de la situation de ses habitants.

Et quand bien même on n'aurait pas vu les anciens épisodes depuis dix ans, on reconnaît immédiatement les incontournables de Royston Vasey, on apprécie de nouveau les petits détails absurdes et les gags visuels qui se cachent ici ou là, et on est intrigué par ce mystérieux photomaton qui enlève les gens (Lazarou ?).

Ah, et bien sûr, le clin d’œil final à Inside N°9 fait toujours plaisir...

02 - Save Royston Vasey :

Les autorités et la mairie s'intéressent aux otages pris par Edward et Tubbs, pendant que Benjamin est retenu prisonnier par sa tante et ses cousines pour leur servir de victime au cours d'une séance de magie noire, que Geoff tente d’assassiner la femme de Mike, et que Grandpop, le père d'Al, s'installe au sein de la famille de ce dernier, au grand dam de son épouse et de ses filles...

De plus en plus étrange et glauque, avec des sous-intrigues qui partent dans tous les sens (et c'est tant mieux), et des conclusions très appropriées pour certains des personnages. Cela dit, je regrette quand même de ne pas avoir revu les saisons précédentes juste avant, car régulièrement, je me retrouve à me demander qui est qui, ou encore si tel ou tel personnage est inédit à Royston Vasey.

Malgré cela, cependant, les épisodes fonctionnent sans problème, ce qui est bien la preuve du talent d'écriture et d'interprétation de la petite bande (par exemple, dans celui-ci, mention spéciale au vieil homme de la salle de bingo, interprété par Gatiss, et à son histoire de tourisme sexuel comique, triste et glauque à la fois).

03 - Royston Vasey Mon Amour :

Grâce à l'intervention d'un négociateur (David Morrissey), Edward et Tubbs deviennent brièvement des célébrités nationales ; Les McQueen renoue avec le succès ; Grandpop traque son autre fils, pour des retrouvailles des plus sanglantes...

Un conclusion appropriée à cette mini-saison, avec du sang, du surnaturel, de l'improbable, et le retour de Lazarou, pour une seule punchline, qui fait son effet. Sans oublier toutes les références cachées çà et là, qui donnent envie de se refaire l'intégrale de la série depuis le début.

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- Bilan -

Une saison anniversaire assez satisfaisante, dans l'ensemble, avec une utilisation pertinente d'une majorité de personnages de la série, et toujours cet humour noir et glauque qui fait la force du programme.

C'est absurde, c'est malsain, c'est anglais, bref, c'est bien, même si je déconseille le visionnage de cette saison sans avoir, au préalable, revu les saisons d'origine, ainsi que le Christmas Special de 2000.

(le long-métrage est, quant à lui, un bonus sympathique, mais il est loin d'être indispensable, puisqu'il ne s'inscrit pas vraiment dans la continuité de la série)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Tremors : La Série (2003)

Publié le 6 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Action, Comédie, Horreur, Fantastique, Sci Fi Channel

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Tremors - La série (2003) :

De retour dans la vallée de Perfection, Nevada, désormais transformée en réserve naturelle pour Graboïdes, Burt (Michael Gross) et les autres habitants du secteur (Victor Browne, Gladise Jimenez, Marcia Strassman, Lela Lee, Dean Norris...) tentent de cohabiter avec El Blanco (un Graboïde vivant tout près), tout en gérant les conséquences d'expériences gouvernementales, de savants fous, et de développeurs immobiliers sans pitié...

Une unique saison de 13 épisodes de 43 minutes, initialement diffusée sur Sci Fi Channel, et qui se veut la suite directe de Tremors 3 - Le Retour (2001).

Et sans surprise, le résultat laisse vraiment mitigé. D'un côté, effectivement, certains épisodes ne fonctionnent pas trop mal, les Graboïdes sont toujours vraiment "attachants", tout comme le personnage de Burt Gummer ; de plus, le thème musical d'El Blanco (le monstre) est plutôt amusant, en plus d'être une bonne idée.

Mais en contrepartie, la série est affreusement marquée par ses origines cinématographiques, et par la chaîne sur laquelle elle fut diffusée. Comme la majorité des shows Sci Fi Channel de l'époque, Tremors est mal rythmé, souvent mal joué, et surtout affreusement fauché.

La production n'a pas de budget, et ça se sent, avec des promenades en jeep filmées sur fond vert, des effets numériques franchement limites (le seul monstre numérique vraiment convaincant, c'est l'Ass-Blaster ; le reste est au mieux passable, caoutchouteux et filmé en gros plan/vue subjective, et au pire... c'est hideux), plusieurs épisodes sans les vraies stars du show (Gummer et le Graboïde) et des scénarii creux au possible.

Qui plus est, non contents d'être interchangeables, les scripts sont surtout étirés en longueur de manière transparente : on est clairement dans le registre "on a un postulat de 20-25 minutes, façon "la vallée est envahie par des fleurs mutantes/des insectes mutants/des crevettes mutantes/des mutants mutants" ou bien "un méchant veut capturer El Blanco", et on doit remplir 40-45 minutes d'épisodes".

Ce qui forcément, à force de remplissage, débouche sur ces épisodes ultra mous, reposant entièrement sur les dialogues et sur des effets spéciaux ratés, même pour l'époque.

Autant dire qu'avec, en plus, une distribution assez inégale en intérêt comme en talent (ça s'améliore un peu avec le temps, cela dit, et les acteurs invités sont plutôt sympathiques), ça ne capture quasiment jamais l'attention (sauf quand, pour une raison absolument perplexifiante, la production décide de mettre la showgirl/tough girl hispanique de service en t-shirt mouillé transparent au cours d'un épisode, comme ça, juste pour le fun.)

Bref, malgré toute la sympathie que j'ai à l'origine pour la franchise Tremors, le show est totalement dispensable, pour ne pas dire superflu. C'est dommage, parce qu'avec un format plus court et/ou un peu plus de budget, on aurait pu conserver le dynamisme et le fun du film original...

Et n'oublions pas le season finale, effectivement très décevant, car d'une durée de 37 minutes, et n'étant pas du tout conçu comme une fin de saison ou de série (puisque c'était le deuxième épisode produit - merci Sci Fi Channel pour la diffusion dans le désordre).

(car oui, j'ai eu la malchance de voir la série dans l'ordre de diffusion, et pas dans celui de production)

En espérant que le nouveau reboot télévisuel de la série, pour Syfy, avec Kevin Bacon reprenant son rôle, finisse par voir le jour (c'était censé se tourner cet été), et s'avère de meilleure qualité que ce premier essai.

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 09 - The Cleanse (2016)

Publié le 5 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Comédie, Drame, Romance

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Cleanse :

Déprimé et anxieux, Paul (Johnny Galecki) décide de prendre part à un stage de détoxification censé changer sa vie. Là, dans des chalets au milieu des bois, il fait la connaissance de Maggie (Anna Friel), d'Eric (Kyle Gallner), de Laurie (Diana Bang) et de Fredericks (Kevin J. O'Connor), quatre autres participants, ainsi que de Lily (Anjelica Huston), la responsable du stage en l'absence de Ken Roberts (Oliver Platt), son créateur. Mais rapidement, alors que Paul et ses amis endurent les purges du stage, il s'avère qu'ils donnent naissance à des créatures étrangement attachantes...

Une comédie fantastique gentillette, au rythme nonchalant, et à la distribution plutôt sympathique (voire même prestigieuse, compte tenu du réalisateur et de l'absence d'ampleur du projet), mais qui a un problème principal : la métaphore et la symbolique sur laquelle repose tout le métrage sont assez transparentes, le spectateur comprend très tôt ce qui va se passer, comment ça va se passer, comment les personnages vont finir par réagir, et le tout finit donc par tourner un peu en rond, le temps que le récit rattrape les spectateurs.

Pas forcément rédhibitoire pour peu qu'on se laisse porter, d'autant que les extérieurs naturels sont assez joliment filmés, et que les créatures (mélange d'animatroniques et de numérique), sont plutôt réussies et attachantes, rappelant un peu les bons vieux Boglins de notre enfance.

Pas désagréable, donc, et louable dans ses intentions et dans son exécution (surtout pour un premier film), mais pas exceptionnel pour autant.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 06 - Mom and Dad (2018)

Publié le 3 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Comédie, Thriller

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Mom and Dad :

Sans raison, tous les parents habitant une petite banlieue paisible deviennent ultra-violents, et s'en prennent à leurs enfants. Carly (Anne Winters) et son petit frère Josh (Zackary Arthur) doivent ainsi trouver un moyen d'échapper à leurs géniteurs Brent (Nicolas Cage) et Kendall (Selma Blair), avant que ces derniers ne les punissent... pour de bon.

Nicolas Cage en roue libre dans un rôle de psychopathe cherchant à tuer ses enfants, dans une sorte de Cooties inversé et plus ciblé, le tout sous la direction de Brian Taylor (Hyper Tension 1 & 2, Ghost Rider 2, Gamer), ça laissait augurer de quelque chose de déjanté, d'implcabale et de brutal... et en fait, pas tant que ça.

En effet, de par sa structure (une bonne moitié de mise en place, une bonne moitié de huis clos), sa mise en images (la caméra portée et tremblotante est omniprésente), son illustration musicale (quelques moments décalés fonctionnent, mais le plus clair du temps, c'est du sound design bruitiste et agaçant) et son rythme artificiel (imposé par le montage), le film paraît étrangement bâclé, ou du moins, relativement décousu.

Alors certes, quand Cage s'énerve un peu, c'est amusant, et certains moments fonctionnent à peu près dans le dernier quart d'heure (même si les conséquences de l'arrivée des grands-parents sont téléphonées au possible), mais dans l'ensemble, le film ne fait jamais vraiment peur, il n'est jamais vraiment stressant, et à l'opposé, il ne pousse jamais vraiment le bouchon suffisamment loin pour virer ouvertement et durablement à la comédie noire.

On finit donc par se retrouver devant un film assez quelconque et étrangement timide (le plus gros des actes de violence est hors-champ), qui déçoit forcément au final (surtout avec cette conclusion en queue de poisson), et n'exploite jamais complètement son postulat de départ pourtant percutant, préférant se perdre dans des flashbacks inutiles cherchant à humaniser les personnages adultes - comprendre : à donner à Cage et à Blair une raison d'accepter ces rôles et une occasion de jouer autre chose que des psychopathes décérébrés le temps d'une scène ou deux.

