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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #cinema catégorie

Halloween Oktorrorfest 2019 - 55 - Ça : Chapitre 2 (2019)

Publié le 25 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Ça - Chapitre 2 (It - Chapter Two - 2019) :

27 ans après les événements de leur enfance, qu'ils ont tous mystérieusement oubliés, le groupe des Losers (Jessica Chastain, James McAvoy, Bill Hader, Jay Ryan, James Ransone) revient à Derry, motivés par un appel téléphonique de Mike (Isaiah Mustafa) : Ça (Bill Skarsgård) est de retour, et le moment est venu de mettre un terme à cette menace indicible, quitte à y laisser la vie...

Bien que souffrant de défauts inhérents au texte originel, et à certains choix d'adaptation, le premier volet de It s'était avéré une bonne surprise, et le haut du panier en matière d'adaptation de King : en choisissant de n'utiliser que la partie "enfance" du roman originale, et en jouant fortement la carte de la nostalgie 80s, le premier film parvenait à être une expérience contenue, agréable à suivre, une sorte de Stand By Me horrifique et très bien casté, où Pennywise restait une menace sinistre, sans jamais trop virer au grand-guignol.

Malheureusement, ces choix artistiques et créatifs sont précisément ce qui fait que ce Chapitre 2 ne fonctionne pas vraiment : en séparant ainsi les périodes enfance et âge adulte, la production s'est coupée d'une grande partie de ce qui faisait l'intérêt et la force de ce récit (d'autant plus que, déjà dans le livre, toute la partie enfance est clairement la plus intéressante et réussie).

It 2 se retrouve donc à marcher dans les pas de son prédécesseur, à retracer son chemin, mais avec des personnages adultes et amnésiques, qui doivent retrouver leurs souvenirs, retrouver la cohésion de leur groupe, réapprendre à affronter Pennywise, etc...

Un récit qui s'étale ici (sans raison) sur près de trois heures et qui fait tout son possible pour compenser tout ce qui manque à cette moitié de roman, dans une sorte de fuite en avant où chaque solution apportée par le film à ses problèmes narratifs et créatifs amène d'autres problèmes à régler : les acteurs (plutôt bien choisis, à nouveau - Jay Ryan excepté) n'ont jamais le temps de développer la moindre alchimie, ou de faire exister leurs personnages au-delà de ce que l'on connaît déjà d'eux (pauvre Jessica Chastain/Beverly, réduite à paraître angoissée pendant tout le film, et guère plus) ? Pas grave, insérons des flashbacks (pas très utiles) avec les jeunes acteurs du premier film, rajeunis numériquement pour tenter de coller au Ça de 2017. Les péripéties sont mécaniques et redondantes vis à vis de ce que les personnages ont déjà vécu, les thématiques sont les mêmes ? Pas grave, faisons de ce Ça 2 une comédie horrifique, avec un Bill Hader sarcastique qui a toujours le bon mot pour désamorcer la tension, et des manifestations de Pennywise toujours plus grotesques et risibles. La menace de Pennywise est nettement diminuée par le côté décomplexé et caricatural des monstres, et par leur rendu tout-numérique peu convaincant (araignée-tête exceptée) ? Pas grave, insérons quelques meurtres forcés, totalement détachés de l'histoire des Losers, mais qui rajoutent au bodycount (bien faiblard) du clown meurtrier...

Et il en va de même pendant tout le métrage : le film tente d'être à la fois de l'horreur sérieuse à la King, avec une bande originale grandiloquente, un background improbable à base de tribu indienne, d'entité cosmique, de boîte magique, de rituel, de l'angoisse, etc, mais la plupart des scènes "horrifiques" sont plus amusantes ou forcées que tendues, ce qui affaiblit grandement l'intrigue.

D'autant que cette dernière n'est pas aidée par quelques tentatives de rectifier des erreurs du premier film : dans ce dernier, Mike était tout simplement inexistant, et c'était Ben qui était féru d'histoire... ici, Ben a tout oublié, et Mike est redevenu l'historien de la bande. Pourquoi ? Parce que. Stanley, déjà un personnage en retrait dans le premier film, est ici évacué (comme dans le livre) dès le début du film, suite à son suicide... un suicide qui est ici présenté, de manière assez étrange, comme un acte héroïque, une sorte de sacrifice nécessaire pour unir les Losers et les motiver à reprendre le combat.

Des décisions créatives qui ne fonctionnent pas vraiment, et qui trahissent les rouages grinçants de ce deuxième volet de Ça : ce n'est pas un film désastreux, et c'est même amusant à regarder si l'on adopte le même point de vue que le personnage de Bill Hader, mais le tout est vraiment un gros cran en dessous du premier film, jamais vraiment angoissant ou malsain, jamais vraiment bien développé, et incapable de bien conclure son récit.

Une occasion ratée, qui n'est pas forcément bien meilleure que la partie "adulte" de la mini-série de 1990.

3.75 - 1 = 2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 54 - Doom - Annihilation (2019)

Publié le 25 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction

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Doom - Annihilation (2019) :

Une escouade de Marines de l'UAC (Amy Manson, etc) arrive sur Phobos, la lune de la planète Mars, où un laboratoire scientifique ne répond plus après avoir activé un portail ancestral et mystérieux...

Nouvelle adaptation de la franchise vidéoludique Doom, après un premier métrage très moyen, et ce malgré sa distribution sympathique (The Rock, Karl Urban, Rosamund Pike)... et ici, c'est encore pire.

Nettement, même, puisqu'on se trouve ici devant un DTV cheapouille, tourné dans les pays de l'Est, avec une distribution insipide, une écriture médiocre, des costumes fauchés, et des monstres au compte-goutte (si l'on omet les deux dernières minutes, il n'y a que de pauvres humains vaguement zombifiés, et un seul vrai monstre dans ce film, toujours le même cascadeur en costume qui se fait tuer et ressurgit un peu plus tard...), tout ça dans un métrage de couloirs sombres et de fusillades génériques.

Alors certes, il y a bien quelques moments ponctuellement intéressants (le clin d’œil à Wolfenstein, la brève visite finale dans la dimension démoniaque intégralement numérique), mais dans l'ensemble, entre son héroïne baptisée Joan Dark ("Jeanne d'Arc"), son BFG en plastique tenu n'importe comment, et l'inintérêt chronique de tout le script, c'est, dans l'ensemble, vraiment mauvais.

1.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 53 - Deadtectives (2019)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Found Footage, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Shudder

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Deadtectives (2019) :

En perte de vitesse depuis des saisons, l'émission de télé-réalité DeadTectives est sur le point d'être annulée. Contraints par la chaîne à partir au Mexique, sous la supervision d'Abril (Martha Higareda), leur nouvelle productrice arriviste, Sam (Chris Geere), sa petite amie Kate (Tina Ivlev), Javier (José Maria de Tavira) et Lloyd (David Newman), le frère crédule de Sam, décident, avec l'aide de Bob (Mark Riley), spécialiste en effets spéciaux, de transformer une maison hantée locale en spectacle macabre totalement bidonné. Mais les véritables esprits qui hantent les lieux ne comptent pas se laisser faire...

Une comédie horrifique parodiant les Ghost Hunters et compagnie, et distribuée par Shudder, mais qui, malheureusement, souffre très clairement d'un problème de taille : c'est gueulard, hystérique, et donc hautement antipathique et épuisant.

C'est bien simple, pendant une bonne heure, il n'y a pas une vanne, pas une réplique, pas une explication qui ne soit déclamée en criant par les acteurs, et, très rapidement, ça devient assez insupportable.

