Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Whisky Galore ! (2016) :
En 1941, les habitants de la petite île écossaise de Todday sont confrontés à un problème de taille : les stocks de whisky de l'île sont épuisés, et le rationnement dû à la guerre empêche leur réapprovisionnement. Jusqu'à ce qu'un navire s'échoue au large de l'île, avec à son bord 50 000 caisses de whisky : le village se mobilise alors pour dérober ces réserves... malgré la surveillance du Capitaine Waggett (Eddie Izzard), de la Home Guard, et des douanes locales.
Un remake malheureusement assez plat du classique des studios Ealing, ce Whisky Galore bénéficie pourtant de la présence incontournable de Eddie Izzard dans l'un des rôles principaux, et de décors naturels splendides (forcément, l'Écosse...).
Mais une photographie assez terne et désaturée, un côté visuellement télévisuel, ainsi qu'un vrai manque d'énergie et de peps font que ce métrage paraît souvent inerte, raide, et jamais suffisamment drôle ou attachant pour susciter un véritable intérêt.
Dommage, parce je partais conquis d'avance, mais il manque vraiment un je-ne-sais-quoi pour que la mayonnaise prenne : No alcohol was consumed in the making of this movie... c'est peut-être ça le problème, en fait.
3/6, et encore...
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Lemmings - Can You Dig It ? (2022) :
Un documentaire assez sympathique sur le jeu Lemmings mis en ligne gratuitement sur YouTube à l'occasion du 30e anniversaire de la franchise, et qui revient sur toute la genèse du projet, sa conception, son succès, et ses conséquences tant pour l'industrie du jeu vidéo que pour le studio DMA Design (désormais Rockstar North) et la ville de Dundee, en Écosse.
Beaucoup d'interviews au programme, malheureusement souvent via zoom (pandémie oblige), beaucoup de témoignages nostalgiques, pour une durée un peu abusive de deux heures, qui s'explique par de longs segments du documentaire consacrés aux début du studio, avant la création des Lemmings à proprement parler (qui n'arrive qu'au bout d'une grosse demi-heure).
Pas énormément de choses à dire sur ce métrage, en réalité : ça reste décontracté et ça se regarde facilement, même si ça n'intéressera probablement que les amateurs de rétrogaming et d'histoire des jeux vidéo.
3.75/6
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The Great Hip Hop Hoax (2013) :
Un documentaire improbable sur Silibil n' Brains, un duo de deux jeunes rappeurs écossais à l'accent à couper au couteau qui, au début des années 2000, ont décidé de mentir et de se faire passer pour des rappeurs californiens au look de skateurs afin de signer un contrat avec Sony UK et de connaître le succès.
D'autant plus improbable que les deux jeunes étudiants ne sont pas dénués de talent, et auraient probablement pu se faire une place bien à eux dans le monde de la musique. Mais l'industrie du disque étant ce qu'elle est, les apparences comptent plus que le talent, et après de multiples auditions où leur accent les a systématiquement disqualifiés, ils ont mis en place cette supercherie, une supercherie qui, malgré ses grosses ficelles et ses traits caricaturaux (avec du recul, les personnages inventés par les deux Écossais ressemblent vraiment à des clichés grossiers de skaters californiens sortis tout droit de la sphère Jackass), a totalement fonctionné pendant plusieurs années.
Mais paradoxalement, si le groupe a fini par exploser, ce n'est pas parce que la supercherie a été découverte par quelqu'un, non : pris dans la tourmente de la restructuration de Sony Music, le duo s'est autodétruit, sous le poids du mensonge, de la drogue, de l'argent et de l'alcool.
Désormais brouillés, les deux membres de Silibil n' Brains ont repris des existences bien différentes : l'un est père de famille et opérateur de maintenance sur une plate-forme pétrolière en Mer du Nord, l'autre continue de faire de la musique à Londres, sans grand succès.
Un métrage intéressant et ludique, qui souligne, s'il le fallait encore, combien l'industrie de la musique n'a aucune idée de ce qu'elle fait.
4.5/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Un château pour Noël (A Castle for Christmas - 2021) :
Romancière à succès controversée après avoir tué l'un de ses personnages sous le coup des frustrations de son propre divorce, et avoir perdu tout contrôle sur un plateau télévisé, Sophie Brown (Brooke Shields) décide de se ressourcer en partant en Écosse, sur les traces de feu son père. Elle arrive alors au château de Dun Dunbar, où elle tombe sous le charme de la bourgade et de la vieille bâtisse, récemment mise en vente. Mais lorsqu'elle annonce vouloir l'acquérir, le propriétaire actuel, Myles (Cary Elwes), ne l'entend pas de cette oreille...
