Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Critique éclair #064 - Twisters (2024)

Publié le 19 Août 2024 par Lurdo dans Cinéma, Aventure, Critiques éclair, Review, USA, Drame, Science Fiction, Romance, Thriller

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ## 

Twisters (2024) :

Traumatisée par la mort de ses amis alors qu'ils tentaient de faire fonctionner un prototype ayant pour but de faire se dissiper une tornade, Kate Carter (Daisy Edgar-Jones) est devenue météorologue, réfugiée dans un bureau. Jusqu'à ce que le seul autre survivant de son équipe, Javi (Anthony Ramos), vienne la rechercher pour lui proposer de remettre le couvert et prouver ses théories, aidés par de généreux sponsors et par une technologie de pointe. Mais sur place, dans l'Oklahoma, l'équipe de Javi et Kate se retrouve confrontée à un groupe de chasseurs de tornade YouTubeurs exubérants menés par le séduisant Tyler Owens (Glen Powell)...

À ma grande surprise, près de 30 ans après sa sortie, le premier Twister fonctionne toujours plutôt bien : certes, ça reste un blockbuster des années 90, les effets numériques ont pris un coup de vieux et l'illustration musicale n'est pas du goût de tout le monde, mais la distribution reste attachante (et donne de sa personne grâce à des effets physiques convaincants), le côté romance bien dosé, le rythme est efficace, la menace est présente, et le travail sonore sur les tornades est particulièrement probant. Un bon 4,25/6 : suffisant pour poser la question de l'intérêt d'un remake... surtout que le grand public est désormais tellement habitué au tout-numérique qu'il en est d'autant plus difficile à impressionner avec des tornades en CGI.

Ça tombe bien : ce quasi-remake ne semble jamais vraiment chercher à impressionner, mais se contente de rejouer la partition de l'original, en plus fade à tous les niveaux. 

Au programme, un rythme étrangement peu pêchu, une orientation country qui laisse totalement de marbre (la bande originale est bourrée de country pop, on a un rodéo, tout met bien en avant les valeurs du midwest, etc), une distribution jeune et assez transparente (Glen Powell, nouvelle coqueluche des critiques américaines, est ici assez quelconque, pas aidé par son personnage de chasseur de tornades/cow-boy/youtubeur sarcastique), une romance sans grande alchimie, une écriture étrangement maladroite (le script qui, parce qu'il a trop de personnages secondaires sous-développés, se sent obligé de les envoyer systématiquement prévenir les habitants des villes touchées par les tornades pour leur donner l'ordre de se cacher en sous-sol ou dans des abris... alors que bon, ces mêmes habitants vivent tous dans le couloir des tornades depuis des décennies et n'ont pas besoin de ces chasseurs de tornades pour savoir que faire en cas de coup dur), et puis, plus gênant, des tornades numériques qui ne sont pas forcément plus impressionnantes ou menaçantes que dans l'original.

Voire même moins, en fait, puisque visuellement, elles ne sont quasiment jamais mises en image de façon impressionnante, que le design sonore est aux abonnés absents en comparaison du travail bestial et nommé aux Oscars accompli sur le film original, et que pendant le plus gros du métrage, il n'y a pas la moindre tension ou menace.

Bref, nostalgie (et Glen Powell) aidant, le film bénéficie d'une indulgence confondante de la part des critiques outre-Atlantique, mais en ce qui me concerne, j'ai trouvé le tout assez médiocre.

2.5/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #062 - Bad Boys : Ride or Die (2024)

Publié le 14 Août 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Action, Thriller, USA, Critiques éclair, Review, Policier

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Bad Boys - Ride or Die (2024) :

Alors que les effets de l'âge rattrapent les Bad Boys - Marcus (Martin Lawrence) est victime d'une crise cardiaque, Mike (Will Smith) souffre de crises d'anxiété -, une enquête accuse de corruption feu le Capitaine Howard (Joe Pantoliano), leur ancien supérieur, et secoue tout le département de la police de Miami. Le duo tente alors de mener l'enquête, mais il se trouve bien vite dans la ligne de mire de ces accusations...

Après un Bad Boys 3 honorable, mais pas forcément très mémorable (la preuve, je n'en ai gardé aucun souvenir), on prend les mêmes et on recommence, avec quatre ans de plus au compteur.

Et si Will Smith ne semble pas avoir bougé, Martin Lawrence m'a paru avoir moins bien supporté ces quatre années : plus lent, des difficultés à articuler, relégué à un rôle comique pas très exigeant, on se demande par moments s'il n'a pas fait un AVC récemment, s'il n'est pas alcoolisé, ou s'il n'a pas pris des médicaments un peu trop fort (au choix).

Après, comme la distribution est désormais plus large que dans les deux premiers Bad Boys, ça ne tire pas trop le film vers le bas, même si le côté "j'ai des visions, j'ai échappé à la mort, le destin m'a choisi, je suis invulnérable" de Marcus ne fonctionne pas totalement.

Dans l'ensemble, ce Bad Boys 4 est donc dans la droite lignée du précédent : le scénario est toujours cousu de fil blanc, la réalisation singe toujours Michael Bay (qui a droit à son caméo) quitte à en faire occasionnellement trop (la caméra virevolte gratuitement dans tous les sens, pour dynamiser une action pas si dynamique que ça, et certaines décisions de réalisation font presque basculer le tout dans le cartoon), et ça bourrine, peut-être de manière un peu moins inspirée qu'avant, et plus forcée (la scène de l'hélicoptère).

Ça se regarde, mais ça s'arrête là : certes, il y a un peu plus de budget et un peu plus de style que dans les suites de vieilles franchises produites pour plateformes de streaming... mais au final, ça reste anecdotique.

3.25/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #061 - La Planète des singes : le nouveau royaume (2024)

Publié le 12 Août 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Science Fiction, Review, USA, Australie, Apes

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

La Planète des singes : le nouveau royaume (Kingdom of the Planet of the Apes - 2024) :

Des générations après la mort de César, le jeune Noa (Owen Teague) assiste impuissant au massacre de son clan par les troupes de Proximus (Kevin Durand), chimpanzé désireux de créer un Empire et de s'emparer des armes de guerre contenues dans un bunker humain verrouillé. Pour cela, il traque Mae (Freya Allan), l'une des rares humaines encore douées de parole, et qui connaît apparemment les secrets de ce bunker...

Je l'ai déjà mentionné en ces pages : le reboot de la Planète des singes et ses suites m'ont toujours laissé mitigé, avec ses scénarios cousus de fil blanc et ses primates rodant constamment dans l'Uncanny Valley.

Ici, grosse surprise : sept ans après le précédent volet, les effets numériques de ce Royaume (apparemment le premier film d'une nouvelle trilogie) sont désormais ultra-aboutis, et à l'exception de quelques scènes (les singes qui se balancent et escaladent manquent parfois un peu de poids, il y a quelques transitions gros plan ultra-réaliste/plan plus large nettement moins détaillé qui ne passent pas inaperçus), les personnages numériques sont tous particulièrement crédibles et convaincants, et ça permet de faire de ce Royaume - qui aurait facilement pu ressembler à un film d'animation puisqu'il n'y a qu'une poignée d'humains dans le métrage, et que Freya Allan n'entre en jeu qu'au bout d'une cinquantaine de minutes) - un récit crédible et intéressant de bout en bout.

On pourra tout de même regretter que le personnage de Freya, justement, soit assez sous-développé, qu'il y ait quelques facilités inutiles, ou que la chronologie globale soit assez floue (supposément 300 ans dans le futur selon le réalisateur, tout est corrodé et tombe en morceaux... mais les systèmes électriques et satellites fonctionnent encore parfaitement, et les humains du bunker ne semblent pas avoir changé d'un pouce par rapport à 2020), mais dans l'ensemble, ce Kingdom of the Planet of the Apes m'a très agréablement surpris, aidé par un récit délibérément indépendant des précédents métrages.

Probablement mon préféré des quatre films récents.

4.25/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #059 - SEMAINE POLICE ACADEMY - Police Academy 6 : S.O.S. Ville en état de choc (1989)

Publié le 10 Août 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Action, Thriller, Policier, USA, Review, Police Academy

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Police Academy 6 : S.O.S. Ville en état de choc (Police Academy 6 : City under Siege - 1989) :

Pour aider la brigade de Lassard, dépassée par une série de braquages dans le quartier de Wilson Heights, les officiers de l'Académie de Lassard arrivent en ville, et mènent l'enquête...

Le scénariste du précédent Police Academy remet le couvert, et perfectionne sa formule : une intrigue de fond plus développée et structurée, étendue sur toute la durée du film, saupoudrée de gags plus ou moins probants.

Ici, on retrouve la team habituelle (toujours sans Mahoney, Zed ou Sweetchuck), agrémentée de caméos de la grand-mère amie de Tackleberry et de Fackler (toujours aussi gaffeur, avec plusieurs séquences de slapstick improbable), et un trio de méchants caricaturaux chapeautés par Gerrit Graham, des méchants qui servent d'obstacles à chacun des trois principaux policiers - un grand costaud pour un duel avec Hightower, un acrobate agile pour un combat d'arts martiaux avec Jones, et un tireur d'élite pour Tackleberry.

Et ces antagonistes donnent un peu de cohésion au film, un film à la fois plus cartoonesque et plus sérieux (dans son action), plus maîtrisé, et paradoxalement une vraie comédie policière (en cela qu'il y a une enquête, un mystère, et des gags autour), plutôt qu'une comédie avec des policiers (comme l'était la majorité des films de la franchise).

Alors certes, comme dans le film précédent, cela rend le film un peu moins drôle et décomplexé, et ça change le rythme du récit, mais j'ai probablement préféré ce sixième opus à tous les films le précédant, à l'exception du premier.

