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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #farscape catégorie

Les bilans de Sygbab - Farscape : saison 4 (2002-2003)

Publié le 12 Août 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Comédie, Action, Aventure, Science-Fiction, USA, Australie, Farscape, Drame

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Farscape, saison 4 :

Après une fin de saison 3 qui voyait Moya absorbée par un vortex, abandonnant Crichton et son module seuls dans l'espace, le temps de la reconstruction est arrivé. Pas seulement pour les personnages, mais également pour les scénaristes, qui repartent sur de nouvelles bases en réunissant petit à petit les membres de l'équipage non sans quelques surprises.

Stark n'est plus là, Jool est débarquée peu de temps après le début de saison ; Moya se repeuple donc avec deux nouveaux arrivants (sans compter Noranti qui est présente depuis le 3.22) : Sikozu, et Scorpius.

La première, dotée d'une grande intelligence et d'une connaissance étendue des Leviathans - mais uniquement théorique -, ne réussit pas à s'intégrer à cause d'opinions bien tranchées et d'un entêtement sans limite. Et comme elle considère Pilot inexpérimenté et son équipage trop naïf, cela n'aide pas sa cause.

Mais elle peut compter sur le soutien de Scorpius (leur duo est vraiment excellent), dont la présence à bord est une très bonne idée : cela crée une nouvelle dynamique et ses confrontations régulières avec John sont un pur régal puisqu'on doute constamment de sa sincérité.

Ces bouleversements entraînent une première partie de saison parfois laborieuse, le temps de s'adapter à de nouvelles interactions. Quelques épisodes retombent dans les travers des deux premières saisons en jouant un peu trop sur l'aspect "créatures bizarroïdes" et sur l'humour pipi-caca, qui ont certes toujours été présents mais qui ne sont drôles qu'à petites doses.

Mais il y a des perles, dont John Quixote - écrit par Ben Browder lui-même - fait partie : le concept de jeu vidéo grandeur nature couplé à une multitude de références (Max Headroom ou Monty Python and the Holy Grail pour ne citer qu'elles) réserve de bons moments.

La seconde partie de la saison remet en revanche la série sur les rails de l'excellence atteinte la saison précédente, à commencer par Unrealized Reality. Un épisode atypique, puisque l'action fait ici place à des explications de texte sur les vortex, qui offrent des possibilités infinies puisqu'ils permettent de naviguer à la fois dans l'espace et dans le temps. Une entrée ne correspond pas à une sortie unique : il en existe un nombre incalculables.

Mais comme l'indique Einstein (une entité appartenant à une race dont les Anciens sont issus, sachant que ces derniers ont été génétiquement modifiés afin de pouvoir vivre dans l'environnement d'autres espèces), le problème n'est pas d'aller d'un point A à un point B, mais de revenir au point A après l'avoir quitté chronologiquement parlant.

Si un voyageur imprudent le rejoint avant, il crée alors une réalité non réalisée, et les multiples voyages d'un John ignorant en la matière en ont engendré une pléthore. Mais si les événements de cette réalité sont assez proches de ceux qui se sont déroulés dans la réalité précédente, le temps se rectifiera de lui-même. Cette notion est bien entendu familière, puisqu'elle avait déjà été énoncée par Harvey dans Different Destinations.

Cet épisode donne aussi l'opportunité à Kemper - auteur de l'épisode - de créer une réalité non réalisée complètement loufoque dans laquelle les personnages sont dans la peau des autres. Ce n'est d'ailleurs pas totalement innocent : Sikozu/Stark se révèle être la clé pour trouver Katratzi, une base militaire où l'Empereur des Scarrans a ses quartiers.

Ces derniers sont plus que jamais intéressés par les connaissances de John, et sont prêts à tout pour s'en emparer avec comme but ultime le contrôle de l'univers. Ils profitent alors d'une rencontre fortuite avec l'équipage de Moya lors de négociations secrètes entre Grayza - toujours décidée elle aussi à mettre la main sur l'astronaute - et la ministre Ahkna pour capturer Aeryn et lui soutirer des informations, notamment pour savoir si John est bien le père biologique de son foetus fécondé.

C'est à partir de ce moment que les priorités de Crichton se font réellement jour : à ses yeux, sauver l'univers n'est rien comparé à l'idée de la perdre, raison pour laquelle il propose un marché à Scorpius pour lancer une opération de sauvetage.

Cet arc débouche sur une révélation à propos de Sikozu : génétiquement modifiée par la résistance Kalishe afin de produire des rayonnements radioactifs fatals pour les Scarrans, elle est en fait une bioloide. Cela ne vient pas de nulle part, car certains indices ont été disséminés ça et là : Taalika n'absorbe pas son énergie dans Twice Shy, elle ne veut pas passer aux rayons X dans Terra Firma...

Elle lève le voile sur le mystère l'entourant dans un champ de Crysthérium (une plante que mangent les Scarrans et qui leur apporte leurs capacités intellectuelles). Le téléspectateur se prend alors une nouvelle claque : ces fleurs sont la raison de la torture infligée par Scorpius à Stark, car ce dernier vivait auparavant à Katratzi. Ce qui explique que Sikozu/Stark connaissaient également l'emplacement de la base.

Cette volonté de ne rien laisser au hasard est présente à tous les niveaux. Après être enfin retourné sur Terre - dans deux timelines différentes, ce qui lui a donné l'occasion d'appliquer la théorie d'Einstein et Harvey pour les corriger -, John comprend qu'il n'y a plus vraiment sa place à cause de ce qu'il a vécu et du danger encouru par sa planète. Il est également définitivement convaincu que les humains ne sont pas prêts à accueillir des aliens, et encore moins à se défendre contre eux. C'est le sujet central de A Constellation of Doubt.

Sous la forme d'un reportage réutilisant les vidéos tournées par le neveu de Crichton lors du séjour de ses compagnons sur Terre, l'épisode reprend dans les grandes largeurs les thèmes abordés dans A Human Reaction, en mettant en avant l'introspection à laquelle l'humanité devrait se livrer.

C'est ce qui va pousser Crichton à détruire le vortex menant à sa planète avant que les Scarrans ne puissent l'annihiler (cette manoeuvre est périlleuse, et il demande pour cela l'aide de Pilot que l'on voit exceptionnellement hors de Moya), en laissant derrière lui sa famille et une chance de les revoir. La scène d'adieu avec son père au téléphone, quand il est sur la Lune, est d'ailleurs très émouvante.

Force est de constater que cette dernière partie de saison est très dense, et la façon dont les pièces du puzzle s'emboîtent naturellement montre que cette saison était très bien planifiée. Vu qu'elle a été écrite dans l'optique d'une saison 5, ce n'est pas surprenant, et il y a par conséquent une énorme frustration lors du cliffangher final. Certains éléments restent inexpliqués, comme le fait que les Eidolons, les Sébacéens et les Humains soient liés d'une certaine manière, comme cela est suggéré dans What Was Lost.

Ce diptyque est celui qui voit Jool se séparer de ses amis en restant sur Arnessk, puisque le fait de réactiver les sondes de Darnaz a libéré les Eidolons d'une stase qui a duré 12000 cycles. C'est aussi la première fois que sa capacité à faire fondre le métal en criant est utilisée à bon escient, dans une scène jouissive où elle est entourée de Chiana et de Sikozu pour se battre; et qui rappelle le côté sexy que le show possède depuis le début (que la présence de Grayza et son décolleté plus que plongeant n'infirme en rien). Les scénaristes en ont conscience et ont toujours joué dessus, surtout dans cette saison 4 où la libido de la Nébari est plus que jamais mise en avant (au détriment de son don de prescience).

Concernant les autres personnages, Rygel reste fidèle à lui-même et sert souvent de ressort comique, tout comme Noranti qui passe son temps à faire des potions bizarres. Il faut croire que Moya attire les fous car elle est souvent à côté de la plaque, mais dans ses moments de lucidité elle sait apporter sa contribution. Elle cuisine, elle guérit, et ses herbes peuvent parfois se montrer utiles même si elle a la fâcheuse tendance à les utiliser sans prévenir.

