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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""the good place""

Blog Update ! - Mai 2018

Publié le 1 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Update, Les bilans de Lurdo

Un mois de mai assez équilibré sur le blog des Téléphages Anonymes, avec son lot de nouveautés, de films à buzz, et de métrages plus anecdotiques...

#703 : Killing Hasselhoff (2017) 2.75/6

#704 : Mute (2018) 2/6

#705 : André le Géant (2018) 4.25/6

#706 : Jack Parker, le Roi des Menteurs (2014) 3/6

#707 : Rock Jocks (2012) 2.25/6

#708 : Profession Tueur (2018) 3/6

#709 : How To Be A Latin Lover (2017) 3/6

#710 : Lost Heroes (2014) 4.25/6

#711 : Pierre Lapin (2018) 3.5/6

#712 : Tomb Raider (2018) 2/6

#713 : Knife Fight (2012) 2.25/6

#714 : Capitaine Superslip (2017) 3/6

#715 : Anita et Moi (2002) ?/6

#716 : Nobody Speak - Le Procès d'une Presse Libre (2017) 2/6

#717 : The Better Half (2015) 3.5/6

#718 : James Arthur Ray, Gourou New Age (2016) 2.5/6

#719 : Ready Player One (2018) 3.75/6

#720 : Girlfriend's Day (2017) 2/6

#721 : Annihilation (2018) 3.5/6

#722 : Game Night (2018) 3.5/6

#723 : Le Secret du Ragnarok 2/6

#724 : L'Incroyable Jessica James 2.5/6

#725 : Lucha Mexico 3/6

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# Grand écran :

Un mois de mai qui, contre toute attente, a été l'occasion pour moi de ne pas me précipiter en salles pour aller découvrir toutes les grosses sorties du moment.

Non seulement par manque de temps, mais aussi par manque d'envie - Deadpool premier du nom était sympathique, mais pas forcément au point de me ruer en salles pour voir sa suite au prix fort ; et ne parlons même pas de Solo, un désastre de casting, de production et de promotion (et qui va probablement être le premier Star Wars nouvelle génération que je n'aurai pas vu en salle à sa sortie) - ; néanmoins, en ce mois de mai, tout de même pas mal de films atteignent la moyenne, ce qui fait toujours plaisir.

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- Film du mois :

Deux documentaires, Lost Heroes et André le Géant, se partagent la plus haute marche du podium, à la fois complets, intéressants, et amusants, tandis que juste en dessous, le talent de Steven Spielberg permet à Ready Player One de surnager un peu au-dessus de la masse (ce qui n'était clairement pas gagné, soyons francs).

- Flop du mois :

Aucun film en dessous de 2/6, ce mois-ci, ce qui est assez rafraîchissant, et une assez bonne nouvelle pour moi - d'autant que les 2/6 en question (Mute, Tomb Raider) ne sont pas des désastres pour autant, et restent des déceptions plus qu'autre chose.

La palme revient cependant à Nobody Speak, un documentaire hypocrite s'érigeant en défense de la liberté de la presse, alors qu'au nom de celle-ci, il ne fait que nier les libertés individuelles de chacun... à éviter.

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# Petit écran :

Ce mois-ci, la saison 2 des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire a su me réconcilier avec la série, en apportant enfin de vrais enjeux, et en sachant se détacher du film de Brad Silberling. La fin de saison 3 de Black Mirror, par contre, ne m'a pas particulièrement plus séduit que les précédentes, tout comme la première moitié de la saison 3 de Fuller House, les Electric Dreams de K. Dick, ou Ninjak vs the Valiant Universe.

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# À venir :

En juin, sur le blog des Téléphages Anonymes, on traque les réplicants avec Ryan Gosling, on démolit Chicago avec des animaux mutants et The Rock, on part aux JO d'hiver avec Eddie l'Aigle, on enquête sur les Sélénites et sur Lunopolis, on observe la mort de Staline, on voyage dans l'espace-temps avec Oprah Winfrey, on part dans l'arène avec Ferdinand, et on se perd dans l'espace sur Netflix...

 

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Christmas Yulefest 2016 - 05 - Noël chez les Cooper (2015)

Publié le 3 Décembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Noël, Christmas, Review, Comédie, Drame

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Noël chez les Cooper (Love The Coopers) :

C'est Noël, et Sam Cooper (John Goodman) et sa femme Charlotte (Diane Keaton) s'apprêtent à accueillir quatre générations de leur famille, du grand-père Bucky (Alan Arkin), au petit dernier, en passant par tout le reste du clan, qu'ils soient de la famille ou des amis (Ed Helms, Olivia Wilde, Marisa Tomei, Amanda Seyfried, Alex Borstein, Juen Squibb, Jake Lacy, etc). Mais comme à chaque réunion de famille, les vieilles rancoeurs et les tensions inattendues refont surface...

Un exemple typique de ce genre de films collégiaux (généralement américains) qui profitent d'une fête ou d'un événement familial (mariage, enterrement, etc) pour présenter tous les membres d'une famille forcément dysfonctionnelle, qui vont régler leurs comptes et s'avouer leurs quatre vérités à l'occasion de cette réunion.

Des films qui ont donc, la plupart du temps, une distribution nombreuse et assez prestigieuse, et qui ont tendance à se structurer d'une manière toujours assez similaire, croisant et entre-croisant des sous-intrigues disparates, qui finissent toujours par entrer en collision dans le dernier acte du métrage.

Love The Coopers voyage donc sur un chemin des plus balisés, et c'est peut-être là son plus gros problème : il n'y a là rien de vraiment intéressant ou innovant, que ce soit au niveau de la description des problèmes de chacun, de l'écriture des personnages, ou même de la mise en image de cette histoire. Tout est posé, lent, laborieux, jamais très drôle ou très dramatique, et en fin de compte, le script sous-exploite grandement ses acteurs, pourtant très sympathiques : il y a trop de personnages, trop de sous-intrigues, pas assez de cohésion, de rythme et de sincérité, et la seule sous-intrigue qui finit par survivre à tout ce bazar, c'est celle d'Olivia Wilde et de Jake Lacy, alias la Démocrate paumée mais prétentieuse et critique, et le Républicain militaire humble et discret.

Une sous-intrigue qui semble tout droit sortie d'une comédie romantique basique (littéralement, d'ailleurs : voir par exemple Hitched for the Holidays/Le Pacte de Noël, qui repose sur le même concept de base), et qui fonctionne parce que les deux acteurs ont une bonne alchimie (il ne faut pas compter sur l'écriture, en effet, car celle-ci a tendance à en faire un peu trop, et à rendre Olivia Wilde trop hautaine pour son propre bien).

Tout le reste du film est, au mieux, déjà vu (beaucoup de clichés), et au pire, assez bancal (la relation bizarre de Arkin et Seyfried, qui ne fonctionne jamais vraiment), pas aidé par une réalisation qui privilégie les effets de manche (innombrables flashbacks fugaces qui n'apportent rien, split-screens, montages musicaux, etc) à la substance d'un script bien écrit. 

Bref, on finit par s'ennuyer ferme, et par avoir l'impression que le film dure plus de deux heures ; et pour ne rien arranger, on doit subir une narration en voix off signée Steve Martin, omniprésent, qui débite des platitudes, et surtout, participe au spectaculaire et inattendu twist final du film : Steve Martin est le chien de la famille Cooper, qui narre donc le film depuis le début, comme un observateur impartial.

Whouhou, c'est super. Ou plutôt, comme le dit Martin pour conclure : Wouf.

2/6 (ça ne fonctionne que trop rarement pour mériter plus)

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Les bilans de Sygbab - Gilmore Girls - Une Nouvelle Année - Hiver (2016)

Publié le 4 Mars 2017 par Sygbab dans Télévision, Review, Critiques éclair, Romance, Comédie, Netflix, Les bilans de Sygbab, Gilmore Girls

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Gilmore Girls - A Year in the Life 1x01 - Winter :

Le premier constat que l'on peut faire est le suivant : malgré les années qui sont gravées sur le visage et dans la chair des acteurs, l'alchimie entre les personnages fonctionne toujours à merveille. L'ambiance est exactement la même, et la magie de Stars Hollow est bien présente, à plus forte raison sous la neige. La première scène nous replonge tout de suite dans le bain, avec des retrouvailles entre Lorelai et Rory marquées par des dialogues toujours aussi incisifs, et débités à toute vitesse.

Il y a un double niveau de lecture puisqu'il s'agit également de retrouvailles avec les téléspectateurs, après de longues années d'absence. La discussion qui s'instaure entre les deux femmes est une bonne occasion de faire un point sur ce qui se passe dans leur vie, et de remplir les blancs entre la fin de la série originelle et le début de celle-ci.

Tous les ingrédients sont réunis pour donner l'impression que nous n'avons jamais quitté cet environnement si familier : les lieux sont intacts, Taylor et Luke sont en désaccord, Kirk essaie encore de monter un nouveau business, Paris est toujours aussi franche et directe et se moque de l'inconfort qu'elle provoque chez les autres. La situation de cette dernière a en revanche évolué, et la voie qu'elle a prise est un peu étrange par rapport aux ambitions qu'elle avait. Mais cela n'est pas non plus en décalage complet avec son côté assez radical, et sa nouvelle activité est bien commode pour que Luke et Lorelai la sollicitent sur les solutions possibles pour avoir un enfant à leur âge. Une idée qui rend d'ailleurs assez perplexe, et qui semble avoir été évoquée pour la forme, sans réelle volonté de creuser un sujet délicat.

Bien entendu, la relation entre Emily et sa fille est au centre des débats, puisque Lorelai a trouvé le moyen de fâcher sa mère lors des funérailles de son père. Il faut dire que les anecdotes qu'elle raconte pendant la veillée funèbre ne sont pas vraiment les plus adaptées... Mais cette façon de rire des évènements les plus sérieux - tout comme la conversation tournant autour du portrait de Richard, qu'il va falloir s'habituer à ne plus voir - est une composante essentielle de la série, ainsi que la marque de fabrique d'Amy Sherman-Palladino.

Le flashback relatant cette soirée est d'ailleurs amené intelligemment, et c'était sympathique de voir Jason apparaître ne serait-ce que quelques instants. Dans la liste des moments cocasses, il faut aussi compter la participation de Kirk à un dîner avec les Gilmore : ça n'avait jamais été fait, et c'est juste génial. Les réactions d'Emily sont à la mesure des sentiments que provoque ce curieux individu.

Le running-gag autour de Paul, le petit-ami de Rory, est appréciable également. Il semble pourtant qu'elle ait décidé d'avoir une liaison avec Logan sans que personne ne soit au courant, ce qui n'est pas forcément la moins bonne option : vu leur relation agitée, il vaut mieux ne pas s'engager avec lui.

Cela d'autant plus que la vie professionnelle de la jeune femme a l'air d'être tout aussi confuse que sa vie amoureuse. Elle a beau avoir écrit des articles fièrement arborés par Luke sur ses menus, son style de vie nomade semble indiquer qu'elle n'a pas autant de succès qu'elle le souhaiterait.

Sur un plan plus formel, le format "téléfilm" offre un peu plus de liberté au niveau de la réalisation. Il n'y a rien de révolutionnaire mais on a quand même le droit à des prises de vue sous de nouveaux angles, que ce soit dans la maison de Lorelai ou autour du square de Stars Hollow, par exemple. Quant à l'écriture, c'est un festival de références aux univers cinématographiques et télévisuels. De Lord of the Rings à Buffy en passant par The Sopranos, ça fuse dans tous les sens.

La conclusion de l'épisode avec cette future thérapie conjointe entre Emily et Lorelai, qui a été abusée bien trop facilement, est très intéressante.