2 + 0.5 pour Olivia Crocicchia (aperçue dans L'amour par accident, Men, Women & Children, At The Devil's Door, et Teacher of the Year), Lance Henriksen et Grant Morrison (?!) dans de petits rôles =

2.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 05 - Daphne & Velma (2018)

Publié le 3 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Jeunesse, Fantastique, Comédie, Halloween, Horreur, Oktorrorfest

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Daphne & Velma :

Daphne (Sarah Jeffery) et sa meilleure amie Velma (Sarah Gilman) ne se connaissent que par le web. Daphne, cependant, finit par s'installer avec ses parents à Ridge Valley, et l'adolescente découvre aussitôt l'école ultra-moderne où Velma fait ses études. Mais cette dernière semble l'ignorer délibérément, et certains des lycéens les plus brillants disparaissent mystérieusement, pour réapparaître un peu plus tard en semblant totalement lobotomisés. Daphne décide alors de mener l'enquête...

Depuis ses deux longs-métrages cinématographiques et ses deux suites télévisuelles au budget nettement réduit, la franchise Scooby-Doo peine à retrouver ses marques. Sans surprise, voici une nouvelle version succombant aux sirènes du girl power, et produite par Ashley Tisdale (^^) : au programme, encore un Scooby Doo Begins, mais cette fois-ci, on élimine Scooby et compagnie, pour se concentrer exclusivement sur les personnages féminins du Gang : Velma et Daphne.

Pourquoi pas, sur le papier. Malheureusement, dans les faits, ce téléfilm tient plus du Daphne show que d'un métrage équilibré. Daphne (le personnage le moins intéressant du Gang) en est en effet l'héroïne, on suit l'histoire depuis son point de vue, elle est intelligente, courageuse, indépendante, elle suscite l'inspiration, elle est perspicace, et elle a l'esprit ouvert, puisqu'elle croit à la possibilité du surnaturel ; tout ça, par opposition à Velma, montrée ici comme pleutre, refusant d'utiliser son intelligence et de se faire remarquer, cynique et sarcastique, et fermée d'esprit.

D'office, la caractérisation pose un peu problème, d'autant que tout tourne vraiment autour de Daphne : sa famille est directement impliquée dans l'affaire qui les occupe ici, son père est ultra-protecteur et collant, etc.

Et ce, sans même parler du casting : non seulement Velma et Daphne semblent faire un mauvais cosplay de leurs personnages, mais en plus, en choisissant une actrice à l'ethnicité mixte, on se retrouve avec une Daphne paraissant latina ou métissée afro-américaine (la mère de Daphne est ici afro-américaine, son père caucasien), avec sur la tête une immonde perruque rousse qui n'est jamais convaincante.

Une Daphne au style encore plus ringard que celui de Velma, et au physique passe-partout (alors que le contraste entre les deux personnages - la petite brune engoncée dans son pull et la grande rousse mince et séduisante - est l'un des fondamentaux du groupe, ne serait-ce que pour une question de variété des silhouettes à l'écran).

À se demander si toutes les jeunes actrices rousses d'Hollywood sont aux abonnés absents... (que fait Annalise Basso ?)

Bref : casting raté (malgré le fait que les deux actrices soient tout à fait compétentes et y mettent du leur), pour une intrigue cousue de fil blanc, avec l'accent mis sur la nouvelle technologie et les réseaux sociaux.

Mais là, autre problème, l'intrigue est un gros prétexte, en fait, le méchant est évident dès ses premières scènes, et le film préfère se concentrer sur les rapports entre Daphne et Velma, qui passent ainsi leur temps à se disputer, à se réconcilier, à se soutenir moralement, blablabla...

Ajoutez à cela des effets spéciaux calamiteux, et on se retrouve avec un téléfilm fauché, qui ne surnage que grâce à son sens de l'autodérision (ça ne se prend heureusement jamais trop au sérieux), et à ses actrices compétentes (les deux actrices principales, mais aussi Vanessa Marano, en clone d'Alison Brie, et Arden Myrin, en proviseur déjantée), et qui ressemble fortement au pilote d'une série qui ne verra probablement jamais le jour.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 03 - The League of Gentlemen's Apocalypse (2005)

Publié le 2 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Halloween, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Channel 4, UK, Irlande

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le Club des Gentlemen : Apocalypse (The League of Gentlemen's Apocalypse) :

Après des siècles de vie "paisible", le village de Royston Vasey et ses habitants déglingués sont sur le point d'être détruits : leurs créateurs, Jeremy Dyson, Mark Gatiss, Steve Pemberton et Reece Shearsmith, ont en effet décidé de passer à autre chose - une fiction historique intitulée The King's Evil - et Royston est donc à l'agonie. Jusqu'à ce que certains des personnages découvrent un portail dimensionnel menant à la réalité des scénaristes et acteurs. Sans attendre, ils l'empruntent, bien décidés à sauver leur peau en convaincant le Club des Gentlemen d'écrire de nouveau pour eux...

Adaptation cinématographique de la série Le Club des Gentlemen, sortie 3 ans après la dernière saison du show (une saison plus sombre et dure que les précédentes), ce métrage a des allures de téléfilm de luxe (enfin, plutôt au budget un peu supérieur à la moyenne), et souffre de problèmes de rythme évidents : son découpage en trois parties ne lui fait pas de cadeaux, entre son premier tiers un peu maladroit, visant à ré-établir l'univers et ses personnages, et (trop) chargé en vannes graveleuses ; son second tiers se déroulant à 80% dans le monde fictif de King's Evil ; et son dernier tiers où tous les univers entrent en collision, concluant le tout dans un bain de sang.

Au niveau de l'articulation du script, c'est donc gentiment décousu et laborieux... et pourtant ça fonctionne plus ou moins bien, ou du moins, ça force la sympathie, puisque les personnages de Royston Vasey sont respectés dans ce qu'ils ont de tordu et d'improbable (pas assez de Papa Lazarou, cependant), que les interprètes sont toujours à fond dans leurs rôles respectifs, et que tout le côté métadiscursif s'avère plutôt amusant à suivre.

À part ça, comme dans Inside N°9, le trio de scénaristes-acteurs s'est par ailleurs amusé à placer quelques références bienvenues (Kubrick, Cocteau), le caméo de Simon Pegg est assez (dé)culotté, David Warner s'amuse vraiment en sorcier maléfique, et la présence de monstres en stop motion (du moins, il me semble que c'était de la stop motion) fait toujours plaisir à voir.

Bref, un portage cinématographique loin d'être parfait et totalement maîtrisé, mais qui s'avère néanmoins assez amusant, pour peu que l'on soit familier de cet univers, et que l'on n'ait pas peur d'un film somme toute assez inégal.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 02 - Tremors 6 : A Cold Day In Hell (2018)

Publié le 1 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Comédie, Action

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Tremors 6 - A Cold Day In Hell :

En difficultés financières, Burt Gummer (Michael Gross) et son fils Travis Welker (Jamie Kennedy) acceptent de partir pour le Canada, afin d'enquêter sur une recrudescence d'attaques de Graboïdes. Sur place, ils rencontrent Valerie McKee (Jamie-Lee Money), la fille d'anciennes connaissances, de nombreux autochtones, une équipe de scientifiques, ainsi qu'une mystérieuse organisation cherchant apparemment à transformer les Graboïdes en armes de destruction massive... et pour ne rien arranger, Burt découvre qu'il a été infecté par un parasite graboïde...

Mouais. Autant l'épisode précédent (du même scénariste et du même réalisateur) était amusant et tout à fait regardable, autant celui-ci est vraiment particulièrement insipide, et peu inspiré.

Déjà, premier souci : alors qu'il prend place au Canada et en Arctique, il a été tourné en Afrique du Sud, comme le précédent ; résultat, le script se plie en quatre pour expliquer l'absence de froid et de neige ("c'est l'hiver le plus chaud depuis des décennies"), l'Arctique est simulé par des scènes clairement tournées dans un désert de sable, puis passées au filtre coloré bleu glacial pour faire illusion... bref, c'est relativement peu crédible.

Et quand, après une exposition particulièrement longue et sans grand intérêt, et un second tiers empli d'action assez quelconque et cache-misère, on arrive à la moelle du script - Burt est infecté et pour le sauver, il faut extraire des anticorps graboïdes d'un ver vivant - cela amène le scénariste à aliter Burt pendant une bonne partie de la fin du métrage, tandis que les autres personnages font tout le travail.

Assez soporifique (on retrouve rapidement la configuration du premier métrage - en moins intéressant - avec les personnages assiégés par un ver, et quasiment plus aucune trace des Ass-Blasters au bout d'un moment - ce qui n'est pas forcément un mal, mais limite fortement ce qui peut se dérouler dans le film), et j'ai vraiment l'impression que la franchise est à bout de souffle...

2.5 - 0.25 pour Jamie Kennedy, de moins en moins sympathique ou intéressant dans son rôle = 2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 01 - Le Bouffon de l'Horreur (1994)

Publié le 1 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, UK

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le Bouffon de l'Horreur (Funny Man) :

Lorsqu'il remporte le vieux manoir de Callum Chance (Christopher Lee) au cours d'une partie de poker, Max Taylor (Benny Young) n'en croit pas ses yeux, et y emménage aussitôt avec sa femme et ses deux enfants. Mais rapidement, alors même que le frère de Max, Johnny (Matthew Devitt), arrive en compagnie d'auto-stoppeurs, un être étrange aux allures de bouffon (Tim James) commence à tuer tous les membres de la famille Taylor, de manière toujours plus improbable...

Une comédie horrifique anglaise assez bizarre, qui semble vouloir lorgner sur les productions américaines de la même époque, façon Freddy, Leprechaun et compagnie, mais en appliquant à ce schéma du boogeyman vanneur et meurtrier un humour déjanté et un décalage des plus anglais.

Ici, rien n'est pris au sérieux, que ce soit les personnages (on a un clone de Velma de Scooby-Doo, une sorcière jamaïcaine droguée, et de manière générale, tous les personnages sont des caricatures ambulantes), l'intrigue, la musique, les bruitages ou même les mises à mort sanglantes et inventives effectuées par le Funny Man (un bouffon à l'apparence et à l'interprétation convaincantes, mais au sens de l'humour très... "particulier", et qui s'adresse fréquemment au spectateur pour balancer des punchlines bancales).