Ce qui est dommage, puisque le métrage est relativement bien produit, que les effets sont sympathiques, que la distribution n'est pas forcément mauvaise, que le tout est à moitié tourné en espagnol (ce qui est suffisamment rare pour être noté), et que la bande originale place même un morceau d'Aurelio Voltaire (ce qui fait toujours plaisir).

Et dans le dernier tiers du film, un semblant d'équilibre parvient même à se créer entre la comédie et le fantastique, et le tout devient un peu moins criard... mais pour y arriver, il faut subir une heure d'un film au rythme et à l'humour peu maîtrisés, qui épuise les tympans, et lorgne fréquemment sur Fantômes contre Fantômes de Peter Jackson (sans même parler de la fin clin d’œil à Ghostbusters).

2.75/6 

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 52 - Eli (2019)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Religion, Thriller

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Eli (2019) :

Enfant-bulle allergique au monde qui l'entoure, Eli (Charlie Shotwell) arrive avec ses parents (Kelly Reilly, Max Martini) au manoir du Docteur Horn (Lili Taylor), spécialiste en maladies auto-immunes. Là, dans cet immense bâtiment isolé du monde extérieur, Eli va subir un traitement génétique expérimental particulièrement douloureux, mais rapidement, le jeune garçon va commencer à être hanté par les fantômes des précédents cobayes du Docteur...

Aïe. Un film d'horreur produit par la Paramount et qui, comme pour The Cloverfield Paradox, a préféré refiler le bébé à Netflix, qui a diffusé le film en toute discrétion en octobre 2019  : sans surprise, à vrai dire, tant le résultat final est un bordel pas possible, à l'écriture décousue, et qui tente de manger à tous les râteliers.

(attention, spoilers)

En effet, non seulement le film possède un postulat de départ particulièrement capillotracté (toute la mise en place est longuette, jamais vraiment plausible scientifiquement, etc), mais en plus, le film prend alors un virage "maison hantée" totalement générique et sans inspiration.

Pendant facilement 60/75 minutes, Eli est particulièrement quelconque, incapable d'échapper à tous les clichés des films de fantômes qui apparaissent dans les reflets, etc, et bien trop fasciné par sa "thérapie génique" improbable pour rester crédible (le garçon subit un traitement éprouvant, on lui perce un trou dans le crâne, on lui injecte des produits dangereux, etc... mais il se promène quand même dans les couloirs du manoir sans supervision, et sans paraître le moins du monde atteint par ce qu'il subit).

Et puis, pour ses dernières 20 minutes, le scénario pète un câble. Sans être pour autant totalement inattendue (le nom du médecin interprété par Lili Taylor est un gros indice, tout comme l'est l'affiche), la vérité est révélée au sujet d'Eli, et le film bascule dans une sorte de sous-La Malédiction grand-guignolesque, assez criard, et sombrant dans le n'importe quoi.

Ah, et j'ai failli oublier Sadie Sink, qui tient ici un petit rôle... et le joue exactement comme son personnage de Stranger Things.

Un projet vraiment bancal, qui n'a pas la subtilité d'écriture nécessaire pour vendre vraiment ce retournement de dernière minute, et qui succombe à tous les clichés du genre qu'il utilise. Reste une distribution assez efficace... mais c'est peu.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 51 - Man Vs. (2015)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Found Footage, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller

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Man Vs. (2015) :

Animateur d'une série de survie façon Seul face à la Nature, Doug Woods (Chris Diamantopoulos) part tourner la nouvelle saison de son émission dans les forêts canadiennes, équipé de ses caméras. Mais bien vite, il s'aperçoit qu'il n'est pas seul dans les bois, et qu'une créature étrange le traque...

Semi-found footage inspiré des émissions de survie de Bear Grylls et compagnie, ce Man Vs. est, une fois sa mise en place de 10-15 minutes effectuée, un one-man show reposant entièrement sur les épaules de Diamantopoulos, très bon comme à son habitude. Du début à la fin du film, l'acteur est seul devant les caméras, et permet au film de fonctionner sans trop de souci, ainsi qu'à la tension de monter lentement, mais sûrement.

Le seul problème en fait, c'est que le dispositif du found footage, la forme du film, tout ça, manquent un peu trop de rigueur : le film semble refuser d'être un véritable found footage (il y a fréquemment des plans larges, extérieurs au dispositif, etc), et il perd ainsi en force et en efficacité.

Et puis il y a la créature.

(SPOILERS)

Soyons francs : il ne faut pas longtemps au spectateur avisé pour se douter de sa nature réelle, et lorsqu'il apparaît à l'écran, dans toute sa laideur numérique, le métrage perd beaucoup en intérêt. Non seulement un cascadeur en costume aurait probablement été plus efficace (probablement plus cher et compliqué à rendre crédible, cela dit), mais en plus, son apparence ne fait que renforcer l'impression de sous-Predator qui prend progressivement le dessus sur le reste du film.

Après, la conclusion du métrage est assez agréable : le sous-Predator en question n'est que l'un des multiples soldats d'une vague d'invasion extra-terrestre qui a attaqué la Terre pendant que Doug était dans les bois, et l'espèce humaine est au bord de l'extinction.

Dommage que le film soit aussi... moyen.

3/6 (pour Diamantopoulos - par contre, l'affiche est hors-sujet)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 50 - Annabelle : La Maison du Mal (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Annabelle : La Maison du Mal (Annabelle Comes Home - 2019) :

Lorsque les Warren doivent s'absenter de chez eux, ils confient leur fille Judy (Mckenna Grace) aux bons soins de sa baby-sitter habituelle, Mary Ellen (Madison Iseman), qui a pour projet de fêter l'anniversaire de la fillette. Mais Daniella (Katie Sarife), la meilleure amie de Mary Ellen, a décidé de s'inviter à la petite fête, et de profiter de l'occasion pour explorer les mystères de la maison Warren. Quand elle libère malencontreusement la poupée Annabelle de sa prison, cependant, cette dernière retrouve ses pouvoirs, et réveille les autres objets maudits conservés dans le sous-sol de la maison...

Et le Conjuring Universe n'en finit pas de s'étendre, avec encore une suite au premier Annabelle, pourtant particulièrement médiocre, et à sa suite/préquelle, nettement plus intéressante. Ici, on a droit à une version teen movie de la franchise, une sorte de sous-Nuit au Musée/Chair de Poule qui voit la poupée Annabelle, libérée par une adolescente à baffer (même si le script tente de lui donner des motivations autres qu'une simple rébellion), réveiller toutes les autres forces démoniaques de la maison des Warren.

Des Warren en très grande partie absents du film, puisque ce dernier est centré sur leur fille, sur sa baby-sitter, sur la meilleure amie de celle-ci, et sur son prétendant : de quoi donner vraiment à ce métrage des allures de train fantôme tous publics, d'autant que les esprits du métrage sont particulièrement inoffensifs, en fin de compte (voire ridicules - le loup-garou numérique tout miteux).

Et pour ne rien arranger, le métrage ne fait pas vraiment peur, dépourvu de jump scares, et échouant à imposer la moindre tension ou la moindre atmosphère.

Après, ça reste bien interprété, et filmé de manière compétente. Mais ça s'arrête là, et ça place ce Annabelle 3 entre les deux épisodes précédents : pas aussi insipide que l'original, mais en dessous de la préquelle.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 49 - I Trapped The Devil (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Noël, Oktorrorfest, Religion, Thriller, IFC

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I Trapped The Devil (2019) :

À l'occasion des fêtes de Noël, Matt (AJ Bowen) et sa femme Karen (Susan Burke) rendent visite à Steve (Scott Poythress), le frère de Matt, qui vit reclus depuis bien longtemps dans la demeure de leurs défunts parents. Mais là, le couple trouve un Steve frénétique, et obsédé par un homme qu'il maintient captif au sous-sol, derrière une porte bardée de crucifix. Un homme qu'il affirme être le Diable...

