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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""the good place""

Un film, un jour (ou presque) #1899 : Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (2021)

Publié le 1 Août 2023 par Lurdo dans Animation, Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, USA, Review, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (Marcel The Shell with Shoes On 2021) :

Lorsqu'il loue un Airbnb après s'être séparé de sa compagne, Dean, réalisateur, découvre que les lieux sont occupés par Marcel, un coquillage à chaussures, qui vit là avec sa grand-mère, Connie. Fasciné par ce duo improbable, Dean décide alors d'en faire le sujet d'un court-métrage dont le succès médiatique va bouleverser la vie de Marcel, de Connie et de l'humain qui les filme.

Un long-métrage développant l'univers présenté dans les trois courts du même nom, eux aussi écrits par Dean Fleischer Camp et Jenny Slate, et visibles en ligne sur Youtube.

Avec son format mockumentaire bien maîtrisé et son animation en stop-motion supervisée par les Chiodo Bros, on se trouve là devant un film d'animation adorable, à la fois mélancolique, émouvant, touchant, mignon, contemplatif et drôle, qui aborde des notions de famille, de communauté, de solitude, de passage du temps, et bien plus encore.

Une vraie réussite à laquelle je ne m'attendais pas, qui parvient à transcender le postulat de base des courts  (gentillets et anecdotiques), en en faisant quelque chose de réussi et de sincère à la fois.

5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Christmas Yulefest 2021 - 30 - Le grand concours de Noël (2021)

Publié le 18 Décembre 2021 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Review, Romance, Télévision, USA, Yulefest

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Le grand concours de Noël (The Christmas Contest - 2021) :

Cadre en conseil d'entreprise, Lara (Candace Cameron-Bure) décide de participer à un grand concours caritatif de Noël organisé par une chaîne de télévision locale, afin de rénover le centre du troisième âge où sa mère (Barbara Niven) séjourne. Mais elle découvre bien vite que Ben (John Brotherton), son ex, participe lui aussi au concours, et n'est pas prêt à la laisser gagner ces différentes épreuves festives...

Mouais. Un vrai bon gros bof que cette rom-com Hallmark servant de réunion de l'un des couples principaux de Fuller House, et qui, sur un postulat pas forcément désagréable (l'affrontement ultra-compétitif de deux ex qui passent leur temps à se disputer), n'a jamais su éveiller mon intérêt.

Interprétation un peu plus caricaturale que d'habitude (j'ai envie de dire que c'est plus sitcomesque), passages en mode confessionnal face caméra, dialogues plein de platitudes pseudo-profondes sur la vie, l'amour, les vaches, etc, ce n'est pas faute d'essayer, mais je n'ai pas vraiment accroché au récit, à sa structure, ou au couple principal.

Ce n'est même pas mauvais, en soi, mais voilà. Bof.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Oktorrorfest 2012 - 02 : Werewolf - The Beast Among Us & Megan is Missing

Publié le 11 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Télévision, Found Footage

Werewolf : The Beast Among Us : 

DTV produit par Universal sur des chasseurs de garou (dont Ed Quinn d'Eureka en rebelle solitaire et ténébreux au passé mystérieux) qui vont dans un petit village d'Europe de l'Est pour traquer un übergarou.

Niveau production, c'est un peu au dessus d'un DTV Syfy, même si ça partage beaucoup des mêmes qualités (production en Europe de l'Est) et des mêmes défauts (budget limité, jeu très très inégal, effets spéciaux à l'identique, scénario basique) ; mais malheureusement, ça ne sort jamais des sentiers battus, avec un enchaînement de clichés pas possible, un garou dont l'identité est transparente, et beaucoup trop de meublage.

Et puis je reste toujours perplexe quant à la décision d'intégrer un certain personnage en guise de chasseur, et de tenter de renverser la vapeur à la fin en faisant du garou un être mécompris.

2/6 pour le dernier quart d'heure.

Megan is Missing :

Un found footage/documenteur de plus, qui suit ici les vidéos d'Amy, 13 ans, coincée et un peu nunuche, et de Megan, 14 ans, son complet opposé (elle a un passé tourmenté, couche avec tout ce qui bouge, se drogue, etc), qui disparaît un jour mystérieusement.

Ce n'est pas nouveau, le genre du found footage est en pleine explosion, une explosion qui a donné énormément de daubes (en tête, les Paranormal Activity), et quelques perles particulièrement réussies (Lake Mungo, par exemple). Pourquoi un tel ratio ? Parce que pour beaucoup de réalisateurs et de producteurs, la mode du found footage est une aubaine : pas besoin d'acteurs célèbres, de budget faramineux, d'effets spéciaux, d'un grand réalisateur, il suffit d'une idée, et de quelques caméras.

Malheureusement, tout n'est pas aussi simple, et sans quelqu'un avec une vision, un script fort, et des acteurs de talent devant la caméra, le found footage ne fonctionne pas. Pire, il s'avère un genre plus complexe à réussir qu'un film d'horreur lambda. La forme même du genre met en péril la suspension d'incrédulité du spectateur : un film normal représente une réalité, et donc peut se permettre plus de largesses avec le réalisme ; un found footage insiste sur la réalité de ce qu'il présente à l'écran, et par conséquent la moindre erreur ou improbabilité est d'autant plus rédhibitoire.

C'est d'ailleurs là que MiM, notamment, perd totalement pied. Les deux actrices ont 7-9 ans de plus que leurs personnages, et ça se voit ; la majeure partie de leurs échanges via webcam paraît robotique et apprise par coeur, ce qui empêche totalement de s'immerger dans le film, qui paraît constamment artificiel ; et quand arrivent les événements dramatiques, non seulement les flashes infos kitschouilles achèvent de tuer la suspension d'incrédulité, mais en plus on s'est déjà tellement désintéressé du sort des deux personnages que la fin (et son torture porn à rallonge) laisse de marbre.

Du moins, ce fut le cas pour moi, et pour une poignée de personnes de ma connaissance ; d'autres, eux, étaient sur le bord de leur siège, et parlent de film exceptionnel.

Personnellement, j'ai trouvé ça globalement assez risible, et absolument pas crédible.

1/6

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Catch Review : TNA Impact (28/11/2013)

Publié le 29 Novembre 2013 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, TNA

Le Turning Point de la semaine dernière était un succès, tout juste minoré par un sentiment évident de précipitation : trois heures de show, en 82 minutes de temps d'antenne, forcément, ça pose quelques problèmes. Cette semaine, Impact fête Thanksgiving, et a prévu pour l'occasion un main event qui fleure bon les Survivor Series, à l'époque où Survivor Series et ses matches par élimination étaient encore une tradition du jour de Thanksgiving. En espérant revoir passer le mythique costume de dindon...

Thanksgiving Impact :

- Tout est prêt pour enterrer les Aces n Eights.

- Le nouveau Chief Of Staff de Dixie Carter, Rockstar Spud. Ça promet.

- Tous les gagnants de ce soir auront droit à un dîner de Thanksgiving. Ça promet (bis).

- ECIII vs Curry Man (!!!). Le grand retour de Curry Man ! Squashy squash, mais progressivement, le niveau des adversaires progresse (c'est un Evil  Goldberg Streak !).

- Gunner & Storm ne sont pas sur la même longueur d'ondes.

- Les Bromans ont un nouveau DJ : Zema Ion ! Double Turkey Suit en jeu !

- Velvet Sky vs Lei'd Tapa. RAS.

- Un bref coup d'oeil à l'enterrement des Aces.

- La Turkey Suit, un enjeu épique !

- Team UberJobber vs Bromans (w/Zema Ion). Amusant, et très bref. UberJobber nous font une grosse chorégraphie en dindons. Inoffensif.

- AJ around the world. Dixie est furieuse.

- La Team Roode se motive.

- Spud est le boss backstage, la Team Angle se motive.

- L'enterrement des Aces, amusant, et qui prend un joli tour sérieux à la toute fi, avec la menace de Bully Ray.

- Brève récap de Angle vs 1Direction.

- Spud se prend pour le Masterchef.

- Elimination Match Team Angle vs Team Roode. Match assez long et consistant, et finish un peu décevant, mais qui donne un peu plus de punch à l'affrontement imminent Roode/Angle.

- La Team Roode se félicite.

- Toujours plus de tensions entre Gunner et Storm.

- De la hype pour la finale du tournoi, la semaine prochaine.