3.25/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - The Boys, saison 4 (2024)

Publié le 3 Août 2024 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Télévision, Fantastique, Science Fiction, Amazon, Review, USA, Drame, Les bilans de Lurdo, Thriller, Boys

La saison 3 de The Boys était pour moi l'occasion de prendre conscience d'une certaine lassitude que je ressentais vis à vis du programme et de son écriture trop "facile" (de la provoc gratuite, du gore, un propos politique souvent résumé à un calque de la réalité américaine avec quelques noms modifiés, des thématiques balourdes) ; des défauts que l'on retrouvait dans la première saison du spin-off Gen V... et qui sont toujours aussi présents dans cette saison 4, une saison de mise en place (pour ne pas dire de surplace) pour l'ultime saison 5 de la série.

The Boys, saison 4 (2024) :

La campagne électorale touche à sa fin, et Victoria Neuman (Claudia Doumit) va être élue vice-présidente des USA début janvier : une date butoir pour les Boys comme pour Homelander et Vought, qui mettent en place un grand plan visant à garantir l'accession au pouvoir de la politicienne... quoi qu'il en coûte.

À nouveau huit épisodes de 55 minutes, pour une saison globalement en demi-teinte, qui a pour thématique principale "les erreurs et regrets liés au passé", notamment du côté des Boys.

Annie refuse d'assumer son héritage de Starlight, et est confrontée à Firecracker, une superhéroïne alt-right/MAGA revancharde maltraitée par Annie durant leurs jeunes années, et qui rend publique l'avortement de cette dernière ; Frenchie retrouve Colin, un ex dont il a tué toute la famille durant l'une de ses missions ; Kimiko croise le chemin d'une autre victime du réseau terroriste qui l'avait enlevée ; Hughie doit gérer l'AVC de son père (excellent Simon Pegg) et le retour dans leur vie de sa mère (Rosemarie DeWitt), partie depuis bien longtemps ; Butcher, victime d'une tumeur cérébrale, est hanté par des visions de sa femme et d'un collègue barbouze (Jeffrey Dean Morgan), sorte de dualité ange/démon qui influence toutes ses actions... et même du côté des Supes, les scénaristes insistent sur ce schéma narratif, avec par exemple Homelander qui retourne dans le laboratoire où il a grandi pour se débarrasser des scientifiques de Vought, ou A-Train qui rejoint le camp du bien, après notamment avoir tourné un film sur son origin story...

Mais au delà de cette thématique et de ses conséquences sur les personnages, le souci, c'est que la saison ronronne beaucoup.

On sent les scénaristes se plier en quatre pour coller à l'actu (de manière toujours plus forcée et artificielle : la satire, ça ne peut se limiter à prendre une news récente et à y insérer les noms des personnages, de Vought, ou que sais-je encore), ou du moins pour essayer d'y coller (honnêtement, toutes les vannes sur le MCU, ses diverses phases, etc, elles ont au moins un an de retard) ainsi que pour pousser le bouchon toujours un peu plus loin (arrive cependant un moment où trop de violence et de provocation finissent par désensibiliser le spectateur - ça n'a plus grand effet), mais dans l'ensemble, la saison peine à proposer un tout vraiment homogène et efficace.

Pourtant, on a droit à plein de choses : une fausse bande-annonce avec Will Ferrell, une convention alt-right conspirationniste, un remake de Human Centipede, une Bat-mitzvah qui dégénère, une pieuvre doublée par Tilda Swinton, Homelander on Ice, la Comicon de Vought, une soirée BDSM chez Tek-Knight, des animaux de ferme dopés au V, un coup d'état le 6 janvier, une métamorphe surpuissante, etc.

Mais un bon paquet d'éléments semblent forcés : tout ce qui touche à Kimiko et Frenchie tombe à plat, séparant le duo pour le faire se retrouver in fine, et faisant disparaître Frenchie durant tout un épisode ; la révélation sur la nature réelle de Kessler, le collègue barbouze de Butcher, est télégraphiée ; et puis il y a Sage (Susan Heyward), une nouvelle membre des 7, supposément la "personne la plus intelligente de la planète".

Difficile à mettre en image pour les scénaristes, qui se contentent donc de la faire manigancer de manière plus ou moins évidente, de la faire disparaître de la série pendant un temps, et de la faire revenir ensuite à la fin avec un "j'avais tout prévu, c'était mon plan génial depuis le début" qui ne convainc pas franchement.

Dommage, parce que l'actrice est efficace, tout comme Valorie Curry (déjà vue dans The Tick, entre autres), qui campe une Firecracker détestable à souhait.

Mais bon, voilà. Les fans de The Boys adoreront (sauf s'ils se reconnaissent un peu trop dans ce que satirise pataudement la série), et je reste mitigé - ça se regarde, c'est bien produit, tout le monde s'amuse, mais il est temps que le programme touche à sa fin, car réutiliser toujours les mêmes grosses ficelles pour que Homelander épargne ses ennemis, ou que les Boys échouent par pure incompétence, ça va un certain temps. 

Et la provoc gratuite (ainsi que le recours systématique au raccourci sexualité déviante=méchant pervers, très américain) ne parvient plus à camoufler les faiblesses d'une écriture qui se croit plus maline qu'elle ne l'est vraiment.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #050 - Le Flic de Beverly Hills 3 (1994) / Le Flic de Beverly Hills : Axel F (2024)

Publié le 26 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Policier, Thriller, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review, Netflix

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Le Flic de Beverly Hills 3 (Beverly Hills Cop III - 1994) :

Lorsque son chef est abattu au cours d'une opération menée par Foley à Detroit, ce dernier suit les traces des meurtriers jusqu'à Wonder World, un parc d'attraction incontournable de la région de Beverly Hills. Pour l'occasion, Axel retrouve Rosewood, désormais promu superviseur des opérations policières régionales, et s'oppose à l'Agent Fullbright (Stephen McHattie) des services secrets...

10 ans après le premier volet, Axel Foley remet le couvert pour un troisième épisode assez peu apprécié du public et des critiques, et pourtant réalisé par John Landis.

Il est vrai que dans ce troisième épisode, Eddie Murphy semble bien moins énergique et motivé (apparemment, Murphy voulait un Foley plus adulte et mature), embarqué dans une grosse parodie de Disneyland et d'Universal Studios qui fait de lui un super-héros (le sauvetage de la grande roue), qui place plusieurs caméos (dont celui de George Lucas) gratuits, et utilise une version orchestrale du thème principal, bien moins marquante que la version 80s de l'original.

Et puis Taggart manque à l'appel, certaines scènes trainent un peu en longueur, le parc est parfois un peu cheap, et dans l'ensemble, ça manque un peu de punch, malgré un accent mis sur une action plus pétaradante et explosive.

Pas si mauvais que ça, mais un cran en dessous des autres.

3.25/6

Le Flic de Beverly Hills : Axel F (Beverly Hills Cop : Axel F - 2024) :

Parce que Rosewood a disparu dans le cadre d'une enquête, et que sa propre fille, Jane (Taylour Paige), avocate à Beverly Hills, est menacée par de dangereux criminels, Axel Foley quitte à nouveau Detroit pour rejoindre la Californie, où, avec l'aide de Taggart et du jeune inspecteur Bobby Abbott (Joseph Gordon-Levitt), il va mener l'enquête comme il sait si bien le faire...

Et donc, 30 ans après le premier film de la franchise, voilà que tout le monde rempile pour un métrage produit pour Netflix et réalisé par un jeune réalisateur peu expérimenté... on prend les mêmes (le trio de tête Foley, Taggart et Rosewood, qui tous ont bien vieilli, sans oublier Paul Reiser et Bronson Pinchot), on y rajoute la fille délaissée de Foley et son ex policier, histoire d'injecter un peu de sang frais, on place un méchant agent gouvernemental pas vraiment mieux développé que précédemment (Kevin Bacon s'amuse, mais ça s'arrête là), et on joue à fond la carte du fanservice (notamment musical, mais pas que)...

...pour un résultat finalement pas si éloigné que ça, sur le fond, des précédents opus (Foley revient à Beverly Hills pour aider/venger un ami/collègue, il n'en fait qu'à sa tête, il se fait arrêter, il détruit la moitié de la ville, etc), avec cependant en prime pas mal d'introspection et de mélodrame parental, âge oblige.

Ça se regarde donc tranquillement, sans faire d'étincelles, avec quelques longueurs évidentes et gags qui tombent à plat (Luis Guzman en chef de gang latino flamboyant), le résultat se plaçant quelque part au même niveau que les suites du premier... mais avec des acteurs qui s'amusent et sont heureux d'être là, sans oublier l'avantage prononcé de privilégier très clairement les cascades et les scènes d'action à l'ancienne, avec tôle froissée, doublures et voitures renversées.

Et ça, honnêtement, sur ce point, c'est une excellente surprise, et ça fait vraiment plaisir.

4/6 (nettement plus convaincant que Un Prince à New York 2, pour le coup)

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #049 - Le Flic de Beverly Hills (1984) / Le Flic de Beverly Hills 2 (1987)

Publié le 24 Juillet 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Policier, USA, Review, Action, Thriller

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Le Flic de Beverly Hills (Beverly Hills Cop - 1984) :

Axel Foley (Eddie Murphy), flic rebelle et nonchalant de Detroit, part pour Beverly HIlls lorsque l'un de ses amis est assassiné sur son palier. Là, il fait équipe avec la police locale - notamment Taggart (John Ashton) et Rosewood (Judge Reinhold) - pour enquêter officieusement sur Victor Maitland (Steven Berkoff), un riche négociant en art...

Une comédie policière que je n'ai pas revue depuis au moins 30 ans (et jamais vue en VO, en plus), et qui tient toujours plutôt bien la route, sans trop avoir vieilli. Ça reste le Eddie Murphy show, mais les personnages secondaires sont attachants, c'est globalement assez bien structuré, et ça reste intéressant, principalement parce que ça prend son côté action et policier assez au sérieux (après tout, c'est une production Bruckheimer).