Un téléfilm festif produit pour Netflix, et qui, à ma grande surprise, s'est avéré plutôt sympathique et bien mené. Il faut dire que le tout ne commençait pas forcément très bien, avec un caméo de Drew Barrymore pour une séquence présentant une Brooke Shields en surjeu complet, et quelques faux raccords.
Et puis le métrage part pour l'Écosse, et tout de suite, il acquiert un charme conséquent qui fait passer la pilule à tous les niveaux : les décors sont superbes, la distribution attachante, Cary Elwes fait un bon duc écossais (son accent est plus discutable), l'illustration musicale est au diapason (même si l'on ne peut s'empêcher de noter une overdose de chansons en tout genre, notamment "She's the one" de Robbie Williams, qui traduisent clairement un budget plus important que la moyenne), et le tout ne se prend jamais trop au sérieux.
Ce qui est idéal pour cette romance entre quinquagénaires, une romance qui évite une grosse partie des clichés habituels du genre : ce n'est pas sans inconvénients, notamment au niveau des enjeux (Sophie est richissime, donc tous ses problèmes sont rapidement réglés en ouvrant son chéquier), il y a une scène crossover bien vilaine et hors-sujet, clairement rajoutée à postériori, avec deux personnages secondaires de la franchise La Princesse de Chicago, et l'on pourra toujours reprocher au film de ne pas être réellement un film de Noël (sur les 1h40 du métrage, il faut attendre une heure pour qu'on arrive en décembre), mais dans l'ensemble, c'est tout à fait honorable, et plutôt agréable à regarder.
3.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Ce Week-end là... (What We Did on Our Holiday - 2014) :
En pleine séparation, Doug McLeod (David Tennant) et son épouse Abi (Rosamund Pike) décident de faire semblant d'être un couple uni à l'occasion du 75è anniversaire de Gordie (Billy Connolly), le grand-père malade de Doug. Avec leurs trois enfants, Lottie (Emilia Jones), Mickey (Bobby Smalldridge), et Jess (Harriet Turnbull), ils partent ainsi pour les Highlands écossais, dans le manoir de la famille, où Gavin (Ben Miller), le frère investisseur de Doug, a organisé une fête spectaculaire pour l'occasion...
Une comédie dramatique familiale anglo-écossaise franchement sympathique, qui reprend les grandes lignes de Rocket Gibraltar (1988), avec Burt Lancaster, et s'inspire de la série Outnumbered (des mêmes scénaristes/réalisateurs) pour produire un récit mêlant les émotions et les ruptures de ton, comme les Anglais savent si bien le faire.
Porté par une distribution très attachante (Tennant s'amuse avec son accent naturel, Ben Miller fait son numéro habituel, Billy Connolly dégage une chaleur et un flegme remarquables), le film brille dans ses rapports entre le grand-père et ses trois petits-enfants, tout simplement adorables et particulièrement justes.
Ce sont eux qui donnent un intérêt tout particulier à cette histoire, avec une touche d'innocence et de poésie plutôt touchante. Ajoutez à cela des paysages écossais splendides, une musique à l'identique, et une bonne dose d'absurdité très british, et voilà, une petite comédie très agréable à suivre.
4.25/6 (on aurait peut-être aimé que les adultes aient un peu plus à faire)
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Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Then Came You (2020) :
Veuve et passionnée de cinéma, Annabelle (Kathie Lee Gifford) a promis à son défunt mari d'emmener ses cendres tout autour du monde, sur le lieu de tournage de leurs films préférés. À commencer par l'Écosse où, sur les rives du Loch Lomond, elle séjourne dans un gîte tenu par Howard (Craig Ferguson), un Lord écossais à la répartie foudroyante. Et malgré les fiançailles imminentes de Howard et de Clare (Elizabeth Hurley), une Londonienne arriviste, Annabelle et lui vont se rapprocher progressivement...
Une comédie romantique écrite et interprétée par Kathie Lee Gifford, présentatrice et chanteuse américaine (entre autres) qui se met ici en scène dans une romance un peu différente, puisque prenant place entre deux sexagénaires dans ce beau pays qu'est l'Écosse.
Et c'est bien là l'un des points forts de ce film : ses paysages naturels, son manoir et le charme de l'Écosse, un charme parfaitement incarné en la personne de Craig Ferguson, au bagout idéal pour ce genre de métrage, et dont certains des échanges avec l'héroïne sont très clairement improvisés ou de sa plume.