Elle est à l'origine de ce que prend Crichton pour oublier ses sentiments envers Aeryn pendant une bonne partie de la saison, car leur relation est bien compliquée lors de son retour sur Moya avec Scorpius. Évidemment, cela ne sert qu'à retarder l'échéance avant qu'ils ne se remettent ensemble.

C'est également avec un certain plaisir que l'on assiste en fin de saison au rapprochement entre Chiana et D'Argo, qui est enfin libéré d'un poids depuis qu'il a rencontré Macton dans Mental As Anything et qu'il a enfin pu assouvir sa vengeance d'une manière bien plus perverse qu'en le tuant simplement. Cela ne fut pas sans heurts, ayant à un moment douté de son innocence car il aurait très bien pu tuer Lo'Laan dans un accès d'hyper rage.

Un seul regret le concernant : son capitanat à bord de Moya n'a pas de réel impact sur le fonctionnement de l'équipage, ce qui enlève du poids à ce qui était pourtant une bonne idée pour montrer qu'il a gagné le respect de ses compagnons d'infortune.

Malgré un départ assez lent, une fois que les événements s'accélèrent on retrouve le rythme et les idées de folie de la saison 3, avec des enjeux bien plus importants qui sont bien amenés et bien exploités. La continuité thématique et le toutéliage mythologique sont impeccables, et on a encore le droit à quelques moments épiques.

Les personnages ont tous connu une évolution cohérente dans l'ensemble, et leur solidarité acquise de haute lutte dans l'adversité fait plaisir à voir. Si ce n'est pas la totale réussite de la saison précédente, ça s'en rapproche sur bien des points, et l'investissement du téléspectateur est récompensé.

 

 

 

(bilan saison 12, et 3 par Sygbab ; bilan saison 4, et PK Wars, publiés dans ces pages par Lurdo en 2012)

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Les bilans de Sygbab - Farscape : saison 3 (2001-2002)

Publié le 5 Août 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Comédie, Drame, USA, Australie, Farscape, Science-Fiction

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Farscape, saison 3 :

Cette troisième saison se démarque des deux précédentes en étant plus feuilletonnante, tout en donnant un coup de fouet aux loners puisque le dédoublement de Crichton est exploité à fond : l'équipage est scindé en deux groupes afin de constituer un équipage pour Moya et Talyn, et l'alternance des épisodes permet de suivre les aventures des uns et des autres.

Bien entendu, ils sont composés de telle sorte que leurs interactions provoquent des frictions, afin d'épicer un peu le tout. Sur le plan pratique, c'est également plus simple de gérer cinq personnages plutôt que dix... L'objectif de ce parti pris n'est pas uniquement d'apporter un côté ludique à la série puisque les scénaristes utilisent ce format pour approfondir la psyché de John ainsi que se relation avec Aeryn.

Mais avant que le groupe ne soit éclaté, il est encore au complet dans un premier tiers de saison déjà bien riche en évènements. Faisant directement suite à la fin de saison 2, le season premiere se déroule dans l'antre de Grunchlk. Outre l'étau qui se resserre autour de Crichton avec la présence d'un Scarran et surtout un Scorpius qui possède désormais la puce qui contient des informations sur la technologie des vortex, le plus marquant reste le sacrifice de Zhaan qui se condamne elle-même dans un futur proche, en faisant revenir Aeryn d'entre les morts.

Ce qui aurait pu passer pour un subterfuge la place en tant que protectrice de la vie de ses compagnons, et c'est sa condition qui va l'amener à les sauver une fois de plus dans le dyptique Self Inflicted Wounds.

Le niveau de spiritualité qu'elle a atteint lui permet d'effacer ses erreurs passées et la noirceur qui jadis l'a habitée, ainsi elle part en paix avec elle-même. La série perd alors un personnage aimant, et ce n'est pas sans conséquence sur le comportement de Stark, alors qu'il n'était déjà pas très stable lui qui n'était déjà pas très stable à force d'absorber une partie de l'âme et de la mémoire des personnes qu'il aide à passer dans l'au-delà.

Il finit par se mettre tout le monde à dos sur Talyn, et disparaît une fois de plus (cette fois-ci, les scénaristes pensent à l'expliquer...). Même si son traitement est chaotique, ce n'est pas forcément un mal : son âme tourmentée le rend attachant dans les scènes où il fait usage de son talent particulier, mais il peut vite être irritant quand il pète les plombs.

Il n'arrive cependant pas à la cheville de Jool, qui passe son temps à casser les pieds - et surtout les oreilles - de tout le monde. Mais comment lui en vouloir, elle qui se réveille plus de 22 ans après avoir été cryogénisée, loin de son monde et sur un vaisseau où personne ne lui facilite la tâche pour s'intégrer. Surtout pas Chiana, qui ne fait que la rabaisser.

Cette dernière a d'ailleurs couché avec Jothee pour s'éloigner de D'Argo, obligeant le fils du Luxan à quitter le vaisseau pour en apprendre plus sur les valeurs d'un peuple guerrier dont le courage, l'honneur et la loyauté sont des fondements... Ce qui laisse D'Argo esseulé, préférant passer la majeure partie de son temps à étudier le vaisseau qu'il a récupéré dans Suns and Lovers.

Les personnages de Farscape sont donc loin d'être parfaits, et font passer leurs intérêts avant celui des autres assez régulièrement (la preuve vivante de cet état de fait établi dès la première saison n'est autre que Rygel, peu avares en coups bas). Les rivalités ou divergences d'opinion qui peuvent exister donnent l'occasion aux scénaristes d'en jouer pour proposer de nouvelles situations.

Par exemple, les chamailleries incessantes de D'Argo et Crichton sont décryptées à la loupe et amènent les deux "épisodes concept" totalement délirants que sont Scratch N' Sniff - avec sa narration complètement éclatée et une réalisation qui donnent l'impression d'halluciner - et Revenging Angel, qui revisite les cartoons en étant truffé de détails hilarants.

Sur Talyn, c'est l'alliance forcée de Crichton et Crais qui est savoureuse, d'autant qu'elle permet de faire le point sur l'évolution des deux hommes. Dans le cas de l'ex-capitaine, il faut bien se rendre à l'évidence : c'est un homme désespéré, déchu d'une position importante, et qui trouve en Talyn un moyen d'expier ses péchés puisqu'il protège les Pacificateurs d'un des projets dont il était en charge et qui était censé avoir des répercussions militaires bénéfiques.

Leur lien de circonstance connaît son apogée dans le final, lorsqu'ils se sacrifient ensemble pour détruire le vaisseau de Scorpius. Cela règle définitivement les problèmes comportementaux de Talyn, qui n'aura jamais réussi à concilier les velléités guerrières de son ADN Pacificateur et le pacifisme de son ADN Leviathan. Si les personnages ne sont pas parfaits, il savent en tout cas être héroïques... Et Crichton, en a-t-il l'étoffe ?

Le diptyque Infinite Possibilities nous prouve que cela peut être le cas, mais quand les conditions sont réunies. Le Crichton de Moya est plus prudent car il ne risque pas sa vie inutilement et tente de saboter les recherches de Scorpius de l'intérieur. L'idée est de montrer que ce qui nous forge, ce sont avant tout les évènements que l'on vit, mais également les gens que l'on rencontre.

La comparaison de l'évolution des deux Crichton est assez parlante à cet égard : celui de Talyn est plus apaisé car il a trouvé de la stabilité auprès d'Aeryn (la pauvre n'est pas épargnée : poursuivie par sa mère qui finira par mourir, elle perd également l'homme de sa vie dans ses bras et doit ensuite endurer le calvaire de revoir son visage chaque jour lorsqu'elle retrouve son alter ego). De fait, il gère peut-être mieux Harvey.

Le clone de Scorpius est resté dans l'esprit de l'astronaute même après le retrait de la puce et a le don d'apparaître dans les endroits les plus incongrus de la mémoire de John, mais il se révèle être un atout en certaines occasions, notamment dans Different Destinations. Il y fait part d'une donnée intéressante : à partir du moment où des évènements passés sont assez proches de leur déroulement initial, l'intrusion de quelques personnes venues du futur n'aura que peu d'incidence car le temps se rectifiera de lui-même.