On pourra reprocher au tout de manquer un peu de punch et de dynamisme dans sa réalisation, mais ce n'est pas trop grave.

4.25/6 

Le Flic de Beverly Hills 2 (Beverly Hills Cop II - 1987) :

Parce que le Capitaine Bogomil (Ronny Cox), devenu son ami, est grièvement blessé dans un guêt-apens, Axel Foley repart pour Beverly Hills et fait équipe avec Taggart et Rosewood pour tenter de résoudre une série de braquages liés à Maxwell Dent (Jurgen Prochnow)...

On prend les mêmes et on recommence, cette fois-ci devant la caméra de Tony Scott, qui apporte au tout un peu plus de rythme et de style.

Mais le changement s'arrête plus ou moins là, à vrai dire, puisque ce second BHC n'est ni plus ni moins qu'une redite du premier, avec ses passages obligés, et en bigger louder.

Ça se regarde donc plutôt tranquillement, pour peu qu'on ferme les yeux sur toutes les facilités, les redites, les personnages féminins inexistants, les méchants sous-développés, le passage inutile au Playboy Mansion, sa soundtrack moins marquante et l'humour plus en retrait.

Pas indispensable, mais ça se regarde.

3.75/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #044 - SEMAINE FRANÇAISE - 3 jours max (2023)

Publié le 18 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, France, Review, Thriller

## Au programme : une semaine de comédie française, pour célébrer la Fête nationale... ##

3 jours max (2023) :

Lorsque sa grand-mère (Marie-Anne Chazel) est enlevée par un cartel mexicain voulant lui faire payer l'arrestation du Rat (José Garcia), Rayane (Tarek Boudali), flic voulant entrer aux services secrets, embarque sa bande de collègues (Philippe Lacheau, Julien Arruti, Vanessa Guide) pour Abu Dhabi et le Mexique, à la recherche de deux émeraudes magiques demandées comme rançon par les traficants de drogue...

30 jours max était une comédie policière de la Bande à Fifi, réalisée par Tarek Boudali, qui ne volait pas très haut, très prévisible et parsemée de sous-intrigues inutiles.

Cette suite est dans la droite lignée du précédent film, mais bizarrement, ça a fonctionné un peu mieux sur moi. Peut-être parce que Boudali et sa bande délaissent totalement le postulat du premier film pour faire une comédie d'aventures qui se résume à "la Bande à Fifi à la poursuite du Diamant vert" qui assume pleinement son côté recyclage et place des parodies de Taken, de Fast and Furious, de Mission Impossible, de James Bond, de Terminator 3, d'Indiana Jones, etc.

Ça reste tout aussi approximatif, tout aussi sous-développé et cahotant, à la limite de l'arnaque permettant aux acteurs de se payer des vacances aux quatre coins du monde, mais il y a aussi une absurdité assez amusante, parfois à la limite du ZAZ, des scènes d'action compétentes, et finalement, c'est assez dynamique pour qu'on ne s'ennuie pas.

3/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #043 - SEMAINE FRANÇAISE - Le salaire de la peur (2024)

Publié le 17 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Netflix, Thriller, France, Review

## Au programme : une semaine de comédie française, pour célébrer la Fête nationale... ##

Le salaire de la peur (2024) :

Pour sauver un village reculé menacé de destruction par une fuite de gaz dans une exploitation pétrolière, un groupe de mercenaires et d'humanitaires (Frank Gastambide, Alban Lenoir, Sofiane, Ana Girardot) doit traverser les étendues hostiles d'un pays du Moyen-Orient au volant de deux camions chargés de nitroglycérine...

Exception à cette semaine plutôt orientée comédie, ce remake/réadaptation du Salaire de la peur par Julien Leclercq pour Netflix, une nouvelle version qui, très clairement, ne fera jamais de l'ombre aux versions de Clouzot et de Friedkin.

Cette coproduction Netflix/TF1 ne convainc en effet sur aucun plan : tout est raide, artificiel, jamais naturel, que ce soit au niveau des dialogues, du montage, de l'action... tout le monde pose avec un air sérieux et dramatique, mâchoires serrées et regard dans le vide, la mise en place est longuette, la scène de sexe gratuite est hors-sujet, et paradoxalement, alors que le tout devrait être particulièrement tendu et nerveux, cela ne se ressent jamais vraiment dans la mise en scène ou dans le déroulé du film.

Vraiment pas réussi et malheureusement cousu de fil blanc : ça ressemble à un DTV ou à une production Europa.

1.5/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - Mr. & Mrs. Smith, saison 1 (2024)

Publié le 13 Juillet 2024 par Lurdo dans Romance, Critiques éclair, Télévision, Amazon, Les bilans de Lurdo, Action, Thriller, USA, Review, Drame

Adaptation libre/réinvention de Mr. & Mrs. Smith, le film de 2005 avec Angelina Jolie et Brad Pitt, cette série Amazon chapeautée par Francesca Sloane et Donald Glover propose une approche bien différente du côté actioner décomplexé du long-métrage : ici, on est plus dans une comédie romantique indépendante qui utilise l'espionnage comme métaphore d'une vie de couple, avec ses épreuves, ses coups durs et ses échecs...

Au programme, donc, huit épisodes de 45-60 minutes, pour un résultat pas inintéressant, mais possiblement handicapé par le format global de la série.

Mr. & Mrs. Smith, saison 1 (2023) :

Recrutés par une mystérieuse agence, "John" (Donald Glover) et "Jane" (Maya Esrkine) sont placés dans une somptueuse maison new-yorkaise, où ils sont supposés se faire passer pour un couple marié. Rapidement, cependant, John et Jane tombent amoureux, alors que les missions les plus complexes se succèdent...

Un accueil critique assez enthousiaste, un accueil public plus sévère ("c'est nul, ça ne ressemble pas au film, ce n'est pas sexy, ce n'est pas spectaculaire, ce n'est pas un blockbuster glamour !"), pour une série effectivement un peu frustrante, mais pas pour ces raisons basiques.

Déjà, il faut admettre qu'en théorie, la série évolue sur un terrain bien balisé : pas uniquement par le film, mais aussi par des séries comme The Americans, et autres. Sauf qu'ici, les titres de chaque épisodes sont assez clairs : premier rendez-vous, deuxième rendez-vous, premières vacances, thérapie, infidélité, rupture - la série assume pleinement son côté drame relationnel d'abord, série d'espionnage ensuite.

Malheureusement, huit épisodes de moins d'une heure, qui tentent de concilier romance d'un côté, et espionnage dynamique et pétaradant de l'autre, ce n'est pas forcément assez. Du moins, pas de la manière dont ils sont structurés ici.

Mr. & Mrs. Smith nous propose en effet une saison coupée en deux sur le plan relationnel : première moitié, la rencontre, la première fois, le bonheur, les nouveaux amis ; deuxième moitié, les disputes, la jalousie, la thérapie, la séparation, etc. Et la première moitié de saison est assez agréable, en fait : la relation Glover/Erskine fonctionne bien, les deux acteurs ont une bonne alchimie, et ils sont excellents dans l'action comme dans la romance balbutiante et l'espionnage pas très compétent.

Mais lorsque la seconde moitié arrive, les défauts que l'on pouvait percevoir en filigrane dans les premiers épisodes deviennent de plus en plus flagrants. Très tôt, en effet, on a l'impression d'un passage en avance rapide de la relation John/Jane... des ellipses, des raccourcis narratifs, des hors-champs, des réactions un peu artificielles (Jane qui trouve Paul Dano "sexy", juste histoire d'insérer une dose de jalousie dans le scénario) : cette impression est décuplée à partir de l'épisode 5 (un épisode au demeurant assez efficace, avec une mission d'extraction d'un Ron Perlman capricieux et intenable - qui tient lieu ici d'enfant à superviser pour le couple), qui effectue une sorte de bascule plus sérieuse.

C'est le début des complications pour la série, qui accélère alors dans la désintégration du couple Smith, raconte leurs missions en flashbacks résumés (sous le prétexte d'une séance de thérapie avec Sarah Paulson), et surligne au maximum les traits principaux de la caractérisation des personnages, jusqu'à les rendre relativement antipathiques. Jane, notamment, qui est présentée dès le début de la série comme, entre autres, froide, distante, manipulatrice, fermée et ambitieuse, est désormais réduite à ces seules caractéristiques, assez caricaturales (là où le personnage de Glover, naturellement plus cool, s'en sort mieux).

Entre cette caractérisation déséquilibrée, ce rythme incertain, ce ton plus négatif et les disputes qui se multiplient (ça s'insulte, ça se critique ouvertement, etc, le tout au premier degré), la seconde moitié de la saison s'avère donc nettement plus désagréable, d'autant que les raccourcis narratifs employés ici ou là (et déjà présents dans la première moitié de saison, mais globalement atténués par le côté romance et missions internationales) empêchent le spectateur de vraiment adhérer pleinement à l'évolution de ce couple dont il n'a finalement vu qu'une fraction de la vie privée et professionnelle, une évolution qui... sonne faux.

Et puis arrive l'épisode final, qui retrouve le côté dispute domestique avec des armes en tout genre du film de Pitt/Jolie - et ça fonctionne bien, avec pas mal d'action bien menée... mais le dénouement téléphoné déçoit un peu (y compris le cliffhanger final en mode Butch Cassidy et le Kid) et l'absence totale d'hésitation de John et Jane quand vient le moment de s'éliminer mutuellement contraste violemment avec la plus grosse partie de leur relation durant la saison.

En somme, je reste mitigé positif, et je suis persuadé que si la série avait plus pris son temps, avait duré 10 ou 12 épisodes, avec plus d'épisodes quasi-unitaires centrés sur la mission plutôt que sur la métaphore vie de couple/espionnage, le tout aurait bien mieux respiré, et l'évolution des personnages aurait paru bien plus naturelle.

