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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #cinema catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1002 : The Hustle - Le Coup du Siècle (2019)

Publié le 8 Juillet 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

The Hustle - Le Coup du Siècle (2019) :

Arnaqueuse séduisante à l'accent anglais distingué, Josephine Chesterfield (Anne Hathaway), sévit un peu partout dans la jet-set depuis de nombreuses années. Jusqu'au jour où Penny Rust (Rebel Wilson), arnaqueuse australienne vulgaire, bruyante et épuisante, commence à empiéter sur son terrain. Pour régler leurs différents, les deux femmes décident alors de s'affronter en duel autour d'un jeune milliardaire de la tech (Alex Sharp) qu'elles entendent bien dépouiller de sa fortune...

Remake féminin du Plus Escroc des Deux (1988) de Frank Oz, lui même un remake du film Les Séducteurs (1954), avec Brando, ce Hustle s'avère malheureusement un film faiblard et peu mémorable.

En théorie, l'opposition de style entre Anne Hathaway, l'arnaqueuse distinguée, et Rebel Wilson, qui fait du Rebel Wilson, devrait fonctionner, et donner lieu à quelque chose de dynamique et d'amusant.

Mais dans les faits, le film peine à emporter l'adhésion du spectateur, et finit par ronronner de plus en plus mollement à mesure qu'il se rapproche de la fin de ses 95 minutes.

Ce n'est pas la faute des actrices, qui font tout leur possible (Rebel Wilson a même droit à une dose de romance et d'émotion, pour montrer qu'elle ne sait pas faire que du Rebel Wilson), mais du script, qui n'a jamais l'énergie, le punch ou la folie nécessaire pour faire décoller le film plus de quelques minutes à la fois.

Sans compter que, si l'on a déjà vu la version de 1988, il n'y a pas grand intérêt à visionner ce remake, qui en garde l'essentiel, la structure et les rebondissements, sans rien apporter de vraiment indispensable ou de nouveau.

Bref, une comédie d'arnaque laborieuse, à la bande originale façon jazz manouche, et dans laquelle les deux actrices principales semblent s'amuser bien plus que le spectateur.

2 + 0.25 pour Ingrid Oliver/Osgood en complice (sous-exploitée) d'Anne Hathaway = 2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1001 : Le Bout du Monde (2019)

Publié le 5 Juillet 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Review, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Le Bout du Monde (Rim of the World - 2019) :

Lorsqu'une invasion extraterrestre frappe la Terre alors même qu'ils se trouvent en camp de vacances, quatre enfants (Jack Gore, Miya Cech, Benjamin Flores Jr, Alessio Scalzotto) doivent quitter leur camp de vacances dévasté pour apporter une clé informatique à l'armée, clé pouvant potentiellement sauver la Terre de la menace alien...

Réalisée par McG (autrefois habitué à de gros blockbusters - les Charlie's Angels, Terminator Renaissance - depuis reconverti en producteur tv et réalisateur pour Netflix - La Babysitter), cette comédie fantastique signée de l'un des scénaristes de Thor et de X-Men : Le Commencement se revendique ouvertement de l'hommage : un hommage aux années 80 et aux films d'aventure Amblin pour enfants, façon Goonies. Le tout passé à la sauce Independance Day et/ou Attack the Block, avec des aliens très méchants qui attaquent tout ce qui bouge.

Le problème, c'est que sous couvert d'hommage, ce Rim of the World se contente de recycler tous les clichés des films dont il s'inspire, sans la moindre inspiration : les personnages, leurs failles, leurs interactions, leur parcours, les rebondissements du script, tout est ultra-balisé et éventé, et cela finit clairement par desservir le récit, déjà pas aidé par une photographie assez laide (les filtres et éclairages colorés pour illustrer l'apocalypse, mouais).

Le métrage est ainsi constamment tiré vers le bas par son script simpliste et générique, par son humour délibérément bas-de-plafond, et par l'interprétation, qui n'aide pas forcément : si ça passe dans l'ensemble, les jeunes acteurs sont parfois inégaux, et le fait qu'ils soient des archétypes ambulants n'aide pas vraiment (mention spéciale au mini-Kevin Hart, qui est bon, mais refuse de la fermer pendant tout le métrage,  ainsi qu'au pseudo-Chris Rock qui joue l'un des moniteurs du camp de vacances, au début).

Et puis, bien sûr, il y a ces références hors-sujet que les protagonistes balancent occasionnellement (le cinéma de Werner Herzog, des citations de Gladiator, ou The Revenant), totalement déplacées dans la bouche de protagonistes de 12-13 ans.

Bref, ça se regarde facilement (les effets spéciaux ne sont pas désagréables), mais ça donne trop souvent l'impression d'être dépourvu d'âme ou de sincérité (notamment dans le parcours de ses personnages, vraiment mécanique) pour mériter la moyenne.

2.5 + 0.25 pour la musique symphonique de Bear McCreary - 0.25 pour avoir laissé James Corden en vie après cette apocalypse extraterrestre = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1000 : Rien n'arrête la musique (1980)

Publié le 4 Juillet 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Musique, Review, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Rien n'arrête la musique (Can't Stop the Music - 1980) :

Compositeur new-yorkais peinant à trouver le succès, Jack Morell (Steve Guttenberg) cherche un groupe pour chanter ses chansons et trouver le succès. Avec l'aide de Samantha (Valerie Perrine), sa colocataire mannequin à la retraite, et de Ron (Bruce Jenner), un avocat, Jack forme alors un groupe de six chanteurs excentriques (Alex Briley, David Hodo, Glenn Hughes, Randy Jones, Felipe Rose, Ray Simpson) trouvés dans leur quartier de Greenwich Village... et le succès répond enfin présent.

Le blog fête le millième épisode de la rubrique Un film, un jour (ou presque) : c'est donc l'occasion de faire la fête, avec paillettes et boules à facettes, en passant en revue Can't Stop The Music, la pseudo-biographie (plus que romancée) du groupe Village People. Une comédie musicale à haute teneur en disco (forcément) qui, en fait de retracer la création assez commerciale et basique du groupe, part dans une histoire improbable et irréaliste, pas franchement maîtrisée ni bien construite, et se déroulant dans un Greenwich Village de fantaisie.

Difficile, donc, de juger ce métrage comme un véritable biopic, ou comme une véritable comédie musicale.

D'autant plus difficile que, hormis leurs numéros à la chorégraphie flamboyante et totalement (pas) virile (le numéro YMCA est un summum d'homo-érotisme finalement assez hilarant), les Village People sont des personnages très secondaires de leur film, jamais développés (en même temps, vu leur interprétation, ce n'est pas plus mal), et relégués au second plan d'un récit centré sur le personnage de Guttenberg (surjoué au possible, et avec "bouche bée et air idiot" comme expression par défaut), sur le couple formé par Valerie Perrine et Bruce Jenner (ça fait bizarre de voir dans le rôle de l'avocat/athlète irrésistible et séduisant, coincé et jaloux, mais après qui toutes les femmes courent, celui qui aujourd'hui est devenu Kaitlyn Jenner), et sur tous ceux qui les entourent, tous plus excentriques et cabotins les uns que les autres.

Résultat, on se retrouve ici avec une comédie musicale interminable (plus de deux heures), mal rythmée, à la post-synchronisation parfois très approximative, et à l'enthousiasme forcé omniprésent, qui (soyons francs), mérite le flop critique et public qu'elle a connu à l'époque.

Alors certes, il y a bien des moments WTF (le clip "produits laitiers" ^^) qui redonnent un coup de fouet au tout, et le film a le bon goût de toujours conserver un second degré déconneur (la mamie braqueuse), qui permet de faire passer la pilule, mais... allergiques au disco s'abstenir. Allergiques à une représentation parfois hypocrites des membres du groupe (toujours en costume, et en train de séduire de se frotter de très près aux femmes en boîte de nuit, sans que l'homosexualité ne soit jamais effleurée autrement qu'en allusion très vague), idem. Enfin, allergiques au kitsch et à une certaine révision de l'histoire, passez votre chemin.

Pour les autres, ceux qui apprécient l'époque, le style musical, le groupe, ou qui sont capables de regarder un film au second degré et sans cynisme, pour se laisser porter par la bonne humeur du tout, Can't Stop The Music reste regardable. Trop long, pas très bien interprété, et sombrant ponctuellement dans le grand n'importe quoi, mais regardable.

Grosse moustache de biker/6

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Un film, un jour (ou presque) #999 : Murder Mystery (2019)

Publié le 3 Juillet 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Policier, Review

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Murder Mystery (2019) :

Invités par Charles Cavendish (Luke Evans), riche héritier rencontré à bord d'un avion alors qu'ils partaient fêter leur anniversaire de mariage, Audrey (Jennifer Aniston) et Nick Spitz (Adam Sandler) séjournent à bord du yacht familial, où sont réunis tout un groupe de personnages excentriques venus assister aux fiançailles de Malcolm Quince (Terence Stamp) : Suzi (Shiori Kutsuna), la jeune compagne de Quince ; l'actrice Grace Ballard (Gemma Arterton) ; Tobias (David Walliams), le fils homosexuel de Quince ; le Maharajah Vikram Govindan (Adeel Akhtar) ; le Colonel Ulenga (John Kani) et son garde du corps Sergei (Ólafur Darri Ólafsson) ; et Juan Carlos Rivera (Luis Gerardo Mendez), un pilote de course. Mais lorsque Quince est assassiné, et qu'un à un, les invités trouvent la mort, les Spitz deviennent les suspects de l'Inspecteur Delacroix (Dany Boon), et doivent tout faire pour prouver leur innocence en identifiant le coupable...