Farscape s'écarte le plus souvent de la science-fiction conventionnelle, mais quand la série s'y attarde c'est souvent intéressant et les fondamentaux du genre sont légion : voyage dans le temps, dimensions parallèles dans A Bug's Life, portail sur une autre dimension dans My Three Crichtons...

Cet élément s'ajoute à d'autres informations distillées au long de la saison, comme dans Self Inflicted Wounds. Moya entre en collision avec un vaisseau scientifique dans la zone turbulente d'un vortex - la région qui en sépare l'intérieur de l'espace normal - et l'un de ses membres apprend à John que chaque vortex comporte une faille qui se présente de manière périodique et que celle-ci permet de déboucher sur une multitude de mondes.

La Terre n'est d'ailleurs pas si loin... Une autre surprise - désagréable - l'attend : les vortex sont infestés de serpents qui ne sont visibles que lorsqu'il y a des changements de phase. Cela fait le pont avec les recherches de Scorpius, qui tente de mettre au point un appareil afin de conserver son intégrité physique lorsque ce phénomène se produit.

Crichton, quant à lui, est sur le point de solutionner les équations que les Anciens lui avaient fournies, avec l'aide de son alter ego décédé. En effet, ce savoir a été débloqué dans Infinite Possibilites, dans lequel Furlow réapparaît. Il empêche Scorpy de posséder cette technologie, mais ce n'est pas lui le véritable ennemi.

Comme le montre si bien le formidable épisode Incubus, l'hybride a des origines douloureuses et son éducation ne s'est pas faite dans la douceur ; la seule chose qui l'intéresse n'est pas de contrôler l'univers mais de prendre sa revanche sur les Scarrans.

John réalise alors qu'après avoir été chassé par Crais puis par Scorpius, il est devenu le centre d'intérêt d'une race violente qui ne reculera devant rien pour assouvir sa soif de domination grâce aux vortex. Et s'ils s'intéressent à lui, ils ne tarderont pas à trouver la Terre... Alors que ses compagnons vont retourner chez eux (Chiana souhaiterait rejoindre la résistance Nébari menée par son frère, Rygel se voit déjà reprendre possession du trône de Dominar, D'Argo est déterminé à partir à la recherche de Macton), l'étau se resserre une fois de plus sur lui. Seulement, la Terre ne sera pas forcément le seul élément dans la balance, car Aeryn ést enceinte. Aura-t-il les épaules assez solides pour supporter cette pression ?

Que ce soit au niveau du développement des personnages ou de la mythologie, de la construction de la saison ou même de l'intérêt de chaque épisode, cette saison surpasse largement les deux premières. La série est définitivement lancée, et le potentiel est exploité à son maximum pour donner à la série une dimension épique.

Et les éléments mis en place laissent penser que la suite peut être encore plus grandiose... Une des meilleures saisons toutes séries confondues, qui récompense amplement le téléspectateur qui aura su s'investir malgré deux premières saisons inégales.

 

 

(bilan saison 1 et 2, par Sygbab ; et bilan saison 3, publié dans ces pages par Lurdo en 2012)

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Les bilans de Sygbab - Farscape : saison 2 (2000-2001)

Publié le 29 Juillet 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Science-Fiction, Farscape, Aventure, USA, Australie, Action, Comédie, Drame

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Farscape, saison 2 :

Dès le season premiere, un constat s'impose : afin de régler les problèmes de rythme de la première saison, le format des épisodes passe de 50 à 45 minutes. Une décision nécessaire, qui nécessite cependant certains ajustements dans l'écriture, et qui ne porte pas ses fruits immédiatement dans la mesure où l'interêt des épisodes est très variable. Certains sont même dispensables, comme Taking The Stone ou Home on The Remains, dont le point commun est d'être centrés sur Chiana (autant dire que pour le moment, le développement de son personnage est pour le moins raté).

Il y a cependant quelques réussites, comme The Way We Weren't qui approfondit la relation particulière entre Aeryn et Pilot - qui partagent désormais une partie du même ADN - en revenant sur leur trouble passé et qui jette un nouvel éclairage sur le bouclier protégeant la fécondation de Moya, détruit par D'Argo dans la première saison. D'autres épisodes prennent une tournure un peu plus déjantée, comme Out of Their Minds qui est une variation sur le thème de l'échange de corps puisque cela concerne l'intégralité de l'équipage de Moya (ce qui donne des situations hilarantes) ou encore Crackers Don't Matter, qui introduit sous ses airs de comédie le début de la folie de Crichton (avec un Scorpius sorti tout droit de son esprit).

Cette capacité à rebondir avec brio sur des éléments laissés en suspens et ce goût prononcé pour le délire se rejoignent avec bonheur dans Won't Get Fooled Again, qui revisite de manière intelligente l'épisode de la première saison A Human Reaction. Les Scarrans, qui ont enfin fait leur apparition peu de temps auparavant dans la trilogie Look At The Princess, s'intéressent à Crichton depuis qu'ils sont au courant que corpius le poursuit, et veulent lui soutirer des informations en créant des illusions comme l'avaient fait les Anciens. John est alors sauvé par le clone mental de Scorpius, souvenir des nombreuses séances de torture subies sur l'Aurora Chair.

Les visions de Crichton prennent ainsi tout leur sens, et ne sont pas qu'une simple folie de l'astronaute dûe à une trop longue période d'exposition dans l'espace. C'est le début d'une relation complexe entre les deux individus - qui va mettre Crichton au bord de la crise de nerfs à de nombreuses reprises - et un véritable tournant puisque Scorpius prend de l'envergure et s'installe comme un ennemi plus complexe qu'à première vue de par son statut d'hybride, qui lui confère autant de forces que de faiblesses (son côté Scarran cherche la chaleur mais son côté Sébacéen la fuit, tout un paradoxe).

La série se démarque également en maltraitant son personnage principal, bien loin d'un héros affrontant toutes ses peurs avec courage. Que dire de ce cliffangher, qui laisse John allongé sur une table, incapable de parler car une partie de son cerveau vient de lui être enlevée pour retirer une puce... Cela conclue sur une bonne note un final pourtant peu inspiré, dans lequel le mort d'Aeryn n'est pas crédible une seule seconde (de ce fait, la scène des funérailles ne fonctionne pas).

Ce dernier épisode suit directement la trilogie Liars, Guns and Money, qui demande une également une sacrée suspension d'incrédulité. Pour l'occasion, chaque membre de l'équipage est chargé d'enrôler comme mercenaire des ennemis rencontrés lors de la première saison, alors que ceux-ci sont éparpillés et que Moya n'a même plus de Starbust. Difficile d'imaginer qu'ils puissent être retrouvés si facilement... C'est d'autant plus dommage que ces personnages sont utilisés de manière purement fonctionnelle, sans autre but que de faire rebondir l'intrigue.

Il s'agit en fait de sauver Jothee, suite à des informations donnés par Stark, qui revient comme un cheveu sur la soupe dans The Locket après avoir été oublié pendant 17 épisodes. Celui-ci ferait partie d'une population d'esclaves Baniik, le peuple de Stark massacré par Scorpius (mais ce sujet est évoqué de manière très succinte). Une ficelle scénaristique assez grossière pour intégrer les deux personnages à l'équipage, ce qui n'est pas sans conséquences.

Si ce n'est Zhaan, personne ne fait confiance à Stark, et la relation entre D'Argo et son fils reprend dans un contexte difficile, ce qui rejaillit sur le couple qu'il forme avec Chiana. Ce n'est pas réellement une surprise, puisqu'à part une compatibilité sexuelle indéniable, ils ont souvent des difficultés à communiquer. C'est aussi le cas pour Crichton et Aeryn, qui combat ses émotions car elle est effrayée par ce qu'elle ressent.