En l'état, ce n'est pas désagréable, ça se regarde assez vite, mais il reste quelque chose de frustrant et d'inabouti dans l'écriture.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #039 - Boy Kills World (2024)

Publié le 12 Juillet 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Thriller, Comédie, Fantastique, USA, Review

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Boy Kills World (2024) :

Sourd et muet, un garçon (Bill Skarsgard) transformé en machine de guerre par l'entraînement du Shaman (Yayan Ruhian) se fraie un chemin parmi les troupes de la famille Van Der Koy, dont Hilda (Famke Janssen), la matriarche, est responsable de la mort des parents du garçon et de son handicap.

Un actioner bourrin, sanglant et décomplexé né d'un court-métrage proof-of-concept, produit par Sam Raimi, et qui est l'exemple même de la forme qui prime sur le fond.

Le film ne manque en effet pas de style, que ce soit formellement (les caméras tournoient et virevoltent pendant les déplacements et les combats, les personnages ont des identités visuelles bien définies et très jeux vidéo/comic books) ou conceptuellement (plein d'idées absurdes, çà et là, dont notamment la voix de H. Jon Benjamin, aka Archer, qui narre toutes les pensées et les réactions internes du héros, la présence de la petite sœur imaginaire du garçon, ou encore les dialogues mécompris de Benny) mais le tout finit par être too much, surtout que le scénario est ultra-basique et téléphoné (pas beaucoup de surprises au programme pour le spectateur aguerri), et que l'univers est un peu dérivatif (Hunger Games, The Purge, etc).

BKW est donc assez amusant à suivre, mais un peu brouillon, et avec une durée de près de 2 heures, il est aussi un peu usant à la longue et répétitif, surtout quand il tente de faire dans l'émotion un peu balourde - qui tranche franchement avec la rigolade improbable et gore du reste du métrage.

3.25/6 (cela dit, les acteurs se donnent tous à fond, Skarsgard en tête malgré un rôle relativement ingrat)

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #033 - La disparue (2022)

Publié le 28 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review, Netflix

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

La disparue (Last Seen Alive aka Chase - 2022) :

Lorsque sa femme Lisa (Jamie Alexander) disparaît soudainement d'une station service alors qu'il est occupé à faire le plein, Will (Gerard Butler) panique et avertit les autorités (Russell Hornsby). Rapidement, il comprend alors que Lisa a été enlevée, et il se met en chasse de ses kidnappeurs...

Un thriller bas de plafond et basique distribué par Netflix à l'international, et qui n'est ni plus ni moins qu'un DTV au rendu visuel très numérique, à la colorimétrie désaturée, et à la caractérisation simpliste, voire parfois incohérente dans les réactions de ses personnages.

Quelconque au possible, et plus le film avance, moins il parvient à conserver l'attention du spectateur.

1.5/6 (parce que l'interprétation est compétente malgré tout)

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #031 - Atlas (2024)

Publié le 24 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Science Fiction, Thriller, USA, Netflix, Review, Critiques éclair

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Atlas (2024) :

Dans un futur où l'intelligence artificielle est partout, Harlan (Simu Liu) est le premier d'une nouvelle génération d'êtres artificiels à acquérir spontanément une conscience. Devenu terroriste prêt à éradiquer l'espèce humaine, il s'est réfugié sur une planète lointaine : pour l'en extraire, la Coalition internationale des nations humaines envoie une escouade de soldats pilotes de méchas, qui reçoit l'assistance d'Atlas Shepherd (Jennifer Lopez), analyste fille de la créatrice d'Harlan, et qui déteste désormais tous les êtres artificiels. Mais bien vite, Atlas se retrouve seule survivante de cette mission, et doit reposer sur Smith (Gregory James Cohan), l'intelligence artificielle de son mécha pour espérer survivre...

Après Locke & Key et Spiderwick (bientôt critiqué en ces pages), Aron Eli Coleite reprend la plume pour une plateforme de streaming (ici, Netflix) et apporte des retouches à un script de science-fiction jouant sur les peurs actuelles liées à l'AI... et recyclant énormément d'autres idées et œuvres du genre, de Titanfall à Asimov, en passant par Detroit Being Human et à peu près tout ce qui s'est fait dans le genre des méchas et des intelligences artificielles menaçantes.

Sans surprise, le résultat est, au mieux, médiocre.

C'est ultra-dérivatif, ultra-générique, Simu Liu n'est pas mauvais (mais paraît tout de même une erreur de casting), Jennifer Lopez est souvent bien trop intense et premier degré par rapport au reste de la distribution, les grosses ficelles narratives sont toutes télégraphiées, il n'y a pas la moindre surprise, pas la moindre identité musicale ou visuelle, bref, c'est un blockbuster Netflix, vite produit, vite vu, vite oublié, mais qui divertit pendant 110 minutes.

Un petit 2.5/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - Fallout, saison 1 (2024)

Publié le 23 Juin 2024 par Lurdo dans Télévision, Comédie, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Aventure, Action, USA, Review, Amazon, Jeu vidéo

Je l'admets sans problème : je ne suis pas du tout familier des jeux Fallout, au-delà d'une vague connaissance de l'univers et du ton général de la franchise. C'est donc avec une certaine curiosité, mais aussi sans à priori, que je découvre cette nouvelle série Amazon en 8 épisodes de 60 minutes environ, chapeautés par Jonathan Nolan, qui a déjà fait ses preuves sur les séries Person of Interest et Westworld, par la coscénariste du reboot de Tomb Raider et de Captain Marvel, et par l'un des scénaristes et producteurs principaux de Portlandia (histoire d'assurer le côté satirique du tout ?).

Fallout, saison 1 (2024) :

Dans un futur rétro-postapocalyptique, Lucy (Ella Purnell) est contrainte de quitter le bunker collectif où elle vivait en communauté, à la recherche de son père (Kyle MacLachlan), enlevé par Moldaver (Sarita Choudhury), qui a envahi le bunker avec des pillards. À la surface, elle croise le chemin de Maximus (Aaron Moten), un page de la Confrérie de l'acier se faisant passer pour un chevalier, revêtu d'une armure robotique qu'il a dérobée ; et celui de la Goule (Walton Goggins), un ancien acteur hollywoodien devenu chasseur de primes mutant...

Et je dois dire que, globalement, c'est une assez bonne surprise, surtout sur les talons du visionnage de séries pénibles comme l'adaptation pénible de Spiderwick, qui m'a demandé des semaines pour parvenir à bout de ses huit épisodes (critique à venir début juillet).

Ici, 8 épisodes d'une grosse heure, là aussi, mais c'est nettement mieux rythmé, maîtrisé, écrit, et le ton global fait que le tout se regarde sans la moindre difficulté, même si, dans l'ensemble, ce n'est pas parfait.

D'ailleurs, concentrons-nous sur ces défauts, puisqu'à vrai dire, ils sont peu nombreux par rapport aux qualités : niveau production design et accessoires, la série est très réussie et aboutie, retranscrivant bien l'atmosphère de la franchise Fallout... mais par moments, c'est un peu trop propre.

Les pièces métalliques, le PIP-Boy, les armes ont tendance à paraître un peu trop factices, façon plastique moulé peint en métallique, et certains décors (comme le décor final de l'observatoire, ou encore la première "ville" rencontrée par Lucy et compagnie) sentent un peu trop le décor de cinéma, que ce soit à cause de l'éclairage, de la disposition des éléments à l'écran, des fonds verts, ou des déplacements très organisés des figurants.

Autre point qui m'a un peu gêné, au niveau de l'écriture, cette fois-ci : le toutéliage général autour de Lucy et de sa famille, et le nombre improbable de coïncidences (parfois trop faciles) pour amener toute l'intrigue et tout le monde de Fallout à tourner autour d'elle et de ses parents/pour amener tous les autres personnages à graviter autour d'elle et de sa quête.

Ce n'est pas rédhibitoire en soi, mais ça frustre, et ça donne lieu à des plages d'exposition balourdes, à des flashbacks inutilement obscurs pour éviter d'abattre toutes ses cartes immédiatement, etc.

Maintenant, à part ça, la série reste amusante et maîtrisée : le casting est très réussi, les échanges sont ludiques, les personnages tellement bourrés de défauts et incompétents qu'ils en deviennent attachants (c'est notamment pour ça que l'embryon de romance entre Lucy et Maximus fonctionne : ils sont tous les deux des bras cassés naïfs et pas très doués), Red Skull Walter Goggins a la classe (son motif musical est nettement moins convaincant, cela dit), c'est assez brutal par moments, les quelques caméos sont surprenants (Fred Armisen, Erik Estrada, Chris Parnell, Jon Daly, Michael Emerson, Matt Berry), la bande originale bourré de chansons rétro est originale, bref, le programme fonctionne, même parsemé de défauts plus anecdotiques que réellement problématiques.

Ça ne m'a pas forcément donné envie de jouer aux jeux, mais je regarderai bien volontiers la suite (à New Vegas ?).

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #026 - Road House (2024)

Publié le 12 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Thriller, Romance, USA, Review, Cinéma, Critiques éclair, Amazon

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Road House (2024) :

Ancien combattant de l'UFC devenu célèbre pour avoir tué un adversaire dans un accès de rage, Dalton (Jake Gyllenhaal) accepte un poste de videur/responsable de la sécurité dans un bar-restaurant de Floride menacé par les hommes de mains de Ben Brandt (Billy Magnussen), un homme d'affaires local. Rapidement, il impose là sa marque, jusqu'à ce que Brandt fasse appel à Knox (Conor McGregor), un psychopathe imprévisible, pour se débarrasser de Dalton...

Un remake du Road House de 89, avec Patrick Swayze (film étrangement devenu culte outre-atlantique au fil des rediffusions), ce Road House 2024 a été confié à Doug Liman, et propose un Jake Gyllenhaal goguenard et passif dans le rôle principal.