La comédie Netflix/Sandler annuelle, dite "de vacances", au cours de laquelle Adam Sandler emmène sa famille et des amis en vacances dans un pays lointain, sous prétexte d'y tourner un film : on a l'habitude, la formule est la même depuis des années, mais cette fois-ci, on a droit à un métrage plus homogène, moins déconneur et moins "bande de potes qui font du tourisme".

Comme son nom l'indique, Murder Mystery est une comédie policière légère (dans tous les sens du terme) à la Agatha Christie, avec meurtre mystérieux à bord d'un yacht, policier français incapable (Dany Boon, pas trop caricatural), suspects tous excentriques, enquête approximative des deux protagonistes... et ça fonctionne à peu près.

Il n'y a rien d'exceptionnel, et le film manque cruellement de rythme, d'énergie et de style dans sa première heure, mais il se réveille sur son dernier tiers, et garde un certain sens de l'humour jamais lourd ou graveleux, qui rend le tout assez regardable.

Pas forcément un film qui restera dans les mémoires, mais c'est sympathique à regarder, et ça a le bon goût de ne pas dépasser 1h40.

3.25/6

 

(critique mise à jour en 04/23)

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Un film, un jour (ou presque) #998 : Godzilla II - Roi des Monstres (2019)

Publié le 2 Juillet 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, Monsterverse

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Godzilla II : Roi des Monstres (Godzilla : King of the Monsters - 2019) :

Des années après le réveil de Godzilla, l'organisation Monarch continue d'étudier les nombreux Titans endormis aux quatre coins de la planète. Mais lorsqu'un groupe écoterroriste décide de kidnapper Emma Russell et sa fille Madison (Vera Farmiga, Millie Bobby Brown), pour obtenir d'Emma le contrôle d'une technologie permettant d'interagir avec les Titans, la situation se complique, avec le réveil de Ghidorah, un immense dragon destructeur à trois têtes. Et tandis que tous les Titans se réveillent, un à un, pour prêter allégeance à Ghidorah et exterminer l'humanité, les êtres humains ne peuvent plus compter que sur Godzilla pour vaincre le dragon et restaurer la paix...

Le premier Godzilla, signé Gareth Edwards, m'avait vraiment laissé de marbre : trop de personnages humains insipides, pas assez de Godzilla, des antagonistes monstrueux quelconques, un rythme insuffisant, bref, je ne suis pas fan, même avec du recul.

Kong : Skull Island, le second film de cet univers partagé, m'avait un peu plus satisfait, tout en souffrant toujours des mêmes problèmes : incapable de rendre ses personnages humains intéressants (malgré une distribution de qualité), Jordan Vogt-Roberts se rabattait sur une forme plus décontractée, évoquant Apocalypse Now, mais victime tout de même d'effets spéciaux inégaux (notamment un Kong aux proportions assez variables).

Ici, avec Michael Dougherty (Krampus, Trick'r'Treat) aux commandes du script et de la réalisation, on pouvait s'attendre à des images mémorables, mais pas forcément à un script beaucoup plus détaillé.

Et sans surprise, c'est le cas, puisque si je voulais résumer ce Godzilla KOTM à une simple phrase de notation, ce serait 5/6 pour les monstres, leurs affrontements, leur capital sympathie, leur caractérisation... et 1/6 pour l'écriture et les personnages humains trop souvent sous-développés, aux interprètes sympathiques, mais aux motivations absconses, et à la présence agaçante (toute la dernière partie du film frustre, à constamment revenir sur ces personnages-fonctions indestructibles, qui tentent de survivre au milieu d'un combat de titans).

Et c'est vraiment le problème du film : il est beau, il est lisible, tout ce concerne les Titans et le world-building (tout le générique de fin développe notamment joliment les liens entre Kong, les Titans, et le monde transformé qui est désormais celui des humains de cet univers partagé) est intéressant... mais tout ce qui concerne les humains est globalement insipide, voire même énervant, en particulier à partir d'un certain retournement de situation, en Antarctique, et de son explication, façon Thanos du pauvre. Sans oublier Charles Dance, en méchant cliché uniquement là pour (à en croire le générique de fin) mettre en place une suite.

Heureusement que ponctuellement, Dougherty parvient à créer des moments de grâce avec ses monstres, que ce soit Ghidorah au sommet du volcan, Ghidorah et son électricité, tout ce qui tourne autour de Mothra, ou encore Godzilla et Ghidorah qui s'envolent... autant de moments visuellement mémorables malheureusement entrecoupés de passages laborieux sur ces protagonistes humains (trop souvent) insignifiants.

Bref, je comprends sans problème la flopée de critiques négatives que ce film a reçu ces dernières semaines... mais je les trouve néanmoins complètement disproportionnées. Pris dans son ensemble, le film est bancal, certes, mais j'ai envie de dire que tout dépend vraiment des attentes du spectateur : j'ai abordé le métrage en voulant voir de belles images de monstres s'affrontant dans des combats épiques et destructeurs, et en me moquant complètement de l'élément humain du film. J'ai donc été satisfait sur ce front, malgré la présence humaine (en grande partie) insipide.

Et donc, comme je le disais plus haut, niveau notation, (5/6 + 1/6)/2 = 3/6 + 0.5 pour le score musical de Bear McCreary = 3.5/6 (soit la même note que Skull Island).

(par contre, je ne sais pas trop comment Kong va pouvoir rivaliser avec Godzilla dans le prochain film, ne serait-ce qu'au niveau de sa taille...)

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Un film, un jour (ou presque) #997 : Making Fun - The Story of Funko (2018)

Publié le 1 Juillet 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Jeunesse, Netflix, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Making Fun - The Story of Funko (2018) :

Un documentaire d'une centaine de minutes sur les figurines Funko, et sur l'engouement que ces statuettes-doudous provoque aujourd'hui chez les vingtenaires et trentenaires nostalgiques...

Au fil de ce métrage, le réalisateur retrace l'histoire de la création de la marque, en 1998, par deux commerciaux excentriques eux-mêmes nostalgiques des années 50 : rapidement lancés dans le commerce de bobbleheads inspirés des mascottes de marques et de restaurants, les deux hommes opèrent dans un premier temps depuis un garage puis, le succès et la nostalgie rétro aidant, leurs opérations se sont étendues, jusqu'à la création de ces Funko Pop, désormais incontournables, l'acquisition de licences prestigieuses, etc.

En soi, pourquoi pas : le segment revenant sur l'histoire de la marque et des statuettes, s'il flirte souvent avec le publi-reportage, est instructif, et reste intéressant, notamment lorsque l'on découvre les premiers modèles, l'évolution du produit, et tout le reste.

Malheureusement, le film dure une centaine de minutes. Et pour atteindre cette centaine de minutes, il faut bien faire du remplissage... en s'attardant sur de nombreux portraits de fans, des plus célèbres aux plus anonymes.

Là, on a droit à tout : Kirk Hammett, Conan O'Brien, Elvira, Alice Cooper, Lou Ferrigno, Tony Hawk, Zack Ryder, des bikers-poseurs, des nerds timides, des complexés, des artistes, des mères de famille, des collectionneurs forcenés, etc, etc, qui tous ont des histoires émouvantes à nous raconter sur comment la marque a changé leur vie/a transcendé leur existence, et autres moments d'émotion©®™ visant à montrer combien Funko, c'est une marque sincère, honnête, proche des gens, et qui ne veut que leur bien, dans une grande communion de geeks assumant leur statut et leur passion (à ce titre, les "fêtes" Funko Pop présentées ici peuvent parfois mettre à l'aise, comme peuvent souvent le faire les rassemblements d'über-fans qu'on peut parfois voir dans les Comicons, etc).

J'aurais voulu aimer ce documentaire (après tout, j'ai deux ou trois Funko Pop à la maison, et j'en suis content), mais en trainant ainsi en longueur, et en tentant de montrer la communauté des "Funatics" comme une grande famille unie où tout le monde se soutient, le documentaire finit par s'avérer presque contre-productif, et par ne pas donner envie de se mêler à toute cette foule semblant parfois quasi-lobotomisée.

Il aurait peut-être fallu garder les deux parties distinctes : un documentaire centré sur l'histoire de la marque, un autre sur les fans. Cela serait probablement resté plus équilibré, et nettement plus facile à digérer que 100 minutes interminables qui finissent par tourner en rond, et ressemblent trop souvent à un métrage promotionnel commandé par l'entreprise pour brosser ses fans dans le sens du poil.

