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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Halloween Oktorrorfest 2019 - 57 - Fun Size Horror : Volume Two (2016)

Publié le 28 Octobre 2019 par Lurdo dans Animation, Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fun Size Horror - Volume Two (2016) :

Suite directe de la première anthologie Fun Size Horror (critiquée ici) qui réunissait 21 des 31 courts métrages (de quelques minutes à peine) diffusés sur le web en 2014. Ici, on retrouve donc les 10 derniers courts-métrages, toujours chapeautés par la fille de Danny Elfman, que l'on retrouve çà et là au gré de cette anthologie.

- Initiation : Mali Elfman, en face caméra, pour un monologue qui se finit dans le sang. Pas particulièrement convaincant, avec sa fin non-sensique.

- The Last Laugh : un ancien acteur de sitcom est hanté par sa partenaire décédée, et par un public fantomatique qui se moque de lui. Pas désagréable, mais un peu moins de surjeu dans le public aurait probablement aidé le tout à mieux fonctionner.

- Kill Them Mommy : une mère éplorée hantée par la voix de son enfant traque des adolescents qu'elle estime responsable de... quelque chose. Un court très stylisé (un peu façon giallo et/ou grindhouse), au point d'en être abscons et très frustrant.

- Prey : des jeunes s'aventurent dans un bâtiment abandonné, à la recherche du chien de l'un d'entre eux. Un court étudiant trop bref et superficiel pour être intéressant.

- Whispers : son domicile envahi par les rats, un homme perd lentement l'esprit et devient sanguinaire. Très désagréable et jusqu’au-boutiste, avec des gros plans de dissection de rats, et une conclusion grotesque. Pas effrayant, mais assez dégoûtant. On ne peut pas nier, cependant, qu'il y a là une certaine vision derrière la caméra.

- The Great Corben : un illusionniste tente désespérément de se faire aimer de son public. Bonne surprise que ce court d'animation à la chute efficace. C'est compétent, et après le court précédent, c'est une agréable bouffée d'air frais, malgré les limites évidentes du budget.

- Pillow Fright : une soirée pyjama tourne à l'horreur lorsque les oreillers décident de se venger du massacre d'une bataille de polochons. C'est racoleur, c'est déconneur, c'est grotesque, mais c'est amusant et ça fonctionne.

- And They Watched : l'homme chargé du nettoyage d'une chaise électrique est pris pour cible par les fantômes des anciens condamnés. Efficace.

- Playing Dead : un groupe de fantômes s'amuse à faire peur aux humains, mais le nouveau membre du groupe semble hésitant à se joindre aux festivités. À nouveau, un segment plus comique, qui fonctionne à peu près, mais aurait mérité d'être plus développé pour avoir un peu plus de punch.

- Pinned : un homme découvre (sur Google Maps) qu'il est hanté, et que l'esprit vengeur se rapproche progressivement de lui. Un postulat intéressant, mais l'exécution tombe gentiment à plat sur la fin.

- Perfect : un homme se réveille dans le lit d'une femme étrange (encore une fois Elfman) à la recherche de la perfection. Supposément la suite du segment The Lover, du premier volume de l'anthologie, mais avec un résultat aux antipodes, creux, inintéressant, et sans queue ni tête.

- Conventional : Karen Gillan (devant et derrière la caméra) en actrice has-been qui déprime, fait le circuit des conventions d'horreur, couche avec des fans pour arrondir ses fins de mois, et finit par péter un plomb devant son public. Longuet, mais amusant, sans plus.

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Assez facile de comprendre pourquoi ces 10 courts-métrages n'ont pas été inclus dans le premier volume de l'anthologie : le niveau est un cran en-dessous, favorisant l'humour à l'angoisse, et hormis un ou deux récits, ces 10 courts-métrages laissent globalement de marbre. Bof, en somme.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Les Chroniques de la Peur, saison 2 (2019)

Publié le 27 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Canada, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Les Chroniques de la Peur, saison 2 (Creeped Out, season 2 - 2019) :

Seconde saison de cette anthologie fantastique/horreur anglo-canadienne diffusée sur Netflix, une anthologie à nouveau au format 10x25 min, et qui lorgne toujours autant sur les Fais-moi Peur et autres Chair de Poule d'antan, mâtinés de Black Mirror pour le rapport aux nouvelles technologies.

La première saison, chroniquée ici, n'était pas vraiment originale, pas vraiment inspirée, et souffrait d'une interprétation inégale... mais pour autant, elle restait sympathique à regarder malgré ses nombreux défauts d'écriture, principalement grâce à son atmosphère très particulière. En sera-t'il de même pour cette nouvelle cuvée ?

# One More Minute : Passionné de jeux vidéo, Jack (Tomaso Sanelli) s'aperçoit qu'à chaque partie en compagnie de Paladin, un ami en ligne, il perd toute notion du temps, et se réveille des heures, des jours, des mois, voire des années plus tard...

Une sorte de grosse métaphore pataude de l'évasion par les jeux vidéo, à grand renfort de dédoublement de personnalité (ou plutôt du petit diablotin sur son épaule, qui pousse à céder à ses mauvais penchants). Bien interprété, mais trop long pour son propre bien, et tourne un peu en rond.

# The Takedown : Seule fille d'une équipe de lutte d'une école d'Alaska, Alexa (Imogen Tear) reçoit un texto lui offrant d'exaucer le souhait de son choix, à la condition que quelque chose d'autre lui soit retiré. Elle demande alors la force physique de vaincre ses adversaires, et commence rapidement à y prendre goût...

À nouveau, un récit un peu faiblard pour tenir 25 minutes, pas aidé par une interprétation en dents de scie, et par des affrontements de lutte tout sauf crédibles. Avec sa structure en chapitres, sa réalisation à la caméra portée et tremblotante, et son final assez grotesque, à la chute assez plate, c'est là un épisode bien bancal, qui ne convainc pas franchement.

# Help : Crispin et Molly (Jakob Davies et Quincy Kirkwood) passent le week-end seuls chez eux, mais l'assistante connectée qui contrôle toute la maison se rebelle soudain, à la recherche d'un hôte humain pour s'y transférer avant qu'une mise à jour n'efface sa personnalité...

On retombe dans le Black Mirror pour enfants, avec les dangers du tout connecté... sauf que, problème, les deux enfants ciblés par la Alexa du pauvre sont assez antipathiques, l'écriture est grossière et maladroite (c'est un point commun de tous ces épisodes : les réactions sont précipitées, peu naturelles, et l'écriture souvent décousue), et dans l'ensemble, l'interprétation est faiblarde (notamment chez la fillette).

# The Many Place : les trois enfants (Hannah Saxby, Alex Warburton, Minti Gorne) d'une famille de touristes anglais arrivent dans un hôtel en Australie, où un ascenseur en panne les dépose à un étage étrange, carrefour entre les réalités et prison d'une créature sanguinaire...

Sur le papier, un concept amusant et ludique, avec beaucoup de potentiel. À l'écran, un script très mal structuré, des dialogues jamais vraiment naturels ou bien rythmés, des personnages aux réactions agaçantes, et une interprétation inégale font que l'épisode tombe à plat, n'exploitant jamais pleinement ses idées, au profit d'un rebondissement final assez moyen.

# Only Child : Fille unique impertinente et intelligente, Mia (Shechinah Mpumlwana) accepte plus ou moins bien l'arrivée de son nouveau petit-frère... jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive que le bébé possède des pouvoirs étranges, et semble bien décidé à l'éliminer.

Un épisode assez classique en soi, mais assez amusant et bien interprété, en plus d'avoir des effets convaincants. Après, il reste toujours quelques raccourcis habituels à la série, quelques réactions improbables, et la toute fin manque de punch, mais c'était sympathique.

# No Filter : Marcy (Shanice Archer) et Keira (Imogen Faires) sont deux sœurs bien différentes : la première est responsable, et passionnée de programmation informatique ; tandis que la deuxième préfère passer tout son temps à se prendre en photo. Jusqu'au jour où Keira installe une app de retouche photo révolutionnaire, sans en lire les conditions d'utilisation...

Un épisode plutôt pertinent et d'actualité, d'ailleurs assez bien interprété, et avec un moment ou deux assez glauques au niveau des visuels. À nouveau, on pourra reprocher les quelques facilités narratives, et le maquillage fauché de Richard Brake, vers la fin, mais dans l'ensemble, c'était honorable.

# Splinta Claws : Deux enfants (Alex Eastwood, Taighen O'Callaghan) passent une nuit dans un grand magasin à l'approche de Noël, et sont pris en chasse par un Père Noël animatronique bien décidé à punir les enfants... sages.

Pas désagréable, ce changement d'ambiance, et ce petit côté FNAF une fois que Santa perd son masque... mais le tout traine beaucoup trop en longueur pour vraiment fonctionner. Heureusement, la chute finale, joyeusement noire, rattrape un peu le tout.