- Spud est content de son repas, ECIII esquive le dîner pour partir en jet avec sa Tatie.

- Thanksgiving Dinner dans le ring, présenté par Spud. Heels only. :pSabin qui kickbanne Velvet parce qu'elle a perdu son match =  Tout le monde raconte ce pour quoi il est reconnaissant, Angle s'incruste, et zou, brawl général, y compris les deux jobbers en costumes de dindons, qui volent. Du grand nawak qui vaut son pesant de barres de rire.

Bref, un épisode de Thanksgiving qui, comme tous les ans, se veut de la comédie plus qu'autre chose, et est une semi-pause dans les storylines et les feuds habituels. Cela dit, je suis ravi de voir que la TNA s'est décidée, maintenant qu'ils ont débloqué les fonds réservés à Impact on the Road, à utiliser tous leurs employés, que ce soit dans de petits rôles ou des rôles plus importants. Ça fait toujours plaisir... maintenant, s'ils pouvaient utiliser les Blossoms de manière plus régulière (par exemple, en tant que valets pour un Magnus heel)...

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Christmas Yulefest 2013 - 30 - Holiday High School Reunion (2012), Une Famille pour Noël (2007), L'Étoile de Noël (2004) & Les 12 Voeux de Noël (2011)

Publié le 26 Décembre 2013 par Lurdo dans Yulefest, Cinéma, Critiques éclair, Christmas, Noël, Review, Comédie, Romance, Fantastique, Lifetime, Hallmark, ION

Noël est là, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant tout le mois précédant les fêtes de fin d'année...

Holiday High School Reunion / Christmas Crush :

Toujours amoureuse, malgré les années, de son ex-petit-ami de lycée, une jeune femme s'aperçoit bientôt, à l'occasion d'une réunion de lycée aux alentours de Noël, qu'elle est peut-être éprise de la mauvaise personne...

Un scénario de rom-com basique pour ce téléfilm Lifetime assez classique, reposant quasi-intégralement sur le charme de son interprète principale, Rachel Boston, et qui n'a de festif que son titre, et une vague ambiance de Noël (enfin, trois chansons de Noël).

Bref, ça aurait très bien pu se dérouler à n'importe quelle période de l'année, et si ça se regarde gentiment (principalement parce que ce n'est pas très sérieux, et que tout le monde semble s'amuser), ça ne casse pas trois pattes à un canard amputé.

2.75/6

Une Famille pour Noël (The Family Holiday) :

Donald Holiday, un arnaqueur/joueur de billard invétéré et endetté doit se faire passer pour un père de famille modèle s'il veut hériter de 10 millions de dollars...

Dave Coulier dans le rôle principal de cette comédie Lifetime assez classique et légère. Rien de révolutionnaire, cependant, et ça rappelle légèrement le pitch de départ du plus récent (et meilleur) "We're the Millers", une dose d'ambiance festive en prime.

2.75/6

L'Étoile de Noël (Eve's Christmas) :

Une businesswoman à succès fait un voeu à Noël, et se trouve renvoyée dans le temps par son ange gardien, avec l'opportunité de changer son passé...

Un téléfilm Hallmark au récit assez quelconque et convenu, malgré les efforts d'une distribution très sympathique et attachante (Elisa Donovan, Cheryl Ladd & Erin Karpluk).

2.75/6

Les 12 Voeux de Noël (12 Wishes of Christmas) :

Laura, une businesswoman un peu dépassée par les évènements, reçoit douze voeux pour Noël... mais elle découvre rapidement que ces voeux ont des effets scondaires imprévisibles...

Elisa Donovan, Sarah Thompson & Fred Willard dans ce téléfilm Ion TV un peu fauché, et à la post-synchro assez médiocre.

Je l'avais déjà vu en partie l'année dernière, et le film m'avait semblé sympatoche, sans plus, mais après un second coup d'oeil, les défauts prennent le dessus sur le capital sympathie de Donovan.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #737 : The Female Brain (2017)

Publié le 18 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Romance, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

The Female Brain :

Julia (Whitney Cummings), une neuroscientifique distante et détachée, étudie la biochimie du cerveau féminin, au travers de trois couples : Zoe (Cecily Strong) & Greg (Blake Griffin), jeunes mariés, qui peinent à gérer la blessure qui immobilise Greg, célèbre basketteur ; Lisa (Sofia Vergara) & Steven (Deon Cole), qui sont englués dans une routine domestique soporifique ; et Lexi (Lucy Punch), qui tente de faire d'Adam (James Marsden) l'homme de ses rêves. Tout se complique lorsque Kevin (Toby Kebbell), un homme séduisant et spontané, rejoint son programme de recherche...

Comédie romantique inspirée du livre non-fictionnel du même nom, ce métrage est co-écrit, réalisé et interprété par Whitney Cummings, ce qui pouvait laisser craindre - comme beaucoup d’œuvres de la comédienne - quelque chose d'assez égocentrique et de vaniteux.

Par chance, si Cummings est effectivement omniprésente (du début à la fin du film, en voix off à l'accent agaçant, et elle se réserve par ailleurs l'une des sous-intrigues les plus développées), elle reste tout de même relativement en retrait (en même temps, son personnage est glacial et replié sur lui-même, donc il ne s'impose pas trop au spectateur), et préfère laisser sa distribution (au demeurant très sympathique, y compris au niveau des seconds rôles qui ne font que passer, comme Jane Seymour, Will Sasso, Neal Brennan, etc) s'amuser un peu, au travers de ces trois portraits de couple très inégaux.

Inégaux, car le traitement de ces trois couples est loin d'être équilibré, et Vergara/Cole, notamment, semble avoir été sous-développé lors de l'écriture du film, au point d'être tout simplement insipide et inintéressant.

C'est vraiment le souci du film : sur un vague squelette de comédie romantique et de guerre des sexes prévisible de bout en bout, ça débite beaucoup de platitudes, ça théorise beaucoup à base de vidéos d'illustration et d'explications pseudo-scientifiques, et au final, ça sert principalement de remplissage à un métrage qui n'a pas grand chose d'intéressant ou de frais à présenter, et qui finit par être particulièrement creux et longuet.

Alors on ne s'ennuie pas forcément, grâce au capital-sympathie des acteurs et actrices (le couple Blake Griffin/Cecily Strong, notamment, est assez attachant, naturel et amusant), mais ça s'arrête là.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 41 - World of Darkness : The Documentary (2017)

Publié le 18 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Documentaire

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

World of Darkness - The Documentary :

Documentaire assez complet retraçant la naissance du Monde des Ténèbres de White Wolf, son existence compliquée, et surtout son influence considérable sur l'esthétique des années 90, tant au cinéma que dans la culture populaire.

Plutôt professionnel et bien mené, ce métrage est cependant clairement un travail de fan, remontant jusqu'à la création historique de White Wolf (alors un fanzine), et retraçant tous les débuts de Vampire : La Mascarade, le jeu fondateur du Monde des Ténèbres.

Un jeu à l'approche plus axée sur l'interprétation que sur les lancers de dés, et qui, aussitôt, a eu la distinction d'attirer un tout autre public dans les boutiques de jeux de rôles, un public gothique, mais aussi et surtout un public féminin.

Et puis, dans les années 90, la gamme du Monde des Ténèbres se développe : garous, esprits, mages, changelins... pour culminer avec la version LARP, qui achève de faire de Vampire et compagnie un produit ayant capturé le zeitgeist, notamment grâce à l'esthétique de Tim Bradstreet.

Hollywood ne s'y est pas trompé : entre la série tv (que tout le monde déteste, à postériori), et les emprunts plus ou moins avoués effectués par des métrages comme Blade, Underworld, ou encore True Blood, les vampires sont plus populaires que jamais aux environs de l'an 2000.

Mais entre les controverses, la crise de l'industrie du jeu de rôle, et l'embourgeoisement de White Wolf, qui commence alors à se retourner contre les fans, le Monde des Ténèbres est à l'agonie, boursouflé de publications ayant fait le tour de son univers, et ne s'adressant plus qu'à un public restreint.

C'est l'heure d'un relaunch de toute la gamme, avec Vampire : le Requiem, un jeu mal avisé, plus orienté règles et dés que son prédécesseur. Ce qui ne convainc guère les fans : ajoutez à cela des projets vidéoludiques n'aboutissant pas, une fusion de White Wolf avec un studio de jeux vidéo, et voilà : la marque World of Darkness se trouve au point mort (du moins, jusqu'au relaunch de Vampire : La Mascarade, à l'occasion de son 20è anniversaire, un relaunch qui n'est pas évoqué dans le métrage).
   
