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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1014 : SEMAINE FRANÇAISE - Nicky Larson et le Parfum de Cupidon (2019)

Publié le 21 Juillet 2019 par Lurdo in Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, France, Policier, Review, Romance

Pendant une semaine, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon (2019) :

Lorsqu'un client (Didier Bourdon) demande à Nicky Larson (Philippe Lacheau) et à sa collègue Laura Marconi (Élodie Fontan) de retrouver pour lui une valise contenant un parfum aux effets aphrodisiaques, le garde-du-corps/détective débute son enquête, malgré les nombreuses distractions féminines qui se placent sur son chemin...

La bonne nouvelle, c'est que ce Nicky Larson n'est pas le désastre auquel on pouvait s'attendre à l'annonce du projet.

La mauvaise, c'est que le film est typique des films de la Bande à Fifi, comme les Babysitting, Alibi.com, ou Épouse-moi mon pote, tant dans leurs qualités que dans leurs défauts : je ne l'ai jamais caché, j'ai toujours eu du mal avec les films de Lacheau, à l'humour facile, jouant largement sur des clichés éventés et datés (notamment sur la gay panic), souvent assez mal interprétés (les dialogues sont souvent très laborieux), et fréquemment dérivatifs, reprenant des gags et des scènes à d'autres films, souvent sous couvert de clins d’œil.

Ce Nicky Larson, c'est exactement ça, c'est lourd, c'est récitatif, ça repompe à droite et à gauche, c'est très prévisible de bout en bout, et les deux compères de Lacheau (Boudali, Arruti) semblent insérés de force dans le récit, pas aidés par des postiches capillaires globalement médiocres.

Ajoutez à cela du fanservice Club Dorothée vraiment pénible, et qui provoque des soupirs de honte à chaque fois qu'une mauvaise vanne fait référence à un dessin animé, à une série AB, ou à Dorothée elle-même... et l'on se retrouve avec une comédie à la Lacheau, qui plaira aux fans de Lacheau, et qui tente de conquérir un public plus nostalgique avec un enrobage façon "doudou années 80" (un enrobage qui visiblement, a su flatter la génération Club Do' dans le sens du poil, à en juger par l'indulgence certaine dont bénéficie ce Nicky Larson dans certains cercles habituellement plus critiques).

Mais... il faut bien reconnaître que Lacheau (même s'il a toujours l'air peu convaincant en Nicky - costume trop grand, coloration capillaire trop artificielle) a fait un effort de réalisation et de mise en scène, notamment en ce qui concerne les scènes d'actions.

Ces dernières sont convaincantes, assez réussies (pour une adaptation française de manga/anime), et permettent de dynamiser le film dans son ensemble, là où des caméos inutiles et des moments "émotion" totalement artificiels et forcés ont tendance à ralentir le tout.

Le film est donc toujours bourré de problèmes, pour la plupart inhérents à l'équipe en charge du projet, mais grâce à son action, et à sa révérence très claire envers le matériau d'origine, ce Nicky Larson s'avère probablement le film le plus abouti de Lacheau. Ce qui, en soi, est une bonne surprise.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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