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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1829 : 65 - La Terre d'avant (2023)

Publié le 4 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Aventure, Science-Fiction, Science Fiction, Review, Cinéma, Critiques éclair, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

65 - La Terre d'avant (2023) :

Pilote d'une mission d'exploration de l'espace, Mills (Adam Driver) est percuté par des météorites et s'écrase avec tout son équipage sur une planète inconnue : la Terre, il y a 65 millions d'années. Seul survivant avec la jeune Koa (Ariana Greenblatt), qui ne parle pas sa langue, il doit alors survivre parmi les dinosaures sanguinaires, pour rejoindre au plus vite la seule capsule de secours encore en état de fonctionnement...

Un thriller de science-fiction plus que bancal et générique avec Adam Driver et des dinos en CGI tout à fait honorables, mais qui souffre d'une écriture particulièrement clichée, et d'un montage tellement fait à la machette que le tout finit par faire 90 minutes à peine et par paraître catapulté : forcément, quand on coupe toutes les transitions au montage, que l'on empile les coïncidences et les grosses ficelles narratives sur une base déjà bien générique (le père absent qui se trouve une fille de remplacement et la protège pendant des événements dramatiques, le héros indestructible, le sentiment d'urgence artificiel et forcé), et que l'on justifie l'absence de développement par la barrière de la langue... on se retrouve avec quelque chose de maladroit, à l'image de ces cartons-titres bancals au possible.

En réalité, ça ressemble fortement au premier script d'un scénariste débutant - ce qui n'est pas le cas, puisque ce sont les scénaristes de Sans un Bruit et Nightlight qui sont à l'écriture et à la réalisation de ce métrage. À moins que, comme souvent, ce soit effectivement l'un de leurs premiers scripts, qu'ils n'ont réussi à vendre à Sam Raimi (qui produit ce film) qu'une fois qu'ils ont connu le succès avec Sans un Bruit...

Quoiqu'il en soit, c'est particulièrement quelconque, inabouti, et souvent balbutiant.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1825 - SEMAINE WALPURGIS : Unwelcome (2023)

Publié le 27 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Thriller, Walpurgis, Horreur, Irlande, UK, Review

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Unwelcome (2023) :

Citadins traumatisés par une agression, Jamie (Douglas Booth) et Maya (Hannah John-Kamen) partent s'installer dans une chaumière confortable dont ils viennent d'hériter, en Irlande. Mais rapidement, outre l'hostilité de certains des habitants du village, ils découvrent que la tante de Jamie, récemment décédée, avait l'habitude de faire chaque jour une offrande aux Redcaps, ces membres du Petit peuple supposés vivre dans la forêt s'étendant de l'autre côté d'une petite porte, au fond du jardin. Car la colère des Redcaps est terrible envers ceux qui ne les respectent pas...

Une semi-comédie horrifique irlandaise du réalisateur de Grabbers, qui tente ici de renouer avec les creature features d'antan comme Troll, Leprechaun ou The Gate - La fissure (ça évoque aussi Spiderwick, forcément), avec plus ou moins de réussite.

Le principal souci, c'est que tout est un peu approximatif, commencer par le ton global, à la fois sérieux et semi-comique. Pour chaque élément dramatique premier degré, on a droit à une caractérisation un peu bancale ou grossière des personnages (Jamie qui est un pleutre incapable du début à la fin du film, la famille d'ouvriers irlandais hostiles, etc), et lorsque les Redcaps arrivent, ceux-ci sont presque plus comiques que réellement menaçants.

Le tout reste un peu frustrant, donc, la faute à un rythme très moyen (les dix premières minutes auraient pu être amputées) et à un scénario cousu de fil blanc, dont on devine la majorité des tenants et aboutissants bien avant qu'ils ne se produisent à l'écran : le plus souvent, ce n'est pas gênant, mais parfois, c'est assez lassant, comme lors de cette tentative de viol/meurtre pratiquée par Hodor, que l'on devine dès l'apparition du personnage à l'écran - c'est souvent téléphoné, et rarement aussi efficace que ce pourrait l'être.

Et puis, à nouveau, il y a quelque chose d'approximatif dans la mise en images, entre cette maison aux extérieurs très artificiels (notamment l'éclairage), ces Redcaps mélanges de CGI et d'acteurs en costume miniaturisés, cette forêt sauvage et menaçante aux chemins un peu trop bien tracés et entretenus, et aux plans en drone qui révèlent maladroitement, au bord de l'écran, un petit lac aux rives biens tondues...

Bref, un résultat assez moyen, au final, malgré une interprétation convaincante, et le plaisir de voir la mythologie irlandaise portée à l'écran. Ce n'est pas un désastre, mais ce n'est pas non plus très convaincant.

3/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...

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Un film, un jour (ou presque) #1810 : Crazy Bear (2023)

Publié le 7 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Review, USA, Thriller, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Crazy Bear (Cocaine Bear - 2023) :

Dans les années 80, lorsque des dizaines de kilos de cocaïne tombent de l'avion d'un trafiquant, en vol au dessus d'un parc national américain, personne ne peut se douter qu'une ourse passant par là allait ingérer cette drogue, et se lancer dans un massacre sanglant sur tous les humains (Keri Russell, O'Shea Jackson Jr., Christian Convery, Alden Ehrenreich, Jesse Tyler Ferguson, Brooklynn Prince, Isiah Whitlock Jr., Kristofer Hivju, Hannah Hoekstra, Aaron Holliday, Margo Martindale, Ray Liotta...) présents là pour une raison ou une autre...

En 2006, avant que le monde ne sache vraiment ce qu'était un meme, est sorti en salles Snakes on a Plane, un métrage dont la bande annonce décomplexée avait immédiatement fait le buzz, présentant un Samuel L. Jackson énervé et des serpents à bord d'un avion. La promesse était celle d'un film amusant et décalé, un jeu de massacre pêchu et sans limite, bref, un film ludique et rigolard... mais le résultat était plus proche d'un thriller mollasson et insipide, aux rares fulgurances amusantes, mais globalement assez décevant.

Ici, avec Cocaine Bear, c'est un peu le même schéma. Avec son buzz démultiplié par le Web et les réseaux sociaux (remember Sharknado, une daube infâme devenue "culte" grâce à la magie de l'ironie des internautes), ce film offrait au premier abord une proposition très similaire à celle de Snakes on a Plane : une version déglinguée d'un fait divers assez triste (un petit ours qui découvre 30 kilos de cocaïne dans la forêt, et meurt dans d'atroces souffrances après l'avoir ingérée), avec une ourse énorme cocaïnomane agissant comme un méchant de slasher dans une comédie horrifique décomplexée.

Et le résultat est très similaire à la déception de SoaP. Devant la caméra d'Elizabeth Banks, et sous la plume de Jimmy Warden (co-scénariste de The Babysitter : Killer Queen), ce Crazy Bear tombe lourdement à plat. Pas tant pour les effets numériques très discutables de l'ourse, qui manque fréquemment de poids, ou pour la reconstitution bancale des années 80 (quand Jesse Tyler Ferguson déboule avec sa perruque fauchée, aïe), mais plutôt pour de véritables problèmes d'écriture et de mise en image, dont découlent des soucis de ton, de rythme, et d'efficacité.