Assez équilibré, le documentaire souligne bien l'influence considérable du Monde des Ténèbres sur la popularité du genre vampirique au cinéma et à la télévision. Un genre qui ne s'est pas privé pour piller le travail de White Wolf, sans jamais vraiment attribuer le crédit à Mark Rein-Hagen et aux autres créateurs de cet univers.

Le film parsème ses 90 minutes d'images façon clips gothiques, et de témoignages de fans et de Larpers en costume, qui expliquent comment le jeu a changé leur vie : dans l'ensemble, alors que de tels moments auraient pu paraître risibles, ils fonctionnent néanmoins, apportant un contraste intéressant entre la réalité de ces joueurs, et la manière dont ils s'imaginent en vampires...

En résumé, un bon documentaire, qui ne révèle rien de vraiment inédit, mais couvre tous les points importants de son sujet, et qui sert de bonne rétrospective d'une œuvre marquante et influente.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #989 : The Inventor - Out for Blood in Silicon Valley (2019)

Publié le 19 Juin 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, Télévision, USA, HBO

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Inventor - Out for Blood in Silicon Valley (2019) :

Documentaire indépendant réalisé par l'auteur de Going Clear (le documentaire sur la Scientologie), et diffusé sur HBO début 2019, revenant sur l'affaire Theranos, une start-up de la Silicon Valley qui, pendant plus d'une décennie, a accumulé les levées de fonds et les promesses révolutionnaires, sans avoir le moindre produit concret à proposer.

Le concept de Theranos était de révolutionner l'industrie des tests sanguins en proposant une machine miracle, de la taille d'une imprimante, capable d'effectuer tous les tests sanguins possibles et imaginables à partir d'une simple goutte de sang. Aucune plausibilité scientifique derrière ce projet, mais le charisme magnétique d'Elizabeth Holmes, une jeune entrepreneuse blonde de bonne famille sans réelle formation médicale, mais dont les grands yeux, la voix travaillée, la tenue à la Steve Jobs et le physique avantageux lui ont permis d'attirer à elle les financements de nombreux investisseurs (tous masculins et d'un certain âge...) séduits par ses promesses et son sourire.

Une Holmes qui s'est rapidement mise en couple avec un millionnaire pakistanais autoritaire, aussitôt devenu président de l'entreprise, et qui faisait régner l'ordre et la terreur au sein de Theranos, permettant à l'entreprise de se débarrasser des éléments les plus méfiants et/ou perturbateurs.

Ce château de cartes s'est, au fil des ans, de plus en plus développé, Holmes trouvant des partenaires et faisant jouer ses nombreux contacts politiques et commerciaux pour s'assurer que Theranos échappe toujours aux vérifications et autres audits trop dangereux...

Jusqu'à ce que tout finisse par s'écrouler, récemment, dans un scandale sanitaire retentissant remettant en question la manière même dont les startups de la tech font leurs affaires.

Un documentaire intéressant et assez bien rythmé malgré ses deux heures, mais qui aurait cependant mérité soit d'étendre sa portée (en mettant tout cela en perspective avec la manière dont Silicon Valley fonctionne, en insistant sur le fait que, de par son sexe, Holmes est un cas à part dans l'univers des startups, ou encore, en montrant que bon nombre de ces startups ne sont construites que sur du vent et du bagout), soit de se concentrer plus sur la personnalité d'Elizabeth Holmes, qui reste étrangement vague et distante.

Alors même que Holmes jouait constamment sur la fibre sensible de ses interlocuteurs, le documentaire reste assez froid et méthodique, refusant l'émotion, ou même de trop s'attarder sur "la personnalité magnétique" de Holmes, telle que la décrivent ses investisseurs.

Résultat : même si le travail d'enquête est intéressant, le spectateur reste un peu sur sa fin, et ignore, in fine, si Elizabeth Holmes croyait naïvement à toutes ses promesses, ou si elle mentait de bout en bout, consciente d'être une sociopathe parmi tant d'autres dans la Silicon Valley...

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #65 : La Nuit Au Musée 3 - Le Secret des Pharaons (2014)

Publié le 13 Février 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Jeunesse, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Nuit Au Musée 3 - Le Secret des Pharaons (A Night at the Museum : Secret of the Tomb) :

Au Muséum d'Histoire Naturelle de New York, rien ne va plus : la tablette magique se décompose, et avec elle, les occupants du Musée perdent la tête. Larry (Ben Stiller) décide alors de partir pour Londres, où se trouve la solution à leurs problèmes, et à cette occasion, il va comprendre que son temps en tant que gardien de nuit est peut-être enfin arrivé à son terme...

La série des La Nuit au Musée a toujours eu ce problème (de taille) de n'être qu'une suite de divertissements familiaux gentillets mais inaboutis, reposant entièrement sur une idée de base forte, sur des effets spéciaux en pagaille, et sur quelques visages familiers venus cachetonner.

En regard du potentiel de départ de la franchise, celle-ci a toujours été assez décevante, puisqu'il manque à chaque fois une touche de folie, un grain d'inspiration qui tirerait le projet vers le haut, loin des cabotineries de certains acteurs, et du slapstick pipi-caca du capucin de service.

Ici, pour ce troisième et dernier volet de la saga, il en va de même : on se trouve face à un film portant théoriquement sur le changement, sur le passage d'une ère à une autre, sur l'évolution ; un film qui marque la dernière apparition à l'écran de Robin Williams et de Mickey Rooney ; un film qui boucle pour de bon les histoires improbables de ces personnages et de cet univers... et ce film échoue totalement à susciter la moindre émotion, ou la moindre nostalgie.

La faute à un propos sur la relation père/fils à peine effleuré, et qui par conséquent donne l'impression de ne servir à rien ; la faute à un Ben Stiller qui joue aussi le rôle d'un homme des cavernes... et qui ne sert à rien ; la faute à une Rebel Wilson dans le même rôle que celui qu'elle interprète systématiquement... et qui ne sert à rien ; la faute à un Lancelot assez transparent et qui fait un bien piètre antagoniste...

Tout le film semble en pilotage automatique, entre le passage dans les tableaux, tout droit repompé des Looney Tunes de Joe Dante, les gags et les scènes entières qui sont téléphonées et que l'on voit venir avec dix minutes d'avance, l'intrigue poussive qui n'innove jamais, le potentiel du British Museum jamais exploité...

Bref, si le film passe assez vite, il n'intéresse jamais vraiment. Quand au potentiel comique du métrage, le fait que le seul vrai rire franc du film est dû au caméo de Hugh Jackman et d'Alice Eve (et surtout à la double référence, musicale et dialoguée, à Wolverine/aux X-men) devrait vraiment faire se poser des questions aux deux scénaristes du métrage.

2.25/6

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Halloween Septembrrrfest 2015 - 08 - Feed The Gods (2014)

Publié le 18 Septembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Horreur, Halloween, Comédie, Fantastique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Feed The Gods :

Will (Shawn Roberts) et Kris (Tyler Johnston) sont deux frères radicalement différents : le premier est un artiste glandeur, bodybuildé, décomplexé et fumeur de marijuana invétéré, tandis que le second, mince et sombre, est sérieux, dépressif, amer et tout en retenue. À la mort de leur mère adoptive, les deux frères découvrent alors, parmi les possessions de celle-ci, une vidéo les menant à la ville reculée de Tendale, réputée pour héberger un bigfoot, et où vivaient les parents des deux garçons. Ils partent alors en route, accompagnés par Brit (Emily Tennant), la fiancé de Kris, afin de percer à jour le mystère de la ville maudite...

Un film d'horreur très inégal, en partie crowdfundé, et qui s'avère assez frustrant, principalement parce que les bases présentes sont tout à fait saines.

Avec un postulat de ce type (des jeunes + un apprenti cinéaste glandeur et fumeur + une forêt + un bigfoot), on aurait pu craindre le pire, à savoir un métrage au format found-footage, blindé de clichés et de jeunes agaçants de débilité, avec une dose de nudité gratuite pour couronner le tout.

Et puis non, il y a là le véritable désir de raconter une histoire, de créer une légende de dieux païens et de sacrifices, d'écrire des personnages intéressants aux relations un minimum travaillées, d'imposer une ambiance, et de ménager le suspense.

