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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Critique éclair : Dexter, saison 6

Publié le 22 Février 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, Drame, Policier, Showtime

Saison 6 (spoiler warning, forcément) :

Ouatzefeuck did i just watch !?

Mais vraiment. Ce n'est pas Dexter, c'est presque une parodie de Dexter. Depuis que les trois showrunners principaux sont partis, avec la fin de s4, la série se décompose à vitesse grand V. On a eu le showrunner de MillenniuM s3, pour une saison qui ne valait que pour la relation de Dexter et de Lumen. Et là, on a le showrunner de Star Trek Enterprise, pour une saison qui ne vaut que pour les liens entre Dex et Mos Def... enfin, jusqu'à ce qu'ils tuent ce dernier.

Un bon gros :blink: , donc, sur tous les plans. À la vision du season premiere, j'avais cru percevoir quelques problèmes naissants.

L'évident reboot made in Manny Coto, en fait, comme dans Enterprise : on oublie les événements précédents, on saute un an en avant, ça nous permet de faire le ménage dans le cast (adieu la nounou irlandaise, finalement totalement inutile, et probablement pas assez sexy, puisque remplacée par la frangine Batista) et dans les intrigues (pas de conséquences aux événements de la saison 5, pas de référence à Lumen, aux deux autres gamins, Batista/Laguerta divorcés, et cette dernière rebootée à sa personnalité de la saison 1, etc).

Par contre, comme d'habitude sous la supervision de Coto, l'expert du fan service/continuity porn forcé, on a le droit à des références bien lourdes aux saisons plus anciennes ("quand le show était bon"), avec notamment un épisode inutile qui voit le retour du frère de Dexter, et du fils de Trinity.

Soit exactement le modus operandi habituel de Coto, qui, à son arrivée sur Enterprise, s'était empressé de redresser la barre en se débarrassant des intrigues des premières saisons, en passant à la trappe certains problèmes, et en enchaînant le fanservice avec des épisodes reprenant des éléments du passé/de la série de Kirk, réutilisés à la sauce Enterprise.

Le problème étant que, sur Enterprise, Coto était arrivé après plusieurs saisons nazes, et que son travail, au mieux moyen, paraissait bien meilleur en comparaison. Là, sur Dexter, c'est l'inverse qui se produit. D'autant qu'avec Scott Buck, le showrunner "officiel" (qui n'a hérité du titre que parce qu'il est là depuis les débuts de la série), Coto n'est pas aidé.

Scott Buck, génie créatif responsable de phrases comme "on a eu l'idée géniale de ne pas dire à Colin Hanks que le personnage d'Olmos était dans sa tête, et ce jusqu'au tournage de l'épisode 9", "non, on n'a pas vraiment préparé le terrain pour la saison suivante, et on n'a pas encore bien réfléchi à ce sur quoi l'intrigue du stagiaire informaticien geek allait déboucher" ou encore "l'idée de l'inceste entre Deb et Dex ne nous est venue que tardivement, mais on a tout de suite trouvé que c'était particulièrement intéressant, plus que le reste. D'ailleurs, on ne comprend pas comment ça peut choquer le public, alors qu'il adule Dexter, qui est un serial killer".

Forcément, tout de suite, ça donne une certaine idée de l'ambiance dans la salle des scénaristes, et ça explique plein de choses quant au contenu de cette saison. Une saison brouillonne, hétérogène, qui ne part de nulle part (Dexter heureux papa et "promu" médecin légiste, qui a repris sa routine meurtrière, et, au passage, se fait faire une fellation par une ancienne collègue de lycée), et qui ne finit nulle part (si ce n'est avec les trente dernières secondes, forcées comme ce n'est pas possible).

Entre deux, quelques interrogations métaphysiques rapidement mises de côté une fois la bromance avec Mos Def évacuée ; des voix off encore plus omniprésentes et descriptives qu'à l'habitude ; un nombre de personnages et/ou guests sous-exploités impressionnant (Molly Parker, Olmos, Brea Grant, le flic afro-américain, la babysitter, Spiro, le geek informaticien, Cherilyn Wilson, Harry) ; un Dexter qui régresse un peu plus à chaque saison, et devient de plus en plus bête (en plus de passer un peu plus chaque saison de "vigilante qui tue les méchants ayant échappé à une justice incompétente" à "vigilante qui empêche la justice compétente de faire son travail, pour pouvoir tuer des méchants tout seul dans son coin") ; beaucoup de meublage (les problèmes de Debra avec son nouveau job, les conneries de Quinn, etc) ; etc...

Et puis, bien sûr, ce twist éventé au possible sur la réalité d'Olmos. Un twist que bon nombre de spectateurs, moi y compris, avait calculé depuis le premier épisode, et que les scénaristes, naviguant à vue, ont maintenu jusqu'au bout, jusqu'à sa révélation triomphante... et comme la production n'avait visiblement pas très bien prévu le coup, il y a alors une fracture très nette dans le flot du récit : soudain, Olmos disparaît, et en l'espace d'un cliffhanger, c'est comme si le DDK n'avait plus aucun rapport avec les méthodes et le comportement qu'il avait dans les 9 premiers épisodes.

Certes, c'est pour montrer que Colin Hanks s'est débarrassé de ses dernières hésitations mentales, mais c'est fait, comme tout le reste de la saison, avec si peu de finesse, que l'on a l'impression de se trouver devant un autre programme.