C'est bien simple, le film ne semble jamais savoir équilibrer ses différentes orientations : ici, il passe une bonne demi-heure à présenter pléthore de personnages secondaires caricaturaux, souvent insipides, dont une mère et deux préados qui deviennent le noyau émotionnel (théorique) du métrage ; là, il cache son ourse et la laisse faire ses meurtres hors champ, pour mieux en afficher frontalement un ou deux lors de certaines scènes exubérantes, qui semblent sorties d'un autre film, plus assumé ; ailleurs, il fait de la comédie faiblarde, n'ayant jamais le rythme, l'énergie ou la folie pour donner corps à cet univers aux traits très appuyés et à l'interprétation cabotine ; occasionnellement, il donne dans le cartoon, avec une ourse cocainée qui fait des anges avec ses pattes par terre et rampe sur le dos quand elle renifle de la coke ; et puis il s'essaie aussi au thriller/policier décalé, façon frères Coen du pauvre, avec ces trafiquants incapables, ces policiers, et notamment un heel turn totalement inutile et random d'un personnage en cours de route.

Le résultat, c'est un film qui, s'il fonctionne lors de brèves scènes, semble étrangement timide avec son sujet, et n'est globalement ni très drôle, ni très horrifique, ni très captivant ou tendu.

Le film a beau avoir été hypé sur la base de son travail, et avoir fait les gros titres du Web et des réseaux sociaux à sa sortie, il reste un essai non transformé... le troisième successif pour Elizabeth Banks en tant que réalisatrice.

2.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1803 : Batman - La malédiction qui s'abattit sur Gotham (2023)

Publié le 29 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, Cinéma, Thriller, Fantastique, Horreur, DC, USA, Review, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Batman - La malédiction qui s'abattit sur Gotham (Batman : The Doom that came to Gotham - 2023) :

Alors qu'il tente de découvrir ce qui est arrivé à l'expédition polaire Cobblepot, Bruce Wayne réalise qu'une menace cosmique est sur le point de s'abattre sur le Gotham City des années 20, et qu'il est le seul à pouvoir l'arrêter...

Batman + les années 20 + la mythologie lovecraftienne + une adaptation d'un comic-book de Mike Mignola, ça aurait dû être exactement dans mes cordes, et finalement, non : la mayonnaise de ce métrage n'a pas du tout pris à mes yeux.

En partie à cause des choix artistiques du récit original (je ne suis pas du tout fan de la réinvention de Green Arrow ou de Poison Ivy, j'en ai un peu assez de Ras et Talia, l'utilisation d'Etrigan n'est jamais vraiment probante, le grand final improbable vire au grand nawak), mais aussi de l'adaptation : musique très synthétique, doublage assez inégal, direction artistique trop propre et structure/écriture globalement brouillonne et mal rythmée - autant de facteurs qui font de ce film d'animation quelque chose d'assez laborieux, en tout cas en ce qui me concerne.

Sans que ce soit pour autant irregardable, ça m'a semblé décousu, peut-être un peu inabouti, et en tout cas décevant.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1802 : Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés (2022)

Publié le 28 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Netflix, Thriller, Policier, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés (Glass Onion : A Knives Out Mystery - 2022) :

Invité en même temps que diverses personnalités (Dave Bautista, Kathryn Hahn, Janelle Monae, Leslie Odom Jr., Kate Hudson, Jessica Henwick, Madelyn Cline) sur l'île privée de Miles Bron (Edward Norton), un milliardaire de la tech, Benoit Blanc (Daniel Craig) se retrouve pris dans la tourmente d'un meurtre et d'une histoire de vengeance...

Disrupteur, visionnaire, casseur de codes, inventif, intelligent, génial, original, talentueux, impertinent, innovant, subversif, prend les attentes à contre-pied et chamboule toute son industrie... est-ce que je parle de la manière dont le personnage de Miles Bron est présenté dans le film, ou de celle dont Rian Johnson est décrit par la presse et autres critiques Web ?

Difficile de faire la différence, tant une énorme partie du succès des deux hommes tient aux apparences, au style et à l'esbrouffe. C'est ainsi que, depuis son Star Wars, Johnson est présenté comme un véritable auteur, un artiste malin et n'hésitant à déjouer les attentes du spectateur... et ici aussi, ça a été le cas, avec ce Glass Onion qui tient presque plus de la satire et de la parodie décomplexée du genre du murder mystery, que d'un film solide et bien construit.

Il y a du mérite, pourtant, à déconstruire un genre/une œuvre, à en exposer les rouages, à s'en moquer, pour tenter de lui donner un coup de frais. Sauf que, comme pour son Star Wars, et comme pour le premier Knives Out, Rian Johnson est bien meilleur dans la déconstruction que dans la reconstruction.

La première moitié de ce Glass Onion n'est ainsi pas un murder mystery, bien qu'il en ait tous les atours et la mise en place : lorsqu'on arrive à la moitié, Rian Johnson pouffe dans son coin, et nous montre, au travers d'un long tunnel de dialogue, que tout, jusque là, n'était qu'illusion (pas forcément surprenant, tout ce qui concerne Andy), crtiique sociale facile, et que le véritable whodunit commence maintenant.

Un whodunit problématique, car le spectateur n'est que trop peu emmené dans l'enquête de Blanc : oui, Daniel Craig s'amuse, mais les nombreuses règles du whodunit, qui assurent que le spectateur ne ressorte pas frustré de son expérience, sont fréquemment ignorées et trahies par Johnson, pour le simple plaisir de s'en moquer, d'en jouer, ou de présenter un Blanc à l'intellect encore plus développé que celui de Sherlock.

D'autant que la deuxième heure du film n'est en vérité qu'une succession chaotique de rebondissements et de flashbacks, avec pour seul objectif d'aboutir à une conclusion dont tout spectateur un peu méfiant se doutait depuis le début...

Je ne vais pas développer plus avant : j'ai été frustré par le métrage, par son écriture, par son ton, quand bien même je reconnaîtrais sa bonne facture technique, musicale, et sa distribution. Mais une nouvelle fois, ça me laisse l'impression d'un film qui se pense plus malin, subtil et subversif qu'il ne l'est réellement, ce qui m'agace plus que de mesure.

3/6 (c'est toujours mieux que les Poirot de Kenneth Branagh, cela dit) 

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Un film, un jour (ou presque) #1799 : The Honeymoon (2022)

Publié le 23 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Romance, Italie, UK, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Honeymoon (2022) :

Adam (Pico Alexander) et sa jeune épouse Sarah (Maria Bakalova) partent à Venise pour leur lune de miel... avec Bav (Asim Chaudhry), le meilleur ami d'Adam, un véritable boulet qui a récemment perdu son emploi et qui songe au suicide. Sur place, cependant, Sarah attire l'attention de Giorgio (Lucas Bravo), un séduisant criminel, qui oblige Adam et Bav à lui servir de mules pour transporter de la cocaïne en Slovénie...