Ici se trouve donc l'une des forces de la série : les personnages, et les relations qu'ils entretiennent. Zhaan et Stark ont un lien fort depuis qu'ils ont partagé leurs esprits, Chiana et Rygel sont de connivence sur les questions matérielles, la Nébari est toujours attachée à John car il lui a sauvé la vie... Chaque interaction a ses particularités. Celui qui attire le plus d'antipathie aux yeux de presque tous reste Crais, surtout depuis qu'il est à bord de Talyn.

Les deux ne sont pas très présents dans cette saison car Talyn a clairement affiché la volonté de suivre son propre chemin avec l'aide du capitaine Pacificateur réformé. Cela permet d'attendre avec impatience la présence plus récurrente du Leviathan guerrier, en espérant qu'elle soit exploitée comme il se doit. Crais prend ainsi une envergure différente, et dépasse enfin la vengance aveugle qui aurait fini par le rendre fade. Sa relation avec Aeryn devient plus complexe, dans le sens où il juge qu'elle est nécessaire à l'éducation de Talyn puisque ce dernier lui fait confiance. A plusieurs reprises il cherche à s'assurer ses services, mais n'y est pas encore parvenu.

Par petites touches, la série s'enrichit, et distille quantité d'éléments qui laissent penser que le résultat peut être exceptionnel. Il est simplement dommage que cette saison, comme la précédente, ressemble plus à de la mise en place qu'autre chose.

 

 

(bilan saison 1, par Sygbab ; et bilan saison 2, publié dans ces pages par Lurdo en 2012)

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Les bilans de Sygbab - Farscape : saison 1 (1999-2000)

Publié le 22 Juillet 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Science-Fiction, Farscape, Aventure, USA, Australie, Action, Comédie, Drame

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, et quand il revient de vacances, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Farscape, saison 1 :

Le point de départ de la série est simple, et le pilote ne perd pas de temps à tout mettre en place : en testant une théorie consistant à profiter de la friction de l'atmosphère terrestre pour permettre à une navette de gagner de la vitesse, l'astronaute John Crichton s'engouffre dans un vortex qui s'ouvre juste devant lui et se retrouve propulsé à l'autre bout de la galaxie. Il percute alors un astronef qui se crashe et se retrouve dans un vaisseau vivant qui transporte des prisonniers aliens en pleine tentative d'évasion, qui finit par réussir. Mais Crichton ayant par accident tué le frère du capitaine Crais, ce dernier se met à leur poursuite et jure qu'il se vengera. Tout cela est parfaitement résumé dans le générique.

C'est un bon prétexte pour justifier les aventures de Moya dans les territoires inconnus de cette galaxie (The Uncharted Territories), avec un équipage disparate à son bord. Comme leur fuite perpétuelle les oblige à ne jamais rester longtemps sur une même planète, cela explique également qu'une bonne moitié des épisodes se déroulent dans le vaisseau plutôt qu'en l'extérieur - ce qui permet, entre autres, d'économiser sur les décors (attention cependant à ne pas être claustrophobe, car on voit très souvent les coursives de Moya).

La menace de Crais n'étant pas vraiment omniprésente - c'est même tout le contraire vu le peu d'épisodes où il apparaît -, il en découle une longue succession de loners pas toujours inspirés, et surtout interminables à cause d'un format de 50 minutes pas du tout adapté, que les scénaristes ne réussissent jamais à maîtriser tant cela plombe le rythme des épisodes. C'est d'ailleurs le plus grand défaut de cette première saison, avant même certains décors un peu cheap et quelques costumes et maquillages qui ne sont pas du plus bel effet. Et même s'il y a toujours un côté décalé propre à la série, certains épisodes peinent à être véritablement intéressants.

Il faut également s'habituer à une écriture qui peut déstabiliser au départ, puisque les ellipses sont très souvent utilisées. Mais ne soyons pas mauvaise langue : d'autres épisodes sont très bons (même s'ils souffrent également de ces 6-7 minutes en trop) et les fondations de la mythologie sont construites peu à peu, en distillant quelques informations ça et là avant de les relier lors de grandes avancées.

A Human Reaction est véritablement le premier épisode à laisser entrevoir le potentiel de celle-ci. En créant accidentellement un vortex, Crichton a attiré l'attention des Anciens, en charge de leur surveillance. Outre la justesse du traitement du thème "que feraient les humains si des aliens débarquaient ?" (réponse : ils auraient plutôt tendance à penser qu'ils les envahissent et ne croiraient pas un seul instant qu'ils aient des intentions pacifiques de cohabitation), l'élément le plus important concerne le cadeau que ces derniers font à Crichton : la connaissance inconsciente de la technologie des vortex.

Ils se sont en effet rendus compte qu'il a les capacités pour découvrir comment les créer, puisqu'il réédite la performance dans Till the Blood Runs Clear, même si le vortex est alors instable. Mais ils ne veulent pas lui donner les solutions, car ils considèrent que s'il n'est pas assez intelligent pour en comprendre le fonctionnement, alors il ne saura pas les utiliser à bon escient. Le fait qu'ils puissent constituer une arme est d'ailleurs confirmé ensuite par les recherches de Scorpius à ce sujet, qui n'hésitera pas à fouiller les moindres recoins de l'esprit de l'astronaute afin de lui soutirer les informations qu'il désire. Cela démontre que les enjeux dépassent le cadre de l'envie de Crichton de rentrer chez lui.

On apprend également que Scorpius est un croisement entre Sébacéens et Scarrans. Sa force physique laisse penser que les Scarrans sont bien plus effrayants que les Pacificateurs, alors même que depuis le début de la série ces derniers sont décrits comme les maîtres du secteur, imposant leur volonté à tous les peuples. Leur soif de conquête les amène à tenter de créer un Leviathan hybride doté d'armes, et ces manipulations génétiques donnent naissance à Talyn, qui n'est autre que la progéniture de Moya. Une idée intéressante qui explique rétroactivement pourquoi des particules avaient été libérées dans They've Got a Secret, qui évoquait le concept pour la première fois.

Cet épisode marque un tournant, en levant le voile sur les raisons de l'incarcération de D'Argo : celui-ci était marié à une Sébacéenne et ont eu un fils, Jothee, mais son beau-frère a tué sa femme et le Luxan s'est retrouvé accusé du crime. Quelques épisodes plus tard, dans Rhapsody In Blue, le mystère entourant Zhaan est également évacué : elle a tué son amant lors d'une fusion spirituelle car ce dernier, assoiffé de pouvoir, avait demandé l'aide des Pacificateurs pour réprimer son peuple. Cela remet en perspective le personnage, qui représentait juisqu'alors la tendresse, la sagesse et la gentillesse incarnées : la constante quête spirituelle des Delviens peut les amener à trouver en deux la noirceur de leur âme, ce qui peut les conduire à la folie. Ce côté plus sombre avait déjà été entrevu dans That Old Black Magic.

C'est une bonne chose que ces révélations n'aient pas trop tardé, et on peut s'apercevoir que la situation de chacun est complètement différente : D'Argo est innocent et a perdu sa famille, Zhaan est coupable et a dû lutter pour se contrôler. Mais le but est le même pour tous : rentrer chez soi, retrouver sa liberté. Tous, sauf Aeryn, qui ne pourra pas réintégrer sa société en l'état actuel des choses car elle est considérée comme une traîtresse. Cette motivation commune amène un drôle de paradoxe : c'est ce qui les unit et leur permet de se serrer les coudes dans l'adversité, mais c'est aussi ce qui les amène à des actes égoïstes ou radicaux comme l'amputation du bras de Pilot dans DNA Mad Scientist (qui introduit un élément intéressant, puisqu'Aeryn sert de cobaye à des expérimentations génétiques et conserve quelques traces de l'ADN de Pilot après cela), ou la trahison ratée de Rygel dans le final.

Au regard de la saison, la dualité de leurs sentiments est assez présente, car les moments de camaraderie alternent avec des conflits répétés qui n'arrangent pas l'ambiance sur Moya. Celui qui en souffre le plus, c'est bien entendu Crichton, qui se retrouve dans une situation peu enviable : l'alien, c'est lui, et rien ne lui est pardonné, pas même le fait qu'il lui faille un temps d'adaptation afin de comprendre comment les choses fonctionnent dans cet univers qui lui est totalement étranger. Ceci étant, il s'attire souvent les foudres de ses compagnons à cause d'une propension assez incroyable à imaginer des plans qui échouent toujours lamentablement...