Une combinaison un peu improbable, qui ne fonctionne pas réellement, malgré les efforts évidents de l'acteur pour se mettre dans une forme exemplaire.

Entre l'action inutilement renforcée au numérique (Liman a toujours bien aimé expérimenter avec la caméra, mais ici, c'est superflu), les personnages à l'épaisseur de papier-cigarette (on est dans un actioner basique des 80s, après tout), Gyllenhaal qui est en mode animal meurtri qui cache sa souffrance derrière un demi-sourire de façade, sa romance glaciale avec Daniela Melchior, le côté méta forcé avec la gamine précoce qui explique les ressemblances du script avec celui d'un western, et le grand final pétéradant over-ze-top, on se retrouve avec un film qui semble parfois aller à contre-courant de son scénario, ce qui fait que la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Il y a bien Conor McGregor qui roule des mécaniques en méchant de cartoon déjanté (mais même là, on a l'impression d'une direction d'acteurs absente et d'un McGregor en roue libre), et qui s'avère un antagoniste amusant et menaçant... mais ça s'arrête là. 

Ça aurait peut-être mérité un réalisateur plus décomplexé, comme un Bay.

2.25/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #025 - The Fall Guy (2024)

Publié le 10 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Policier, Review, Comédie, Romance, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The Fall Guy (2024) :

Après un grave accident qui l'a laissé sur le carreau et a mis un terme à sa relation avec Jody (Emily Blunt), camérawoman, Colt Seavers (Ryan Gosling), cascadeur hollywoodien, est rappelé sur le tournage du premier long-métrage réalisé par Jody, une superproduction épique où il doit doubler Tom Ryder (Aaron Taylor-Johnson). Mais rapidement, Gail (Hannah Waddingham), la productrice, lui apprend que Tom a disparu...

La série L'homme qui tombe à pic était une de ces séries des années 80 fonctionnant sur un schéma bien établi : Colt Seavers (Lee Majors), cascadeur hollywoodien et chasseur de primes à ses heures perdues, utilise son savoir-faire et son côté casse-cou pour mener l'enquête et arrêter les méchants, avec l'aide de son cousin Howie (Douglas Barr), apprenti cascadeur et de la séduisante cascadeuse Jody (Heather Thomas). Rien d'exceptionnel, mais un divertissement typique de son époque, porté par le bagoût de Lee Majors, le générique mémorable, le sex appeal de Heather Thomas, et l'ambiance générale assez décontractée.

De tout cela, The Fall Guy, adaptation très libre signée David Leitch, ne garde que les noms des personnages, une pseudo-enquête, et le milieu des cascadeurs - qui parle à Leitch, forcément, lui-même étant ancien cascadeur. Ce qui a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. 

The Fall Guy est en effet une comédie romantique mâtinée d'action et de thriller, dans le milieu du cinéma, et tout repose ici sur l'alchimie entre les deux acteurs principaux. Pas trop de problèmes à ce niveau, je dois dire, même si Ryan Gosling est ici un peu trop propre sur lui et n'a pas assez de bagoût à mon goût. Et les scènes d'action, souvent tournées en réel (et pas en numérique) avec des cascadeurs, sont spectaculaires.

Là où ça a coincé un peu plus pour moi, c'est au niveau de l'équilibre entre les diverses parties du film. Ce n'est une surprise pour personne, mais Leitch, s'il est très fort au niveau de l'action, a aussi des difficultés à ne pas trop en faire à tous les niveaux : Atomic Blonde était ultra-stylisé et se prenait très au sérieux, en plus de souffrir d'un rythme inégal ; Deadpool 2 était sympathique mais assez bordélique et un peu trop long, du bigger louder à la limite de l'overdose ; Hobbs & Shaw était boursouflé et avait facilement 15 minutes de trop ; Bullet Train durait bien trop longtemps pour ce qu'il racontait, et partait dans du grand n'importe quoi...

Donc ici, on se retrouve avec une rom-com de 2h10, ce qui est forcément... trop. C'est trop long, c'est trop répétitif au niveau de la romance, c'est trop excentrique par moments (la scène du night club et des licornes n'auraient pas dépareillé dans un Deadpool), c'est trop basique au niveau scénaristique, c'est trop appuyé au niveau musical (le thème principal du film est I was made for loving you de KISS, ressorti tout au long du film, en boucle, sous forme de reprises, d'instrumentaux, de version orchestrale, mélancolique, etc - au bout de deux heures, je n'en pouvais plus) et au niveau des clins d'œil (le thème de Miami Vice, le bruitage de L'homme qui valait 3 milliards), c'est parfois trop caricatural (Hannah Waddingham semble tout droit sortie d'une sitcom), bref, c'est trop éloigné du pitch de base pour convaincre. Du moins, en ce qui me concerne, puisque la critique américaine semble avoir adoré (le film a fait un four au box-office, cela dit).

Et puis honnêtement, la reprise/réinvention miteuse du thème musical de la série dans le générique de fin, assortie d'un caméo naze et non-sensique de Lee Majors et Heather Thomas en post-crédits m'a laissé un goût amer dans la bouche.

2.5/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #024 - Civil War (2024)

Publié le 31 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Drame, Critiques éclair, Guerre, USA, Review, Science Fiction

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Civil War (2024) :

Alors que les États-Unis sont en pleine guerre civile opposant de multiples factions indépendantes, un quatuor de reporters de guerre - Lee (Kristen Dunst), désabusée et insensibilisée, Joel (Wagner Moura), son compère accro à l'adrénaline, Sammy (Stephen McKinley Henderson), un journaliste vétéran et vieillissant, et Jessie (Cailee Spaeny), apprentie photographe de guerre, encore naïve et fascinée par ce métier - traverse le pays en voiture pour rejoindre Washington et espérer interviewer le Président (Nick Offerman)...

Énorme carton critique, ce Civil War d'Alex Garland (Ex Machina, Annihilation, 28 jours plus tard, etc) ment un peu sur la marchandise : la Guerre civile promise par le titre n'est en fait qu'une toile de fond à un road movie sur le journalisme (de guerre), l'éthique, et l'empathie, au travers des quatre personnages principaux et de leurs rapports à leur métier, le tout avec une illustration musicale éclectique (c'est très film indépendant, en somme, d'où la distribution par A24 et l'accueil critique).

Et une fois qu'on a pris ça en compte, force est de reconnaître que le tout est très compétent... mais c'est aussi un peu superficiel. Pas tant sur le front du worldbuilding (certes, il n'y a que peu d'explications sur le pourquoi et le comment de cette guerre civile, sur les parties prenantes, etc... mais honnêtement, ce n'est pas le sujet du film, et ce n'est pas ce qui intéresse Garland), que sur celui des thématiques et du message, assez vagues, basiques et classiques.

Histoire de justifier l'affiche (et son gros "À VOIR EN IMAX"), Garland rajoute bien une petite dose d'action dans la dernière ligne droite de son métrage, mais cela ne fait qu'amener à une conclusion malheureusement prévisible au possible, dans laquelle SPOILER la reporter blasée retrouve un peu d'humanité et se sacrifie pour sauver la newbie, qui, à l'opposé, a pour premier réflexe de photographier la mort de sa collègue. Voilà voilà.

Je ne sais pas si c'est ce côté finalement assez simpliste du métier de photographe de guerre, ou plus simplement le cadre provocateur (et un peu cynique) renvoyant directement à l'actualité qui sont responsables du succès critique auprès des médias, mais j'avoue être resté un peu sur ma fin... comme souvent avec les films signés Garland. Après, ça reste techniquement maîtrisé et efficace.

3.25/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #019 - Self Reliance (2024)

Publié le 20 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Romance, USA, Review, Thriller, Hulu

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Self Reliance (2024) : 

Tommy (Jake Johnson), quadragénaire paumé de LA, reçoit une invitation improbable à participer à un jeu unique : s'il parvient à survivre pendant 30 jours à des chasseurs qui n'ont pas le droit de s'en prendre à lui s'il n'est pas seul, il gagnera un million de dollars. Sans hésiter, Tommy accepte, et il doit désormais trouver un compagnon d'infortune pour parvenir au bout du jeu...

Une comédie absurde produite par Lonely Island, diffusée sur Hulu, et écrite/réalisée/interprétée par Jake Johnson, qui prend un postulat façon Squid Game ("vous êtes au fond du trou, vous n'avez plus rien à perdre, voulez-vous participer à un jeu potentiellement fatal mais qui pourrait vous rendre riche ?") et The Game (1997) pour en faire un semi-thriller/semi-comédie romantique pas désagréable du tout, à la distribution plutôt sympathique, notamment dans les seconds rôles (Biff Wiff est particulièrement attachant), et qui parle de solitude, de besoin de compagnie humaine, de développement personnel, de routine quotidienne insupportable, etc (on sent bien que le tout a été écrit pendant le confinement).

Rien d'exceptionnel au programme, mais pour un premier film, c'est suffisamment bien rythmé et tenu pour qu'on ne s'ennuie pas.

3.75/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #013 - Nicky Larson (2024)

Publié le 6 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Action, Comédie, Critiques éclair, Japon, Netflix, Review, Policier, Thriller

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Nicky Larson (City Hunter - 2024) :

Parce que son partenaire Makimura (Masanobu Andô), ancien flic, est tué au cours d'une enquête visant à retrouver Milk (Asuka Hanamura), une cosplayeuse disparue, Ryo Saeba (Ryohei Suzuki), détective privé tireur d'élite et obsédé sexuel, se retrouve à devoir prendre sous son aile Kaori (Misato Morita), la sœur de Makimura, bien décidée à venger son frère. Mais bien vite, la situation se complique lorsque Milk s'avère être la cible d'un cartel pratiquant des expériences sur l'Angel Dust, une drogue fatale donnant brièvement des capacités surhumaines à ses utilisateurs, et dont la jeune femme est la seule survivante...