Présenté comme une comédie romantique, ce métrage est en fait plus proche d'une comédie en mode bromance, saupoudrée de comédie semi-romantique assez peu présente, ou plutôt éclipsée par le trait très forcé de tout le côté cringe, avec un Bav tellement caricatural et aux actions tellement imbuvables qu'on en vient rapidement à détester ce personnage mythomane, envahissant et trop cartoonesque pour que l'on parvienne à croire au reste.

Résultat, le film devient rapidement assez laborieux et pénible, et l'on se lasse vite de cette histoire, qui finit par être un peu comme un film de Francis Weber dont le François Pignon serait totalement dénué de tout capital sympathie et mériterait de se faire tuer dès les premières minutes du métrage.

La distribution n'est pas désagréable, et le réalisateur avait pourtant conçu Joyeuses funérailles (2007), qui était plutôt réussi, mais je n'ai absolument pas accroché au ton ou à l'écriture.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1797 : Enola Holmes 2 (2022)

Publié le 21 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Policier, Thriller, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Enola Holmes 2 (2022) :

Bien décidée à s'établir à son propre compte, Enola Holmes (Millie Bobby Brown) peine à s'imposer dans une société victorienne sexiste et paternaliste. Jusqu'à ce qu'une fillette vienne la trouver, pour lui demander de l'aider à retrouver sa sœur adoptive, Sarah Chapman (Hannah Dodd), disparue récemment de l'usine d'allumettes où elles travaillaient... De quoi lancer Enola dans une enquête improbable qui va l'amener à croiser le chemin de son grand-frère Sherlock (Henry Cavill).

*soupir*

Ça commençait bien, pourtant.

Dans sa première moitié, cette suite du premier Enola Holmes parvient en effet à séduire, avec son rythme, son ton décomplexé, son énergie, ses interprètes toujours impeccables, bref, tout ce qui faisait le charme du film original... et puis à mi-parcours, premier coup de mou, avec l'arrestation d'Enola, son passage-éclair en prison, son évasion, le caméo d'Helena Bonham Carter, une scène de bagarre où Enola, sa mère et leur consœur mettent à l'amende tout un troupeau de policiers bovins (parce que girl power, tout ça)...

Le scénario commence un peu à crachoter, et rapidement, c'est tout le film qui commence à sérieusement se déliter, perdant progressivement en intérêt au fil des déductions laborieusement expliquées et de la romance adolescente d'Enola avec son Lord toujours aussi transparent. Ce qui n'aide pas, honnêtement, c'est que le film lie les deux enquêtes (de Sherlock et d'Enola) à Moriarty, le célèbre génie du crime antagoniste de Sherlock chez Doyle. Pas forcément une surprise pour le spectateur avisé qui aura compris, dès que Sherlock explique être bredouille face à un criminel génial qu'il ne parvient pas à identifier, que l'on va (encore) avoir droit à cet antagoniste...

Là où ça se complique, c'est quand, au terme d'une dernière ligne droite pleine d'action mais un peu brouillonne, l'identité de Moriarty est révélée. Un Moriarty qui ne surprend pas, à nouveau, puisque son interprète avait (peu) subtilement disparu du film depuis une demi-heure, et qu'il n'y avait personne d'autre dans le film pouvant jouer Moriarty, surtout dans un métrage où les femmes Holmes sont plus hautes en couleur que Sherlock.

Car oui, Moriarty est ici une femme. Et Netflix oblige, c'est une femme noire, en colère, opprimée par une société corrompue, patriarcale et misogyne, et qui s'est rebellée en se tournant vers le crime et en détournant de l'argent mal acquis. Une relecture bancale du personnage, dont le scénario ne sait pas vraiment s'il faut le diaboliser parce que c'est une criminelle, ou le placer comme victime des injustices sociales de son époque, parce que c'est une double minorité.

En soi, cette réinvention de Moriarty aurait pu fonctionner, si elle avait été mieux écrite, et ne semblait pas le produit d'un algorithme Netflix tentant de cocher toutes les cases de la diversité à l'Américaine (idem pour John Watson, qui apparaît dans une scène pré-crédits, et qui lui aussi est noir). Mais là, comme point d'orgue d'un film allant en s'affaiblissant, c'est un peu comme la cerise sur le gâteau d'un récit bordélique, qui tente de présenter une Enola s'imposant comme héroïne à part entière, mais ne parvient pas à s'empêcher d'utiliser encore et encore son Sherlock, parce que Henry Cavill.

À mi-film, je trouvais que ce deuxième volet était plus réussi que le premier ; à la fin du métrage, c'était tout l'inverse...

3.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1794 : SEMAINE IRLANDE - Blackbird (2022)

Publié le 18 Mars 2023 par Lurdo dans Thriller, Action, Drame, Cinéma, Critiques éclair, Irlande, USA, St Patrick, Romance, Review

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Blackbird (2022) :

Victor Blakley (Michael Flatley), un ancien espion de choc irlandais, a pris sa retraite après une tragédie qui l'a marqué, et tient désormais un hôtel et nightclub distingué dans les Caraïbes. Mais lorsqu'un dangereux terroriste (Eric Roberts) prend une chambre, avec à son bras une ancienne flamme et collègue (Nicole Evans) de Blakley, ce dernier est contraint de replonger dans le monde de l'espionnage international...

Techniquement un film de 2018 resté dans les placards tout ce temps, Blackbird est un vanity project écrit, réalisé et interprété par Michael Flatley (le danseur vedette et créateur de Riverdance et Lord of the Dance), dans lequel il s'image en ex-James Bond sexagénaire, tombeur irrésistible mais tourmenté, et badass capable de mettre KO des méchants bodybuildés en un coup de poing (ou hors champ, pour plus de facilités).

Un film qui a été la risée des critiques depuis son passage en festival, en 2018, et sa sortie en 2022... et qui, honnêtement, n'en méritait pas forcément tant. Oui, c'est un vanity project dans lequel Flatley se met constamment en valeur et se fait plaisir. Oui, c'est mou, les personnages secondaires ne jouent pas toujours très bien, il y a des clichés embarrassants (Blakley et son bras droit/homme à tout faire noir qui est le premier à mourir, les terroristes arabes clichés), et ce n'est pas franchement passionnant.

Et oui, dans l'absolu, ce n'est pas un bon film. Mais est-ce bien différent des trouzemille films d'action et autres thrillers qui sortent chaque année en vidéo, et dans lesquels des Michael Bergen, Eric Roberts et autres vieilles gloires tentent de faire illusion plutôt que de partir à la retraite ?

Non, pas vraiment, si ce n'est pour le nom et la carrière de l'acteur principal, immédiatement sujet de toutes les moqueries des journalistes, trop contents de faire, dans leurs gros titres, des jeux de mots faciles liés au passé de danseur de Flatley.