# Itchy : Gabe (Oliver Finnegan), jeune élève anxieux d'une académie militaire située sur une île anglaise, s'aperçoit soudain qu'il parvient à entendre les poux qui envahissent peu à peu les dortoirs de l'établissement, et que ces poux ont pour projet de conquérir le monde...

Alors là, malgré tous les efforts du jeune protagoniste (une sorte de mini-Alfie Allen), c'est un grand n'importe quoi grotesque et assez peu inspiré, entre ces hordes de poux au nombre infini, au déplacement immédiat, et à la reproduction instantanée, tous détectables avec une tablette et un capteur infra-rouge, ces personnages qui acceptent sans broncher les élucubrations du héros, cette contamination éclair qui rend tout le monde fou par ses démangeaisons, et cette conclusion (biologiquement non-sensique) à base de chat plein de poux. Un joli ratage.

# Tilly Bone : Cass (Lola Mae Loughran), vloggeuse se filmant constamment, organise avec ses amis une soirée chez elle poir visionner l'intégrale de leur saga préférée. Mais Junebug (Alice Franziska Woodhouse), nouvelle arrivante au lycée, leur propose un Tilly Bone, instrument magique qui donne corps aux pensées, et qui va faire tourner la soirée au cauchemar...

Un épisode au postulat intéressant, puisque jouant la carte du found footage diffusé à l'envers, révélant progressivement comment la soirée a tourné au cauchemar.

Le problème, en fait, c'est qu'encore une fois, l'écriture est très approximative, et plus l'épisode avance, plus le scénario s'embrouille, entre le Tilly Bone, la blague qui tourne mal, la critique des vloggeurs, les nombreuses références à peine dissimulées à Star Wars et George Lucas qui s'en prennent plein la tête, et les motivations peu claires de Junebug.

Résultat, ça tombe à plat sur la fin, en voulant trop compliquer les choses.

# The Unfortunate Five : cinq lycéens (Olivia Presti, Claire Qute, Yathath Bath, Danre Zee, Brielle Robillard) sont collés un week-end dans leur établissement, et sont  confiés à Faye (Morgan Kohan), une conseillère psychologique et spirituelle qui semble tout faire pour attiser les tensions et échauffer leurs esprits...

Une revisite du Breakfast Club avec des personnages très clichés, mais ça fonctionne néanmoins à peu près, notamment parce que la "succube" se donne à fond à son rôle (et que le vice-proviseur interprété par Tony Nappo est plutôt amusant).

Il y a toujours des raccourcis un peu brutaux dans le récit, toujours l'impression qu'il manque des morceaux çà ou là, et la fin assez cynique rappelle celle de Splinta Claws, mais dans l'ensemble, c'est loin d'être le pire épisode de la saison.

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Bilan :

Je ne sais pas si mon indulgence vis à vis de la saison 1 s'est, depuis, estompée, mais cette saison 2 de Creeped Out m'a paru nettement plus laborieuse et approximative. 

Avec pour problème principal, comme je l'ai fréquemment répété au cours de ces 10 épisodes, l'impression persistante que des pages entières de script ont été jetées à la poubelle avant le tournage, pour faire tenir ces épisodes dans le format 25 minutes imposé par le cahier des charges.

Résultat, c'est tout un tissu connectif qui est absent, et les personnages, leurs réactions, les rebondissements, leurs décisions semblent fréquemment illogiques et bâclées, comme le produit du premier jet d'un script assez inabouti.

Alors certes, ce n'est clairement pas le genre de chose qui posera problème au public principalement visé par la série (les enfants et jeunes adolescents), mais pour un adulte, c'est assez flagrant.

C'est d'autant plus dommage que jamais les scripts ne parviennent à égaler l'atmosphère mystérieuse et étrange qui entoure systématiquement les introductions et conclusions mettant en scène le Curieux.

À croire que l'inspiration des scénaristes (principalement les deux showrunners) s'est en grande partie tarie après la création de la série...

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de toutes les séries passées en revue sur ce blog en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 56 - Wedding Nightmare (2019)

Publié le 25 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Wedding Nightmare (Ready or Not - 2019) :

Le jour de son mariage, Grace (Samara Weaving) apprend que la famille de son époux (Mark O'Brien), très aisée et excentrique, a une tradition étrange : jouer à un jeu de société tiré au hasard par la mariée. Mais lorsque Grace tire la carte du cache-cache, sa belle famille (Adam Brody, Henry Czerny, Andie MacDowell) commence alors à la traquer, armes à la main, pour la sacrifier à une entité maléfique assurant leur bonne fortune...

Une comédie horrifique de deux des membres du collectif Radio Silence (déjà à l'origine de V/H/S, du très médiocre The Baby, et du sympathique 666 Road : Southbound), comédie qui a connu un certain succès critique et public outre-atlantique, mais qui s'avère, au final, très inégale.

En fait, c'est un film "à peu près" : Ready Or Not part d'un postulat amusant, le cache-cache, et tente de produire une comédie noire et décalée mêlée à un survival tendu, mais il n'y parvient qu'à peu près.

Le mélange comédie/horreur ne fonctionne que trop aléatoirement, la faute à un rythme bancal, à une distribution assez disparate (Weaving est plutôt convaincante en mariée battante à la langue bien pendue, McDowell idem, mais les autres personnages sont plus inégaux, voire même insipides - le jeune marié), et à un film qui abandonne son postulat de départ (le cache-cache) et son environnement initial (le manoir) assez rapidement.

Alors c'est ponctuellement amusant, mais jamais suffisamment sur la durée, tout comme ce n'est jamais suffisamment tendu, ou décomplexé, pour vraiment emporter l'adhésion. Il aurait fallu choisir un ton plus affirmé : soit une vraie comédie décalée, à l'image du sort final de la famille, soit quelque chose de vraiment tendu et hargneux, mais pas cet entre deux un peu frustrant, qui donne l'impression de ne pas aller au bout de ses idées.

2.5 + 0.25 pour la mélodie sinistre du cache-cache, telle que jouée par le 33 tours = 2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 55 - Ça : Chapitre 2 (2019)

Publié le 25 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Ça - Chapitre 2 (It - Chapter Two - 2019) :

27 ans après les événements de leur enfance, qu'ils ont tous mystérieusement oubliés, le groupe des Losers (Jessica Chastain, James McAvoy, Bill Hader, Jay Ryan, James Ransone) revient à Derry, motivés par un appel téléphonique de Mike (Isaiah Mustafa) : Ça (Bill Skarsgård) est de retour, et le moment est venu de mettre un terme à cette menace indicible, quitte à y laisser la vie...

Bien que souffrant de défauts inhérents au texte originel, et à certains choix d'adaptation, le premier volet de It s'était avéré une bonne surprise, et le haut du panier en matière d'adaptation de King : en choisissant de n'utiliser que la partie "enfance" du roman originale, et en jouant fortement la carte de la nostalgie 80s, le premier film parvenait à être une expérience contenue, agréable à suivre, une sorte de Stand By Me horrifique et très bien casté, où Pennywise restait une menace sinistre, sans jamais trop virer au grand-guignol.

Malheureusement, ces choix artistiques et créatifs sont précisément ce qui fait que ce Chapitre 2 ne fonctionne pas vraiment : en séparant ainsi les périodes enfance et âge adulte, la production s'est coupée d'une grande partie de ce qui faisait l'intérêt et la force de ce récit (d'autant plus que, déjà dans le livre, toute la partie enfance est clairement la plus intéressante et réussie).

It 2 se retrouve donc à marcher dans les pas de son prédécesseur, à retracer son chemin, mais avec des personnages adultes et amnésiques, qui doivent retrouver leurs souvenirs, retrouver la cohésion de leur groupe, réapprendre à affronter Pennywise, etc...

Un récit qui s'étale ici (sans raison) sur près de trois heures et qui fait tout son possible pour compenser tout ce qui manque à cette moitié de roman, dans une sorte de fuite en avant où chaque solution apportée par le film à ses problèmes narratifs et créatifs amène d'autres problèmes à régler : les acteurs (plutôt bien choisis, à nouveau - Jay Ryan excepté) n'ont jamais le temps de développer la moindre alchimie, ou de faire exister leurs personnages au-delà de ce que l'on connaît déjà d'eux (pauvre Jessica Chastain/Beverly, réduite à paraître angoissée pendant tout le film, et guère plus) ? Pas grave, insérons des flashbacks (pas très utiles) avec les jeunes acteurs du premier film, rajeunis numériquement pour tenter de coller au Ça de 2017. Les péripéties sont mécaniques et redondantes vis à vis de ce que les personnages ont déjà vécu, les thématiques sont les mêmes ? Pas grave, faisons de ce Ça 2 une comédie horrifique, avec un Bill Hader sarcastique qui a toujours le bon mot pour désamorcer la tension, et des manifestations de Pennywise toujours plus grotesques et risibles. La menace de Pennywise est nettement diminuée par le côté décomplexé et caricatural des monstres, et par leur rendu tout-numérique peu convaincant (araignée-tête exceptée) ? Pas grave, insérons quelques meurtres forcés, totalement détachés de l'histoire des Losers, mais qui rajoutent au bodycount (bien faiblard) du clown meurtrier...