(mais là, c'est probablement le cynique qui sommeille en moi qui parle)

3/6

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Blog Update ! - Juin 2019

Publié le 1 Juillet 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Update

Un mois de juin avec pas mal de nouveautés sur le blog des Téléphages Anonymes, mais aussi pas mal d'expériences mitigées...

#977 : Scotty et L'Histoire secrète d'Hollywood (2017) - 4.25/6

#978 : Pokémon - Détective Pikachu (2019) - 3.75/6

#979 : Doc Savage Arrive ! (1975) - 2/6

#980 : Casino Royale (2006) - 2.75/6

#981 : Justice League vs The Fatal Five (2019) - 3/6

#982 : Lego DC Comics Super Heroes - Aquaman : La Colère d'Atlantis (2018) - 3.25/6

#983 : The Dirt (2019) - 3.25/6

#984 : Studio 54 (2018) - 4.25/6

#985 : Quantum of Solace (2008) - 1.5/6

#986 : Aladdin (2019) - 2.75/6

#987 : Une Famille sur le Ring (2019) - 3/6

#988 : SkyFall (2012) - 3.5/6

#989 : The Inventor - Out for Blood in Silicon Valley (2019) - 3.75/6

#990 : Glass (2019) - 2/6

#991 : X-men - Dark Phoenix (2019) - 2/6

#992 : Rocketman (2019) - 3.75/6

#993 : The Bill Murray Stories - Life Lessons Learned From a Mythical Man (2018) - 3.75/6

#994 : Men In Black - International (2019) - 2.5/6

#995 : Batman et les Tortues Ninja (2019) - 4/6

#996 : Little (2019) - 3/6

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# Bilan :

Un mois des plus moyens, sur le blog des Téléphages Anonymes. Pas vraiment de catastrophe, mais pas vraiment de bon film non plus, juste pléthore de films moyens, tournant entre 2.5 et 3.5/6, avec parfois un petit supplément d'âme qui leur vaut quelques dixièmes de point supplémentaires.

Mais vraiment, pas grand chose de mémorable à se mettre sous la dent... et c'est bien dommage.

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# Film du mois :

Vraiment pas grand chose à signaler, ce mois-ci, hormis un Batman vs les Tortues Ninja amusant, et des documentaires sympathiques... sans plus. Mention spéciale à ce cher Détective Pikachu, très imparfait, mais une bonne surprise néanmoins.

 

# Flop du mois :

Là, il y a le choix. Mettons de côté Quantum of Solace, sorti depuis bien trop longtemps, et concentrons-nous sur les films plus récents : Men In Black 4, sous-développé, Aladdin, inutile et bordélique, Glass, atteint du syndrome Shyamalan... et bien sûr, mon flop du mois, Dark Phoenix, un film tellement dépourvu d'énergie et d'intérêt, qu'il rejoint prestement le bas du classement de la franchise X-men.

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# Petit écran :

En juin, sur le blog, on a eu droit à Shrill (dont je ne suis clairement pas le cœur de cible), à la deuxième et ultime saison de Ryan Hansen (bien plus efficace que la précédente), et nous avons attaqué la dernière saison des Baudelaire, à la conclusion assez inégale. Et puis il y a le début de la Twilight Zone de Peele, qui commence très mal...

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# À venir :

Un mois de juillet à deux facettes sur le blog des Téléphages Anonymes, avec à partir du 14 juillet, une semaine Comédie française (avec du Kad, du Kev Adams, du Gad, du Monsieur Poulpe, du Ngijol, et du Nicky Larson...) ; autour de cette semaine, le programme habituel du blog, avec des kaijus royaux, des gens du village, un Keanu Reeves assassin, Simba, les exploits de Mysterio, ou encore la vie secrète de nos chers animaux. Et bien sûr, les séries, avec la fin de la saison de la Twilight Zone de Peele, et la dernière fournée de Black Mirror.

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Un film, un jour (ou presque) #996 : Little (2019)

Publié le 28 Juin 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review

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Little (2019) :

Patronne autoritaire, inflexible et égoïste, Jordan Sanders (Regina Hall) se réveille un matin dans sa propre peau d'adolescente, alors qu'elle avait 13 ans. Là, aidée par son assistante timide et effacée, April (Issa Rae), Jordan va devoir survivre dans un environnement scolaire qu'elle ne maîtrise plus, et elle va réapprendre le sens de l'entraide et de l'amitié...

Comme son nom l'indique, une variation sur le thème de Big (en l'occurrence, une inversion), venue à l'esprit de sa jeune star de 13 ans (protagoniste de la série Black-ish) après avoir vu le film de Tom Hanks, et adaptée à la sauce afro-américaine : produite par des afro-américain(e)s pour un public afro-américain, avec des afro-américain(e)s (les rares caucasiens de la distribution étant des caricatures ambulantes volontairement ridicules - y compris Justin Hartley en prof sexy), c'est à une comédie dans la droite lignée des films récents de Tyler Perry, de Kevin Hart, ou de Tiffany Haddish qu'il faut s'attendre.

À savoir un métrage très ancré dans la pop culture afro-américaine, dans son parler et dans son attitude, et qui, de par son public conquis d'avance, se montre souvent paresseux et générique, comptant sur la popularité de ses stars pour attirer ses spectateurs en salles.

Ici, on a donc une comédie fantastique assez basique, à peine digne d'un téléfilm Disney, dans laquelle Regina Hall cabotine affreusement en patronne tyrannique et égocentrique, mais est heureusement remplacée après 25 minutes de film par la jeune Marsai Martin.

Une Marsai Martin excellente de bout en bout, et qui fait honnêtement l'essentiel de l'intérêt du métrage, tant tout le reste est plus ou moins en pilotage automatique, notamment la sous-intrigue du second personnage principal, interprété par Issa Rae.

Le script s'éparpille ainsi un peu trop entre les deux protagonistes, c'est rarement vraiment drôle, c'est cousu de fil blanc, et la fin est gentiment faiblarde, avec un happy end pour tout le monde, et une leçon de morale en voix off : en résumé, c'est vraiment du niveau d'une D-com basique, ce qui veut dire que ça se regarde tranquillement, mais que c'est aussi instantanément oublié.

En étant indulgent, 3/6

(si Marvel cherche une Riri Williams, Marsai Martin serait parfaite)

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Un film, un jour (ou presque) #995 : Batman et les Tortues Ninja (2019)

Publié le 27 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC

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Batman et les Tortues Ninja (Batman vs Teenage Mutant Ninja Turtles - 2019) :

Lorsque Shredder (Andrew Kishino) s'associe à Ra's Al Ghul (Cas Anvar) pour mettre au point une version mortelle de son mutagène, les Tortues Ninja (Eric Bauza, Darren Criss, Baron Vaughn, Kyle Mooney) se rendent à Gotham pour enquêter... mais elles tombent bien vite sur Batman (Troy Baker) et son équipe (Ben Giroux, Rachel Bloom).

Je dois dire que, sur la base de quelques images promotionnelles, je n'étais pas très chaud à l'idée de cette rencontre entre les Tortues et Batman : avec son character design très particulier, le film ne m'attirait pas du tout, d'autant que les Tortues Ninja n'ont jamais été des personnages auxquels je suis particulièrement attaché.

Et pourtant, j'ai eu une très bonne surprise au visionnage, puisque ce long-métrage animé a la bonne de faire un crossover au sens le plus classique du terme : une opposition de styles, de tons, et de genres contre une alliance d'ennemis rendus encore plus grotesques et repoussants, un contraste entre l'humour des Tortues et le sérieux de Batman, le tout, sans jamais délaisser l'action de qualité.

Car c'est bien ce qui frappe très tôt dans le film : la qualité de ses affrontements. Son premier duel Batman/Shredder est très réussi, et ensuite, ça ne fait que monter en puissance.

Ajoutez à cela, comme je le disais, l'humour décomplexé des Tortues qui fait un bon contrepoids au caractère taciturne de Batman, des associations de personnages (Donatello/Batgirl, Raphael/Robin, Ra's/Shredder) qui fonctionnent bien, et une tendance surprenante à s'aventurer sur un terrain plus sombre et glauque (les mutations, un peu de sang, la vision sous l'emprise du gaz de Scarecrow), et voilà, un métrage d'animation des plus sympathiques, qui n'est pas parfait (je ne suis pas totalement convaincu par l'idée de transformer tous les ennemis en Batman en mutants), mais qui se regarde d'une traite.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #994 : Men In Black - International (2019)

Publié le 26 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Fantastique

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Men In Black - International (2019) :

Lorsque Molly (Tessa Thompson), jeune femme ayant consacré sa vie à prouver l'existence des Men In Black, finit par être recruté par l'Agence, elle est envoyée à Londres, où elle rencontre l'Agent H (Chris Hemsworth), superstar de la branche londonienne et chien fou incontrôlable. Ensemble, les deux agents font former un duo improbable, et tenter de résoudre le mystère de la mort d'un diplomate extraterrestre...