Quoi qu'il en soit, c'est une reprise tout à fait convaincante après tant d'années.

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Un film, un jour (ou presque) #627 : The Source Family (2012)

Publié le 15 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Musique, Religion

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Source Family :

À la fin des années 60, Jim Baker, ancien marine, expert en judo, meurtrier et braqueur de banque, plusieurs fois marié et séparé, investit dans plusieurs restaurant végétariens en Californie, et, après avoir connu un éveil spirituel, il devient Father Yod, un gourou bienveillant vivant, avec sa nouvelle femme de 20 ans et tout un troupeau de plus de 200 disciples, dans un manoir en banlieue de Los Angeles.

Là, père spirituel de toute une famille recomposée, Yod entretient une utopie, entre peace, love (la famille pratiquait l'amour libre, la magie sexuelle, et Yod avait 14 compagnes différentes), drogues (forcément), rock'n'roll (Baker et la famille ont créé le groupe YaHoWha13, qui a enregistré une soixantaine d'albums de rock psychédélique improvisé, et leur servait de passerelle pour recruter de nouveaux membres dans les lycées où ils se produisaient) et philosophie new age... et pendant quelques années, malgré quelques déménagements (notamment à Hawaii), cela fonctionne.

Mais les finances de la Source Family (du nom du restaurant le plus populaire de Baker) viennent à se tarir, les problèmes de santé et les incidents graves se multiplient (accouchements "naturels" qui tournent mal, détournement de mineurs), Baker commence à se prendre pour Dieu, puis à déprimer, et finalement, la famille se dissout à la mort de Baker, dans un "accident" de deltaplane (il s'est volontairement lancé du haut d'une falaise avec un deltaplane sans savoir s'en servir, et il a refusé de partir aux urgences après le crash lui ayant brisé le dos). 

Soit.

Si l'on vous demande d'imaginer un hippie tout ce qu'il y a de plus cliché, il y a 99% de chances que vous ayez quelque chose en tête qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Jim Baker, ou aux membres de la Source Family. Et si l'on vous demande maintenant d'imaginer un ex-hippie tout aussi cliché, avec 30 ou 40 ans de plus, vous aurez en tête une bonne image de ces mêmes membres tels qu'ils sont aujourd'hui : tous encore impliqués dans des commerces ou établissements new-age, holistiques, "bio", spirituels et typiquement californiens, au point d'en être une caricature incroyable.

Et c'est vraiment le problème que j'ai avec The Source Family, documentaire basé sur un livre écrit par deux des anciens membres de cette secte, et sur les nombreuses images d'archive de la communauté : c'est un métrage particulièrement frustrant.

Frustrant, car intégralement illustré par la musique de YaHoWha1, particulièrement datée et lassante (malgré les témoignages de personnes comme Billy Corgan, qui trouvent le tout fascinant et quasi-religieux). 

Frustrant, car quasiment admiratif de Jim Baker et de cette période... et pour cause : on sent que tous les ex-membres sont encore, dans leur tête, membres à part entière de la Source Family, qu'ils gardent un très bon souvenir de Baker, le vénèrent encore comme un être illuminé et surnaturel, et qu'ils regrettent vraiment cette période.

Enfin, frustrant car, en fin de compte, le documentaire n'est pas forcément particulièrement intéressant en tant que tel : certes, en tant que représentation d'une certaine époque et d'une certaine culture, ce n'est pas désagréable, mais il y a tellement peu de recul sur les événements qu'on finit par être agacé par le discours du documentaire ; d'ailleurs, si Jim Baker était encore de ce monde, et si la communauté était encore active, on aurait presque l'impression d'un film de propagande visant à recruter de nouveaux membres.

Mouais.

3/6 (en étant gentil, et uniquement parce que formellement, c'est assez bien mené)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Un film, un jour (ou presque) #170 : God Help The Girl (2014)

Publié le 10 Juillet 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Jeunesse, Musique, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

God Help the Girl :

Eve (Emily Browning), passionnée de musique, quitte l'hôpital où elle est soignée pour anorexie, et rejoint Glasgow, où elle veut faire carrière. Là, elle rencontre James (Olly Alexander), un musicien décalé, et avec Cassie (Hannah Murray), à qui James apprend à jouer de la guitare, le duo va créer son propre groupe, pour se lancer dans une carrière musicale...

J'aurais dû me renseigner avant. Vraiment.

J'avoue, j'ai vu le cast de ce film (Browning et Murray), et je me suis dit "tiens, une comédie musicale avec deux actrices que j'apprécie, pourquoi pas". Malheureusement, j'avais raté le nom du réalisateur et des producteurs.

Car ce métrage, produit par les producteurs habituels de Wes Anderson (icône cinématographique twee/hipster), est l'oeuvre du meneur du groupe Belle & Sebastian (icône musicale twee/hipster), et est en vérité l'adaptation filmique d'un concept album de sa formation pop indépendante.

D'où ma très très grande déconvenue en regardant le métrage. Car si le hipster récupère tous les codes du vintage et du kitsch pour se les approprier avec un décalage creux et hautain (il a conscience du kitsch, mais il l'arbore ironiquement afin de se faire remarquer), le twee fait théoriquement de même, mais avec sincérité : s'il adopte des codes démodés et kitschs, c'est parce qu'il les apprécie sincèrement, qu'il trouve que c'était mieux avant, et que de les réutiliser aujourd'hui donne naissance à quelque chose de mignon et d'intemporel. Seul problème, la frontière est souvent fine entre hipster et twee... qui ne font souvent qu'un.

Et ce film en est l'exemple parfait.

Ici, tout est maniéré, précieux, et affecté : les personnages s'habillent vintage, sans raison ; la musique qu'ils écoutent est rétro, sans raison ; le rendu visuel est très daté, sans raison ; les chorégraphies sont outrées et excessivement artificielles, pour ne pas dire démodées ; les personnages prennent la pose, ont des discussions pseudo-philosophiques sur la vie, l'amour, la musique, ils critiquent Bowie parce qu'"on ne ressent rien en écoutant du Bowie"... pour faire simple, malgré son appartenance assumée au genre twee, je n'ai jamais ressenti aucune sincérité dans ce métrage, ce qui a rendu sa préciosité assez agaçante.

Mais toutes ces affectations hipsters/twees pourraient n'être qu'un problème mineur si le métrage était techniquement de qualité.

Malheureusement, là aussi, il pêche sur de nombreux points : en tant que comédie musicale, toutes les chansons se ressemblent, dans un style typiquement twee qui manque de mélodies accrocheuses, et qui enchaîne les paroles aux rimes inexistantes ; en tant que film de passage à l'âge adulte, le métrage est trop long, manque de direction, et se contente d'enchaîner des scènes comme autant de vignettes sans autre but que de montrer des jeunes qui composent de la musique ensemble, parce que "la musique est la plus grande des forces" ; de plus, l'esprit même du twee (nostalgique, mélancolique et regrettant un passé idéalisé) s'oppose un peu à cette notion de passage à l'âge adulte qui constitue pourtant le noyau du film ; et en tant que film tout court, ça ressemble plus souvent à un clip musical de deux heures qu'à un véritable long-métrage, ce qui lasse très rapidement le spectateur réfractaire à l'ambiance maniérée du film.

Bref, God Help the Girl est un métrage qui, malgré sa distribution sympathique, m'a fortement rebuté, et m'a rappelé à quel point j'étais allergique à certains courants musicaux et populaires actuels. Mais je suis certain qu'il trouvera un certain public, auprès duquel il deviendra semi-culte.

1.5/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 128 - La Hantise d'Enfield (2015)

Publié le 5 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision, Review, Halloween, Fantastique, Drame, SkyTV

Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

La Hantise d'Enfield (The Enfield Haunting) :

Durant l'été 1977, dans la banlieue de Londres, la famille Hodgson - la mère (Rosie Cavaliero), sa fille aînée Margaret (Fern Deacon), la cadette Janet (Eleanor Worthington Cox), et le benjamin Billy (Elliot Kerley) - est soudain en proie à des phénomènes surnaturels qui semble se concentrer autour Janet. Bien vite, deux enquêteurs - l'auteur Guy Playfair (Matthew Macfadyen) et Maurice Grosse (Timothy Spall), père de famille ayant perdu sa fille - investissent les lieux, et tentent de rendre sa tranquillité au foyer Hodgson...

L'affaire d'Enfield - l'une des plus célèbres "histoires vraies" de fantômes du Royaume Uni -  n'est pas particulièrement nouvelle ou inédite au cinéma/à la télévision. En 1992, le mockumentaire Ghostwatch (inspiré par Enfield) avait fait sensation sur la BBC, provoquant bon nombre de réactions paniquées du public persuadé de la réalité des faits... et en 2016, la suite de The Conjuring sera consacrée à cette affaire.

Autant dire que l'affaire d'Endfield est désormais assez connue et balisée... tout comme l'est le fait qu'elle est réputée pour avoir été un canular.

Mais pour une raison ou une autre, Sky TV a décidé, en 2015, de prendre The Conjuring 2 de vitesse, et de consacrer trois épisodes de 45 minutes à une reconstitution des "faits". Je mets des guillemets à "faits" car la chaîne a choisi de traiter Enfield comme une véritable affaire surnaturelle : dès les premières scènes, on assiste ainsi aux phénomènes surnaturels d'un point de vue objectif, ce qui supprime aussitôt le moindre doute, et éloigne progressivement la mini-série des événements réels.

Soit. C'est une approche comme une autre. Mais elle demande alors d'assurer une représentation de la menace surnaturelle qui soit particulièrement percutante et forte, si l'on veut jouer sur le terrain des films d'horreur. Problème : ici, non seulement les manifestations surnaturelles sont assez quelconques (un vieux grand-père fantômatique, dans un premier temps, qui évolue vers quelque chose de plus générique encore ensuite, à mesure que le poltergeist devient un cas de hantise), voire même parfois risibles (surtout dans le troisième épisode, avec la médium, la possession, l'"exorcisme", la horde de fantômes, etc), mais en plus, le scénariste et les acteurs semblent plus intéressés par Grosse et son travail de deuil.

Du premier au troisième épisode, tout tourne autour de ce personnage, de son incapacité à faire son deuil de sa fille et de la relation qui se noue entre lui et la petite Janet.

Là aussi, c'est une approche différente et louable (d'autant que Spall et la petite Eleanore Worthington Cox sont excellents), mais qui sabote régulièrement le côté surnaturel du tout, passé au second plan, et éclipsé par les relations de Grosse avec sa femme, qui n'apportent pas forcément grand chose à cette histoire.

Dommage, donc, que ce métrage finisse par avoir le postérieur entre deux chaises, alors que visuellement, il était très réussi, et que l'interprétation était globablement au diapason.

Mais non : jamais effrayante, jamais surprenante (on comprend très rapidement où le scénariste veut en venir avec cette histoire de deuil non achevé), et jamais vraiment émouvante, la mini-série finit par être assez quelconque et oubliable.

Heureusement que les acteurs sont là pour assurer un minimum d'intérêt.

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 69 - La Cabane dans les Bois (2012)

Publié le 15 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

La Cabane dans les Bois (The Cabin in the Woods) :

Cinq étudiants (Kristen Connolly, Chris Hemsworth, Anna Hutchison, Fran Kranz, Jesse Williams) vont passer un week-end dans un chalet forestier, mais rapidement, ils sont attaqués par les cadavres réanimés des anciens occupants des lieux ; en parallèle, une étrange organisation scientifique surveille les jeunes gens, et semble contrôler tout ce qui leur arrive...

Un film signé Joss Whedon et Drew Goddard, et qui, à sa sortie, a reçu un accueil critique unanimement positif outre-atlantique, car perçu comme une déconstruction ironique du genre du slasher, par un créateur estampillé geek et en très claire odeur de sainteté (à l'époque, du moins, puisque Avengers était sur le point de sortir), mais qui n'a de cesse de diviser la communauté des amateurs de genre.