Malheureusement, si le film est globalement bien joué et mis en scène (malgré une photographie un peu trop sombre, et quelques effets de style inutiles), c'est au niveau de la structure du récit que le film pêche notablement.

Pendant une bonne heure, en effet, le métrage est presque totalement premier degré, jouant la carte du mystère, de l'atmosphère pesante, de l'angoisse, avec de toutes petites touches d'humour dans l'interprétation, qui ne contrastent pas trop violemment avec le ton global.

Mais progressivement, cependant, le film perd en énergie et efficacité ; et une fois la barre des 60 minutes franchie, le script s'éparpille, semblant hésiter entre monster movie sérieux, et horror comedy décomplexée (avec notamment quelques mises à mort involontaires qui jurent totalement avec l'ambiance générale), et se concluant de manière peu satisfaisante, comme si le scénariste/réalisateur avait, petit à petit, été dépassé par son récit, probablement trop ambitieux pour son budget (ce qui se remarque notamment au niveau de la créature, assez fauchée).

Vraiment dommage.

2.5/6, voire même un petit 3/6, pour les intentions.

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Halloween Septembrrrfest 2015 - 11 - The Pyramid (2014)

Publié le 20 Septembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Found Footage, Fantastique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

The Pyramid :

Miles et Nora Holden (Denis O'Hare et Ashley Hinshaw), un duo père-fille d'archéologues, découvrent une étrange pyramide à trois faces enfouie dans le désert égyptien. En compagnie d'une journaliste (Christa-Marie Nicola) et de son équipe, les archéologues pénètrent dans le monument, où ils se perdent rapidement, et deviennent la proie de créatures étranges, et d'une entité surnaturelle...

Un long-métrage dirigé par Grégory Levasseur, et qui s'avère une jolie déception.

Probablement parce que le film ne sait jamais s'il veut être un film d'horreur classique, ou s'il veut adhérer à son postulat de départ de found-footage : le métrage fonctionne ainsi à base de plans subjectifs de caméra, comme pour suivre le format présenté dans ses cartons-titres d'ouverture, et puis soudain, on va avoir droit à un plan d'ensemble en vue omnisciente, ou bien un gros plan gore impossible, qui détruit instantanément toute l'immersion et l'utilité du concept de found-footage (déjà que la bande originale qui accompagne tout le film n'aide pas vraiment...)

Un peu comme si le film avait été pensé comme un pur found-footage, avant que le concept ne soit abandonné en cours de route pour y rajouter trois tonnes de plans impossibles dans ces conditions.

Cela dit, ce n'est pas forcément une mauvaise chose, tant un vrai found-footage tourné par ces personnages tous horripilants aurait probablement été quelque chose d'assez pénible.

Là, en l'état, le film ne fonctionne jamais vraiment, avec ses personnages agaçants, ses monstres en CGI médiocres (des chats ; et... autre chose, forcément filmé en vision nocturne, histoire de camoufler les effets numériques), ses jump scares inefficaces, ses scènes de meublage inutiles, et son absence totale de véritable suspense ou d'horreur (désolé, mais lorsqu'une créature surnaturelle et sanguinaire est aux trousses de tes protagonistes, la moindre des choses est d'éviter de les faire discuter à voix haute de tout et de rien, comme s'ils faisaient du tourisme).

C'est plat, sombre, particulièrement prévisible et générique, bref : bof.

Restent uniquement l'ambiance générale et l'environnement égyptien, qui font toujours leur petit effet, notamment lorsqu'il y a des passages secrets et autres pièges qui se déclenchent.

2/6 (- 0.5 pour le générique final hors-sujet, à base de métal bien pourri) = 1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 78 - Slender Man (2018) & The Hollow Child (2017)

Publié le 6 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Fantastique, Jeunesse, Oktorrorfest, Drame, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Slender Man (2018) :

Lorsqu'elles regardent une vidéo sur le web expliquant comment invoquer le Slender Man, Wren (Joey King), Hallie (Julia Goldani Telles), Chloe (Jaz Sinclair) et Katie (Annalise Basso) réalisent bientôt que la créature en a après elles, et l'une après l'autre, elles disparaissent mystérieusement...

Une tentative ratée de porter le creepypasta Slender Man sur grand écran, une de plus, confiée à un réalisateur français, et apparemment charcutée par le studio au montage (et lors de sa promotion), à en juger par les nombreux plans et scènes coupés que l'on peut voir dans la bande-annonce.

Mais pour être franc, même avec un paquet de scènes en plus, ce métrage n'aurait pas forcément été bien meilleur : entre son postulat générique, sa mythologie brouillonne, son atmosphère peu probante, ses bruitages un peu risibles (la cloche qui annonce la venue du Slender Man, notamment), son interprétation un peu forcée (Joey King aurait mérité d'être un peu plus canalisée), sa fin totalement plate et insipide, sa photographie très sombre, et ses personnages sous-développés, il n'y a ici pas grand chose à sauver, hormis quelques visages familiers (même si Annalise Basso ne fait malheureusement pas long feu).

À oublier très vite, donc.

1.5/6

The Hollow Child (2017) : 

Adolescente ayant du mal à s'intégrer à sa famille d'adoption, Samantha (Jessica McLeod) délaisse trop souvent sa petite sœur Olivia (Hannah Cheramy), âgée de dix ans. Jusqu'au jour où la fillette disparaît en rentrant chez elle par les bois du voisinage, alors même que Sam devait l'accompagner. Et lorsqu'Olivia reparaît, quelques jours plus tard, Samantha s'aperçoit que sa sœur a changé, et qu'elle n'a plus rien de l'enfant innocent et bienveillant qu'elle a toujours connu...

Un métrage frustrant, je dois dire, car plutôt bien interprété et bien filmé, avec une photographie efficace et une atmosphère brumeuse... mais qui évolue en terrain tellement balisé (les histoires de changeling sont vieilles comme le monde, et un classique du cinéma fantastique - rien que Troll, par exemple) qu'il ne parvient jamais à vraiment se démarquer ou à faire forte impression.

Manque de tension, déroulement trop basique, budget trop limité (les effets numériques sont assez médiocres), rebondissements trop prévisibles (la toute fin), tout ça finit par tirer un métrage pourtant tout à fait honorable vers le bas, et par le faire basculer sous la moyenne.

Dommage, vraiment, qu'il n'y ait pas eu là matière à tenir 90 minutes sans s'essouffler, car la distribution et l'ambiance étaient efficaces et intéressantes.

3/6 - 0,25 pour le manque d'originalité = 2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #959 : Alex, le Destin d'un Roi (2019)

Publié le 10 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Alex, le Destin d'un Roi (The Kid Who Would Be King - 2019) :

Alors que le Royaume-Uni sombre chaque jour un peu plus dans la division et le chaos, Alex (Louis Ashbourne Serkis), un jeune garçon harcelé par Kaye (Rhianna Dorris) et Lance (Tom Taylor), deux de ses camarades, découvre une épée plantée dans une pierre, au beau milieu d'un chantier de construction. Lorsqu'il l'en sort, il découvre qu'il est l'héritier du Roi Arthur, et qu'avec Kay, Lance, Bedders (Dean Chaumoo) et l'aide de Merlin (Angus Imrie), il a quatre jours pour déjouer les manigances de la maléfique Morgana (Rebecca Ferguson)...

Film d'aventure anglo-américain réalisé et écrit par Joe Cornish (Attack The Block), et qui tente de ressusciter le charme des films d'aventure pour enfants des années 80, malheureusement sans vraiment y parvenir.

Ce n'est pas la faute des interprètes : les enfants (le fils d'Andy Serkis en tête) sont justes, Merlin est amusant (c'est même le point fort du film, ce Merlin adolescent et excentrique, qui se transforme occasionnellement en Patrick Stewart, et en chouette déplumée lorsqu'il éternue), et Rebecca Ferguson est efficace (même si elle se contente, pendant le plus gros du film, d'une voix off ou d'une doublure numérique façon harpie).

Ce n'est pas non plus la faute de la direction artistique, ou des effets spéciaux : compte tenu du budget et de la provenance géographique, le tout est assez honorable, la Morgana-harpie n'est pas désagréable, et les cavaliers squelettiques sont assez réussis, évoquant même par moments le Roi Cornu de Taram...