Comparer ce film à The Room (comme beaucoup de critiques l'ont fait avec cynisme) n'est pas justifié : Blackbird fait parfois presque illusion. Mais ce mérage est un film inabouti, sous-développé, jamais crédible et tout simplement médiocre. C'est déjà pas mal : pas la peine d'en rajouter dans les comparaisons abusives.

1.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1789 : SEMAINE IRLANDE - Deadly Cuts (2021)

Publié le 13 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Review, Irlande, Thriller, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Deadly Cuts (2021) :

Dans une petite ville de la banlieue de Dublin, les employées d'un salon de coiffure (Angeline Ball, Erica Roe, Shauna Higgins, Lauren Larkin) qui préparent un grand concours national sont contraintes de se débarrasser de manière sanglante d'un petit caïd local (Ian Lloyd Anderson), ce qui va renforcer leurs liens et les remotiver dans leur préparation...

Une comédie irlandaise sympathique, mais inégale, qui hésite constamment entre film noir corrosif sur des coiffeuses en mode justicières en lutte contre le crime et la corruption, et grosse parodie du monde de la mode et la coiffure, avec grand concours rigolard, interprétation très caricaturale, looks improbables, et tout et tout.

Le problème étant que la parodie prend très largement le pas sur le film noir, qui s'éclipse pendant un bon tiers du film pour laisser la place au concours, et à cette histoire très anglaise d'un groupe de coiffeuses qui tente de sauver son village d'un méchant développeur aux dents longues.

Résultat, on se retrouve avec un film qui a le postérieur entre deux chaises, jamais assez noir ou sanglant pour que le côté criminel du tout ne fonctionne, et trop décalé et parodique pour que l'on prenne le tout au sérieux un seul instant.

Après, ça reste amusant, et tout le monde s'y donne à cœur joie, mais ça manque de maîtrise.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1788 : Profession Tueur 2 (2022)

Publié le 10 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Action, Critiques éclair, USA, Review, UK, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Profession Tueur 2 (Accident Man : Hitman's Holiday - 2022) :

Désormais établi à Malte, où il continue son métier de tueur à gages, Mike Fallon (Scott Adkins) se retrouve embarqué dans une sombre histoire lorsqu'une mafiosa locale kidnappe Finicky Fred (Perry Benson), expert en gadgets de Mike, et oblige Fallon à protéger son fils bon à rien, Dante (George Fouracres) de nombreux tueurs à gage engagés pour l'éliminer...

De mémoire, le premier Profession Tueur était un film inégal opposant Scott Adkins à divers criminels dans une quête de vengeance pour la mort de son ex-compagne, et qui ne tenait qu'en partie la route, abandonnant son sens de l'humour à mi-chemin et retombant, dans sa dernière ligne droite, sur un sérieux peu engageant.

Pour cette suite, on change de réalisateur, on change de pays, et on se concentre sur les combats, avec toujours plus d'assassins qui tentent de s'en prendre à ce cher Accident Man. Heureusement, cette fois-ci, le ton reste beaucoup plus léger et décomplexé, avec des tueurs toujours plus improbables, des affrontements globalement bien mis en images et en valeur, et une orientation nettement plus "film de groupe", avec notamment le gag récurrent de Sarah Chang/Sui-Ling, sorte d'équivalent féminin du Cato de l'Inspecteur Clouseau, mais en mode Akwafina, payée par Mike pour l'attaquer lorsqu'il s'y attend le moins.

Une Sarah Chang qui finit par être la révélation de ce métrage, un métrage qui lorgne toujours plus sur les jeux Hitman dans ses moyens détournés de tuer des cibles, et qui fait de cette grosse escort quest un film divertissant et attachant, que j'ai clairement préféré au premier.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1787 : Dual (2022)

Publié le 9 Mars 2023 par Lurdo dans Drame, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Comédie, Critiques éclair, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dual (2022) : 

Déprimée et sarcastique, Sarah (Karen Gillan) découvre un beau jour qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et à l'issue fatale. Pour aider sa famille et son compagnon (Beulah Koale) à supporter cette tragédie, elle choisit de se faire cloner, et aide son double à tout apprendre d'elle pour qu'elle puisse, à terme, la remplacer. Jusqu'à ce que sa maladie guérisse miraculeusement : Sarah n'a plus d'autre choix que de mettre un terme à la vie de son clone... qui refuse de se laisser faire. 

Une comédie satirique de science-fiction du réalisateur de Faults, assez typique du travail de ce dernier, avec une photo délavée, et un ton très particulier, à la fois détaché, cynique, froid et maniéré.

On apprécie ou pas : le tout est délibérément assez décalé, avec un humour noir très prononcé, pince-sans-rire, et un cynisme constant, en plus de présenter des personnages impassibles, aux motivations sous-développées et aux interactions robotiques.

On peine donc à vraiment s'intéresser ou s'impliquer dans le récit, même lorsque Aaron Paul intervient pour entraîner Sarah à se battre, et la préparer pour un duel à mort (oui, il y a un jeu de mots dans le titre) façon Gemini Man ou Le 6e jour (duel qui n'aura jamais lieu, contrairement à ce que laisse entendre l'affiche).

Bref, ça aurait pu donner un épisode de Black Mirror sympathique (avec un peu plus d'humour franc et moins de cynisme et d'"excentricité artistique"), mais en l'état, sur 95 minutes, le film est à peu près aussi inerte que ne l'est son protagoniste principal.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1777 : Coup de théâtre (2022)

Publié le 23 Février 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Policier, Thriller, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Coup de théâtre (See How they Run - 2022) :

Alors que la pièce La Souricière, adaptée d'Agatha Christie, connaît un succès incroyable dans le West End du Londres des années 50, Leo Köpernick (Adrian Brody), le futur réalisateur américain de l'adaptation cinématographique du roman, est retrouvé assassiné dans les coulisses du théâtre. Qui de Mervyn Cocker-Norris (David Oyelowo), l'auteur de l'adaptation cinématographique et son amant italien Gio (Jacob Fortune-Lloyd), John Woolf (Reese Shearsmith), le producteur du film et sa maîtresse Ann (Pippa Bennett-Warner), l'acteur vedette Richard Attenborough (Harris Dickinson) et son épouse et co-star Sheila Sim (Pearl Chanda), l'autre productrice, Petula Spencer (Ruth Wilson), ou de la femme de Woolf, Edana (Sian Clifford), est responsable de ce meurtre ? L'inspecteur Stoppard (Sam Rockwell) et l'agente Stalker (Saoirse Ronan) mènent l'enquête...

Un pastiche de whodunit à l'anglaise, d'un réalisateur de sitcoms anglaises primé pour son travail, et du scénariste de nombreuses sitcoms et séries anglaises et américaines : de quoi assurer un ton assez léger et décalé pour ce métrage à l'écriture très métadiscursive, qui se moque des conventions du genre tout en y ayant recours, et en les détournant ici ou là, tout au long de son enquête.