Un film d'horreur indépendant clairement inspiré par un certain épisode de la Quatrième Dimension, et qui utilise son postulat intrigant pour proposer un long-métrage intéressant, mais inabouti.

Le vrai problème, en réalité, c'est la durée du récit (et, par association, son rythme) : le script est insuffisant pour maintenir totalement l'intérêt pendant plus de 80 minutes, et le ventre mou du récit est très perceptible.

Pourtant, Josh Lobo, réalisateur et scénariste, fait de son mieux pour imposer de la tension, une atmosphère pesante et oppressante, et les 3/4 du temps, ça fonctionne. Il est notamment aidé par la photographie très sombre, et l'éclairage volontairement très marqué, qui exploite les couleurs des illuminations de Noël pour en faire quelque chose de stylisé et de sinistre.

Les acteurs, eux aussi, sont efficaces, et le côté ultra-lent et contemplatif du tout est d'autant plus frustrant que ponctuellement, la mayonnaise prend bien, et le métrage fonctionne.

Mais ce I Trapped The Devil est finalement un peu trop mou, un peu trop brouillon, et volontairement un peu trop vague et abscons pour totalement convaincre.

Ça reste intéressant, cela dit. 

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 48 - You Might Be The Killer (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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You Might Be The Killer (2019) :

Lorsque Chuck (Alyson Hannigan), vendeuse dans un comic book store et fan d'horreur, reçoit un appel téléphonique paniqué de Sam (Fran Kranz), son meilleur ami, directeur d'un camp de vacances, elle est agréablement surprise : Sam est aux prises avec un tueur masqué tout droit sorti d'un slasher, qui élimine un à un les moniteurs du camp. Mais progressivement, alors que Sam raconte ces événements à son amie, l'évidence se fait : et si c'était lui le tueur ?

Une parodie de slasher assez amusante et bien menée, basée sur une idée de Sam Sykes (auteur de fantasy et fils de Diana "Outlander" Gabaldon) et Chuck Wendig (auteur de comic-books et de romans Star Wars), délibérément déstructurée et en flashbacks, et qui affiche clairement ses influences, de la saga Vendredi 13 à Scream, en passant par les Evil Dead de Sam Raimi, ou encore par The Mask.

Alors certes, par moments, ça fait un peu patchwork d'idées et de références à d'autres films, mais le tout parvient tout de même à conserver une certaine identité, principalement grâce à son interprétation globalement solide, et à sa musique orchestrale efficace, très premier degré.

C'est plutôt maîtrisé, ça ne se prend jamais trop au sérieux, c'est décalé, bref, pour peu qu'on ait un peu de recul sur le genre, ça fonctionne.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 47 - Satanic Panic (2019)

Publié le 22 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review

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Satanic Panic (2019) :

Livreuse de pizzas débutante, Sam (Hayley Griffith) tombe en panne sur le seuil d'une demeure luxueuse, où l'on vient de la priver d'un pourboire. Bien décidée à récupérer son dû, elle se fraye un chemin dans la bâtisse, où elle découvre un groupe de satanistes de la haute société, mené par Danica (Rebecca Romijn), sur le point d'invoquer Baphomet. Malheureusement pour Sam, elle est vierge, et devient aussitôt la proie de ce groupe de cultistes improbables...

Une comédie horrifique décomplexée et grotesque, qui cependant ne m'a évoqué qu'une chose, pendant tout son déroulement : un film de fans, ces fans de films d'horreur tatoués, souvent aux looks improbables ou aux cheveux multicolores, qui se retrouvent devant leurs films d'horreur préférés avec une (ou plusieurs) bière à la main, et passent un bon moment déconneur devant même les pires navets.

Un public de festival, en somme, auprès duquel ce métrage devrait fonctionner... malgré ses très nombreux et évidents défauts : développement bancal des personnages, héroïne énervante, réalisation (littéralement) bancale (de la réalisatrice d'un épisode médiocre de Into The Dark), interprétation en roue libre (les acteurs les plus aguerris s'en sortent le mieux, les autres sombrent dans l'hystérie gueularde - et Jordan Ladd, elle, est méconnaissable - abus de chirurgie ou d'alcool ?), écriture laborieuse et maladroite qui donne lieu à des dialogues peu naturels...

Ce n'est pas un bon film, tout y est forcé, hystérique, gonzo, fatigant, et pourtant, ce n'est pas forcément désagréable à regarder, pour peu qu'on soit dans la bonne disposition d'esprit, et qu'on soit indulgent : les créatures et effets pratiques (d'un double finaliste de Face Off) sont sympathiques, et les acteurs s'amusent.

Mais dans l'absolu, ça reste très approximatif, lourd et inabouti.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 46 - The Dead Don't Die (2019)

Publié le 22 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review

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The Dead Don't Die (2019) :

Alors que l'activité humaine provoque une altération soudaine de la rotation de la Terre, les morts reviennent à la vie, affamés de chair humaine. Ce qui, dans la petite ville de Centerville, pose bien des problèmes à Cliff (Bill Murray) et Ronnie (Adam Driver), les deux officiers de police de la bourgade...

Une comédie horrifique signée Jim Jarmusch, et qui tente de concilier le cinéma de Jarmusch avec une relecture de La Nuit des Morts-Vivants, et un semblant de satire sociale façon Zombie.

Le problème étant que pour une comédie horrifique, ce film n'est ni drôle (l'humour à froid, impassible et motocorde, ça va cinq minutes, surtout quand ce n'est pas inspiré), ni horrifique (les zombies sont traités comme des blagues ambulantes, uniquement là pour répéter en boucle ce qui occupait le centre de leur vie d'avant), que ses personnages sont tous affreusement sous-développés (c'est tout simplement un défilé de visages connus, d'Iggy Pop à Selena Gomez en passant par Danny Glover, Steve Buscemi, Rosie Perez, Tom Waits, RZA, Carol Kane, etc, qui n'ont absolument rien à faire, si ce n'est débiter trois répliques et se faire tuer), que le rythme est affreusement nonchalant, et que Jarmusch se pense plus malin ou drôle qu'il ne l'est vraiment (le clin d’œil à Star Wars, la sous-intrigue WTF de Tilda Swinton).

Sans oublier ce détachement ironique bien agaçant, qui se manifeste dès la dixième minute, lorsque Murray et Driver remarquent que la chanson passant à la radio est la chanson-titre du film dans lequel ils apparaissent. Un moment méta qui a des petits frères ultérieurement (vers la fin, Murray et Driver discutent carrément du script et de Jarmusch) et qui m'a très tôt agacé au plus haut point.

Si au moins Jarmusch avait eu quelque chose de frais, de nouveau et de pertinent à dire sur la société, mais non : il se contente de répéter ce que Romero avait fait en son temps, en nettement moins bien.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 45 - Tone-Deaf (2019)

Publié le 22 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Tone-Deaf (2019) :

Ayant récemment perdu son emploi pour insubordination, et séparée de son compagnon, Olive (Amanda Crew) décide de passer un week-end à la campagne, en louant la demeure d'un veuf un peu excentrique, Harvey (Robert Patrick). Il n'en faut pas plus pour que les pulsions meurtrières de ce dernier se réveillent, et Harvey décide alors de massacrer tout ce qui bouge, à commencer par cette millenial insupportable...

Une comédie noire horrifique assez médiocre et décousue, qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille dès la lecture de son pitch, un pitch se terminant par le très prétentieux "Plus qu'un slasher basique, TONE-DEAF propose une critique sinistre de notre étrange climat politique et culturel actuel."