Sans oublier, cerise sur un gâteau bien moisi, cette histoire de pseudo-inceste, amenée par une psychiatre caricaturale, façon "comment écrire un psy de show tv, pour les scénaristes débutants". Ça va de pair avec les méthodes théâtrales et grandiloquentes du DDK, la réalisation pataude dans son iconisation (rooh ce plan de Dex qui pivote sur sa chaise, les ailes de l'ange étalées sur la table, dans son dos, on dirait du Smallville), la musique quasi-parodique de l'épisode avec le frère de Dexter, la voix off omniprésente, les pièges incompétents du DDK, le parallèle Dexter/DDK (mentor imaginaire, soeur aimante, code moral, etc... jusqu'à la catchphrase inversée Today's the day/Tonight's the night), la caractérisation de la majorité des personnages, ou encore la façon dont le cliffhanger de la saison est amené (Dexter, suffisamment stupide pour s'installer là où sa soeur doit se rendre ; Debra, qui ne découvre pas le secret de Dexter parce qu'elle a su mener l'enquête, mais par hasard, et parce qu'elle se croit amoureuse de lui) : c'est lourd, maladroit, l'écriture est grossière, et c'est plein de pistes et d'intrigues laissées en plan.

J'aimerais croire que cette saison était beaucoup de mise en place pour l'année prochaine, mais malheureusement, au vu des déclarations de la production ("on ne sait pas vraiment où l'on va, on avance à tâtons"), je crois que ça ne pourra aller qu'en empirant.

Ou alors il faut qu'ils embauchent quelqu'un de valable pour diriger les deux dernières saisons du show (du genre David Greenwalt, par exemple).

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Les bilans de Lurdo : Chair de Poule, saisons 2 à 4

Publié le 21 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Thriller, Comédie, Jeunesse, Anthologie, Fox

Une suire (et fin) de série que j'avoue avoir volontairement survolée, esquivant les trouzemille suites de "la marionnette vivante" (qui comme Chucky se cherche une femme, et se trouve un nemesis), du "masque maléfique", de l'"appareil photo du futur", les histoires de garous bidons, de profs monstrueux et de villes hantées, qui ont tous recourt aux mêmes gimmicks et aux mêmes rebondissements finaux... concluant généralement les épisodes sur des queues de poisson bancales.

Pas grand intérêt, en fait, tout ça, surtout si comme moi on a revu Fais-Moi Peur avant, tant ces Chair-de-Poule n'en sont qu'une version light, arrivant à peine à la cheville des mauvaises saisons de Are You Afraid Of The Dark, et avec un casting largement plus anonyme et transparent.

M'enfin bon, quelques épisodes que j'ai retenus :

Saison 2 :

- Un double épisode largement inutile sur un ado qui découvre chez sa tante (une sorcière) un flubber/slime acide qui s'avère vivant, se multiplie, et bouffe tout ... et la suite "on a plane".
- Un joyeux pompage de l'épisode sur la machine à écrire magique de Fais-Moi Peur (elle-même dérivée d'un récit préexistant), qui ici convoque un blob géant carnivore en caoutchouc dans les 5 dernières minutes de l'épisode.
- Des nains de jardin maléfiques qui liquident un voisin ancien militaire avant de s'en prendre aux gamins héros.
- Une classique histoire de génie et de voeux qui tournent mal. Banal, mais paradoxalement efficace pour ce que c'était.
- R.L. Stine toujours aussi peu à l'aise, qui présente un double épisode affreusement vide sur une famille emménageant dans une ville peuplée de semi-zombies/vampires. Il ne se passe rien pendant 95% du temps, et même un épisode simple aurait ressemblé à du meublage.
- Les vers de terre d'un gamin passionné par ces bestioles se révoltent contre lui. Fin débile, et uniquement destiné aux gens qui ont peur des vers de terre.
- Un épisode à l'interprétation calamiteuse, sur un gamin qui pique le matos de magie d'un illusionniste, et se retrouve plongé au milieu d'un duel de magiciens.
- Une histoire de miroir qui rend invisible mais qui - twist de fin téléphoné - est en fait une porte dimensionnelle vers un univers peuplé de maychants voulant dominer notre monde. Cheap.
- Deux gamins réveillent malencontreusement un vampire qui les poursuit. Avec un déroulement général et un twist de fin exactement identique à celui d'un épisode de la saison 1.
- Des épouvantails maléfiques. Pas bien palpitant.
- L'épisode d'Halloween, avec des pumpkinheads effrayants qui sont en fait des aliens cannibales sympathiques. Bof...

