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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Les bilans de Lurdo : La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre (2022)

Publié le 3 Juin 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Comédie, Drame, Thriller, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Netflix, Télévision

Mini-série en huit épisodes de 25 minutes environ, The Woman in the House (...) est un projet assez atypique diffusé en 2022 sur Netflix, et dont le postulat de départ était simple : une parodie du genre du thriller psychologique pour wine mom, mais une parodie toute en retenue, avec une approche quasi-premier degré du genre, quitte à tromper le spectateur sur la marchandise...

La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre (The Woman in the House Across the Street from the Girl in the Window - 2022) :

Dépressive, portée sur l'alcool et bourrée d'anxiolytiques, Anna (Kristen Bell) ne s'est jamais remise de la mort de sa fille, et du départ de son époux (Michael Ealy), trois ans plus tôt. Désormais atteinte d'une peur chronique de la pluie, elle vit recluse chez elle, jusqu'à ce que Neil (Tom Riley), un veuf, s'installe en face de sa maison avec sa fillette Emma (Samsara Yett). Rapidement, elle ressent une attirance pour lui, mais lorsque Lisa (Shelley Hennig), la petite amie de Neil, semble être égorgée devant ses yeux dans la maison de ce dernier, Anna décide de mener l'enquête...

Honnêtement, pendant les deux premiers épisodes, j'ai totalement marché. Il faut dire que je suis tombé totalement par hasard sur cette minisérie, sans avoir la moindre idée de comment, du pourquoi, du contexte, ou même du titre complet (j'étais resté sur The Woman in the House, le titre initial du programme), bref, j'y suis allé totalement à l'aveugle, pour voir ce que devenait Kristen Bell depuis Veronica Mars et autres.

Ainsi, pendant les deux premiers épisodes, si j'étais assez atterré de cette production digne d'un téléfilm Lifetime, bourrée de clichés et assez mal écrite, je me disais que tous les éléments légèrement trop caricaturaux ou absurdes du récit étaient le fruit d'une narratrice non fiable, dépressive, alcoolisée et sous tranquillisants.

Et puis, à force d'éléments trop caricaturaux pour être vrais (les ragoûts en cocotte à répétition, l'épitaphe qui change constamment, le tueur en série, la scène de sexe overzetop avec le strip-teaseur, etc), j'ai fini par réaliser que le tout était une parodie de ce genre de récits façon La fille du train, La femme à la fenêtre, Fenêtre sur Cour et autres thrillers du dimanche de Lifetime

Pas forcément surprenant, vue l'implication de Will Ferrell à la production et ses antécédents parodiques avec Grossesse sous surveillance, son téléfilm Lifetime délibérément ultra-premier degré... et c'est probablement ce ton très ambivalent qui m'a déconcerté.

Parce que ça continue à l'identique pendant toute la saison (y compris pendant l'épisode final, pourtant nettement plus parodique, avec une résolution totalement wtf en mode slasher, et une ouverture sur une suite potentielle) : avec son dosage 85 % de premier degré sérieux, 15 % d'éléments incongrus, la série est constamment sur le fil du rasoir, trop plausible en tant que thriller générique pas très inspiré, bourré de clichés et aux excentricités justifiées par le point de vue subjectif de son héroïne paranoïaque et droguée, et presque pas assez ouvertement parodique pour son propre bien.

Et c'est peut-être là que le bât blesse : à trop vouloir être une parodie subtile et toute en retenue du genre, The Woman (...) finit par être trop sérieux, trop fidèle à son modèle, avec notamment une Kristen Bell investie dans son rôle, crédible et juste, jamais dans un surjeu franc qui soulignerait l'absurdité et le caractère parodique du récit.

On peut alors se demander à quel moment la parodie cesse d'en être une : à trop singer le format, le style, les rebondissements, le mélodrame, l'interprétation et tout ce qui fait l'essence de ce genre de film (à sa sortie, La femme à la fenêtre, avec Amy Adams, avait déjà reçu un accueil très moqueur pour tous ses clichés et son scénario), The Woman (...) finit par devenir ce qu'il parodie, et par perdre grandement en intérêt, jamais suffisamment qualitatif pour fonctionner en tant que thriller, et jamais suffisamment drôle ou caricatural pour justifier son statut de parodie.

Un dosage problématique, qui aurait mérité d'être un peu mieux pensé en amont.

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Un film, un jour (ou presque) #1846 : Polite Society (2023)

Publié le 29 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, UK, Thriller, Jeunesse, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Polite Society (2023) :

À Londres, la jeune Ria Khan (Priya Kansara) rêve d'être cascadeuse, et passe son temps à se mettre en scène sur YouTube dans des vidéos d'action ; sa sœur aînée Lena (Ritu Arya), elle, est une artiste paumée, malgré tout soutenue par leurs parents Fatima (Shobu Kapoor) et Rafe (Jeff Mirza), et par sa petite sœur dont elle est très proche. Tout va bien, jusqu'à ce que Lena rencontre Salim (Akshay Khanna), un jeune généticien séduisant et aisé, au cours d'une soirée organisée par Raheela (Nimra Bucha), la mère de ce dernier. Rapidement, des fiançailles s'organisent, au grand dam de Ria, qui est persuadée que quelque chose n'est pas normal dans cette histoire précipitée...

Un long-métrage anglais qui, pendant une petite heure, ressemble à une comédie adolescente décalée sur une jeune lycéenne (et ses copines amusantes) n'acceptant pas le mariage de sa sœur, sur fond de traditions pakistanaises... et soudain, au bout d'une heure, une bascule improbable s'opère, lorsque le scénario donne raison à Ria, et part dans une sombre histoire de clonage.

Et ça fonctionne, honnêtement, même si ça reste inabouti - après tout, c'est le premier long-métrage de Nida Manzoor, scénariste et réalisatrice tv britannique : le rythme est un peu inégal (il y a un petit ventre mou), la conclusion est sommaire, et le film aurait probablement bénéficié à pousser encore un peu plus loin le côté arts martiaux et combats, ou du moins à le rendre un peu moins approximatif.

C'est rigolo, ça se regarde très facilement, et avec une main plus assurée aux cascades et dix minutes en moins, ça aurait mérité un bon gros 4/6, voire un peu plus. 

En l'état, 3.75/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : The Resort, saison 1 (2022)

Publié le 28 Mai 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Peacock, NBC, Romance, Thriller, Policier, Fantastique, Review, USA, Les bilans de Lurdo, Télévision

Huit épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette série présentée comme une comédie noire teintée de mystère et de fantastique, diffusée en juillet dernier sur Peacock, et créée par le scénariste de Palm Springs, comédie romantique fantastique sympathique déjà avec Cristin Milioti. 

The Resort, saison 1 (2022) :

Couple encore marqué par la mort de leur enfant, Noah (William Jackson Harper) et Emma (Cristin Milioti) vont fêter leur dixième anniversaire de mariage dans un hôtel luxueux sur la Riviera Maya. Mais là, rien n'y fait, et les tensions subsistent au sein du couple... jusqu'à ce qu'Emma trouve, dans la forêt, un vieux téléphone appartenant à Sam (Skyler Gisondo), un adolescent disparu 15 ans plus tôt dans des circonstances assez floues, en compagnie de Violet (Nina Bloomgarden), rencontrée là quelques jours plus tôt. Persuadée de pouvoir résoudre le mystère de cette double disparition, Emma décide de mener l'enquête...