Troisième suite du Men In Black de 1997, ce Men In Black : International arrive un peu comme un cheveu sur la soupe (ou un poil dans le thermos), après deux suites peu mémorables, et sans son duo Will Smith/Tommy Lee Jones.

À la place, on a Chris Hemsworth et Tessa Thompson, le duo de Thor Ragnarok, un duo qui, au demeurant, fonctionne à nouveau très bien dans ce métrage. Le seul problème, c'est que le film, dans son ensemble, ne décolle jamais. Pourtant, tout semble réuni pour, au minimum, donner lieu à un blockbuster estival sympathique : le budget est là, les effets spéciaux, les gadgets et les aliens sont nombreux, c'est relativement spectaculaire... mais non.

Constamment, du début à la fin de ce métrage de près de deux heures (le film le plus long de la franchise), on a l'impression qu'il manque quelque chose.

Un manque de rythme, un manque d'énergie, un manque de fantaisie, un manque d'humour, un manque de surprises (le script est affreusement balisé de bout en bout, plein de grosses ficelles trop faciles), un manque de développement des idées et des personnages (toutes les interventions du petit alien qui s'entiche de Thompson semblent avoir été bricolées à la dernière minute, au montage, tant il est absent de bien des scènes où pourtant, il devrait être visible, alors qu'à d'autres moments, il n'apparaît que dans des plans indépendants, détachés des autres personnages), et un manque de punch, notamment dans les dialogues et les échanges entre Thor et Valkyrie.

Bref, sans être désastreux, le film semble toujours semi-abouti, et avoir connu une post-production assez chaotique, comme souvent. Ajoutez à cela une réalisation peu mémorable, et voilà, un Men In Black International qui ne restera pas plus dans les mémoires que MIB 2 ou 3.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #993 : The Bill Murray Stories - Life Lessons Learned From a Mythical Man (2018)

Publié le 25 Juin 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Bill Murray Stories - Life Lessons Learned From a Mythical Man (2018) :

Bref documentaire indépendant d'à peine 70 minutes retraçant la quête du réalisateur, qui tente désespérément de rencontrer et de comprendre Bill Murray, en retraçant les témoignages de ses nombreuses apparitions surprises dans le quotidien de personnes lambda.

Des personnes qui, le temps d'une soirée, d'une fête, d'un match, d'un concert, d'un mariage, d'un verre dans un bar, bref, le temps de quelques heures, ont eu la chance de côtoyer Bill Murray, qui s'est invité dans leur vie, s'est amusé à leurs côtés, et est reparti aussi vite qu'il est venu.

Les témoignages se succèdent, anonymes ou célèbres, accompagnés de vidéos ou de photos de l'événement en question, et il en ressort le portrait d'un acteur excentrique, injoignable, et qui vit sa vie comme une improvisation constante, à la recherche de nouvelles expériences et de découvertes, quel qu'en soit l'instant ou le lieu.

Plutôt sympathique à regarder et amusant, surtout si l'on apprécie l'acteur, mais au final guère plus qu'un métrage anecdotique qui pourra frustrer certains spectateurs, d'autant que le réalisateur fait le choix (avisé, à mon avis, vue la qualité mythique et élusive du bonhomme) de ne pas franchir le pas en plaçant Murray sur le grill, lorsqu'il finit par croiser son chemin lors d'un match de baseball.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #992 : Rocketman (2019)

Publié le 24 Juin 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Musique, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Rocketman (2019) :

La vie plus ou moins fantasmée d'Elton John (Taron Egerton), petit prodige musical qui, dès qu'il rencontre Bernie Taupin (Jamie Bell), un parolier, trouve la voix du succès, mais aussi celle des excès et des addictions en tout genre...

Après Bohemian Rhapsody, sur lequel il était intervenu en dépannage après l'éviction de Bryan Singer, Dexter Fletcher s'est intéressé à un autre grand de la scène pop anglaise, Elton John.

Mais ici, le réalisateur et son scénariste (déjà à l'écriture de Billy Elliot et de Cheval de Guerre) font le choix d'aborder la vie d'Elton John comme une grande fantaisie flamboyante et psychédélique : Bohemian Rhapsody était une biographie formellement assez basique et réaliste du groupe Queen, Rocketman sera une biographie romancée et excentrique d'Elton John, une véritable comédie musicale où les personnages entonnent les tubes d'Elton pour décrire leurs états d'âme, des tubes qui rythment le récit, et sont accompagnés de grands numéros dansés et chantés des plus bigarrés.

Et ce côté déjanté, mélange d'imagination, d'hallucinations, de réalité et de folie fonctionne plutôt bien, d'autant que le film a un sens de l'humour assez prononcé (tout le métrage est une sorte de flashback d'Elton John, habillé dans un costume de démon flamboyant, qui participe à une réunion du type Alcooliques Anonymes), et que Taron Egerton se donne complètement à son rôle, allant jusqu'à interpréter lui-même toutes les chansons du film (à contrario de Rami Malek, doublé pour Freddie Mercury).

Cela dit, ce n'est pas pour autant que le métrage est parfait : comme souvent, le rise and fall d'un artiste est plus intéressant dans sa première partie, et lorsque l'on aborde la déchéance de l'artiste, le rythme ralentit drastiquement. Ici, comme ailleurs, c'est le cas, et la deuxième heure s'essouffle un peu, malgré quelques très jolies idées, comme lors du plongeon dans la piscine.

C'est dommage, car sous bien des aspects, Rocketman est (filmiquement) supérieur à Bohemian Rhapsody : plus audacieux, plus libéré, plus créatif... mais le film souffre de problèmes de rythme récurrents au cinéma de Dexter Fletcher (Eddie the Eagle était lui aussi un peu trop long pour son propre bien), d'une main assez lourde sur la psychologie de son sujet, et de la même décision d'arrêter la vie du protagoniste à une date donnée, pour terminer sur une ellipse et des cartons-titres résumant la suite de sa carrière.

Rocketman reste un biopic sympathique et entraînant, très bien interprété, et qui a beaucoup de qualités... mais soyons francs, par moments, c'est tellement balisé que l'on pense quand même un peu à Walk Hard : The Dewey Cow Story, qui se moquait déjà, à l'époque, des clichés du genre.

3.25 + 0.5 pour la performance d'Egerton = 3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #991 : X-men - Dark Phoenix (2019)

Publié le 21 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, Marvel

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X-men - Dark Phoenix (2019) :

Lorsque Jean Grey (Sophie Turner) est possédée par une force cosmique surpuissante au cours d'une opération spatiale, la voilà soudain en possession de pouvoirs incommensurables, qui réveillent en elle des souvenirs bloqués il y a bien longtemps par Charles Xavier (James MacAvoy). Furieuse envers lui, et incontrôlable, Jean devient alors l'enjeu d'une bataille entre les X-men et les forces de Vok (Jessica Chastain), une extraterrestre protéiforme capable de changer d'apparence...

*soupir*

Probablement le film X-men que j'aime le moins de toute la franchise cinématographique des mutants Marvel, et pourtant, c'est déjà à la base une saga qui compte son lot de ratages. Mais dans des métrages comme X-men Origines : Wolverine, ou X-men 3 : L'Affrontement Final, voire même Apocalypse, il restait toujours de bons moments, çà et là, des visuels réussis, une bande originale mémorable, ou des scènes accrocheuses.

Ici, il n'y a rien. En confiant le film à Simon Kinberg, scénariste de X-men 3, de Mr et Mme Smith, de Jumper, de Sherlock Holmes, des 4 Fantastiques, et de X-men : Days of Future Past et X-men : Apocalypse, un Kinberg qui se trouve ici en solo tant à l'écriture qu'à la réalisation (son premier film), la Fox voulait probablement qu'il tente de réinventer à sa sauce les événements de X3, à savoir la saga du Phoenix et de Jean Grey.

Le seul problème, c'est qu'à part Xavier, Magneto, et dans une moindre mesure, Mystique, aucun des personnages actuels des films X-men n'a été correctement développé. Résultat, impossible de ressentir le moindre attachement à ces derniers, la moindre émotion, la moindre empathie lorsqu'ils subissent des événements dramatiques, comme dans ce métrage.

Pire : le film n'a aucun rythme, aucune énergie, aucun moment mémorable, et il est constamment tiré vers le bas par une bande originale insipide de Hans Zimmer, en mode blockbuster moderne (à la limite, je crois que j'aurais préféré qu'il illustre ce film comme il l'avait fait sur Amazing Spider-man 2 : Le Destin d'un Héros, plutôt qu'à base de nappes atmosphériques génériques et interchangeables).

Ajoutez à cela des acteurs qui sont constamment en mode mineur - soit parce que leur jeu est limité, soit parce qu'ils ont totalement décroché - Jennifer Lawrence - soit parce que le ton sombre et dramatique du film l'impose -, une direction artistique vraiment médiocre (les nouveaux uniformes sont laids et mal ajustés, le maquillage numérique de Jennifer Lawrence est risible), un script qui semble aller d'un point A à un point B sans jamais quitter le pilotage automatique, aucune continuité (même avec le film précédent) et des antagonistes ridiculement sous-développés et inintéressants, et voilà.