Une adaptation inattendue de City Hunter pour Netflix, en cela que j'ignorais tout de son existence jusqu'à ce que je lance le métrage pour le visionner. Après le Nicky Larson de Lacheau, voici donc une adaptation made in Japan qui s'avère très fidèle au matériau d'origine, modernisé sans être déformé, et qui propose un mélange bien dosé d'action martiale sérieuse, de mélodrame sincère et de comédie absurde et légèrement graveleuse.

Je dois avouer que je ne m'y attendais pas, mais entre l'environnement bigarré de Shinjuku, les ruptures de ton qui fonctionnent bien, l'interprétation convaincante (Ryohei Suzuki a bien saisi l'essence du personnage, sans jamais trop en faire, crédible en obsédé sexuel et en privé badass) et les scènes d'action très efficaces, j'ai trouvé que le tout était une bonne adaptation du manga et de l'anime d'origine, et je ne serais pas contre une ou plusieurs suites.

Seul vrai reproche : la photographie assez générique et un certain manque de panache visuel, malgré quelques plans nocturnes plutôt jolis sur la ville. Mais bon, ça reste une production Netflix, donc ce n'est pas forcément une surprise.

4.25/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Creepshow, saison 4 (2023)

Publié le 5 Mai 2024 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Walpurgis, Science Fiction, Télévision, Thriller, USA, Shudder

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...  

Creepshow, saison 4 (2023) :

Retour de l'anthologie Creepshow de Shudder, après une saison 1 faiblarde, un Halloween Special animé inégal, un Christmas Special bordélique, une saison 2 toujours aussi frustrante, et une saison 3 qui continuait de souligner à quel point cette anthologie est décidément définie par son absence de budget et par son écriture souvent assez faible, manquant d'originalité ou de maîtrise.

Mais bon, visiblement, c'est suffisant pour plaire aux amateurs de genre, qui applaudissent le programme à chaque nouvelle fournée d'épisodes, justifiant ainsi son renouvellement. Dont acte, à Halloween dernier, avec six nouveaux épisodes diffusés sur Shudder.

# 4x01 : 

- Twenty Minutes with Cassandra : en début de soirée, Lorna (Samantha Sloyan) ouvre sa porte à une jeune femme paniquée, Cassandra (Ruth Codd), qui affirme être poursuivie par un monstre. Rapidement, cependant, il apparaît que c'est Lorna qui est la véritable cible de la créature sanguinaire, et qu'il ne lui reste qu'une vingtaine de minutes à vivre...

Deux actrices habituées des œuvres de Mike Flanagan au programme de ce segment écrit par le frère de Mike, Jamie, un segment plutôt surprenant, en forme de grosse métaphore sur les monstres psychologiques que l'on se crée et auxquels on tente d'échapper - solitude, regret, chagrin, etc. Très réussi, notamment la chute finale... mais forcément, ça n'a pas vraiment plu au public de la série, qui préfère son horreur sanguinolente, goguenarde et cheapouille. 

- Smile : James Harris (Matthew James Downden), un photographe primé et sa compagne (Lucie Guest) reviennent d'une cérémonie de récompenses lorsqu'ils trouvent un polaroïd visiblement pris quelques minutes dans le futur...

Bof. C'est plat, c'est court, c'est prévisible, ça fait très tv, et c'est particulièrement quelconque.

# 4x02 : 

- The Hat : Lorsqu'il "emprunte" et porte le chapeau ayant appartenu à Stephen Bachman (David Beairsto), auteur de légende, Jay (Ryan Beil), romancier d'horreur en panne d'inspiration, devient l'auteur de multiples best-sellers et trouve une inspiration inespérée. Mais le chapeau exerce sur lui une emprise...

Un épisode prévisible (le postulat de départ est vraiment classique, déjà vu ailleurs avec une machine à écrire, par exemple), mais pas désagréable, notamment par son ton plus léger (c'est parfois un peu trop caricatural, cela dit, et la réalisation penchée est de trop) et par sa fin amusante. Avec Sarah Canning en petite amie frustrée.

- Grieving Process : Après avoir été agressée par un inconnu, April (Rachel Drance) cesse de s'alimenter et commence à changer de caractère, au grand dam de son compagnon Richard (Sachin Sahel), chef étoilé, et de la sœur d'April, Jean (MaeMae Renfrow)...

Une histoire de vampire assez cousue de fil blanc, avec de grosses facilités vers la fin et une interprétation assez moyenne, mais il y a là suffisamment d'hémoglobine et de moments efficaces pour être indulgent. Ça reste très moyen, cela dit, même si honorable compte tenu des moyens limités. 

# 4x03 :

- The Parent Deathtrap : Constamment critiqué par son père et sa mère, les riches VelJohnson (Shaughnessy Redden, Loretta Walsh), Lyle (Dylan Sloane) finit par craquer et par les tuer. Hanté par les esprits de ses parents, il parvient néanmoins à tomber amoureux de Violet Meyers (Chloe Babcock), la fille d'une famille rivale, et le couple organise son mariage...

Un épisode comico-horrifique avec des fantômes en mode The Frighteners, pas désagréable, et qui globalement lorgne sur les Contes de la crypte au niveau du ton. Divertissant, sans plus, principalement parce que ça aurait pu être plus rythmé et dynamique, et un peu moins prévisible.

- To Grandmother's House We Go : Après la mort de son époux, Marcia (Keegan Connor Tracy), une croqueuse de diamants, se retrouve coupée de son héritage conséquent par Belinda (Marion Eisman), exécutrice testamentaire. Jusqu'à ce que celle-ci, malade, l'invite dans sa propriété pour revoir une dernière fois Ruby (Emma Oliver), sa petite-fille. Mais le trajet va se montrer plus dangereux que prévu...

Une relecture amusante du Petit Chaperon Rouge avec une Keegan Connor Tracy à la répartie cassante, pour un tout plutôt amusant et avec une créature assez réussie. Dommage que tout s'effondre à la fin, une fin à la fois baclée, sortie de nulle part et prévisible au possible. 

# 4x04 :

- Meet The Belaskos : Dans un Canada où les vampires sont des membres plus ou moins intégrés de la société, les Belaskos s'installent à Mapleton, dans l'Ontario, et rapidement, Anna (Karis Cameron), la fille de la famille de vampires, s'éprend d'Alex (Matthew Nelson-Mahood), le fils du voisin (Donavon Stinson). Mais ce dernier est raciste, et voit d'un mauvais œil cette relation naissante...

Un épisode d'anthologie pour ados, avec un Roméo et Juliette entre une vampirette et un humain... pas désagréable, à nouveau, avec du worldbuilding potentiellement intriguant (bien que peu original), mais une nouvelle fois, la dernière ligne droite est précipitée et donne une impression de baclage.

- Cheat Code : Ancien gamer, Jeff (Lochlyn Munro) tente de se rapprocher de son fils Dave (Connor Wong) après la mort de la mère de ce dernier, et pour cela, il ressort du placard une vieille console 8-bits et un jeu réputé impossible à finir. Mais lorsque Dave et ses amis utilisent un cheat code pour avancer dans le jeu, les choses se compliquent...

Idem : un épisode de Chair de Poule ou de Fais-moi peur, ni plus ni moins, jamais particulièrement crédible sur le front du jeu vidéo (ce n'est clairement pas un jeu 8-bits, la console est une vieille Atari, le jeu a un écran et demi, le rendu à l'écran sur une tv HD immense est risible), à l'interprétation très inégale, et qui ne convainc pas vraiment, au delà du message père-fils appréciable. 

# 4x05 :

- Something Burrowed, Something Blue : Lorsque Frank (Tom Atkins), son père malade, la recontacte après des années d'éloignement, Allison (Kristy Dawn Dinsmore) et son fiancé Ryan (Curtis Lum) lui rendent visite. Là, Frank propose un marché à Ryan, en échange de l'intégralité de sa fortune : tous les 15 ans, Ryan devra sacrifier un être humain à un monstre tentaculaire vivant sous le manoir familial, sous peine de déclencher un cataclysme meurtrier...

Un postulat de départ sympa, mais qui aurait clairement mieux fonctionné dans le passé, au 18e ou 19e siècle, et pas de nos jours, tant il ouvre énormément de portes qu'il ne peut pas se permettre d'explorer. Ajoutez à cela un interlude animé qui cache la misère, un rebondissement prévisible (et assez similaire à celui de The Parent Deathtrap) et une interprétation très inégale lors du final, et l'on se retrouve avec un épisode qui laisse plutôt mitigé, encore une fois.

- Doodles : Caricaturiste rêvant de travailler pour le magazine Timeless, Angela (Anja Savcic) découvre que les gribouillages qu'elle réalise sur des photos deviennent réalité et qu'elle peut ainsi se débarrasser de ceux qui se dressent sur le chemin de sa réussite...

Encore un épisode particulièrement frustrant en cela qu'il semble à nouveau être à court de temps, avec un dernier acte passé en avance rapide, forçant des interactions et des dialogues improbables pour arriver de manière artificielle à sa conclusion. La chute fonctionne bien, cela dit. 

# 4x06 :

- George Romero in 3-D! : Après avoir découvert une boîte renfermant de vieux comic books de zombies en 3D publiés par George Romero, Martin (Graham Verchere) réalise que leur lecture avec des lunettes 3D permet aux zombies de sortir de la page et de s'attaquer au monde réel...