Certes. Et, à nouveau, j'aurais dû me renseigner, car je me serais aperçu que Tone-Deaf est l’œuvre du réalisateur d'Excision et de Suburban Gothic, deux comédies noires pataudes et jamais convaincantes, ressemblant à du sous-John Waters horrifique, et arborant fièrement un détachement ironique assez agaçant, et un sens des vignettes graphiques et artistiques jamais particulièrement bien intégré au reste du récit.

Ici, on retrouve donc tout ça, avec des personnages unanimement agaçants et antipathiques, de l'ironie moqueuse, un choc des cultures Boomers vs Millenials assez éventé et cousu de fil blanc, des tonnes de personnages secondaires inutiles (la mère, son amant, la voisine, le boss, le dépanneur) uniquement là pour donner un petit rôle aux copains du réalisateur (on voit passer AnnaLynne McCord,  Ray Wise, Ray Santiago, Keisha Castle-Hughes, etc), et bien sûr, des moments "artistiques", qui font tâche, et ont la subtilité d'un tractopelle - monologues face caméra, scènes oniriques, multiplication des points de vue, trip sous acide...

Bref, encore une fois, malgré sa distribution sympathique, le film ne l'est pas le moins du monde : il est affreusement bancal, rarement amusant, et il m'a agacé plus qu'autre chose, tant il se croit plus pertinent et intelligent qu'il ne l'est vraiment.

2/6 (pour les deux leads et leur interprétation)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 44 - L'Échelle de Jacob (2019)

Publié le 21 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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L'Échelle de Jacob (Jacob's Ladder - 2019) :

Ancien médecin militaire, Jacob Singer (Michael Ealy) a assisté à la mort de son frère Isaac (Jesse Williams) sur sa table d'opération. Traumatisé, il s'est cependant reconstruit une vie civile idyllique, aux côtés de son épouse (Nikki Beharie) et de leur bébé. Mais bientôt, des phénomènes étranges commencent à se produire autour de lui, et il commence à être victime d'hallucinations, alors même que son frère réapparaît dans sa vie, accro à un médicament expérimental...

Un remake afro-américain de L'Échelle de Jacob, co-écrit par le scénariste du remake de Simetierre, et qui décide de faire une adaptation très libre du récit original : il garde les thématiques d'expérimentations médicales, de vétérans délaissés, de stress post-traumatiques, il reprend certains passages (le bain de glaçons, les visages tremblants, la civière), et il arrange le tout de manière assez plate et oubliable, avec un rebondissement, aux 2/3 du film, qui est loin d'avoir la force de la chute du film original (SPOILER : tout le film, du point de vue de Jacob, est en fait un délire psychotique de ce dernier, qui s'imagine avoir la vie idyllique de ce dernier).

Alors je ne suis déjà pas un très grand fan du film original (mémorable pour certains visuels et pour sa chute, mais qui ne m'a jamais vraiment passionné outre-mesure), mais là, on est devant un succédané du film de Lyne, une sorte de version discount sans le goût, le punch ou le style. Et sans intérêt.

2/6 (pour l'interprétation solide, principalement)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 43 - Scary Stories (2019)

Publié le 21 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Scary Stories (Scary Stories To Tell in the Dark - 2019) :

En 1968, la jeune Stella (Zoe Colletti) et ses amis (Gabriel Rush, Austin Zajur, Michael Garza) découvrent, dans une maison abandonnée, réputée hantée, où vivait la famille Bellows, un livre d'histoire horrifiques, écrites en lettres de sang par la jeune Sarah Bellows. Rapidement, les histoires macabres issues du livre semblent prendre vie, et, l'un après l'autre, elles coûtent la vie aux membres du groupe...

Adaptation pour le grand écran d'une série de nouvelles pour enfants, cultes aux USA (principalement pour leurs illustrations macabres), par le réalisateur de The Troll Hunter et de The Jane Doe Identity, et supervisée par Guillermo Del Toro : de quoi assurer un certain capital sympathie à ce métrage auprès des amateurs de genre... voire même une certaine indulgence.

Et pourtant, force est de constater que ce métrage souffre d'un problème de taille : il ne sait pas à qui il s'adresse. Ses protagonistes adolescents, son horreur PG-13, et son script modelé sur celui des adaptations de Chair de Poule semble l'adresser aux plus jeunes ; son fanservice et son statut d'adaptation pour les romans semble l'adresser à des millenials nostalgiques des frayeurs de leur enfance ; et son époque, son cadre historique, son propos thématique sous-jacent, tout ça, semble destiner le film à une génération plus âgée... malheureusement, alors qu'on devine que le film tentait de plaire à tous ces publics à la fois, ces directions créatives finissent par se mettre mutuellement des bâtons dans les roues.

Ainsi, le cadre historique reste sous-développé et sous-exploité, et n'apporte rien ; les sous-intrigues issues des nouvelles s'effacent devant l'intrigue principale qui les encadre, et qui réduit les monstres et les phénomènes surnaturels à de brefs épisodes (pas si différents que ça de la structure d'un I Wish, où un à un, les membres du groupe sont éliminés par une menace surnaturelle d'une manière vaguement reliée aux peurs de chacun) entourés de beaucoup de remplissage et d'exposition pas très intéressante ; et le script, en lui-même, n'est tout simplement pas vraiment original ou motivant, évoquant sans cesse d'autres oeuvres du même genre (les films adaptés de R.L. Stine figurant au premier rang de celles-ci).

Le résultat final s'avère particulièrement tiède, une version plus sérieuse et sombre des Chair de Poule, avec quelques moments qui fonctionnent bien (souvent grâce aux créatures, et à la réalisation), une distribution sympathique (bien qu'un peu inégale - je ne suis pas forcément très fan des jeunes personnages masculins), et un score efficace de Marco Beltrami... mais dans l'ensemble, c'est mollasson, assez formaté, et globalement très anecdotique.

Un minuscule 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 42 - Halloween (2018)

Publié le 21 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Halloween (2018) :

Quarante ans après que Michael Myers ait décimé tout l'entourage de Laurie Strode (Jamie Lee Curtis), le tueur s'échappe de son hôpital psychiatrique, et revient à Haddonfield. Mais Laurie, qui a désormais une famille, est prête à le recevoir...

Une suite/reboot de la franchise Halloween, par David Gordon Green et Danny McBride (!), et qui se veut la suite directe du premier film de Carpenter, faisant délibérément l'impasse sur tous les autres épisodes, et se moquant même de la révélation selon laquelle Michael Myers et Laurie Strode étaient frère et sœur.

À la place, cette nouvelle version semble vouloir marcher dans les traces de H20, en nous montrant une Jamie Lee Curtis en mode Sarah Connor, traumatisée mais préparée, et prête à démonter du Myers dans sa maison pleine de pièges.

Ce qui fonctionne : le face à face entre Laurie et Myers est convaincant... mais il ne prend place que dans les 10 dernières minutes du film.

Le reste ? Un métrage inerte, assez décousu et brouillon, avec énormément de séquences superflues, de personnages secondaires inutiles, de moments d'humour déplacés (j'admets cependant avoir un faible pour le petit garçon babysitté, assez amusant), de meurtres prenant presque plus souvent place hors champ qu'à l'écran, de sous-intrigues débiles (le psychiatre) et de personnages tout sauf sympathiques (c'est le cas notamment des podcasteurs anglais du début du film, ou encore de 95% des adolescents).

Bref, à part Laurie (et dans une très moindre mesure sa fille - Judy Greer - et sa petite fille - Andi Matichak), on n'a qu'une envie : que tout le monde y passe au plus vite. Malheureusement, même Myers est atteint d'une sorte de rigidité mécanique qui est très représentative du film, et qui dépouille toutes les scènes de leur tension.