Saison 3 :

- Un gamin qui s'endort dans le grenier et se retrouve projeté dans une suite d'univers parallèles où il est une star du hockey, un célèbre chirurgien, démineur, futur marié à une obèse, etc, poursuivi par des MIB.
- Click : exactement le même titre/pitch que le film de Sandler et le même genre de mise en images/péripéties. Troublant. Malgré une fin peu satisfaisante.
- Un jeu de plateau grandeur nature avec Laura Vandervoort et un vétéran de FMP, et pleins d'acteurs en roue libre.
- Des fourmis géantes, avec twist final n°1 (ce n'était qu'un rêve), et n°2 (en fait le héros vit dans un monde parallèle aux mains des fourmis). Laule.
- Arrivée d'un bébé dans une famille, un bébé qui est en fait un monstre, mais seul le fils de la famile s'en aperçoit. Amusant mais convenu.
- Une histoire d'ado invisible ultra cheap, avec un twist de fin exactement identique à celui de l'épisode du camp de vacances hanté de la saison 1.
- Un parc d'attraction/studio de ciné aux animatroniques monstrueux et meurtriers, et avec le double twist final assez moyen selon lequel les deux gamins poursuivis étaient eux aussi des animatroniques... qui finissent par se venger.
- Double épisode sur une famille en visite à Horrorland, un parc d'attractions tenu par de vrais monstres (enfin, par des acteurs tous maquillés avec le même masque en caoutchouc foireux) ; un épisode super cheap, parfois ridicule (le monstre coiffeur efféminé en peignoir de soie rose) surtout quand ça se transforme en roue de la fortune à 2€. 

Saison 4 :

- 4x01-02 : un gamin passionné par la jungle reçoit une tête miniaturisée de la part de sa tante, qui l'invite ensuite en vacances au fin fond d'une île tropicale quelconque. S'enchaînent alors personnages ridiculement caricaturaux (un pilote asiat qui se prend pour Elvis), de tête miniature magique volante, d'asiatiques en lunettes noires qui font peur, une référence à la con à la Miskatonic University, des méchants scientifiques, des zombies, de la Jungle magic... le jeune lead est plutôt bon, mais comme d'hab, il n'y a pas assez de matériel pour remplir les 40 mins, et les différentes péripéties sont étendues jusqu'à l'ennui pour combler le tout. Un peu moins fauché qu'en s1.
- 4x03-04 : une fille (qui jouait déjà dans FMP) toute seule chez elle voit un fantôme, qu'elle croit être son nouveau jeune voisin. Sauf qu'il et bien vivant, et que c'est elle qui est morte. En gros, un Sixième sens redux, qui arrive des plombes après l'épisode de FMP qui avait lui-même inspiré Sixième Sens, et qui ne profite même pas de son twist, puisqu'il l'évente à mi-parcours, et déroule le second épisode du point de vue de la fille fantôme, qui apprend à hanter en suivant les leçons de l'esprit qui la hantait (façon Ghost du pauvre). Un peu l'impression d'avoir deux épisodes distincts en lieu et place d'un double épisode homogène, ce qui enlève à l'efficacité générale du truc. En plus ce n'est pas super bien joué par moments. Cela dit, si l'on fait abstraction de la manque flagrant d'originalité du truc, ça tient la route. C'est juste archi-déjà-vu.
- 4x05-06 : un double épisode bien moisi sur une teen actress de tv qui se fait griffer par un chat, et devient petit à petit un chat à son tour, "parce que le chat a perdu ses 9 vies, et qu'il essaie de voler celles des autres" .
- 4x07-08 : Laura "Supergirl" Vandervoort et un autre vétéran de FMP, dans une double histoire d'expériences scientifiques foireuses sur des poissons mutants, dans une île tropicale.

Bref, si on devait résumer : Fais-moi Peur, c'est bien une saison sur deux, Chair de Poule, c'est mauvais dans 85% des cas, et quand ce n'est pas particulièrement mauvais, c'est du réchauffé de ce qui a été fait en mieux, ailleurs, notamment par Are You Afraid of The Dark ? Loin d'être à la hauteur de sa réputation, en tout cas.

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Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 4

Publié le 6 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Drame, Thriller, SyFy

Une ultime année très troublante que cette saison 4. Troublante, car la série est passée sur Sci-fi, et par conséquent, on aurait pu craindre le pire, avec une auto-censure évidente de la série, et/ou une baisse sensible du budget.

Mais en fait, non. C'est même le contraire, puisque cette saison 4 s'avère au final l'un des meilleurs crus de la série. Le budget n'est certes pas supérieur à celui déjà réduit de la saison 3, et l'on a toujours cette désagréable rotation de l'équipe (avec la moitié du cast qui est aux abonnés absents dans chaque épisode), ainsi que ces deux clip-shows de conclusion à la fin de la saison.

Pas de surprise non plus, on a ponctuellement des loners sans intérêt, généralement uniquement écrits pour donner leur temps d'antenne aux membres du cast les moins présents.

Mais là où la team de production se rattrape considérablement, c'est qu'elle a clairement planifié toute la saison en avance. Il ne fait aucun doute que la prod savait pertinemment que cette s4 était leur dernière saison, et ils ont tout mis en oeuvre pour qu'elle soit mémorable. En renouant avec la continuité et les arcs clairs de la première saison, notamment : là où en saison 1 les arcs narratifs de la saison étaient hésitants, mais présents et suivis, ici, ils sont bien affirmés, et dans leur grande majorité maîtrisés de bout en bout, que ce soit Alex et ses rapports ambiguës avec les forces du Mal, Kat et la sorcellerie, la lutte sempiternelle de Derek contre le Mal, etc. De plus, pour la première fois, on remarque l'apparition de nombreux épisodes en deux parties (plus ou moins maîtrisés) qui permettent de développer un peu plus certaines intrigues, de manière bienvenue.