Encore un hommage à Romero signé Nicotero, grand fanboy devant l'éternel, qui va là jusqu'à conjurer l'esprit de Romero en personne (interprété par un acteur) pour mettre en scène cette histoire de lunettes 3D amusante et sanglante, qui malheureusement, une fois de plus, s'écroule totalement dans sa conclusion : non seulement la résolution est catapultée, mais en plus le protagoniste ignore soudainement totalement sa mère, tout juste zombifiée, et la laisse derrière lui, sans supervision, alors qu'il a passé tout l'épisode à éviter que les zombies ne s'échappent. Mais non, c'est plus cool de placer une punchline à la con... *soupir*

- Baby Teeth : Mère poule surprotectrice et superstitieuse, Miranda (Rochelle Greenwood) peine à gérer sa fille adolescente rebelle, Shelby (Alison Thornton), qui sort tout juste de chez le dentiste. Mais Miranda a ses raisons : leur famille est visée par les fées, qui en veulent à Shelby...

Un épisode qui propose une relecture du monde des fées et des changelins, mais qui peine un peu à convaincre, en cela que les adolescentes sont insupportables, que la fée ressemble au Crypt Keeper en version Mini-Me, et que si le tout est effectivement bourré d'effets gore gratuits, la fin arrive de manière précipitée, faisant l'impasse sur la cohérence et les explications pour privilégier une conclusion rapide, dans le cadre des 20-22 minutes du récit.

- Bilan saisonnier -

Le bilan va être simple et rapide : bof. Encore une fois, Creepshow souffre des mêmes problèmes que d'habitude, tant au niveau du budget que des idées : c'est cheap, souvent dérivatif, fréquemment inabouti compte tenu du format du show, et ça vise principalement les fanboys du genre, qui veulent voir des monstres en latex (assez réussis, je l'admets), de la fausse hémoglobine, des chutes un peu mordantes, et se montrent très (trop) indulgents vis-à-vis du reste.

Cela dit, le premier récit de la saison, celui du frère de Mike Flanagan, reste à ce jour le plus intéressant du lot (même si une grosse partie du public, outre-Atlantique, l'a détesté), et la relecture du Petit Chaperon Rouge était amusante. C'est toujours ça de pris.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Shining Vale, saison 2 (2023)

Publié le 4 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Drame, Starz, USA, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Horreur, Thriller, Fantastique, Walpurgis, Romance

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur... 

Shining Vale, saison 2 (2023) :

Tout juste sortie de l'asile, Patricia (Courteney Cox) réintègre le domicile familial, où elle tente de se réintégrer, et de ramener les Phelps à une vie normale. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que son roman a été publié sans son accord et pousse ses lectrices au meurtre, et que Pat est toujours sur le point de retomber dans la folie... ou du moins, dans un monde des plus surnaturels.

La saison 1 de Shining Vale était un hybride étrange entre série d'horreur et comédie sarcastique, une variation décomplexée sur The Shining dont le format court apportait ici un rythme et une décontraction agréables... jusqu'à ce que les scénaristes perdent le contrôle de ce rythme, de la structure et de la cohérence du tout à mesure que la fin de saison approchait.

Sans surprise, il en va exactement de même de cette saison 2, l'ultime de la série (annulée depuis), mais qui louche de manière beaucoup plus appuyée sur Rosemary's Baby et autres engences sataniques. Finies (ou presque), les manifestations fantômatiques de Rosemary (Mira Sorvino), ici remplacées par la présence envahissante de Ruth, la voisine (à nouveau interprétée par Sorvino) adepte des herbes et autres concotions étranges.

Et Courteney Cox de sombrer à nouveau dans la folie, à peine sortie de l'asile (car son assurance ne la prenait plus en charge). C'est là tout son parcours, cette saison : elle revient chez elle, tente de renouer avec sa famille et de se faire pardonner pour ses actes, elle tombe enceinte, et se persuade qu'elle a couché avec le diable. Terry, lui, est amnésique et réapprend à vivre, jusqu'à ce que, soudain, il reprenne du poil de la bête, mette sa femme enceinte, se booste à la testostérone, et décide de devenir le nouveau maire de la ville. Il y a aussi Gaynor, qui se rebelle et couche avec un séduisant prêtre italien potentiellement imaginaire ; et enfin Jake, qui découvre des passages secrets dans les murs et devient stoner dans cette cachette.

Autant de sous-intrigues entremêlées qui, il faut bien l'avouer, aboutissent à un tout à peine cohérent. Surtout à partir de la mi-saison, quand les événements s'accélèrent tellement qu'à nouveau, on a l'impression qu'il manque une partie du scénario, pas aidé par une production qui s'amuse à place ici ou là des rêves, des hallucinations, des avances rapides de plusieurs mois, des montages, etc.

Encore une fois, donc, la série, si elle est dynamique et amusante à suivre (et à tourner, visiblement, vu que tout le monde y met une véritable énergie), paraît aussi tout sauf maîtrisée, trop éparpillée et brouillonne pour convaincre totalement, et laissant délibérément de nombreuses zones d'ombre, certainement pour les expliquer (ou pas) lors d'une suite qui n'aura pas lieu.

Au final, donc, un programme assez frustrant, plein d'éléments agréables et drôles, mais manquant vraiment trop de rigueur pour n'être autre chose qu'une curiosité télévisuelle un peu bordélique.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #010 - SEMAINE WALPURGIS - Freeze (2022)

Publié le 1 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Horreur, Critiques éclair, Histoire, Fantastique, USA, Review, Walpurgis

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Freeze (2022) :

En mission pour retrouver le Capitaine Streiner (Tim Cartwright) et son équipage, partis explorer le Pôle Nord, le Capitaine Mortimer (Rory Wilton) et l'équipage de l'Innsmouth (Johnny Vivash, Jake Watkins, David Lenik, Ricardo Freitas, Beatrice Barrilà) se retrouvent rapidement pris par les glaces, et assaillis par d'étranges créatures amphibiennes. Les survivants se réfugient alors dans des grottes voisines, où ils découvrent les origines antédiluviennes de ces Profonds, ainsi que le sort de Streiner...

Un petit budget lovecraftien qui lorgne gentiment sur The Terror et se veut très inspiré de At the Mountains of Madness... sans avoir les moyens financiers et techniques de livrer un métrage convaincant. 

Déjà, parce que le film montre immédiatement ses créatures à l'écran, dès les premières secondes, et précipite son récit, incapable de créer le suspense ou la menace : en moins de 20 minutes, tout l'équipage (4 personnes et demi) a déjà été attaqué, chassé du bateau, arpente des étendues enneigées (dont les plans aériens plutôt jolis révèlent les traces de passage de nombreux véhicules et autres skieurs), et est déjà dans des grottes sombres où il va passer tout le reste du film.

À partir de là, tout est tiré vers le bas par les limites budgétaires et scénaristiques du film : les Profonds sont des mecs en combinaison de caoutchouc qui marchent à quatre pattes et dont les attaques se limitent à câliner leurs victimes, quelqu'un est venu passer un coup de balai dans les grottes avant le tournage, ça tourne en rond, la photographie est basique, et la structure globale du film ne fonctionne pas vraiment, notamment dans le grand final avec sa préparation à la Aliens.

C'est dommage, car il y a là un vrai potentiel, un embryon de film réussi enfoui dans tout ça, notamment parce que la distribution est plutôt solide (mention spéciale à Cartwright en grand méchant machiavélique) et que l'atmosphère fonctionne ponctuellement, mais ce n'est pas encore à niveau.

2/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #007 - The Beekeeper (2024)

Publié le 26 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review, Politique

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The Beekeeper (2024) :

Parce que sa propriétaire s'est suicidée après avoir été victime de phishing, Adam Clay (Jason Statham), apiculteur et ancien super-agent à la retraite, reprend du service pour la venger : craint de tous, y compris du gouvernement, Clay remonte alors progressivement les échelons de la société et du pouvoir, jusqu'à atteindre Derek Danforth (Josh Hutcherson), le responsable de ce suicide... et le fils de la Présidente des États-Unis.

Un long-métrage d'action écrit par Kurt Wimmer et réalisé par David Ayer, sorti en salles en début d'année, et... honnêtement, on se demande comment.

Parce que le produit fini ressemble fortement à un DTV écrit à l'arrache par un Wimmer victime de phishing après avoir lu un livre sur les abeilles : c'est un revenge movie d'une connerie abyssale, approximatif d'un bout à l'autre, avec un Statham monolithique qui démolit tout ce qui bouge comme un Terminator, une violence totalement gratuite, graphique et sadique, des références constantes et forcées aux abeilles et aux ruches (comme pour justifier le titre du film), des seconds rôles tous sous-exploités, des dialogues simplistes, et surtout, du début à la fin du métrage, ça donne l'impression que tout est passé en avance rapide, pour aller le plus vite possible d'une scène d'action à une autre.

Et tant pis si le scénario paraît débile au possible et bâclé.

Bref, c'est franchement idiot, tout le monde cachetonne, la fin est catapultée, et il n'y a vraiment que Josh Hutcherson qui s'en sort en tech bro détestable.

2/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022)

Publié le 12 Avril 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Thriller, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Histoire, USA, CBS, Review, Romance, Science Fiction, Télévision

Série en deux saisons de 13 épisodes (techniquement, une saison de 11 épisodes + un épisode pilote double, et une saison de 13 épisodes) diffusée en été sur CBS (forcément) et chapeautée par un duo de scénaristes de Warehouse 13, Human Target et Limitless, Blood & Treasure se voulait un programme léger et plein d'aventures autour du monde, à la recherche d'antiquités et de méchants trafiquants.

La série, cependant, est passée totalement inaperçue, et a été annulée au terme de sa seconde année, après avoir été reléguée sur Paramount +. Méritait-elle mieux ?

Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022) : 

- Saison 1 (2019) : Danny McNamara (Matt Barr), ex agent du FBI spécialisé dans la traque d'antiquités volées, est contraint de refaire équipe avec Lexi (Sofia Pernas), son ex, une voleuse d'origine egyptienne, pour tenter de retrouver la trace des sarcophages de Marc Antoine et de Cléopatre avant que Karim Farouk (Oded Fehr), un dangereux terroriste, ne s'en empare à des fins sinistres...

