Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #334 : X-Men - Apocalypse (2016)

Publié le 10 Juin 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Marvel, Science-Fiction, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

X-Men - Apocalypse :

Depuis l'aube de l'humanité, Apocalypse (Oscar Isaac), le premier mutant, est vénéré comme un dieu, et passe de corps en corps, accumulant les pouvoirs et les règnes au fil des générations. Toujours entouré de quatre autres mutants dont il décuple la puissance, Apocalypse a cependant été trahi, et enterré pendant des millénaires dans les ruines de sa pyramide. Mais alors que débutent les années 1980, et que l'existence des mutants devient connue de tous, Apocalypse sort enfin de son sommeil, bien décidé à reconquérir son trône. Pour arrêter Apocalypse et ses quatre Cavaliers - Psylocke (Olivia Munn), Tornade (Alexandra Shipp), Angel (Ben Hardy) et Magneto (Michael Fassbender) -, le professeur Xavier (James McAvoy) ne peut compter que sur Moira MacTaggert (Rose Byrne), sur Vif-Argent (Evan Peters), sur Mystique (Jennifer Lawrence), sur Fauve (Nicholas Hoult), et sur une équipe de jeunes recrues mutantes, maîtrisant à peine leurs pouvoirs - Cyclope (Tye Sheridan), Jean Grey (Sophie Turner) et Diablo (Kodi Smit-McPhee)...

Aucune surprise : comme je le mentionnais dans ma critique de la Rogue Cut de X-men : Days of Future Past, je continue d'avoir un rapport étrange aux films de Bryan Singer. Le premier visionnage est généralement très positif, puis ils vieillissent très mal dans mon esprit, et lorsque je les revois, je suis souvent agréablement surpris, et les points positifs prennent alors le pas sur les faiblesses indéniables et récurrentes des métrages de Singer.

Ici, ce sera probablement une nouvelle fois le cas avec cet X-men : Apocalypse... même si je soupçonne ce métrage de vieillir nettement plus mal que son prédécesseur, dont la Rogue Cut achevait de lui donner la forme initialement désirée. Car en vérité, cet X-men : Apocalypse ressemble un peu à une occasion partiellement manquée, et ce par la faute de certains des choix inhérents à la franchise X-men.

Mais commençons par le commencement : les années 80. Et là, première occasion manquée : le film n'exploite pas assez son époque. En fait, à une scène ou deux près, à une coiffure ou deux près, il aurait pu se passer aujourd'hui que ça ne changerait absolument rien au résultat final.

Et qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit : j'adore le fait que Singer ait ouvertement décidé de placer chaque film dans une décennie temporelle différente ; en effet, ça pose des problèmes de continuité et de non-vieillissement des acteurs... mais honnêtement, je m'en moque royalement. Cyclope était dans les comics des années 60, il est toujours là dans les années 2010, personne ne se pose la question du pourquoi ou du comment, c'est simplement un concept comme un autre : des personnages intemporels qui vivent des aventures à toutes les époques, sans trop se soucier du réalisme et de la continuité.

Mais reste que le potentiel des années 80 est franchement sous-exploité dans ce film... autre potentiel sous-exploité : les X-men en eux-mêmes. On aurait pu croire que Singer veuille aller dans une direction originale, et éviter de retomber dans du déjà-vu... mais non. Visiblement, Singer veut régler ses comptes avec X-men 3, et se réapproprier certains personnages de la trilogie originale : résultat, on se retrouve une nouvelle fois avec Cyclope, Tornade, Diablo, Jean Grey/le Phénix (pas très convaincante, la Sophie Turner, d'ailleurs), au détriment de pas mal de seconds couteaux qu'on aurait voulu voir un peu plus (Jubilee, etc).

Au rayon recyclage envahissant, Magneto, encore et toujours traumatisé, Mystique (Jennifer Lawrence a l'air de s'ennuyer royalement, et ne sert pas à grand chose), Moïra (qui fait de la figuration), Wolverine... et la scène de Vif-Argent, qui fait redite avec le film précédent (mais qui est tellement drôle qu'elle en est peut-être même meilleure)...

Les nouveautés, maintenant : Psylocke est inexistante, Angel n'est pas bien plus présent, et Apocalypse... pauvre, pauvre Apocalypse. Il manque cruellement de carrure, de charisme et d'ampleur, tant physique que scénaristique, et Oscar Isaac a beau faire de son mieux, il n'arrive jamais vraiment à le rendre menaçant.

Autant dire qu'avec ce méchant décevant, tous ces personnages sous-développés, cette tendance à la redite, cette bande originale aux 2/3 oubliables (le dernier tiers étant toute l'introduction d'Apocalypse en Égypte, avec choeurs grandiloquents très réussis ; le thème habituel des X-men, plutôt bien réorchestré ; une brève reprise de Beethoven ; et un second thème mémorable... mais qui ressemble beaucoup trop à The Ecstasy of Gold de Morricone) et un abus de destruction numérique assez médiocre (de manière générale, les effets spéciaux - paysages et doublures numériques - manquent ici de rendu et de réalisme, et sont donc très frustrants), le film a de quoi décevoir, ce qui explique probablement les critiques très mitigées.

Et pourtant, malgré tous ces défauts, je n'ai pas vraiment vu le temps passer, et lorsque l'affrontement final est arrivé, avec son travail en équipe, son duel psychique, et l'apparition du Phénix, j'étais vraiment dedans.

En résumé, c'était donc une séance mitigée, frustrante, mais néanmoins légèrement positive.

Dernier problème : la scène post-générique qui, si elle commençait de manière amusante (les serpillières, l'aspirateur... je m'attendais presque à ce que les hommes en costume soient les agents d'assurance du Colonel Stryker venus évaluer les dégats), se finit de manière plate, en promettant quelque chose qui, pour être franc, ne m'inspire pas du tout.

3.5/6 (en espérant, sans trop y croire, l'équivalent d'une Rogue Cut qui permette de revoir le film à la hausse en en gommant certains défauts)

 

EDIT de Mars 2017 :

Après avoir revu le film, je ne peux m'empêcher de baisser sa note à un tout petit 3/6. En fait, ce qui se dégage vraiment de ce métrage, c'est une impression d'inabouti, de raté, un projet mis en chantier trop vite, à partir d'un premier jet de scénario pas assez travaillé, et au rendu visuel trop faible - que ce soit dans la direction artistique ou dans les effets spéciaux - pour compenser l'ampleur et les points faibles du script. Vraiment dommage, et une belle occasion manquée.

Commenter cet article