De même l'apparition d'antagonistes récurrents aide à établir un vrai sentiment de continuité entre les épisodes, voire entre les saisons. Nombreuses sont les histoires de s4 renvoyant directement à des épisodes des saisons précédentes, avec apparition des guests de ces dits-épisodes : en vrac, on peut citer le shaman d'Alex et sa grand-mère, Fionnula Flanagan, la succube, Auberjonois, le prêtre de la s1, etc.

Bref, on a vraiment l'impression que les scénaristes ont fait leur boulot de documentation, qu'ils ont consulté la bible de la série, et qu'ils ont exploité toutes les pistes non encore explorées. Ça fait plaisir.

4x01-02 : Excellent Jeff Kober en condamné à mort (nommé Corvus) qui invoque un corbeau (laule) pour se venger de ceux qui l'on mis en prison, avant de s'en prendre (après son exécution) à Rachel, sous la forme d'un esprit possédant des corps ; Mouais, bof : le contenu d'un épisode simple délayé pour en remplir deux, agrémenté d'une réflexion bancale sur la peine de mort, de spiritualité indienne, et de Derek qui drague une journaliste (le début de l'un des rares arcs bancals de la saison). Par contre, le conflit entre Rachel et Derek est une sympathique réminiscence de la fin de saison précédente.

4x03 : Tout le cast aux abonnés absents, sauf Derek et Kristin, dans une histoire de fantôme vengeur dans le sud profond... un fantôme qui ressemble justement étrangement à Kristin. Très classique, voire trop, et le coup de la ressemblance physique n'est jamais expliqué (à moins que je ne l'aie ratée, ce qui est possible, vu le peu d'intérêt de l'épisode), si ce n'est pour faire l'économie d'une guest star supplémentaire. La mamie jouait plutôt bien, par contre.

4x04 : Intrigue A : Rachel qui enquête avec Derek sur un tableau qui aspire les gens en son sein. Bof. Le côté romance à la Harlequin du tableau est franchement gonflant. Intrigue B : Kat qui se fait une nouvelle copine... copine un peu agitée et qui pratique la sorcellerie ; sympa, mais surécrit, les dialogues des gamines ne sont pas vraiment naturels. De plus, problème : les deux intrigues ne s'enchaînent jamais vraiment organiquement, ce qui donne un effet patchwork assez agaçant.

4x05 : La grand-mère d'Alex lui rend une visite, inquiète pour elle, et tombe dans le coma, attaquée par une Iiiiveul Voodoo Curse. Pour l'en guérir, Alex se voit obligé de libérer l'esprit du shaman maléfique de la saison 1. Continuité sympa dans la faiblesse d'Alex face au côté obscur, et une fin douce-amère. Un épisode beaucoup plus digeste que l'épisode initial sur le sujet.

4x06-07 : Un two-parter, avec Fionnula Flanagan (la méchante représentante du côté obscur à la fin de la saison 3) qui ramène un ancien ennemi de Derek à la vie (le Manimal Simon MacCorkindale), pour que ce dernier infiltre la Legacy, et la retourne contre Derek en exploitant leur parano. Alex continue de flirter avec les ténèbres et la trahison, manipulée par Flanagan & MacCorkindale, ce dernier s'avérant un ennemi récurrent franchement excellent. Double épisode très réussi, de la continuité bienvenue, et tout le groupe est présent ! Mazeltov !

4x08 : Le frère oublié de Nick, mentionné précédemment dans la série revient, poursuivi par l'Undertaker. Nuff said. Une épi sympa, à la musique plus réussie que d'habitude.

Alex vs l'Undertaker, ring the bell ! 

4x09 : À nouveau, un Kat-centric plutôt sympa, avec le retour de Miranda (excellente actrice), qui l'emmène un peu plus loin sur le chemin de la sorcellerie. Cela dit, faire jouer l'ado rebelle à Purvis qui a à peine 11 ans, c'est moyennement crédible.

4x10 : Après le calamiteux Irish Jug de la saison dernière, le retour d'Auberjonois qui trouve une autre bouteille magique, renfermant une djinn qui s'échappe, éprise de vengeance. Comme pour la bouteille irlandaise, même ton débile, dans un Derek-centric se déroulant dans un Paris de pacotille, et mettant en avant sa relation avec la journaliste du début de la saison. Et comme pour Irish Jug, plus risible que réellement efficace, même au second degré, on pense pas mal à Charmed pour le ton général du truc, la jalousie, et le côté quand même un peu con-con.

4x11 : Bof, une histoire de fantôme banale, et la mamie décédée d'Alex qui la guide pour aider la famille concernée.

4x12-13 : Double retour, celui de Philip le prêtre, et de Manimal, qui s'associe à un Docteur-manipulateur-gourou-maléfique pour s'en prendre à la Legacy. Kristin abandonne donc la Maison de San Francisco, pour retourner à Boston retrouver son frangin, et elle remet en question sa dévotion à la Fondation, etc. Un Kristin-centric écrit par le créateur de la série, plutôt intéressant et bien foutu, bien qu'un peu long, et qui se termine par deux morts inattendues. Par contre, Philip joue toujours aussi moyennement.

4x14 : Retour de la succube-with-a-conscience de la saison 2 ! Retour de Rachel après 4 épisodes d'absence ! Retour du pote alcoolique de Nick, from l'épisode du phare hanté ! Forcément plus soft que le premier épisode, Sci-fi oblige, mais pas forcément plus mauvais pour autant (pour le coup, ni Nick ni Rachel ne sortent grandis de l'épisode, en plus).