Et il en va de même pendant tout le métrage : le film tente d'être à la fois de l'horreur sérieuse à la King, avec une bande originale grandiloquente, un background improbable à base de tribu indienne, d'entité cosmique, de boîte magique, de rituel, de l'angoisse, etc, mais la plupart des scènes "horrifiques" sont plus amusantes ou forcées que tendues, ce qui affaiblit grandement l'intrigue.

D'autant que cette dernière n'est pas aidée par quelques tentatives de rectifier des erreurs du premier film : dans ce dernier, Mike était tout simplement inexistant, et c'était Ben qui était féru d'histoire... ici, Ben a tout oublié, et Mike est redevenu l'historien de la bande. Pourquoi ? Parce que. Stanley, déjà un personnage en retrait dans le premier film, est ici évacué (comme dans le livre) dès le début du film, suite à son suicide... un suicide qui est ici présenté, de manière assez étrange, comme un acte héroïque, une sorte de sacrifice nécessaire pour unir les Losers et les motiver à reprendre le combat.

Des décisions créatives qui ne fonctionnent pas vraiment, et qui trahissent les rouages grinçants de ce deuxième volet de Ça : ce n'est pas un film désastreux, et c'est même amusant à regarder si l'on adopte le même point de vue que le personnage de Bill Hader, mais le tout est vraiment un gros cran en dessous du premier film, jamais vraiment angoissant ou malsain, jamais vraiment bien développé, et incapable de bien conclure son récit.

Une occasion ratée, qui n'est pas forcément bien meilleure que la partie "adulte" de la mini-série de 1990.

3.75 - 1 = 2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 53 - Deadtectives (2019)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Found Footage, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Shudder

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Deadtectives (2019) :

En perte de vitesse depuis des saisons, l'émission de télé-réalité DeadTectives est sur le point d'être annulée. Contraints par la chaîne à partir au Mexique, sous la supervision d'Abril (Martha Higareda), leur nouvelle productrice arriviste, Sam (Chris Geere), sa petite amie Kate (Tina Ivlev), Javier (José Maria de Tavira) et Lloyd (David Newman), le frère crédule de Sam, décident, avec l'aide de Bob (Mark Riley), spécialiste en effets spéciaux, de transformer une maison hantée locale en spectacle macabre totalement bidonné. Mais les véritables esprits qui hantent les lieux ne comptent pas se laisser faire...

Une comédie horrifique parodiant les Ghost Hunters et compagnie, et distribuée par Shudder, mais qui, malheureusement, souffre très clairement d'un problème de taille : c'est gueulard, hystérique, et donc hautement antipathique et épuisant.

C'est bien simple, pendant une bonne heure, il n'y a pas une vanne, pas une réplique, pas une explication qui ne soit déclamée en criant par les acteurs, et, très rapidement, ça devient assez insupportable.

Ce qui est dommage, puisque le métrage est relativement bien produit, que les effets sont sympathiques, que la distribution n'est pas forcément mauvaise, que le tout est à moitié tourné en espagnol (ce qui est suffisamment rare pour être noté), et que la bande originale place même un morceau d'Aurelio Voltaire (ce qui fait toujours plaisir).

Et dans le dernier tiers du film, un semblant d'équilibre parvient même à se créer entre la comédie et le fantastique, et le tout devient un peu moins criard... mais pour y arriver, il faut subir une heure d'un film au rythme et à l'humour peu maîtrisés, qui épuise les tympans, et lorgne fréquemment sur Fantômes contre Fantômes de Peter Jackson (sans même parler de la fin clin d’œil à Ghostbusters).

2.75/6 

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 52 - Eli (2019)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Religion, Thriller

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Eli (2019) :

Enfant-bulle allergique au monde qui l'entoure, Eli (Charlie Shotwell) arrive avec ses parents (Kelly Reilly, Max Martini) au manoir du Docteur Horn (Lili Taylor), spécialiste en maladies auto-immunes. Là, dans cet immense bâtiment isolé du monde extérieur, Eli va subir un traitement génétique expérimental particulièrement douloureux, mais rapidement, le jeune garçon va commencer à être hanté par les fantômes des précédents cobayes du Docteur...

Aïe. Un film d'horreur produit par la Paramount et qui, comme pour The Cloverfield Paradox, a préféré refiler le bébé à Netflix, qui a diffusé le film en toute discrétion en octobre 2019  : sans surprise, à vrai dire, tant le résultat final est un bordel pas possible, à l'écriture décousue, et qui tente de manger à tous les râteliers.

(attention, spoilers)

En effet, non seulement le film possède un postulat de départ particulièrement capillotracté (toute la mise en place est longuette, jamais vraiment plausible scientifiquement, etc), mais en plus, le film prend alors un virage "maison hantée" totalement générique et sans inspiration.

Pendant facilement 60/75 minutes, Eli est particulièrement quelconque, incapable d'échapper à tous les clichés des films de fantômes qui apparaissent dans les reflets, etc, et bien trop fasciné par sa "thérapie génique" improbable pour rester crédible (le garçon subit un traitement éprouvant, on lui perce un trou dans le crâne, on lui injecte des produits dangereux, etc... mais il se promène quand même dans les couloirs du manoir sans supervision, et sans paraître le moins du monde atteint par ce qu'il subit).

Et puis, pour ses dernières 20 minutes, le scénario pète un câble. Sans être pour autant totalement inattendue (le nom du médecin interprété par Lili Taylor est un gros indice, tout comme l'est l'affiche), la vérité est révélée au sujet d'Eli, et le film bascule dans une sorte de sous-La Malédiction grand-guignolesque, assez criard, et sombrant dans le n'importe quoi.

Ah, et j'ai failli oublier Sadie Sink, qui tient ici un petit rôle... et le joue exactement comme son personnage de Stranger Things.

Un projet vraiment bancal, qui n'a pas la subtilité d'écriture nécessaire pour vendre vraiment ce retournement de dernière minute, et qui succombe à tous les clichés du genre qu'il utilise. Reste une distribution assez efficace... mais c'est peu.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 51 - Man Vs. (2015)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Found Footage, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller

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Man Vs. (2015) :

Animateur d'une série de survie façon Seul face à la Nature, Doug Woods (Chris Diamantopoulos) part tourner la nouvelle saison de son émission dans les forêts canadiennes, équipé de ses caméras. Mais bien vite, il s'aperçoit qu'il n'est pas seul dans les bois, et qu'une créature étrange le traque...

Semi-found footage inspiré des émissions de survie de Bear Grylls et compagnie, ce Man Vs. est, une fois sa mise en place de 10-15 minutes effectuée, un one-man show reposant entièrement sur les épaules de Diamantopoulos, très bon comme à son habitude. Du début à la fin du film, l'acteur est seul devant les caméras, et permet au film de fonctionner sans trop de souci, ainsi qu'à la tension de monter lentement, mais sûrement.

Le seul problème en fait, c'est que le dispositif du found footage, la forme du film, tout ça, manquent un peu trop de rigueur : le film semble refuser d'être un véritable found footage (il y a fréquemment des plans larges, extérieurs au dispositif, etc), et il perd ainsi en force et en efficacité.

Et puis il y a la créature.

(SPOILERS)

Soyons francs : il ne faut pas longtemps au spectateur avisé pour se douter de sa nature réelle, et lorsqu'il apparaît à l'écran, dans toute sa laideur numérique, le métrage perd beaucoup en intérêt. Non seulement un cascadeur en costume aurait probablement été plus efficace (probablement plus cher et compliqué à rendre crédible, cela dit), mais en plus, son apparence ne fait que renforcer l'impression de sous-Predator qui prend progressivement le dessus sur le reste du film.

Après, la conclusion du métrage est assez agréable : le sous-Predator en question n'est que l'un des multiples soldats d'une vague d'invasion extra-terrestre qui a attaqué la Terre pendant que Doug était dans les bois, et l'espèce humaine est au bord de l'extinction.

Dommage que le film soit aussi... moyen.

3/6 (pour Diamantopoulos - par contre, l'affiche est hors-sujet)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 50 - Annabelle : La Maison du Mal (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Annabelle : La Maison du Mal (Annabelle Comes Home - 2019) :

Lorsque les Warren doivent s'absenter de chez eux, ils confient leur fille Judy (Mckenna Grace) aux bons soins de sa baby-sitter habituelle, Mary Ellen (Madison Iseman), qui a pour projet de fêter l'anniversaire de la fillette. Mais Daniella (Katie Sarife), la meilleure amie de Mary Ellen, a décidé de s'inviter à la petite fête, et de profiter de l'occasion pour explorer les mystères de la maison Warren. Quand elle libère malencontreusement la poupée Annabelle de sa prison, cependant, cette dernière retrouve ses pouvoirs, et réveille les autres objets maudits conservés dans le sous-sol de la maison...