C'est rarement aussi drôle que ça pense l'être, c'est régulièrement très aléatoire, absurde et ridicule, c'est parfois assez fauché, moyennement joué, bref, ce n'est pas très bon, en soi, mais paradoxalement, ça donne à ce Bouffon de l'Horreur une atmosphère vraiment unique, non-sensique et étrangement sympathique.

?/6

(impossible à noter, franchement, tant le tout semble avoir été écrit, filmé et interprété sous l'influence de psychotropes très puissants)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Inside No. 9, saisons 3 (2016-2017) et 4 (2018)

Publié le 30 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Christmas, Anthologie, Comédie, Horreur, Thriller, Policier, Drame, Sitcom, BBC, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

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Après deux premières saisons forcément un peu inégales, comme il en va de toutes les anthologies, place à la suite de cette anthologie macabre made in BBC, signée des esprits tordus derrière Psychoville et le Club des Gentlemen.

- Saison 3 -

3x01 - The Devil of Christmas : Le réalisateur du téléfilm Le Diable de Noël (Derek Jacobi) raconte, par le biais d'un commentaire audio des images, le tournage compliqué de ce métrage narrant les mésaventures d'une famille anglaise (Pemberton, Rula Lenska, Jessica Raine & George Bedford) séjournant dans un chalet autrichien en 1977, et découvrant, de la bouche de leur guide (Shearsmith), la légende de Krampus...

Plutôt amusant, cet épisode spécial Noël, diffusé à l'occasion des fêtes de fin d'année 2016, et ce bien que j'aie eu, avant le visionnage, de grosses appréhensions dues à la thématique Krampus, qui commence vraiment à me sortir par les oreilles tant elle est surexploitée dans les pays anglo-saxons, ces derniers temps.

Mais comme d'habitude, Inside n°9 assure le spectacle, avec une reconstitution impeccable des productions télévisées en direct de la BBC, dans les années 70, tant au niveau du rendu visuel que de l'interprétation, des bugs techniques, des looks, etc.

Et puis bien sûr, cette conclusion finale qui fait toujours mouche. Une réussite sinistre et festive à la fois.

3x02 - The Bill : Quatre amis (Shearsmith, Pemberton, Jason Watkins et Philip Glenister) se retrouvent à l'occasion d'un dîner dans un restaurant, mais lorsque vient le moment de payer l'addition, les esprits s'échauffent, et la soirée dégénère...

Très bien interprété, et pas désagréable du tout, même si, pour nous autres frenchies, un certain sketch de Muriel Robin peut se rappeler à nous durant le visionnage de l'épisode. Cela dit, l'ensemble est bien mené, malgré une toute dernière scène qui ne m'a pas totalement convaincu.

3x03 - The Riddle of the Sphinx : Squires (Pemberton), un expert cruciverbiste de Cambridge, reçoit la visite nocturne et inattendue d'une jeune femme peu intelligente (Alexandra Roach), élève d'un ami de Squires, Jacob Tyler (Shearsmith), et qui lui demande de l'aide en matière de mots croisés. Très heureux d'avoir une si charmante compagnie, Squires décide alors d'expliquer cette science exquise à la demoiselle...

Un épisode assez noir et macabre, dont on devine certaines ficelles et rebondissements à l'avance, sans que cela ne soit vraiment dommageable. Peut-être plus problématique : un nombre incroyable de jeux de mots et de déductions cruciverbistes tout simplement imbitables pour qui n'est pas parfaitement bilingue, et qui pourraient bien en perdre plus d'un en cours de route...

3x04 - Empty Orchestra : Greg (Shearsmith), Fran (Sarah Hadland), Connie (Tamzin Outhwaite), Janet (Emily Howlett) et Duane (Javone Prince), des collègues, organisent une soirée karaoké avec leur supérieur Roger (Pemberton), à l'occasion de la promotion de l'un d'entre eux. Mais progressivement, la soirée s'envenime...

Un épisode se déroulant entièrement dans le karaoké, et qui utilise bon nombre de chansons et de morceaux pour remplacer les dialogues et les interactions directes entre certains personnages.

C'est intéressant, à la lisière de la comédie musicale, c'est beaucoup plus positif et optimiste que les autres épisodes, ce n'est pas du tout macabre ou sinistre, et c'est presque romantique... bref, ça change, mais ça manque quand même pas mal de mordant.

3x05 - Diddle Diddle Dumpling : Lorsqu'il découvre une chaussure d'homme abandonnée sur le chemin de son jogging, David (Shearsmith), père au foyer, devient obsédé à l'idée d'en retrouver le propriétaire, au grand dam de son épouse Louise (Keeley Hawes).

Un épisode en quatre parties, pour quatre saisons de l'année, et pour les Quatre Saisons de Vivaldi, qui leur servent respectivement d'illustration musicale. Nettement plus sombre et efficace que l'épisode précédent, et qui se conclue sur une note assez déprimante.

3x06 - Private View : Un groupe d'invités aux profils tous différents - Carrie (Morgana Robinson), Patricia (Felicity Kendal), Maurice (Shearsmith), Kenneth (Pemberton) et  Jean (Fiona Shaw) - est convié au vernissage d'une exposition mystérieuse, où ils sont reçus par Bea (Montserrat Lombard), une serveuse, qui ignore tout autant qu'eux pourquoi ils ont été invités...

Un slasher giallesque dans une galerie d'art, où sévit un tueur brutal, pour un épisode qui rappelle plein de choses, dont notamment les films Amicus, mais aussi et bien sûr les Dix Petits Nègres d'Agatha Christie. Assez glauque et premier degré, mais avec une conclusion un peu trop brusque pour être totalement efficace.

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Une troisième saison assez solide, et plus homogène que d'habitude, qui laisse les deux scénaristes s'amuser avec la forme de certains épisodes, sans que cela ne se fasse au détriment du fond (l'épisode de Noël, notamment). Seul l'épisode 3x04 se détache un peu du lot, avec son orientation plus ouvertement romantique et positive, qui tranche radicalement avec ce qui l'entoure...

- Saison 4 -

4x01 - Zanzibar : Au neuvième étage de l'hôtel Zanzibar, l'arrivée d'un Prince (Rory Kinnear) déclenche un chaos inimaginable parmi tous les autres clients, parmi lesquels le frère jumeau de l'héritier royal...

Hmm... Un épisode qui me laisse vraiment dubitatif, tant il illustre le piège de la forme qui prime sur le fond.

La forme, c'est celle d'une pièce de théâtre de boulevard, façon Feydeau... mais écrite en pentamètre iambique, pour singer les pièces de Shakespeare : et il faut bien avouer que sur ce plan-là, c'est particulièrement maîtrisé et convaincant, avec apartés face caméra, etc, et ça a probablement dû demander énormément de travail.

Le fond, cependant, est bien trop léger, en comparaison : ce n'est pas vraiment sombre et dramatique (on est clairement dans la farce comique), mais ce n'est pas non plus particulièrement drôle, les blagues s'effaçant derrière le dialogue parfois ampoulé, et les situations s'avérant globalement trop basiques (des quiproquos prévisibles, tous axés sur la présence des jumeaux à une porte d'écart) pour être intéressantes.

Encore une fois, ce n'est pas mauvais, c'est un tour de force d'écriture, mais pour une reprise, ce dispositif et cette approche ne m'ont pas du tout parlé.

4x02 - Bernie Clifton's Dressing Room : Deux chansonniers ratés, Cheese (Shearsmith) et Crackers (Pemberton) se retrouvent après plus de 30 ans pour un dernier spectacle. Le premier, froid et distant, est désormais cadre dans le marketing ; le second, lui, est toujours aussi enthousiaste à l'idée de se produire sur scène... malgré l'événement mystérieux qui, des décennies plus tôt, a mené à leur séparation.

Un épisode très mélancolique et doux-amer, dont on devine rapidement qu'il va reposer sur un retournement de situation de dernière minute, et qui pourtant parvient néanmoins à cueillir le spectateur (et ce quand bien même ce retournement de situation ne soit pas forcément inédit ou très original, cf Scrubs, par exemple).

Pas macabre pour un sou, délibérément peu drôle, mais très travaillé, très bien interprété, et assez touchant, en dépit de nombreuses références à des comiques et à des programmes tv anglais vieillots, qui laisseront sans doute les spectateurs français dans le brouillard.

4x03 - Once Removed : Lorsqu'il arrive dans une demeure en vente pour procéder au déménagement de ses propriétaires, Spike (Nick Moran) ne s'attend pas à découvrir autant de cadavres...

On revient à quelque chose de plus classique pour du Inside No°9 : un format expérimental (l'histoire est racontée dans un sens chronologique inversé) pour une histoire de meurtres à la chaîne à la fois macabre et pleine d'humour noir, avec des sous-entendus et des jeux de mots, des références pointues à Andrew Lloyd Weber et à son œuvre, et quelques moments joyeusement absurdes (le papier bulle). Amusant.

4x04 - To Have and to Hold : Depuis l'infidélité de son épouse (Nicola Walker), le couple d'Adrian (Pemberton), un photographe de mariage, bat de l'aile. Mais les raisons du désintérêt d'Adrian pour sa femme sont bien plus profondes... et sinistres.

Pendant la plus grande partie de cet épisode, on a droit ici au portrait d'un couple en crise, à la sexualité inexistante, hanté par une infidélité jamais pardonnée. Et puis, soudain, tout bascule dans quelque chose de nettement plus glauque et malsain, pour se finir par une leçon de morale assez tordue, que n'auraient pas renié Les Contes de la Crypte. Une réussite.

4x05 - And The Winner Is... : Un groupe d'acteurs, de réalisateurs, de scénaristes et de journalistes est rejoint par une téléspectatrice timide, gagnante d'un concours, pour former le jury devant élire la meilleure actrice tv de l'année...

Un épisode assez plat, qui consiste en 28 minutes d'échanges plus ou moins amusants et inspirés entre les membres du jury (on y trouve Zoë Wanamaker, Noel Clarke, Fenella Woolgar...) avant de se conclure par un twist banal, et qui ne fonctionne pas vraiment, faute d'avoir été bien mis en place et préparé en amont. Décevant.

