Dans des temps anciens, Claus (David Huddleston) a pris l'habitude de livrer des jouets chaque année aux enfants de son pays, aidé par sa femme et par ses fidèles rennes. Un nuit de Noël, cependant, il est sauvé d'une tempête de neige, et choisi par les lutins du Nord pour devenir le Père Noël, afin d'accomplir sa destinée jusqu'à la fin des temps. À la fin des années 80, cependant, dépassé par la demande croissante des enfants, le Père Noël remet en question cette vocation, ainsi que toute l'organisation du Pôle Nord. Patch (Dudley Moore), un lutin inventeur frustré par le manque de modernisation du Pôle, décide alors de rejoindre New York, et de mettre son savoir-faire au service du cruel BZ (John Lithgow), un fabricant de jouets sans scrupules...
Énorme blockbuster des années 80 (30 à 50 millions de budget !) produit par les Salkind, ce Santa Claus - Le Film a été un bon gros flop critique, publique et commercial. Mais malgré cela, il a bercé mon enfance, notamment grâce à sa bande-originale somptueuse et mémorable signé Henry Mancini, et à sa première moitié (45-55 minutes) qui prend place dans le passé, retraçant la genèse de Santa, et son voyage au travers du temps, jusqu'aux années 80.
Cette première moitié représente tout l'intérêt du film : c'est visuellement réussi, crédible (bien que par instant, cela fasse un peu studio, mais vue l'époque, c'est compréhensible), et la magie de Noël qui émane de ce segment du film est un succès... au point que l'on regrette clairement que ce Santa Claus ne soit pas une adaptation de la vie et des aventures de Santa par L. Frank Baum, un projet qui peine toujours à se concrétiser jusqu'à aujourd'hui.
On le regrette car, peu de temps après que le film arrive dans les années 80 (le premier quart d'heure dans les années 80 est tout à fait supportable), le métrage sombre dans le placement produit, dans le criard et le clinquant, dans le surjeu (j'aime beaucoup John Lithgow, mais là, non) ou le jeu très inégal, etc... un ensemble médiocre qui date affreusement le tout, alors même que la première partie du film paraissait presque intemporelle.
En fin de compte, c'est vraiment dommage : la première partie du film le plaçait facilement à un 4.5/6, voire plus si l'on a conservé son âme d'enfant (best Père Noël cinématographique ever) ; la deuxième partie, malheureusement, ramène la note globale du métrage à la moyenne, avec un demi-point supplémentaire parce que la musique de Mancini est à ce point mémorable, et que la nostalgie fonctionne à pleine capacité.
3.5/6
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