Et moi-même, je dois bien avouer qu'à chaque revisionnage, je reste toujours assez mitigé sur le produit fini. Que l'on soit (ou non) au courant de la nature réelle du récit (que de toute façon l'on devine assez facilement dès le générique de début, avec toutes ces illustrations de sacrifices religieux) ; que l'on remarque (ou pas) le degré de lecture métadiscursif du script (qui fait des scientifiques des réalisateurs de film d'horreur, et des spectateurs du film des dieux sanguinaires exigeant la souffrance des personnages pour apaiser leurs pulsions) ; que l'on reconnaisse (ou pas) les nombreux visages familiers des oeuvres de Whedon ; que l'on s'attache (ou non) à une héroïne (Kristen Connolly) pas désagréable du tout, assez jolie, touchante, et bonne actrice... et bien le tout reste tout de même assez plat.

La faute à un gros déficit d'empathie envers les jeunes étudiants, déficit imposé tant par l'idée de base du film (oui, ils sont supposés être des clichés ambulants, je sais), que par une incapacité du métrage à nous intéresser un tant soit peu à leur sort (pas forcément aidé en cela par l'interprétation des acteurs, parfois insipides, et parfois agaçants au possible - Kranz) ; mais la faute aussi des choix créatifs particulièrement discutables, qui ne font qu'affaiblir le concept fort au coeur du récit. Un film centré sur le quotidien des ingénieurs dans leur labo ? Ouaip, je serais partant. Un métrage sur une bande de jeunes plus intelligents que la moyenne, et qui parviendrait à repousser des vagues de créatures attaquant leur cabane, sans la moindre perte humaine ? Dans le cadre d'une parodie, pourquoi pas !

Mais le métrage tel qu'il est construit, alternant entre clichés d'horreur volontairement déroulés sans la moindre originalité, la moindre tension ou le moindre intérêt (franchement, difficile de faire moins intéressant visuellement et conceptuellement que la famille de zombies sadiques... même si c'est amusant de voir Thor asséner une corde-à-linge brutale à Jodelle Ferland, comme ça, en passant), rebondissements sans surprise et télégraphiés (le saut en moto, par exemple), et scènes de laboratoire qui cassent tout début de suspense avec des vannes et autres répliques décalées et ironiques ? Ça ne fonctionne pas totalement, tant sur le plan de l'humour que sur celui de l'horreur ou du métadiscursif.

Après, il faut bien avouer que le grand n'importe quoi des 20 dernières minutes est amusant (à défaut d'être très subtil - le gros bouton rouge - , original - on retrouve de nombreux concepts recyclés de l'univers de Buffy/Angel - ou bien écrit - la Directrice qui arrive à la fin pour bien tout expliquer pour les spectateurs idiots), et que le métrage dans son ensemble n'est pas forcément désagréable à suivre.

Mais il en reste néanmoins une étrange impression de fanservice, et un peu le sentiment que Whedon & co ont voulu, avec cette Cabane, avoir le beurre, l'argent du beurre, et le c*l de la crêmière, comme on dit, en utilisant la caution artistique de l'hommage au genre horrifique et du propos métadiscursif intelligent, pour camoufler le fait qu'en soi, une grosse moitié de Cabin in the Woods est un slasher basique et médiocre, recourant à tous les clichés racoleurs du film d'horreur (plan topless inclus) de manière assez hypocrite, et surtout, totalement inefficace (puisque c'est la comédie qui prime avant tout, et que l'horreur est inexistante).

Bref, avis mitigé, comme je le disais plus haut : c'est suffisamment sympathique et original pour avoir la moyenne... mais c'est aussi particulièrement frustrant, comme souvent chez Whedon.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #367 : The Bronze (2016)

Publié le 25 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Bronze :

Ancienne gymnaste médaillée de bronze aux Jeux Olympiques, Hope Ann Greggory (Melissa Rauch) a dû mettre un terme à sa carrière après une blessure... et après le développement de sa poitrine généreuse. Désormais amère, immature et vulgaire, elle vit de sa célébrité toute relative, en profitant honteusement des magasins de sa ville natale, et de la bonne volonté de son père (Gary Cole). Mais lorsque son ancienne coach décède en lui léguant un demi-million de dollars, Hope doit faire un choix : accepter d'entraîner Maggie (Haley Lu Richardson), une jeune gymnaste prometteuse et enthousiaste, mais qui risque d'éclipser le souvenir de Hope dans l'esprit des habitants de la ville, ou ne pas toucher l'argent. Malgré ses réticences, Hope finit par accepter, bien décidée à saboter les chances de succès de sa nouvelle protégée...

Comédie noire écrite par Melissa & Winston Rauch, ce métrage indépendant marche droit dans les traces de Bad Santa, de Bad Words (ou de n'importe quelle comédie sportive de Will Ferrell et/ou Danny McBride), et narre la rédemption évidente d'un(e) misanthrope vulgaire, fainéant et agressif/ve, qui finit par révéler son bon fond au contact d'une jeune personne innocente, blablabla... on connaît cette histoire par coeur, et ici, elle n'est traitée de manière ni suffisamment drôle, ni suffisamment poignante, ni suffisamment choquante pour sortir du lot.

Pire : le capital sympathie de Melissa Rauch s'oppose constamment à son personnage détestable, et ces deux aspects finissent presque par s'annuler, et par donner naissance à une présence assez générique et vaguement agaçante à l'écran... ce n'est pas la faute de Rauch, l'actrice, qui se donne à fond, mais plus de Rauch, la scénariste, qui ne fait pas assez dans la demi-mesure. On se retrouve donc avec un film assez quelconque et dérivatif, qui est aussi vite oublié qu'il est vu.

Et c'est probablement pour ça que la production (Rauch en tête) a tenté, avant la sortie du métrage, de faire jouer le buzz, en axant les interviews promotionnelles en talk show sur la scène de sexe acrobatique entre Rauch et Sebastian Stan, et sur la nudité de l'actrice à l'écran.

Sans surprise pour qui est habitué à décrypter la langue de bois hollywoodienne, ce buzz artificiel était totalement creux, puisque la scène en question, joyeusement absurde et amusante, est très clairement tournée avec une doublure ; une doublure utilisée par l'actrice "uniquement pour les moments acrobatiques", mais comme toute la scène n'est qu'un enchaînement d'acrobaties... CQFD.

Ce qui ne serait pas un problème (après tout, Rauch n'est ni la première ni la dernière actrice à refuser de se dénuder et à opter pour un body double, surtout dans une comédie de ce type) si la production n'avait donc pas axé la communication du film là-dessus, et si le reste du métrage, tout simplement, n'était pas aussi quelconque et terne en comparaison.

Une déception relative, qui plaira peut-être aux fans de The Big Bang Theory (et encore, pas sûr...), et certainement aux fans de Danny McBride (on est tout à fait dans le même genre de comédie), mais qui m'a laissé de marbre, et qui a fait un four en salles.

2.5/6 (dont 0.5 pour Cecily Strong dans un petit rôle sérieux, qui montre qu'elle est déjà plus polyvalente à l'écran que sa consoeur Kate McKinnon, qui, elle, refait toujours le même rôle grimaçant et surjoué à chaque apparition)

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Un film, un jour (ou presque) #745 : La Mort de Superman (2018)

Publié le 28 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Fantastique, Science-Fiction, Action, DC, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

La Mort de Superman (The Death of Superman) :

Lorsque Doomsday, une créature venue des étoiles et décidée à détruire tout ce qui se présente devant elle, arrive sur Terre et s'approche de Metropolis, Superman (Jerry O'Connell) n'a d'autre choix que de se dresser sur son chemin, pour tenter de l'arrêter...

Énième adaptation de l'affrontement entre Superman et Doomsday, déjà animé il y a une dizaine d'années dans un Superman/Doomsday peu satisfaisant, et bien entendu, vaguement porté au cinéma dans Batman vs. Superman, The Death of Superman se veut la première partie d'un diptyque qui trouvera sa conclusion dans Reign of the Supermen, qui devrait sortir l'année prochaine.

En l'état, on a donc droit à une adaptation plus fidèle de l'arc scénaristique original, à la sauce New 52, avec ce que ça implique de personnages aux designs très discutables, à l'animation et aux expressions inégales, et aux choix artistiques mal avisés (Doomsday, ici, à de faux airs de masque kabuki démoniaque, et ça ne fonctionne pas vraiment).

Le vrai problème de cette Mort de Superman, en fait, c'est que le script tente de forcer pas mal de choses, faute de les avoir établies dans les métrages précédents de cette continuité : la relation Clark/Lois, notamment, subit ici l'équivalent de plusieurs années de développement, de la première rencontre avec les parents de Clark à la révélation de son identité secrète à Lois, avant d'arriver à sa mort, en passant par la jalousie de Wonder Woman, etc.

Idem pour la relation existant entre Superman et le reste de Metropolis : le scénario se plie en quatre pour montrer que Superman est formidable, qu'il est aimé de tous, blablabla, et le tout finit par plus ressembler à du remplissage et du bourrage émotionnel très artificiel, plutôt qu'à quelque chose de naturel et d'organique.

Entre ça et la manière dont tous les futurs "Supermen" sont introduits dans le récit, et utilisés dans des scènes post-générique pour amener la suite, on ne peut pas dire que la subtilité et la finesse soient au rendez-vous de l'écriture de Peter Tomasi.

Et c'est dommage, parce qu'une fois que Doomsday entre vraiment en jeu, et commence à démolir tout ce qui se présente devant lui (y compris la Justice League), le tout s'avère plutôt efficace et nerveux (malgré une fin de combat assez peu convaincante - ou plutôt, devrais-je dire, un peu ratée visuellement). On regrettera aussi une illustration musicale relativement insipide et anecdotique, ce qui n'aide pas le film à vraiment fonctionner du point de vue émotion.

Reste enfin le doublage : les premières minutes de Jerry O'Connell en Superman vanneur sont un peu perturbantes (un souci d'écriture), mais rapidement, la relation Superman/Lois s'installe et fonctionne, grâce au couple O'Connell/Rebecca Romijn dans les deux rôles en question. Les autres personnages sont nettement moins mémorables, voire même, semblent parfois hors-sujet : Rainn Wilson ne m'a ainsi pas du tout convaincu en Luthor, et je me demande encore pourquoi l'ethnicité de Cat Grant a été modifiée sans que cela n'apporte quoi que ce soit au personnage.

Après, pour être franc, c'était loin d'être désagréable, dans l'ensemble, et le fait d'avoir divisé ce récit en deux films permet au tout de respirer un peu. 

3.5/6 (je ne sais pas trop si les scénaristes ont prévu de relier Doomsday à Apokolips, comme ils semblent le sous-entendre ici, mais on verra bien l'année prochaine)

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Christmas Yulefest 2020 - 53 - Dr. Seuss' The Grinch Musical ! (2020)

Publié le 26 Décembre 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Musique, Noël, Review, Télévision, USA, Yulefest, NBC

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusqu'à mi-janvier...

Dr. Seuss' The Grinch Musical ! (2020) :

Contrairement aux Whos de Whoville, le Grinch (Matthew Morrison) déteste Noël. Avec son chien (Booboo Stewart/Denis O'Hare), il prévoit de voler Noël à ses voisins, pour les rendre aussi malheureux que lui...

Pour être honnête, jusqu'à la barre de la première heure de métrage, j'étais prêt à mettre la moyenne à cette version télévisée de la comédie musicale Grinch de 2007, adaptée du livre original, du court animé de 1966 et du film avec Jim Carrey, en 2000.