Non, le vrai problème, c'est que le tout manque cruellement d'énergie, de fantaisie ou d'originalité. Passée l'introduction animée, agréable, le film adopte un rythme mollasson (il dure tout de même deux heures, avec une fausse conclusion au bout de 90 minutes, et une dernière demi-heure qui remet le couvert pour un siège plus spectaculaire, mais assez dérivatif), est totalement cousu de fil blanc, et manque cruellement d'ampleur ou de sens de l'épique.

Ajoutez à ce déroulement nonchalant et un peu terne une bande originale générique (composée par un collectif spécialisé dans l'illustration musicale commerciale, et chapeauté par Damon Albarn de Blur/Gorillaz), et quelques idées pas très probantes (le pommeau d'Excalibur qui clignote quand le mal est proche, pourquoi pas, mais en pratique, ça ressemble à une pauvre LED fauchée), et on se retrouve avec un long-métrage très inégal, pas forcément pire que les Percy Jackson (hormis au niveau du budget), mais qui a trop de problèmes pour vraiment plaire à un public âgé de plus de 10 ans.

3/6 pour les enfants, 2.5/6 pour les adultes

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Un film, un jour (ou presque) #1038 : MOIS AVENTURE - Le Diamant du Nil (1985)

Publié le 18 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Review

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Le Diamant du Nil (The Jewel of the Nile - 1985) :

Désireuse d'éviter la routine d'un tour du monde en voilier avec son compagnon Jack (Michael Douglas), Joan Wilder (Kathleen Turner) décide d'accepter l'offre d'Omar (Spiros Focas), riche dirigeant d'un pays nord-africain, qui voudrait qu'elle rédige sa biographie. Rapidement, cependant, il apparaît qu'Omar est un dictateur, et pour secourir Joan, prisonnière du tyran, Jack fait équipe avec Ralph (Danny DeVito), alléché par la promesse d'une pierre précieuse rarissime, le Diamant du Nil...

Suite directe de À la Poursuite du Diamant Vert, ce Diamant du Nil reprend son couple principal, ici à l'alchimie plus prononcée, ainsi que son comic relief en la personne de Danny De Vito, là aussi plus présent que dans le premier volet.

Des acteurs initialement revenus pour des raisons contractuelles, et peu enthousiastes à l'idée de remettre aussi tôt le couvert, surtout avec un nouveau réalisateur, un nouveau compositeur, et de nouveaux scénaristes auteurs d'un script plein de trous dont personne n'était content.

Le résultat : un film mal accueilli par la critique, et resté dans les mémoires comme étant nettement inférieur à son prédécesseur... sauf que voilà : je dois bien être le seul à avoir préféré ce film au premier volet.

Déjà parce que l'Égypte, le désert, etc, ça me parle nettement plus que la jungle colombienne et ses trafiquants de drogue. Mais aussi parce que le film, au budget doublé, est nettement plus spectaculaire et aventureux : poursuite sur le toit d'un train, évasion à bord d'un avion de combat, visite d'un palais, séjour dans une tribu locale, etc...

Alors certes, le tout souffre toujours d'un accompagnement musical totalement anémique, pour ne pas dire absent, qui fait que toutes les scènes d'actions sont plates au possible ; les bruitages et le montage sonore sont toujours vraiment approximatifs ; et pour ne rien arranger, le film adopte un regard très impérialiste/colonialiste sur l'Afrique, dépeinte ici comme une succession de clichés qui ne passeraient plus du tout de nos jours, et font grincer des dents.

Mais dans l'ensemble, si c'est très loin d'être indispensable, j'ai tout de même préféré (de peu) ce second volet, plus détendu et amusant, au précédent....

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #997 : Making Fun - The Story of Funko (2018)

Publié le 1 Juillet 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Jeunesse, Netflix, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Making Fun - The Story of Funko (2018) :

Un documentaire d'une centaine de minutes sur les figurines Funko, et sur l'engouement que ces statuettes-doudous provoque aujourd'hui chez les vingtenaires et trentenaires nostalgiques...

Au fil de ce métrage, le réalisateur retrace l'histoire de la création de la marque, en 1998, par deux commerciaux excentriques eux-mêmes nostalgiques des années 50 : rapidement lancés dans le commerce de bobbleheads inspirés des mascottes de marques et de restaurants, les deux hommes opèrent dans un premier temps depuis un garage puis, le succès et la nostalgie rétro aidant, leurs opérations se sont étendues, jusqu'à la création de ces Funko Pop, désormais incontournables, l'acquisition de licences prestigieuses, etc.

En soi, pourquoi pas : le segment revenant sur l'histoire de la marque et des statuettes, s'il flirte souvent avec le publi-reportage, est instructif, et reste intéressant, notamment lorsque l'on découvre les premiers modèles, l'évolution du produit, et tout le reste.

Malheureusement, le film dure une centaine de minutes. Et pour atteindre cette centaine de minutes, il faut bien faire du remplissage... en s'attardant sur de nombreux portraits de fans, des plus célèbres aux plus anonymes.

Là, on a droit à tout : Kirk Hammett, Conan O'Brien, Elvira, Alice Cooper, Lou Ferrigno, Tony Hawk, Zack Ryder, des bikers-poseurs, des nerds timides, des complexés, des artistes, des mères de famille, des collectionneurs forcenés, etc, etc, qui tous ont des histoires émouvantes à nous raconter sur comment la marque a changé leur vie/a transcendé leur existence, et autres moments d'émotion©®™ visant à montrer combien Funko, c'est une marque sincère, honnête, proche des gens, et qui ne veut que leur bien, dans une grande communion de geeks assumant leur statut et leur passion (à ce titre, les "fêtes" Funko Pop présentées ici peuvent parfois mettre à l'aise, comme peuvent souvent le faire les rassemblements d'über-fans qu'on peut parfois voir dans les Comicons, etc).

J'aurais voulu aimer ce documentaire (après tout, j'ai deux ou trois Funko Pop à la maison, et j'en suis content), mais en trainant ainsi en longueur, et en tentant de montrer la communauté des "Funatics" comme une grande famille unie où tout le monde se soutient, le documentaire finit par s'avérer presque contre-productif, et par ne pas donner envie de se mêler à toute cette foule semblant parfois quasi-lobotomisée.

Il aurait peut-être fallu garder les deux parties distinctes : un documentaire centré sur l'histoire de la marque, un autre sur les fans. Cela serait probablement resté plus équilibré, et nettement plus facile à digérer que 100 minutes interminables qui finissent par tourner en rond, et ressemblent trop souvent à un métrage promotionnel commandé par l'entreprise pour brosser ses fans dans le sens du poil.

(mais là, c'est probablement le cynique qui sommeille en moi qui parle)

3/6

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Christmas Yulefest 2018 - 65 - Kniga Masterov : The Book of Masters (2009)

Publié le 5 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Romance, Yulefest, Russie

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

Kniga Masterov - The Book of Masters :

Fille de Baba-Yaga (Liya Akhedzhakova), la Princesse de Pierre (Irina Apeksimova) est condamnée à rester enfermée dans sa forteresse, jusqu'à ce qu'elle trouve un Maître-sculpteur capable de donner vie à la pierre, et de lui conférer des pouvoirs incommensurables. Pour cela, elle dépêche ses sbires dans tout le pays, en vain. Jusqu'au jour où Ivan (Maxin Loktionov), fils d'un sculpteur enlevé par la Princesse, rencontre la séduisante Katia (Maria Andreeva), fille adoptive de la Princesse, et tombe sous son charme. Mais pour obtenir la main de Katia, Ivan va devoir devenir un Maître-sculpteur, et rompre la malédiction de la Princesse de Pierre...

Un film de fantasy russe produit par Disney, et qui mange un peu à tous les râteliers, puisqu'il tente à la fois de concilier la fantasy épique façon Seigneur des Anneaux (clairement photocopié çà et là - les Nazguls, Barad-dûr), les contes de fées russes et leurs adaptations cinématographiques traditionnelles (les costumes, l'apparence du jeune premier, le récit), une certaine fantasy télévisuelle familiale du type de la Caverne de la Rose d'Or, et une approche post-moderne, parodique et moqueuse du genre, façon Shrek, Princess Bride, ou Les Aventures de Philibert, Capitaine Puceau.

On se retrouve donc avec un métrage tiraillé dans de multiples directions, entre un humour pataud à base de bruitages de cartoon et de gadgets modernes (le miroir magique avec une mire, l'épée sabre-laser, la pelote de laine gps...), des effets spéciaux numériques virevoltants et clinquants, une interprétation caricaturale, de la romance sincère entre un protagoniste un peu tête à claques et une jeune femme charmante (mais qui semble trop moderne pour bien s'intégrer à tout cela), et des costumes et maquillages assez kitschs.