4x15 : Un teaser qui commence fort, avec la mort de la copine reporter de Derek dans une explosion de voiture. Et le retour once again de Manimal. Dommage qu'ensuite le reste de l'épisode ne soit malheureusement pas à la hauteur, avec un Derek on a rampage qui se fait bien vite capturer et torturer par Manimal. Un peu mou et plat.

4x16 : Continuité again, avec Miranda la petite sorcière qui se venge de la Legacy en ramenant à la vie une fillette "Ringu-esque" sur les videos de famille de Rachel & Kat. Un peu de background pour Rachel, et un chouette épi, à la fin douce-amère.

4x17 : Un épisode exclusivement féminin, et une opposition foi/science via Rachel vs Alex, dans une enquête sur un prêtre meurtrier désirant ouvrir la Hellmouth se trouvant sous la manoir de la Legacy. En parallèle, Kristin vient prévenir Alex, et Kat continue sa crise d'ado. Pas mauvais, mais assez moyen, et pas génialement rythmé, avec en plus une prise de position pro-religion (pas forcément étonnante vue l'univers du show, certes, mais pas super finaude non plus).

4x18 : Une histoire de maison hantée (plus que) téléphonée, avec Rachel et Derek qui font équipe, et un twist hypra prévisible ; en plus, l'interprétation asthmatique de la guest est franchement horripilante.

4x19 : L'ultime retour de Miranda, dont la véritable nature est enfin révélée. De la continuité, les deux gamines jouent bien, c'est intéressant, même si Shaver surjoue un peu (comme d'hab) la mère paniquée et/ou la sorcière possédée (ça vire presque au Charmed, sur la fin).

4x20 : Clip-show n°1, aka Frame of Mind de Trek Next Gen, avec Nick (absent depuis un paquet d'épisodes) contaminé par un virus qui lui fait voir des grands méchants partout. D'où les flashbacks nick-centrics, qui, de manière appropriée, n'oublient pas la fille morte dans le pilote de la série. Par contre, pas de réelle fin à l'épisode, ou plutôt une fin catapultée.

4x21 : Clip-show n°2: des cartes de tarot ensorcelées (celle de Fionnula Flanagan ?) arrivent à la Legacy un soir de tempête, et Nick/Derek/Alex les passent en revue, à base de flashbacks à chaque fois. Un peu trop détendu pour être vraiment efficace compte tenu des aventures vécues par l'équipe. mais le présage final de mort imminente n'est pas inintéressant.

4x22 : Un series finale à la fois explosif, et pourtant assez bizarre. On sent clairement que l'équipe savait que c'était son final, et l'ambiance est assez mélancolique, inéluctable, voire déprimante... La Hellmouth s'ouvre, les sépulcres du pilote font leur grand retour, Derek affronte son père... et le plan de l'équipe est un échec. Une fin réussie.

Malgré les défauts habituels, une saison facilement à 4/6, voire 4.5, pour la volonté de tout boucler en restant fidèle aux personnages et à leur combat.

Donc voilà, après quatre saisons de Poltergeist...

 

Bilan général de la série :

En bref, et pour comparer à ce qui est comparable, toutes proportions budgétaires, technologiques, et d'époque gardées, Poltergeist The Legacy, c'est au pire du niveau de Supernatural saison 1 ; ça frôle à son meilleur le Supernatural saison 2; et c'est généralement dans la moyenne d'un Supernatural saison 3 ou 4, avec l'avantage d'un cast plus fourni, et donc reposant moins sur la performance d'un acteur en particulier, comme Supernatural peut le faire avec Jensen Ackles.

Bref, malgré d'évidents défauts, c'est une anthologie surnaturelle qui n'a pas à rougir de son existence (sauf dans de très rares moments impliquant jarres irlandaises et génies en bouteille), avec des personnages attachants, dont la "famille recomposée" est beaucoup plus naturelle et crédible que dans d'autres shows à cast d'ensemble.

Une série à 3.5/6, en somme.

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Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 3

Publié le 3 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Thriller, Fantastique, Horreur, Showtime

Une saison 3 clairement décevante en comparaison des deux précédentes: ultime saison produite par Showtime, cette troisième année voit son budget drastiquement réduit et les scénaristes se mettre en pilotage automatique. Résultat : des épisodes souvent bien soporifiques, relativement cheaps, et une plus grande liberté donnée aux acteurs, qui deviennent tour à tour réals ou co-scénaristes de certains épisodes. Pourquoi pas, dans l'absolu... sauf que le résultat est très loin d'être intéressant.

À noter aussi l'arrivée d'une nouvelle actrice, Kristin Lehman, dans le rôle de Kristin Adams, une blonde d'apparence sèche et glaciale, qui recherche son père disparu. À la fin de la saison, quand elle le retrouve, on se demande encore ce que le personnage a apporté à la série...