Les relations sont surtout tendues avec D'Argo qui a aussi des problèmes avec Rygel, l'élement perturbateur. Il rote, il pète, il vomit, il pisse (et des fois ça explose), il sue, il est pervers et vicieux, sa déchéance après avoir été Dominar ne l'empêche pas d'être abominablement prétentieux : pour résumer il n'a vraiment rien qui puisse donner envie de voyager avec lui. Et c'est plutôt bien vu de la part des scénaristes, car la plupart du temps, le téléspectateur aime bien avoir un personnage à détester, et c'est peut-être ce qui le rend crédible alors que c'était une vraie gageure de faire en sorte qu'une marionnette soit un membre à part entière de l'équipage.

Dans l'ensemble, les personnages sont bien écrits. Mais il manque un élément : la romance. Celle qui naît petit à petit entre Aeryn et Crichton est toute en sous-entendus, en non-dits, en regards, et elle est fort bien évoquée. Elle amène cependant à un gros ratage... Le doublé Nerve - The Hidden Memory revient sur le baiser échangé entre Crichton et Gilina, ce qui motive cette dernière à sauver l'homme qu'elle aime. Comprenant qu'il n'a d'yeux que pour Aeryn, elle décide de ne pas s'échapper de la base Gammak avant de changer d'avis mais elle se fait tirer dessus par Scorpius.

Le problème ne se situe pas au niveau de ses hésitations, qui sont compréhensibles, mais c'est surtout le traitement de sa mort qui laisse franchement à désirer : elle demande un dernier baiser à Crichton, et... c'est tout. Il n'est fait aucune mention d'elle dans les deux derniers épisodes de la saison. Que tout le monde soit occupé à autre chose parce que Scorpius et Crais les poursuivent, ça se tient ; que les ellipses soient un procédé récurrent, d'accord ; mais de là à ne pas évoquer le personnage, c'est un sacré oubli. Ce n'est pas le seul : mais où est passé Stark ? Heureusement, Crais opère un revirement lors de ce double épisode et passe au-delà de son statut d'homme aveuglé par la vengeance. Sa fuite avec Talyn promet de beaux développements.

Si cela n'était pas suffisamment clair, cette première saison souffre de bon nombre de défauts mais il est indéniable que des qualités s'en dégagent. Il faut parfois s'armer d'un peu de courage et de patience pour venir à bout de certains épisodes, mais ça reste plaisant dans l'ensemble.

 

(retrouvez aussi le bilan - nettement plus sommaire et décousu - de cette même saison 1, publié dans ces pages par Lurdo en 2012)

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Les bilans de Lurdo : Farscape, The Peacekeeper Wars (2004)

Publié le 11 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Science-Fiction, Comédie, Australie, USA, Aventure, Action, Farscape

Deux ans après l'annulation prématurée de la série Farscape, l'équipe du show se retrouve enfin, pour donner une conclusion digne de ce nom aux aventures de Crichton et compagnie.

Débarrassée des impératifs d'une diffusion sérielle sur Sci-Fi Channel, l'équipe choisit alors de consacrer deux épisodes de ~90 minutes à cette conclusion, des épisodes écrits par Rockne S. O'Bannon et David Kemper.

Farscape - The Peacekeeper Wars :

Première partie : Rygel qui nage, Rygel enceinte, Rygel et le bébé, tout ça, c'est bien. D'ailleurs, voir Grayza elle aussi enceinte, c'était rigolo (pas hyper cohérent niveau continuité, mais on fait ce qu'on peut avec les acteurs...). Toujours au sujet des acteurs, on regrettera le remplacement partiel de Mémé Noranti, dans la grande majorité de ses scènes, par sa doublure (réaction allergique de l'actrice à son maquillage oblige), même si finalement, moins de Noranti ne nuit pas forcément au tout.

Les cérémonies de mariage constamment interrompues, c'est un running gag amusant, là aussi, tout comme le retour de 1812 qui chantonne. Par contre, le retour de Dargo Jr, mouais, bof, et le passage éclair de Jool idem, surtout que son nouveau look, pour le coup, était réussi.

Seconde partie : là, je suis nettement plus mitigé. Il y a facilement une moitié de cette deuxième partie qui est de trop, assez molle, et plutôt gentillette pour ce qui est sensé être des "Peacekeeper Wars".

Heureusement qu'à partir de l'enchaînement mariage/accouchement/départ (bourrin) du champ de bataille, ça devient excellent, avec un wormhole rouge de toute beauté, une fin assez classique mais efficace pour D'argo, et une conclusion très jolie, très Roi Lion dans l'esprit.

Bilan mitigé à tendance positive, donc.

Cette mini-série aurait clairement bénéficié d'un peu de dégraissage, tant certaines scènes ne servent qu'à meubler. Au lieu de 3 heures, un format téléfilm de 2h30 aurait probablement été plus judicieux, et aurait permis d'éviter des gunfights interminables.

Au rang des déceptions, aussi, le sort réservé à Sikozu. Non seulement sa nouvelle apparence n'est pas terrible, mais en faire la méchante espionne de service, c'était tellement gros comme une maison que ça tombe dans le cliché. Sikozu est clairement l'un des personnages les plus maltraités de toute la série, en ce qui me concerne.

Malgré tout, c'était une fin de série satisfaisante. Je préfère toujours la fin de Deep Space Nine (Farscape peut les remercier pour le travelling arrière de fin... ), mais c'était somme toute une conclusion réussie.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 4 (2002)

Publié le 8 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Aventure, Drame, Action, Science-Fiction, Australie, USA, Farscape

Farscape, saison 4 :

Satisfaction of the year : Sikozu. Scorpy. Siko/Scorpy. Le couple déchire tout.

Deception of the year : La vieille. Noranti m'est insupportable. Elle ne sert que de Zhaan au rabais dans le domaine de l'herboristerie, et le reste du temps ne mérite que des baffes. Le scénariste qui l'a créée devrait être flagellé avec des orties.

4x01 : Un épisode déjà vu hors continuité - ce qui n'était pas le top pour en profiter ... Mais John qui pète un cable dans un vieux Leviathan mourant, ça m'avait déjà plu à l'époque, et ça me fait toujours autant rire. Surtout quand il parle Klingon. 1812 rocks, Sikozu aussi, par contre, Chiana est légèrement gonflante. Le final de l'épisode est excellent, néanmoins, avec la musique à plein volume, et la chute de John in the shit.

4x02 : Joooooooool !!! Scorpy qui se fait torturer ! Chiana me fatigue de plus en plus, et voilà, youpi, Noranti is back . Evil Phéromone girl est sympathiquement tordue, et fait une bonne méchante, mais le reste de l'épisode est assez quelconque.

4x03 : Comme le précédent. Quelques scènes sympathiques, mais la désagréable impression que la sauce ne prend pas, et que le double épisode est finalement assez bancal. Et en plus, Jool n'est plus là.

4x04 : Sikozu rocks (décidément, les rousses de Farscape ), Harvey's Back, le méchant a un bon look de tueur, bref, un loner sympathiquement écrit... MAIS la vieille gâche tout. Arg.

4x05 : Scorpy's back ! Harvey aussi, Pulp Reservoir Dogs style ! Aeryn aussi est de retour en Scorpy-bis. Quasiment pas de vieille folle, et un très bon épisode, qui amène un rapprochement John/Scorpy plus qu'intéressant.

4x06 : Histoire pas exceptionnelle d'un énième parasite, mais qui sert en fait plus de prétexte à l'information sur la grossesse de Aeryn qu'autre chose. Et ça, ça fonctionne plutôt bien. Tout comme les relations interpersonnelles très réussies. Il faudrait juste, encore une fois, balancer Mémé hors du Leviathan.