Autant dire que pour moi qui ne suis vraiment pas grand fan de la franchise, cette "réinvention" m'a laissé particulièrement dubitatif, malgré le plaisir de revoir Jamie Lee Curtis dans ce rôle, et quelques idées intéressantes.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 41 - World of Darkness : The Documentary (2017)

Publié le 18 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Documentaire

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World of Darkness - The Documentary :

Documentaire assez complet retraçant la naissance du Monde des Ténèbres de White Wolf, son existence compliquée, et surtout son influence considérable sur l'esthétique des années 90, tant au cinéma que dans la culture populaire.

Plutôt professionnel et bien mené, ce métrage est cependant clairement un travail de fan, remontant jusqu'à la création historique de White Wolf (alors un fanzine), et retraçant tous les débuts de Vampire : La Mascarade, le jeu fondateur du Monde des Ténèbres.

Un jeu à l'approche plus axée sur l'interprétation que sur les lancers de dés, et qui, aussitôt, a eu la distinction d'attirer un tout autre public dans les boutiques de jeux de rôles, un public gothique, mais aussi et surtout un public féminin.

Et puis, dans les années 90, la gamme du Monde des Ténèbres se développe : garous, esprits, mages, changelins... pour culminer avec la version LARP, qui achève de faire de Vampire et compagnie un produit ayant capturé le zeitgeist, notamment grâce à l'esthétique de Tim Bradstreet.

Hollywood ne s'y est pas trompé : entre la série tv (que tout le monde déteste, à postériori), et les emprunts plus ou moins avoués effectués par des métrages comme Blade, Underworld, ou encore True Blood, les vampires sont plus populaires que jamais aux environs de l'an 2000.

Mais entre les controverses, la crise de l'industrie du jeu de rôle, et l'embourgeoisement de White Wolf, qui commence alors à se retourner contre les fans, le Monde des Ténèbres est à l'agonie, boursouflé de publications ayant fait le tour de son univers, et ne s'adressant plus qu'à un public restreint.

C'est l'heure d'un relaunch de toute la gamme, avec Vampire : le Requiem, un jeu mal avisé, plus orienté règles et dés que son prédécesseur. Ce qui ne convainc guère les fans : ajoutez à cela des projets vidéoludiques n'aboutissant pas, une fusion de White Wolf avec un studio de jeux vidéo, et voilà : la marque World of Darkness se trouve au point mort (du moins, jusqu'au relaunch de Vampire : La Mascarade, à l'occasion de son 20è anniversaire, un relaunch qui n'est pas évoqué dans le métrage).
   
Assez équilibré, le documentaire souligne bien l'influence considérable du Monde des Ténèbres sur la popularité du genre vampirique au cinéma et à la télévision. Un genre qui ne s'est pas privé pour piller le travail de White Wolf, sans jamais vraiment attribuer le crédit à Mark Rein-Hagen et aux autres créateurs de cet univers.

Le film parsème ses 90 minutes d'images façon clips gothiques, et de témoignages de fans et de Larpers en costume, qui expliquent comment le jeu a changé leur vie : dans l'ensemble, alors que de tels moments auraient pu paraître risibles, ils fonctionnent néanmoins, apportant un contraste intéressant entre la réalité de ces joueurs, et la manière dont ils s'imaginent en vampires...

En résumé, un bon documentaire, qui ne révèle rien de vraiment inédit, mais couvre tous les points importants de son sujet, et qui sert de bonne rétrospective d'une œuvre marquante et influente.

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 40 - The Nightmare Gallery (2019)

Publié le 18 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Religion, Thriller

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The Nightmare Gallery (2019) :

Le professeur Samantha Rand (Amber Benson), anthropologue universitaire, ne s'est jamais remise de la disparition de Sanjay (Rahul Parikh), son assistant, alors même qu'ils venaient de mettre la main sur un grimoire de légende. Trois ans plus tard, un paquet arrive sur son seuil, envoyé par Sanjay, et rapidement, Samantha découvre une réalité dont elle n'avait nulle conscience, un monde onirique où Sanjay semble prisonnier, et qui pourrait service de portail à des puissances dépassant tout entendement...

Un projet partiellement financé par Kickstarter (sur la base de "un film d'horreur avec un couple lgbt, donnez-nous votre argent !" ^^) et qui lorgne très fortement sur de l'horreur lovecraftienne (façon Kadath et monde onirique) matinée d'Hellraiser, et prévient dès son pré-générique de l'existence d'une scène post-générique (!?)... avant de se perdre dans une histoire fauchée au rythme bancal, à l'interprétation en roue libre et aux visuels totalement désaturés.

C'est frustrant, d'autant que les idées du récit ne sont pas inintéressantes, et directement liées à Lovecraft, comme je le disais à l'instant : ce savoir interdit qui rend fou, ce maître mystérieux qu'il faut invoquer, ce musée onirique qui abrite des reliques de légende, cette anthropologue qui bascule lentement dans l'obsession, consumée par sa quête de connaissances... il y a de quoi faire un court ou un moyen-métrage sympathique.

Et ça fait brièvement illusion, mais dès ses premières visions oniriques, le film commence à perdre pied, trop ambitieux pour ses moyens et son savoir-faire, et pas aidé par une Amber Benson qui est de plus en plus en surjeu à mesure que le film avance (ainsi que par une photographie très laide).

En somme, c'est visuellement assez moche, pas très bien joué, pas très bien rythmé, et c'est trop souvent approximatif et amateur pour convaincre, mais ça a le mérite d'exister, et d'être ambitieux.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 39 - The Field Guide To Evil (2018)

Publié le 18 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Religion, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Field Guide To Evil (2018) :

Anthologie internationale regroupant huit segments tournés par des réalisateurs et scénaristes étrangers, avec pour objectif de raconter les contes et légendes populaires et effrayantes de leurs pays d'origine respectifs. Pour cela, ce Field Guide adopte des atours de livre médiéval, avec un joli générique d'introduction façon gravures anciennes, et des transitions à base de pages qui se tournent entre les différents chapitres...

- Autriche - The Sinful Women of Höllfall : dans un village rural autrichien, l'attirance d'une jeune femme pour l'une de ses amies lui vaut les remontrances de sa mère, et la visite d'un démon nocturne se nourrissant de sa culpabilité...

Oui, c'est esthétiquement très joli, bien filmé, et la thématique de l'éveil de la sexualité mis en parallèle de la religion, de la culpabilité, du pêché, et du surnaturel fonctionne toujours... mais alors que beaucoup de critiques parlent de ce segment comme du plus réussi de l'anthologie, je suis resté plus circonspect devant ce métrage, qui se dissimule derrière de l'ambiguïté (et un peu de racolage, avec de la nudité et du sexe saphique) pour cacher un manque de limpidité et de clarté dans ce qu'il raconte. Cela dit, la créature est assez réussie. 3.25/6

- Turquie - Haunted by Al Kasiri, the Childbirth Djinn : une jeune femme enceinte s'occupant de sa grand-mère paraplégique commence à faire l'expérience de phénomènes menaçants après avoir dérobé une broche à son aïeule...

Un résultat assez mitigé pour le réalisateur de Baskin, qui semble vouloir mêler les légendes de son pays (la chèvre démoniaque, etc) à une manifestation de la dépression post-natale dans l'esprit coupable d'une jeune femme. Un peu grotesque, çà et là, mais pas forcément désagréable, et avec un début, un milieu et une fin (ce qui n'est pas toujours le cas, dans cette anthologie). 3/6

- Pologne - The Kindler and the Virgin : lorsqu'une entité lui promet tout le savoir et la sagesse du monde s'il ingère les cœurs de trois défunts, un ramasseur de fagots accepte... sans savoir que ses actes auront des conséquences.