Le résultat est assez compliqué à appréhender, d'autant qu'il fait souvent référence à d'obscurs contes russes, et qu'il met apparemment en vedette des acteurs russes connus dans des caméos assez brefs... autant dire que nous autres Européens passons largement à côté de bon nombre de clins d’œil et de références du métrage.

Ce qui pose un peu problème, d'autant que la nature décousue du récit et son approche fourre-tout donne un résultat assez indigeste. Assez indigeste, mais pas pour autant dénué d'intérêt ou de moments amusants.

Sad trombone /6

(2.5/6)

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Christmas Yulefest 2017 - 34 - TV Rétro : The Flint Street Nativity (1999) & Grandma Got Run Over By A Reindeer (2000)

Publié le 15 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Yulefest, Noël, Christmas, Animation, ITV, WB, UK

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

The Flint Street Nativity (1999) :

Quelque part à la frontière entre le Cheshire et le Pays de Galles, la petite école primaire de Flint Street prépare son spectacle de Noël, une crèche vivante. Mais les enfants sont tous dissipés, et la représentation dégénère très rapidement sous les regards atterrés des parents...

Comédie télévisée écrite par Tim Firth, et articulée comme une pièce de théâtre, ce métrage rappelle un peu d'autres œuvres, comme par exemple Sacré Noël ! et ses suites. Avec cependant, comme différence de taille, le fait qu'ici, les enfants soient tous interprétés par des adultes, dans des décors disproportionnés.

Ce qui confère aussitôt à ce téléfilm des allures de pièce de théâtre filmée et de farce déjantée impossible à prendre une seule seconde au sérieux : ce qui a des avantages (on s'amuse à reconnaître de multiples visages familiers, issus d'Absolutely Fabulous ou encore de Mr. Fowler, brigadier chef), et des inconvénients (il faut supporter toute une distribution d'adultes qui en font trois tonnes, et adoptent parfois des mimiques et des attitudes plus proches de l'autisme que de l'enfance).

Je m'attendais à vraiment apprécier cet exemple d'absurdité britannique (qui a une assez bonne réputation), mais en fait, j'ai eu du mal à rester intéressé jusqu'au bout : trop brouillon, trop bruyant, trop caricatural... j'ai trouvé le tout tout juste amusant, sans plus, et s'il n'y avait pas eu cette toute fin douce amère, je pense que j'aurais trouvé le tout assez médiocre, au sens premier du terme.

Grandma Got Run Over By A Reindeer (2000) :

Lorsque la grand-mère de Jake Spankenheimer disparaît, renversée par le traîneau du Père Noël, Mel, la cousine de Jake, décide alors de tout faire pour vendre la boutique familiale à Austin Bucks, un grand patron ambitieux qui possède tous les magasins de la ville...

Ouhlà.

Un dessin animé de 51 minutes, diffusé sur la WB, et adapté de la chanson parodique du même nom (sortie en 1979), ce GGROBAR est un Christmas Special bâclé et insipide, qui donne l'impression d'avoir été produit 15 ou 20 ans plus tôt, et de n'avoir eu qu'un budget microscopique pour sa production.

L'animation est ultra-simpliste et médiocre, le doublage basique, l'écriture et l'humour bas-de-plafond, et le tout ne semble exister que pour insérer de manière toujours plus artificielle et forcée d'autres chansons des mêmes musiciens dans le récit (avec numéros musicaux à la clef), quand bien même elles n'auraient qu'un vague rapport avec le schmilblick.

À oublier très vite.

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Un film, un jour (ou presque) #617 : Thor Ragnarok (2017)

Publié le 17 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Science-Fiction, Fantastique, Marvel, MCU, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Thor Ragnarok :

Lorsque Hela (Cate Blanchett) ressurgit pour conquérir le trône d'Asgard - ou le détruire, le cas échéant - Thor (Chris Hemsworth) voit son monde bouleversé : son marteau est pulvérisé, et il est envoyé à l'autre bout de l'univers, sur Sakaar, pour y devenir un gladiateur dans les jeux du cirque du Grand-Maître (Jeff Goldblum). Mais, là, il retrouve (contre toute attente) l'incroyable Hulk (Mark Ruffalo), qu'il va devoir affronter dans l'arène s'il veut s'échapper...

Troisième chapitre des aventures Thor (un pan de l'univers Marvel au succès, il faut bien l'admettre, assez mitigé), confié cette fois-ci à Taika Waititi, réalisateur et scénariste néo-zélandais très porté sur la comédie (voir l'excellent Vampires en toute intimité, et Hunt for the Wilderpeople).

Ce qui, forcément, se retranscrit à l'écran par un Thor en mode comédie pure, totalement déjanté et au parfum nostalgique 80s & néons façon Flash Gordon & pochettes d'albums de heavy metal : c'est bigarré, c'est déconneur, c'est drôle, ça part dans tous les sens (quitte à être bordélique), et pour peu qu'on accroche au ton cabotin, aux caméos improbables, ou qu'on ne soit pas trop aigri, ça fonctionne plutôt bien, un peu à l'instar d'un Spider-Man Homecoming (mais en nettement moins sage).

Alors certes, comme pour toute chose, il faut manier l'humour avec mesure et subtilité, et Thor Ragnarok a un peu tendance à systématiquement désamorcer ses scènes dramatiques avec des punchlines et des vannes - un reproche que les détracteurs font systématiquement à tous les films Marvel, mais qui, en réalité, ne s'applique qu'à une poignée d'entre eux.

On peut effectivement le regretter, et se dire que le récit de ce Thor 3 aurait pu être plus fort sans ces gags à répétition (on peut notamment regretter que l'exécution de certains personnages secondaires ne soit jamais développée, et n'ait pas de répercussions sur Thor).

Mais il ne faut pas non plus oublier que Thor Ragnarok, en dépit de son titre menaçant, est en réalité le calme avant la tempête Avengers 3 & 4 : deux films qui devraient s'avérer nettement plus sérieux et sombres que tout ce qui aura précédé, pour ne pas dire plus apocalyptiques.

Il faut donc prendre ce Ragnarok (qui pourrait aussi bien être sous-titré Asgardians of the Galaxy, tant les deux franchises ont désormais beaucoup en commun) comme une récréation qui permet enfin à Thor et à son univers d'exister loin de Jane Foster et de son cadre très étriqué : ce n'est pas plus mal, on ne s'ennuie pas un seul instant, et le film réussit son pari de divertir, tout en chamboulant assez clairement l'équilibre des forces établies du MCU.

4/6 (probablement un peu plus lorsque je le verrai en VO, parce qu'on y perd un peu en VF au niveau de la diction et de l'interprétation improbable de Jeff Goldblum)

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 1.3 : Captain America : First Avenger (2011) & Avengers (2012)

Publié le 20 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU, Histoire

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

Après un Iron Man 2 et un Thor assez moyens, la Phase 1 du MCU continue avec son meilleur film : Captain America.

Captain America - The First Avenger (2011) :

Après s'être porté volontaire pour subir une expérience des forces armées américaines, Steve Rogers (Chris Evans) devient le super-soldat Captain America, porte-étendard des troupes alliées sur le front allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale...

Un film de super-héros historique sincère mené d'une main de maître par Joe Johnston, et qui conjugue un script efficace, une distribution impeccable, un visuel approprié, une bande-originale mémorable d'Alan Silvestri, des effets convaincants, un méchant mémorable, et un charme indiscutable. C'est bien simple, CA est probablement l'un de mes Marvel préférés, toutes phases confondues, et cette pierre angulaire du MCU me fait vraiment regretter que l'on n'ait pas eu d'autres films mettant en scène Steve Rogers pendant la Seconde Guerre Mondiale...

4.75/6

Marvel's The Avengers (2012) :

Lorsque Loki met la main sur le Tesseract, et fait déferler sur la Terre une horde d'envahisseurs extra-terrestres, les plus grands héros de la planète - Iron Man (Robert Downey Jr.), Hulk (Mark Ruffalo), Thor (Chris Hemsworth), Captain America (Chris Evans), la Veuve Noire (Scarlett Johansson) et Hawkeye (Jeremy Renner) s'unissent sous une même bannière afin de protéger l'humanité.