Oui, les coupures publicitaires toutes les 6 minutes sont bien agaçantes et empêche le récit d'acquérir la moindre énergie ; oui, Matthew Morrison compose un Grinch qui, dans ses meilleurs moments chantés, évoque le Danny Elfman de Mr Jack, et dans ses pires moments, ressemble à une imitation de Jim Carrey ; oui, confier le rôle de Max, le chien, à deux comédiens (quatre, techniquement, un pour chaque âge de sa vie, dont deux de sexe féminin !?) dont un sert de narrateur, et l'autre se promène à quatre pattes pendant tout le show, donne lieu à des scènes bizarres, et change un peu le rapport de force avec le Grinch ; oui, les moments méta font gentiment tache ; et oui, les chansons de la comédie musicale sont à 80% oubliables et quelconques...

Mais il y avait un effort certain derrière cette représentation théâtrale en plein COVID, avec une troupe motivée, ainsi que des costumes et décors appropriés.

Et puis au bout d'une heure, on se rend compte que Cindy-Lou (Amelia Minto), la fillette, vient à peine d'entrer en scène. On réalise soudain que l'essentiel de l'intrigue du Grinch - la relation entre lui et Cindy-Lou, et l'impact de celle-ci sur le cœur rabougri du méchant - va être condensé en un petit quart d'heure.

Ce n'est pas forcément un mal, en théorie : le récit de The Grinch n'est pas fait pour dépasser la demi-heure, à moins d'y rajouter des sous-intrigues (comme le film de 2000). Mais la comédie musicale (de 90 minutes) ne fait pas ce choix, et après 55 minutes de remplissage pas forcément passionnant, voilà que Cindy-Lou rencontre enfin le Grinch. Sans personnalité autre que "petite fille mignonne", et sans développement.

Pire : "sa" chanson phare dans le film, Where are you Christmas ?, qui traduisait les interrogations d'une petite fille désenchantée et en pleine croissance, est ici totalement massacrée... puisque réduite à peau de chagrin, et confiée à l'ensemble des Whos du village. Ici, plus de fillette remettant en question sa conception des fêtes de Noël et son innocence... mais des Whos qui se lamentent de la disparition de leurs décorations volées par le Grinch, le tout dans une cacophonie de chants et de contre-chants désagréables, filmés en gros plans. Une vraie trahison du texte original et un contre-pied radical au propos anti-consumériste fréquemment associé au récit.

Et puis ensuite, tout se résout en dix minutes, de manière bâclée et improbable : les Whos découvrent le vrai sens des fêtes de Noël... hors-champ, le Grinch vire sa cuti après une discussion avec son chien, et paf, tout se termine de manière insatisfaisante et bancale.

*soupir*

En résumé, une adaptation scénique plutôt frustrante et approximative, dont la courte durée de vie sur Broadway n'est finalement pas si surprenante que ça.

2/6

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Christmas Yulefest 2020 - 03 - La Reine des Neiges 2 (2019)

Publié le 1 Décembre 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Musique, Noël, Review, Yulefest

Noël est en chemin : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

La Reine des Neiges 2 (Frozen II - 2019) :

Désormais reine d'Arendelle, Elsa (Idina Menzel) semble pourtant troublée : un chant énigmatique qu'elle est la seule à entendre l'amène à partir vers le Grand Nord, en compagnie d'Anna (Kristen Bell), d'Olaf (Josh Gad), de Kristoff (Jonathan Groff) et de Sven. Là, dans une forêt étrange, elle tente de percer le secret de ses origines et de ses pouvoirs...

Ce n'est pas nouveau : je ne suis pas un très grand fan du premier Frozen, un métrage un peu bancal qui doit le plus gros de sa popularité à sa chanson-titre et à ses visuels franchement réussis. Sans surprise, donc, je ne suis pas non plus particulièrement convaincu par cette suite, une suite qui, malheureusement pour elle, n'a pas la chance d'avoir un titre phare instantanément culte pour dissimuler ses faiblesses.

À commencer par le scénario, un scénario comme toujours assez laborieux dans sa structure, dans son agencement musical (le début, avec ses nouvelles chansons toutes les trois minutes, est assez pénible), dans ses choix narratifs (le film fait un peu marche arrière sur l'évolution des personnages du premier film ; il semble constamment jouer "les bouche-trous" et tenter de trouver, à postériori, des origines et des explications à ses personnages, quitte à affaiblir d'autant l'arc narratif et dramatique du premier Frozen ; il propose des révélations éventées, et tente de faire croire à des morts peu plausibles), dans son développement (la géographie est assez floue, les personnages secondaires tous sous-développés) et dans ses choix "politiques".

Il y a en effet quelque chose d'assez problématique dans les gros clichés bien patauds utilisés par le film : la tribu nordique (sorte de croisement un peu générique entre les Samis lapons, les Inuits et les Natifs-américains) ethnique, paisible et en communion avec la nature ; les méchants colons européens qui viennent les exploiter ; Anna et Elsa, qui malgré leur apparence totalement caucasienne, se découvrent métisses de ce peuple étrange (leur mère était apparemment la seule de la tribu à ne pas être typée) ; Anna la white savior qui sauve la tribu de cette exploitation, rétablit la paix, répare le mal qui a été fait, et va s'installer parmi les siens à la fin du film...

Ajoutez à cela une histoire de Cinquième Élément un peu bancale (surtout que les quatre éléments en question sont assez peu inspirés, visuellement), des chansons fades au possible (Into the Unknown est répétitive et souffre des aigus stridents et criards de Menzel ; Lost in the Woods est une power ballad 80s amusante à voir mais dénuée d'intérêt musical ; The Next Right Thing tombe un peu à plat ; il n'y a que Show Yourself qui fonctionne un peu, grâce à sa mise en scène), et des enjeux peu probants... et voilà, un métrage qui peine à convaincre, et qui, pour le coup, aurait fait un DTV (ou une exclusivité Disney +) plutôt satisfaisant.

Après, le film reste esthétiquement superbe, bien interprété, et a été un succès (inévitable) au box-office. Mais j'ai trouvé le tout nettement inférieur au premier métrage, qui était plus maîtrisé dans ses thématiques et dans son traitement.

2.5/6   

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 10 - Murder Manual (2020)

Publié le 2 Octobre 2020 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Murder Manual (2020) :

Une anthologie assez miteuse qui se contente de recycler des courts-métrages visibles sur YouTube et autres plateformes de streaming, et de les réunir par de vagues transitions sans rapport, qui ne mentionnent même pas les titres ou les réalisateurs des courts. Le tout dissimulé derrière le visage d'Emilia Clarke, actrice de l'un des courts coupé en deux et utilisé comme introduction/conclusion au tout. Autant dire que ça ne vole pas haut...

- Shackled (1/2) : une jeune femme, captive d'un cirque, est libérée par son compagnon, mais la peur s'empare d'elle dès qu'elle se retrouve seule...

Un (demi) court-métrage pas très probant, à base de flous artistiques constants et qui, bien naturellement, ne va nulle part puisqu'il manque toute la seconde partie.

- The Silent : une fillette erre dans et autour de la demeure familiale, témoin d'une famille brisée et bouleversée.

Un court-métrage finlandais, typiquement nordique dans son approche glaciale et muette du genre, avec une histoire de deuil et de ce qu'on devine être un fantôme hantant les lieux de sa mort. Travaillé, mais un peu austère.

- The Monster : un tueur en série masqué s'introduit dans la demeure d'une jeune femme, et attend que celle-ci rentre chez elle...

Pas désagréable, mais le rebondissement principal est affreusement prévisible et classique, ce qui casse un peu les intentions du réalisateur (prendre à contre-pied les conventions du genre, tout ça).

- The Daughters of Virtue : membre d'un groupe de prière, une jeune ménagère devient la cible des accusations de ce dernier lorsqu'elle commet un adultère avec le mari de l'une de ses voisines.

Plutôt sympathique à défaut d'être surprenant, un court-métrage à l'ambiance, à l'esthétique et au son très rétro/années 70, et à l'interprétation intense. Un peu brouillon dans sa narration, mais relativement réussi.

- Hide/Seek : le jeu de cache-cache d'un jeune couple dans les bois prend un tour sinistre lorsque la vengeance s'en mêle.

Mwébof. Vraiment rien de mémorable, et un script plus ou moins télégraphié, pas aidé par quelques choix d'interprétation moyens sur la fin.

- Vacation Rental : un couple homosexuel part en week-end dans une demeure de location dans le désert... mais David, le propriétaire des lieux, s'avère un peu envahissant.

Court-métrage bancal, qui impose une présence menaçante bien trop tôt et de manière trop pataude pour être vraiment efficace, et passe trop de temps à décrire la relation amoureuse de son couple, pour bâcler ensuite la partie horreur du tout. Bof.

- Vellum : alors qu'elle a recours à un VTC pour rentrer de soirée, une jeune femme devient la proie de son conducteur, un néo-nazi qui maintient des captives dans son sous-sol...

Laborieux et amateur, du pur torture porn sans intérêt (et sans le budget pour faire du torture porn sanglant).

- Uzi : poursuivi par des zombies dans la région de Boston, un jeune afro-américain tente de survivre.

Pas désagréable, mais finalement assez vain et creux.

-Shackled (2/2) : effrayée par des bruits et des sons étranges, la jeune captive s'enfuie de sa caravane et s'enfonce dans les bois voisins...

Toujours très artistique et flou, toujours sans grand intérêt, car particulièrement vide au niveau de l'intrigue. La nature est joliment filmée, cela dit, c'est toujours ça de pris.

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Bref, comme je le disais en ouverture, une anthologie sans grand intérêt, constituée de courts-métrages pour la plupart inaboutis, et qui n'ont probablement pas coûté grand chose aux producteurs de Murder Manual.

À éviter.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1264 : Eurovision Song Contest - The Story of Fire Saga (2020)

Publié le 29 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Netflix, Review, Romance, USA, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Eurovision Song Contest - The Story of Fire Saga (2020) :

Originaires de Husavik, une petite bourgade islandaise, Sigrid (Rachel McAdams) et Lars (Will Ferrell) forment le groupe Fire Saga, et ne rêvent que d'une chose : participer à l'Eurovision. Un jour, un coup du sort les propulsent représentants de leur pays, mais les tensions et la présence d'Alexander Lemtov (Dan Stevens), flamboyant candidat russe, vont mettre le duo en difficulté...

Comédie Netflix produite par Ferrell et sa bande, Eurovision se veut une déclaration d'amour au concours européen de la chanson, devenu très à la mode aux USA depuis quelques années, principalement pour son côté kitsch international et aussi, il faut être honnête, parce que les Américains supportent mal les évènements populaires internationaux dont ils ne font pas partie.

Le problème, en fait, c'est que cet ESS : The Story of Fire Saga tente de concilier comédie romantique formatée au possible avec parodie gentillette de l'Eurovision (mais pas trop méchante, puisqu'on devine clairement que le film s'est fait avec la coopération des instances officielles de la compétition) bourrée de fanservice : un mélange qui coince un peu aux entournures, qui tombe ponctuellement à plat, et qui, plus embêtant, dure plus de deux heures (un problème récurrent des métrages de Ferrell et des films Netflix).

Le film semble ainsi constamment tiraillé entre ces deux aspects, avec d'un côté la sincérité et l'émerveillement d'une Rachel McAdams, dans une romance improbable avec Will Ferrell, et de l'autre de la comédie bancale sur un groupe médiocre qui finit à l'Eurovision par un concours de circonstances capillotracté (mais étrangement téléphoné, narrativement parlant).