Dans Palm Springs, à l'occasion d'un mariage dans un hôtel luxueux, Andy Samberg et Cristin Milioti découvraient une grotte mystique dans le désert, qui les plaçait hors du temps, dans une boucle temporelle servant de métaphore à un amour naissant et aux débuts éthérés d'une relation... ici, à l'occasion de vacances dans un hôtel luxueux du Yucatan, Cristin Milioti et William Jackson Harper traquent une grotte mystique dans la jungle, capable de placer ses visiteurs hors du temps, dans un état d'animation suspendue permettant de revivre en boucle un moment heureux de leur vie, dans une métaphore du deuil et de la souffrance qui empêchent d'aller de l'avant.

La véritable différence entre ces deux projets d'Andy Siara, le scénariste, c'est le ton : d'un côté, une comédie romantique, de l'autre, un mélange de genre un peu bancal, tour à tour enquête (inspiré de cette tendance très anglo-saxonne des podcasts de true crime avec lesquels chacun peut s'imaginer enquêteur et se persuader d'être capable de résoudre des crimes inexpliqués), drame relationnel, psychothérapie, récit initiatique existentiel teinté de mysticisme méso-américain, film d'aventures et thriller fantastique façon Lost.

Pendant ses premiers épisodes, le programme est ainsi totalement en mode enquête policière, à la chronologie déconstruite à grands renforts de flashbacks du point de vue des disparus - certes, il y a bien quelques motifs visuels un peu plus excentriques et récurrents (des boucles/mouvements circulaires et elliptiques), mais globalement, ça ressemble alors beaucoup à un film d'aventures où un couple de touristes met le nez dans ce qui ne le regarde pas, avec cette formule classique du couple qui se resoude dans l'adversité.

Et puis progressivement, plus la série avance, et plus la touche fantastique se fait présente, notamment au travers d'Alexander (Ben Sinclair), le patron amnésique de l'hôtel, qui semble avoir des visions prophétiques et être le personnage principal d'un livre initiatique écrit par un auteur local.

Alexander fait globalement basculer le programme dans quelque chose de plus spirituel... mais aussi de plus "psychothérapie de bazar", comme les scénaristes américains aiment bien en mettre partout. Parce que oui, il y a bien une grotte mystique, quelque part dans la jungle, qui attire à elle les âmes en peine, les personnes souffrant d'un deuil ou d'un traumatisme mal assimilé, pour leur permettre de tout oublier, en particulier les ravages du temps.

Et oui, la dernière ligne droite de la série suit la quête de Noah, Emma, Baltasar (Luis Gerardo Méndez), chef de la sécurité de l'hôtel, et Murray (Nick Offerman), père de l'adolescente disparue, qui partent à la rencontre de l'auteur du livre initiatique/à clef en question (Luis Guzman) pour retrouver la grotte perdue et explorer d'immenses galleries souterraines obscures...

Malheureusement, tout cela se fait à grands renforts de discours ronflants et pseudo-profonds sur la vie, l'amour, le destin, le deuil, le passage du temps, les souvenirs, les relations, etc, et si pas mal de sous-intrigues ou de mystère finissent par trouver une réponse, il n'y a qu'à voir la réaction du Web pour comprendre que tout cela n'est pas forcément très satisfaisant pour tout le monde.

The Resort est, en fin de compte, une série de plateforme de streaming assez typique : tout à fait compétente à l'écran (l'interprétation est excellente), elle déborde d'idées pas toujours cadrées, elle est trop excentrique pour connaître un franc succès, trop frustrante et "illuminée" pour satisfaire les amateurs de mystère, pas assez légère et drôle pour emporter l'adhésion, et pas assez rigoureuse et subtile pour que ses métaphores et son propos paraissent maîtrisés (l'illustration musicale et ses chansons aux paroles surlignant systématiquement ce qui se passe ou ce qui se ressent à l'écran, au secours).

À une époque, elle aurait pu être sur HBO ou Showtime, mais en l'état, si elle est dépaysante et intrigue un instant, elle finit par laisser sur sa faim. Essai brouillon et pas totalement transformé, donc, et je serais vraiment surpris que la série revienne en seconde saison... 

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Un film, un jour (ou presque) #1842 : Ghosted (2023)

Publié le 23 Mai 2023 par Lurdo dans Cinéma, Action, Comédie, Critiques éclair, Thriller, Romance, USA, Review, Apple

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ghosted (2023) :

Lorsqu'il la rencontre au marché, Cole (Chris Evans), un fermier très casanier, tombe sous le charme de Sadie (Anna de Armas), une experte internationale en art. Mais après une nuit de passion, Sadie ne donne plus de ses nouvelles, et Cole décide de partir la retrouver à Londres, où elle se trouve apparemment. Rapidement, cependant, il apparaît que Sadie est en réalité le Taxman, une super espionne de la CIA, et Cole se retrouve embarqué dans une course-poursuite improbable à l'autre bout du monde...

Une comédie d'action/romantique Apple Tv co-écrite par les deux scénaristes de Deadpool (d'où un caméo de Ryan Reynolds) et par les scénaristes de plusieurs films du MCU (d'où Chris Evans, et des caméos de Anthony Mackie et de Sebastian Stan, ainsi que le casting initial de Scarlett Johansson, replacée par Ana de Armas pour des problèmes de calendrier), qui ne se mouillent pas trop et produisent un film assez balisé sur tous les plans, et pas très abouti.

Ce qui ne veut pas dire que cela n'est pas regardable, bien au contraire, même si la première demi-heure est générique au possible (et pas très bien écrite), qu'Adrien Brody fait un méchant français transparent, et que l'illustration musicale globale du film est insipide au possible, à grand renfort de chansons pop insérées à la truelle.

Heureusement, Evans et de Armas fonctionnent plutôt bien ensemble, et le ton reste globalement suffisamment léger et dynamique pour que l'on suive les aventures de ce couple avec une certaine indulgence.

Après, ça aurait pu être mieux, moins dérivatif, et je ne suis pas certain que Dexter Fletcher, réalisateur spécialisé dans les biopics, ait été le meilleur choix pour cette comédie d'action. N'est pas James Cameron qui veut.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1839 : Who Done It - The CLUE Documentary (2022)

Publié le 18 Mai 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Thriller, Policier, USA, Histoire, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Who Done It - The CLUE Documentary (2022) :

Un documentaire produit par un fan et revenant sur la genèse, l'absence de succès public/critique du film Cluedo, et la réputation de film culte que le film a su accumuler au fil des ans, notamment auprès de certaines communautés (notamment LGBTQ, qui adorent le côté kitsch et hystérique de la comédie de 1985).

Pas désagréable, avec des interviews de la plupart des acteurs et membres de la production impliqués, ça m'a permis d'apprendre que John Landis (qui n'est pas intervenu dans ce documentaire) était à l'origine de l'histoire du film, que Carrie Fisher, initialement castée dans le film, était trop droguée pour être un choix viable, que Debra Hill, partenaire incontournable de John Carpenter, a porté cette adaptation de Clue à bout de bras pendant des années... et qu'il existe une quatrième fin, ici partiellement animée en guise de générique de fin.

Après, ça reste un documentaire de fan en mode interviews face caméra, à la narration filmée par le réalisateur dans sa voiture, n'ayant jamais d'autre ambition que de témoigner d'une passion et de recueillir quelques anecdotes de tournage : inutile d'aller chercher plus loin ou de s'attendre à des analyses approfondies. Who Done It reste une production qui a mis un certain temps à aboutir (cinq ans), et qui reste légère et sympathique... sans plus.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1838 : Mayday (2023)

Publié le 17 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Review, USA

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Mayday (Plane - 2023) :

La nuit du Nouvel An, l'avion piloté par le Capitaine Brodie Torrance (Gerard Butler) entre Singapore et Hawaï est frappé par la foudre, obligeant l'équipage à poser l'appareil en urgence sur une île désolée, peuplée de séparatistes et de terroriste sud-asiatiques. Là, avec l'aide de Louis Gaspare (Mike Colter), un criminel qui était ramené aux USA à bord de l'avion, Torrance va devoir trouver un moyen d'appeler les secours, et tenter de survivre en attendant l'arrivée de mercenaires envoyés par la compagnie aérienne pour retrouver l'appareil...

