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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1007 : SEMAINE FRANÇAISE - Neuilly sa Mère ! (2009) & Neuilly sa Mère, sa Mère ! (2018)

Publié le 14 Juillet 2019 par Lurdo in Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Jeunesse, Romance, Review

Pendant une semaine, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Neuilly sa mère ! (2009) :

Jeune garçon originaire de banlieue, Sami Ben Boudaoud (Samy Seghir) est contraint de s'installer chez sa tante (Rachida Brakni), à Neuilly, lorsque sa mère (Farida Khelfa) accepte un emploi temporaire à bord d'un paquebot. Là, parmi les enfants de bonne famille, le petit arabe va tenter de s'intégrer, malgré l'hostilité de certains de ses camarades et de son cousin, Charles (Jérémy Denisty), apprenti-politicien en devenir...

Une comédie des scénaristes de Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?, des deux Ducobu, et des Seigneurs, façon choc des cultures du point de vue d'un jeune garçon de banlieue.

Ultra-caricatural et convenu, le tout est un peu décousu, et très inégal sur de nombreux plans, mais parvient à s'en sortir grâce aux très (trop) nombreux caméos de visages familiers (de Eric et Ramzy à Eli Semoun, en passant par Josiane Balasko, Pierre Ménès, Denis Podalydès, Armelle, Olivier Baroux, Julien Courbey, François-Xavier Demaison, Booder, Frédéric Chau, Michelle Galabru, Valérie Lemercier, Pascal Elbé, etc), et à l'interprétation du jeune Samy Seghir, convaincant (on ne peut pas en dire autant de tous les autres personnages, y compris certains des personnages principaux).

Ça ne vole pas très haut, ça manque de finesse, et c'est assez typique de l'époque Sarkozy, mais ça se regarde, sans plus.

Un petit 3/6

Neuilly sa Mère, sa Mère ! (2018) :

Dix ans après avoir découvert Neuilly et la famille De Chazelle, Sami  termine désormais des études de sciences politiques, alors même que les De Chazelle sont au fond du gouffre, ruinés et embarqués dans un scandale médiatique. Charles, notamment, tente désespérément de se lancer en politique, quitte à, pour cela, changer radicalement d'orientation...

Une suite "dix ans après" qui reprend l'essentiel de la distribution originale, pour axer le récit, cette fois-ci, autant sur les problèmes de coeur de Sami, que sur la carrière politique de Charles... et ce, avec la même subtilité que dans le premier film.

Outre un Sami transformé en loser complet, on a ainsi droit à un Denis Podalydès en roue libre, à une présence plus prononcée de Booder et de sa bande, à des vannes sur l'homosexualité en banlieue, et bien entendu, à un paysage politique dépeint avec des traits énormes, entre ses socialistes paumés, ses fachos vénérant un arabe maquillé en Trump, sa droite pulvérisée, et ses macronistes aux dents longues parlant franglais.

On perd beaucoup du capital sympathie du film original en se consacrant ainsi sur l'ascension politique d'un Charles toujours aussi tête à claques (mais mieux interprété), et le tout s'avère peut-être même encore plus décousu que le film de 2009, avec un rythme encore plus inégal.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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