Sauf que le groupe formé par Sigrid et Lars n'est pas calamiteux - c'est même là l'un des soucis du script, qui nous explique qu'ils sont mauvais au possible (et dont tout le monde se moque allègrement), mais dont les prestations sont pourtant au même niveau que tous les autres chanteurs, avec de la pop insipide et générique à tendance internationale.

Autre problème : leur âge. Ils découvrent la pop avec Abba, en 1974, à l'âge de 7-10 ans... et en 2020, 46 ans plus tard, ils y participent en tant que trentenaires/jeunes quadragénaires. Ça coince.

Et puis il y a la question de la musique. La barre n'est pas forcément très haute, à l'Eurovision, et çà et là, le film frappe juste dans ses personnages et dans leurs morceaux, comme par exemple avec Lemtov et son Lion of Love pile dans la cible.

Les chansons de Sigrid et Lars, par contre... mouais. Un peu trop insipide et quelconque, la chanson finale se cale plus sur l'aspect comédie romantique sincère et touchante que sur le spectacle déjanté et folklorique que l'on pouvait attendre de l'Eurovision et du Volcano-man d'ouverture du film.

Pour résumer, j'ai eu un peu de mal avec cette rom-com formatée, qui se marie mal avec la folie théorique de l'Eurovision : le film se perd dans des digressions inutiles, les caméos sont assez forcés (outre Demi Lovato, on a surtout le passage clip vidéo de mi-film, durant lequel les personnages les plus excentriques de l'histoire récente du concours défilent pour interpréter ensemble un morceau en chantant directement face caméra - ça fera plaisir aux fans, mais ça ne sert à rien, et ça arrive comme un cheveu sur la soupe), et les "accidents techniques" des chansons de Fire Saga sont bien trop prévisibles pour fonctionner.

Pas désagréable à suivre, mais nul doute que le même film, réalisé/écrit par des Européens (voire par des Anglais) et avec un autre acteur que Ferrell dans le rôle-titre, aurait probablement été plus dynamique, concis et proche de la réalité (ou alors nettement plus déjanté).

3/6 (principalement pour McAdams, qui apporte de la sincérité et de l'émotion au tout, et pour Dan Stevens)

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 74 - Amityville : The Awakening (2017) & La Baby-Sitter (2017)

Publié le 7 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, Netflix, Comédie, Drame

Chez les Téléphages Anonymes, l'Halloween Oktorrorfest - notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur - continue jusqu'à la fin de la semaine...

Amityville - The Awakening :

Lorsqu'elle s'installe avec sa mère Joan (Jennifer Jason Leigh), sa petite soeur Juliet (McKenna Grace) et son frère jumeau comateux (Cameron Monaghan), Belle (Bella Thorne), une adolescente rebelle, ignore qu'elle emménage dans la fameuse demeure d'Amityville. Mais bien vite, à mesure que l'état de son frère s'améliore étrangement et que les phénomènes paranormaux se multiplient autour de la famille, Belle commence à s'inquiéter...

Une énième version de l'horreur d'Amityville, qui tente ici de jouer la carte du métadiscursif, avec des protagonistes qui regardent les films Amityville, lisent les livres Amityville, et se moquent du remake Amityville.

Pas de chance, dans ce film réalisé et écrit (après un development hell de plus de 5 ans) par Franck Khalfoun (P2, Maniac), il n'y a vraiment pas grand chose à sauver.

La moitié des personnages secondaires sont oubliés en cours de métrage, la "pouffisation" post-Disney de Bella Thorne continue de plus belle (mention spéciale à la scène dans laquelle elle chasse une mouche en ne portant qu'un t-shirt stratégiquement découpé pour montrer sa culotte en dentelle, toujours bien cadrée par le caméraman afin qu'elle soit visible pendant toute la scène #racolage), Jennifer Morrison a un petit rôle inexistant, il n'y a pas la moindre tension pendant le plus clair du métrage, la bande originale est ratée, le montage guère plus probant, et le tout finit par gaspiller les quelques idées intéressantes qui auraient pu subsister çà et là.

Alors oui, c'est regardable, car court, et pas trop mal filmé (l'interprétation, elle, est nettement plus inégale). Mais ça s'arrête là.

1.5/6

La Baby-Sitter (The Babysitter) :

Cole (Judah Lewis) a un faible pour sa babysitter, Bee (Samara Weaving), qui est cool, sexy et attachante. Mais un soir, alors qu'il reste éveillé plutôt que de s'endormir, Cole découvre que Bee est une sataniste, et qu'en compagnie de ses amis (Bella Thorne, Andrew Bachelor, Robbie Amell et Hana Mae Lee), la baby-sitter a prévu de prélever son sang dans le cadre d'un rituel...

Il est bien loin, le temps où McG était pressenti comme un futur grand  d'Hollywood, lorsqu'il réalisait les deux Drôles de Dames, et Terminator Renaissance... depuis, il se cantonne à la production tv, et donc à la réalisation de cette comédie horrifique pour Netflix.

Une comédie horrifique un peu creuse, racoleuse et immature qui, pendant une grosse moitié, semble vouloir ressembler à du sous-Joseph Khan : même style de mise en images, avec incrustations de texte à l'écran, même ton de sale gosse impertinent et référentiel, même mélange d'humour et d'horreur... mais la mayonnaise ne prend jamais vraiment, et le film finit par devenir un film d'horreur assez poussif et mollasson, qui n'a pour lui que quelques traits d'humour, une distribution sympathique (notamment, dans les seconds rôles, Leslie Bibb et Ken Marino) et quelques mises à mort sanglantes plutôt réussies.

Le reste, malheureusement, est trop linéaire et balisé pour fonctionner, jamais suffisamment drôle, et jamais suffisamment efficace dans l'horreur, pour que le film soit un succès.

2.5/6

Edit 2020 : après avoir vu la suite, j'ai envie d'être plus indulgent avec ce premier opus, que je remonte donc à 3/6.

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Les bilans de Lurdo : The Twilight Zone, saison 1 (2019) - deuxième partie (1x04-06)

Publié le 30 Juin 2019 par Lurdo dans Anthologie, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, CBS, Twilight Zone

Suite de la première saison de ce remake de la célèbre série de Rod Serling, chapeautée par Jordan Peele : pour le moment, après trois premiers épisodes inégaux, la série semble souffrir d'un problème évident de format et de subtilité de son écriture...

The Twilight Zone (2019), saison 1 - deuxième partie :

- 1x04 - A Traveler : Le soir de Noël, alors même qu'une vague de pannes électriques intermittentes frappe le secteur, le commissariat de police du Capitaine Pendleton (Greg Kinnear) fête la fin d'année, avec sa tradition du pardon d'un détenu. Mais cet année, le détenu est le mystérieux A. Traveler (Steven Yeun), apparu comme par magie dans sa cellule, et qui semble en savoir beaucoup sur les habitants de la petite ville alaskienne...

Un épisode de Noël signé Glen Morgan et qui évoque, entre autres choses, les X-files ou encore du Stephen King. Le problème, à vrai dire, c'est que le scénario finit par se résumer à "tout ça pour ça".

Il n'y a pas de véritable surprise, la trame est assez basique, la réalisation pas forcément totalement convaincante, bref... c'est très très moyen, et si, avec une dose supplémentaire de Mulder et Scully, ça aurait fait un épisode sympathique des X-files, ici, le tout se retrouve le postérieur entre deux chaises, une histoire d'extraterrestres cousue de fil blanc, histoire au demeurant bien interprétée par Yeun, mais pas plus mémorable que ça.

Il y a bien un semblant de propos sous-jacent sur les croyances aveugles, et sur la propension des gens a croire tout ce qu'on leur raconte tant que cela les conforte dans leurs opinions (surtout quand ce sont des bobards en provenance de Russie #fakenews), mais le tout reste sous-développé, et moyennement convaincant.

- 1x05 - The Wunderkind : Raff Hanks (John Cho), responsable de campagne à la dérive, décide, pour se refaire, d'appuyer la campagne présidentielle d'Oliver (Jacob Tremblay), un petit garçon extrêmement populaire sur les réseaux sociaux. Et à sa grande surprise, l'enfant parvient à se faire élire...

La série s'essaie à une grosse satire politique bien caricaturale, façon "Trump se comporte comme un gamin capricieux et mal élevé, et bien nous, on va faire un épisode avec un véritable gamin en tant que Président", et ça donne lieu à quelque chose qui évoque Black Mirror, sans réel argument fantastique ou technologique (les réseaux sociaux, à la limite, et la bêtise d'un certain public qui ne vit et décide que par ces derniers).

Là aussi, un récit et des personnages assez sous-développés (Raff est supposé être un Wunderkind de la communication politique, mais on ne le voit jamais à l'écran), qui a le bon goût de tenir en 40 minutes, mais qui ne décolle jamais vraiment : tout se déroule comme on pouvait s'y attendre (l'enfant est incontrôlable une fois président), il faut clairement fermer les yeux sur bon nombre d'implausibilités, et le monologue final de Peele (qui référence clairement Trump) est trop transparent et pataud (à l'image de l'épisode) pour son propre bien.

À noter Kimberley Sustad, Allison Tolman et John Larroquette dans de petits rôles, une fois de plus sous-exploités...

- 1x06 - Six Degrees of Freedom : Alors même qu'une mission de colonisation de Mars est sur le point de quitter la Terre à bord d'une fusée, une guerre nucléaire éclate entre la Corée du Nord, la Russie et l'Amérique. Dans la fusée, en route pour Mars, les tensions montent entre les cinq membres de l'équipage (DeWanda Wise, Jessica Williams, Jefferson White, Lucinda Dryzek, Jonathan Whitesell), incapables de communiquer avec la Terre...

Mouais. Un épisode de 55 minutes qui ne parvient jamais vraiment à transcender son postulat de huis-clos, et ce malgré une approche et un thème très Quatrième Dimension (voire même très Au-Delà du Réel) vintage.

En soi, le script n'est pas désagréable, mais très classique (le twist final ne surprendra personne, d'autant qu'il est téléphoné par l'épisode, bien à l'avance), les personnages ne sont pas très attachants, et si quelques moments de tension sont assez réussis, la réalisation toute en gros plans finit par être assez agaçante.

Encore une fois, ce n'est pas forcément mauvais, mais la durée dessert clairement le propos, et l'originalité n'est pas au rendez-vous : un épisode très oubliable.

 

(à suivre...)

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(retrouvez la critique des épisodes 1x01-03, et, en cliquant ici et ici, toutes les autres critiques de séries publiées sur ce blog...)

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Les bilans de Lurdo : The Twilight Zone, saison 1 (2019) - première partie (1x01-03)

Publié le 23 Juin 2019 par Lurdo dans Anthologie, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, CBS, Twilight Zone

Remake de la célèbre série de Rod Serling, confiée aux bons soins d'un Jordan Peele tout auréolé du succès démesuré (et abusif) de son Get Out, cette Quatrième Dimension modernisée nous arrive, via CBS, sous la forme d'une anthologie de 10 épisodes d'une heure, des épisodes aux intentions ouvertement très "woke", pour le meilleur et pour le pire...

The Twilight Zone (2019), saison 1 - première partie :

- 1x01 - The Comedian : Comique à la ramasse, Samir Wassan (Kumail Nanjiani) croise le chemin du mythique JC Wheeler (Tracy Morgan), un comique de stand-up s'étant retiré au sommet de sa gloire. Celui-ci lui conseille de laisser de côté la comédie politiquement engagée, pour parler de sa vie, de son quotidien et de son entourage. Mais si s'ouvrir ainsi à son public peut garantir le succès, ce geste a aussi un prix conséquent...