4x06 - Tempting Fate : Trois employés municipaux (Pemberton, Shearsmith & Weruche Opia) pénètrent dans la demeure d'un accumulateur compulsif décédé, pour en faire l'inventaire, et ils découvrent rapidement dans son coffre une statuette exauçant des vœux...

Un épisode assez macabre et ouvertement surnaturel, façon Contes de la Crypte, qui lorgne vraiment sur La Patte de Singe et sur une ambiance à la Poe, ce qui, malheureusement, le rend un peu trop prévisible de bout en bout : le spectateur a constamment quelques minutes d'avance sur les personnages et sur les événements, ce qui affaiblit un peu le tout. Dommage, parce que c'était bien mené.

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Une quatrième saison plus inégale et faible que la précédente, notamment à cause d'épisodes où l'exercice de style prend le pas sur l'humour, qu'il soit noir ou non, et sur le macabre. Rien de calamiteux, cependant, et on peut espérer que le duo de scénariste se reprenne un peu pour la saison 5, maintenant qu'ils n'auront plus à gérer, en parallèle, l'anniversaire du Club des Gentlemen (bientôt critiqué en ces pages !).

(retrouvez aussi la critique des saisons 1 et 2 en cliquant ici...)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Inside No. 9, saisons 1 (2014) et 2 (2015)

Publié le 29 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Thriller, Policier, Drame, Sitcom, UK, Anthologie, BBC, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

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Petit passage par la case anglaise, pour cette anthologie sombre et décalée créée par Reece Shearsmith et Steve Pemberton, deux des membres de la troupe déjà responsable de Psychoville et du Club des Gentlemen.

Sans surprise, cette anthologie de quatre saisons (pour l'instant) donne dans le glauque, dans l'humour noir, et dans le malsain, au travers de six épisodes d'une petite demi-heure par année de diffusion : des épisodes totalement déconnectés, mais qui partagent un lien avec le chiffre 9, et qui sont l'occasion pour bon nombre d'acteurs de se joindre aux showrunners/acteurs/scénaristes, pour s'essayer à des concepts et des scénarios frôlant parfois l'expérimental...

- Saison 1 -

1x01 - Sardines : Dans la demeure familiale de Rebecca (Katherine Parkinson), la jeune femme et son compagnon (Ben Willbond) organisent une fête pour célébrer leurs fiançailles. Mais rapidement, une partie de cache-cache sardine commence à dégénérer à mesure que plusieurs de leurs proches les rejoignent dans leur cachette, et que les langues se délient...

Un premier épisode sympathique, qui donne assez bien le ton de la série, et montre sa volonté de jouer avec les formats, mêlant le théâtre à la télévision et au cinéma. Ici, en l'occurrence, tout se déroule dans une armoire, avec une unité de lieu qui permet de faire monter la pression, et de révéler progressivement des secrets et des vérités toujours plus malsaines.

On saluera la présence toujours agréable de Katherine Parkinson (The IT Crowd), et on regrettera une chute finale un peu faiblarde.

1x02 - A Quiet Night In : Eddie et Ray (Pemberton et Shearsmith), deux cambrioleurs incapables, tentent de dérober un tableau dans la demeure de Gerald (Denis Lawson) et Sabrina (Oona Chaplin), un couple au bord de l'explosion.

Un nouvel épisode très expérimental, puisque presque intégralement dépourvu de dialogues, et pourtant jamais ennuyeux ou répétitif : les deux acteurs principaux parviennent à rendre le tout drôle et prenant, faisant de cet épisode l'un des plus mémorables et réussis de ces deux premières saisons.

1x03 - Tom & Gerri : Auteur frustré et instituteur mécontent, Tom (Shearsmith) croise le chemin de Migg (Pemberton), le sans-abri vivant devant chez lui, lorsque ce dernier lui ramène son porte-feuille perdu. Rapidement, cependant, Migg exerce de plus en plus d'influence sur Tom, au grand dam de la petite amie de ce dernier, Gerri (Gemma Arterton)...

Un troisième épisode nettement plus sombre et moins drôle que les précédents, mais néanmoins sympathique, notamment pour ses invités (Arterton, notamment, mais aussi Conleth Hill, dans un tout petit rôle). On regrettera cependant un déroulement plutôt prévisible, et une conclusion qu'on voit largement venir à l'avance...

1x04 - Last Gasp : Lors d'une visite hospitalière en compagnie de son assistant Si (Adam Deacon) et d'une responsable d'association caritative (Tamsin Greig), Frankie Parsons (David Bedella), une pop-star, décède subitement dans la chambre de la petite Tamsin (Lucy Hutchinson), alors qu'il vient de gonfler un ballon. Rapidement, les adultes présents réalisent que le dernier souffle de Frankie vaut une fortune, et ils commencent à se disputer...

Un épisode regardable, avec notamment un moment amusant (lorsque les personnages tentent de prononcer le prénom de la fillette... prénom qui est aussi celui de l'une des actrices) qui sent vraiment le vécu, mais dans l'ensemble, c'est l'un des épisodes les plus faibles de la saison, en partie à cause d'un manque évident de chute marquante et percutante.

1x05 - The Understudy : Tony (Pemberton) est une star du West End, et la vedette de Macbeth. Jim (Shearsmith), sa doublure, rêve quant à lui d'un rôle plus conséquent, et, motivé par sa fiancée Laura (Lyndsey Marshal), elle-même dans la pièce, il décide de faire tout son possible pour se faire une place sous les projecteurs...

Un épisode inspiré par Macbeth, et construit en cinq actes, pour un tout qui n'est pas désagréable, mais qui peut paraître un peu décousu (on sent que le script a été réécrit encore et encore par les scénaristes, à la recherche d'un angle d'attaque pertinent), et prévisible. Rien de mauvais, mais rien d'exceptionnel.

1x06 - The Harrowing : Engagée par Hector (Shearsmith) et Tabitha (Helen McCrory), un couple étrange, pour surveiller leur demeure gothique en leur absence d'un soir, Katy (Aimee-Ffion Edwards) découvre bien vite que la demeure glaciale abrite à l'étage le frère handicapé du couple, Andras (Sean Buckley), qui ne doit être dérangé sous aucun prétexte...

Dernier épisode de la saison 1. Et quel épisode, puisque Shearsmith et Pemberton se lâchent totalement et produisent ici un récit d'horreur gothique totalement premier degré et jusqu'au- boutiste, joliment glauque et oppressant. Très réussi.

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Deux épisodes excellents (le second et le dernier), quatre autres épisodes nettement plus moyens et/ou prévisibles, mais pas désagréables pour autant : de quoi donner une première saison sympathique, sans être exceptionnelle. Place à la suite...

- Saison 2 -

2x01 - La Couchette : À bord d'un wagon-lit français, Maxwell (Shearsmith), un médecin anglais, tente de dormir, mais il est constamment dérangé, tout d'abord par Jorg (Pemberton), un Allemand ivre et flatulent, puis par Kath (Julie Hesmondhalgh) et Les (Mark Benton), un couple anglais, et enfin par Shona (Jessica Gunning), une Australienne, Hugo (Jack Whitehall)... et par un cadavre.

Un épisode de reprise qui renvoie au premier épisode de la saison précédente, avec un fort sentiment de claustrophobie, accentué par la présence du cadavre encombrant. Plutôt amusant, mais aussi plus anecdotique et léger que d'autres, à nouveau à cause d'un script un peu prévisible.

2x02 - The 12 Days of Christine : À intervalles réguliers de 13 mois, douze jours marquants de la vie de Christine (Sheridan Smith) aux côtés d'Adam (Tom Riley), qu'elle rencontre lors des fêtes de la Nouvelle Année. Une vie qui, rapidement, sombre dans un chaos étrange, alors qu'un homme inconnu (Shearsmith) apparaît et disparaît de chez elle, sans explication.

Pas très inspiré, celui-là, avec son parti-pris Échelle de Jacob/Carnival of Souls, qui oriente clairement l'épisode vers quelque chose de nettement plus dramatique, et de très peu comique ou macabre.

Pour peu qu'on ait une certaine connaissance du genre, on devine rapidement comment tout cela va se dérouler, ainsi que le fin mot de cette histoire. Et il faut dire aussi que l'actrice principale arbore une perruque particulièrement laide pendant tout l'épisode, pour faciliter ses changements de coupe de cheveux au fil du temps, ce qui n'aide pas franchement à crédibiliser le tout, ou à brouiller les pistes.

Pas mauvais, en soi, mais très frustrant.

2x03 - The Trial of Elizabeth Gadge : Au 17ème siècle, deux chasseurs de sorcières réputés, Warren (Shearsmith) & Clarke (Pemberton) sont convoqués par le Magistrat (David Warner) de la petite bourgade de Little Happens, pour enquêter sur le sort d'Elizabeth (Ruth Sheen), accusée de sorcellerie...

Une farce totalement absurde, à mi-chemin entre les Monty Python et les films de la Warner, et qui prend le contre-pied total de l'épisode précédent, en optant pour de la comédie pure et dure (avec en prime une pointe de surnaturel), et en opposant ses deux chasseurs de sorcières à un village de profonds abrutis. Plutôt agréable, tout ça.

2x04 - Cold Comfort : Andy (Pemberton) rejoint le personnel d'une ligne de soutien psychologique, où il côtoie son superviseur George (Shearsmith), la pipelette Liz (Jane Horrocks), et Joanne (Nikki Amuka-Bird), employée consciencieuse. Mais lorsqu'une adolescente suicidaire les contacte, les choses dégénèrent rapidement...

Un épisode filmé en mode caméra de surveillance avec split-screen, beaucoup plus sérieux que drôle, et qui possède une conclusion vraiment noire et sans appel. Pas forcément l'épisode le plus mémorable, en fin de compte, mais néanmoins assez intéressant.

2x05 - Nana's Party : Angela (Claire Skinner) accueille sa famille à l'occasion de l'anniversaire de sa mère de 79 ans, Maggie (Elsie Kelly) ; mais Jim (Pemberton), le mari d'Angela, est bien décidé à faire une blague à Pat (Shearsmith), son beau-frère farceur, et il se cache dans un faux gâteau d'anniversaire...

Un épisode avec une structure d'in media res pas forcément pertinente ou efficace, puisque tout ce qui à trait à l'ambulancier est particulièrement prévisible, et que le tout finit par manquer de mordant.