Pas franchement aimé, celui-ci, notamment parce qu'il est hyper-vague, et assez typique des pays de l'Est, entremêlant quelques moments sanglants avec des séquences plus abstraites de l'entité qui "danse" seule au rythme des actes du ramasseur de fagots. Ajoutez à cela une fin en queue de poisson, et voilà, un segment décevant, qui peine à exploiter son concept pourtant intéressant. Ou alors je suis tout simplement passé à côté. 2/6

- USA - Beware the Melonheads : une famille passe le week-end dans un chalet, en bordure de forêt, mais découvre rapidement que des enfants difformes vivent dans les bois, et tentent d'enlever leur fils...

Un bon gros ratage, entre la réalisation assez laide, les maquillages risibles, l'interprétation inégale, les effets gore approximatifs, et le fait qu'il n'y ait pas la moindre originalité là-dedans. Mouais. 1.5/6

- Grèce - Whatever Happened to Panagas the Pagan : Noël 1984 : un gobelin s'aventure dans un petit village grec pour y participer aux festivités, mais il devient la proie des villageois assoiffés...

Plutôt atmosphérique et réussi visuellement, notamment au niveau du gobelin et de la grotte mystique enfumée, le tout n'est pas toujours particulièrement lisible, mais reste intéressant, notamment pour son atmosphère païenne assez unique.  3.5/6

- Inde - The Palace of Horrors : en Inde, au début du 20è siècle, deux occidentaux parviennent à se faire mener jusqu'à un Palais perdu, gardé par une femme aveugle, et qui abritent des horreurs indicibles...

Segment très lovecraftien dans l'esprit (il y a même un homme-poulpe ^^), filmé en noir et blanc, avec une narration épistolaire en voix-off, des décors naturels, et plutôt réussi dans l'ensemble, malgré une post-synchro assez inégale. 4.5/6

- Allemagne - A Nocturnal Breath : en Bavière, en 1780, un frère découvre que sa sœur abrite en elle un démon, qui quitte son corps en pleine nuit pour aller s'en prendre à leur bétail...

À nouveau un métrage aux allures médiévales, qui met en parallèle le désir sexuel interdit (en l'occurrence, l'inceste que l'on devine en filigrane) avec le pêché, et la punition surnaturelle. Une punition surnaturelle qui prend la forme d'une petite souris en décomposition (assez bien réalisée par ordinateur), et qui permet à ce court d'être plutôt satisfaisant, malgré un effet flouté assez laid sur les bords de l'image, et une caméra bien trop souvent penchée. 3.75/6

- Hongrie - Cobbler's Lot : deux frères cordonniers, épris de la même Princesse, tentent d'obtenir du Roi la main de sa fille, et doivent pour cela parvenir à trouver une fleur magique poussant dans une eau mystérieuse...

Un court-métrage muet et en couleurs, mélange de film expressionniste, de Cocteau, de cinéma russe ou de Monstres et merveilles, qui revisite un conte à l'issue macabre de manière efficace, à défaut d'être particulièrement surprenante ou innovante. Un exercice de style, en somme. 3.75/6

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Une anthologie inégale, en fin de compte, qui n'a comme véritable point négatif que le segment américain, générique et insipide.

Le reste va de l'intéressant au réussi, mais jamais sans problèmes, qu'ils soient narratifs, formels, ou, assez fréquemment, au niveau de leurs chutes : bon nombre de ces courts semblent vouloir jouer sur plusieurs niveaux de lecture, sans forcément totalement maîtriser leur récit de manière à rendre ces niveaux de lecture plus affirmés, et l'on se retrouve souvent devant des fins abruptes, peu claires, probablement plus compréhensibles si l'on est familier du conte ou de la légende d'origine... mais qui perdent bien souvent les spectateurs étrangers.

Cela dit, en comparaison d'autres anthologies de genres trop souvent calamiteuses, ce Field Guide, bien que manquant de liant, s'en sort à peu près bien, avec un

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 38 - Into The Dark - 1x12 - Pure (2019)

Publié le 17 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Religion, Review, Télévision, Hulu, Thriller

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Into The Dark - 1x12 - Pure (2019) :

Pour la première fois de sa vie, Shay (Jakhara Smith) va participer, avec le père qu'elle n'a jamais connu (Jim Klock), à un Bal de la Pureté, où elle va réaffirmer ses vœux de chasteté et de foi jusqu'au mariage. Pendant un week-end, elle loge ainsi avec sa demi-soeur, Jo (McKaley Miller), son amie Kellyann (Annalisa Cochrane), et Lacey (Ciara Bravo), la fille du pasteur Seth (Scott Porter), qui organise le bal et la cérémonie. Mais lorsque les filles, pour se distraire et exprimer leur rébellion, invoquent Lilith, la première femme de l'Histoire, elles ne se doutent pas que cette dernière va se manifester, et les aider à vaincre le patriarcat qui les oppresse...

Ultime épisode de la première saison de l'anthologie Into The Dark, un épisode célébrant le Daughter's Day (?), mais qui s'avère en réalité un moyen d'effectuer une charge bien bourrine contre la masculinité toxique, le patriarcat et les Purity Balls, cette pseudo-tradition contemporaine assez malsaine de certains cercles américains, qui voit pères et filles prendre part à un bal célébrant la virginité de ces dernières, blablabla, Dieu, l'Amérique, et tout le bordel.

Dans la forme, ce métrage évoque un peu une sorte de Carrie au Bal du Diable (montée en puissance des manifestations surnaturelles et explosion finale lors d'un "bal de promo"), avec quelques touches de Sofia Coppola, mais c'est surtout le message global qui prévaut, façon féminisme revanchard pataud, "tous les hommes sont des ordures, massacrons-les, et libérons-nous toutes du joug du patriarcat", avec symbolique lourde en prime. Enrobé de manifestations assez ratées de Lilith, avec un sourire exagéré et numérique qui est plus ridicule qu'autre chose.

C'est dommage, car la distribution est excellente, tant du côté des filles, que du pasteur et des pères. Et dans l'absolu, le concept de Purity Ball est assez glauque, en soi, pour qu'une atmosphère pesante et menaçante règne naturellement sur tout le métrage. Mais malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente et, cumulé avec la lourdeur du message et de sa mise en images, il finit par décevoir. Tout ça pour ça, en somme... heureusement que c'est à peu près compétent, et que l'interprétation est bonne.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 36 - Zoo (2019)

Publié le 17 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, UK

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Zoo (2019) :

Ébranlé par la perte de leur bébé, le couple de Karen (Zoë Tapper) et de John (Ed Speleers) ne va pas bien. Et alors même que Karen est sur le point de demander le divorce, une épidémie zombie frappe le pays, obligeant le couple à se cloîtrer dans son appartement. Entre leurs voisins, des pilleurs, les zombies, des provisions à trouver, etc, Karen et John auront fort à faire pour survivre... et pour rebâtir leur couple.

Un film coproduit par la Suède et le Danemark, décalé et assez inégal, qui ressemble un peu à une pièce de théâtre, et qui peut se décomposer en quatre ou cinq actes/phases distinctes, aux tons radicalement différents.

Les deux premières parties - la mise en place façon crise d'un couple qui ne se parle plus, puis la venue d'une apocalypse zombie - sont assez compliquées à cerner, entre ces personnages peu sympathiques (la caractérisation de Karen, notamment, la rend rapidement énervante), ce huis-clos prenant la menace globale sur le ton de la semi-comédie, et ce couple qui, immédiatement, commence à s'entraîner et à piller les appartements voisins pour être mieux installé.