L'énorme film-crossover signant la fin de la Phase 1 du MCU, et le point culminant de tous les efforts de Kevin Feige et compagnie : on ne peut pas leur retirer ce succès, celui d'un projet ambitieux et improbable mené à son terme. Et pourtant, Avengers est loin d'être un bon film, sous la plume et les caméras de Joss Whedon : mal rythmé, déséquilibré, filmé assez platement et sans ampleur, c'est bavard, ça souffre des tics narratifs habituels de Whedon, et dans l'ensemble, ça reste trop alourdi par le cahier des charges Marvel de l'époque, et par ses limites, pour vraiment exploser à l'écran de manière homogène.

Néanmoins, ça reste souvent spectaculaire, drôle, et la cohésion de l'équipe fonctionne assez bien, donc ça passe plus ou moins, même si ça aurait mérité d'être bien meilleur, et mieux écrit.

3.5/6

(critique plus détaillée publiée sur ce blog en 2015, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) #1028 : MOIS AVENTURE - Le Roi Scorpion (2002)

Publié le 8 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Catch, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Romance, WWE

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Le Roi Scorpion (The Scorpion King - 2002) :

En exploitant les visions de sa captive, la sorcière Cassandra (Kelly Hu), pour triompher sur le champ de bataille et conquérir le monde, le maléfique Roi Memnon (Steven Brand) tente d'accomplir une ancienne prophétie qui ferait de lui l'invincible Roi Scorpion, régnant sur toute la planète. Mais les dernières tribus libres décident d'engager l'assassin Mathayus (Dwayne Johnson), dernier représentant de son peuple, pour tuer la sorcière : une quête qui change soudain de direction lorsque Mathayus croise le chemin d'Arpid (Grant Heslov), de Balthazar (Michael Clarke Duncan) et de Philos (Bernard Hill), et qu'il tombesous le charme de Cassandra...

Une pseudo-préquelle consacrée au personnage du Roi Scorpion, préquelle (très) vaguement reliée à ce que l'on a vu de lui dans le Retour de la Momie, et qui, sous la plume de Stephen Sommers et de deux collègues, et devant la caméra de Chuck Russell (The Mask), donne lieu à un pur film de fantasy mâtiné de comédie, dans la droite lignée d'un Conan le Destructeur, ou d'un film de sword & sorcery de ce type.

Et franchement, ça marche très bien. Dès la première scène, le ton est donné : Le Roi Scorpion est un film décontracté, à la limite de la comédie et du comic book, avec de l'action improbable (mais bien moins parasitée par les effets numériques que le deuxième volet de la Momie), une bande originale épique mélangeant rock et  symphonique (merci John Debney), des personnages secondaires tous sympathiques, de l'humour décomplexé, des caméos qui font plaisir (Ralf Moeller, Branscombe Richmond, Tyler Mane), un Rock nettement plus à l'aise que dans la Momie 2 et très charismatique, et une grande histoire d'amour entre lui et son chameau/wookie.

Bref, c'est fun, c'est léger, c'est efficace, on n'a pas le temps de s'ennuyer avec à peine 90 minutes au compteur, et je crois bien que je préfère ce métrage au Retour de la Momie.

Mon seul regret, en fait, c'est que la production ait décidé de couper au montage tout un pan de l'histoire du Roi Scorpion, à savoir la prophétie, qui est présente dans de nombreuses scènes coupées du film, et qui explique bien des choses sur le pourquoi du comment.

(ça, et le fait qu'avant de se désister, Chow Yun-Fat était supposé incarner Memnon, ce qui aurait tout de même été plus imposant)

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1047 : MOIS AVENTURE - Voyage au Centre de la Terre 3D (2008)

Publié le 27 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Science-Fiction

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Voyage au Centre de la Terre 3D (Journey to the Center of the Earth - 2008) :

Sur le point de perdre sa carrière scientifique, Trevor Anderson (Brendan Fraser), décide de partir pour l'Islande avec son neveu, Sean (Josh Hutcherson), pour tenter de retrouver le père de ce dernier, géologue disparu alors qu'il cherchait un moyen de rejoindre le centre de la Terre. Avec l'aide d'Hannah (Anita Briem), une guide islandaise, le duo se retrouve alors plongé dans l'inconnu, avec pour seul fil directeur les pages du livre de Jules Verne, et leurs annotations...

Un film d'aventures réalisé par un spécialiste en effets spéciaux/réalisateur de seconde équipe dont c'est là le premier long-métrage, écrit par des scénaristes de tv, de films pour enfants et de DTV, et principalement axé sur le gadget de la 3D, omniprésente et totalement gratuite... forcément, ça ne pouvait pas donner un chef d’œuvre.

Et la faute en revient principalement aux effets spéciaux du film, particulièrement laids et fauchés : les créatures sont uniquement pensées pour la 3D, elles sont mal finalisées, l'étalonnage et la colorimétrie ne font que renforcer l'impression d'un tout numérique, les choix artistiques sont mal avisés, les décors font studio, et les incrustations des acteurs devant des fonds verts sont plus voyantes que jamais : c'est bien simple, c'est tout simplement hallucinant que près de 25 ans après Indiana Jones et le Temple Maudit, on puisse mettre à l'écran une course de chariots de mine encore moins crédible et moins réussie visuellement.

Niveau écriture, ce n'est guère meilleur, cela dit : si Brendan Fraser se donne à fond (comme toujours), et parvient à faire exister son personnage, ses deux compagnons ont moins de succès. Hutcherson fait ce qu'il peut avec son ado rebelle en quête de père, et Anita Briem, elle, non contente de se battre avec son accent, est tout simplement assez générique et transparente (la romance forcée que les scénaristes tentent de créer entre elle et Fraser ne fonctionne pas).

Bref : ce n'est pas désagréable à regarder, mais le passage de la 3D à une diffusion normale enlève tout l'intérêt du film, qui se retrouve à n'être, en vidéo, qu'un film d'aventures pour enfants à l'intérêt très limité, et au rendu techniquement largement dépassé.

2.25 + 0.25 pour le score de Lockington, répétitif mais efficace, et qui a le mérite d'exister = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1048 : MOIS AVENTURE - Voyage au Centre de la Terre 2 : L'Île Mystérieuse (2012)

Publié le 28 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Science-Fiction

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Voyage au Centre de la Terre 2 : L'Île Mystérieuse (Journey 2 : The Mysterious Island - 2012) :

Désormais âgé de 17 ans, Sean (Josh Hutcherson) est persuadé que son grand-père (Michael Caine), Vernien disparu à la recherche de l'Île Mystérieuse, est encore en vie. Bien décidé à le retrouver, il embarque pour l'Océan Pacifique avec son beau-père (Dwayne Johnson), et monte à bord d'un petit avion piloté par Gabato (Luis Guzmán) et sa fille Kailani (Vanessa Hudgens). Bien vite, l'avion est pris dans une tempête surnaturelle, et s'écrase sur une île ressemblant fortement aux descriptions qu'en fait Jules Verne...

Une suite qui fait table rase du passé (adieu Brendan Fraser, même pas mentionné ; Kristin Davis remplace la mère de Sean apparaissant dans le premier épisode) pour repartir sur des bases plus solides, sous la plume des frères de James Gunn, et devant la caméra de Brad Payton.

Et honnêtement, malgré ses grosses ficelles narratives, ce Journey 2 fonctionne nettement mieux que le premier, notamment grâce à ses effets spéciaux, à sa direction artistique et à sa 3D nettement plus aboutis que ceux du film de Brendan Fraser.

Qui plus est, les personnages sont aussi beaucoup plus attachants : sans surprise, The Rock a une excellente alchimie avec tous ses compagnons (avec en prime un caméo de Branscombe Richmond, clin d’œil au Roi Scorpion ?) ; Hutcherson assure son rôle ; Guzman en fait trois tonnes, mais est amusant ; Hudgens est charmante, bien qu'un peu sous-écrite ; et Michael Caine fait du Michael Caine.

Il est cependant dommage qu'après la première demi-heure (ce qui correspond environ à l'arrivée de Michael Caine dans le film), le métrage commence à perdre un peu en rythme et en énergie, la faute à des échanges moqueurs entre Caine et Rock qui ne fonctionnent pas totalement, et à un petit ventre mou qui, heureusement, ne dure pas trop longtemps.