Les - :
- La morale de service à chaque fin d'épisode. Le procédé est tout aussi systématique qu'en saison 2, sauf qu'il apparaît de plus en plus forcé et pontifiant, ce qui agace très rapidement, tout en n'apportant rien de plus qu'un pseudo-résumé de l'épisode qu'on vient de voir. À partir de la mi-saison, je les ai carrément zappés.
- Les deux clip-shows, comme d'hab. Même si je reconnais qu'un effort est fait sur le toutéliage, et pour rendre les deux épisodes moins chiants que d'habitude pour ce genre de gimmicks, ça reste du clip-show à la con.
- Le budget limité. Non seulement certains décors font pitié (la Turquie tournée dans une carrière près de Vancouver, certains stock-shots + voix off, et autres posters derrière les fenêtres), mais en plus la série n'a clairement plus les moyens de payer tout son cast. On a donc pendant toute la saison un cast en alternance, avec parmi les rotations les plus évidentes Rachel (l'actrice la plus confirmée après Derek) qui est absente d'un épisode sur deux, et Kristin qui la remplace dans un épi sur trois. Ça ne sert à rien, ça ne change rien, c'est juste une rotation des acteurs affreusement visible, surtout lorsque l'on enchaîne les épisodes comme moi. Sans compter que tout cela s'accompagne d'un semi-relookage de certains acteurs, pas super convaincant.
- Les scénarii au rythme lent... très lent... très très lent... et qui en plus sont assez prévisibles.
- Comme en saison 2, la propension qu'ont toutes les affaires à être directement liées à des amis/membres de la famille des héros de la série. Il arrive un moment où trop de coincidences tuent la coincidence.

Les + :
- La continuité bienvenue. En même temps, quand on doit faire deux clip shows par saison, il vaut mieux avoir balisé le terrain par avance, en insérant des thèmes récurrents de famille, de combat contre les forces du mal, et de faillibilité de l'être humain/séduction par le mal.
- Le développement des personnages, qui continue à être fait régulièrement. Encore une fois, on n'oublie pas les traumas des différents protagonistes, leur histoire familiale, etc. Ça fait plaisir.
- Quelques guests sympatoches, dont Auberjonois.
- Le personnage de Kat qui, même s'il est finalement peu présent dans cette saison, évolue d'une manière qui fait plaisir. La jeune actrice grandit rapidement, et son jeu s'améliore nettement par la même occasion (déjà qu'il n'était pas franchement mauvais), donnant au personnage un répondant assez marrant, même si clairement surécrit pour une gamine de 10 ans.
Dommage qu'Alexandra Purvis n'ait rien fait de marquant depuis la fin de la série, et ait même carrément arrêté le métier d'actrice.

Les épisodes, maintenant :
3x01-02 : Alex en balade à la Nouvelle Orleans. Alex découvre des vampires. Alex devient presque l'une d'entre eux. Alex se réveille couverte de sang après avoir bu celui de Bambi dans les bois, et affronte la Legacy. Avec Sarah Strange en guest. Tous les mauvais clichés des histoires de vampires, aucun des bons aspects, à ch*er, quoi. Je haïssais ce double épisode lors de sa diffusion il y a dix ans, et ça n'a pas toujours changé. À noter un faux suspense à la con entre les deux épisodes, avec un cliffhanger basé sur la mort de Nick. En début de saison, on y croit.

3x03 : Arrivée de la nouvelle membre de l'équipe, Kristin Adams, une blonde au premier abord froide et un peu bitchy, pour enquêter sur une secte luciférienne qui crame des églises. Pas mauvais en soi, le développement autour du nouveau perso est intéressant, mais le tout prend beaucoup trop son temps pour être vraiment convaincant.

3x04 : Yay, un Rachel & Kat centric, dans lequel Rachel rencontre un homme séduisant et s'en entiche, malgré les visions menaçantes que perçoit Kat. Avec en plus Allison Hossack qui revient dans un second rôle (en banshee) après celui de la s1. En parallèle, la Legacy étudie un artefact ancien trouvé sous l'eau (franchement anecdotique). Bien aimé cet épisode, qui met en place la menace pesant sur Kat (les ténèbres veulent son âme et ses pouvoirs), qui sous-entend un peu de jalousie de la part de Derek (alors que le shipper Rachel/Derek est inexistant depuis l'épisode de Noël de la s2), et qui évite le happy ending.

3x05 : Dominic "Enterprise" Keating en guest dans une histoire éclaircissant le mystère de la mort du père de Nick. Intéressant pour le développement du perso, mais relativement mou et téléphoné.

3x06 : Ça commence comme un Roméo & Juliette entre une Ange qui abandonne ses ailes pour sauver son ex, devenu Démon à sa mort. Et ça continue par la Legacy et l'Ange qui tentent d'arrêter le démon devenu incontrôlable. Quelques longueurs, mais sinon assez sympa.

3x07 : Retour de Kristin après trois épisodes d'absence, on sait pas trop pourquoi (si ce n'est pour avoir une rencontre tendue avec Rachel), dans une histoire qui confronte Derek à une naga/succube meurtrière amante d'un ancien ami de Derek, et qui décide de s'en prendre à ce dernier au travers de ses rêves. Un peu d'érotisme gentillet (le minimum syndical : un sein). Pas de Nick. Plutôt réussi.

3x08 : Anthony Michael Hall dans le rôle de Johnny, ami d'enfance de Nick, hanté par un ancien compagnon d'armes. Renvoi d'ascenseur de l'épisode précédent (un Nick centric, sans Rachel ni Alex), pas super passionnant et un peu convenu.

3x09 : "Lucille Bluth" et Lochlyn Munro dans une banale histoire de vengence toltèque par combustion semi-spontanée dans la famille d'une amie de Rachel. Pas de Kristin, mais un Rachel quasi-centric très moyen.