Une première saison assez légère mais qui, soyons francs, n'a honnêtement que 7 ou 8 épisodes de contenu, au maximum : la traque du méchant terroriste à ses limites, même avec d'innombrables rebondissements et surprises (globalement très prévisibles : la série ne fait pas dans la subtilité, et les retournements de situation et fausses identités sont globalement télégraphiés), et sur la durée, il y a des redondances et des épisodes inutiles.

Pour compenser, le programme repose beaucoup sur sa distribution plutôt sympathique (le couple principal fonctionne bien, les personnages secondaires sont amusants - Shaw le vendeur d'armes, Chuck le prêtre, Gwen la fliquette nordique pince-sans-rire), sur une énorme dose de shipping entre ses leads, et sur son aspect globe-trotting, qui envoie ses personnages/ses acteurs aux quatre coins de la planète, sur la piste de Nazis et de méchants terroristes arabes.

Ça ne révolutionne rien, ça assume totalement son côté aventures décomplexées et ses références (un petit cri de Wilhelm dans chaque épisode), il y a quelques caméos qui font plaisir (Marc Valley, Anna Silk), et si la tendance à la conspiration internationale et aux Confréries antiques fait un peu lever les yeux au ciel ("tu descends directement de Cléopatre", *soupir*), ça se regarde plutôt bien.

Après, encore une fois, ça reste une série de network à l'écriture inégale, avec de grosses ficelles et des raccourcis frustrants et qui peine un peu à justifier ses 13 épisodes et son rythme. En tout cas, la fin n'appelait pas de suite.

- Saison 2 (2022) : Alors que le Khan, un dangereux terroriste d'origine asiatique, laisse sa marque partout dans le monde, Danny et Lexi partent en quête de l'Âme de Gengis Khan, une relique légendaire traquée par le Khan pour ses supposés pouvoirs mystiques...

On prend les mêmes, et on recommence... quasiment à l'identique, en fait, puisque les scénaristes reprennent la course autour du monde à la recherche d'une relique (sauf qu'ici, on est en Asie au lieu d'être de l'autre côté du globe), remplacent les Nazis par les Soviétiques, Farouk et sa fausse identité par Khan et sa fausse identité, etc.

Le schéma de la saison est le même, ses ventres mous identiques, les enjeux bioterroristes similaires (en saison 1, ça tournait autour d'une biotoxine retrouvée dans le tombeau de Cleopatre, en saison 2, c'est la mise au point d'un virus pandémique à partir de l'ADN de Genghis Khan retrouvé sur la relique), ses rebondissements similaires (sur l'identité de Khan, donc, mais aussi sur la nature réelle du plan ourdi par ce dernier), et le tout, en mettant l'accent (peut-être plus que jamais) sur le shipping entre Danny et Lexi.

Bref, on a un peu l'impression, cette année, d'assister à une version remastered de la première saison, dans de nouveaux décors, mais avec beaucoup trop de similarités pour convaincre. Pourtant, le programme fait son possible pour apporter un peu de variété (superficielle) : on retrouve Shaw en Asie, où il tient un bar avec l'aide d'un Demi-Lune précoce ; Chuck devient évèque, et mène l'enquête au Vatican pour y dénoncer une corruption ; Kate (Victoria Diamond), la fille de Reece (John Laroquette, en saison 1), rejoint un temps l'équipe en tant que représentante de la CIA ; Simon Hardwick (James Callis) reprend du service (de manière un peu forcée, mais bon) ; un épisode tout entier ramène Marc Valley pour donner à son personnage des adieux émouvants ; Violet (Michelle Lee), une voleuse amie de Lexi, se joint à la troupe...

Mais si le tout reste sympathique à suivre, et globalement dépaysant, les problèmes de la saison 1 sont toujours présents, parfois même renforcés (certaines scènes d'action paraissent trop approximatives, limitées par le budget et le temps de tournage), et la dernière ligne droite de la série est bien symptomatique du déséquilibre fondamental du programme : Blood & Treasure veut être à la fois un récit d'aventures internationales, avec voyages, pays exotiques, tombeaux, mysticisme, etc, et un technothriller avec des menaces à l'échelle mondiale.

Seulement voilà, sans le rythme ni le budget, tout ça n'est que partiellement convaincant : ici, le virus qui contamine supposément toute l'Europe, suivi du crach bancaire international, avec passage par les banques du Vatican, tout ça, c'est tellement capillotracté (et paradoxalement étriqué - on nous parle de catastrophe planétaire potentielle, mais ça n'en a jamais l'ampleur à l'écran) que la fin de la saison tombe un peu à plat.

Dommage, parce que le cast reste sympathique, et le tout se fait dans une bonne humeur toujours agréable. Mais je ne suis guère surpris de l'annulation de la série, en tout cas, une série aux bonnes intentions, à l'exécution honorable, mais au final probablement trop chère à produire pour un résultat et un succès trop limités.

En l'état, on est plus près d'une série de syndication comme on pouvait en trouver pas mal il y a 15-20 ans (forcément, vu le passif des showrunners/scénaristes du programme)... mais qui, aujourd'hui, dans le paysage audiovisuel actuel, n'avait que peu de chances de trouver sa place.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Le Continental - D'après l'univers de John Wick (2023)

Publié le 30 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, Histoire, Peacock, Review, USA

Mise en chantier dès 2017, cette préquelle à la série des films John Wick a longtemps tourné en rond en préproduction, initialement pour Starz, puis revendue et diffusée, finalement, sur Peacock, la plateforme de NBC. Au programme, un format atypique de 3 x 90 minutes, sous la supervision des scénaristes des médiocres Turkey Bowl et Mise à l'épreuve 1 et 2... ce qui, bizarrement, donne un résultat qui est loin d'être inintéressant.

The Continental - From the World of John Wick (2023) :

Lorsque son frère aîné Frankie (Ben Robson) trahit Cormac O'Connor (Mel Gibson), le gérant de l'hôtel Continental (et le dirigeant de tout le monde criminel qui gravite autour du bâtiment), et lui dérobe une presse destinée à la frappe de médaillons très spéciaux, Winston Scott (Colin Woodell) est amené contre son gré à New-York, pour y être interrogé par Cormac. Mais bien vite, à la mort de Frankie, Winston va commencer à réunir autour de lui des ennemis de Cormac pour se venger, et prendre d'assaut le Continental...

Soyons francs : la franchise John Wick ne brille pas forcément par son worldbuilding, assez bordélique et qui semble souvent improvisé au fil des chapitres, pour le meilleur et pour le pire. Le côté positif, c'est que ça donne aux John Wick une identité certaine, reposant sur cet univers improbable assez marqué sur le plan du style et sur ses scènes d'action mémorables. Le côté négatif, c'est que la franchise bascule fréquemment dans le too much, et peut faire lever les yeux au ciel, même chez les amateurs de films de genre.

Et puis les John Wick ont tendance à avoir des difficultés à gérer leur rythme, avec des récits souvent trop longs pour leur propre bien.

Sans surprise, donc, on retrouve ici, dans cette préquelle racontant les origines du personnage de Ian McShane, la plupart des défauts et des qualités des John Wick, mais en mode plus télévisuel. 

Sur le plan stylistique, la série est largement dépendante de l'époque à laquelle elle se déroule : les années 70. Une époque vue par un prisme très pop culture, avec sa blaxploitation, son kung fu, sa pègre, etc, et sa bande-originale juke-box bourrée de morceaux de funk et de disco. C'est sympathique (même si ça frôle fréquemment l'overdose), et ça s'accompagne d'efforts de mise en scène, notamment dans les transitions entre les scènes, le montage et les mouvements de caméra.

Ce n'est pas parfait (les extérieurs de New-York sont bien trop propres, avec un éclairage trop plat), mais il y a là plus de style et d'identité visuelle que dans multiples séries tv "prestigieuses" récentes. À l'identique, tant que l'on parle des bons côtés, l'univers conserve son excentricité, et l'interprétation est plutôt solide (même si Mel Gibson est en roue libre en über bad guy priant Dieu).

Le rythme, par contre, ne répond pas vraiment à l'appel. 3 x 90 minutes, c'est soit un peu trop, soit pas assez, et la série se retrouve à sous-développer certains personnages secondaires, et à en surdévelopper inutilement d'autres, comme Lou, l'afroaméricaine qui fait du karaté, a des daddy issues, déteste les armes à feu et se bat pour sauver le dojo familial des méchants criminels de China Town, ou encore la fliquette et son aventure extraconjugale avec un collègue marié.

Le programme ne résiste en effet pas aux tendances actuelles du streaming américain, et accorde ainsi beaucoup de place à ses personnages féminins, qui se chargent de l'essentiel de "la bagarre", quitte à faire des hommes de la série des protagonistes souvent médiocres, uniquement capables d'utiliser des armes à feu : on retrouve là un peu de ce qui faisait le cinéma d'exploitation de l'époque (avec ses femmes fortes et badass), mais comme on est sur le petit écran, et en 2023, c'est gentiment maladroit, et ça semble nettement moins naturel.

D'autant que niveau action, si la série assure le quota (surtout dans sa dernière ligne droite), elle souffre aussi de problèmes évidents, avec des affrontements un contre un artificiellement accélérés de temps à autre, et des limites de budget évidentes çà et là (je ne sais toujours pas si la poursuite en voiture fragmentée de l'épisode 1 était un choix créatif ou la conséquence d'un rendu un peu trop cheap coupé au montage).

Bref : The Continental n'est pas très bien rythmé, l'action est un cran en deçà des films, les personnages ne sont pas tous très bien écrits, et ça fait ponctuellement un peu étriqué, mais dans l'ensemble, ça reste bien plus regardable que ce que l'on aurait pu croire, et l'on retrouve tout de même la vibe John Wick que l'on attend d'un tel projet.

Agréable, pour peu que l'on apprécie l'univers.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>