Pour résumer, sans être particulièrement exceptionnel, ce Journey 2 est un cran au-dessus du premier épisode, et il est simplement regrettable que la scène finale (qui s'y prêtait pourtant parfaitement) n'ait pas été l'occasion, pour la production, de ramener Brendan Fraser pour une brève apparition menant à un potentiel Journey 3.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1081 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Les Magiciens du Royaume Perdu (1985)

Publié le 14 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Les Magiciens du Royaume Perdu (Wizards of the Lost Kingdom - 1985) :

Lorsque le sorcier Wulfrich (Edward Morrow), père de Simon (Vidal Peterson), est tué par son rival, le cruel sorcier Shurka (Thom Christopher), ce dernier prend alors la tête du royaume et tente de forcer la princesse à l'épouser. Simon, qui s'est échappé, décide de se venger du sorcier : avec l'aide de Gulfax, son monstre de compagnie, de Kor (Bo Svenson), un guerrier de légende vieillissant et de nombreux autres êtres fantastiques, Simon va tenter de reconquérir le trône...

Exception parmi les nombreux films d'exploitation tournés par Corman à cette époque, Wizards... est un film à destination du jeune public : pas de sexe, pas de sang, mais tout un éventail de créatures fauchées et d'efffets spéciaux primitifs, à commencer par Gulfax, une sorte de sous-Chewbacca albinos, fainéant et marmonneur.

Il y a des nains, des dragons, des chimères, des gnomes, des hommes-lézards, des nymphes, des mouches géantes, des hobgobelins, des chevaliers à l'apparence très Monty Python, des cyclopes, bref, c'est du grand n'importe quoi, mais ça a le mérite d'être généreux et de ne pas se prendre trop au sérieux (Kor et sa fiancée cyclopéenne ^^).

C'est probablement d'ailleurs ce qui fait que le film fonctionne en partie : il est sympathique.

Malgré tous ses problèmes, sa post-synchro approximative, ses effets ratés, ses combats baclés, sa musique recyclée, sa forteresse en carton-pâte, son prologue utilisant des séquences de Deathstalker et autres, etc, les personnages sont amusants (j'ai un faible pour Shurka, le sorcier colérique qui désintègre tous ses servants, et tente de remplacer la Reine par une princesse plus jeune ; et pour Kor, guerrier glandeur et décontracté), et dans l'ensemble, il se dégage un sentiment d'aventure pas désagréable, finalement assez proche de quelque chose comme La Caverne de la Rose d'Or.

Ce n'est pas bon, c'est souvent amateur, le jeune héros est clairement un pur produit des années 80, mais ça se regarde nettement plus facilement que certaines des précédentes productions Corman.

2.5/6

 

(On ne peut pas en dire autant de Wizards of the Lost Kingdom 2, tourné en 1989 en Californie (?), et qui parvient à faire encore plus fauché que le premier, sans son capital sympathie, mais avec un méchant sorcier mémorable (Sid Haig), ainsi que David Carradine et Lana Clarkson qui reprennent (à peu près) leurs rôles d'Amazone et de Kaine, histoire de faciliter le recyclage d'images de leurs films respectifs... Du 1/6, en étant généreux.)

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Un film, un jour (ou presque) #992 : Rocketman (2019)

Publié le 24 Juin 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Musique, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Rocketman (2019) :

La vie plus ou moins fantasmée d'Elton John (Taron Egerton), petit prodige musical qui, dès qu'il rencontre Bernie Taupin (Jamie Bell), un parolier, trouve la voix du succès, mais aussi celle des excès et des addictions en tout genre...

Après Bohemian Rhapsody, sur lequel il était intervenu en dépannage après l'éviction de Bryan Singer, Dexter Fletcher s'est intéressé à un autre grand de la scène pop anglaise, Elton John.

Mais ici, le réalisateur et son scénariste (déjà à l'écriture de Billy Elliot et de Cheval de Guerre) font le choix d'aborder la vie d'Elton John comme une grande fantaisie flamboyante et psychédélique : Bohemian Rhapsody était une biographie formellement assez basique et réaliste du groupe Queen, Rocketman sera une biographie romancée et excentrique d'Elton John, une véritable comédie musicale où les personnages entonnent les tubes d'Elton pour décrire leurs états d'âme, des tubes qui rythment le récit, et sont accompagnés de grands numéros dansés et chantés des plus bigarrés.

Et ce côté déjanté, mélange d'imagination, d'hallucinations, de réalité et de folie fonctionne plutôt bien, d'autant que le film a un sens de l'humour assez prononcé (tout le métrage est une sorte de flashback d'Elton John, habillé dans un costume de démon flamboyant, qui participe à une réunion du type Alcooliques Anonymes), et que Taron Egerton se donne complètement à son rôle, allant jusqu'à interpréter lui-même toutes les chansons du film (à contrario de Rami Malek, doublé pour Freddie Mercury).

Cela dit, ce n'est pas pour autant que le métrage est parfait : comme souvent, le rise and fall d'un artiste est plus intéressant dans sa première partie, et lorsque l'on aborde la déchéance de l'artiste, le rythme ralentit drastiquement. Ici, comme ailleurs, c'est le cas, et la deuxième heure s'essouffle un peu, malgré quelques très jolies idées, comme lors du plongeon dans la piscine.

C'est dommage, car sous bien des aspects, Rocketman est (filmiquement) supérieur à Bohemian Rhapsody : plus audacieux, plus libéré, plus créatif... mais le film souffre de problèmes de rythme récurrents au cinéma de Dexter Fletcher (Eddie the Eagle était lui aussi un peu trop long pour son propre bien), d'une main assez lourde sur la psychologie de son sujet, et de la même décision d'arrêter la vie du protagoniste à une date donnée, pour terminer sur une ellipse et des cartons-titres résumant la suite de sa carrière.

Rocketman reste un biopic sympathique et entraînant, très bien interprété, et qui a beaucoup de qualités... mais soyons francs, par moments, c'est tellement balisé que l'on pense quand même un peu à Walk Hard : The Dewey Cow Story, qui se moquait déjà, à l'époque, des clichés du genre.

3.25 + 0.5 pour la performance d'Egerton = 3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 21 - Brightburn, l'Enfant du Mal (2019)

Publié le 11 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Brightburn, l'Enfant du Mal (2019) :

Couple de fermiers tentant d'avoir un enfant, Kyle (David Denman) et Tori Breyer (Elizabeth Banks) voient leur vœu exaucé lorsqu'un petit bébé, tombe une nuit du ciel à bord d'une capsule. Bien des années plus tard, cependant, alors qu'il approche de l'adolescence, Brandon (Jackson A. Dunn) découvre qu'il a des pouvoirs surhumains... mais malgré l'éducation qu'il a reçu de ses parents, Brandon décide de mettre ses pouvoirs au service de ses pulsions et de son absence d'empathie.

Un film d'horreur qui a eu son petit moment de buzz durant sa gestation et sa sortie, principalement de par l'implication de James Gunn à la production : le film est écrit par ses deux frères (déjà à l'origine de Voyage au Centre de la Terre 2, avec The Rock) et réalisé par l'un de leurs collaborateurs habituels, avec en prime, devant la caméra, Elizabeth Banks, déjà dans Slither/Horribilis.

Malheureusement, toute cette hype et ces noms débouchent sur quelque chose d'assez décevant, une relecture basique et superficielle de Man of Steel et du mythe de Superman, à la sauce slasher/The Omen.

En fait, c'est bien simple, si ce Brightburn est tout à fait regardable, l'amateur de comics aura constamment l'impression d'avoir déjà vu le même concept ailleurs, en mieux exécuté (que ce soit au cinéma ou sur papier). Pire : par moments, ce Brightburn ressemble fortement à du sous-Mark Millar pas très inspiré, trop préoccupé par l'idée de détourner les passages incontournables de la genèse de Superman pour développer ses protagonistes. De ses premières minutes à la fin du film, la caractérisation des personnages est telle qu'ils évoluent tous sur des rails, sans la moindre surprise, et que le métrage reste balisé de bout en bout.

Plus gênant, puisque le film se veut un slasher avec un apprenti-superhéros dans le rôle du boogeyman, les séquences de tension et de suspense sont assez plates et peinent à convaincre.

On se retrouve donc avec un film d'horreur pas très horrifique (les quelques effets gore sont réussis, cela dit), un film de superhéros dérivatif et pas très spectaculaire, un film de tueur en série banal... pas terrible, tout ça.

3/6 (en étant gentil, et parce qu'Elizabeth Banks est ici excellente)

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