4x07 : Merci Mr Cronenberg pour le début de cet épi, très "Nouvelle Chair", avec de la réalité virtuelle très étrange ; En somme, c'est Existenz version Farscape. Un épisode très amusant, avec Aeryn en princesse blonde qui zozote, Jool en sorcière, Crais en ogre, et Zhaan, of course.

4x08 : Chérie, j'ai rétréci McClane, sympathique. Les Upperclass Scarrans ont une sale tête, et ça promet pour la suite..

4x09 : Mouais, pas convaincu par cet épisode aux multiples points de vue sur une même histoire. Par contre, Sikozu qui se lâche, et les imitations Crichtoniennes de Scotty, c'est amusant, même si c'est un peu du meublage.

4x10 : Kill the old bitch. Please. Épisode amusant, sinon, avec John en femme. Et Scorpy rulez.

4x11 : Aeryn en Chiana-bis, c'est rigolo, tout comme les autres réalités parallèles (Yeah, Crais & Jool !) Très bon cliffhanger.

4x12 : Très bon épisode de voyage temporel, avec un cliffhanger qui tue, à nouveau.

4x13 : Scorpy/Sikozu, c'est donc une relation que j'apprécie beaucoup, tout comme le reste de l'épisode se déroulant sur Terre, avec des retrouvailles touchantes.

4x14 : J'ai eu peur en voyant venir le baiser Chiana/Veuve Noire, mais la suite m'a rassuré. Par contre, le John n'a pas l'air super traumatisé par le fait qu'il ait laissé toute son ancienne vie derrière lui la semaine dernière...

4x15 : Moyennement convaincu par ce Dargo-centric façon Kung-Fu/Petit Scarabée.

4x16 : On retrouve un peu la dynamique 1 épisode/1 équipe avec cette histoire centrée sur l'équipe féminine de Moya en mission. Sympathique pour ce qui est de la continuité et des Scarrans, mais à part ça, rien d'exceptionnel dans les deux premiers tiers. La fin de l'épisode est très bonne, cela dit.

4x17 : Aaaaah, le contrecoup de l'épisode sur Terre. Excellent à tous points de vue, avec une fin formidable.

4x18 : Très bon épisode, avec d'un côté une Aeryn torturée, et de l'autre John et Scorpy dans l'un des univers parallèles.

4x19 : Bon épisode, et le retour d'Harvey en Nosferatu m'a plié en deux.

4x20 : Le Crichton-show à la conférence des dirigeants : L'empereur Scarran est vraiment distingué. Par contre, WTF !? Sikozu est une bioloïde !? Naaaaaaaan.... J'espère qu'ils ne vont pas nous faire un rebondissement bancal façon "c'est une traîtresse"... pas Sikozu, s'il-vous plait. Et Stark qui revient ! J'ai bien apprécié le côté chien fou de John dans cet épisode... (tout comme la petite pique contre Windaube)

4x21 : Au final, le concept des bioloïdes m'apparaît comme un peu forcé, et pas forcément bien amené, mais bon... joli retournement de veste de Braca. Un épisode explosif, avec une fin des plus réussies.

4x22 : Holy previously ! Le speech du générique trouve ici tout son sens. Le combat des deux Lapins de Pâques est excellent. Par contre, les pouvoirs de Chiana qui, une fois de plus, resurgissent quand ça arrange les scénaristes... bof. Très jolie scène d'adieu avec Crichton Sr. Ça fait plaisir de voir Stark redevenir barge...

Quand à la fin, je suis mitigé. Le final est un peu comme dans les saisons précédentes : en dessous de l'épisode qui le précède. Un peu trop orienté shipping pour moi, mais c'est heureusement sauvé par une conclusion bien sauvage, qui donne envie de voir les Peacekeeper Wars de suite.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 3 (2001)

Publié le 5 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Action, Aventure, Drame, Science-Fiction, Australie, USA, Comédie, Farscape

Farscape, saison 3 :

- Nouvelle saison, et immédiatement, les améliorations sautent aux yeux : les effers sont nettement meilleurs, et ce dès les premiers épisodes ; la musique, elle aussi, connaît une upgrade remarquable, avec notamment des petites mélodies au piano, simples mais mémorables. Et n'oublions pas Jool, qui est simplement excellente, et devient rapidement un personnage favori du spectateur.

Néanmoins, je dois avouer être resté un peu mitigé devant le 3x01 : le nouveau thème musical de la série m'a instantanément hérissé le poil, j'ai eu une furieuse envie de passer le fiston de Kadargo par la fenêtre dès que je l'ai vu, et la résurrection d'Aeryn était limite Smallvillienne dans sa rapidité et son inutilité. Par contre, le tournant pris dans la relation Crichton/Harvey était très amusant, avec citations de catch à l'appui.

Le 3x02, heureusement, m'a profondément soulagé : en tant que tel, ce Dargo-centric n'était pas exceptionnel, mais on est enfin débarrassé de son fils, ce qui fait un bien fou. À partir de là, ce n'est presque que du bonheur. Le seul détail agaçant étant Zhaan, limite soûlante.

3x03 : sympathique, puisque, de toute façon, il introduit le perso de Jool, et que le cliffhanger est efficace.

3x04 : Idem. Entre Jool qui passe son temps à beugler, et la citation "Welcome to the SS Starship Buttcrack !!" qui est très . Ah, et Zhaan qui y passe enfin en faisant son Spock, ça soulage.

3x05 : Un voyage temporel qui altère le passé, un héros légendaire qui s'avère n'être qu'un gamin inexpérimenté, c'est du déjà vu, mais c'est regardable et efficace, notamment grâce à la fin assez sombre, qui change un peu de ces équipages qui arrivent toujours à régler les paradoxes temporels à la fin des épisodes.

3x06 : Le retour de Crais, donc je suis content. Un épisode très plaisant, plein de zombies cannibales, avec un vilain qui a de la gueule, même si l'astuce du dédoublement est un peu facile, surtout quand on nous fait une pseudo-mort de Dargo, pas crédible pour un sou. La fin est très amusante, par contre, avec ses deux Crichton jouant à shifumi. Cela dit, les deux Crichton permettent ensuite de faire une alternance dans les épisodes, ce qui donne l'impression plutôt agréable de mater deux spin-offs d'un même show (même si l'un des deux shows n'a pas Jool, malheureusement.)

3x07 : Un épisode à la limite du meublage, avec son équipage qui a besoin d'un objet et qui s'attire des ennuis en descendant le chercher sur une planète... mais vu que ça intègre de la continuité, et pose des bases pour la suite de la saison, ça donne au final un épi plutôt sympa. Je préfère d'ailleurs Stark comme il est dans cette saison : un peu barge et allumé. Ah, et Crais rulez.

3x08 : La reprise de Star Wars "That's no Moon" est très rigolote. Un Crais/Talyn-centric plutôt bon, et écrit par Mr Browder himself.

Ensuite on enchaîne trois épisodes des plus agréables (3x09-10-11), avec notamment l'Aeryn-centric qui parle de sa mère, et surtout l'excellent Scorpy-centric, avec ces flashbacks qui révèlent une toute autre facette du perso.

Donc au final, une première moitié de saison bien meilleure que la saison 2, et qui promet une seconde moitié assez jouissive. Et puis vive Jool !

- Excellente deuxième moitié de saison, qui se regarde d'un bloc, avec des scènes de plus en plus exceptionnelles à mesure que l'on se rapproche de la fin de la saison.

3x12 : Un épisode très amusant, notamment pour toute la dynamique Aeryn/Crichton sous l'influence du trucbizarredelasemaine, avec saxophone en fond sonore dès qu'ils se jettent l'un sur l'autre. Stark aussi était très marrant, à s'improviser défenseur de l'âme d'une demoiselle en détresse...

3x13 : Du grand n'importe quoi, avec une narration à la Guy Ritchie, totalement décalée, et un épisode qui vire au grand bordel organisé. J'aime beaucoup. Et John en porte-jarretelles dans une vitrine, c'est tellement barré que ça en devient génial.