Dark Phoenix, c'est le film du renoncement et de l'agonie pour une franchise qui va désormais devoir être rebootée par Marvel dans quelques années... à moins que The New Mutants ne s'avère un succès inattendu qui permettrait aux mutants de relever la tête in extremis (on y croit à fond).

2/6 (en étant gentil)

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Un film, un jour (ou presque) #990 : Glass (2019)

Publié le 20 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Thriller

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Glass :

À la recherche de Crumb (James McAvoy), psychopathe aux personnalités multiples, l'invulnérable David Dunn (Bruce Willis), désormais justicier à plein temps avec l'aide de son fils (Spencer Treat Clark), est capturé par les hommes du Dr Ellie Staple (Sarah Paulson). Psychiatre, celle-ci semble déterminée à prouver que Crumb, Dunn et Elijah Price (Samuel L. Jackson) ne sont que des humains normaux, et elle entame alors une thérapie de groupe pour les trois hommes...

Sorte de film-conclusion pour les personnages d'Incassable et de Split, ce Glass se voulait l'apothéose des deux films précédents, une rencontre au sommet entre des acteurs et des personnages mémorables, chapeautée par un Shyamalan motivé.

Malheureusement, comme souvent avec ce cher Manoj lorsqu'il est en confiance et laissé à ses propres oeuvres, il s'est pris les pieds dans le tapis de manière spectaculaire, laissant ses prétentions intellectuelles prendre le dessus sur ce qui aurait pu donner une oeuvre satisfaisante, tant émotionnellement que thématiquement.

C'est bien simple, une grosse partie du métrage ne fonctionne tout simplement pas : en faisant de Sarah Paulson une psychiatre tentant de convaincre Crumb, Dunn et Glass qu'ils sont normaux, qu'ils n'ont pas de pouvoirs et ne sont que des humains aux problèmes psychologiques, Shyamalan semble vouloir déconstruire encore plus le mythe du super-héros, à grands renforts de discours pompeux et didactiques qui peinent à intéresser.

D'autant que le spectateur, lui a déjà vu les deux films précédents, et est parfaitement conscient de la réalité des pouvoirs des protagonistes : par conséquent, tous les dialogues, toutes les tentatives d'analyse, bref, tout le passage dans l'asile (une grosse, grosse partie du film) ne sert tout simplement à rien, si ce n'est à faire plaisir à Shyamalan, qui peut ainsi étaler en long, en large et en travers son écriture analytique et théorique.

Seul problème : sans personnages forts et charge émotionnelle leur étant associée, tous ces discours tournent à vide.

Et là, dans Glass, les personnages sont vraiment maltraités par le scénariste. Dunn/Willis est sous-exploité, comme toujours monolithique, mais presque un personnage secondaire dans ce métrage ; Glass/Jackson, lui, est absent de la moitié du film et/ou dans un état végétatif ; reste alors Crumb/McAvoy, certes impérial dans son interprétation, mais à la limite de la roue libre, et qui bouffe l'écran au détriment du reste de la distribution.

Paulson, elle, fait son truc habituel sans grand panache, même lors des rebondissements du scénario (attention, spoilers) : outre le fait que Manoj relie directement la naissance de Crumb à celle de Dunn (ce qui est une extension thématique d'Incassable), on y apprend que Paulson est membre d'une société secrète surveillant en secret les êtres possédant des super-pouvoirs (les Guetteurs de la franchise Highlander, en résumé) pour mieux pouvoir les contrôler.

C'est là que le film, déjà bien bancal et peu intéressant, bascule vraiment, puisque l'on réalise que c'est elle le véritable protagoniste du métrage... et que c'est elle qui s'en sort triomphante (le sort réservé aux trois personnages dotés de pouvoirs donne vraiment l'impression que Shyamalan voulait simplement se débarrasser de cette saga). Le réalisateur-scénariste a beau tenter un ultime rebondissement (pas très crédible, quand on sait à quel point le web a tendance à crier "fake news" à la moindre image étrange), ça ne fonctionne pas vraiment, et Glass se termine platement.

Ajoutez à cela une réalisation assez inégale - Shyamalan filme occasionnellement à la go-pro, à la caméra de surveillance, en vue subjective, en caméra embarquée, etc (notamment pour préparer son rebondissement final), mais tous ces styles se marient mal, et sont d'ailleurs parfois visuellement assez laids -, une bande originale peu mémorable, et un rythme mollasson, et voilà, un ratage à la mécanique grinçante et laborieuse, froid et sans grande subtilité.

C'est frustrant de voir à quel point l'égo de Shyamalan (il fait ici son caméo dès le premier quart d'heure du film) et son intellect mettent des bâtons dans les roues de ses métrages. De plus en plus, Shyamalan semble appartenir au groupe de ces réalisateurs ayant tout donné dans leurs premiers films, et qui, depuis, peinent à retrouver le souffle, le succès et l'intérêt de leurs premiers métrages (cf aussi Ridley Scott, Stephen Sommers, Richard Kelly, etc)...

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #989 : The Inventor - Out for Blood in Silicon Valley (2019)

Publié le 19 Juin 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, Télévision, USA, HBO

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The Inventor - Out for Blood in Silicon Valley (2019) :

Documentaire indépendant réalisé par l'auteur de Going Clear (le documentaire sur la Scientologie), et diffusé sur HBO début 2019, revenant sur l'affaire Theranos, une start-up de la Silicon Valley qui, pendant plus d'une décennie, a accumulé les levées de fonds et les promesses révolutionnaires, sans avoir le moindre produit concret à proposer.

Le concept de Theranos était de révolutionner l'industrie des tests sanguins en proposant une machine miracle, de la taille d'une imprimante, capable d'effectuer tous les tests sanguins possibles et imaginables à partir d'une simple goutte de sang. Aucune plausibilité scientifique derrière ce projet, mais le charisme magnétique d'Elizabeth Holmes, une jeune entrepreneuse blonde de bonne famille sans réelle formation médicale, mais dont les grands yeux, la voix travaillée, la tenue à la Steve Jobs et le physique avantageux lui ont permis d'attirer à elle les financements de nombreux investisseurs (tous masculins et d'un certain âge...) séduits par ses promesses et son sourire.

Une Holmes qui s'est rapidement mise en couple avec un millionnaire pakistanais autoritaire, aussitôt devenu président de l'entreprise, et qui faisait régner l'ordre et la terreur au sein de Theranos, permettant à l'entreprise de se débarrasser des éléments les plus méfiants et/ou perturbateurs.

Ce château de cartes s'est, au fil des ans, de plus en plus développé, Holmes trouvant des partenaires et faisant jouer ses nombreux contacts politiques et commerciaux pour s'assurer que Theranos échappe toujours aux vérifications et autres audits trop dangereux...

Jusqu'à ce que tout finisse par s'écrouler, récemment, dans un scandale sanitaire retentissant remettant en question la manière même dont les startups de la tech font leurs affaires.

Un documentaire intéressant et assez bien rythmé malgré ses deux heures, mais qui aurait cependant mérité soit d'étendre sa portée (en mettant tout cela en perspective avec la manière dont Silicon Valley fonctionne, en insistant sur le fait que, de par son sexe, Holmes est un cas à part dans l'univers des startups, ou encore, en montrant que bon nombre de ces startups ne sont construites que sur du vent et du bagout), soit de se concentrer plus sur la personnalité d'Elizabeth Holmes, qui reste étrangement vague et distante.

Alors même que Holmes jouait constamment sur la fibre sensible de ses interlocuteurs, le documentaire reste assez froid et méthodique, refusant l'émotion, ou même de trop s'attarder sur "la personnalité magnétique" de Holmes, telle que la décrivent ses investisseurs.

Résultat : même si le travail d'enquête est intéressant, le spectateur reste un peu sur sa fin, et ignore, in fine, si Elizabeth Holmes croyait naïvement à toutes ses promesses, ou si elle mentait de bout en bout, consciente d'être une sociopathe parmi tant d'autres dans la Silicon Valley...

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #988 : SkyFall (2012)

Publié le 18 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Thriller, Bond

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Skyfall :

Laissé pour mort après une mission ratée, Bond (Daniel Craig) reprend du service lorsqu'un dangereux terroriste, Silva (Javier Bardem), s'en prend au MI6 et à M (Judi Dench) : ancien agent des services secrets, Silva est bien décidé à se venger de cette dernière, et seul Bond et sa collègue Eve (Naomie Harris) peuvent encore s'interposer...

Film anniversaire célébrant les 50 ans de la franchise Bond, ce Skyfall était présenté comme un film événement, une sorte de boucle bouclée concluant l'origin story de Bond entamée avec Casino Royale, et faisant le point sur la saga, avec de nombreux clins d’œil et pas mal de fanservice.