Et le Conjuring Universe n'en finit pas de s'étendre, avec encore une suite au premier Annabelle, pourtant particulièrement médiocre, et à sa suite/préquelle, nettement plus intéressante. Ici, on a droit à une version teen movie de la franchise, une sorte de sous-Nuit au Musée/Chair de Poule qui voit la poupée Annabelle, libérée par une adolescente à baffer (même si le script tente de lui donner des motivations autres qu'une simple rébellion), réveiller toutes les autres forces démoniaques de la maison des Warren.

Des Warren en très grande partie absents du film, puisque ce dernier est centré sur leur fille, sur sa baby-sitter, sur la meilleure amie de celle-ci, et sur son prétendant : de quoi donner vraiment à ce métrage des allures de train fantôme tous publics, d'autant que les esprits du métrage sont particulièrement inoffensifs, en fin de compte (voire ridicules - le loup-garou numérique tout miteux).

Et pour ne rien arranger, le métrage ne fait pas vraiment peur, dépourvu de jump scares, et échouant à imposer la moindre tension ou la moindre atmosphère.

Après, ça reste bien interprété, et filmé de manière compétente. Mais ça s'arrête là, et ça place ce Annabelle 3 entre les deux épisodes précédents : pas aussi insipide que l'original, mais en dessous de la préquelle.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 49 - I Trapped The Devil (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Noël, Oktorrorfest, Religion, Thriller, IFC

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

I Trapped The Devil (2019) :

À l'occasion des fêtes de Noël, Matt (AJ Bowen) et sa femme Karen (Susan Burke) rendent visite à Steve (Scott Poythress), le frère de Matt, qui vit reclus depuis bien longtemps dans la demeure de leurs défunts parents. Mais là, le couple trouve un Steve frénétique, et obsédé par un homme qu'il maintient captif au sous-sol, derrière une porte bardée de crucifix. Un homme qu'il affirme être le Diable...

Un film d'horreur indépendant clairement inspiré par un certain épisode de la Quatrième Dimension, et qui utilise son postulat intrigant pour proposer un long-métrage intéressant, mais inabouti.

Le vrai problème, en réalité, c'est la durée du récit (et, par association, son rythme) : le script est insuffisant pour maintenir totalement l'intérêt pendant plus de 80 minutes, et le ventre mou du récit est très perceptible.

Pourtant, Josh Lobo, réalisateur et scénariste, fait de son mieux pour imposer de la tension, une atmosphère pesante et oppressante, et les 3/4 du temps, ça fonctionne. Il est notamment aidé par la photographie très sombre, et l'éclairage volontairement très marqué, qui exploite les couleurs des illuminations de Noël pour en faire quelque chose de stylisé et de sinistre.

Les acteurs, eux aussi, sont efficaces, et le côté ultra-lent et contemplatif du tout est d'autant plus frustrant que ponctuellement, la mayonnaise prend bien, et le métrage fonctionne.

Mais ce I Trapped The Devil est finalement un peu trop mou, un peu trop brouillon, et volontairement un peu trop vague et abscons pour totalement convaincre.

Ça reste intéressant, cela dit. 

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 48 - You Might Be The Killer (2019)

Publié le 23 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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You Might Be The Killer (2019) :

Lorsque Chuck (Alyson Hannigan), vendeuse dans un comic book store et fan d'horreur, reçoit un appel téléphonique paniqué de Sam (Fran Kranz), son meilleur ami, directeur d'un camp de vacances, elle est agréablement surprise : Sam est aux prises avec un tueur masqué tout droit sorti d'un slasher, qui élimine un à un les moniteurs du camp. Mais progressivement, alors que Sam raconte ces événements à son amie, l'évidence se fait : et si c'était lui le tueur ?

Une parodie de slasher assez amusante et bien menée, basée sur une idée de Sam Sykes (auteur de fantasy et fils de Diana "Outlander" Gabaldon) et Chuck Wendig (auteur de comic-books et de romans Star Wars), délibérément déstructurée et en flashbacks, et qui affiche clairement ses influences, de la saga Vendredi 13 à Scream, en passant par les Evil Dead de Sam Raimi, ou encore par The Mask.

Alors certes, par moments, ça fait un peu patchwork d'idées et de références à d'autres films, mais le tout parvient tout de même à conserver une certaine identité, principalement grâce à son interprétation globalement solide, et à sa musique orchestrale efficace, très premier degré.

C'est plutôt maîtrisé, ça ne se prend jamais trop au sérieux, c'est décalé, bref, pour peu qu'on ait un peu de recul sur le genre, ça fonctionne.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 45 - Tone-Deaf (2019)

Publié le 22 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Tone-Deaf (2019) :

Ayant récemment perdu son emploi pour insubordination, et séparée de son compagnon, Olive (Amanda Crew) décide de passer un week-end à la campagne, en louant la demeure d'un veuf un peu excentrique, Harvey (Robert Patrick). Il n'en faut pas plus pour que les pulsions meurtrières de ce dernier se réveillent, et Harvey décide alors de massacrer tout ce qui bouge, à commencer par cette millenial insupportable...

Une comédie noire horrifique assez médiocre et décousue, qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille dès la lecture de son pitch, un pitch se terminant par le très prétentieux "Plus qu'un slasher basique, TONE-DEAF propose une critique sinistre de notre étrange climat politique et culturel actuel."

Certes. Et, à nouveau, j'aurais dû me renseigner, car je me serais aperçu que Tone-Deaf est l’œuvre du réalisateur d'Excision et de Suburban Gothic, deux comédies noires pataudes et jamais convaincantes, ressemblant à du sous-John Waters horrifique, et arborant fièrement un détachement ironique assez agaçant, et un sens des vignettes graphiques et artistiques jamais particulièrement bien intégré au reste du récit.

Ici, on retrouve donc tout ça, avec des personnages unanimement agaçants et antipathiques, de l'ironie moqueuse, un choc des cultures Boomers vs Millenials assez éventé et cousu de fil blanc, des tonnes de personnages secondaires inutiles (la mère, son amant, la voisine, le boss, le dépanneur) uniquement là pour donner un petit rôle aux copains du réalisateur (on voit passer AnnaLynne McCord,  Ray Wise, Ray Santiago, Keisha Castle-Hughes, etc), et bien sûr, des moments "artistiques", qui font tâche, et ont la subtilité d'un tractopelle - monologues face caméra, scènes oniriques, multiplication des points de vue, trip sous acide...

Bref, encore une fois, malgré sa distribution sympathique, le film ne l'est pas le moins du monde : il est affreusement bancal, rarement amusant, et il m'a agacé plus qu'autre chose, tant il se croit plus pertinent et intelligent qu'il ne l'est vraiment.

2/6 (pour les deux leads et leur interprétation)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 44 - L'Échelle de Jacob (2019)

Publié le 21 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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L'Échelle de Jacob (Jacob's Ladder - 2019) :

Ancien médecin militaire, Jacob Singer (Michael Ealy) a assisté à la mort de son frère Isaac (Jesse Williams) sur sa table d'opération. Traumatisé, il s'est cependant reconstruit une vie civile idyllique, aux côtés de son épouse (Nikki Beharie) et de leur bébé. Mais bientôt, des phénomènes étranges commencent à se produire autour de lui, et il commence à être victime d'hallucinations, alors même que son frère réapparaît dans sa vie, accro à un médicament expérimental...

Un remake afro-américain de L'Échelle de Jacob, co-écrit par le scénariste du remake de Simetierre, et qui décide de faire une adaptation très libre du récit original : il garde les thématiques d'expérimentations médicales, de vétérans délaissés, de stress post-traumatiques, il reprend certains passages (le bain de glaçons, les visages tremblants, la civière), et il arrange le tout de manière assez plate et oubliable, avec un rebondissement, aux 2/3 du film, qui est loin d'avoir la force de la chute du film original (SPOILER : tout le film, du point de vue de Jacob, est en fait un délire psychotique de ce dernier, qui s'imagine avoir la vie idyllique de ce dernier).

Alors je ne suis déjà pas un très grand fan du film original (mémorable pour certains visuels et pour sa chute, mais qui ne m'a jamais vraiment passionné outre-mesure), mais là, on est devant un succédané du film de Lyne, une sorte de version discount sans le goût, le punch ou le style. Et sans intérêt.