3x14-15 : Un two-parter sympathique, avec de la continuité, un assaut sur un bunker, une fin adéquate pour Harvey-A, et de superbes SFX. La mort de Crichton-A devait arriver un jour ou l'autre, c'est fait, et bien fait, avec une scène touchante d'adieux à Aeryn. Bon doublé.

3x16 : Encore une fois du grand n'importe quoi, avec cet épisode à moitié cartoon, un D'argo coyote, un Enterprise qui passe, Harvey-B, des vannes sur Shatner. Énorme. Seul petit reproche, le vaisseau de D'argo, qui réapparaît un peu de nulle part, genre "Tiens, on a totalement oublié qu'il avait récupéré un vaisseau en début de saison, si on en reparlait"....

3x17 : Un Aeryn-centric très sombre, en comparaison du 16. Le petit monstre façon Total Recall est moche, mais efficace, et l'épisode est en fin de compte joliment écrit. (Et Stark met les voiles pile quand il redevient sérieux et agaçant, donc c'est parfait.)

3x18 : Des retrouvailles à la fois drôles (les nouveaux arrivants, Crais & Jool, façon ER, la fusillade) et froides (Crichton-B/Aeryn). Un bon épisode, malgré la surabondance de ralentis.

3x19 : Le seul épisode que j'aie vraiment trouvé raté dans cette fin de saison : les deux boulets bleus sont hyper soûlants, et les négociations Scorpy/Rygel assez quelconques. Par contre, toute la partie Talyn est plutôt bonne, et sauve l'épisode du désastre.

3x20 : Autre élément assez limite de cette saison, les visions de Chiana, qui arrivent quand bon semble aux scénaristes. Un peu le genre de facilités scénaristiques déplorables dans une saison de ce calibre. Sinon, l'épisode est bon, avec un love-interest pour Crais, et des scènes plutôt tendues sur la base des PKs. La "Nemesis" de Scorpy amène un bref instant un rapprochement intéressant entre Scorpy et John. Mais le combat avec les jet-packs est ultra-fauché, par contre.

3x21 : Un Crais-centric, donc forcément excellent, mais le sacrifier, lui et Talyn, ça va pas la tête !? Bande de malades ! Sans oublier LA scène avec Scorpy dans son labo qui part en morceau. Pour la première fois depuis le début du show, j'ai vu là quelque chose d'épique. La musique, l'image, tout s'accordait parfaitement dans la fin de cet épisode, qui frôlait la tragédie grecque, et qui m'a donné des frissons.

3x22 : Alors forcément, en comparaison de l'épisode précédent, ce season-finale fait un peu pâle figure, avec son histoire de Léviathan revanchard... mais l'épisode reste assez efficace, cela dit, avec son lot de révélations, et son cliffhanger.

 

Bref, en conclusion, une saison 3 durant laquelle le show a vraiment trouvé son rythme de croisière, bénéficiant de l'alternance entre les deux équipages pour faire des épisodes mythologiques, et d'autres plus détendus, et amenant aux shippers de quoi se mettre sous la dent. Je retiens tout de même que Crais a la méga-classe, et que Scorpy aussi.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 2 (2000)

Publié le 2 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Science-Fiction, Drame, Action, Aventure, Australie, USA, Farscape

Farscape, saison 2 :

- Un premier tiers de saison 2 assez décevant : un épisode excellent (2x04 - Crackers don't Matters), un seulement bon (2x05 - The Way We Weren't), un regardable, mais franchement moyen (celui avec la mine et le gorille à grandes dents), et quatre plutôt moyens à tendance mauvais (les trois premiers, notamment).

En fait, il se dégage de ce début de saison un étrange sentiment de bordel général, comme si la série venait tout juste de débuter et qu'elle se cherchait encore : les nouveaux looks ne sont pas vraiment probants, que ce soit au niveau des tenues ou des maquillages, la nouvelle marionnette de Rygel est franchement moyenne, la musique sonne toujours aussi faux, et le rythme des premiers épisodes est bancal au possible (probablement à cause du changement de format du show, il faut un temps d'adaptation pour tout le monde).

Donc pas vraiment convaincu en ce qui me concerne, mais bon, ce n'est pas bien grave, puisque tout cela s'améliore rapidement... 

- En effet, deuxième tiers de la saison, et deux constatations : non seulement c'est déjà nettement mieux que le premier tiers, mais en plus, ça devient tout de suite beaucoup plus intéressant dès qu'ils abandonnent les loners et qu'ils passent à des arcs narratifs de 2 ou 3 épisodes.

Là, c'est clairement le cas: la trilogie de la Princesse (2x11 à 2x13) est nettement le point fort de cette partie de la saison (malgré quelques faiblesses, comme les intrigues des personnages secondaires qui servent un peu de meublage, l'énième personnage omnipotent qui fait passer un test à Zhaan, ou bien la "romance" de Crichton avec la PK, qui fait un peu trop artificielle et forcée). Ce qui ne veut pas dire pour autant que les loners sont mauvais, puisqu'ils sont seulement un peu trop classiques.

Rien de vraiment exceptionnel en tout cas dans l'épisode procédurier 2x08, qui ne vaut que pour une jolie interprétation de Virginia Hey (et pour le juge dans une tenue très "Q"), ou dans le standard "Out of their minds" (2x09), avec son échange de corps amusant et efficace, mais surexploité par toutes les séries du genre. Le 2x10 n'est pas vraiment plus original, avec ses trois versions de Crichton, et souffre surtout d'un déroulement hyper-prévisible et d'une conclusion téléphonée. Quand au 2x14, avec le parasite façon Bodysnatchers, il est amusant (la tronche du Vork vaut le détour), mais au final lui aussi très classique.

Je retiens tout de même la storyline de l'implant probable de Scorpy dans la tête de John, que je sentais venir dès Princess I, et qui semble se confirmer. J'espère juste que l'inévitable épisode où John perdra l'esprit, manipulé par Scorpy, ne sera pas trop cliché...

- Dernier tiers qui, malheureusement, retombe dans une certaine torpeur décevante. Deux ou trois épisodes exceptés, tout semble en effet, au mieux, moyen et superflu. Dans les bons épisodes, il y a le 2x15, cette amusante auto-parodie de Human Reaction, qui part sympathiquement en vrille.

Le suivant, par contre, est déjà nettement moins sympathique. Entre la réapparition totalement artificielle et ratée de Stark, et le fait que le scénario ne soit qu'un copié-collé d'un épisode de Star Trek, The Locket (2x16) m'a profondément gonflé. Le 2x17 n'est pas mauvais, mais bon, Rashomon version Farscape, ce n'est pas vraiment exceptionnel, tant le format a été surexploité dans toutes sortes de films et de séries. Cela dit, j'aime bien les flashbacks de Ka'Dargo, dans lesquels il se place inévitablement en position de leader, et où Crichton passe pour un abruti qui ne sait que dire des phrases de maximum 3 mots.

Le 2x18, A Clockwork Nebari... hmm... un Chiana-centric pas inintéressant, mais qui fait monstrueusement tache, et qui sent le remplissage à plein nez. Sans compter qu'il y a un bon paquet de moments : Zhaan qui ne résiste pas une seconde au cleansing, et qui disparaît pendant tout le reste de l'épisode, notamment... mais aussi et surtout pourquoi diable est-ce que John & co, une fois Ka'dargo et Sun neutralisés, se fatiguent à mettre au point toute une simulation alors qu'il suffisait d'assommer l'autre idiote, ou au pire de lui immobiliser les bras ? Cela dit, j'ai bien aimé le Crichton-stoner... "dude"...

Arrive alors la trilogie des "Lies,....", et l'impression désagréable qu'ils se sont ratés en beauté, avec ces épisodes 2x19/20/21. Enfin pas tout à fait, parce que j'aime bien le 2x21. Mais le 2x19 commence très mal, avec un Stark ex-machina, qui arrive pile-poil avec un plan, et tout ce qu'il faut pour l'exécuter... mouais. Des ficelles narratives dans ce genre là, ça passe déjà très mal dans des séries comme Smallville, alors dans Farscape, ça devrait être interdit. Bref, tout cela paraît forcé et vraiment précipité. Je ne retiens juste que le face à face Scorpy/John.