Le résultat, qui n'hésite pas à parodier Christie et ses œuvres (une Christie aux penchants meurtriers - non, ce n'est pas un spoiler - et mariée à un archéologue noir ^^) est sympatoche, notamment grâce à Rockwell et Ronan, mais semble parfois un peu sous-développé sur le fond, alors que la forme visuelle est plutôt ludique (des split-screens certes parfois inutiles, des jeux d'ombres et de lumières) à défaut d'être très travaillée (la photo est plate, et fait très... télévision).

Résultat, on regarde le tout sans s'ennuyer (pour peu qu'on aime le genre et la distribution) mais on se retrouve à se dire que le tout aurait mérité de pousser les curseurs un peu plus loin, de partir un peu plus en vrille, bref, de se lâcher un peu plus et de donner plus à faire à sa distribution.

C'est un peu superficiel, mais ça reste tout de même relativement agréable à suivre.

3.75/6 pour Saoirse qui s'amuse vraiment beaucoup

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Un film, un jour (ou presque) #1760 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Spin Me Round (2022)

Publié le 4 Février 2023 par Lurdo dans Comédie, Romance, Cinéma, Thriller, USA, Critiques éclair, Review, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Spin Me Round (2022) :

Amber (Alison Brie), une gérante de restaurant, s'ennuie dans son métier. Jusqu'à ce que la chaîne d'établissements qui l'emploie la récompense, et l'envoie passer un séjour en Italie, avec d'autres gérants de restaurants, pour un séminaire de luxe tous frais payés. Sur place, elle rencontre des collègues (Tim Heidecker, Molly Shannon, Debby Ryan, Zach Woods, Ayden Mayeri), et tombe amoureuse de Nick Martucci (Alessandro Nivola), le propriétaire de la chaîne de restaurants, riche, beau et séduisant mais à l'assistante (Aubrey Plaza) un peu étrange...

Mouais, j'aurais dû me renseigner avant de regarder ce métrage, présenté un peu partout comme une comédie indépendante assez ensoleillée : cela m'aurait permis de remarquer que le réalisateur de Les bonnes sœurs était aux commandes et au scénario, ce qui, inévitablement, induisait déjà des incompatibilités avec moi.

D'ailleurs, amusant de constater que Spin Me Round partage certains des points négatifs que je remarquais déjà dans Les bonnes sœurs, entre sa distribution mal gérée et sous-exploitée (une bonne partie du cast disparaît en cours de route, dont Aubrey Plaza ; les caméos habituels d'Armisen et autres ne servent à rien), son côté "on part en vacances en Italie et on tourne un film sur place pour ne rien avoir à payer de notre poche", et son aspect inabouti tentant de mélanger les tons et les genres sans réellement y parvenir.

Ainsi Spin Me Round commence comme un téléfilm Hallmark générique, ou l'un de ces métrages feel-good où une Américaine malheureuse trouve le bonheur et un sens à sa vie lors de vacances à l'étranger. Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire des premières 60-70 minutes du film : les personnages secondaires sont parfois amusants, parfois à baffer, mais les ficelles sont tellement grosses et évidentes qu'on est constamment en terrain balisé, et ce ne sont pas les quelques éléments "discordants" laissant entendre que quelque chose est louche qui fonctionnent réellement.

À tel point que, lorsque le film prend brutalement un virage pseudo-thriller à 20-25 minutes de la fin, on n'y croit pas du tout. Probablement parce que la façon dont le script tente de (et peine à) semer le doute tout en laissant pleins d'indices évidents est tellement balourde qu'un spectateur un minimum attentif a déjà compris tout ce qui se passait réellement (le patron est un gros connard manipulateur, et lui et ses amis organisent des orgies), et que l'héroïne naïve se laisse influencer par son imagination, blablabla...

Bref, ce n'est pas particulièrement drôle, pas particulièrement bien structuré, pas particulièrement probant ou original au niveau développement des personnages ou propos du film... c'est très quelconque, en fait, malgré une distribution de qualité.

2.25/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1751 : Troll (2022)

Publié le 10 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Netflix, Norvège, Fantastique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Troll (2022) :

Lorsqu'un chantier dans une montagne norvégienne libère une créature de légende qui commence alors à arpenter le pays, semant la destruction sur son passage, seule Nora Tidemann (Ine Marie Wilmann), une paléontologue, sait à quoi ils sont confrontés : la Norvège doit faire face à un Troll de légende, comme l'avait prédit son père Tobias (Gard B. Eidsvold), pourtant toujours considéré comme un excentrique...

Ah, pourtant, je voulais l'apprécier, celui-là... J'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour les mythes et le bestiaire norvégiens, et j'étais curieux de voir ce que Roar Uthaug (Tomb Raider) allait pouvoir nous concocter sur le thème du Troll. Mieux encore, l'accueil critique enthousiaste laissait présager de quelque chose d'amusant et d'original.

Et puis finalement, déception. Troll se contente d'être "Godzilla, mais à la sauce norvégienne", un film catastrophe ultra-basique et dérivatif qui accumule les poncifs du genre, et les dissimule à peine derrière des éléments mythologiques norvégiens... malheureusement, peu ou prou déjà utilisés dans le Troll Hunter d'André Øvredal, mais ici de manière moins ludique.

Bref, un blockbuster Netflix assez quelconque, qui n'a réellement pour lui que des effets spéciaux plutôt réussis, et qui frustre par son cruel manque d'originalité, d'imagination, de fantaisie et d'intérêt.

2.75/6 (peut-être un peu plus si on n'a jamais vu un Godzilla ou Troll Hunter)

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Christmas Yulefest 2022 - 44 - Une Nounou au service de Sa Majesté (2022)

Publié le 27 Décembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Romance, Hallmark, Noël, Yulefest, Action, Thriller, Télévision, USA, Review

Noël est déjà derrière nous : chez les Téléphages Anonymesle marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Une Nounou au service de Sa Majesté (The Royal Nanny - 2022) :

Parce qu'une menace plane sur la Famille royale, les Services secrets britanniques placent l'un de leurs agents, Claire Champion (Rachel Skarsten) au sein du palais, dans le rôle de la gouvernante des deux enfants princiers, Elle et Robert. Rapidement, cependant, elle parvient à se faire respecter des deux garnements, et tombe sous le charme de Colin (Dan Jeannotte), l'oncle des deux enfants, alors même que la menace se précise...

Un téléfilm Hallmark assez atypique, car relativement ambitieux, et essayant d'être plusieurs choses à la fois : sur la base d'un film princier tel que Hallmark les produit chaque année, avec histoire d'amour entre un Royal et une "roturière", les scénaristes tentent de greffer une histoire d'espionnage, de conspiration, d'enlèvement et de menace terroriste sur la famille royale, avec quelques "scènes d'action" (c'est un bien grand mot, cela dit), du suspense, et des interrogatoires... le tout avec un enrobage festif qui ressemble presque à un rajout tardif.