Après, ça reste ce que c'est : une rom-com très classique, dans laquelle Gifford chante, joue, écrit, réalise, etc, tout en se payant des vacances en Écosse, avec pour résultat un métrage un peu bancal de partout. Non seulement Gifford surjoue régulièrement, mais en prime, le rythme et la structure du métrage paraissent fréquemment décousus, avec un scénario qui passe d'une scène à l'autre sans réelle transition, des scènes qui se concluent abruptement, des montages inutiles qui compressent le temps, des voix off qui débitent de l'exposition entre deux scènes, une caractérisation sommaire et aléatoire (Liz Hurley fait une apparition éclair, dans le rôle de la "méchante rivale", et n'en sort jamais), etc.
En somme, malgré le gros capital sympathie de Ferguson, de Ford Kiernan (en meilleur ami pataud de Howard) et de l'Écosse, malgré la relation naturelle existant entre Gifford et Ferguson (amis IRL), malgré le sens de l'humour du tout (le montage publicitaire pour illustrer la nuit de passion ^^), l'écriture du tout est suffisamment inégale et faiblarde pour que ça tire le tout vers le bas de manière notable.
Surtout quand, au bout d'une heure, Gifford introduit l'idée d'un test ADN montrant que feu son époux et Howard ont des liens de parenté... un rebondissement pas forcément utile et abouti, qui ne débouche d'ailleurs pas sur grand chose.
Dommage.
2.5/6
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La veille de Noël, en pleine tempête de neige, deux voyageurs, Rob (Kenny Boyle) et Jen (Natalie Clark), se retrouvent bloqués ensemble dans un pub écossais, au beau milieu des Highlands...
Un long-métrage indépendant écossais basé sur un court intitulé Perfect Strangers, ce Lost at Christmas (initialement intitulé, lui aussi, Perfect Strangers) s'avère un visionnage assez inégal : on sent clairement le manque d'expérience de son réalisateur/scénariste (ce n'est que son deuxième long), et cela se traduit, à l'écran, par un film au ton et à la structure éparpillés.
Au niveau du ton, on est ici clairement plus dans de la comédie dramatique douce-amère, avec des personnages globalement tous déprimés (et souvent déprimants), une Jen quasi-manic pixie dream girl à l'excentricité forcée, et une fin de film volontairement à contre-courant. Au niveau de la structure, le film ne démarre vraiment qu'à l'arrivée dans le pub/auberge, donc après une bonne demi-heure, et conserve ensuite un rythme très nonchalant, qui trahit ses origines de court-métrage rallongé au format long.
Malgré tout, et malgré le fait que je n'aie pas accroché aux personnages du film, ça se regarde. Principalement parce que les décors de l'Écosse enneigée sont splendides (c'est là qu'on se rappelle de la différence entre une vraie neige qui tombe abondamment et la neige artificielle des téléfilms Hallmark tournés en août), et qu'il règne tout de même un certain sens de l'humour typiquement écossais, loin d'être désagréable.
Mais dans l'ensemble, Lost at Christmas ne me laissera pas forcément des souvenirs impérissables.
Un petit 3/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Get Duked ! (aka Boyz in the Wood - 2020) :
En excursion scolaire au fin fond des Highlands écossais, quatre adolescents citadins pas très doués (Viraj Juneja, Lewis Gribben, Samuel Bottomley, Rian Gordon) deviennent la proie d'un chasseur menaçant et masqué (Eddie Izzard) qui les a pris pour cible...
Une comédie distribuée par Amazon Studios, et qui, pour être résumée, ressemble un peu à un croisement entre la série comique The Inbetweeners, Délivrance et Le plus dangereux des gibiers : une chasse à l'homme dans laquelle le gibier est plus bête que ses pieds, sous l'influence de produits stupéfiants, le chasseur est typiquement aristocratique, et la lutte des classes s'inscrit constamment en filigrane, avec en prime une escouade de policiers ruraux très peu efficaces et persuadés d'avoir affaire à un gang de pédophiles terroristes rappeurs satanistes (rien que ça).
Bref, un métrage gentiment décalé, qui ne se prend jamais au sérieux, et qui, première réalisation de son scénariste clippeur, se permet des fantaisies plutôt agréables à l'écran, entre un montage dynamique, des effets visuels comiques, et une illustration musicale efficace.
Efficace, c'est d'ailleurs le mot qui vient à l'esprit pour qualifier l'ensemble du métrage : ça ne révolutionne rien, mais le mélange humour/thriller prend bien, avec de jolis moments absurdes, notamment grâce à ces forces de police totalement incapables (le toutéliage final avec le voleur de pain est franchement amusant).