Mouais. D'office, premier problème : le format. Une heure, c'est beaucoup trop pour raconter ce qui aurait pu l'être en 30 minutes ; par conséquent, le spectateur a trois longueurs d'avance sur le script, et devine bien à l'avance tout ce qui va se dérouler... problématique, d'autant qu'à la base, la métaphore du comédien qui se livre totalement sur scène jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de sa vie est assez basique, téléphoneé, et n'apporte pas un éclairage particulièrement frais sur le sujet.

En prime, la réalisation un peu artistique n'est pas très intéressante, et les sketches, qu'ils soient avant ou après l'intervention de Tracy Morgan, sont tout aussi peu drôles.

Bref, un premier épisode peu convaincant, même si bien interprété.

- 1x02 - Nightmare at 30 000 Feet : Reporter de guerre souffrant de stress post-traumatique, Justin Sanderson (Adam Scott) monte à bord du vol 1015 à destination de Tel Aviv, où il trouve un lecteur mp3 abandonné, contenant un podcast énigmatique. Bien vite, Justin réalise que ce podcast, consacré à la disparition mystérieuse du vol 1015, prédit tout ce qui va se produire dans les heures à venir : angoissé, et avec pour seul allié à bord Joe (Chris Diamantopoulos), un ex-pilote, Justin va tout tenter pour empêcher la catastrophe...

Une variation sur un thème imposé, celui d'un classique de la Quatrième Dimension, et un épisode plus court (35 minutes), mieux rythmé, et parvenant sans problème à imposer une jolie tension. Dommage cependant que le script soit aussi prévisible, et que certains visages familiers (Katie Findlay, Nicholas Lea) n'aient pas plus de choses à faire.

Autre bémol, pour l'instant, les interventions finale de Peele, qui me paraissent thématiquement et formellement toujours aussi insérées à la truelle, et pas toujours très pertinentes. M'enfin dans l'ensemble, ce second épisode, avec sa conclusion très noire, était plus réussi que le précédent.

- 1x03 - Replay : Mère afro-américaine accompagnant son fils Dorian (Damson Idris) à l'université, Nina (Sanaa Lathan) le filme avec leur vieux caméscope. Rapidement, cependant, elle s'aperçoit qu'un officier de police zélé (Glenn Fleshler) leur en veut, mais qu'en pressant la touche "Marche arrière" du caméscope, Nina est capable de remonter le temps, pour changer le cours de événements...

Un postulat de départ très Un jour sans fin, mais qui malheureusement tourne un peu trop rapidement à vide, et manque cruellement de subtilité : on comprend très vite la métaphore principale, le parallèle entre la fuite en avant de l’héroïne pour échapper à son passé/pour échapper au policier, le fait que celui-ci la rattrape toujours, blablabla, et qu'en acceptant enfin son histoire, elle parvient à trouver le courage de faire face au présent... le vrai problème, c'est que tout le propos sur le racisme est asséné avec la finesse d'un tractopelle, surtout dans cette grande confrontation finale entre la police et tous les étudiants afro-américains.

Sans compter que, finalement, le caméscope est un gimmick superflu, qui aurait très bien pu être ignoré avec quelques réécritures rapides, pour faire quelque chose de plus proche d'un slasher sans élément fantastique.

En soi, pourquoi pas, mais comme avec Get Out ou Us, plus de finesse et de subtilité auraient été préférables pour cet épisode #BlackLivesMatter, qui a un peu tendance à partir en vrille une fois les personnages arrivés chez l'oncle.

(à suivre...)

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(retrouvez aussi sur ce blog toutes les autres critiques de séries publiées sur ce blog, en cliquant ici et ici...)

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Un film, un jour (ou presque) #1193 : The Greatest Showman (2019)

Publié le 27 Avril 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Histoire, Musique, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Greatest Showman (2019) :

L'histoire de PT Barnum (Hugh Jackman) qui, au milieu du XIXè siècle, décide de créer un cirque où présenter des numéros improbables et des personnages extraordinaires...

Je ne suis pas surpris.

Je ne suis pas surpris que cette comédie musicale, un projet porté à bout de bras par Jackman pendant des années, et co-écrit par Bill Condon, ait été si mal reçue par les critiques outre-atlantiques. Avec son script révisionniste (qui fait de Barnum un héros progressiste, rêveur, charismatique et dynamique, un jeune père de famille dévoué et aimant, qui fait oublier tous ses défauts et ses mensonges en chansons ; et de son cirque une seconde maison pour ses freaks, un endroit où ils étaient respectés et considérés à leur juste valeur), le film ne pouvait que frustrer les critiques exigeants, donnant une vague impression de métrage calculateur, dissimulant derrière son message faussement optimiste et empowering quelque chose de plus cynique (après tout, le film n'est pas si éloigné que ça du véritable Barnum : entièrement à la gloire de ce dernier, et exploitant ses freaks - à peine nommés et caractérisés - pour mettre en valeur son véritable héros).

Je ne suis pas non plus surpris que le film ait cartonné auprès du grand public, principalement sur la base de la popularité de Zendaya (il ne faut pas sous-estimer la puissance de sa fanbase), et sur celle de la bande originale du film, une accumulation de chansons radio pop surproduites, aux messages positifs martelés à longueur de morceau, ultra-formatées pour être reprises dans tous les concours de chant télévisés, de X-factor à The Voice, ou pour illustrer des publicités automobiles ou de compagnies aériennes.

En ce qui me concerne, je me trouve un peu au milieu : j'admire ce qui est clairement un projet tenant à cœur à Jackman, qui a fait tout son possible pour composer quelque chose de chatoyant à l'écran, un film spectaculaire à la direction artistique et aux moyens conséquents, lorgnant souvent sur Moulin-Rouge et compagnie.

À l'écran, tout le monde y croit, et tout le monde se donne à fond ; il y a même quelques moments qui fonctionnent très bien, généralement grâce à l'énergie des acteurs et danseurs, ou à la mise en images intéressante (je pense notamment aux pirouettes de Zendaya et d'Efron).

Malheureusement, dans l'ensemble, la mayonnaise ne prend pas vraiment. La faute à ce script effectivement problématique, superficiel, et qui reflète bien sa bande originale moderne ; une bande originale qui n'est qu'un enchaînement de platitudes insipides et de chansons à karaoké, supposées inspirer le spectateur et lui faire oublier le monde réel.

Le film ne s'en cache pas, d'ailleurs, avec un personnage de journaliste/critique uniquement là pour se voir dire en substance, par Barnum, d'éteindre son cerveau et de profiter du spectacle, parce que c'est l'opium du peuple, et que la fin (donner un peu de bonheur au spectateur) justifie les moyens (quitte à employer les techniques les plus faciles et malhonnêtes).

Mais comme pour moi, dans toute comédie musicale, l'important, ce sont les chansons, ce Greatest Showman ne tient pas la distance. C'est dommage, car avec une bande originale plus forte, ça aurait pu faire illusion. En l'état, cependant, c'est une coquille plus ou moins vide, qui m'a laissé globalement indifférent.

2.5/6  

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 57 - Fun Size Horror : Volume Two (2016)

Publié le 28 Octobre 2019 par Lurdo dans Animation, Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fun Size Horror - Volume Two (2016) :

Suite directe de la première anthologie Fun Size Horror (critiquée ici) qui réunissait 21 des 31 courts métrages (de quelques minutes à peine) diffusés sur le web en 2014. Ici, on retrouve donc les 10 derniers courts-métrages, toujours chapeautés par la fille de Danny Elfman, que l'on retrouve çà et là au gré de cette anthologie.

- Initiation : Mali Elfman, en face caméra, pour un monologue qui se finit dans le sang. Pas particulièrement convaincant, avec sa fin non-sensique.

- The Last Laugh : un ancien acteur de sitcom est hanté par sa partenaire décédée, et par un public fantomatique qui se moque de lui. Pas désagréable, mais un peu moins de surjeu dans le public aurait probablement aidé le tout à mieux fonctionner.

- Kill Them Mommy : une mère éplorée hantée par la voix de son enfant traque des adolescents qu'elle estime responsable de... quelque chose. Un court très stylisé (un peu façon giallo et/ou grindhouse), au point d'en être abscons et très frustrant.

- Prey : des jeunes s'aventurent dans un bâtiment abandonné, à la recherche du chien de l'un d'entre eux. Un court étudiant trop bref et superficiel pour être intéressant.

- Whispers : son domicile envahi par les rats, un homme perd lentement l'esprit et devient sanguinaire. Très désagréable et jusqu’au-boutiste, avec des gros plans de dissection de rats, et une conclusion grotesque. Pas effrayant, mais assez dégoûtant. On ne peut pas nier, cependant, qu'il y a là une certaine vision derrière la caméra.

- The Great Corben : un illusionniste tente désespérément de se faire aimer de son public. Bonne surprise que ce court d'animation à la chute efficace. C'est compétent, et après le court précédent, c'est une agréable bouffée d'air frais, malgré les limites évidentes du budget.

- Pillow Fright : une soirée pyjama tourne à l'horreur lorsque les oreillers décident de se venger du massacre d'une bataille de polochons. C'est racoleur, c'est déconneur, c'est grotesque, mais c'est amusant et ça fonctionne.

- And They Watched : l'homme chargé du nettoyage d'une chaise électrique est pris pour cible par les fantômes des anciens condamnés. Efficace.

- Playing Dead : un groupe de fantômes s'amuse à faire peur aux humains, mais le nouveau membre du groupe semble hésitant à se joindre aux festivités. À nouveau, un segment plus comique, qui fonctionne à peu près, mais aurait mérité d'être plus développé pour avoir un peu plus de punch.

- Pinned : un homme découvre (sur Google Maps) qu'il est hanté, et que l'esprit vengeur se rapproche progressivement de lui. Un postulat intéressant, mais l'exécution tombe gentiment à plat sur la fin.

- Perfect : un homme se réveille dans le lit d'une femme étrange (encore une fois Elfman) à la recherche de la perfection. Supposément la suite du segment The Lover, du premier volume de l'anthologie, mais avec un résultat aux antipodes, creux, inintéressant, et sans queue ni tête.

- Conventional : Karen Gillan (devant et derrière la caméra) en actrice has-been qui déprime, fait le circuit des conventions d'horreur, couche avec des fans pour arrondir ses fins de mois, et finit par péter un plomb devant son public. Longuet, mais amusant, sans plus.

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Assez facile de comprendre pourquoi ces 10 courts-métrages n'ont pas été inclus dans le premier volume de l'anthologie : le niveau est un cran en-dessous, favorisant l'humour à l'angoisse, et hormis un ou deux récits, ces 10 courts-métrages laissent globalement de marbre. Bof, en somme.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #744 : Jurassic World - Fallen Kingdom (2018)

Publié le 27 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Jurassic World 2 - Fallen Kingdom :

Trois ans après les évènements ayant mené à la fermeture du parc Jurassic World, l'île et les dinosaures qui y vivent sont désormais menacés par une éruption volcanique destructrice. Contactée par Benjamin Lockwood (James Cromwell), ancien collègue de John Hammond, Claire Dearing (Bryce Dallas Howard) se voit offrir une chance de retourner sur l'île, pour en sauver plusieurs espèces, et les ramener dans un sanctuaire spécialement créé pour elles. Claire rassemble alors une équipe composée notamment d'Owen Grady (Chris Pratt), de Zia Rodriguez (Daniella Pineda) et de Franklin Webb (Justice Smith), et part pour Isla Nublar...

Malgré sa distribution sympathique, je n'avais pas été particulièrement convaincu par le premier Jurassic World, un pseudo-remake/reboot/suite trop souvent en pilotage automatique, aux personnages quelconques, et aux effets spéciaux inégaux. C'était tout à fait regardable, parfois spectaculaire, mais globalement, bien trop anecdotique.