Le résultat, c'est que The Royal Nanny est tiraillé entre ces différents composants, et ne convainc jamais vraiment : la romance est terne et quelconque, l'environnement royal est hautement oubliable, le côté festif est donc anecdotique, et tout ce qui relève du "thriller" et de "l'action" est trop approximatif et mollasson pour vraiment être efficace.

Ça reste regardable, mais bof, donc, en ce qui me concerne... À ma grande surprise, le téléfilm s'est avéré très populaire outre-atlantique, où les spectatrices sont toujours très amatrices de tout ce qui est famille royale et accents britanniques, et ont vraiment apprécié le fait de voir une héroïne forte et badass dans un tel film.

Les goûts et les couleurs, en somme.

2.75 ou 3/6

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Christmas Yulefest 2022 - 32 - Violent Night (2022)

Publié le 20 Décembre 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Noël, Christmas, Yulefest, Thriller, USA, Review

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier... 

Violent Night (2022) :

Déprimé et alcoolique, Santa Claus (David Harbour) finit mollement sa tournée annuelle par le foyer des Lightstone, une famille aisée aux membres tous plus détestables et méprisants les uns que les autres... sauf la petite dernière Trudy (Leah Brady), une fillette très sage. Mais bien vite, il apparaît qu'un groupe de criminels menés par "Scrooge" (John Leguizamo) a décidé de profiter de cette soirée de Noël pour prendre la famille en otage, et mettre la main sur la fortune dissimulée dans le coffre du manoir Lightstone : Santa n'a alors d'autre choix que d'avoir recours à la force pour éliminer la menace et sauver Noël...

Un film d'action réalisé par Tommy Wirkola (Dead Snow, Hansel et Gretel), et qui ressemble souvent à un gros gloubiboulga composé de morceaux d'autres films de Noël, mélangés avec plus ou moins de succès : Piège de Cristal, Maman j'ai raté l'avion, Bad Santa, Very Bad Santa, ou encore Fat Man... mâtinés de John Wick (même producteurs), et écrits par les scénaristes des deux films Sonic et de divers métrages National Lampoon.

Ce n'est pas désagréable, honnêtement, c'est assez bourrin et sanglant, et David Harbour tient très bien son rôle, mais il faut bien admettre que ça reste assez superficiel et dérivatif, à tous les plans, notamment celui de sa bande originale.

Mais quelque part, ça se regarde, et c'est réalisé avec suffisamment de compétence et de bonne humeur que ça fonctionne à peu près, même si ça reste un actioner basique qui aurait pu sortir en DTV.

3.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1747 : Samaritan (2022)

Publié le 23 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Action, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, USA, Thriller, Amazon, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Samaritan (2022) :

À Granite City, l'affrontement de Samaritan et de Nemesis, deux frères ennemis, est entré dans la légende. Mais désormais, les deux surhommes ne sont plus, morts au terme de leur combat fratricide. Le jeune Sam Cleary (Javon Walton), cependant, est persuadé que Samaritan est toujours vivant, vivant sous les traits de Joe Smith (Sylvester Stallone), l'un de ses voisins... et lorsque Cyrus (Pilou Asbæk), un criminel, décide d'endosser l'identité de Nemesis pour semer le chaos dans la ville, Smith est contraint de reprendre le combat...

Un film de superhéros semi-indépendant diffusé sur Amazon, au script initial adapté en comic-book, et qui finit ici par trouver une incarnation cinématographique avec Sylvester Stallone dans le rôle principal. Un Stallone vieillissant et un peu trop boursoufflé/botoxé pour son bien, mais qui reste crédible en superhéros à la retraite, épuisé et en quête de rédemption.

En soi, le film (signé Julius Avery, réalisateur d'Overlord) n'apporte pas grand chose de neuf au genre : il évoque Incassable, le méchant et ses visées politico-socio-anarchiques est un croisement entre le Bane de Nolan et le Joker de Todd Phillips, le tout rappelle bon nombre de films où un vieux héros ronchon finit par reprendre du service au contact d'un jeune enfant enthousiaste, et Stallone reste en pilotage automatique pendant les deux premiers tiers du métrage.

Mais contrairement à la majorité des films à faible budget de ce type, qui font visuellement très pays de l'est, ici, Samaritan assure le spectacle dans sa dernière ligne droite : une grosse scène d'action spectaculaire, au cours de laquelle Stallone se réveille et retrouve sa vigueur d'antan, avec un rebondissement scénaristique télégraphié mais qui fonctionne tout de même, et un final satisfaisant sur de nombreux plans.

Dans l'ensemble, donc, un métrage plutôt agréable à suivre, malgré ses limites apparentes, très DTV. Mais ça reste une surprise relativement sympathique, surtout si l'on n'en attend rien à la base.

3.75 - 0.25 pour les effets numériques laids utilisés pour rajeunir Stallone dans les flashbacks = 3.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Stranger Things 4 (2022)

Publié le 6 Novembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Stranger Things 4 (2022) :

Alors que la bande habituelle est désormais éparpillée aux quatre coins du pays, une nouvelle menace se profile à Hawkins : Vecna, un être tout puissant vivant dans l'Upside Down, contacte psychiquement les jeunes troublés de la ville, pour les tuer de manière sanguinaire et onirique. Mais sans les pouvoirs d'Eleven, la situation est des plus compliquées à gérer...

Trois ans après une saison 3 plutôt agréable et surprenante, voici une saison artificiellement divisée en deux parties, une première constituée de 7 épisodes à la durée oscillant entre 70 et 100 minutes, une deuxième de deux épisodes dont un final de près de 2 h 20, soit de véritables mini-longs-métrages étirés en longueur... et ça se ressent très vite dans la narration.

La série en est en effet à un point où la carte blanche de Netflix lui fait probablement plus de mal que de bien : le récit est intéressant, les personnages sont attachants, les effets sont réussis (Vecna, notamment, est un méchant mémorable et très convaincant, bien que clairement et ouvertement très inspiré de Freddy Krueger - avec caméo de Robert Englund en prime), les thématiques ne sont pas inintéressantes (les traumatismes refoulés, le pardon, le deuil, la culpabilité...) et l'interprétation est solide (Sadie Sink est excellente), mais il y a une telle abondance de sous-intrigues, de personnages secondaires et d'éléments gratuits que le tout finit par paraître brouillon et fréquemment superflu.

D'autant que la bande d'adolescents est de plus en plus éparpillée, et que les sous-intrigues qui en découlent laissent un peu de marbre : autant l'enquête à Hawkins est intrigante et captivante, autant les tribulations de Mike, Will (et son semi-coming out), Jonathan et Argyle (huhu, de l'humour de stoner, trop drôle) n'intéressent jamais vraiment. 