Un thriller/actioner/film catastrophe simple et direct, pas forcément ambitieux ni parfait (les méchants sont des caricatures, les civils sont sous-développés et clichés), mais qui fait ce qu'on lui demande, avec un duo principal sympathique, des scènes d'action efficaces, et des professionnels présentés comme compétents (que ce soit l'équipage de l'avion, ou les mercenaires).

Ça se regarde donc plutôt bien, c'est fini au bout d'une grosse heure quarante, et ce n'est pas désagréable (même si encore une fois, ça ne casse pas trois pattes à un canard, et que la caractérisation est assez sommaire).

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1831 : Opération Fortune - Ruse de Guerre (2023)

Publié le 8 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, UK, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Opération Fortune - Ruse de Guerre (2023) :

Parce qu'une technologie d'intelligence artificielle dangereuse a été dérobée et est sur le point d'être vendue par l'intermédiaire de Greg Simmonds (Hugh Grant), traficant d'armes flamboyant, le gouvernement anglais recrute Nathan (Cary Elwes), responsable de l'équipe d'Orson Fortune (Jason Statham), un agent indépendant aux méthodes peu orthodoxes. Ensemble, ils recrutent une équipe de spécialistes (Aubrey Plaza, Bugzy Malone) ainsi qu'un acterur hollywoodien (Josh Harnett), dont Simmonds est le plus grand fan, et ils vont tenter d'empêcher la transaction, malgré les efforts d'une autre équipe de mercenaires...

Un film d'action signé Guy Ritchie, façon Mission Impossible à l'anglaise, et qui se regarde tranquillement, à défaut de réellement marquer les esprits : c'est plus décontracté et flegmatique que la franchise de Tom Cruise ou que les James Bond récents, ça explose un peu mais pas trop, c'est relativement rythmé, et tout le monde tient bien son rôle (léger bémol sur Bugzy Malone, pas très marquant, et sur Peter Fernandino, au personnage sous-développé)...

Mais ça s'arrête là : il n'y a rien ici que l'on n'ait déjà vu ailleurs, l'écriture est parfois un peu légère, et si Ritchie parvient à dynamiser tout ça par sa mise en scène et son montage, ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1829 : 65 - La Terre d'avant (2023)

Publié le 4 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Aventure, Science-Fiction, Science Fiction, Review, Cinéma, Critiques éclair, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

65 - La Terre d'avant (2023) :

Pilote d'une mission d'exploration de l'espace, Mills (Adam Driver) est percuté par des météorites et s'écrase avec tout son équipage sur une planète inconnue : la Terre, il y a 65 millions d'années. Seul survivant avec la jeune Koa (Ariana Greenblatt), qui ne parle pas sa langue, il doit alors survivre parmi les dinosaures sanguinaires, pour rejoindre au plus vite la seule capsule de secours encore en état de fonctionnement...

Un thriller de science-fiction plus que bancal et générique avec Adam Driver et des dinos en CGI tout à fait honorables, mais qui souffre d'une écriture particulièrement clichée, et d'un montage tellement fait à la machette que le tout finit par faire 90 minutes à peine et par paraître catapulté : forcément, quand on coupe toutes les transitions au montage, que l'on empile les coïncidences et les grosses ficelles narratives sur une base déjà bien générique (le père absent qui se trouve une fille de remplacement et la protège pendant des événements dramatiques, le héros indestructible, le sentiment d'urgence artificiel et forcé), et que l'on justifie l'absence de développement par la barrière de la langue... on se retrouve avec quelque chose de maladroit, à l'image de ces cartons-titres bancals au possible.

En réalité, ça ressemble fortement au premier script d'un scénariste débutant - ce qui n'est pas le cas, puisque ce sont les scénaristes de Sans un Bruit et Nightlight qui sont à l'écriture et à la réalisation de ce métrage. À moins que, comme souvent, ce soit effectivement l'un de leurs premiers scripts, qu'ils n'ont réussi à vendre à Sam Raimi (qui produit ce film) qu'une fois qu'ils ont connu le succès avec Sans un Bruit...

Quoiqu'il en soit, c'est particulièrement quelconque, inabouti, et souvent balbutiant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1825 - SEMAINE WALPURGIS : Unwelcome (2023)

Publié le 27 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Thriller, Walpurgis, Horreur, Irlande, UK, Review

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Unwelcome (2023) :

Citadins traumatisés par une agression, Jamie (Douglas Booth) et Maya (Hannah John-Kamen) partent s'installer dans une chaumière confortable dont ils viennent d'hériter, en Irlande. Mais rapidement, outre l'hostilité de certains des habitants du village, ils découvrent que la tante de Jamie, récemment décédée, avait l'habitude de faire chaque jour une offrande aux Redcaps, ces membres du Petit peuple supposés vivre dans la forêt s'étendant de l'autre côté d'une petite porte, au fond du jardin. Car la colère des Redcaps est terrible envers ceux qui ne les respectent pas...

Une semi-comédie horrifique irlandaise du réalisateur de Grabbers, qui tente ici de renouer avec les creature features d'antan comme Troll, Leprechaun ou The Gate - La fissure (ça évoque aussi Spiderwick, forcément), avec plus ou moins de réussite.

Le principal souci, c'est que tout est un peu approximatif, commencer par le ton global, à la fois sérieux et semi-comique. Pour chaque élément dramatique premier degré, on a droit à une caractérisation un peu bancale ou grossière des personnages (Jamie qui est un pleutre incapable du début à la fin du film, la famille d'ouvriers irlandais hostiles, etc), et lorsque les Redcaps arrivent, ceux-ci sont presque plus comiques que réellement menaçants.

Le tout reste un peu frustrant, donc, la faute à un rythme très moyen (les dix premières minutes auraient pu être amputées) et à un scénario cousu de fil blanc, dont on devine la majorité des tenants et aboutissants bien avant qu'ils ne se produisent à l'écran : le plus souvent, ce n'est pas gênant, mais parfois, c'est assez lassant, comme lors de cette tentative de viol/meurtre pratiquée par Hodor, que l'on devine dès l'apparition du personnage à l'écran - c'est souvent téléphoné, et rarement aussi efficace que ce pourrait l'être.

Et puis, à nouveau, il y a quelque chose d'approximatif dans la mise en images, entre cette maison aux extérieurs très artificiels (notamment l'éclairage), ces Redcaps mélanges de CGI et d'acteurs en costume miniaturisés, cette forêt sauvage et menaçante aux chemins un peu trop bien tracés et entretenus, et aux plans en drone qui révèlent maladroitement, au bord de l'écran, un petit lac aux rives biens tondues...

Bref, un résultat assez moyen, au final, malgré une interprétation convaincante, et le plaisir de voir la mythologie irlandaise portée à l'écran. Ce n'est pas un désastre, mais ce n'est pas non plus très convaincant.

3/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...

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Un film, un jour (ou presque) #1810 : Crazy Bear (2023)

Publié le 7 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Review, USA, Thriller, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Crazy Bear (Cocaine Bear - 2023) :

Dans les années 80, lorsque des dizaines de kilos de cocaïne tombent de l'avion d'un trafiquant, en vol au dessus d'un parc national américain, personne ne peut se douter qu'une ourse passant par là allait ingérer cette drogue, et se lancer dans un massacre sanglant sur tous les humains (Keri Russell, O'Shea Jackson Jr., Christian Convery, Alden Ehrenreich, Jesse Tyler Ferguson, Brooklynn Prince, Isiah Whitlock Jr., Kristofer Hivju, Hannah Hoekstra, Aaron Holliday, Margo Martindale, Ray Liotta...) présents là pour une raison ou une autre...