C'est donc sans la moindre attente que j'ai abordé cette suite, malgré une bande annonce alléchante (la destruction de l'île par le volcan, tout ça) : le problème, en fait, c'est que cette bande annonce (et toute la partie sur l'île) ne représente que la première moitié du film.

Et le plus gros des problèmes du film (des faiblesses d'écriture qui sont nombreuses) se trouve dans la seconde moitié, avec des personnages qui prennent des décisions improbables, des rebondissements capillotractés et téléphonés, des méchants caricaturaux, et des dinosaures de moins en moins intéressants (et dont les effets spéciaux sont, ici aussi, très inégaux et cèdent au tout numérique).

En fait, tant que le tout se déroule sur Isla Nublar, ça fonctionne à peu près : rien de vraiment original ou mémorable, mais c'est suffisamment spectaculaire pour emporter l'adhésion, et pour qu'on passe un bon moment. Le souci, c'est qu'ensuite, le film bascule dans une longue partie de cache-cache dans un manoir, entre un indoraptor visuellement assez quelconque (et aux proportions changeantes en fonction des scènes), et quelques humains, dont une fillette aux origines intéressantes... mais finalement inutiles et sans conséquences.

Et le réalisateur, JA Bayona (L'Orphelinat) a beau se démener pour produire quelques jolies images et plans originaux (en s'essayant notamment à des visuels assez horrifiques), au final, on regarde le tout de manière très passive, et le script faiblard se contente d'enquiller moments de semi-tension, effets prévisibles, et recyclage d'idées issues des films précédents de la franchise.

Quant à la conclusion... mouais. Dans l'esprit, c'est exactement la même que celle de Jurassic Park III, et l'on ne peut s'empêcher de se demander si ces deux Jurassic World étaient bien nécessaires, pour en revenir à peu près au même point. Tout ça pour ça, en somme.

2.25/6 + 0.25 pour Daniela Pineda (déjà aperçue dans Jamais entre amis, The Fitzgerald Family Christmas, et à la tv, dans The Originals et The Detour), ici sous-exploitée + 0.25 pour Isabella Sermon, la fillette, globalement très juste + 0.25 pour le pachycéphalosaure, amusant - 0.25 pour la bande originale de Giacchino, étrangement passe-partout =

2.75/6

(une note inférieure à celle du précédent, mais comme je n'ai jamais eu envie de revoir ce dernier, j'aurais du mal à vraiment comparer les deux métrages, qui, finalement, se valent à peu près malgré des qualités et des défauts un peu différents)

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Les bilans de Lurdo - La Treizième Dimension (The Twilight Zone 2002) - troisième partie

Publié le 25 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, Drame, Comédie, Thriller, Anthologie, UPN

Suite du passage en revue de la seule et unique saison de The Twilight Zone 2002, remake/relaunch de la mythique série de Rod Serling :

1x23 : Un livreur malchanceux (Christopher Titus) découvre après un accident que tous ses problèmes sont provoqués par un homme en combinaison orange, employé d'une énorme bureaucratie du destin. Pas vraiment de chute ou de fin digne de ce nom, dommage, c'était sympathique.

1x24 : Un malade au stade terminal a un accident au cours de son ultime course à la Fast & Furious, dont il sort guéri, au prix de la vie de son meilleur ami, qui pilotait. Jacob's Ladder, ze riteurn, donc pas grand intérêt.  

1x25 : Method Man en voyant, Linda Cardellini en journaliste qui se tourne vers la voyance pour décider de son avenir, et en devient accro. Le Satan de The Collector en gay flamboyant est icon_mrgreen.gif, le reste est assez quelconque, mais Cardellini porte tout l'épisode sur ses épaules.

1x26 : Une fleuriste harcelée par un homme bizarre qui lui annonce qu'il veut la tuer... mais quand elle vérifie, il s'avère que le mec en question n'a jamais bougé de la boutique où il travaille. Assez bof, niveau intérêt. Pas de rythme.

1x27 : Un rappeur millionnaire a des flashbacks d'une vie dans laquelle il est en prison et assassin... et évidemment, on devine bientôt que tout le twist de l'épisode repose là dessus, et que sa vraie vie n'est pas celle qu'il pense... téléphoné au possible.

1x28 : Voilà enfin un épisode très réussi ! Eddie Kaye Thomas et Marisa blush.gif Coughlan entrent en possession d'un magnétophone permettant de remonter 5 minutes dans le passé... dont acte, pour tricher au casino... Très chouette, et signé d'un scénariste de Deep Space 9. icon_mrgreen.gif

1x29 : Un taggeur tue un peintre de rue pour pouvoir entrer dans un gang, et il a des remords lorsque le meurtre apparaît en peinture sur un des murs de la ville. Franchement ? Ras-le-bol des histoires de criminels et de gangs afro-américains... pas passionnant, en plus.

1x30 : Une institutrice commence soudain à voir des lueurs annonçant la mort de certains de ses élèves. Elle tente alors d'empêcher un nouveau Columbine. Pas mauvais, bien qu'un peu classique et prévisible.

1x31 : Une suite directe d'un des épisodes de la série classique, celui avec le gamin omnipotent et colérique qui martyrise une petite ville. Bill Mumy (Lennier !) reprend son rôle de quand il était petit, et sa fille joue le rôle de sa fille (elle est mimi tout plein, la petite Mumy), qui a des pouvoirs plus puissants que son père. Un très bon épisode sans morale ou twist particulier, écrit par Behr, de DS9 icon_mrgreen.gif

1x32 : Second remake d'un épisode classique, Les Monstres de Maple Street. L'original était excellent dans sa description de la Red Scare, celui-ci joue plus sur la paranoïa post-11/09, la peur du terrorisme, et le climat de haine que ça provoque. Pas mauvais, mais l'adaptation contemporaine, les effets de réalisation ratés, et le changement de twist final, qui perd énormément de sa force, le rendent beaucoup moins efficace que l'original. Andrew McCarthy est excellent.

1x33 : Épisode écrit, réalisé et interprété par Eriq LaSalle, sur un malade au stade terminal, qui, après un accident, se retrouve à Memphis, la veille de l'assassinat de Martin Luther King, et doit choisir entre venir en aide à King, ou aider la famille qui l'a recueilli. Plutôt réussi.

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1496 : MillenniuM After the MillenniuM (2019)

Publié le 2 Août 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Review, Thriller, Télévision, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

MillenniuM After the MillenniuM (2019) :

Un documentaire qui revient, plus de vingt ans après sa diffusion, sur la série MillenniuM, l'autre bébé de Chris Carter, un objet télévisuel improbable à la photographie cinématographique et au ton tellement sombre et apocalyptique qu'il préfigurait, en ce sens, toutes les séries du câble arrivées bien plus tard.

Trois saisons toutes plus différentes les unes des autres, des conflits entre Chris Carter et ses scénaristes, des showrunners aux approches radicalement opposées (Chris Carter, showrunner malgré lui en saison 1, voulait une série de profiler extrême mais réaliste ; Morgan et Wong, en saison 2, ont poussé l'apocalypse dans ses derniers retranchements, en développant la touche de fantastique sous-entendue par Carter et en poussant toujours plus loin la crise existentielle du personnage principal et de la série ; Chip Johannessen, en saison 3, a tenté de sauver les meubles de cette série en conciliant les deux approches préalables et en revenant à une formule plus procédurale, avec un binôme Mulder et Scully), une série qui n'a jamais trouvé son audience sur la Fox, aux interventions constantes car à la recherche d'un hit à la hauteur des X-files, bref, MillenniuM, malgré toutes ses qualités (et dieu sait que la série en avait), était une série difficile à aborder, et clairement digne de l'appellation "culte".

Dommage alors que ce documentaire, s'il couvre toute la gestation de la série, son côté sombre et dépressif, les difficultés de Lance à s'adapter aux méthodes de travail du monde de la télévision, le crossover raté avec X-files, etc, passe un peu sous silence tout un pan de la série : Morgan et Wong (et Kristen Cloke) sont (sans surprise) absents du documentaire, représentés par deux de leurs scénaristes (à part eux et, bizarrement, Terry O'Quinn, quasiment tout le monde est présent dans ce métrage), et leurs décisions créatives présentées comme polarisantes et ne faisant clairement pas l'unanimité - Thomas J. Wright, réalisateur aux lunettes d'aviateur, n'est pas fan du virage mythologique et crépusculaire de la saison 2, alors que Chip Johannessen, lui, regrette d'avoir tenté de passer cette saison 2 sous le tapis au début de la troisième année, persuadé, à l'époque et à tort, que Morgan et Wong avaient alors sacrifié la série et brûlé tous les ponts pour se venger de leurs conflits avec Carter et la Fox.

Une erreur d'appréciation (aujourd'hui, Carter, Morgan, Wong et compagnie sont tous réconciliés) qui trahit bien le manque flagrant de communication entre Carter et son équipe, occupés sur X-files, et Morgan et Wong, en charge de MillenniuM, au point que Carter n'avait aucune idée de ce qui se déroulait dans l'autre série, alors même qu'il devait en écrire des scénarios.

Bref, beaucoup de regrets, tant vis à vis de la production chaotique du programme, que de ce documentaire sympathique mais incomplet.

Cela dit, rien que pour l'interview avec Lance, qui a notamment de très bons souvenirs de Sarah-Jane Redmont/Lucy Butler, MillenniuM after the MillenniuM mérite un coup d'œil.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1586 : The King's Man - Première Mission (2021)

Publié le 23 Février 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, UK, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The King's Man - Première Mission (The King's Man - 2021) :

En 1914, alors que la paix entre les peuples d'Europe est menacée par les manigances du mystérieux Berger, le Duc d'Oxford (Ralph Fiennes) tente d'empêcher le chaos mondial à l'aide de ses fidèles compagnons, Polly Watkins (Gemma Arterton) et Shola (Djimon Hounsou). Mais face à eux se dressent tous les sbires du Berger, au rang desquels le cruel Raspoutine (Rhys Ifan)...

Les deux premiers Kingsman, malgré leurs défauts, parvenaient à être des pastiches de films d'espionnage à la James Bond sympathiques et modernes, non seulement grâce à la bonne alchimie de son duo de tête Firth/Egerton, mais aussi et surtout parce que les films ne se prenaient jamais au sérieux, que ce soit au travers d'une explosion de têtes symphonique, ou d'un Elton John faisant du kung-fu.

On sentait alors que Matthew Vaughn rêvait de faire un James Bond, mais que son second degré l'empêchait de verser dans un film d'action trop droit dans ses bottes.

Ici, avec ce troisième volet de la saga... Vaughn fait tout l'inverse. Il change son fusil d'épaule et, un peu comme s'il avait récemment vu 1917, il a décidé de faire un film de guerre sur les horreurs de la Première Guerre Mondiale, sur les tares de l'Empire britannique de l'époque, et tout et tout... en oubliant le second degré au passage.

C'est bien simple, la seule scène qui ressemble, de près ou de loin, au ton des deux premiers Kingsman, c'est ce moment où Raspoutine (excellent Rhys Ifan) guérit la jambe de Ralph Fiennes à coups de langue, avant de s'engager dans un combat tourbillonnant sur l'Ouverture 1812 de Tchaikovski : subitement, au bout de près d'une heure, le film se sort brièvement de sa torpeur pour partir dans un grand n'importe quoi virevoltant et rythmé, avec de l'humour, des cascades, etc.

Malheureusement, Raspoutine est probablement tout ce que l'on retiendra de ce troisième volet bipolaire, qui semble tellement vouloir proposer un film de guerre et d'espionnage sérieux que ses brèves saillies dans l'univers Kingsman paraissent presque déplacées. Ce qui n'aide pas, en plus, c'est que le film n'a pas de duo principal aussi solide et dynamique que Firth/Egerton : en tant que père et fils, Fiennes et Harris Dickinson passent leur temps à être séparés, ou à marcher mollement dans les traces du duo des deux premiers films, sans jamais marquer vraiment les esprits.