De manière globale, la montée en pression de tout l'épisode est assez réussie, mais la chute, malheureusement, n'est pas à la hauteur, et déçoit un peu.

2x06 - Séance Time : Accueillie par Hives (Shearsmith), Tina (Sophie McShera) arrive dans la villa victorienne de Madame Talbot (Alison Steadman), une voyante, pour que cette dernière lui lise l'avenir. La séance semble alors basculer dans le surnaturel, jusqu'à ce que Hives révèle que Tina est la victime d'une caméra cachée dont il est le producteur. Mais lorsque Pete (Pemberton), une nouvelle victime, entre en scène, le canular dégénère, et un véritable esprit vengeur s'invite dans l'émission...

Un épisode très réussi (plan final excepté), qui parvient à ménager comédie et épouvante, et à instaurer une ambiance prenante et angoissante. Bien joué.

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Une jolie fin de saison, pour une cuvée 2015 assez inégale, car légèrement trop prévisible, et manquant un peu d'expérimentations. Certes, Pemberton et Shearsmith jouent occasionnellement avec la structure narrative de certains épisodes, mais c'est fait de manière un peu trop évidente pour convaincre totalement, et ça manque d'humour pour compenser (2x03 excepté).

Cela dit, le 2x02 est considéré par beaucoup comme un chef-d’œuvre tragique et glaçant, alors qu'il m'a vraiment laissé de marbre, donc...

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #833 : Teen Titans Go ! To The Movies (2018)

Publié le 27 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Animation, Action, Aventure, DC, Science-Fiction, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Teen Titans Go ! To The Movies :

Immatures et puérils, les Teen Titans - Robin (Scott Menville), Starfire (Hynden Walch), Raven (Tara Strong), Beast Boy (Greg Cipes) et Cyborg (Khary Payton) - sont la risée de la communauté des super-héros : aux yeux du monde, l'équipe n'est guère plus qu'une mauvaise blague, et par conséquent, ses aventures ne sont jamais portées au cinéma. Ce qui perturbe grandement Robin : bien décidé à être lui-aussi immortalisé sur grand écran, le jeune héros décide alors de prouver sa valeur, en se trouvant un adversaire à sa hauteur... Slade (Will Arnett).

TTG est la série mal-aimée de l'univers DC animé : arrivée sur les talons de l'annulation de Teen Titans et de Young Justice, elle a été vue, par de nombreux spectateurs alors jeunes et sensibles, comme une insulte à leur fandom, car trop puérile et immature (parce que les super-héros, ça se doit d'être sérieux et dramatique !). Il faut dire qu'avec son format court, et son approche volontairement humoristique et parodique, TTG contraste grandement avec ses aînées... et c'est tant mieux. Car TTG est une excellente petite série comique, qui sait jouer des codes de son industrie, tout en brisant régulièrement le quatrième mur de bien belle manière.

Sans surprise, il en est de même pour ce portage au cinéma, qui joue d'autant plus la carte métadiscursive que ce film arrive alors que les super-héros en tous genres cartonnent au box office... du moins, s'ils viennent de chez Marvel.

Et pour faire simple, TTGTTM peut se résumer ainsi : c'est le film Deadpool, débarrassé de son humour adulte. Même impertinence, mêmes références à l'industrie, aux concurrents, même caméo (hilarant) de Stan Lee, même tendance à casser les codes du genre, même commentaire sur les clichés de ce dernier, même refus de colorier entre les lignes, même impertinence, même références cinématographiques (ici, Retour vers le Futur), même idée de voyage temporel pour réécrire l'histoire, mêmes scènes d'actions décomplexées, et oui, même tendance à être occasionnellement bas de plafond.

Et comme en prime, on a droit à des caméos sympathiques (Nicolas Cage en Superman, Kristen Bell, Michael Bolton), et que les Challengers of the Unknown en prennent plein la tête (de manière totalement gratuite), on passe un très bon moment.

Certes, ça ressemble parfois à un triple ou quadruple épisode, qui aurait pu donner lieu à une saison complète en mode sérialisé, mais c'est drôle, c'est dynamique, ça a conscience de ses limites et ça les exploite bien, bref, c'est réussi.

4.25/6

(et le post-générique devrait faire plaisir à plus d'un spectateur ronchon et nostalgique)

 

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Un film, un jour (ou presque) #832 : Little Bitches (2018)

Publié le 26 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Little Bitches :

Jeunes lycéennes rebelles et turbulentes n'ayant pas leur langue dans leur poche, Annie (Jennette McCurdy), Marisa (Kiersey Clemons) et Kelly (Virginia Gardner) ont fait la promesse de toujours rester les meilleures amies du monde, et de n'ouvrir que simultanément leurs lettres d'acceptation à l'université, le moment venu. Mais lorsque ce moment arrive, plusieurs années plus tard, Kelly ne fréquente plus ses anciennes amies depuis un moment, et la vie n'est plus si rose ou simple pour Marisa et Annie. Ce qui ne les empêche pas de vouloir, une dernière fois, faire la fête avec tous les autres lycéens, avant de terminer l'année pour de bon...

Une teen comedy indépendante gentiment vulgaire et trashouille, avec un trio de personnages principaux qui passent leur temps à parler de sexe, à employer un vocabulaire graveleux et provoc', et à se comporter comme... des little bitches.

Ce qui peut amuser pendant quelques instants, mais lasse très très rapidement, à l'image de la conseillère d'éducation déglinguée interprétée par Kate Berlant, car le film n'a pas grand chose à proposer d'autre sorti de cette provocation facile.

Il y a bien quelques moments plus sincères et touchants, et le naturel des dialogues et de l'interprétation fonctionnent, mais dans l'ensemble, ces quelques moments peinent à surnager dans un océan de puérilité immature.

2/6 (principalement pour McCurdy, qui parvient à rester touchante, alors que Clemons est trop souvent abrasive et agaçante)

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Un film, un jour (ou presque) #830 : Carnage chez les Puppets (2018)

Publié le 24 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Policier, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Carnage chez les Puppets (The Happytime Murders) :

Dans un monde où les marionnettes sont bien vivantes, et ostracisées par les humains, Phil Philips (Bill Barretta), ancien flic devenu détective privé, peine à joindre les deux bouts, hanté par un incident qui a failli coûter la vie à sa partenaire humaine, Connie Edwards (Melissa McCarthy). Mais lorsque le frère de Phil, acteur, trouve la mort de manière suspecte, et qu'une séduisante cliente l'engage, Philips comprend que quelqu'un tente d'éliminer tous les acteurs d'une série mêlant humains et marionnettes...

Plus d'une décennie de development hell pour ce projet porté à bout de bras par le fils de Jim Henson, bien décidé à utiliser ses marionnettes pour raconter des histoires adultes : un projet qui a vu passer d'innombrables acteurs humains, de Cameron Diaz à Katherine Heigl, en passant par Jamie Foxx, avant de finalement se concrétiser avec Melissa McCarthy dans le rôle de la partenaire humaine du héros.

Et c'est là l'un des nombreux problèmes du film, qui en est bourré.

Parce que Melissa McCarthy nous fait là son numéro habituel (comme tous les autres acteurs humains du film, de Maya Rudolph à Joel McHale en passant par Elizabeth Banks), et n'apporte pas grand chose à un métrage déjà très dérivatif et convenu : les marionnettes trash et vulgaire, on connaît, que ce soit via Avenue Q, ou les Feebles de Peter Jackson.

Et ce Carnage chez les Puppets n'apporte vraiment rien au genre, se contentant d'aligner quelques maigres gags convenus, sur une trame rappelant fortement Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et autres buddy cop movies sur fond de racisme (sans oublier l'épisode Smile Time de la série Angel !) : le ton est soit trop sérieux (toute l'enquête est traitée au premier degré), soit trop adolescent, l'humour est peu inspiré, le rythme mollasson, on ne rit pas souvent, bref, malgré un Bill Barretta convaincant dans le rôle principal, le film ne fonctionne pas, il s'avère plat et insipide, et l'on comprend mieux les dix années de production de ce projet.

2.25/6 pour le travail accompli sur les marionnettes.

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Les bilans de Lurdo : Wrecked, saison 1 & 2 (2016-2017)

Publié le 23 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, TBS, Les bilans de Lurdo, Drame, Aventure

Sitcom TBS créée et produite par les frères Shipley, précédemment scénaristes sur Deadbeat / RIP : Fauchés et sans repos, cette comédie découpée en saisons de 10x20 minutes se présente ouvertement comme une parodie (très tardive) de Lost, et de shows télévisés comme Survivor/Koh-Lanta : des étrangers, perdus sur une île déserte, et confrontés à un environnement hostile aux nombreux secrets...

Wrecked, saison 1 (2016) :

Lorsqu'il se réveille sur une île tropicale, Danny (Brian Sacca), fils d'un milliardaire, réalise que son avion de ligne s'est écrasé au milieu de nulle part. Entouré d'Owen (Zach Gregger), un stewart avec lequel il sympathise immédiatement, de Pack (Asif Ali), un agent de star, de Florence et Emma (Jessica Lowe & Ginger Gonzaga), deux meilleures amies, de Todd et Jess (Will Greenberg & Ally Maki), un couple dans la tourmente, de Steve (Rhys Darby), un néozélandais excentrique, de Karen (Brooke Dillman), une cadre très intense, et de multiples autres survivants anonymes, Danny doit apprendre à survivre sur l'île, et pour cela, il se fait passer pour un officier de la loi...

Une comédie passée totalement inaperçue, et pour cause : lorsque l'on regarde sa première saison, on s'aperçoit vite que le programme ne sait pas vraiment ce qu'il veut être. La distribution est pourtant bonne, et se prête bien volontiers au grand n'importe quoi de la série, mais ça ne suit malheureusement pas au niveau de l'écriture.

Wrecked tente en effet de concilier parodie/pastiche de Lost (on reconnaît là certaines astuces de mise en scène, une structure occasionnellement en flashbacks, des personnages familiers, des motivations, des sous-intrigues), sitcom gentiment surjouée et occasionnellement en dessous de la ceinture, et quelque chose de nettement plus sérieux (avec des morts, de la tension dramatique, des conflits, etc) et de hautement sérialisé.