La troisième partie, qui débute à l'arrivée du second couple, est plus amusante et décalée : on assiste à un duel entre les deux couples, duel toujours motivé par une Karen hostile et manipulatrice, et qui bénéficie d'une interprétation excentrique de Jan Bijvoet en voisin paumé.

Et puis ensuite, une fois les voisins... "évacués", le film reprend une tournure plus intimiste et romantique, avant de changer à nouveau de direction pour virer à la tragédie larmoyante, à la conclusion somme toute assez prévisible.

Autant de changements de directions et de tons qui font que le film est compliqué à appréhender comme un tout, et à vraiment apprécier : le postulat de départ est intéressant, la musique grinçante met mal à l'aise (par contre, le recours à de la musique classique, çà et là, ne fonctionne pas aussi bien que prévu), mais le contraste entre les différentes phases du film (et encore, je n'ai parlé des pillards et de la menace de viol, qui sont trop clichés pour être efficaces) est trop prononcé pour que celui-ci fonctionne réellement.

Bref, ce n'est pas inintéressant, c'est relativement compétent dans sa réalisation et dans son interprétation, et le décalage nordique apporté au sujet amuse ponctuellement, mais le tout semble souvent décousu, et je n'ai pas assez adhéré au couple principal, antipathique, pour être vraiment convaincu par l'émotion entourant son sort final. Très inégal, en somme.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 35 - En Eaux Troubles (2018)

Publié le 16 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Chine

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En Eaux Troubles (The Meg - 2018) :

En explorant les profondeurs du Pacifique, l'équipage d'une plate-forme d'observation sous-marine libère un Mégalodon, qui décide de visiter la surface. Seul Jonas Taylor (Jason Statham), plongeur expert en opérations de secours, se dresse entre le requin et les innocents...

Pendant toute la première heure du film, je suis resté particulièrement perplexe.

Pourquoi ce métrage était-il si mou, à ce point dépourvu de rythme, de tension, de suspense, de direction d'acteurs ? Pourquoi, avec un tel postulat de base, le requin n'était jamais mis en valeur visuellement, notamment au niveau des jeux d'échelle ? Pourquoi les rares tentatives d'humour tombaient-elles systématiquement à plat ? Pourquoi un tel casting (Ruby Rose, avec sa coupe de cheveux immonde) ? Bref, pourquoi ce Meg était-il aussi plat est insipide ?

Et puis j'ai réalisé qui se trouvait derrière la caméra, et tout s'est éclairé. Jon Turteltaub, faiseur responsable des deux Benjamin Gates, déjà victimes d'une durée abusive, d'un casting inégal, d'un rythme et d'une direction d'acteurs inexistants...

Sans surprise, on retrouve ici tous ces défauts, avec en prime une bonne dose de financement chinois, qui se perçoit constamment à l'écran, dans toute l'approximation que cela entraîne (notamment au niveau de l'interprétation) et dans cette pseudo-romance principale qui ne fonctionne jamais.

Décousu, jamais suffisamment bon ou rythmé pour être un bon film, jamais suffisamment débile ou déconneur pour être un nanar sympathique, jamais suffisamment sanglant pour effrayer, avec un requin aux proportions qui varient selon les plans, The Meg passe tout son temps entre deux eaux, la définition même de la médiocrité et du film sans le moindre intérêt.

Et ce n'est pas le rebondissement télégraphié qui arrive à la barre des 70 minutes ("on a tué le requin géant, victoire ! Ah, non, il y en a un autre encore plus géant !") qui change quoi que ce soit, puisque tout retombe aussitôt pour verser dans l'émotion plate et forcée.

1.5 + 0.25 pour la petite fille amusante = 1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 34 - Into The Dark - 1x10 - Culture Shock (2019)

Publié le 16 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x10 - Culture Shock (2019) :

Le 4 juillet, une jeune femme mexicaine enceinte (Martha Higareda) tente de passer illégalement aux USA. Elle perd cependant connaissance, et à son réveil, elle se retrouve dans un village américain irréel, où elle est entourée de personnes souriantes qui ne veulent que son bien (Shawn Ashmore, Barbara Crampton)...

Un épisode de Into The Dark qui aurait pu sortir tout droit de la Twilight Zone de Peele, et qui d'ailleurs ressemble fortement à l'un des épisodes de ce remake, tant dans ses thèmes que dans sa forme. Pour faire simple, cet Into The Dark, c'est Matrix à la sauce immigration clandestine et "le gouvernement américain, c'est tous des connards", avec toute la finesse qui caractérise la satire politique moderne, et un format à rallonge qui dessert le récit, comme toujours.

Autrement dit, il n'y a pas une once de subtilité dans ce métrage : ça commence par une bonne demi-heure totalement premier degré, retraçant le parcours des immigrés clandestins mexicains, entre passeurs, violeurs, argent, etc ; tout y est terne, sérieux, réaliste, dramatique... on sent que l'équipe derrière cet épisode veut éveiller les consciences des spectateurs, leur montrer la dure réalité des immigrants, blablabla. Et soudain, on bascule dans le fantastique à proprement parler, lorsque l'héroïne se réveille dans un village façon Stepford Wives, où tout le monde sourit de manière forcée, où tous les immigrants sont parfaitement intégrés, bref, le spectateur devine immédiatement dans quelle direction se dirige le récit (il faut dire que le générique de début mettait déjà la puce à l'oreille du spectateur attentif, et que la réalisation manque cruellement de subtilité dans ses effets, parfois grotesques).

Et donc, la dernière partie, il faut "s'échapper de la Matrice", avec des éclairages verdâtres moches, un moment rape and revenge à se facepalmer, une scène de bagarre superflue, etc, et une conclusion "émouvante" sur la condition des immigrés face à un gouvernement inhumain et hostile.

Sans surprise, un peu comme la Twilight Zone de Peele, avec une femme derrière la caméra, et avec son propos woke totalement d'actualité au moment de sa diffusion (la polémique du moment étant alors les "camps de concentration" mis en place par le gouvernement Trump pour détenir les migrants dans des conditions inhumaines), cet épisode a reçu un accueil critique totalement unanime et enthousiaste outre-atlantique.

Malheureusement, j'ai trouvé le tout affreusement pataud et lourd, sans la moindre subtilité dans le fond ou dans la forme, et de manière générale, comme la plupart des métrages de cette anthologie, ça se traine jusqu'à sa conclusion, alors que le spectateur a déjà vingt longueurs d'avance sur tout le monde. Bref, un récit jamais horrifique, jamais tendu, qui abat toutes ses cartes bien trop tôt, qui aurait nettement plus eu sa place dans Au-delà du Réel, et qui a le malheur de passer après Peele et ses épisodes balourds.

Et ne me lancez pas sur ce générique de fin balourd, parodie de Fox News et des tweets de Trump...

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 33 - Into The Dark - 1x09 - They Come Knocking (2019)

Publié le 16 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x09 - They Come Knocking (2019) :

Le jour de la Fête des Pères, un père (Clayne Crawford) et ses filles (Josephine Langford, Lia McHugh) partent en road trip en pleine nature, pour honorer la mémoire de la mère disparue (Robyn Lively) des deux enfants. Mais sur place, le trio se trouve en proie à une force maléfique mystérieuse, qui tente de les attirer dans le désert...

Un métrage réalisé par Adam Mason, déjà responsable du Into the Dark d'avril (que j'avais détesté), un Mason qui reprend ici certains de ses tics visuels - la caméra bouge beaucoup, les éclairages et les partis-pris visuels sont très marqués - mais nous livre, étrangement, probablement le meilleur épisode de cette anthologie à ce jour.