2/6 (pour l'interprétation solide, principalement)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 43 - Scary Stories (2019)

Publié le 21 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Scary Stories (Scary Stories To Tell in the Dark - 2019) :

En 1968, la jeune Stella (Zoe Colletti) et ses amis (Gabriel Rush, Austin Zajur, Michael Garza) découvrent, dans une maison abandonnée, réputée hantée, où vivait la famille Bellows, un livre d'histoire horrifiques, écrites en lettres de sang par la jeune Sarah Bellows. Rapidement, les histoires macabres issues du livre semblent prendre vie, et, l'un après l'autre, elles coûtent la vie aux membres du groupe...

Adaptation pour le grand écran d'une série de nouvelles pour enfants, cultes aux USA (principalement pour leurs illustrations macabres), par le réalisateur de The Troll Hunter et de The Jane Doe Identity, et supervisée par Guillermo Del Toro : de quoi assurer un certain capital sympathie à ce métrage auprès des amateurs de genre... voire même une certaine indulgence.

Et pourtant, force est de constater que ce métrage souffre d'un problème de taille : il ne sait pas à qui il s'adresse. Ses protagonistes adolescents, son horreur PG-13, et son script modelé sur celui des adaptations de Chair de Poule semble l'adresser aux plus jeunes ; son fanservice et son statut d'adaptation pour les romans semble l'adresser à des millenials nostalgiques des frayeurs de leur enfance ; et son époque, son cadre historique, son propos thématique sous-jacent, tout ça, semble destiner le film à une génération plus âgée... malheureusement, alors qu'on devine que le film tentait de plaire à tous ces publics à la fois, ces directions créatives finissent par se mettre mutuellement des bâtons dans les roues.

Ainsi, le cadre historique reste sous-développé et sous-exploité, et n'apporte rien ; les sous-intrigues issues des nouvelles s'effacent devant l'intrigue principale qui les encadre, et qui réduit les monstres et les phénomènes surnaturels à de brefs épisodes (pas si différents que ça de la structure d'un I Wish, où un à un, les membres du groupe sont éliminés par une menace surnaturelle d'une manière vaguement reliée aux peurs de chacun) entourés de beaucoup de remplissage et d'exposition pas très intéressante ; et le script, en lui-même, n'est tout simplement pas vraiment original ou motivant, évoquant sans cesse d'autres oeuvres du même genre (les films adaptés de R.L. Stine figurant au premier rang de celles-ci).

Le résultat final s'avère particulièrement tiède, une version plus sérieuse et sombre des Chair de Poule, avec quelques moments qui fonctionnent bien (souvent grâce aux créatures, et à la réalisation), une distribution sympathique (bien qu'un peu inégale - je ne suis pas forcément très fan des jeunes personnages masculins), et un score efficace de Marco Beltrami... mais dans l'ensemble, c'est mollasson, assez formaté, et globalement très anecdotique.

Un minuscule 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 42 - Halloween (2018)

Publié le 21 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Halloween (2018) :

Quarante ans après que Michael Myers ait décimé tout l'entourage de Laurie Strode (Jamie Lee Curtis), le tueur s'échappe de son hôpital psychiatrique, et revient à Haddonfield. Mais Laurie, qui a désormais une famille, est prête à le recevoir...

Une suite/reboot de la franchise Halloween, par David Gordon Green et Danny McBride (!), et qui se veut la suite directe du premier film de Carpenter, faisant délibérément l'impasse sur tous les autres épisodes, et se moquant même de la révélation selon laquelle Michael Myers et Laurie Strode étaient frère et sœur.

À la place, cette nouvelle version semble vouloir marcher dans les traces de H20, en nous montrant une Jamie Lee Curtis en mode Sarah Connor, traumatisée mais préparée, et prête à démonter du Myers dans sa maison pleine de pièges.

Ce qui fonctionne : le face à face entre Laurie et Myers est convaincant... mais il ne prend place que dans les 10 dernières minutes du film.

Le reste ? Un métrage inerte, assez décousu et brouillon, avec énormément de séquences superflues, de personnages secondaires inutiles, de moments d'humour déplacés (j'admets cependant avoir un faible pour le petit garçon babysitté, assez amusant), de meurtres prenant presque plus souvent place hors champ qu'à l'écran, de sous-intrigues débiles (le psychiatre) et de personnages tout sauf sympathiques (c'est le cas notamment des podcasteurs anglais du début du film, ou encore de 95% des adolescents).

Bref, à part Laurie (et dans une très moindre mesure sa fille - Judy Greer - et sa petite fille - Andi Matichak), on n'a qu'une envie : que tout le monde y passe au plus vite. Malheureusement, même Myers est atteint d'une sorte de rigidité mécanique qui est très représentative du film, et qui dépouille toutes les scènes de leur tension.

Autant dire que pour moi qui ne suis vraiment pas grand fan de la franchise, cette "réinvention" m'a laissé particulièrement dubitatif, malgré le plaisir de revoir Jamie Lee Curtis dans ce rôle, et quelques idées intéressantes.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Stranger Things 3 (2019)

Publié le 20 Octobre 2019 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Stranger Things, saison 3 (2019) :

Alors que Hawkins s’apprête à célébrer la Fête nationale, une créature maléfique rôde dans les ténèbres, contaminant et remplaçant un à un les habitants de la ville : le Mind Flayer est bien décidé à se venger de Elle (Millie Bobbie Brown) et, profitant d'une brèche entre les mondes ouverte par les Russes, il commence à reconstruire son armée...

Une très bonne surprise que cette saison 3 de Stranger Things, après une saison 1 sympathique (sans plus), et une saison 2 décevante et éparpillée, qui ne semblait pas vraiment savoir sur quel pied danser.

Ici, le ton est rapidement donné : cette saison 3 est placée sous le signe du spectaculaire et du décomplexé, et cela se retrouve à tous les niveaux. Pour ces 8 nouveaux épisodes, les Duffer ont décidé de ne plus prendre de pincettes, et d'assumer pleinement un ton plus léger et humoristique, immédiatement perceptible dans les relations entre les personnages.

Si la série met en effet l'accent sur les relations sentimentales entre les différents couples de protagonistes (quitte à paraître ponctuellement assez pataude et redondante dans son écriture de ces relations), l'ajout de personnages récurrents dans chaque sous-groupe formé cette année permet d'ajouter du piment et de l'humour dans les dialogues, et de changer un peu la dynamique du tout.

On peut ainsi citer Erica (Priah Ferguson), la petite sœur de Lucas (Caleb McLaughlin), au répondant amusant ; Robin (Maya Hawke), la nouvelle collègue de Steve (Joe Keery) ; ou encore Alexei (Alec Utgoff) et Murray (Brett Gelman), qui finissent par rejoindre le duo de Hopper (David Harbour) et Joyce (Winona Ryder) pour des mésaventures assez improbables.

Alors certes, ce ton plus décomplexé s'accompagne ponctuellement de moments vraiment too much, comme avec le duo Hopper/Joyce, justement : déjà que Winona Ryder ne fait pas vraiment dans la subtilité, avec ce personnage, mais là, avec un David Harbour qui se met à son niveau de surjeu, on se retrouve avec des échanges gueulards qui se veulent amusants et semi-romantiques, mais sont rapidement épuisants. Dommage, parce que le personnage de Hopper acquiert, dans cette saison, un côté Magnum un peu rondouillard pas désagréable du tout, et a droit à des scènes d'action sympathiques contre un Terminator russe (Andrey Ivchenko) très convaincant.

Le point fort de la saison, cependant, c'est bien l'absence de véritable sous-intrigue ratée ou inutile : tout le monde mène une petite enquête de son côté, les choses avancent bien, et ces sous-intrigues se rejoignent toutes vers la fin de saison, pour avoir chacune leur utilité.

On pourra toujours reprocher au show d'être parfois assez prévisible, mais ce n'est pas nouveau : les Duffer ont l'habitude de souligner un peu trop leurs effets (en voyant la fin de la saison, le baroud d'honneur offert à Hopper ne surprend pas ; idem pour la résolution de la sous-intrigue de la copine de Dustin : prévisible au possible, même si le moment Neverending Story m'a bien amusé), et d'abuser un peu de l'illustration musicale 80s (comme d'habitude, les premiers épisodes de la saison ressemblent trop à un jukebox pour être vraiment maîtrisés) ; qui plus est, à trop jouer avec les clichés narratifs des années 80, on finit parfois par y succomber (tout ce qui concerne la base russe et les soldats incapables qui y travaillent demande une grosse suspension d'incrédulité, notamment au niveau logistique ; le dernier épisode traîne en longueur, avec plein de moments surlignés et téléphonés).