Pris séparément, ces éléments ne sont pas désagréables, et certains épisodes fonctionnent plus ou moins (l'épisode avec Eliza Coupe en hôtesse de l'air psychotique est assez amusant, notamment), mais progressivement, au fil de la saison, le ton se fait plus dramatique, la tension croît à mesure que les naufragés cherchent à élire un nouveau leader (l'élection de Trump n'est pas loin).

D'autant que, contrairement à Lost, ici, pas de fantastique ou de véritables mystères, on est dans de la survie basique, et des problèmes du quotidien. Alors avec des personnages assez peu attachants, un ton très fluctuant, et un humour assez inégal, on finit assez mitigé devant cette première saison qui semble trop hésitante pour son propre bien, n'osant pas assez souvent pousser le bouchon suffisamment loin, ni se lâcher complètement.

Wrecked, saison 2 (2017) :

Alors que la société de l'île est en ruines suite au règne de Steve, un navire arrive à l'horizon, avec à son bord Barracuda (Ebonee Noel) et ses hommes, des mercenaires venus kidnapper Danny. Mais lorsque leur tentative de rançon échoue, les criminels décident de s'installer un temps sur l'île, pour y prendre des vacances...

Une saison 2 qui continue dans la voie de la sérialisation... et qui reste toujours le postérieur entre deux chaises, jamais suffisamment dramatique pour qu'on prenne au sérieux les mésaventures des personnages, jamais suffisamment drôle pour verser dans le délire total, et jamais suffisamment attachante pour qu'on s'intéresse vraiment à ses personnages.

Pourtant, il s'en passe, des choses, dans le quotidien de ces naufragés : ils tentent de cohabiter avec les pirates, allant même, pour certains (Todd et Jess), jusqu'à s'offrir à l'un d'entre eux (un épisode assez amusant, et à la censure graphique assez osée) ; ils prennent le navire de ces derniers d'assaut ; ils s'entredéchirent (un épisode de lutte des classes entre ceux qui ont une douche à bord, et les autres : pas désagréable, mais ça m'a vraiment trop rappelé Community et ses épisodes similaires pour me convaincre totalement) ; ils sont trahis par l'un des leurs ( ) ; et ils finissent donc la saison là où ils l'ont commencée (sur une île déserte).

Malheureusement, pour chaque bonne idée ou gag qui fait mouche, il y a son pendant négatif : l'épisode centré sur le retour de l'hôtesse de l'air cinglée ne fonctionne pas, par exemple, car Eliza Coupe ne rempile pas, et est remplacée par une actrice qui surjoue au possible ; les flashbacks lostiens sont eux aussi assez inégaux, car de plus en plus rares, et trop rarement efficaces - les flashbacks du hippie n'amènent pas grand chose, ceux de Karen dans une secte vaguement amish ne servent qu'à tenter de feinter le spectateur (en vain) ; autre idée qui tombe à plat, la rédemption de Steve, au travers de son sauvetage d'un marin interprété par Jemaine Clement (oui, ça fait plaisir d'avoir une réunion de deux Flight of the Conchords, mais c'est une digression finalement assez dispensable).

Et puis, comme en saison 1, plus la saison avance, plus le script tente de développer une dramaturgie et des enjeux  importants (à base de manipulations, de jalousies, de sabotage et de bateau qui coule), pour donner de l'ampleur au tout... tout en se moquant allègrement de ses personnages et des situations.

Résultat, on regarde ça sans grande implication, ni sans grande affection pour les personnages, et on sourit occasionnellement, plus qu'on ne rit.

À la fin de la saison, les naufragés ont donc retrouvé une île, une île aux plages truffées de mines explosives et de caméras, et sous le contrôle apparent d'un chasseur aimant s'adonner à la chasse à l'homme. La prochaine saison (ou, pour être plus précis, la saison dont la diffusion a commencé fin juillet dernier, et qui est sur le point de se terminer) devrait donc lorgner sur les Chasses du Comte Zaroff, ce qui pourrait être amusant... mais ne m'intéresse pas vraiment.

Comme je l'ai dit, je ne suis guère attaché à ces bras-cassés, la série ne m'a pas plus convaincu que ça, et je vais donc faire l'impasse sur la saison 3, sans grands regrets.

En soi, le show n'est pas mauvais, il me paraît simplement bien trop anecdotique et inabouti (sans oublier toujours un peu brouillon au niveau de son ton et de sa direction).  

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Les bilans de Lurdo : Youth & Consequences, saison 1 (2018)

Publié le 22 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Drame, Comédie, YouTube

Série dramatique pour ados en 8x25-30 minutes, diffusée en exclusivité sur YouTube Red, la plate-forme payante du diffuseur de contenu...

Youth & Consequences, saison 1 :

À Central Rochester High, Farrah Cutney (Anna Akana) est la reine incontestée du lycée, manipulatrice et rusée, entourée de ses amies & sous-fifres Sara (Katie Sarife), Jayne (Kara Royster)  et Jane (Sophie Reynolds). Mais si elle fait la pluie et le beau temps au lycée, c'est parce qu'elle connaît l'identité du responsable de The Crotch, le site de gossip particulièrement puissant de l'établissement : Colin (Sean Grandillo), le fils asocial du proviseur (Marcia Cross), qui en pince pour elle...

Allergiques aux comédies dramatiques et autres séries lycéennes façon Gossip Girl, passez votre chemin : ici, on est vraiment dans quelque chose de balisé au possible, pour ne pas dire de dérivatif, avec le parcours de cette diva de lycée, manipulatrice et bitchy, qui progressivement finit par se faire rattraper par le monde qui l'entoure, et par s'effondrer.

Tous les clichés du genre y passent, de l'ancienne meilleure amie (Savannah Jayde) devenue ennemie jurée suite à une trahison, à la création (Grace Ho) qui finit par remplacer sa créatrice, en passant par les problèmes familiaux justifiant le caractère (faussement) froid et manipulateur de l'héroïne, le shipping de l'héroïne et du nerd asocial pour lequel elle a un faible, les jalousies, les coups de couteau dans le dos, le mystérieux maître-chanteur qui menace l'héroïne et ses secrets, la clique de Farrah vêtue et stylée de manière tout sauf adolescente ou lycéenne, etc, etc, etc.

On a droit à toutes ces ficelles plutôt convenues, saupoudrées d'une bonne couche de justice sociale estampillée millennial et post-millennial (malgré son caractère froid et manipulateur, Farrah est de toutes les grandes causes, et on passe donc par la défense de l'égalité des sexes, des droits LGBTQ, par les problèmes de commotions cérébrales sportives...), et d'une héroïne qui déclame tout à fait sérieusement, en voix off, que la génération actuelle de lycéens a une vie bien plus dure, compliquée et sous pression que toutes les générations précédentes, principalement à cause des réseaux sociaux.

(ce à quoi on a envie de leur répondre qu'ils feraient mieux de sortir un peu leur bulle... m'enfin bon)

Youth & Consequences est une série assez frustrante, puisqu'elle est produite de manière compétente, assez bien interprétée, que le casting est réussi, et que les huit épisodes forment un ensemble assez dynamique pour que l'on ne s'ennuie pas trop devant... mais voilà : tout ça, c'est du déjà vu, c'est de l'éventé, et ça n'apporte vraiment pas grand chose au genre.

Vraiment rien de neuf sous le soleil des high schools américaines.

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Un film, un jour (ou presque) #829 : Step Sisters (2018)

Publié le 21 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Musique, Sport, Jeunesse, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Step Sisters :

Étudiante afro-américaine brillante et ambitieuse, prête à tout pour intégrer Harvard, Jamilah (Megalyn Echikunwoke) est placée au pied du mur : si elle veut recevoir la recommandation du Doyen de l'université (Robert Curtis Brown), elle va devoir prendre sous son aile une sororité de fêtardes caucasiennes (Eden Sher, Gage Golightly, Lyndon Smith, Alessandra Torresani, Nia Jervier...), et les faire rentrer dans le droit chemin en leur faisant gagner une compétition de step dance particulièrement prisée...

Une comédie du scénariste de Dear White People, de la productrice de Master of None, et du réalisateur de Beat Battle/Drumline, qui s'inscrit dans la veine d'American Girls et de Pitch Perfect, forcément agrémentée d'une bonne dose d'humour afro-américain et de commentaires "wokes", inévitables compte tenu des personnes impliquées derrière la caméra.

Et histoire de couronner le tout, on a forcément droit à une couche de second-degré et de distanciation typiquement millenial, qui se moque allègrement des clichés et des stéréotypes du genre tout en les utilisant, mais "avec ironie".

Pour être franc, je n'ai regardé ce film que parce que Netflix a lancé la bande-annonce après un autre métrage, et parce que j'ai alors vu qu'Eden Sher (pour qui j'ai une certaine sympathie dans le registre comique) était au casting. Mais en l'état, c'est une comédie assez générique et passe-partout, qui insiste lourdement sur les problèmes identitaires des afro-américains, sur l'environnement sororitaire, etc.

Quiconque a déjà vu un Bring It On sera en terrain ultra-balisé, les personnages sont un peu trop caricaturaux pour leur propre bien (et les actrices en font trois tonnes), le message et les rebondissements sont gentiment clichés (notamment la fin), et il y a facilement un bon quart d'heure de trop.

En somme, bien que ce ne soit pas particulièrement mauvais ou même irregardable, c'est vraiment très très moyen dans le genre.

Un minuscule 3/6 (principalement parce que j'admets ne pas être le public visé)

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Un film, un jour (ou presque) #827 : Pourquoi J'ai Pas Mangé mon Père (2015)

Publié le 19 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, France, Comédie, Aventure, Italie, Chine, Belgique, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Pourquoi J'ai Pas Mangé mon Père :

Fils aîné du roi des simiens, Édouard (Jamel Debbouze) est chétif et handicapé, mais déborde d'imagination et de bienveillance. Aux côtés de Ian (Arié Elmaleh), son meilleur ami simplet, Édouard grandit ainsi à l'écart des siens, et découvre le feu, la marche bipède, la savane, les animaux sauvages, et trouve même l'amour auprès de Lucy (Mélissa Theuriau)...

Film d'animation français co-écrit et réalisé par Jamel Debbouze, tourné en performance capture, vaguement inspiré d'un roman et ayant demandé des années de gestation et plus d'une demi-douzaine de scénaristes, pour plusieurs dizaines de millions d'euros de budget... et un résultat très mitigé.