3x10 : Mouais... des criminels tueurs de flic se font arracher le coeur par les Furies Grecques, après avoir été marqués au fer rouge par un mystérieux vigilante. La Legacy soupçonne leur pote flic. Trop téléphoné et mollasson pour être vraiment convaincant, ce qui est dommage, puisqu'en tant que porte de sortie pour un personnage secondaire, c'était plutôt réussi et cohérent.

3x11 : Rene Auberjonois en guest (pas de Nick ou de Kristin), pour un épisode plus léger dirigé par Martin Cummins, dans lequel une jarre irlandaise antique renferme l'âme de deux bandits irlandais, qui se libèrent et prennent possession d'Auberjonois et Derek. J'aurais aimé pouvoir dire que c'est fun, que "Kat McClane" vs les deux bandits, c'était sympa, et que c'était un bon délire, mais en l'état, c'est plus du grand nawak avec deux acteurs en roue libre et qui en font trois tonnes pendant tout l'épisode qu'autre chose. La morale finale par Kat était une touche assez marrante, cela dit.

3x12 : Rachel se fait attaquer par un de ses patients, et devient "infectée" par la parano meurtrière de ce dernier... pendant ce temps, Kristin teste les pouvoirs psy d'Alex, avec quelques éléments du passé familial/paternel de Kristin à la clef. Vire au slasher sur la fin, pas passionnant, surtout que repose entièrement sur Helen Shaver, et que son interprétation n'est pas toujours maîtrisée, à l'instar de l'épisode dans l'asile en s2.

3x13 : Retour en Louisiane pour Alex (et Nick), qui s'avère faire des rêves somnambules, conséquences directes d'une vie antérieure d'esclave tourmentée, et d'esprits possessifs. Un peu cliché, notamment dans sa dépiction du racisme larvé dans le Sud, et parfois laborieux, mais néanmoins pas totalement inintéressant (pas de Rachel ou de Kristin).

3x14 : Un jeune prodige au piano, ancien amour d'ado de Kristin, découvre à la mort de son oncle qu'il ne doit son talent et sa réputation qu'à un pacte avec une entité maléfique (son agent) vivant par procuration. Un épisode en pilotage automatique, ni bon ni mauvais, juste quelconque. Pas de Rachel.

3x15 : Un ami attardé de Nick est possédé par le fantôme d'une enfant - sa soeur décédée - qui cherche à se venger à travers lui de ceux qui lui ont nui. Petit à petit, il redevient normal, sympathise avec Kat, se remet à parler, mais vire arrogant et détestable... Pas hypra original, mais bien interprêté et plutôt efficace. Et puis le petit cameo de Kari Matchett est sympa.

3x16 : Retour de la soeur de Derek, avec un "suicide" dans le couvent où elle vit, et Derek/Alex/Rachel qui mènent une enquête assez convenue, surtout à partir du moment où l'on rencontre le frangin déséquilibré fondamentaliste. À côté, une b-story totalement inexistante sur Nick (& Kristin) à la recherche de son frère oublié, unique excuse pour faire du shipping Kristin/Nick. Mouais. (sublime scène de voix off sur du stock footage, cela dit... )

3x17 : Quasi-remake du second épisode (le village) de la saison 1, mais avec Kristin et Rachel, et dans une ville des 50s plutôt que dans un bled puritain. Aucun réel intérêt, ce qui est dommage, parce que l'épisode en lui-même ne serait pas inintéressant... s'il n'était pas un quasi-copié-collé.

3x18 : Un épisode à la con, co-écrit par Shaver, sur les trois persos féminins de la Legacy seules au château, confrontées à un démon séducteur irrésistible. Pas un seul mec, des jalousies de gamines, mais attention, SuperRachel est suffisamment forte pour résister à la tentation, SuperRachel est la voix de la raison et morale, SuperRachel met au point le super plan final...Un épisode limite Smallvillesque.

3x19 : Le retour du voyant-arnaqueur de la saison précédente, confronté à un véritable esprit vengeur assez coriace. Le personnage et les réactions qu'il provoque sont toujours assez sympas, et l'histoire, si elle n'est pas d'une originalité folle, se laisse regarder.

3x20 : Le vrai final de la saison, dans lequel Kristin retrouve son père...
Une histoire bancale et transparente de templiers, de fantôme du Roi Philippe Le Bel (qui parle français avec un accent foireux), de Graal, et de Turquie tournée dans une carrière près de Vancouver. (La fin, avec le cheval, frôle le ridicule)

3x21 : Clip-show n°1. La Legacy est attaquée par un ennemi mystérieux (en fait, les vampires du double season premiere), Derek défend le manoir avec Nick (enfin, pendant les trois premières minutes, après il est seul, pour faire des économies), et réfléchit sur kikicéleméchant : zou, grands couloirs de flashbacks sans intérêt.

3x22 : Clip-show n°2, façon Tales from the Crypt, avec Fionnula Flanagan qui joue les Iiiiiiiiveul Crypt Keepers et qui récapitule l'histoire de la Legacy et de son combat contre le côté obscur en flashbacks, dans du toutéliage qui se traduit par une tentative de corruption d'Alex. Le cliffhanger de fin était plutôt sympa, mais je n'ai pas le souvenir qu'il ait eu une suite dans la s4.