En 2006, avant que le monde ne sache vraiment ce qu'était un meme, est sorti en salles Snakes on a Plane, un métrage dont la bande annonce décomplexée avait immédiatement fait le buzz, présentant un Samuel L. Jackson énervé et des serpents à bord d'un avion. La promesse était celle d'un film amusant et décalé, un jeu de massacre pêchu et sans limite, bref, un film ludique et rigolard... mais le résultat était plus proche d'un thriller mollasson et insipide, aux rares fulgurances amusantes, mais globalement assez décevant.

Ici, avec Cocaine Bear, c'est un peu le même schéma. Avec son buzz démultiplié par le Web et les réseaux sociaux (remember Sharknado, une daube infâme devenue "culte" grâce à la magie de l'ironie des internautes), ce film offrait au premier abord une proposition très similaire à celle de Snakes on a Plane : une version déglinguée d'un fait divers assez triste (un petit ours qui découvre 30 kilos de cocaïne dans la forêt, et meurt dans d'atroces souffrances après l'avoir ingérée), avec une ourse énorme cocaïnomane agissant comme un méchant de slasher dans une comédie horrifique décomplexée.

Et le résultat est très similaire à la déception de SoaP. Devant la caméra d'Elizabeth Banks, et sous la plume de Jimmy Warden (co-scénariste de The Babysitter : Killer Queen), ce Crazy Bear tombe lourdement à plat. Pas tant pour les effets numériques très discutables de l'ourse, qui manque fréquemment de poids, ou pour la reconstitution bancale des années 80 (quand Jesse Tyler Ferguson déboule avec sa perruque fauchée, aïe), mais plutôt pour de véritables problèmes d'écriture et de mise en image, dont découlent des soucis de ton, de rythme, et d'efficacité.

C'est bien simple, le film ne semble jamais savoir équilibrer ses différentes orientations : ici, il passe une bonne demi-heure à présenter pléthore de personnages secondaires caricaturaux, souvent insipides, dont une mère et deux préados qui deviennent le noyau émotionnel (théorique) du métrage ; là, il cache son ourse et la laisse faire ses meurtres hors champ, pour mieux en afficher frontalement un ou deux lors de certaines scènes exubérantes, qui semblent sorties d'un autre film, plus assumé ; ailleurs, il fait de la comédie faiblarde, n'ayant jamais le rythme, l'énergie ou la folie pour donner corps à cet univers aux traits très appuyés et à l'interprétation cabotine ; occasionnellement, il donne dans le cartoon, avec une ourse cocainée qui fait des anges avec ses pattes par terre et rampe sur le dos quand elle renifle de la coke ; et puis il s'essaie aussi au thriller/policier décalé, façon frères Coen du pauvre, avec ces trafiquants incapables, ces policiers, et notamment un heel turn totalement inutile et random d'un personnage en cours de route.

Le résultat, c'est un film qui, s'il fonctionne lors de brèves scènes, semble étrangement timide avec son sujet, et n'est globalement ni très drôle, ni très horrifique, ni très captivant ou tendu.

Le film a beau avoir été hypé sur la base de son travail, et avoir fait les gros titres du Web et des réseaux sociaux à sa sortie, il reste un essai non transformé... le troisième successif pour Elizabeth Banks en tant que réalisatrice.

2.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1803 : Batman - La malédiction qui s'abattit sur Gotham (2023)

Publié le 29 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, Cinéma, Thriller, Fantastique, Horreur, DC, USA, Review, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Batman - La malédiction qui s'abattit sur Gotham (Batman : The Doom that came to Gotham - 2023) :

Alors qu'il tente de découvrir ce qui est arrivé à l'expédition polaire Cobblepot, Bruce Wayne réalise qu'une menace cosmique est sur le point de s'abattre sur le Gotham City des années 20, et qu'il est le seul à pouvoir l'arrêter...

Batman + les années 20 + la mythologie lovecraftienne + une adaptation d'un comic-book de Mike Mignola, ça aurait dû être exactement dans mes cordes, et finalement, non : la mayonnaise de ce métrage n'a pas du tout pris à mes yeux.

En partie à cause des choix artistiques du récit original (je ne suis pas du tout fan de la réinvention de Green Arrow ou de Poison Ivy, j'en ai un peu assez de Ras et Talia, l'utilisation d'Etrigan n'est jamais vraiment probante, le grand final improbable vire au grand nawak), mais aussi de l'adaptation : musique très synthétique, doublage assez inégal, direction artistique trop propre et structure/écriture globalement brouillonne et mal rythmée - autant de facteurs qui font de ce film d'animation quelque chose d'assez laborieux, en tout cas en ce qui me concerne.

Sans que ce soit pour autant irregardable, ça m'a semblé décousu, peut-être un peu inabouti, et en tout cas décevant.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1802 : Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés (2022)

Publié le 28 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Netflix, Thriller, Policier, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés (Glass Onion : A Knives Out Mystery - 2022) :

Invité en même temps que diverses personnalités (Dave Bautista, Kathryn Hahn, Janelle Monae, Leslie Odom Jr., Kate Hudson, Jessica Henwick, Madelyn Cline) sur l'île privée de Miles Bron (Edward Norton), un milliardaire de la tech, Benoit Blanc (Daniel Craig) se retrouve pris dans la tourmente d'un meurtre et d'une histoire de vengeance...

Disrupteur, visionnaire, casseur de codes, inventif, intelligent, génial, original, talentueux, impertinent, innovant, subversif, prend les attentes à contre-pied et chamboule toute son industrie... est-ce que je parle de la manière dont le personnage de Miles Bron est présenté dans le film, ou de celle dont Rian Johnson est décrit par la presse et autres critiques Web ?

Difficile de faire la différence, tant une énorme partie du succès des deux hommes tient aux apparences, au style et à l'esbrouffe. C'est ainsi que, depuis son Star Wars, Johnson est présenté comme un véritable auteur, un artiste malin et n'hésitant à déjouer les attentes du spectateur... et ici aussi, ça a été le cas, avec ce Glass Onion qui tient presque plus de la satire et de la parodie décomplexée du genre du murder mystery, que d'un film solide et bien construit.

Il y a du mérite, pourtant, à déconstruire un genre/une œuvre, à en exposer les rouages, à s'en moquer, pour tenter de lui donner un coup de frais. Sauf que, comme pour son Star Wars, et comme pour le premier Knives Out, Rian Johnson est bien meilleur dans la déconstruction que dans la reconstruction.

La première moitié de ce Glass Onion n'est ainsi pas un murder mystery, bien qu'il en ait tous les atours et la mise en place : lorsqu'on arrive à la moitié, Rian Johnson pouffe dans son coin, et nous montre, au travers d'un long tunnel de dialogue, que tout, jusque là, n'était qu'illusion (pas forcément surprenant, tout ce qui concerne Andy), crtiique sociale facile, et que le véritable whodunit commence maintenant.

Un whodunit problématique, car le spectateur n'est que trop peu emmené dans l'enquête de Blanc : oui, Daniel Craig s'amuse, mais les nombreuses règles du whodunit, qui assurent que le spectateur ne ressorte pas frustré de son expérience, sont fréquemment ignorées et trahies par Johnson, pour le simple plaisir de s'en moquer, d'en jouer, ou de présenter un Blanc à l'intellect encore plus développé que celui de Sherlock.

D'autant que la deuxième heure du film n'est en vérité qu'une succession chaotique de rebondissements et de flashbacks, avec pour seul objectif d'aboutir à une conclusion dont tout spectateur un peu méfiant se doutait depuis le début...

