Le Bout du Monde (Rim of the World - 2019) :
Lorsqu'une invasion extraterrestre frappe la Terre alors même qu'ils se trouvent en camp de vacances, quatre enfants (Jack Gore, Miya Cech, Benjamin Flores Jr, Alessio Scalzotto) doivent quitter leur camp de vacances dévasté pour apporter une clé informatique à l'armée, clé pouvant potentiellement sauver la Terre de la menace alien...
Réalisée par McG (autrefois habitué à de gros blockbusters - les Charlie's Angels, Terminator Renaissance - depuis reconverti en producteur tv et réalisateur pour Netflix - La Babysitter), cette comédie fantastique signée de l'un des scénaristes de Thor et de X-Men : Le Commencement se revendique ouvertement de l'hommage : un hommage aux années 80 et aux films d'aventure Amblin pour enfants, façon Goonies. Le tout passé à la sauce Independance Day et/ou Attack the Block, avec des aliens très méchants qui attaquent tout ce qui bouge.
Le problème, c'est que sous couvert d'hommage, ce Rim of the World se contente de recycler tous les clichés des films dont il s'inspire, sans la moindre inspiration : les personnages, leurs failles, leurs interactions, leur parcours, les rebondissements du script, tout est ultra-balisé et éventé, et cela finit clairement par desservir le récit, déjà pas aidé par une photographie assez laide (les filtres et éclairages colorés pour illustrer l'apocalypse, mouais).
Le métrage est ainsi constamment tiré vers le bas par son script simpliste et générique, par son humour délibérément bas-de-plafond, et par l'interprétation, qui n'aide pas forcément : si ça passe dans l'ensemble, les jeunes acteurs sont parfois inégaux, et le fait qu'ils soient des archétypes ambulants n'aide pas vraiment (mention spéciale au mini-Kevin Hart, qui est bon, mais refuse de la fermer pendant tout le métrage, ainsi qu'au pseudo-Chris Rock qui joue l'un des moniteurs du camp de vacances, au début).
Et puis, bien sûr, il y a ces références hors-sujet que les protagonistes balancent occasionnellement (le cinéma de Werner Herzog, des citations de Gladiator, ou The Revenant), totalement déplacées dans la bouche de protagonistes de 12-13 ans.
Bref, ça se regarde facilement (les effets spéciaux ne sont pas désagréables), mais ça donne trop souvent l'impression d'être dépourvu d'âme ou de sincérité (notamment dans le parcours de ses personnages, vraiment mécanique) pour mériter la moyenne.
2.5 + 0.25 pour la musique symphonique de Bear McCreary - 0.25 pour avoir laissé James Corden en vie après cette apocalypse extraterrestre = 2.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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