Visuellement assez discutable (non seulement au niveau de la direction artistique, mais aussi parce que les limites de l'animation française sont rapidement évidentes, même avec l'apport limité de la performance capture), avec un doublage très inégal (bon nombre de personnages secondaires sont vraiment mal doublés), un bestiaire qui n'est pas loin de rappeler les animaux de RRRrrrr ! (tous basés sur des variations du machin-mouth) et l'intégration d'un clone numérique de De Funès à l'imitation médiocre et forcée, le film paraît rapidement bruyant et surchargé... à l'image de Debbouze, en fait.

Mais paradoxalement, c'est quand Debbouze entre en jeu à l'âge adulte, que le film se concentre sur lui, et qu'il fait tout simplement son numéro habituel, que le tout décolle un peu. Pour faire simple, le film repose entièrement sur les épaules de Jamel et sur son jeu agité, pour le meilleur et pour le pire.

Si on supporte le comédien, son jeu, et son vocabulaire moderne, ça se regarde assez facilement, et ça a bon fond, malgré des défauts évidents. Si l'on a du mal avec Debbouze, sa gestuelle et ses expressions, par contre, ce sera plus difficile.

3 - 0.25 pour l'inévitable (et superflu) numéro musical/dansé sur de la musique moderne, et pour l'illustration musicale dans son ensemble, très oubliable - 0.25 pour les 20 dernières minutes brouillonnes et fatigantes (notamment à cause des nombreux personnages secondaires médiocres) = 2.5/6

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Les bilans de Lurdo : Trial & Error, saison 1 (2017) et 2 (2018)

Publié le 16 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Policier, NBC, Documentaire, Les bilans de Lurdo

Sitcom de deux saisons de 23 épisodes (13 épisodes pour la s1, 10 épisodes pour la 2) diffusées sur NBC, Trial & Error surfe sur la vague du genre du true crime télévisuel, ces séries documentaires américaines qui suivent des affaires criminelles en temps réel, et qui, avec l'avènement du câble et de Netflix, ont connu un récent regain de popularité (cf The Jinx, Making a Murderer, etc).

Trial & Error, saison 1 (2017) :

Accusé d'avoir tué son épouse, Larry Henderson (John Lithgow), un professeur de poésie excentrique vivant dans le sud profond, est défendu par Josh Segal (Nicolas D'Agosto), jeune avocat new-yorkais dépassé par les événements, et par son équipe des plus incapables (Sherri Shepherd, Steven Boyer), contre les accusations d'un procureur ambitieux (Jayma Mays)...

Un mockumentaire (façon The Office ou Parks and Recreation) conçu et écrit par Jeff Astrof, scénariste d'Angie Tribeca, de Ground Floor, et de nombreuses autres sitcoms en tous genres, et qui se propose de retracer l'enquête et le procès de Larry Henderson (huhuhu le jeu de mots... et il a un frère jumeau appelé Harry ^^), pendant une saison.

En soi, pourquoi pas, mais je dois bien admettre que j'ai trouvé le tout souvent plat et décevant, ce qui m'a d'autant plus surpris que la série jouissait d'une réputation assez positive, sur le web.

Mais dans les faits, entre son protagoniste principal peu charismatique ou intéressant, son format déjà vu, ses personnages secondaires assez quelconques (outre Lithgow, toujours impeccable, seule Jayma Mays tire son épingle du jeu, les autres étant tous assez peu intéressants et/ou trop caricaturaux pour fonctionner - Krysta Rodriguez, notamment, ne sert vraiment pas à grand chose), son humour en demi-teinte (ça ne pousse pas le curseur suffisamment loin dans l'absurde, malgré une légère montée en puissance vers la fin de la saison) et son rythme assez tranquille, je n'ai pas particulièrement accroché à cette première année.

D'autant qu'il faut bien l'avouer, il y a eu nettement mieux en matière de série comique de tribunal, notamment du côté de chez David E. Kelley. Ici, le show souffre du syndrome de la saison 1, et il tâtonne, constamment à mi-chemin entre la parodie, la sitcom décalée façon Parks and Rec, et l'enquête policière plus sérieuse (à l'issue pourtant cousue de fil blanc), sans jamais vraiment réussir à conjuguer ces différentes approches de manière harmonieuse.

Rien de désastreux, et par moments, ça fonctionne, mais le tout m'a simplement déçu, et est loin de m'avoir convaincu.

Trial & Error, saison 2 : Lady, Killer (2018) :

Désormais installé à East Peck, Josh est engagé par Lavinia Peck-Foster (Kristin Chenoweth), grande dame de la ville, vénérée par tous ses habitants, et qui a été arrêtée alors qu'elle roulait, de nuit, avec le cadavre de son époux dans son coffre. Et pour compliquer un peu plus la tâche à l'avocat, voilà que Carol Ann Keane est enceinte... de lui ?

Exit John Lithgow, exit Krysta Rodriguez, et place à une Kristin Chenoweth qui en fait trois tonnes dans le rôle de la tueuse, pour une version plus ou moins gender-switched de The Jinx.

Et l'interprétation de Chenoweth est un peu à l'image du reste de cette saison : un trait plus forcé, et une série plus caricaturale, plus cartoonesque, avec une accusée qui cabotine, un juge inintelligible, une ville toujours plus folle et excentrique, un semblant de triangle amoureux entre Carol Ann Keane (enceinte jusqu'aux yeux), Josh et une podcasteuse new-yorkaise de passage en ville, une Anne aux maladies de plus en plus surnaturelles, un Dwayne de plus en plus redneck, etc...

Donc pour le coup, en comparaison de la saison 1, le show a clairement choisi une direction, et il s'y tient : celle de la folie, et d'un univers déjanté et très improbable (façon Angie Tribeca). Au point de parfois sembler forcer le trait jusqu'à aller presque trop loin dans le délire assumé : régulièrement, la série paraît ainsi perdre sa sincérité, et donne l'impression d'une grosse parodie très appuyée, où les scénaristes sont prêts à toutes les excentricités, pour le meilleur et pour le pire.

Ce qui amène des scories assez évidentes : le triangle amoureux et la romance impossible entre Keane et Josh ne fonctionnent jamais vraiment, et ressemblent un peu trop à du remplissage qui tranche radicalement avec le grand n'importe quoi ambiant (un peu comme dans le cas de Krysta Rodriguez en saison 1, le personnage de la podcasteuse, sous-développé, ne sert ici absolument à rien) ; et surtout, le vrai problème de cette saison est le caractère abrasif, antipathique et prétentieux de l'accusée, qui change la dynamique de la série, en privant celle-ci du capital-sympathie instantané de John Lithgow : sans ce quota sincérité, le programme peine à intéresser le spectateur à son enquête et à ses enjeux.

Par chance, à mi-parcours, le show change de direction, et fait de Kristin Chenoweth une antagoniste méprisante, ce qui, sur le papier, semble une solution parfaite au caractère agaçant de ce personnage. Mais ce revirement se fait au moment même où le show passe à la vitesse supérieure dans le n'importe quoi et le grotesque, avec des personnages toujours plus caricaturaux, des rebondissements invraisemblabes et une enquête (cette fois-ci à charge) tellement irréaliste qu'on finit par regarder ça en levant les yeux au ciel.

Mais attention : mon avis sur ces deux premières saisons a beau ne pas être très positif, c'est principalement une histoire de goût. Je n'accroche tout simplement pas à l'écriture de la série, un peu trop excentrique pour moi, mais j'admets que si l'on adhère à la proposition du programme, à son style, et que l'on se laisse porter par la folie ambiante, le show est amusant, bien mené et compétent.

Si l'on a des réserves sur la distribution, le ton, les personnages sous-développés ou l'écriture, par contre... c'est plus compliqué.

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Les bilans de Lurdo : Selfie, saison 1 (2014)

Publié le 15 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Sitcom, ABC, Romance

Sitcom ABC de la saison 2014 en 13x20 minutes, Selfie a été créée et chapeautée par Emily Krapnek (productrice sur Parks & Recreation, et showrunneuse de Suburgatory), et a été annulée au terme de 7 épisodes (les six épisodes restants ayant été diffusés sur Hulu). Au programme, une relecture de Pygmalion/My Fair Lady, à la sauce millennials et réseaux sociaux...

Selfie, saison 1 :

Jeune vendeuse en produits pharmaceutiques, Eliza Dooley (Karen Gillan) est une millennial typique, égocentrique, obsédée par son image sur les réseaux sociaux et sa vie numérique 2.0. Mais lorsqu'un incident provoque son humiliation publique, Eliza réalise qu'elle a besoin de changer d'image. Elle se tourne alors vers Henry (John Cho), l'un des responsables du marketing de son laboratoire, pour qu'il la réinvente. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire, et malgré le gouffre qui les sépare, la jeune femme superficielle et le publicitaire coincé vont progressivement se rapprocher...

Une sitcom qui, très rapidement, abat ses cartes, et trahit ses points faibles. Dès le pilote, en effet, ces derniers sont évidents : le show est déjà très daté, notamment dans ses choix musicaux et ses références constantes aux réseaux sociaux et à des memes déjà périmés au moment du tournage, le propos est convenu au possible ("les réseaux sociaux et internet, ce n'est pas la vraie vie") et surtout, le tout manque cruellement de subtilité et de finesse.

Entre Karen Gillan, avec son personnage caricatural de bimbo agaçante mais complexée qui commente tout en voix off d'une voix marquée d'un vocal fry californien forcé (heureusement, cet accent se tasse un peu après le pilote), et qui, se donnant à fond dans la comédie physique, finit par faire ressembler Eliza à un grand échalas roux et dégingandé, plutôt qu'à son personnage supposé être sexy et irrésistible ; Henry, et son balais dans le fondement ; Julia (Allison Miller), qui ne fait que passer dans la vie d'Henry, et dont le personnage est surjoué au possible ; les voisines hipsters d'Eliza (dont une grande rousse dégingandée, bien trop semblable physiquement à Karen Gillan pour ne pas être une erreur de casting) ; Charmonique (Da'Vine Joy Randolph), la secrétaire black clichée ; tous les autres collègues du laboratoire pharmaceutique (notamment le patron, interprété par un David Harewood en roue libre)... autant de personnages aux traits épais et aux personnalités déjantées.