Et pour cela, EON productions a eu recours aux services de John Logan, scénariste multi-récompensé, qui avait déjà largement fait dans le recyclage de franchise peu inspiré avec Star Trek Nemesis. Ici, il reprend sa formule Trek, avec un méchant-double négatif corrompu et abimé du héros, épris de vengeance, et à la profondeur psychologique finalement assez superficielle (pour faire simple, le personnage répond au cliché gentiment honteux du méchant décoloré et efféminé).

Il ne faut donc pas s'attendre à quoi que ce soit de vraiment mémorable, au niveau de l'écriture, puisque le rythme est très inégal, que le plan de Silva est défaillant et improbable, que Bond a une conception très particulière de la défense d'un lieu assiégé, et que les clins d’œil sont amenés sans la moindre finesse.

Et pourtant, paradoxalement, le tout marche nettement mieux que dans les deux films précédents, puisque, sous la caméra de Sam Mendes, le tout est bien filmé et dynamique, et surtout, c'est bien interprété : Javier Bardem semble s'amuser, Judi Dench a droit à un baroud d'honneur, et Daniel Craig - même s'il commence à prendre un coup de vieux, et ressemble toujours autant à un agent de la Spetsnaz - a enfin choisi d'adopter un peu du flegme et de l'humour de Bond.

C'est d'ailleurs le cas du film dans son ensemble, qui semble enfin assumer son héritage : voiture, musique, humour, chanson d'ouverture, Q, Moneypenny, poursuites enfin spectaculaires... bref, Bond retrouve un peu de panache, même si c'est loin d'être parfait, ça fait déjà plus plaisir à voir que Quantum et Casino.

3.5/6

(dommage que la franchise se soit ensuite désintégrée avec Spectre, qui, malgré la même équipe créative, s'est totalement vautré - cf critique ici)

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Un film, un jour (ou presque) #987 : Une Famille sur le Ring (2019)

Publié le 17 Juin 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Catch, Review, WWE, Sport

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Une Famille sur le Ring (Fighting with my Family - 2019) :

Père (Nick Frost), mère (Lena Headey), fils (Jack Lowden ; James Burrows) et fille (Florence Pugh), tout le monde dans la famille Knight vit par et pour le catch, au sein de leur petite fédération anglaise. Jusqu'au jour où Saraya (Florence Pugh), la cadette du clan, attire l'attention de la WWE, grande fédération américaine incontournable dans leur discipline. Rebaptisée Paige, la jeune adolescente doit tout quitter, et encourir la jalousie de son frère Zak, pour tenter de réaliser son rêve...

Biographie retraçant les débuts et la carrière de la catcheuse Paige et de sa famille excentrique, tels que narrés dans le documentaire anglais The Wrestlers : Fighting with My Family de 2012, et romancés pour le grand écran par Stephen "The Office" Merchant, sous l'égide de The Rock, producteur du projet.

Un biopic globalement bien interprété, et pas désagréable à suivre (notamment grâce au sens de l'humour et de l'auto-dérision injecté par Merchant), mais qui s'avère, in fine, particulièrement balisé et générique.

Le film est en fait un peu à l'image de la prestation de Vince Vaughn : en pilotage automatique. Ça manque cruellement de punch et d'énergie, le déroulement est cousu de fil blanc, et la réalisation est compétente mais passe-partout, bref, même sans rien connaître de la carrière de Paige, il n'y a pas la moindre surprise dans ce biopic.

Pire : si l'on connaît un peu sa carrière, c'est justement là que ça coince, puisque, pour formater un peu le récit et le film, Merchant fait des choix peu judicieux, choix qui sont d'autant plus évidents lorsque l'on regarde le documentaire de 45 minutes effectuant le portrait des Knight, et visible en ligne.

Les Knight y apparaissent systématiquement plus touchants, sincères et attachants que dans le biopic ; Paige y possède nettement plus de répondant et d'attitude que dans le film, où sa personnalité est plus en retrait ; et lorsque l'on a assisté en direct (que ce soit via le documentaire ou durant Raw) aux débuts de Paige contre AJ Lee, on a un peu de mal à trouver crédible la reconstitution des événements avec Thea Trinidad/Zelina Vega dans le rôle d'AJ.

En résumé, le film de Merchant se regarde sans problème, dans le genre underdog story/sports movie, mais entre ses personnages clichés et/ou sous-développés, ses quelques choix narratifs inutiles, et son manque d'ambition, le tout finit par laisser assez indifférent, et par ne pas faire la moindre impression.

Un petit 3/6

(et encore, c'est en étant indulgent)

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Un film, un jour (ou presque) #986 : Aladdin (2019)

Publié le 14 Juin 2019 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Animation, Jeunesse, Musique, Review, Romance, 1001 Nuits

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Aladdin (2019) :

Jeune voleur des rues, charmeur et menteur, Aladdin (Mena Massoud) s'éprend de la jolie Jasmine (Naomi Scott), princesse rebelle de la ville d'Agrabah. Mais le maléfique Jafar (Marwan Kenzari) est bien décidé à s'emparer du trône, et à épouser la princesse ; pour avoir une chance de la sauver de ce sort et de la séduire, Aladdin fait appel au puissant Génie de la lampe (Will Smith), qui peut exaucer trois de ses vœux et faire de lui un Prince...

Voilà donc la fameuse adaptation en prises de vue réelles de l'Aladdin de 1992, une adaptation confiée (on ne sait trop pourquoi) à Guy Ritchie et à John August, et qui, dès ses premières images de Will Smith en génie, a suscité un bad buzz conséquent en ligne.

Un bad buzz encore renforcé par une distribution très inégale - outre Will Smith, Massoud paraissait insipide dans les bandes annonces, et c'était encore pire pour Kenzari -, et par des numéros musicaux visiblement laborieux.

Autant dire que ce n'était pas gagné pour cet Aladdin : heureusement, au final, ce n'est pas si désastreux. Ce n'est pas un bon film, mais ce n'est pas non plus la catastrophe intégrale à laquelle on pouvait s'attendre.

Il faut cependant être clair : Guy Ritchie n'était pas un bon choix à la réalisation. Il n'apporte rien au film, et rend toutes les séquences musicales plates et génériques (certains choix de réalisation sont incompréhensibles : Prince Ali, ultra-statique ; One Jump Ahead, en pleine poursuite, avec des jeux de ralentis et de framerate qui ne s'accompagnent pas de ralentissements vocaux !? ; Speechless, forcée et bancale) ; d'ailleurs, de manière générale, le film ne parvient pas du tout à assumer son côté comédie musicale, et semble uniquement à l'aise lorsqu'il raconte une histoire simple et directe.

C'est donc un problème certain, puisque le film dépasse les deux heures, le scénario ayant été largement rallongé pour l'occasion (et pas de la meilleure des manières, puisque l'écriture des personnages et des dialogues est des plus génériques) : des rajouts qui vont de l'anecdotique (Jasmine a désormais une servante/faire-valoir comique, dont s'éprend le génie) au gênant (la chanson Speechless de Jasmine, donc, une power ballad féministe typique de ce qui se fait actuellement, et qui arrive comme un cheveu sur la soupe), en passant par le sympathique (Will Smith en mode humain, plus proche d'un Hitch que du génie survolté made in Robin Williams) et par le remplissage évident et superflu (certaines péripéties, le perroquet géant, certains passages dansés, certains moments de comédie romantique, l'introduction, le Prince Anders...).

Heureusement, les bases du récit, sa structure, sont toujours saines et efficaces, tout comme le sont les personnages et les chansons originales. Cela donne au film une armature stable et solide, renforcée par le facteur nostalgie du tout : si l'on a grandi avec le film original, on aura forcément tendance à se montrer (un peu) indulgent à mesure que cet Aladdin enchaîne les passages familiers.

D'autant que finalement, le couple principal fonctionne bien : Massoud s'avère finalement plutôt sympathique en Aladdin, un Aladdin plus comique que dans le dessin animé original ; Naomi Scott est excellente ; Will Smith s'en sort plutôt bien en génie sous forme humaine, et semble s'amuser ; Navid Negahban est aussi bon ici que dans Legion... le seul problème, vraiment, c'est Jafar : comme on pouvait le deviner, Marwan Kenzari est une erreur de casting totale, n'ayant pas une once du charisme, de la présence et du port de Jafar, réduit ici à un vulgaire méchant hurlant et grimaçant.

Ce n'est pas nécessairement la faute de l'acteur, mais l'absence d'un antagoniste fort et imposant fait que la tension narrative du film est très faible : un véritable souci pour ce métrage qui souffre déjà de multiples problèmes de conception, au premier rang desquels le simple fait de justifier son existence.

Cette adaptation en prises de vue réelle n'apporte en effet rien à l'histoire du dessin animé, ni à son esthétique ; pire, à trop vouloir coller au film de 1992, à ses chansons, à son génie bleu (ici, Will Smith semble constamment être une tête peinte en bleue superposée sur un corps numérique à l'animation bancale), à son statut de comédie musicale, cet Aladdin 2019 finit par se mettre des bâtons dans les roues, et par traîner mollement la patte jusqu'à la ligne d'arrivée.