À l'identique, une part démesurée de la saison est consacrée à Hopper en Russie, aux mains de soviétiques caricaturaux, et à son sauvetage par Joyce et Murray, ce dernier étant clairement pensé comme un comic relief en contrepoids du reste du show... sauf que ça ne marche pas vraiment : c'est longuet, pas très drôle, ça semble principalement là pour expliquer la perte de poids de David Harbour et lui donner des scènes d'action explosives (une évasion improbable, et un combat armé de l'épée de Conan *soupir*), bref, ça sent le remplissage abusif, pour une sous-intrigue qui, dans une série normale, aurait été condensée en un épisode.

Et puis il y a Eleven, qui nous refait une saison 2, à savoir : elle part à l'autre bout du pays, isolée de ses amis, pour tenter de se chercher et, ici, de retrouver ses pouvoirs - une succession de scènes de laboratoire répétitives avec Matthew Modine et Paul Reiser, et encore une fois, une absence quasi-totale d'interactions avec les autres personnages adolescents de la série.

Il y a d'autres défauts : des digressions inutiles, une caractérisation très années 80 de la pléthore de bullies qui parsèment cette mi-saison, une panique satanique pas forcément très probante, des rebondissements pas forcément surprenants (l'identité de Vecna)... mais finalement, ça ne gêne pas trop.

Oui, cette saison est pleine de défauts, à commencer par son rythme et sa structure, et son intérêt se délite un peu à mesure que l'on se rapproche du grand final (un grand final à rallonge, avant et après le climax et la défaite de Vecna) mais son noyau reste solide et intéressant, bien exécuté (les meurtres de Vecna, le toutéliage qui l'entoure) et attachant.

Cela dit, je mentirais en disant que la dernière ligne droite de la saison et sa conclusion à rallonge ne m'ont pas un peu fait décrocher pendant quelques minutes, et l'on ne m'ôtera pas de l'idée qu'à trop chercher le spectaculaire (qui est bien présent, attention), l'émotion larmoyante et la débauche de moyens, la série perd d'autant en efficacité.

Dans cette saison 4 XXXL de 12 ou 13 heures, il y avait probablement de quoi tailler dans la masse, et produire 8 ou 10 épisodes de 45-60 minutes, pour obtenir un produit final plus rythmé et structuré. Mais pour cela, il aurait probablement fallu oser élaguer tant le récit que cette distribution de personnages qui sans cesse croit en nombre, sans que personne d'important ne soit réellement en danger au fil des évènements...

En l'état, Stranger Things 4 se regarde très bien, mais c'est tout de même un peu le bordel...

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 55 - House of Darkness (2022)

Publié le 4 Novembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

House of Darkness (2022) :

Hap (Justin Long) est invité par Mina (Kate Bosworth), une jeune femme rencontrée dans un bar, a finir la soirée chez elle. Mais Mina est étonnamment franche, et ne se laisse pas tromper par les mensonges à répétition du séducteur...

Un film écrit et réalisé par Neil LaBute, dramaturge réputé, avec ce que ça implique de format et de style très bavard et théâtral : House of Darkness est un quasi-huis clos avec deux personnages (puis un troisième et un quatrième, mais le format du tête à tête ne change pas), lorgnant sur une esthétique gothique très prononcée, mais se résumant finalement à des tunnels de dialogue sans surprise ni rebondissement inattendu.

HoD abat en effet ses cartes très rapidement (dès ses premières images, en réalité, mais s'il fallait encore d'autres indices flagrants, les prénoms des personnages féminins principaux trahissent rapidement le pourquoi du comment), et reste sur les rails prévisibles d'un échange façon guerre des sexes entre un Long balbutiant et baratineur, et une Bosworth glaciale et prédatrice.

Et puis c'est tout. C'est bien interprété, la fin est sympathiquement sanglante, mais ça tourne à vide au bout d'un moment, et le tout finit par lasser. À réserver aux fans du dramaturge et aux spectateurs les plus patients.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 52 - Affamés (2021)

Publié le 3 Novembre 2022 par Lurdo dans Drame, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Review, USA

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Affamés (Antlers - 2021) :

Dans une petite ville rurale de l'Oregon, Julia (Keri Russell), une institutrice traumatisée dans son enfance par des maltraitances, s'intéresse à Lucas (Jeremy T. Thomas), un jeune élève de sa classe, qu'elle soupçonne d'être battu par son père. Mais la réalité est toute autre, puisque Lucas, en réalité, est seul chez lui, à gérer son petit frère reclus, et leur père enfermé derrière une porte verrouillée, car possédé par une entité affamée et maléfique...

Mouais. Produit par Guillermo Del Toro, un film d'horreur sombre, poisseux, et très orienté drame social sur l'Amérique profonde, avec ce que ça implique de violence sexuelle, d'alcoolisme, de personnages tous déprimés et misérables, d'environnement rural pluvieux, boueux, gris, etc.

On apprécie ou pas : personnellement, j'y suis allé à l'aveugle, et je ne m'attendais pas vraiment à cela, donc je suis resté un peu sur ma faim, pas aidé par un vrai manque de tension durant la majorité du métrage et par une atmosphère tellement dépressive qu'elle en devient lassante.

Et puis j'avoue m'être un peu braqué quand, au bout d'une heure de film, la véritable nature du Mal qui possède le père de Lucas est révélée : un Wendigo. J'aurais dû m'en douter, au vu de la voix off d'introduction du film, native-américaine et sortie de nulle part : le film recycle une fois de plus le mythe du Wendigo, exploitant allègrement la mythologie native-américaine pour en faire de l'horreur métaphorique sur l'addiction et les traumatismes qui se transmettent aux générations suivantes.

Ce qui a tendance à me gonfler, tant cette créature est surexploitée par les scénaristes hollywoodiens (tv/ciné/etc), et tant cette récupération se fait sans gêne et sans originalité (on a une scène avec un acteur natif-américain caution qui explique le mythe, et zou, on revient sur des problèmes très caucasiens).

Alors, oui, le film est globalement maîtrisé, bien interprété, la créature est visuellement intéressante, et le face à face final a des accents de Ripley vs la Reine alien, mais ça s'arrête là pour moi.

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 50 - The Superdeep (2020)

Publié le 3 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Russie, Review

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The Superdeep (2020) :

Dans les années 80, une épidémiologiste russe, Anna Fedorova (Milena Radulovic), est chargée d'accompagner une équipe militaire jusqu'au forage profond de Kola, en réalité le site d'une base de recherches secrète soviétique qui ne répond plus. Sur place, elle découvre qu'un champignon souterrain inconnu a contaminé les chercheurs de la base, et se propage de corps en corps, les transformant en êtres grotesques n'ayant qu'un but : se multiplier et dominer le monde...

Ouhlà, ce n'était pas bien du tout, tout ça. Un long-métrage russe tourné à la fois en anglais et en russe (ce qui donne de la post-synchro et de l'interprétation assez bancales), et qui lorgne fortement sur bon nombre d'influences évidentes, très maladroitement digérées, et avec des résultats nettement inférieurs aux modèles copiés : The Thing, Dead Space, The Last of Us, Lovecraft, etc, autant de récits gentiment photocopiés par un scénario austère et glacial, très mal rythmé et caractérisé, et à la mise en images (réalisation et montage) cache-misère vraiment peu probante.