Rien d'exceptionnel, mais un métrage amusant et sympathique.
4/6
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Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...
Scottish Mussel (2015) :
En Écosse, les moules locales sont une valeur sûre, notamment pour les distilleries de whiskies qui les utilisent dans la fabrication de cet alcool, mais aussi pour les perles qu'elles renferment. Aussi, lorsque Ritchie (Martin Compton) et ses deux compères Danny (Joe Thomas) et Fraser (Paul Brannigan), des citadins, décident de s'improviser pêcheurs de perles dans une réserve naturelle protégée au cœur des Highlands, ils se mettent hors-la-loi, mais tombent bien vite sur la belle Beth (Talulah Riley), une conservationniste dédiée à sa réserve. Sous le charme de la jeune femme, Ritchie décide de tout faire pour la séduire, mais doit composer avec Ethan (Morgan Watkins), un Américain séduisant qui travaille avec Beth, et avec des membres de la pègre de Glasgow, intéressés par le trésor de ces moules...
Une comédie indépendante anglaise écrite, interprétée et réalisée par Talulah Riley (ex-épouse d'Elon Musk, aperçue par ailleurs dans Westworld ou les St Trinian), qui chapeaute là son premier long-métrage. Une comédie romantique et rurale pas très mémorable, sans grand charme ni grande fantaisie, et qui laisse globalement indifférent par manque de rythme, d'humour ou de subtilité. Dommage.
2.25/6
Sierra Burgess is a Loser (2018) :
Lorsque la méprisante Veronica (Kristine Froseth) donne un faux numéro à Jamey (Noah Centino), un membre de l'équipe de football du lycée, ce dernier ignore qu'il appelle en réalité Sierra (Shannon Purser), intelligente mais impopulaire, notamment de par son surpoids. Rapidement, Sierra et Jamey développent une relation inattendue, avec un bémol : Sierra continue de se faire passer pour Veronica depuis l'autre côté de l'écran de son téléphone... et quand vient le moment de se parler en face à face, Sierra n'a pas d'autre choix que de demander l'aide de Veronica, en échange de cours particuliers.
Une teen comedy romantique Netflix lorgnant très fortement sur le cinéma des années 80 façon John Hughes (avec Alan Ruck et Lea Thompson en prime, dans le rôle des parents de Sierra, et des arrêts sur image avec texte explicatif sur le devenir des personnages, en fin de film), et qui joue la carte de la nostalgie façon Stranger Things, en utilisant une bande originale synthétique et Shannon Purser, la Barb de la série.
Cependant, si la chaîne espérait sans doute que l'équation Purser + Eighties + Noah Centino (déjà dans une autre comédie romantique adolescente à succès de la plate-forme) + romance susciterait un capital sympathie immédiat, c'est l'inverse qui s'est produit, puisque le web et sa machine à outrage se sont emballés, en s'acharnant sur les multiples problèmes du script.
Des problèmes qui, il faut bien l'avouer, sont effectivement gênants, puisque cette relecture peu inspirée et clichée de Cyrano de Bergerac, à la mode sms, semble persuadée que le spectateur va se ranger instinctivement du côté de Purser, sur la simple base de l'actrice ; par conséquent, l'écriture ne fait donc absolument rien pour rendre le personnage sympathique : Sierra est menteuse, manipulatrice, jalouse, elle n'hésite pas à mener l'objet de son désir en bateau, à le suivre, à lui voler un baiser et, lorsqu'elle s'estime trahie, elle se retourne contre sa nouvelle amie en piratant ses réseaux sociaux, et en l'humiliant publiquement. Ah, et son premier réflexe, lorsque tout se complique pour elle, c'est de blâmer ses parents pour son physique et pour ses complexes.
Autant de traits de caractère et de réactions que le scénario tente de faire passer pour anecdotiques et amusants, dans quelque chose de romantique et de léger... mais comme l'écriture n'a pas la subtilité nécessaire pour cela (tout est écrit sans grande finesse), et que la réalisation peine à donner de la fantaisie et du rythme au récit, on se retrouve à regarder tout ça de manière dubitative, et par soupirer lorsque, à la fin du film, Sierra se fait pardonner en trois minutes chrono, en chanson, et obtient tout ce dont elle rêvait jusque là.
Généralement, je n'ai pas tendance à hurler avec la meute, surtout de nos jours, mais là, je comprends les problèmes posés par ce métrage, qui n'a pas une once du charme ou de la maîtrise nécessaires pour faire fonctionner son postulat et son traitement.
2/6 (au moins, c'est bien interprété)
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