Attention, ça ne veut pas dire pour autant que They Come Knocking soit particulièrement bon : comme d'habitude, le format 90 minutes fait plus de mal que de bien au récit, soulignant ses clichés, ses grosses ficelles, et son manque cruel d'originalité. À l'identique, le format impose au réalisateur d'avoir constamment recours à des flashbacks décousus sur la vie de la famille avant la maladie de la mère, et sur les derniers jours de celle-ci : un artifice narratif lassant à la longue, et n'apportant pas grand chose de vraiment pertinent, d'autant que la conclusion du récit (et de son traumatisme familial) est un peu brouillonne et superficielle.

Et pourtant, le tout fonctionne, et parvient même à créer un peu de tension, çà et là : il faut dire que les trois personnages forment une famille convaincante et sympathique, plus développée qu'à l'habitude, que les créatures maléfiques sont plutôt inquiétantes dans leur gestuelle et dans leurs sons, et que le concept de (mobile) home invasion/film de siège est toujours efficace.

Malgré ses défauts (et ils sont bien présents), ce neuvième épisode a su conserver mon intérêt du début à la fin, et ressemblait, pour une fois, à quelque chose de complet, et pas à un épisode de 30 minutes bourré de remplissage. Il y a donc du progrès !

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 32 - Little Monsters (2019)

Publié le 15 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, Australie, Hulu

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Little Monsters (2019) :

Lorsqu'il découvre que son neveu doit partir en excursion scolaire avec son institutrice, la belle Miss Caroline (Lupita Nyong'o), Dave (Alexander England), un musicien raté, glandeur, et fainéant, se propose pour accompagner la sortie. Mais cette dernière tourne au cauchemar lorsqu'une épidémie zombie se déclenche dans une base militaire voisine, et se propage au parc animalier où les enfants se trouvent...

Une zom-com australienne globalement inégale, mais finalement assez distrayante. Le problème, en fait, c'est cette mise en place avec un humour très australien : pendant 20-25 bonnes minutes (jusqu'à l'apparition des zombies, en fait), on a droit à de la slacker comedy assez bas-de-plafond, graveleuse et lourde, centrée sur le protagoniste, guitariste raté et loser fini.

Un protagoniste irresponsable et guère sympathique, au parcours rédemptif cousu de fil blanc, et qui se voit confronté à un Josh Gad en roue libre, imbuvable, en animateur pour enfants façon Pee-Wee Herman, qui gueule, qui jure, qui boit, etc, etc, etc...

Tout ce côté humour bourrin et assez gueulard fatigue rapidement, même s'il est, heureusement, contrebalancé par une Lupita Nyong'o excellente, à la fois douce, intelligente et dure à cuire, et par des enfants (quasiment) tous sympathiques. Heureusement aussi, plus le film avance, et plus un équilibre précaire se crée entre comédie criarde et lourde, et moments plus tendres et sincères.

Alors certes, l'écriture reste toujours un peu pataude, et le film manque vraiment de capital sympathie au niveau de son interprète principal (avec quelqu'un comme Zachary Knighton dans ce rôle, ce serait nettement mieux passé), mais dans l'ensemble, ça se regarde, et surtout, ça s'améliore à mesure que le film avance.

Rien d'exceptionnel dans le genre, mais c'est honorable.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 31 - Dead Ant (2019)

Publié le 15 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Musique, Science-Fiction, Review

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Dead Ant (2019) :

Groupe de hair-metal has-been, Sonic Grave - Pager (Rhys Coiro), Merrick (Jake Busey), Art (Sean Astin), Stevie (Leisha Hailey) - font route, avec leur manager Danny (Tom Arnold), et la compagne de Merrick (Cameron Richardson) pour se produire dans un festival au milieu du désert californien. En chemin, cependant, ils n'écoutent pas l'avertissement d'un vieil indien dealer de peyote (Michael Horse) et de son compère nain, Firecracker (Danny Woodburn), et ils profanent la vie sauvage du territoire sacré voisin : ils deviennent alors la proie de fourmis géantes bien décidées à mettre un terme à la vie du groupe...

Une comédie indépendante tournée en 2017 et qui aurait pu être diffusée sur SyFy (encore que, les effets spéciaux sont encore plus médiocres que la niveau actuel des productions SyFy) tant elle est générique et inoffensive, hormis son ouverture totalement gratuite  et absurde sur Cortney Palm poursuivie par une fourmi, et qui se déshabille totalement pour lui échapper.

Le reste ne vole jamais bien haut, à commencer par l'humour du métrage, assez faiblard et quelconque : les trente-quarante premières minutes sont ainsi particulièrement plates, pas aidées par des interprètes en roue libre, et des postiches capillaires ultra-fauchés. Heureusement, quand les premières fourmis attaquent vraiment, le métrage décolle un peu, même s'il faut attendre la dernière demi-heure pour que ça devienne vraiment amusant (notamment avec sa conclusion façon Mars Attacks).

Dans l'ensemble, Dead Ant reste cependant mollasson, pas aussi drôle et excentrique qu'il semble penser l'être, et trop fauché pour vraiment convaincre. Mais la distribution sympathique, qui semble s'amuser (Tom Arnold, en particulier, semble à fond dedans), et le second degré du tout font que ça se regarde tranquillement.

2.5 + 0.25 pour le duo Indien/Nain et pour Tom Arnold qui applaudit avec ses moignons pissant le sang = 2.75/6

(on est loin du délire d'un Arac Attack !)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 30 - Into The Dark - 1x08 - All That We Destroy (2019)

Publié le 15 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x08 - All That We Destroy (2019) :

Mère d'un jeune psychopathe, Spencer (Israel Broussard), le Dr. Harris (Samantha Mathis), célèbre généticienne, vit recluse avec lui, tentant de trouver un remède à son état. Pour cela, elle clone encore et encore Ashley (Aurora Perrineau), victime de Spencer, pour tenter d'amener son fils à calmer ses pulsions... mais bien vite, Marissa (Dora Madison), nouvelle voisine des Harris, attire l'attention de Spencer, au grand dam du Dr. Harris.

Un épisode étrange, qui ressemble un peu à un croisement entre Bates Motel, Black Mirror, Masters of Sci-fi, et Au-delà du réel, avec un script étiré jusqu'à plus soif pour tenir les 90 minutes, quitte à forcer beaucoup de choses.

C'est formellement assez compétent, et Israel Broussard est convaincant en jeune psychopathe, mais quelque chose ne fonctionne pas dans cet épisode Fête des Mères, qui décrit tout ce qu'une mère est prête à faire pour son fils. Un quelque chose qui tient probablement de l'écriture, assez laborieuse, notamment dans les dialogues, et dans ces scènes de Skype holographique entre la mère et le père de Spencer (un père interprété par Frank Whaley qui semble avoir tourné toutes ses scènes en une demi-heure, en pleine nature), des scènes qui ne sont là que pour faire avancer le récit et débiter de l'exposition.

Cette intrigue, étrangement axée science-fiction et dangers de la technologie, finit par tourner un peu à vide, échouant à créer de la tension et du suspense, ou à développer ses personnages secondaires de manière convaincante : Dora Madison se retrouve avec un personnage presque envahissant, à l'enthousiasme forcé, supposé s'attacher immédiatement à un Spencer pourtant asocial et à l'apparence de déterré ; Aurora Perrineau (déjà dans The Body) tient ici un double rôle, mais peine à exister en tant que personnage : la version initiale d'Ashley est antipathique, le clone est amnésique, et une victime à répétition.

Bref, en soi, ce n'est pas désastreux, mais il manque vraiment quelque chose pour que le tout décolle, ou parvienne à conserver l'attention du spectateur : comme d'habitude, le format dessert le récit, et la fin, notamment, est vraiment télégraphiée bien à l'avance, et aurait mérité un peu plus de punch pour laisser une bonne impression finale...

2.5/6

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