Mais dans l'ensemble, come je le disais en ouverture, cette saison 3 s'est avérée une très bonne surprise, et m'a réconcilié avec la série. Plus décontractée, avec une créature vraiment réussie, et un bon dosage de l'humour, de l'action, et du suspense, Stranger Things 3 fonctionne bien (et puis le fait de faire du Mall américain la source de tout ce qui ne va pas à Hawkins, ça s'inscrit clairement dans la tradition de Zombie), et son format de 8 épisodes permet au show de ne pas s'éterniser et de ne pas subir le coup de mou habituel des productions Netflix.

Cela dit, le programme semble avoir conçu cette troisième année comme une année de potentielle conclusion de ses arcs principaux. Difficile d'imaginer une saison 4 utilisant, à nouveau, le Mind Flayer et ses sbires comme antagonistes principaux... d'où l'utilisation des Russes, je suppose, qui peuvent devenir des Big Bads par proxy.

Pour une fois, cependant, je suis curieux de voir ce que nous réserve la série l'année prochaine, et de découvrir si oui ou non, elle saura rebondir dans une nouvelle direction intéressante.

Wait & see...

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 40 - The Nightmare Gallery (2019)

Publié le 18 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Religion, Thriller

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The Nightmare Gallery (2019) :

Le professeur Samantha Rand (Amber Benson), anthropologue universitaire, ne s'est jamais remise de la disparition de Sanjay (Rahul Parikh), son assistant, alors même qu'ils venaient de mettre la main sur un grimoire de légende. Trois ans plus tard, un paquet arrive sur son seuil, envoyé par Sanjay, et rapidement, Samantha découvre une réalité dont elle n'avait nulle conscience, un monde onirique où Sanjay semble prisonnier, et qui pourrait service de portail à des puissances dépassant tout entendement...

Un projet partiellement financé par Kickstarter (sur la base de "un film d'horreur avec un couple lgbt, donnez-nous votre argent !" ^^) et qui lorgne très fortement sur de l'horreur lovecraftienne (façon Kadath et monde onirique) matinée d'Hellraiser, et prévient dès son pré-générique de l'existence d'une scène post-générique (!?)... avant de se perdre dans une histoire fauchée au rythme bancal, à l'interprétation en roue libre et aux visuels totalement désaturés.

C'est frustrant, d'autant que les idées du récit ne sont pas inintéressantes, et directement liées à Lovecraft, comme je le disais à l'instant : ce savoir interdit qui rend fou, ce maître mystérieux qu'il faut invoquer, ce musée onirique qui abrite des reliques de légende, cette anthropologue qui bascule lentement dans l'obsession, consumée par sa quête de connaissances... il y a de quoi faire un court ou un moyen-métrage sympathique.

Et ça fait brièvement illusion, mais dès ses premières visions oniriques, le film commence à perdre pied, trop ambitieux pour ses moyens et son savoir-faire, et pas aidé par une Amber Benson qui est de plus en plus en surjeu à mesure que le film avance (ainsi que par une photographie très laide).

En somme, c'est visuellement assez moche, pas très bien joué, pas très bien rythmé, et c'est trop souvent approximatif et amateur pour convaincre, mais ça a le mérite d'exister, et d'être ambitieux.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 39 - The Field Guide To Evil (2018)

Publié le 18 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Religion, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Field Guide To Evil (2018) :

Anthologie internationale regroupant huit segments tournés par des réalisateurs et scénaristes étrangers, avec pour objectif de raconter les contes et légendes populaires et effrayantes de leurs pays d'origine respectifs. Pour cela, ce Field Guide adopte des atours de livre médiéval, avec un joli générique d'introduction façon gravures anciennes, et des transitions à base de pages qui se tournent entre les différents chapitres...

- Autriche - The Sinful Women of Höllfall : dans un village rural autrichien, l'attirance d'une jeune femme pour l'une de ses amies lui vaut les remontrances de sa mère, et la visite d'un démon nocturne se nourrissant de sa culpabilité...

Oui, c'est esthétiquement très joli, bien filmé, et la thématique de l'éveil de la sexualité mis en parallèle de la religion, de la culpabilité, du pêché, et du surnaturel fonctionne toujours... mais alors que beaucoup de critiques parlent de ce segment comme du plus réussi de l'anthologie, je suis resté plus circonspect devant ce métrage, qui se dissimule derrière de l'ambiguïté (et un peu de racolage, avec de la nudité et du sexe saphique) pour cacher un manque de limpidité et de clarté dans ce qu'il raconte. Cela dit, la créature est assez réussie. 3.25/6

- Turquie - Haunted by Al Kasiri, the Childbirth Djinn : une jeune femme enceinte s'occupant de sa grand-mère paraplégique commence à faire l'expérience de phénomènes menaçants après avoir dérobé une broche à son aïeule...

Un résultat assez mitigé pour le réalisateur de Baskin, qui semble vouloir mêler les légendes de son pays (la chèvre démoniaque, etc) à une manifestation de la dépression post-natale dans l'esprit coupable d'une jeune femme. Un peu grotesque, çà et là, mais pas forcément désagréable, et avec un début, un milieu et une fin (ce qui n'est pas toujours le cas, dans cette anthologie). 3/6

- Pologne - The Kindler and the Virgin : lorsqu'une entité lui promet tout le savoir et la sagesse du monde s'il ingère les cœurs de trois défunts, un ramasseur de fagots accepte... sans savoir que ses actes auront des conséquences.

Pas franchement aimé, celui-ci, notamment parce qu'il est hyper-vague, et assez typique des pays de l'Est, entremêlant quelques moments sanglants avec des séquences plus abstraites de l'entité qui "danse" seule au rythme des actes du ramasseur de fagots. Ajoutez à cela une fin en queue de poisson, et voilà, un segment décevant, qui peine à exploiter son concept pourtant intéressant. Ou alors je suis tout simplement passé à côté. 2/6

- USA - Beware the Melonheads : une famille passe le week-end dans un chalet, en bordure de forêt, mais découvre rapidement que des enfants difformes vivent dans les bois, et tentent d'enlever leur fils...

Un bon gros ratage, entre la réalisation assez laide, les maquillages risibles, l'interprétation inégale, les effets gore approximatifs, et le fait qu'il n'y ait pas la moindre originalité là-dedans. Mouais. 1.5/6

- Grèce - Whatever Happened to Panagas the Pagan : Noël 1984 : un gobelin s'aventure dans un petit village grec pour y participer aux festivités, mais il devient la proie des villageois assoiffés...

Plutôt atmosphérique et réussi visuellement, notamment au niveau du gobelin et de la grotte mystique enfumée, le tout n'est pas toujours particulièrement lisible, mais reste intéressant, notamment pour son atmosphère païenne assez unique.  3.5/6

- Inde - The Palace of Horrors : en Inde, au début du 20è siècle, deux occidentaux parviennent à se faire mener jusqu'à un Palais perdu, gardé par une femme aveugle, et qui abritent des horreurs indicibles...

Segment très lovecraftien dans l'esprit (il y a même un homme-poulpe ^^), filmé en noir et blanc, avec une narration épistolaire en voix-off, des décors naturels, et plutôt réussi dans l'ensemble, malgré une post-synchro assez inégale. 4.5/6

- Allemagne - A Nocturnal Breath : en Bavière, en 1780, un frère découvre que sa sœur abrite en elle un démon, qui quitte son corps en pleine nuit pour aller s'en prendre à leur bétail...

À nouveau un métrage aux allures médiévales, qui met en parallèle le désir sexuel interdit (en l'occurrence, l'inceste que l'on devine en filigrane) avec le pêché, et la punition surnaturelle. Une punition surnaturelle qui prend la forme d'une petite souris en décomposition (assez bien réalisée par ordinateur), et qui permet à ce court d'être plutôt satisfaisant, malgré un effet flouté assez laid sur les bords de l'image, et une caméra bien trop souvent penchée. 3.75/6

- Hongrie - Cobbler's Lot : deux frères cordonniers, épris de la même Princesse, tentent d'obtenir du Roi la main de sa fille, et doivent pour cela parvenir à trouver une fleur magique poussant dans une eau mystérieuse...

Un court-métrage muet et en couleurs, mélange de film expressionniste, de Cocteau, de cinéma russe ou de Monstres et merveilles, qui revisite un conte à l'issue macabre de manière efficace, à défaut d'être particulièrement surprenante ou innovante. Un exercice de style, en somme. 3.75/6

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Une anthologie inégale, en fin de compte, qui n'a comme véritable point négatif que le segment américain, générique et insipide.

Le reste va de l'intéressant au réussi, mais jamais sans problèmes, qu'ils soient narratifs, formels, ou, assez fréquemment, au niveau de leurs chutes : bon nombre de ces courts semblent vouloir jouer sur plusieurs niveaux de lecture, sans forcément totalement maîtriser leur récit de manière à rendre ces niveaux de lecture plus affirmés, et l'on se retrouve souvent devant des fins abruptes, peu claires, probablement plus compréhensibles si l'on est familier du conte ou de la légende d'origine... mais qui perdent bien souvent les spectateurs étrangers.