Je ne vais pas développer plus avant : j'ai été frustré par le métrage, par son écriture, par son ton, quand bien même je reconnaîtrais sa bonne facture technique, musicale, et sa distribution. Mais une nouvelle fois, ça me laisse l'impression d'un film qui se pense plus malin, subtil et subversif qu'il ne l'est réellement, ce qui m'agace plus que de mesure.

3/6 (c'est toujours mieux que les Poirot de Kenneth Branagh, cela dit) 

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Un film, un jour (ou presque) #1799 : The Honeymoon (2022)

Publié le 23 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Romance, Italie, UK, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Honeymoon (2022) :

Adam (Pico Alexander) et sa jeune épouse Sarah (Maria Bakalova) partent à Venise pour leur lune de miel... avec Bav (Asim Chaudhry), le meilleur ami d'Adam, un véritable boulet qui a récemment perdu son emploi et qui songe au suicide. Sur place, cependant, Sarah attire l'attention de Giorgio (Lucas Bravo), un séduisant criminel, qui oblige Adam et Bav à lui servir de mules pour transporter de la cocaïne en Slovénie...

Présenté comme une comédie romantique, ce métrage est en fait plus proche d'une comédie en mode bromance, saupoudrée de comédie semi-romantique assez peu présente, ou plutôt éclipsée par le trait très forcé de tout le côté cringe, avec un Bav tellement caricatural et aux actions tellement imbuvables qu'on en vient rapidement à détester ce personnage mythomane, envahissant et trop cartoonesque pour que l'on parvienne à croire au reste.

Résultat, le film devient rapidement assez laborieux et pénible, et l'on se lasse vite de cette histoire, qui finit par être un peu comme un film de Francis Weber dont le François Pignon serait totalement dénué de tout capital sympathie et mériterait de se faire tuer dès les premières minutes du métrage.

La distribution n'est pas désagréable, et le réalisateur avait pourtant conçu Joyeuses funérailles (2007), qui était plutôt réussi, mais je n'ai absolument pas accroché au ton ou à l'écriture.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1797 : Enola Holmes 2 (2022)

Publié le 21 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Policier, Thriller, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Enola Holmes 2 (2022) :

Bien décidée à s'établir à son propre compte, Enola Holmes (Millie Bobby Brown) peine à s'imposer dans une société victorienne sexiste et paternaliste. Jusqu'à ce qu'une fillette vienne la trouver, pour lui demander de l'aider à retrouver sa sœur adoptive, Sarah Chapman (Hannah Dodd), disparue récemment de l'usine d'allumettes où elles travaillaient... De quoi lancer Enola dans une enquête improbable qui va l'amener à croiser le chemin de son grand-frère Sherlock (Henry Cavill).

*soupir*

Ça commençait bien, pourtant.

Dans sa première moitié, cette suite du premier Enola Holmes parvient en effet à séduire, avec son rythme, son ton décomplexé, son énergie, ses interprètes toujours impeccables, bref, tout ce qui faisait le charme du film original... et puis à mi-parcours, premier coup de mou, avec l'arrestation d'Enola, son passage-éclair en prison, son évasion, le caméo d'Helena Bonham Carter, une scène de bagarre où Enola, sa mère et leur consœur mettent à l'amende tout un troupeau de policiers bovins (parce que girl power, tout ça)...

Le scénario commence un peu à crachoter, et rapidement, c'est tout le film qui commence à sérieusement se déliter, perdant progressivement en intérêt au fil des déductions laborieusement expliquées et de la romance adolescente d'Enola avec son Lord toujours aussi transparent. Ce qui n'aide pas, honnêtement, c'est que le film lie les deux enquêtes (de Sherlock et d'Enola) à Moriarty, le célèbre génie du crime antagoniste de Sherlock chez Doyle. Pas forcément une surprise pour le spectateur avisé qui aura compris, dès que Sherlock explique être bredouille face à un criminel génial qu'il ne parvient pas à identifier, que l'on va (encore) avoir droit à cet antagoniste...

Là où ça se complique, c'est quand, au terme d'une dernière ligne droite pleine d'action mais un peu brouillonne, l'identité de Moriarty est révélée. Un Moriarty qui ne surprend pas, à nouveau, puisque son interprète avait (peu) subtilement disparu du film depuis une demi-heure, et qu'il n'y avait personne d'autre dans le film pouvant jouer Moriarty, surtout dans un métrage où les femmes Holmes sont plus hautes en couleur que Sherlock.

Car oui, Moriarty est ici une femme. Et Netflix oblige, c'est une femme noire, en colère, opprimée par une société corrompue, patriarcale et misogyne, et qui s'est rebellée en se tournant vers le crime et en détournant de l'argent mal acquis. Une relecture bancale du personnage, dont le scénario ne sait pas vraiment s'il faut le diaboliser parce que c'est une criminelle, ou le placer comme victime des injustices sociales de son époque, parce que c'est une double minorité.

En soi, cette réinvention de Moriarty aurait pu fonctionner, si elle avait été mieux écrite, et ne semblait pas le produit d'un algorithme Netflix tentant de cocher toutes les cases de la diversité à l'Américaine (idem pour John Watson, qui apparaît dans une scène pré-crédits, et qui lui aussi est noir). Mais là, comme point d'orgue d'un film allant en s'affaiblissant, c'est un peu comme la cerise sur le gâteau d'un récit bordélique, qui tente de présenter une Enola s'imposant comme héroïne à part entière, mais ne parvient pas à s'empêcher d'utiliser encore et encore son Sherlock, parce que Henry Cavill.

À mi-film, je trouvais que ce deuxième volet était plus réussi que le premier ; à la fin du métrage, c'était tout l'inverse...

3.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1794 : SEMAINE IRLANDE - Blackbird (2022)

Publié le 18 Mars 2023 par Lurdo dans Thriller, Action, Drame, Cinéma, Critiques éclair, Irlande, USA, St Patrick, Romance, Review

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Blackbird (2022) :

Victor Blakley (Michael Flatley), un ancien espion de choc irlandais, a pris sa retraite après une tragédie qui l'a marqué, et tient désormais un hôtel et nightclub distingué dans les Caraïbes. Mais lorsqu'un dangereux terroriste (Eric Roberts) prend une chambre, avec à son bras une ancienne flamme et collègue (Nicole Evans) de Blakley, ce dernier est contraint de replonger dans le monde de l'espionnage international...

Techniquement un film de 2018 resté dans les placards tout ce temps, Blackbird est un vanity project écrit, réalisé et interprété par Michael Flatley (le danseur vedette et créateur de Riverdance et Lord of the Dance), dans lequel il s'image en ex-James Bond sexagénaire, tombeur irrésistible mais tourmenté, et badass capable de mettre KO des méchants bodybuildés en un coup de poing (ou hors champ, pour plus de facilités).

Un film qui a été la risée des critiques depuis son passage en festival, en 2018, et sa sortie en 2022... et qui, honnêtement, n'en méritait pas forcément tant. Oui, c'est un vanity project dans lequel Flatley se met constamment en valeur et se fait plaisir. Oui, c'est mou, les personnages secondaires ne jouent pas toujours très bien, il y a des clichés embarrassants (Blakley et son bras droit/homme à tout faire noir qui est le premier à mourir, les terroristes arabes clichés), et ce n'est pas franchement passionnant.

Et oui, dans l'absolu, ce n'est pas un bon film. Mais est-ce bien différent des trouzemille films d'action et autres thrillers qui sortent chaque année en vidéo, et dans lesquels des Michael Bergen, Eric Roberts et autres vieilles gloires tentent de faire illusion plutôt que de partir à la retraite ?

Non, pas vraiment, si ce n'est pour le nom et la carrière de l'acteur principal, immédiatement sujet de toutes les moqueries des journalistes, trop contents de faire, dans leurs gros titres, des jeux de mots faciles liés au passé de danseur de Flatley.