Aladdin 2019 a ainsi le postérieur entre deux chaises, à la fois pas assez et trop fidèle à l'original pour avoir sa propre identité, tout en étant trop approximatif pour être efficace en tant que film à part entière : l'énergie du film original est absente, et plutôt que de forcer ce remake à rentrer dans les cases définie par l'original, il aurait fallu plus d'audace et d'originalité.

(toutes les chansons du génie en sont un bon exemple : Will Smith se force à chanter de manière classique, et ça ne fonctionne pas ; alors que sa version rappée de Friend Like Me, dans le générique de fin, est nettement plus amusante et décomplexée)

Une chose est sûre, quitte à voir une autre version du dessin animé original, on préfèrera clairement la comédie musicale de Broadway.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #985 : Quantum of Solace (2008)

Publié le 13 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, Bond

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Quantum of Solace :

Après avoir été trahi par Vesper et fait face à une tentative d'assassinat sur la personne de M, Bond (Daniel Craig) part sur les traces de l'organisation criminelle connectée au Chiffre, à Haiti : là, il croise le chemin de Dominic Greene (Mathieu Amalric), un homme d'affaires dangereux officiant dans les technologies vertes, et finançant un coup d'état en Bolivie. Pour le faire tomber, et malgré  l'indifférence de la CIA, Bond ne peut compter que sur Camille (Olga Kurylenko), l'ex-maîtresse de Greene, qui veut elle-même se venger de lui et de ses associés...

Un plantage spectaculaire, en grande partie due au fait que le film, qui se veut une suite directe à Casino Royale, ait été tourné pendant la grève des scénaristes de 2007-2008, et n'avait donc pas de scénario complet lors de son tournage.

Le résultat : un film largement raccourci (106 minutes au lieu des 140+ minutes du précédent), bourré d'astuces de montages et de remplissage, et qui enchaîne fréquemment les scènes d'actions génériques les unes après les autres, à peine reliées par des ellipses narratives creuses, et par une intrigue inintéressante.

Plus symptomatique encore, les personnages sous-développés, entre les méchants insipides (Mathieu Amalric), les Bond girls inexistantes (Olga Kurylenko est toujours charmante, mais son personnage est quelconque ; Gemma Arterton donne l'impression d'avoir été rajoutée à la dernière minute après que la production se soit aperçue que sans elle, Bond n'avait pas de scène d'amour dans le film), et Craig lui-même, qui n'a rien d'autre à faire que de serrer la mâchoire et casser du méchant pendant tout le métrage.

Bref, un splendide ratage décousu, au montage souvent défaillant (bel abus de montages ultra-cuts et mis en parallèle d'autres scènes - concert, course - supposément pour cacher la misère du script en rallongeant la sauce des scènes d'action et autres), au générique de début musicalement calamiteux, et au grand final assez piteux, façon ballon qui se dégonfle.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #984 : Studio 54 (2018)

Publié le 12 Juin 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Documentaire, Histoire, Musique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Studio 54 :

Documentaire du même réalisateur que Scotty and the Secret Life of Hollywood, revenant, avec moultes images et vidéos d'archive, sur les grandes heures, l'histoire et les dérives du Studio 54.

On y suit donc le parcours de ses deux membres fondateurs, le gay flamboyant Steve Rubell, et l'hétéro discret Ian Schrager (encore en vie, et qui témoigne ici), amis de toujours, qui ont révolutionné le monde de la nuit avec cet établissement mythique, rapidement devenu un haut lieu incontournable de New York, pour toutes les célébrités du pays, et pour la communauté homosexuelle de la ville.

Le métrage retrace ainsi l'ascension du duo, leur succès démesuré, leur popularité, leurs excès, leurs magouilles, et la chute du club et de ses propriétaires pour malversations financières et possession de stupéfiants.

Pour qui s'intéresse à cette période très particulière de la culture américaine, entre généralisation de la pilule dans les 60s et apparition du SIDA dans les 80s, le documentaire est assez intéressant, et surtout rythmé par d'innombrables morceaux funk et disco, qui replongent le spectateur dans la folie des années 70.

Mais les années 80 ne sont pas loin, et après un passage en prison, l'aventure s'est terminée pour Rubell et Schrager : le premier est décédé du SIDA, le second s'est reconverti dans l'hôtellerie de luxe, où il a, là aussi, révolutionné l'industrie.

Et le Studio 54, lui, de rester profondément ancré dans les esprits comme le souvenir d'une époque révolue de débauche et d'excentricité, où tout était possible, et les conséquences souvent volontairement ignorées.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #983 : The Dirt (2019)

Publié le 11 Juin 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Musique, Netflix, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Dirt :

L'ascension et la chute de Nikki Sixx (Douglas Booth), Tommy Lee (Colson Baker), Mick Mars (Iwan Rheon) et Vince Neil (Daniel Webber), membres du groupe Mötley Crüe, superstars incontrôlables de la scène musicale hard rock du Los Angeles des années 80...

Un long-métrage produit pour Netflix et adapté de l'auto-biographie de Mötley Crüe, une auto-biographie qui ne cachait rien des faits et méfaits du groupe de musiciens depuis ses débuts à nos jours.

Ici, le film s'avère un biopic musical assez classique, pour ne pas dire académique dans son illustration du succès et de la déchéance de ses protagonistes, avec deux parties bien distinctes : la première, de la formation du groupe à son succès le plus incontestable, donne lieu à un étalage complaisant de moments gentiment trashouilles, et de toutes les conneries que les membres du groupe ont pu faire.

Sex, drugs and rock'n'roll, comme on dit, mis en scène sans grand panache, mais avec un certain jusqu’au-boutisme par Jeff Tremaine, réalisateur attitré des Jackass et de tous les métrages et programmes tv qui en ont été dérivés. Sans surprise, compte tenu de ces antécédents, c'est cette partie du film qui est la plus dynamique, la plus ludique, et la plus extravagante.

Ça reste cependant malheureusement trop balisé, avec tous les passages obligés de ce genre de film musical (la rencontre, le nom du groupe, le manager, le premier morceau, etc), avec en prime un certain décalage vocal entre les enregistrements utilisés lors des chansons et la voix de Daniel Webber, qui fait que l'on y croit pas totalement.

C'est dommage, puisque la distribution (composée de beaucoup d'acteurs anglais... et de Pete Davidson du SNL ^^) est plutôt bonne et efficace (j'ai eu plus de mal avec Kathryn Morris, gentiment en surjeu dans ses quelques scènes), et que dans l'ensemble, le tout se regarde assez facilement.

Lorsque le métrage entame son virage en direction de la partie "déchéance du groupe", cependant, il commence à montrer ses limites : la structure du film se fait plus aléatoire et incertaine, la réalisation plus maladroite, et les astuces narratives (voix off, faces caméra, etc) qui pouvaient fonctionner dans la première moitié s'avèrent insuffisantes pour donner vraiment corps au mélodrame générale. Je pense notamment à l'annonce du cancer de la fille de Neil, avec fondus au noir, etc : assez forcé et contre-productif, malgré une fillette assez convaincante.

De toute façon, je crois que le problème de ce métrage est résumé dans son générique de fin, qui met côte à côte de nombreuses scènes du film et des vrais Mötley Crüe, pour montrer à quel point Tremaine et compagnie étaient proches de la réalité : un peu comme la reconstitution intégrale du concert de Wembley dans Bohemian Rhapsody, j'ai eu envie de dire "oui, et alors... ?"

Au final, The Dirt est divertissant, mais sa seconde moitié plus dramatique ne fonctionne pas vraiment, et affaiblit vraiment l'ensemble : lorsque l'on arrive à la conclusion, on ne peut s'empêcher d'avoir l'impression que le film a largement survolé une partie de la carrière de ses membres, et qu'il manque quelque chose pour que le tout tourne à plein régime. Et si en plus on n'est pas forcément très client de la musique du groupe, alors là, ça devient compliqué...

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #982 : Lego DC Comics Super Heroes - Aquaman : La Colère d'Atlantis (2018)

Publié le 10 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, Lego, Science-Fiction

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Lego DC Comics Super Heroes - Aquaman : La Colère d'Atlantis (Aquaman : Rage of Atlantis - 2018) :

Alors qu'Aquaman (Dee Bradley Baker) peine à trouver sa place au sein de la Justice League, il est destitué par son frère, Orm (Trevor Devall), associé à Atrocitus (Jonathan Adams), leader des Red Lanterns. L'objectif de ce dernier : utiliser les pouvoirs de la colère pour asservir la Terre et l'univers, une planète à la fois, en les privant de toute leur eau. Seul Aquaman, la Ligue de Justice, et Jessica Cruz (Critisina Milizia), Green Lantern débutante, peuvent empêcher cette sinistre alliance de parvenir à ses fins...

Dernier long-métrage animé Lego en date, cet Aquaman adopte un ton nettement plus décalé et parodique que certains de ses prédécesseurs (sans même parler du film avec Jason Momoa), et c'est là que cela peut poser problème.