Cela dit, en comparaison d'autres anthologies de genres trop souvent calamiteuses, ce Field Guide, bien que manquant de liant, s'en sort à peu près bien, avec un

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 38 - Into The Dark - 1x12 - Pure (2019)

Publié le 17 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Religion, Review, Télévision, Hulu, Thriller

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Into The Dark - 1x12 - Pure (2019) :

Pour la première fois de sa vie, Shay (Jakhara Smith) va participer, avec le père qu'elle n'a jamais connu (Jim Klock), à un Bal de la Pureté, où elle va réaffirmer ses vœux de chasteté et de foi jusqu'au mariage. Pendant un week-end, elle loge ainsi avec sa demi-soeur, Jo (McKaley Miller), son amie Kellyann (Annalisa Cochrane), et Lacey (Ciara Bravo), la fille du pasteur Seth (Scott Porter), qui organise le bal et la cérémonie. Mais lorsque les filles, pour se distraire et exprimer leur rébellion, invoquent Lilith, la première femme de l'Histoire, elles ne se doutent pas que cette dernière va se manifester, et les aider à vaincre le patriarcat qui les oppresse...

Ultime épisode de la première saison de l'anthologie Into The Dark, un épisode célébrant le Daughter's Day (?), mais qui s'avère en réalité un moyen d'effectuer une charge bien bourrine contre la masculinité toxique, le patriarcat et les Purity Balls, cette pseudo-tradition contemporaine assez malsaine de certains cercles américains, qui voit pères et filles prendre part à un bal célébrant la virginité de ces dernières, blablabla, Dieu, l'Amérique, et tout le bordel.

Dans la forme, ce métrage évoque un peu une sorte de Carrie au Bal du Diable (montée en puissance des manifestations surnaturelles et explosion finale lors d'un "bal de promo"), avec quelques touches de Sofia Coppola, mais c'est surtout le message global qui prévaut, façon féminisme revanchard pataud, "tous les hommes sont des ordures, massacrons-les, et libérons-nous toutes du joug du patriarcat", avec symbolique lourde en prime. Enrobé de manifestations assez ratées de Lilith, avec un sourire exagéré et numérique qui est plus ridicule qu'autre chose.

C'est dommage, car la distribution est excellente, tant du côté des filles, que du pasteur et des pères. Et dans l'absolu, le concept de Purity Ball est assez glauque, en soi, pour qu'une atmosphère pesante et menaçante règne naturellement sur tout le métrage. Mais malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente et, cumulé avec la lourdeur du message et de sa mise en images, il finit par décevoir. Tout ça pour ça, en somme... heureusement que c'est à peu près compétent, et que l'interprétation est bonne.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 37 - Into The Dark - 1x11 - School Spirit (2019)

Publié le 17 Octobre 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, Hulu, Anthologie, Les bilans de Lurdo

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x11 - School Spirit (2019) :

Un groupe d'adolescents - Lizzy (Jessi Case), Russ (Philip Laves), Vic (Julian Works), Brett (Corey Fogelmanis), Erica (Annie Q.) - se retrouve en colle, sous la surveillance du Vice-Principal Mr. Armstrong (Hugo Armstrong). Mais rapidement, un esprit vengeur hantant les couloirs du bâtiment s'en prend aux lycéens, et les décime un à un...

Un slasher plat, dérivatif et insipide, sorte de sous-Breakfast Club aux personnages inintéressants et clichés, qui passe 70% de ses 85-90 minutes à digresser en suivant ces protagonistes quelconques dans des discussions génériques (et de la fumette illégale), et qui, le reste du temps, les massacre sans grande inspiration.

Un téléfilm creux et ultra-laborieux, malgré sa distribution compétente (Annie Q, notamment, mais aussi Hugo Armstrong), et qui souffre d'une révélation finale éventée, d'ailleurs un peu plombée par les motivations banales et l'interprétation très inégale de "l'entité".

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 35 - En Eaux Troubles (2018)

Publié le 16 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Chine

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En Eaux Troubles (The Meg - 2018) :

En explorant les profondeurs du Pacifique, l'équipage d'une plate-forme d'observation sous-marine libère un Mégalodon, qui décide de visiter la surface. Seul Jonas Taylor (Jason Statham), plongeur expert en opérations de secours, se dresse entre le requin et les innocents...

Pendant toute la première heure du film, je suis resté particulièrement perplexe.

Pourquoi ce métrage était-il si mou, à ce point dépourvu de rythme, de tension, de suspense, de direction d'acteurs ? Pourquoi, avec un tel postulat de base, le requin n'était jamais mis en valeur visuellement, notamment au niveau des jeux d'échelle ? Pourquoi les rares tentatives d'humour tombaient-elles systématiquement à plat ? Pourquoi un tel casting (Ruby Rose, avec sa coupe de cheveux immonde) ? Bref, pourquoi ce Meg était-il aussi plat est insipide ?

Et puis j'ai réalisé qui se trouvait derrière la caméra, et tout s'est éclairé. Jon Turteltaub, faiseur responsable des deux Benjamin Gates, déjà victimes d'une durée abusive, d'un casting inégal, d'un rythme et d'une direction d'acteurs inexistants...

Sans surprise, on retrouve ici tous ces défauts, avec en prime une bonne dose de financement chinois, qui se perçoit constamment à l'écran, dans toute l'approximation que cela entraîne (notamment au niveau de l'interprétation) et dans cette pseudo-romance principale qui ne fonctionne jamais.

Décousu, jamais suffisamment bon ou rythmé pour être un bon film, jamais suffisamment débile ou déconneur pour être un nanar sympathique, jamais suffisamment sanglant pour effrayer, avec un requin aux proportions qui varient selon les plans, The Meg passe tout son temps entre deux eaux, la définition même de la médiocrité et du film sans le moindre intérêt.

Et ce n'est pas le rebondissement télégraphié qui arrive à la barre des 70 minutes ("on a tué le requin géant, victoire ! Ah, non, il y en a un autre encore plus géant !") qui change quoi que ce soit, puisque tout retombe aussitôt pour verser dans l'émotion plate et forcée.

1.5 + 0.25 pour la petite fille amusante = 1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 34 - Into The Dark - 1x10 - Culture Shock (2019)

Publié le 16 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo

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Into The Dark - 1x10 - Culture Shock (2019) :

Le 4 juillet, une jeune femme mexicaine enceinte (Martha Higareda) tente de passer illégalement aux USA. Elle perd cependant connaissance, et à son réveil, elle se retrouve dans un village américain irréel, où elle est entourée de personnes souriantes qui ne veulent que son bien (Shawn Ashmore, Barbara Crampton)...

Un épisode de Into The Dark qui aurait pu sortir tout droit de la Twilight Zone de Peele, et qui d'ailleurs ressemble fortement à l'un des épisodes de ce remake, tant dans ses thèmes que dans sa forme. Pour faire simple, cet Into The Dark, c'est Matrix à la sauce immigration clandestine et "le gouvernement américain, c'est tous des connards", avec toute la finesse qui caractérise la satire politique moderne, et un format à rallonge qui dessert le récit, comme toujours.

Autrement dit, il n'y a pas une once de subtilité dans ce métrage : ça commence par une bonne demi-heure totalement premier degré, retraçant le parcours des immigrés clandestins mexicains, entre passeurs, violeurs, argent, etc ; tout y est terne, sérieux, réaliste, dramatique... on sent que l'équipe derrière cet épisode veut éveiller les consciences des spectateurs, leur montrer la dure réalité des immigrants, blablabla. Et soudain, on bascule dans le fantastique à proprement parler, lorsque l'héroïne se réveille dans un village façon Stepford Wives, où tout le monde sourit de manière forcée, où tous les immigrants sont parfaitement intégrés, bref, le spectateur devine immédiatement dans quelle direction se dirige le récit (il faut dire que le générique de début mettait déjà la puce à l'oreille du spectateur attentif, et que la réalisation manque cruellement de subtilité dans ses effets, parfois grotesques).

Et donc, la dernière partie, il faut "s'échapper de la Matrice", avec des éclairages verdâtres moches, un moment rape and revenge à se facepalmer, une scène de bagarre superflue, etc, et une conclusion "émouvante" sur la condition des immigrés face à un gouvernement inhumain et hostile.

Sans surprise, un peu comme la Twilight Zone de Peele, avec une femme derrière la caméra, et avec son propos woke totalement d'actualité au moment de sa diffusion (la polémique du moment étant alors les "camps de concentration" mis en place par le gouvernement Trump pour détenir les migrants dans des conditions inhumaines), cet épisode a reçu un accueil critique totalement unanime et enthousiaste outre-atlantique.