Comparer ce film à The Room (comme beaucoup de critiques l'ont fait avec cynisme) n'est pas justifié : Blackbird fait parfois presque illusion. Mais ce mérage est un film inabouti, sous-développé, jamais crédible et tout simplement médiocre. C'est déjà pas mal : pas la peine d'en rajouter dans les comparaisons abusives.

1.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1789 : SEMAINE IRLANDE - Deadly Cuts (2021)

Publié le 13 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Review, Irlande, Thriller, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Deadly Cuts (2021) :

Dans une petite ville de la banlieue de Dublin, les employées d'un salon de coiffure (Angeline Ball, Erica Roe, Shauna Higgins, Lauren Larkin) qui préparent un grand concours national sont contraintes de se débarrasser de manière sanglante d'un petit caïd local (Ian Lloyd Anderson), ce qui va renforcer leurs liens et les remotiver dans leur préparation...

Une comédie irlandaise sympathique, mais inégale, qui hésite constamment entre film noir corrosif sur des coiffeuses en mode justicières en lutte contre le crime et la corruption, et grosse parodie du monde de la mode et la coiffure, avec grand concours rigolard, interprétation très caricaturale, looks improbables, et tout et tout.

Le problème étant que la parodie prend très largement le pas sur le film noir, qui s'éclipse pendant un bon tiers du film pour laisser la place au concours, et à cette histoire très anglaise d'un groupe de coiffeuses qui tente de sauver son village d'un méchant développeur aux dents longues.

Résultat, on se retrouve avec un film qui a le postérieur entre deux chaises, jamais assez noir ou sanglant pour que le côté criminel du tout ne fonctionne, et trop décalé et parodique pour que l'on prenne le tout au sérieux un seul instant.

Après, ça reste amusant, et tout le monde s'y donne à cœur joie, mais ça manque de maîtrise.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1788 : Profession Tueur 2 (2022)

Publié le 10 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Action, Critiques éclair, USA, Review, UK, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Profession Tueur 2 (Accident Man : Hitman's Holiday - 2022) :

Désormais établi à Malte, où il continue son métier de tueur à gages, Mike Fallon (Scott Adkins) se retrouve embarqué dans une sombre histoire lorsqu'une mafiosa locale kidnappe Finicky Fred (Perry Benson), expert en gadgets de Mike, et oblige Fallon à protéger son fils bon à rien, Dante (George Fouracres) de nombreux tueurs à gage engagés pour l'éliminer...

De mémoire, le premier Profession Tueur était un film inégal opposant Scott Adkins à divers criminels dans une quête de vengeance pour la mort de son ex-compagne, et qui ne tenait qu'en partie la route, abandonnant son sens de l'humour à mi-chemin et retombant, dans sa dernière ligne droite, sur un sérieux peu engageant.

Pour cette suite, on change de réalisateur, on change de pays, et on se concentre sur les combats, avec toujours plus d'assassins qui tentent de s'en prendre à ce cher Accident Man. Heureusement, cette fois-ci, le ton reste beaucoup plus léger et décomplexé, avec des tueurs toujours plus improbables, des affrontements globalement bien mis en images et en valeur, et une orientation nettement plus "film de groupe", avec notamment le gag récurrent de Sarah Chang/Sui-Ling, sorte d'équivalent féminin du Cato de l'Inspecteur Clouseau, mais en mode Akwafina, payée par Mike pour l'attaquer lorsqu'il s'y attend le moins.

Une Sarah Chang qui finit par être la révélation de ce métrage, un métrage qui lorgne toujours plus sur les jeux Hitman dans ses moyens détournés de tuer des cibles, et qui fait de cette grosse escort quest un film divertissant et attachant, que j'ai clairement préféré au premier.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1787 : Dual (2022)

Publié le 9 Mars 2023 par Lurdo dans Drame, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Comédie, Critiques éclair, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dual (2022) : 

Déprimée et sarcastique, Sarah (Karen Gillan) découvre un beau jour qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et à l'issue fatale. Pour aider sa famille et son compagnon (Beulah Koale) à supporter cette tragédie, elle choisit de se faire cloner, et aide son double à tout apprendre d'elle pour qu'elle puisse, à terme, la remplacer. Jusqu'à ce que sa maladie guérisse miraculeusement : Sarah n'a plus d'autre choix que de mettre un terme à la vie de son clone... qui refuse de se laisser faire. 

Une comédie satirique de science-fiction du réalisateur de Faults, assez typique du travail de ce dernier, avec une photo délavée, et un ton très particulier, à la fois détaché, cynique, froid et maniéré.

On apprécie ou pas : le tout est délibérément assez décalé, avec un humour noir très prononcé, pince-sans-rire, et un cynisme constant, en plus de présenter des personnages impassibles, aux motivations sous-développées et aux interactions robotiques.

On peine donc à vraiment s'intéresser ou s'impliquer dans le récit, même lorsque Aaron Paul intervient pour entraîner Sarah à se battre, et la préparer pour un duel à mort (oui, il y a un jeu de mots dans le titre) façon Gemini Man ou Le 6e jour (duel qui n'aura jamais lieu, contrairement à ce que laisse entendre l'affiche).

Bref, ça aurait pu donner un épisode de Black Mirror sympathique (avec un peu plus d'humour franc et moins de cynisme et d'"excentricité artistique"), mais en l'état, sur 95 minutes, le film est à peu près aussi inerte que ne l'est son protagoniste principal.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1777 : Coup de théâtre (2022)

Publié le 23 Février 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Policier, Thriller, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Coup de théâtre (See How they Run - 2022) :

Alors que la pièce La Souricière, adaptée d'Agatha Christie, connaît un succès incroyable dans le West End du Londres des années 50, Leo Köpernick (Adrian Brody), le futur réalisateur américain de l'adaptation cinématographique du roman, est retrouvé assassiné dans les coulisses du théâtre. Qui de Mervyn Cocker-Norris (David Oyelowo), l'auteur de l'adaptation cinématographique et son amant italien Gio (Jacob Fortune-Lloyd), John Woolf (Reese Shearsmith), le producteur du film et sa maîtresse Ann (Pippa Bennett-Warner), l'acteur vedette Richard Attenborough (Harris Dickinson) et son épouse et co-star Sheila Sim (Pearl Chanda), l'autre productrice, Petula Spencer (Ruth Wilson), ou de la femme de Woolf, Edana (Sian Clifford), est responsable de ce meurtre ? L'inspecteur Stoppard (Sam Rockwell) et l'agente Stalker (Saoirse Ronan) mènent l'enquête...

Un pastiche de whodunit à l'anglaise, d'un réalisateur de sitcoms anglaises primé pour son travail, et du scénariste de nombreuses sitcoms et séries anglaises et américaines : de quoi assurer un ton assez léger et décalé pour ce métrage à l'écriture très métadiscursive, qui se moque des conventions du genre tout en y ayant recours, et en les détournant ici ou là, tout au long de son enquête.

Le résultat, qui n'hésite pas à parodier Christie et ses œuvres (une Christie aux penchants meurtriers - non, ce n'est pas un spoiler - et mariée à un archéologue noir ^^) est sympatoche, notamment grâce à Rockwell et Ronan, mais semble parfois un peu sous-développé sur le fond, alors que la forme visuelle est plutôt ludique (des split-screens certes parfois inutiles, des jeux d'ombres et de lumières) à défaut d'être très travaillée (la photo est plate, et fait très... télévision).

Résultat, on regarde le tout sans s'ennuyer (pour peu qu'on aime le genre et la distribution) mais on se retrouve à se dire que le tout aurait mérité de pousser les curseurs un peu plus loin, de partir un peu plus en vrille, bref, de se lâcher un peu plus et de donner plus à faire à sa distribution.