Car soyons francs : Aquaman, ici, est un bouffon au QI de poulpe mort, et une grosse partie du métrage repose donc sur des gags, du slapstick et des répliques en faisant le dindon de la farce. Une approche délibérée, visant à (re)construire le personnage et à justifier sa présence au sein de la Justice League, et qui se tient en parallèle des débuts de Jessica Cruz, peureuse, et constamment jugée par son anneau (qui lui donne et lui enlève des points comme Dumbledore dans Harry Potter).

Tout cela est noyé dans une intrigue à l'échelle galactique, un peu brouillonne et surchargée, où les Red Lanterns croisent Lobo, son dauphin de l'espace, des planètes asséchées, une cantina de l'espace, une Seagate, Dex-Starr le chat red lantern, une bat-souris mécanique, et beaucoup de séquences d'action, qui tirent gentiment en longueur.

En soi, ça se regarde, et c'est même assez sympathique par moments, mais dans l'ensemble, j'ai eu un peu de mal à rester passionné par l'ensemble. Réduit à 45 minutes, cela aurait probablement été plus efficace.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #981 : Justice League vs The Fatal Five (2019)

Publié le 7 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC

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Justice League vs The Fatal Five :

Pour empêcher trois des membres des Fatal Five, Persuader (Matthew Yang King), Mano (Philip Anthony-Rodriguez) et Tharok (Peter Jessop), de remonter le temps et de libérer leurs semblables en capturant Jessica Cruz (Diane Guerrero), la Green Lantern du passé, Star Boy (Elyes Gabel), membre de la Légion des Super-héros du 31è siècle, retourne lui-aussi dans le passé. Mais, amnésique et privé de ses médicaments supprimant sa maladie mentale, Star Boy finit à l'asile d'Arkham, et attire bien vite d'attention de la Justice League...

Un long-métrage DC s'inscrivant délibérément dans la lignée artistique des séries de Bruce Timm et compagnie, avec leur trait simple, mais efficace.

Ici, paradoxalement, si ça fait plaisir de retrouver le thème musical de Superman - TAS, et le style graphique de l'époque, l'animation ne convainc pas totalement ; ou bien peut-être est-ce une conséquence du scénario assez mal structuré, avec des allers-et-retours entre Oa, la Terre, le passé, l'esprit de Starboy, etc : ce n'est pas désastreux, mais c'est un peu décousu, et la mise en parallèle des intrigues de Jessica Cruz et de Starboy ne fonctionne que partiellement (en même temps, la direction artistique générique de Starboy n'aide pas vraiment).

Malgré ces défauts, et une overdose d'action (comme souvent dans ces films animés DC où il faut tenir 70 minutes), le tout parvient ponctuellement à fonctionner - le sort final de Starboy est touchant, Superman reste un niveau au-dessus de la majorité des autres héros, Batman reste égal à lui-même, Martian Girl est attachante - et ça se regarde... mais c'est loin d'être mémorable.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #980 : Casino Royale (2006)

Publié le 6 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, Bond

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Casino Royale :

Ayant récemment reçu son permis de tuer, James Bond (Daniel Craig) part en mission pour enquêter sur Le Chiffre (Mads Mikkelsen), un mystérieux banquier international qui finance des organisations terroristes. Après avoir saboté l'un des plans machiavéliques du Chiffre, Bond l'affronte alors dans une partie de poker aux enjeux vertigineux, sous le regard inquiet de Vesper Lynd (Eva Green), charmante attachée au Trésor britannique, qui accompagne Bond sur le terrain, et surveille ses dépenses...

Premier long-métrage de cette réinvention de la franchise Bond, une réinvention "sérieuse" et "moderne", qui lorgne sur les Jason Bourne, et qui s'est débarrassé de bon nombre des oripeaux habituels des Bond : le charme, le flegme, l'humour, la musique, les gadgets, les one-liners récurrents (systématiquement contournés), et les méchants mémorables.

À la place, donc, un Bond apre, violent et brut de décoffrage, qui commence sa carrière sous les traits d'un Daniel Craig musclé et monolithique, et se fait remettre en place, à la moindre occasion, par tous les personnages féminins qu'il rencontre. Il n'y a pas grand charme à trouver chez Craig, avec sa tête d'agent soviétique bodybuildé serrant constamment la mâchoire, et pourtant, çà et là, on devine une personnalité dotée d'humour et d'un certain potentiel de séduction : malheureusement, ce Casino Royale, pourtant unanimement salué par la critique, ne lui laisse pas vraiment l'occasion de s'exprimer.

C'est bien simple, avec sa durée de plus de 2h20, Casino Royale est affreusement déséquilibré, commençant par 45-50 minutes plus ou moins dynamiques et intéressantes, avant de freiner littéralement des quatre fers à l'entrée en scène d'Eva Green.

Car non seulement le plus gros du film se déroule à un rythme nonchalant (les parties de poker improbables, avec commentaires en direct par un personnage secondaire, ce n'est pas particulièrement passionnant ou cinégénique ; la torture gratuite, idem), mais en plus, le film de Martin Campbell (déjà réalisateur de Goldeneye) fait le choix de plonger Bond dans une histoire d'amour passionnée avec Green, histoire d'amour à l'écriture particulièrement pataude et médiocre (les 5-10 minutes de film à Venise, avec Bond déjà prêt à démissionner par amour alors qu'il commence à peine sa carrière, sont à grincer des dents tant les dialogues sont mauvais) et tragique qui évoque forcément Au Service Secret de Sa Majesté, et qui paraît donc assez redondante : been there, seen that, d'autant que le tout est traité avec de gros sabots, la romance étant détaillée en long, en large et en travers, avec des violons, et un rythme d'escargot.

Et comme, en prime, Eva Green amène toujours avec elle une aura un peu venimeuse, la vérité sur son personnage ne surprend pas, et son sort final laisse totalement de marbre (c'est bien le problème de cette romance : on n'y croit jamais vraiment).

Finalement, c'est l'ennui qui domine lors de ce revisionnage du film, un ennui un peu dû aux prétentions de ce "dépoussiérage" bondien (jamais plus évidentes que lors du pré-générique "arty" filmé en noir et blanc, ou du bref instant ultra-saturé pendant l'empoisonnement), mais aussi à son cruel manque de fun.

Entre ses nombreuses sous-intrigues de remplissage, son héros constipé, ses placements produits toujours aussi forcés, et sa romance anémique, le film ne m'a jamais séduit, malgré une Judy Dench excellente en M, un score honorable de David Arnold et un générique de début plutôt réussi.

3/6 à l'époque, mais depuis, les Mission Impossible de Tom Cruise ont su retrouver le goût de la folie et du divertissement de la franchise Bond, et Casino Royale a assez mal vieilli.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #979 : Doc Savage Arrive ! (1975)

Publié le 5 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Drame, Fantastique, Review, Critiques éclair

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Doc Savage Arrive ! (Doc Savage) :

En 1936, Doc Savage (Ron Ely), aventurier et philanthrope, revient précipitamment de sa base secrète dans l'Arctique pour retrouver ses cinq compères (Paul Gleason, William Lucking, Michael Miller, Eldon Quick et Darrell Zwerling) à New York : là, il apprend que son père a été assassiné alors qu'il explorait la République d'Hidalgo, en Amérique Centrale. Échappant de peu à un meurtre lié à ce pays, Savage et son équipe partent sur place, où ils sont confrontés à une tribu hostile aux pouvoirs magiques mortels, et aux manigances du cruel Dr Seas (Paul Wexler), à l'origine de tous les obstacles rencontrés par Savage...

Adaptation des romans d'aventure pulp du même nom, produite et supervisée par George Pal, cette version des aventures du Doc Savage est assez typique de son époque, et de l'approche gentiment kitsch et semi-parodique les caractérisant.

Du Superman avec Christopher Reeve, qui sortira trois ans après, on retrouve le même humour slapstick assez enfantin et forcé, mais aussi le même protagoniste premier degré, immédiatement convaincant : Savage/Ely en impose, il a le physique de l'emploi, et ponctuellement, on croit à ses aventures, grâce à son charisme et à sa présence.

Malheureusement, comme dans le Superman de Donner, les méchants sont affreusement cabotins et caricaturaux, en plus d'être ici assez stupides. Et là où le Superman de Donner sera capable de transcender ses défauts par sa musique mémorable, par ses effets spéciaux, et par la réalisation de Donner (ainsi que le script de Puzo), ici, on en est loin : le budget est étriqué, la musique calamiteuse (tour à tour, on a droit à des marches de Philip de Souza orchestrées n'importe comment, ou à des chansons façon générique de Davy Crockett... ou encore une musique d'accompagnement digne de vieux épisodes de Zorro), les effets assez ratés (bien que les serpents verts fassent leur petit effet), les maquillages risibles... bref, ce n'est pas bon, et rien n'est plus symptomatique du niveau global du film que cet affrontement final entre le héros et le Dr Seas, un duel d'arts martiaux parodiques où chaque style est indiqué à l'écran par des sous-titres, alors que les acteurs se livrent à du mauvais slapstick sur du mickeymousing audio ringard.

Le Doc Savage mérite mieux.

2/6 (amusant à regarder, pour la nostalgie, mais mauvais)

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