L'espace d'une scène ou deux, ça fait illusion, mais le tout est tellement décousu et dérivatif qu'au final, il y a mieux à faire que de perdre deux heures devant ce métrage jamais maîtrisé, à la nostalgie inutile, venant des pays de l'Est.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 48 - The Visitor (2022)

Publié le 2 Novembre 2022 par Lurdo dans Thriller, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Fantastique, Religion, Cinéma, Critiques éclair, Review, USA

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The Visitor (2022) :

Après la perte de leur premier enfant, une fillette, Robert (Finn Jones) et Maia (Jessica McNamee) partent s'installer dans le sud des États-Unis, où se trouve la demeure familiale de celle-ci, dont elle vient d'hériter. Mais rapidement, alors que le couple tente de concevoir un nouvel enfant et de reprendre un nouveau départ, Robert découvre, éparpillées dans divers demeures de la ville, d'étranges portraits à son effigie, intitulés "Le Visiteur". Ce qui, couplé à l'attitude étrangement chaleureuse et accueillante de tous les habitants du secteur, inquiète de plus en plus un Robert sujet à des crises d'anxiété...

Un thriller Blumhouse gentiment creux, avec un Finn Jones méconnaissable embarqué dans un sous-Rosemary's Baby cousu de fil blanc, parfois risible (la cérémonie sataniste, vers la fin), parfois intriguant, mais trop souvent plat et insipide, avec notamment une fin à rallonge qui tourne à vide.

Vraiment pas grand chose à dire de plus : c'est télégraphié de bout en bout, et ça peine à susciter l'intérêt, malgré les efforts des interprètes.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 47 - Significant Other (2022)

Publié le 2 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, USA, Paramount, Critiques éclair, Review, Romance

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Significant Other (2022) :

Ruth (Maika Monroe), une jeune femme souffrant d'anxiété et Harry (Jake Lacy), son compagnon, décident de partir en randonnée dans les montagnes du Nord-Ouest Pacifique. Rapidement, cependant, ils sont confrontés à une forme de vie tombée des étoiles, qui va radicalement changer leur destin...

Un film d'invasion extraterrestre qui décline la bonne vieille formule de The Thing ou des Body Snatchers, avec son alien tentaculaire (qu'on ne voit jamais) qui prend l'apparence et la personnalité des humains qu'il tue, et qui sert d'avant-garde d'une force d'invasion imminente.

Ce qui, sur le papier, donne un récit assez cousu de fil blanc (attention, SPOILERS quand même) : ils rencontrent l'alien, l'alien possède Harry, tue quelques quidams qui passaient par là (façon T-1000), Ruth tente de s'échapper et finit par utiliser ses anxiétés et ses faiblesses (surlignées tout au long du film) pour en faire des forces et vaincre l'envahisseur.

Le tout en mode film indépendant semi-elevated, où le gros du film est consacré aux problèmes de couple et d'anxiété de Ruth, avant que les choses ne s'énervent un peu dans la dernière demi-heure - mais un peu seulement, en fait, car il émane de ce métrage un sentiment d'inabouti, avec des rebondissements pas très convaincants (le requin), des éléments totalement oubliés (jamais Ruth ne s'intéresse au vaisseau spatial sur la plage), une anxiété à la limite de l'autisme, et une conclusion en queue de poisson, qui frustre plus qu'elle ne convainc.

Pas désagréable, relativement bien filmé, mais assez moyen, au final.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 40 - Raven's Hollow (2022)

Publié le 28 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Histoire, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Thriller, USA, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Raven's Hollow (2022) :

En 1830, le jeune Edgar Allan Poe (William Moseley) et plusieurs autres soldats de l'académie de West Point découvrent un homme mutilé à l'agonie alors qu'ils terminent un exercice militaire dans l'état de New York. La victime les envoie à Raven's Hollow, une bourgade reculée, où les habitants redoutent "le Corbeau", une force surnaturelle meurtrière qui hanterait les bois alentours...

Mouais. Disons que rien qu'avec le titre, on pouvait deviner ce sur quoi ce métrage lorgnait : un certain film historico-fantastique de Tim Burton, où un enquêteur un peu original arrivait dans une bourgade coloniale reculée pour tenter d'y résoudre des meurtres mystérieux, alors même qu'une séduisante et énigmatique jeune femme locale lui tapait dans l'œil - et rapidement, il était confronté là à une force surnaturelle légendaire, étroitement liée à un arbre difforme, et à l'histoire de la bourgade et des familles qui la composent...

Remplacez Ichabod Crane par un jeune Edgar Allan Poe, le cavalier sans tête par une entité surnommée le Corbeau, et voilà, Raven's Hollow, un film indépendant qui photocopie sans vergogne Sleepy Hollow, sans en avoir un tiers du rythme, de l'excentricité, de l'originalité, du style ou de l'intérêt.

Après, ce n'est pas désastreux pour autant, c'est simplement extrêmement dérivatif et particulièrement mollasson, peinant à susciter l'intérêt du spectateur, ou à proposer des rebondissements intrigants.

Mwébof, en résumé, et le toutéliage avec les œuvres de Poe est assez maladroit.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 39 - Vivarium (2019)

Publié le 28 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Irlande, Belgique, Danemark

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vivarium (2019) :

Gemma (Imogen Poots), une jeune institutrice, et son petit ami Tom (Jesse Eisenberg), homme à tout faire, acceptent, sur un coup de tête, de visiter une maison témoin, présentée par un bien étrange agent immobilier (Jonathan Aris), dans un lotissement désert, labyrinthique et menaçant. Rapidement, ils s'y trouvent prisonniers, et reçoivent un bébé dans une boîte, accompagné d'un message succin : s'ils veulent être libérés, ils doivent élever cet enfant sans quitter cette maison... un enfant qui grandit à vue d'œil, et aux origines clairement inhumaines.

Un long-métrage au croisement de l'horreur et de la science-fiction, qui évoque très fortement la Quatrième dimension ou Au delà du réel... et qui malheureusement ne parvient jamais vraiment à justifier sa durée.

C'est globalement bien produit et bien interprété, mais le script prend largement son temps, apparemment trop content de sous-entendre de multiples degrés de lecture thématiques sous-développés (on pourrait en dire, des choses, sur ce que tel ou tel élément représente de la vie de couple, du mariage, du rôle de parent, de l'accession à la propriété, etc... surtout que le film évite délibérément de le faire autrement que de manière superficielle) et de dérouler son récit assez balisé (on devine sans trop de problèmes à l'avance certains rebondissements, voire même le contenu de certains dialogues) jusqu'à une fin forcément fataliste et sombre.

Encore une fois, ce n'est pas désagréable, c'est assez européens par certains aspects, et ça reste un projet intrigant à l'ambiance pesante, mais il faut bien reconnaître que ça tourne à vide au bout d'un moment.

3.5/6

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