Malheureusement, j'ai trouvé le tout affreusement pataud et lourd, sans la moindre subtilité dans le fond ou dans la forme, et de manière générale, comme la plupart des métrages de cette anthologie, ça se traine jusqu'à sa conclusion, alors que le spectateur a déjà vingt longueurs d'avance sur tout le monde. Bref, un récit jamais horrifique, jamais tendu, qui abat toutes ses cartes bien trop tôt, qui aurait nettement plus eu sa place dans Au-delà du Réel, et qui a le malheur de passer après Peele et ses épisodes balourds.

Et ne me lancez pas sur ce générique de fin balourd, parodie de Fox News et des tweets de Trump...

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 33 - Into The Dark - 1x09 - They Come Knocking (2019)

Publié le 16 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo

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Into The Dark - 1x09 - They Come Knocking (2019) :

Le jour de la Fête des Pères, un père (Clayne Crawford) et ses filles (Josephine Langford, Lia McHugh) partent en road trip en pleine nature, pour honorer la mémoire de la mère disparue (Robyn Lively) des deux enfants. Mais sur place, le trio se trouve en proie à une force maléfique mystérieuse, qui tente de les attirer dans le désert...

Un métrage réalisé par Adam Mason, déjà responsable du Into the Dark d'avril (que j'avais détesté), un Mason qui reprend ici certains de ses tics visuels - la caméra bouge beaucoup, les éclairages et les partis-pris visuels sont très marqués - mais nous livre, étrangement, probablement le meilleur épisode de cette anthologie à ce jour.

Attention, ça ne veut pas dire pour autant que They Come Knocking soit particulièrement bon : comme d'habitude, le format 90 minutes fait plus de mal que de bien au récit, soulignant ses clichés, ses grosses ficelles, et son manque cruel d'originalité. À l'identique, le format impose au réalisateur d'avoir constamment recours à des flashbacks décousus sur la vie de la famille avant la maladie de la mère, et sur les derniers jours de celle-ci : un artifice narratif lassant à la longue, et n'apportant pas grand chose de vraiment pertinent, d'autant que la conclusion du récit (et de son traumatisme familial) est un peu brouillonne et superficielle.

Et pourtant, le tout fonctionne, et parvient même à créer un peu de tension, çà et là : il faut dire que les trois personnages forment une famille convaincante et sympathique, plus développée qu'à l'habitude, que les créatures maléfiques sont plutôt inquiétantes dans leur gestuelle et dans leurs sons, et que le concept de (mobile) home invasion/film de siège est toujours efficace.

Malgré ses défauts (et ils sont bien présents), ce neuvième épisode a su conserver mon intérêt du début à la fin, et ressemblait, pour une fois, à quelque chose de complet, et pas à un épisode de 30 minutes bourré de remplissage. Il y a donc du progrès !

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 32 - Little Monsters (2019)

Publié le 15 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, Australie, Hulu

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Little Monsters (2019) :

Lorsqu'il découvre que son neveu doit partir en excursion scolaire avec son institutrice, la belle Miss Caroline (Lupita Nyong'o), Dave (Alexander England), un musicien raté, glandeur, et fainéant, se propose pour accompagner la sortie. Mais cette dernière tourne au cauchemar lorsqu'une épidémie zombie se déclenche dans une base militaire voisine, et se propage au parc animalier où les enfants se trouvent...

Une zom-com australienne globalement inégale, mais finalement assez distrayante. Le problème, en fait, c'est cette mise en place avec un humour très australien : pendant 20-25 bonnes minutes (jusqu'à l'apparition des zombies, en fait), on a droit à de la slacker comedy assez bas-de-plafond, graveleuse et lourde, centrée sur le protagoniste, guitariste raté et loser fini.

Un protagoniste irresponsable et guère sympathique, au parcours rédemptif cousu de fil blanc, et qui se voit confronté à un Josh Gad en roue libre, imbuvable, en animateur pour enfants façon Pee-Wee Herman, qui gueule, qui jure, qui boit, etc, etc, etc...

Tout ce côté humour bourrin et assez gueulard fatigue rapidement, même s'il est, heureusement, contrebalancé par une Lupita Nyong'o excellente, à la fois douce, intelligente et dure à cuire, et par des enfants (quasiment) tous sympathiques. Heureusement aussi, plus le film avance, et plus un équilibre précaire se crée entre comédie criarde et lourde, et moments plus tendres et sincères.

Alors certes, l'écriture reste toujours un peu pataude, et le film manque vraiment de capital sympathie au niveau de son interprète principal (avec quelqu'un comme Zachary Knighton dans ce rôle, ce serait nettement mieux passé), mais dans l'ensemble, ça se regarde, et surtout, ça s'améliore à mesure que le film avance.

Rien d'exceptionnel dans le genre, mais c'est honorable.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 30 - Into The Dark - 1x08 - All That We Destroy (2019)

Publié le 15 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x08 - All That We Destroy (2019) :

Mère d'un jeune psychopathe, Spencer (Israel Broussard), le Dr. Harris (Samantha Mathis), célèbre généticienne, vit recluse avec lui, tentant de trouver un remède à son état. Pour cela, elle clone encore et encore Ashley (Aurora Perrineau), victime de Spencer, pour tenter d'amener son fils à calmer ses pulsions... mais bien vite, Marissa (Dora Madison), nouvelle voisine des Harris, attire l'attention de Spencer, au grand dam du Dr. Harris.

Un épisode étrange, qui ressemble un peu à un croisement entre Bates Motel, Black Mirror, Masters of Sci-fi, et Au-delà du réel, avec un script étiré jusqu'à plus soif pour tenir les 90 minutes, quitte à forcer beaucoup de choses.

C'est formellement assez compétent, et Israel Broussard est convaincant en jeune psychopathe, mais quelque chose ne fonctionne pas dans cet épisode Fête des Mères, qui décrit tout ce qu'une mère est prête à faire pour son fils. Un quelque chose qui tient probablement de l'écriture, assez laborieuse, notamment dans les dialogues, et dans ces scènes de Skype holographique entre la mère et le père de Spencer (un père interprété par Frank Whaley qui semble avoir tourné toutes ses scènes en une demi-heure, en pleine nature), des scènes qui ne sont là que pour faire avancer le récit et débiter de l'exposition.

Cette intrigue, étrangement axée science-fiction et dangers de la technologie, finit par tourner un peu à vide, échouant à créer de la tension et du suspense, ou à développer ses personnages secondaires de manière convaincante : Dora Madison se retrouve avec un personnage presque envahissant, à l'enthousiasme forcé, supposé s'attacher immédiatement à un Spencer pourtant asocial et à l'apparence de déterré ; Aurora Perrineau (déjà dans The Body) tient ici un double rôle, mais peine à exister en tant que personnage : la version initiale d'Ashley est antipathique, le clone est amnésique, et une victime à répétition.

Bref, en soi, ce n'est pas désastreux, mais il manque vraiment quelque chose pour que le tout décolle, ou parvienne à conserver l'attention du spectateur : comme d'habitude, le format dessert le récit, et la fin, notamment, est vraiment télégraphiée bien à l'avance, et aurait mérité un peu plus de punch pour laisser une bonne impression finale...

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 29 - Into The Dark - 1x07 - I'm Just F*cking with You (2019)

Publié le 14 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x07 - I'm Just F*cking with You (2019) :

Le soir du premier avril, Larry (Keir O'Donnell), un jeune homme névrosé passant le plus clair de son temps à troller anonymement sur le web, retrouve sa sœur Rachel (Jessica McNamee) dans un motel, alors qu'ils se rendent tous les deux au mariage de leur cousin et de le l'ex de Larry. Là, ils tombent sur Chester Conklin (Hayes MacArthur), responsable du motel, un farceur invétéré qui va se montrer de plus en plus dangereux...

Un épisode vraiment pénible à suivre, et qui m'a franchement agacé, tant par son style visuel (l'épisode est très marqué synthwave 80s et néons, comme l'indique l'affiche, mais vire en plus dans un psychédélisme de pacotille dans son dernier quart) que par son interprétation (McNamee est impeccable, lais ça cabotine pas mal au niveau des deux hommes, surtout Keir O'Donnell, qui en fait trois tonnes dans la fébrilité et la névrose).

L'intrigue, par ailleurs, n'est pas très intéressante, avec 45 minutes de farces pas drôles et inoffensives, et un brusque tournant vers le slasher ultra-brutal et violent ensuite : on a parfois l'impression que les scénaristes faisaient là leur bande démo pour un éventuel long-métrage Joker pour DC, mais surtout, on s'ennuie pas mal, ça traîne en longueur, c'est prévisible, et la toute fin tombe relativement à plat, pas aidée par une mise en images et une illustration musicale qui ont tendance à jouer la carte du cynisme et de l'ironie (comme avec ce cri d'aigle qui retentit à chaque farce et action de Chester).

Un épisode assez énervant qui va directement en bas de mon classement de cette saison.

1/6 + 0.5 pour McNamee = 1.5/6

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