Ce qui n'est pas un problème en soi : après tout, on est dans une sitcom, et il est normal de forcer le trait çà et là. Mais le souci, c'est que la série semble étrangement précipitée et bâclée, trop intéressée par le développement du shipping entre Eliza et Henry (un shipping qui ne fonctionne que très moyennement, tant Eliza n'est pas un personnage attachant) pour vraiment prendre son temps : résultat, la série a à peine atteint la moitié de sa saison qu'elle donne déjà ouvertement dans la jalousie, le triangle (voire même le carré) amoureux, et ce tout en passant une bonne moitié d'épisode, à chaque fois, sur certains des personnages secondaires.

L'inconvénient de cette approche, c'est qu'en 20 minutes, on ne peut pas tout faire : tant la romance que le développement des personnages secondaires paraissent tour à tour précipités, prématurés et survolés : un bon exemple est ainsi le personnage de Julia, qui n'a probablement que 5-10 minutes de présence cumulée dans la saison, et est évacuée de manière peu élégante, sans avoir été développée correctement.

Assez frustrant, donc, et on peut se demander si les scénaristes savaient, dès le début, qu'ils ne dépasseraient pas les 13 épisodes, et ont donc tenté de caser toutes leurs idées avant d'être annulés.

D'autant que, çà et là, la série a un sens de l'absurde qui n'est pas désagréable, qu'elle a un message secondaire (apprendre à s'accepter tel que l'on est, et à prendre des risques, etc) pertinent, et qu'elle n'est pas désagréable à suivre... mais les défauts sont bien présents, et difficiles à ignorer.

Treize épisodes peu mémorables, donc, malgré une distribution sympathique : l'écriture ne parvient jamais totalement à concilier satire et sentiments, et le show finit par n'être qu'une autre de ces sitcoms romantiques quasi-interchangeables, qui étaient à ce point à la mode au début des années 2010.

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Un film, un jour (ou presque) #824 : Walk Like a Panther (2018)

Publié le 14 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, UK, Drame, Catch

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Walk Like a Panther :

Lorsque le pub familial, endetté, est contraint de fermer ses portes, Mark (Stephen Graham), fils de catcheur et fan de la discipline, a l'idée de profiter d'un incident devenu viral pour organiser un spectacle caritatif avec tous les anciens lutteurs des Panthères, le groupe de catcheurs de son père. Plus facile à dire qu'à faire quand tous ces derniers n'ont pas lutté depuis les années 80...

Pilote de série tv avortée, reconverti en long-métrage surfant sur la popularité du Full Monty, cette comédie dramatique anglaise souffre d'une réalisation assez désagréable, avec un flou circulaire apparent en bordure de nombreux plans, et des angles de caméra constamment en contre-plongée légère, comme si le caméraman faisait 1m50, et avait en plus tourné tout le film assis par terre, ou sur une chaise.

Ce n'est pas rédhibitoire, en soi, mais une fois que l'on s'en aperçoit, on ne voit plus que ça, d'autant que le film n'est jamais suffisamment divertissant ou drôle pour faire oublier l'aspect technique.

Notamment sur le plan du catch, pourtant au cœur du métrage : malheureusement, du catch, il n'y en a guère dans ce film d'une heure 50 minutes. On est en plein dans de la comédie dramatique anglaise typique, et tout ce qui est catch reste hors-champ, ou limité à un bref montage au bout de 80 minutes, ainsi qu'au grand show final.

Et encore : là aussi, le tout est entrecoupé de sous-intrigues sur les gardes du corps barbus, sur la démolition du pub, etc, des digressions clairement de trop, et assez mal gérées au niveau du rythme, du montage et du cadrage.

Combinez tout cela à des personnages bien trop basiques, jamais particulièrement attachants ou intéressants, à des choix peu pertinents (le réalisateur qui utilise sa compagne, Lena Headey, dans deux scènes, pour placer une référence au Trône de Fer, et qui met en avant Jason Flemyng, lequel n'a qu'une scène et demi dans le film), et à un script (écrit par le réalisateur) assez cousu de fil blanc... et on se retrouve avec un tout particulièrement décevant et terne, qui déçoit inévitablement.

(d'autant plus que le film prétend que le monde du catch est moribond, alors qu'il ne s'est jamais aussi bien porté depuis 30 ans grâce à la nouvelle génération, sans même parler de la WWE, qui recrute à tour de bras en Angleterre)

2/6 (Michael Sosha est amusant, cela dit)

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Un film, un jour (ou presque) #823 : L'Espion qui m'a larguée (2018)

Publié le 13 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

L'Espion qui m'a larguée (The Spy Who Dumped Me) :

Audrey (Mila Kunis) et Morgan (Kate McKinnon), deux amies trentenaires américaines, se trouvent soudainement impliquées dans une conspiration internationale lorsque Drew (Justin Theroux), le petit ami d'Audrey, explique à celle-ci qu'il appartient à la CIA, et qu'il doit à tout prix remettre un objet précieux à son contact. À sa mort, Audrey et Morgan n'ont alors d'autre choix que d'accomplir sa mission à sa place, quitte à traverser l'Europe avec des tueurs aux trousses...

Comédie d'espionnage/action façon True Lies et compagnie, de la réalisatrice/scénariste de Amies malgré lui, qui retrouve ici Kate McKinnon, et qui, malheureusement, ne sait toujours pas canaliser l'énergie de cette dernière.

Une nouvelle fois, en effet, McKinnon est en roue libre, et ce dès sa première apparition ; une McKinnon soûlante, pas particulièrement drôle, et à côté de laquelle Mila Kunis fait presque de la figuration, terne et dans un rôle de clown blanc.

Ce qui n'aide vraiment pas un script et un métrage qui peinent à trouver un ton homogène : le film tente d'être une comédie d'espionnage, mais aussi un film d'action très sérieux et premier degré (tout ce qui est action est assez sec et nerveux, et les morts se succèdent), et une comédie féminine qui tape en dessous de la ceinture (gros plans sur des testicules et un pénis, discussions sur une clé USB cachée dans le vagin, etc), sans vraiment oser aller à fond dans une direction ou une autre.

Ajoutez à cela un rythme assez inégal et parfois nonchalant, des caméos sous-exploités qui n'apportent pas grand chose (Gillian Anderson, Hasan Minhaj, Paul Reiser, "Edward Snowden"... et Kev Adams, qui nous refait Taxi dans une Citröen), une écriture un peu maladroite, un agent anglais (Sam Heughan de Outlander) qui ne fait pas grande impression, et une structure en flashbacks inutiles sur les débuts de la romance de Kunis et Theroux, et l'on se retrouve au final avec une comédie pas très drôle, et surtout, pas très mémorable.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #822 : Sahara (2017)

Publié le 12 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Aventure, Comédie, Jeunesse, France, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Sahara :

Constamment victimisés par leur communauté, Ajar (Omar Sy) le serpent et Pitt (Franck Gastambide) le scorpion partent pour l'oasis voisine, nettement plus huppée, pour tenter d'y retrouver Eva (Louane), une serpente dont Ajar est épris...

Quand la France (et le Canada) tentent de singer Pixar/Dreamworks et de raconter une histoire d'animaux anthropomorphisés, ça donne ce Safari, un film d'animation visuellement relativement agréable, mais qui ne fonctionne jamais vraiment totalement.

À tous les niveaux, en fait, on sent le désir de bien faire, limité par un manque de compétences ou d'efficacité. Le récit, ainsi, une sorte de road trip dans le désert, s'avère globalement mal rythmé, et bourré de petits ventres mous ; la direction artistique est intéressante, mais parfois un peu trop dérivative ; l'illustration musicale est assez transparente ; l'humour est éventé ; et la distribution vocale, malheureusement, est totalement inégale.

Ainsi, autant Gastambide, Michael Youn, Clovis Cornillac ou encore Jean Dujardin s'en sortent parfaitement bien dans leurs rôles respectifs, autant d'autres sont en roue libre (Vincent Lacoste), et d'autres encore sont tout simplement médiocres et/ou mal dirigés (Louane, Grand Corps Malade).

Pire : si Omar Sy n'est pas mauvais, l'animation de son personnage ne colle que rarement à sa voix. L'interprétation d'Omar est nettement plus agitée et dynamique que ne l'est le serpent à l'écran, et cela donne lieu à un décalage qui s'avère parfois problématique, et souvent gênant.

Bref, une tentative bien intentionnée, mais vraiment peu concluante.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #821 : Que le Meilleur Gagne (2015)

Publié le 11 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Politique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Que le Meilleur Gagne (Our Brand is Crisis) :

En très mauvaise position dans les sondages, Pedro Castillo (Joaquim de Almeida), un candidat présidentiel bolivien, décide de recruter une équipe de gestion de campagne américaine, ainsi que Jane Bodine (Sandra Bullock), à la réputation sulfureuse. Malgré sa conscience coupable, ses névroses et sa semi-retraite, Bodine accepte alors cette mission lorsqu'elle apprend que Pat Candy (Billy Bob Thornton), son ennemi juré, s'occupe du candidat en tête de la course...

Une satire politique, dramatisation très libre du documentaire de 2005, réalisée par David Gordon Green (Délire Express, Votre Majesté, Baby-Sitter Malgré Lui), et avec une Sandra Bullock en tête d'affiche, une Bullock qui se prête volontiers au jeu, et n'a pas peur du ridicule.

Malheureusement, si ce métrage s'avère gentiment amusant, car sympathique et dynamique, son intérêt se limite aussi un peu à ça.

Non seulement j'ai parfois eu du mal à prendre Bullock au sérieux en spin doctor déglinguée, intraitable, manipulatrice et sans scrupules (ce n'est pas sa faute, c'est simplement que j'ai trop l'habitude de la voir dans des rôles plus légers) mais en plus, au bout d'un moment, le tout commence à ronronner, et à tourner un peu à vide, car reposant toujours sur des ficelles similaires. Des ficelles déjà employées, par exemple, dans Knife Fight.

Au final, ce n'est pas désagréable du tout (et la présence de Zoe Kazan fait toujours plaisir), mais avec près de 110 minutes, c'est un peu trop long et basique pour ce que ça raconte (surtout avec une conclusion aussi sirupeuse et prévisible, qui tente de donner une conscience à l'équivalent fictif d'idéologues sans scrupules).

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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