Le 2x20 est à l'identique : über précipité et bâclé. Quel intérêt de faire un pseudo suspense sur le sort de Scorpy, si c'est pour le ramener directement en pleine forme dès l'épisode suivant, qui plus est avec 5 longueurs d'avance sur l'équipage de Moya !? L'intrigue des araignées est du pur remplissage, encore une fois, juste histoire de donner quelque chose à faire à Rygel et Chiana, et celle des mercenaires, bien que distrayante, à un arrière-goût de "on doit économiser un maximum de budget pour les deux derniers épisodes, alors recyclons tous les costumes qu'on a utilisés depuis le début du show". Bref, quand arrive la fin, l'on se dit "Tout ça pour ça", et l'on aurait pu se passer de cet épisode.

Le 2x21, comme je le disais, m'a bien plu. Forcément : la production a dépensé tout le budget pyrotechnie et effets spéciaux dans cet épisode, donc c'est déjà tout de suite beaucoup plus rigolo. Et autant je ne vois toujours pas l'intérêt du personnage de Stark, qui ne sert à rien, autant j'adore ce qu'est devenu Crais. La grande classe.

Quand au season finale (2x22), j'ai plutôt bien aimé aussi. Le Crichpius est un peu moyen niveau maquillage, la mort de Sun est digne de Smallville (= reboot probable dès le prochain épisode), mais ça reste très sympathique quand même.

 

Bilan d'une saison 2 en demi-teinte : franchement, à part une demi-douzaine d'épisodes, il n'y a rien qui sorte vraiment de l'ordinaire dans cette saison.

Les débuts chaotiques, où l'on avait l'impression que le show se cherchait à nouveau, se sont rapidement calmés, mais il y a très nettement une faiblesse des scénaristes sur les loners, qui sont trop souvent des redites ou des récits totalement quelconques, déjà vus maintes et maintes fois... exactement comme durant la saison 1, en fait.

Par contre, je dois dire que je suis agréablement surpris par la tournure prise par l'arc narratif de la puce de Scorpy, qui est en fait plutôt bien géré, avec beaucoup plus d'intelligence que ce à quoi je m'attendais.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 1 (1999)

Publié le 30 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Science-Fiction, Action, Aventure, Australie, USA, Farscape

Après des années d'hésitation, et confronté à une pénurie totale de série de space-opéra, un jour, j'ai fini par m'essayer à Farscape. Et si les premières semaines n'ont pas forcément été convaincantes, bien vite, j'ai été conquis par le talent et la bonne humeur de Crichton & co. Retour sur ma découverte de ce qui est aujourd'hui l'un des piliers du genre...

​Farscape, saison 1 :

1x01 : Au premier abord, ça me rappelle un peu trop d'autres séries : les prisonniers évadés en compagnie d'un des ennemis, à bord d'un vaisseau vivant, c'est clairement Lexx, par exemple, mais c'est tout de même assez sympathique...

1x02 : Ouhlà, c'est déjà beaucoup moins bien... voire même assez mauvais... du niveau d'un SG1 vide.... déjà le scénario est quelconque au possible, dans la catégorie "déjà vu dans chacune des séries Trek", et en plus, quand on axe une grosse partie de l'épisode sur une anima-puppet, ça va ressembler forcément au Muppet Show à un moment ou un autre...

Je précise néanmoins que les Muppets ne me dérangent pas, en temps normal, mais là, visiblement, comme c'est le début de Farscape, les marionnettes ne devaient pas être totalement au point. En tout cas, passer tout un épisode sur le nabot à moustache qui essaie de détacher l'alarme du vaisseau, ce n'est pas le top.... tout simplement parce que le nabot en question a des gestes et des expressions limitées qui ne fonctionnent pas vraiment... principalement parce que l'on retrouve de temps en temps une posture ou une expression typiquement Muppet...

Quant au scénario, "On part à la recherche de quelque chose de vital sur une planète, et on se retrouve capturé par les indigènes qui ne connaissent aucune vie extraterrestre", c'est effectivement du vu, vu, et revu, y compris dans les SG1... et malheureusement, ici, ça n'a pas le ton humoristique d'un "Little Green Men" de Deep Space Nine, ce qui aurait pu faire toute la différence.

1x03 : celui avec les bestioles qui envahissent le vaisseau et font des clones. Amusant, notamment pour Crichton qui s'en prend plein la tête pour pas un rond.

1x04 : celui où Rygel se fait capturer par des Predator-like qui fonctionnent à une drogue injectée par leur bracelet de combat. C'est divertissant. Même si c'est très dérivatif, si les scènes d'action sont ultra mal réalisées depuis le début de la série, et si les feuilles d'arbres peintes en bleu, ça fait fauché. Mais il y a un poulpe géant extraterrestre, donc ça ne peut pas être mauvais.

1x05 : à peine 5 épisodes, et déjà une histoire de "voyage" temporel, avec Crichton qui voit le futur proche.... ces scénaristes sont courageux... l'épisode aurait pu être bon, d'ailleurs, si la méchante en chef ne jouait pas comme un pied... reste que Crichton est très marrant quand il mime l'attaque neurale scorvienne...  

Pour la suite, je ne vais pas forcément détailler tous les épisodes par le menu : disons plus simplement qu'à la mi-saison, le bilan de la série est assez mitigé.

Dans les points forts de Farscape, il y a clairement les acteurs principaux, leurs personnages, les relations qui existent et se créent entre eux, le côté décomplexé/second degré du tout, bref, tout ce qui touche aux personnages.

Dans les points faibles, il faut quand même avouer que le format 50 min de cette saison 1 est particulièrement mou et mal fichu : les épisodes ont régulièrement de fâcheuses baisses de rythme, voire sont soporifiques, surtout avec la musique trop souvent faiblarde. De même, les épisodes que j'ai vus sont à 80% des loners sans réel lien entre eux, et qui plus est des idées déjà vues ailleurs, que ce soit en mieux (dans du Trek & co) ou en pire (dans du SG1) :  Moya qui ne se comporte pas normalement parce qu'elle est malade, le Q de service qui fait s'affronter les personnages, la planète hospitalière qui cache un sombre secret, etc... Bref, on a vu plus original.

Cela dit, à la mi-saison, ça commence à prendre de la vitesse niveau scénario, à se structurer et à se peaufiner un peu (parce que certains décors ou maquillages de la saison 1 sont quand même plus fauchés que tout). Place à une fin de saison bien meilleure, donc...

Bilan de fin de saison 1 :

Comme je disais à la mi-saison, la saison 1 est loin d'être parfaite. Les 3/4 des scénarii des loners sont tout sauf originaux, la réalisation a tendance à ne pas suivre (ralentis bancals à gogo, etc), la musique est trop souvent synthétique et horripilante, et ça manque - pour la majeure partie de la saison - d'un arc directeur convenable et intéressant... sans oublier le manque flagrant de rythme inhérent au format.

Par contre, lorsque ça attaque sérieusement la mythologie du show, et que les épisodes cessent d'être de simples loners, Farscape devient passionnant. Forcément, puisque les personnages et leur relations sont très bien écrits (même si je regrette que la relation Aeryn/John de l'épisode sur "Terre" passe un peu à la trappe ensuite), que Scorpy a la classe, et qu'on accroche sans problème à cette bande de bras cassés de l'espace.

Un petit bémol, cependant : malgré ces qualités, la fin de saison n'arrive pas vraiment à être surprenante. Qui ne se doutait pas que Crais avait des vues sur mini-Moya ? Ou bien encore, dans l'épisode d'avant, que la frêle "victime" était en fait le méchant monstre ? Etc...

Rien de bien méchant, et le fait d'avoir vu une grosse majorité de ce qui s'est fait avant dans le genre ne doit pas aider non plus, mais bon, c'est un peu embêtant de commencer un épisode et d'aussitôt deviner ce qui va se produire ensuite. Cela dit, Farscape devient vite une série addictive... donc place à la saison 2 !

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