C'est un peu superficiel, mais ça reste tout de même relativement agréable à suivre.

3.75/6 pour Saoirse qui s'amuse vraiment beaucoup

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Un film, un jour (ou presque) #1760 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Spin Me Round (2022)

Publié le 4 Février 2023 par Lurdo dans Comédie, Romance, Cinéma, Thriller, USA, Critiques éclair, Review, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Spin Me Round (2022) :

Amber (Alison Brie), une gérante de restaurant, s'ennuie dans son métier. Jusqu'à ce que la chaîne d'établissements qui l'emploie la récompense, et l'envoie passer un séjour en Italie, avec d'autres gérants de restaurants, pour un séminaire de luxe tous frais payés. Sur place, elle rencontre des collègues (Tim Heidecker, Molly Shannon, Debby Ryan, Zach Woods, Ayden Mayeri), et tombe amoureuse de Nick Martucci (Alessandro Nivola), le propriétaire de la chaîne de restaurants, riche, beau et séduisant mais à l'assistante (Aubrey Plaza) un peu étrange...

Mouais, j'aurais dû me renseigner avant de regarder ce métrage, présenté un peu partout comme une comédie indépendante assez ensoleillée : cela m'aurait permis de remarquer que le réalisateur de Les bonnes sœurs était aux commandes et au scénario, ce qui, inévitablement, induisait déjà des incompatibilités avec moi.

D'ailleurs, amusant de constater que Spin Me Round partage certains des points négatifs que je remarquais déjà dans Les bonnes sœurs, entre sa distribution mal gérée et sous-exploitée (une bonne partie du cast disparaît en cours de route, dont Aubrey Plaza ; les caméos habituels d'Armisen et autres ne servent à rien), son côté "on part en vacances en Italie et on tourne un film sur place pour ne rien avoir à payer de notre poche", et son aspect inabouti tentant de mélanger les tons et les genres sans réellement y parvenir.

Ainsi Spin Me Round commence comme un téléfilm Hallmark générique, ou l'un de ces métrages feel-good où une Américaine malheureuse trouve le bonheur et un sens à sa vie lors de vacances à l'étranger. Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire des premières 60-70 minutes du film : les personnages secondaires sont parfois amusants, parfois à baffer, mais les ficelles sont tellement grosses et évidentes qu'on est constamment en terrain balisé, et ce ne sont pas les quelques éléments "discordants" laissant entendre que quelque chose est louche qui fonctionnent réellement.

À tel point que, lorsque le film prend brutalement un virage pseudo-thriller à 20-25 minutes de la fin, on n'y croit pas du tout. Probablement parce que la façon dont le script tente de (et peine à) semer le doute tout en laissant pleins d'indices évidents est tellement balourde qu'un spectateur un minimum attentif a déjà compris tout ce qui se passait réellement (le patron est un gros connard manipulateur, et lui et ses amis organisent des orgies), et que l'héroïne naïve se laisse influencer par son imagination, blablabla...

Bref, ce n'est pas particulièrement drôle, pas particulièrement bien structuré, pas particulièrement probant ou original au niveau développement des personnages ou propos du film... c'est très quelconque, en fait, malgré une distribution de qualité.

2.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1751 : Troll (2022)

Publié le 10 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Netflix, Norvège, Fantastique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Troll (2022) :

Lorsqu'un chantier dans une montagne norvégienne libère une créature de légende qui commence alors à arpenter le pays, semant la destruction sur son passage, seule Nora Tidemann (Ine Marie Wilmann), une paléontologue, sait à quoi ils sont confrontés : la Norvège doit faire face à un Troll de légende, comme l'avait prédit son père Tobias (Gard B. Eidsvold), pourtant toujours considéré comme un excentrique...

Ah, pourtant, je voulais l'apprécier, celui-là... J'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour les mythes et le bestiaire norvégiens, et j'étais curieux de voir ce que Roar Uthaug (Tomb Raider) allait pouvoir nous concocter sur le thème du Troll. Mieux encore, l'accueil critique enthousiaste laissait présager de quelque chose d'amusant et d'original.

Et puis finalement, déception. Troll se contente d'être "Godzilla, mais à la sauce norvégienne", un film catastrophe ultra-basique et dérivatif qui accumule les poncifs du genre, et les dissimule à peine derrière des éléments mythologiques norvégiens... malheureusement, peu ou prou déjà utilisés dans le Troll Hunter d'André Øvredal, mais ici de manière moins ludique.

Bref, un blockbuster Netflix assez quelconque, qui n'a réellement pour lui que des effets spéciaux plutôt réussis, et qui frustre par son cruel manque d'originalité, d'imagination, de fantaisie et d'intérêt.

2.75/6 (peut-être un peu plus si on n'a jamais vu un Godzilla ou Troll Hunter)

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Christmas Yulefest 2022 - 44 - Une Nounou au service de Sa Majesté (2022)

Publié le 27 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Romance, Hallmark, Noël, Yulefest, Action, Thriller, Télévision, USA, Review

Noël est déjà derrière nous : chez les Téléphages Anonymesle marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Une Nounou au service de Sa Majesté (The Royal Nanny - 2022) :

Parce qu'une menace plane sur la Famille royale, les Services secrets britanniques placent l'un de leurs agents, Claire Champion (Rachel Skarsten) au sein du palais, dans le rôle de la gouvernante des deux enfants princiers, Elle et Robert. Rapidement, cependant, elle parvient à se faire respecter des deux garnements, et tombe sous le charme de Colin (Dan Jeannotte), l'oncle des deux enfants, alors même que la menace se précise...

Un téléfilm Hallmark assez atypique, car relativement ambitieux, et essayant d'être plusieurs choses à la fois : sur la base d'un film princier tel que Hallmark les produit chaque année, avec histoire d'amour entre un Royal et une "roturière", les scénaristes tentent de greffer une histoire d'espionnage, de conspiration, d'enlèvement et de menace terroriste sur la famille royale, avec quelques "scènes d'action" (c'est un bien grand mot, cela dit), du suspense, et des interrogatoires... le tout avec un enrobage festif qui ressemble presque à un rajout tardif.

Le résultat, c'est que The Royal Nanny est tiraillé entre ces différents composants, et ne convainc jamais vraiment : la romance est terne et quelconque, l'environnement royal est hautement oubliable, le côté festif est donc anecdotique, et tout ce qui relève du "thriller" et de "l'action" est trop approximatif et mollasson pour vraiment être efficace.

Ça reste regardable, mais bof, donc, en ce qui me concerne... À ma grande surprise, le téléfilm s'est avéré très populaire outre-atlantique, où les spectatrices sont toujours très amatrices de tout ce qui est famille royale et accents britanniques, et ont vraiment apprécié le fait de voir une héroïne forte et badass dans un tel film.

Les goûts et les couleurs, en somme.

2.75 ou 3/6

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Christmas Yulefest 2022 - 32 - Violent Night (2022)

Publié le 20 Décembre 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Noël, Christmas, Yulefest, Thriller, USA, Review

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier... 

Violent Night (2022) :

Déprimé et alcoolique, Santa Claus (David Harbour) finit mollement sa tournée annuelle par le foyer des Lightstone, une famille aisée aux membres tous plus détestables et méprisants les uns que les autres... sauf la petite dernière Trudy (Leah Brady), une fillette très sage. Mais bien vite, il apparaît qu'un groupe de criminels menés par "Scrooge" (John Leguizamo) a décidé de profiter de cette soirée de Noël pour prendre la famille en otage, et mettre la main sur la fortune dissimulée dans le coffre du manoir Lightstone : Santa n'a alors d'autre choix que d'avoir recours à la force pour éliminer la menace et sauver Noël...