À l'identique, les dialogues semblent nettement plus plats et le rythme largement absent : doit-on voir dans l'absence de Jane Goldman au scénario la raison de ce virage vers quelque chose de moins décalé et amusant ? Est-ce que son influence, dans les films précédents (loin d'être parfaits, encore une fois), explique tous ces ressorts narratifs éventés, que le film présente pourtant comme des révélations improbables (l'identité du grand méchant, la scène du générique de fin avec l'homologue de Lenine) et ces scènes d'action étrangement inégales (un peu trop d'accélération des mouvements, de câblage, çà et là) ?

Difficile à dire, mais une chose est sûre, ce Kingsman 3 manque cruellement de fun et d'énergie, en plus de se prendre diablement au sérieux.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1511 : SEMAINE SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (2003)

Publié le 23 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Disney, Jeunesse, Review, Romance, USA, POTC

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (Pirates of the Caribbean : The Curse of the Black Pearl - 2003) :

Elizabeth Swann (Keira Knightley), fille du gouverneur de Port Royal, se retrouve embarquée dans une aventure inattendue lorsque son amitié avec William Turner (Orlando Bloom), un forgeron, la fait tomber aux mains de Barbossa (Geoffrey Rush), Capitaine du Black Pearl et de son équipage de pirates immortels et maudits. Sans oublier Jack Sparrow (Johnny Depp), ancien capitaine du Black Pearl, bien décidé à récupérer le navire des mains de ceux qui l'ont trahi...

Et l'on commence cette semaine Swashbuckling et piraterie avec un indéboulonnable du genre, jamais chroniqué en ces pages alors que deux de ses suites l'ont été : le premier Pirates des Caraïbes, signé Gore Verbinski, et produit par Jerry Bruckheimer.

Difficile de revenir sur un tel film sans prendre en compte l'influence qu'il a eu sur son genre cinématographique, et sur le blockbuster moderne : de la musique de Zimmer/Badelt, en passant par le savant mélange d'action et d'humour dont on retrouve la formule dans les Marvel ou d'autres films Disney comme Jungle Cruise.

POTC n'a pas forcément innové, mais a remis le genre du film de pirates au goût du jour, et a redonné un coup de fouet à une formule trop souvent délaissée : le film d'aventures familial et dynamique, à la durée de plus de deux heures.

Un film confié à Verbinski, qui a apporté au métrage et à ses suites un véritable point de vue bien à lui : dès les premières images, on sent un véritable soin apporté à l'atmosphère de cet univers, plus sombre et crasseuse que ce que l'on aurait pu attendre d'un film Disney.

Effets spéciaux mémorables, univers très tactile et crédible (avec ces immenses navires, ces batailles épiques, ces pirates aux trognes décaties, etc), thème principal ronge-crâne (avec le recul, on pardonnera à la bande originale son côté un peu trop synthétique et dérivatif, surtout lorsque l'on se souvient que Hans Zimmer ne croyait tellement pas au projet qu'il a refilé de vieilles bandes démos à ses sbires - dont Badelt - en leur disant de se débrouiller avec tout ça), gros moyens techniques, et bien entendu, une distribution qui joue le jeu à fond, totalement dominée par l'interprétation improbable de Johnny Depp.

On pourra regretter qu'Orlando Bloom soit éclipsé par tous ses partenaires de jeu (c'est le personnage qui veut un peu ça, et il regagne un peu en charisme vers la fin du film, mais bon...) et il est assez intéressant de constater que déjà, dans ce premier film, on peut déceler des éléments qui préfigurent ce qui commencera à poser problème dans les deux suites : quelques longueurs (le film aurait gagné à être plus court d'un quart d'heure), une overdose de trahisons et de retournements de veste, une structure un peu brouillonne...

Mais ce premier film de la saga est tellement généreux et dynamique que cela ne pose pas vraiment de problème.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1513 : SEMAINE SWASHBUCKLING - Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au bout du monde (2007)

Publié le 25 Août 2021 par Lurdo dans POTC, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Disney, Review, Jeunesse, Romance, USA

Au programme : pendant une semaine, des pirates, de l'aventure, et de la chasse au trésor !

Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au Bout du Monde (Pirates of the Caribbean : At World's End - 2007) :

Face à la menace croissante de la Compagnie des Indes, qui contrôle désormais Davy Jones (Bill Nighy) et fait régner la terreur sur les océans, Barbossa (Geoffrey Rush), Elizabeth Swann (Keira Knightley) et Will Turner (Orlando Bloom) tentent de réunir la confrérie de Pirates des sept mers, pour les convaincre d'unir leurs forces contre leur ennemi commun, et de libérer la puissance de Calypso, déesse des océans maintenue captive dans un corps humain. Mais avant tout, il va falloir retrouver Jack Sparrow (Johnny Depp), perdu dans l'au-delà pirate...

Dernière partie de la trilogie initiale POTC, une dernière partie encore plus bigger louder, longer que la précédente, et dont les défauts sont encore plus exacerbés : le film dure encore plus longtemps ; tout le monde se trahit allègrement à de multiples reprises, jusqu'à ce que le spectateur oublie qui est allié avec qui ; l'action est toujours plus improbable (on est dans le swashbuckling poussé à l'extrême, avec par exemple Sparrow et Davy Jones qui se battent en duel en haut d'un mat en pleine tempête et au cœur d'un maelstrom sans jamais être déséquilibrés, ou Sparrow qui se prend pour Tarzan entre les mats) ; le scénario frustre fréquemment avec une mythologie confuse, sous-expliquée, et en faisant des choix paradoxaux et décevants (le Kraken mort hors-champ, la grande bataille navale qui n'a jamais lieu, Calypso qui disparaît totalement du métrage une fois libérée, la sous-intrigue oubliée de Chow-Yun Fat qui prend Swann pour Calypso) ; tout le monde cabotine de plus en plus, avec en prime un humour un poil plus lourd, décomplexé et graveleux, çà et là...

Mais paradoxalement, la carte blanche clairement laissée à Verbinski et à l'équipe scénaristique donne aussi lieu à plein de bonnes choses, depuis cette introduction glaçante sur Hoist the Colors (Zimmer était motivé, pour ce troisième volet, et ses thèmes, notamment le thème romantique, sont des réussites), en passant par ce sentiment de fin d'une ère qui imprègne tout le métrage, ce face à face singeant Ennio Morricone et les westerns spaghettis, toute la séquence surréaliste de l'au-delà pirate (avec le Black Pearl voguant dans le désert), le conseil des pirates (qui s'éternise un peu, mais reste sympathique), ou encore le grand affrontement final, certes frustrant sous bien des rapports, mais aussi toujours spectaculaire, lisible, divertissant et épique (le mariage en pleine bataille)...

Un film frustrant, donc, boursouflé de partout (à l'instar de The Lone Ranger, tiens), qui ressemble un peu à un amalgame brouillon de toutes les idées en vrac que Verbinski et son équipe avaient encore en stock, mais qui reste néanmoins un blockbuster agréable à suivre, réservant son lot de scènes mémorables et énergiques, et possédant une vision artistique et une identité que l'on ne peut nier.

3.25/6

(les critiques des autres volets sont toutes en ligne et accessibles en cliquant ici)

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 24 - The Mortuary Collection (2019)

Publié le 26 Octobre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Shudder

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Mortuary Collection (2019) :

Dans les années 80, sur la petite île de Raven's End, Sam (Caitlin Custer) postule au poste d'assistante proposé par Montgomery Dark (Clancy Brown), l'entrepreneur de pompes funèbres local, qui lui raconte alors diverses histoires tragiques concernant les habitants décédés de l'île...

Une anthologie entièrement réalisée et écrite par Ryan Spindell, dont l'épisode de 50 States of Fright (Oregon) n'était pas particulièrement mémorable ou probant, mais faisait preuve d'un certain sens de l'humour.

Ici, il supervise donc une anthologie très travaillée visuellement (énormément de détails amusants et macabres dans cette ville sinistre et maudite), mais qui ressemble aussi à un assemblage de courts-métrages du réalisateur, le tout sous la supervision de Clancy Brown, producteur et acteur principal, maquillé comme Angus Scrimm dans les Phantasm.

À commencer par un fil conducteur probablement un peu trop orienté métadiscursif (les deux personnages parlent de l'art du storytelling, des clichés du genre, etc) et à la chute peu surprenante, mais qui fonctionne néanmoins grâce à ses interprètes, son ambiance pesante et lugubre, et ses visuels aboutis.

- #1 : lors d'une soirée, dans les années 50, une pickpocket s'éclipse brièvement dans la salle de bains, et commence à fouiller dans l'armoire à pharmacie lorsqu'elle entend des bruits étranges qui en émanent...

Un segment très court, qui ressemble diablement à un court-métrage recyclé, mais qui va droit au but, avec un monstre tentaculaire pas désagréable. Sans plus.

- #2 - Unprotected : dans une université des années 60, un séducteur (Jacob Elordi) croise le chemin de Sandra (Ema Horvath), une étudiante mystérieuse avec lequel il passe la nuit. Au réveil, cependant, il découvre qu'il attend un enfant, et que cet enfant est loin d'être normal...

Pas forcément le summum de l'originalité, un propos féministe volontairement un peu caricatural, et une dose de body-horror efficace, enrobés d'une reconstitution plutôt agréable de la période, et d'un sens de l'humour qui reste présent (et n'est pas sans rappeler du Peter Jackson ou du Sam Raimi dans sa mise en images).

Bon, çà et là, ça s'éternise un peu (un peu plus de concision et de rythme auraient probablement été bénéfiques au tout), mais ça reste plutôt efficace et agréablement décalé.

- #3 - Till Death : dans les années 70, Wendell (Barak Hardley) ne supporte plus d'être marié à son épouse catatonique (Sarah Hay), et envisage de mettre un terme "accidentel" à ses jours...

Un épisode très Contes de la Crypte, avec les mêmes qualités (l'interprétation, la réalisation, les effets, le grand final en "apesanteur") et défauts que les segments précédents, notamment sa chute prévisible et ses longueurs. C'est sans surprise, mais ça reste très bien produit.

- #4 - The Babysitter Murders : alors qu'elle sert de babysitter au petit Logan, Sam doit faire face à un tueur en série sanguinaire échappé de l'asile et qui s'est introduit dans la maison....

CQFD : ce Babysitter Murders est bien un court-métrage recyclé à l'occasion de cette anthologie, une anthologie qui, finalement, semble avoir été construite autour de ce segment. Du moins, en ce qui concerne le fil conducteur, qui trouve ici une justification, et éclaire enfin le personnage de Sam sous un angle bien différent (à défaut d'être surprenant).

En soi, ce court n'est pas forcément révolutionnaire (honnêtement, ça fonctionne nettement moins bien une fois que l'on devine la fin, surtout compte tenu du fil conducteur global), mais en tant que variation sanglante sur le thème d'Halloween (la mise en parallèle avec le slasher fictif, à la télévision, est amusante), ça se regarde, c'est très physique et c'est tout à fait honorable.

- Et donc, le fil conducteur global, qui se termine de manière ludique et logique, avec un passage de flambeau involontaire vers une nouvelle génération de croque-mort conteur d'histoires.

Honnêtement, dans l'ensemble, cette anthologie m'a plutôt agréablement surpris, de part son style et son homogénéité. Ce n'est pas sans défauts (encore une fois, il y a un problème de rythme récurrent dans ces courts-métrages), mais l'interprétation, la réalisation, les choix créatifs, les effets spéciaux et la direction artistique sont plus que convaincants : Ryan Spindell est un talent à suivre.

4.5/6

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