Un film d'action réalisé par Tommy Wirkola (Dead Snow, Hansel et Gretel), et qui ressemble souvent à un gros gloubiboulga composé de morceaux d'autres films de Noël, mélangés avec plus ou moins de succès : Piège de Cristal, Maman j'ai raté l'avion, Bad Santa, Very Bad Santa, ou encore Fat Man... mâtinés de John Wick (même producteurs), et écrits par les scénaristes des deux films Sonic et de divers métrages National Lampoon.

Ce n'est pas désagréable, honnêtement, c'est assez bourrin et sanglant, et David Harbour tient très bien son rôle, mais il faut bien admettre que ça reste assez superficiel et dérivatif, à tous les plans, notamment celui de sa bande originale.

Mais quelque part, ça se regarde, et c'est réalisé avec suffisamment de compétence et de bonne humeur que ça fonctionne à peu près, même si ça reste un actioner basique qui aurait pu sortir en DTV.

3.75/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Un film, un jour (ou presque) #1747 : Samaritan (2022)

Publié le 23 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Action, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, USA, Thriller, Amazon, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Samaritan (2022) :

À Granite City, l'affrontement de Samaritan et de Nemesis, deux frères ennemis, est entré dans la légende. Mais désormais, les deux surhommes ne sont plus, morts au terme de leur combat fratricide. Le jeune Sam Cleary (Javon Walton), cependant, est persuadé que Samaritan est toujours vivant, vivant sous les traits de Joe Smith (Sylvester Stallone), l'un de ses voisins... et lorsque Cyrus (Pilou Asbæk), un criminel, décide d'endosser l'identité de Nemesis pour semer le chaos dans la ville, Smith est contraint de reprendre le combat...

Un film de superhéros semi-indépendant diffusé sur Amazon, au script initial adapté en comic-book, et qui finit ici par trouver une incarnation cinématographique avec Sylvester Stallone dans le rôle principal. Un Stallone vieillissant et un peu trop boursoufflé/botoxé pour son bien, mais qui reste crédible en superhéros à la retraite, épuisé et en quête de rédemption.

En soi, le film (signé Julius Avery, réalisateur d'Overlord) n'apporte pas grand chose de neuf au genre : il évoque Incassable, le méchant et ses visées politico-socio-anarchiques est un croisement entre le Bane de Nolan et le Joker de Todd Phillips, le tout rappelle bon nombre de films où un vieux héros ronchon finit par reprendre du service au contact d'un jeune enfant enthousiaste, et Stallone reste en pilotage automatique pendant les deux premiers tiers du métrage.

Mais contrairement à la majorité des films à faible budget de ce type, qui font visuellement très pays de l'est, ici, Samaritan assure le spectacle dans sa dernière ligne droite : une grosse scène d'action spectaculaire, au cours de laquelle Stallone se réveille et retrouve sa vigueur d'antan, avec un rebondissement scénaristique télégraphié mais qui fonctionne tout de même, et un final satisfaisant sur de nombreux plans.

Dans l'ensemble, donc, un métrage plutôt agréable à suivre, malgré ses limites apparentes, très DTV. Mais ça reste une surprise relativement sympathique, surtout si l'on n'en attend rien à la base.

3.75 - 0.25 pour les effets numériques laids utilisés pour rajeunir Stallone dans les flashbacks = 3.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Stranger Things 4 (2022)

Publié le 6 Novembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Stranger Things 4 (2022) :

Alors que la bande habituelle est désormais éparpillée aux quatre coins du pays, une nouvelle menace se profile à Hawkins : Vecna, un être tout puissant vivant dans l'Upside Down, contacte psychiquement les jeunes troublés de la ville, pour les tuer de manière sanguinaire et onirique. Mais sans les pouvoirs d'Eleven, la situation est des plus compliquées à gérer...

Trois ans après une saison 3 plutôt agréable et surprenante, voici une saison artificiellement divisée en deux parties, une première constituée de 7 épisodes à la durée oscillant entre 70 et 100 minutes, une deuxième de deux épisodes dont un final de près de 2 h 20, soit de véritables mini-longs-métrages étirés en longueur... et ça se ressent très vite dans la narration.

La série en est en effet à un point où la carte blanche de Netflix lui fait probablement plus de mal que de bien : le récit est intéressant, les personnages sont attachants, les effets sont réussis (Vecna, notamment, est un méchant mémorable et très convaincant, bien que clairement et ouvertement très inspiré de Freddy Krueger - avec caméo de Robert Englund en prime), les thématiques ne sont pas inintéressantes (les traumatismes refoulés, le pardon, le deuil, la culpabilité...) et l'interprétation est solide (Sadie Sink est excellente), mais il y a une telle abondance de sous-intrigues, de personnages secondaires et d'éléments gratuits que le tout finit par paraître brouillon et fréquemment superflu.

D'autant que la bande d'adolescents est de plus en plus éparpillée, et que les sous-intrigues qui en découlent laissent un peu de marbre : autant l'enquête à Hawkins est intrigante et captivante, autant les tribulations de Mike, Will (et son semi-coming out), Jonathan et Argyle (huhu, de l'humour de stoner, trop drôle) n'intéressent jamais vraiment. 

À l'identique, une part démesurée de la saison est consacrée à Hopper en Russie, aux mains de soviétiques caricaturaux, et à son sauvetage par Joyce et Murray, ce dernier étant clairement pensé comme un comic relief en contrepoids du reste du show... sauf que ça ne marche pas vraiment : c'est longuet, pas très drôle, ça semble principalement là pour expliquer la perte de poids de David Harbour et lui donner des scènes d'action explosives (une évasion improbable, et un combat armé de l'épée de Conan *soupir*), bref, ça sent le remplissage abusif, pour une sous-intrigue qui, dans une série normale, aurait été condensée en un épisode.

Et puis il y a Eleven, qui nous refait une saison 2, à savoir : elle part à l'autre bout du pays, isolée de ses amis, pour tenter de se chercher et, ici, de retrouver ses pouvoirs - une succession de scènes de laboratoire répétitives avec Matthew Modine et Paul Reiser, et encore une fois, une absence quasi-totale d'interactions avec les autres personnages adolescents de la série.

Il y a d'autres défauts : des digressions inutiles, une caractérisation très années 80 de la pléthore de bullies qui parsèment cette mi-saison, une panique satanique pas forcément très probante, des rebondissements pas forcément surprenants (l'identité de Vecna)... mais finalement, ça ne gêne pas trop.

Oui, cette saison est pleine de défauts, à commencer par son rythme et sa structure, et son intérêt se délite un peu à mesure que l'on se rapproche du grand final (un grand final à rallonge, avant et après le climax et la défaite de Vecna) mais son noyau reste solide et intéressant, bien exécuté (les meurtres de Vecna, le toutéliage qui l'entoure) et attachant.

Cela dit, je mentirais en disant que la dernière ligne droite de la saison et sa conclusion à rallonge ne m'ont pas un peu fait décrocher pendant quelques minutes, et l'on ne m'ôtera pas de l'idée qu'à trop chercher le spectaculaire (qui est bien présent, attention), l'émotion larmoyante et la débauche de moyens, la série perd d'autant en efficacité.

Dans cette saison 4 XXXL de 12 ou 13 heures, il y avait probablement de quoi tailler dans la masse, et produire 8 ou 10 épisodes de 45-60 minutes, pour obtenir un produit final plus rythmé et structuré. Mais pour cela, il aurait probablement fallu oser élaguer tant le récit que cette distribution de personnages qui sans cesse croit en nombre, sans que personne d'important ne soit réellement en danger au fil des évènements...

En l'état, Stranger Things 4 se regarde très bien, mais c'est tout de même un peu le bordel...

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