Bilan :

Bref, une saison à 2.25/6, pas franchement passionnante, et dont les épisodes mémorables se comptent presque sur les doigts d'une main. Dommage. On sent cependant que les problèmes d'audience et de budget ont entraîné une pression assez forte de la part de Showtime, mais je suis pas convaincu que, lorsque le show est passé sur Sci-fi en s4, cela ait changé quoi que ce soit.

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Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 2

Publié le 31 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Thriller, Fantastique, Horreur, Showtime

Une saison qui m'a demandé un certain temps pour en terminer le visionnage. Non pas qu'elle soit particulièrement mauvaise - à vrai dire, le niveau général est sensiblement le même, même si ça manque un peu du liant de celle-ci - mais les conditions de visionnage n'ont pas vraiment aidé à la motivation : les saisons postérieures à la 1 n'étant disponibles qu'en albanie, les copies ne sont pas d'une qualité excellente... et surtout, malgré une diffusion sur Showtime, et une rediff/un tv-rip fait sur HBO, les versions albanaises sont des versions expurgées des épisodes originaux, censurées de toute nudité, vulgarité, et violence un peu trop flagrantes.

Poltergeist - The Legacy, saison 2 :

Qui plus est, j'ai eu un sentiment assez bizarre devant certains épisodes : autant je me souvenais quasi-parfaitement de la saison 1, de ses qualités et de ses défauts, autant là, c'était beaucoup plus flou. J'avais un bon souvenir de la majorité des intrigues, tout en ayant totalement oublié si tel ou tel épisode était réussi. Résultat, je me suis parfois retrouvé déçu devant certains épisodes, qui me sont apparus prévisibles et convenus, alors qu'en fait, c'était probablement que je me souvenais encore des rebondissements. Bref, j'ai pas forcément été super objectif avec certains des épisodes, je crois... m'enfin bon, c'est aussi ça l'écriture d'une série tv : savoir s'assurer qu'au revisionnage, la série garde de son intérêt.

Au rayon des nouveautés, cette année, outre un nouveau générique plus joli, la manifestation accrue des dons d'Alex (totalement passés à la trappe en s1) et la présence occasionnelle au casting du personnage de Sloan (le mec sur la photo ci-dessus), le Précepteur de la Maison londonienne de la Legacy, rival et ami de Derek, on notera une habitude horripilante qui conclue la quasi-totalité des épisodes de la saison : la voix off (à la Meredith Grey) du perso central de l'épisode, qui le commente et le conclue par une petite morale, généralement tandis que le protagoniste est en train d'écrire dans son journal intime.
 
C'est gonflant, ça n'apporte rien, c'est juste un gimmick gratuit qui sert de conclusion et agace. Un peu comme la tendance prononcée qu'ont les scénaristes à faire de tous les proches/amis des persos principaux le point central de cas surnaturels... (bon, à la limite, si on adopte une approche Hellmouth, on peut justifier ça par le fait que le surnaturel et le Legacy s'attirent mutuellement, et que forcément tous ceux qui entrent en contact avec les membres de la Fondation Luna ont plus de chances de connaître des évènements paranormaux que les autres, mais bon, quand même, dans les faits, c'est juste une grosse ficelle narrative...)
 
Ah, et bien sûr, comme si un clip-show en fin de saison ne suffisait pas, cette année... on en a deux ! Youpi !
 
M'enfin bref, passons aux épisodes :
 
2x01 : Derek, en mission solo dans un coin où les suicides se multiplient étrangement, est retrouvé parano et suicidaire par l'équipe. Il finit à l'hôpital local, pendant que le chef de la maison londonienne se tape l'incruste pour aider à résoudre le mystère de cette bourgade aux habitants-qui-cachent-un-sinistre-secret©®™. Un bon épisode de reprise, lent, pesant, avec une ambiance assez glauque et supernaturalienne (fumées noires démoniaques, tout ça), une réal sobre, et un approfondissement des relations entre Derek, Alex, et Sloan. Qui manque franchement de motivation dans son jeu.
 
2x02 : Version censurée () d'un épisode centré sur une succube qui tue (forcément) les hommes avec qui elle s'envoie en l'air, mais qui tombe amoureuse de Nick. Avec Jerome de Men In Trees dans un petit rôle, et de la continuité sur Nick/Julia, la fille morte dans le pilote. Ce n'est pas mauvais, mais malheureusement, une fois tous les passages... hum... "sympas" coupés, c'est déjà moins intéressant, surtout filmé par Mr Strobo/caméra penchée de la s1. Cela dit, le perso de la succube revient en s3, il me semble.
 
2x03 : Un épisode léger et fun que j'ai toujours bien apprécié, sur un paquet anonyme arrivé à la Fondation, qui s'avère contenir des sortes de fées clochettes écossaises en armure qui foutent le souk au manoir, surexcitées et hargneuses, et qui ne peuvent être vaincues que par la lumière du jour. Bagpipes power ! À noter que les scénaristes pensent à justifier ici l'implication plus importante de Sloan sur le terrain par sa motivation à ne plus laisser ses subordonnés prendre des risques à sa place. Ce n'est pas grand chose, mais c'est suffisant. 
 
2x04 : Un Alex-centric assez moyen, sur les rapports entre Alex, sa soeur, et l'amant de cette dernière, un gourou/shaman africain, désireux de posséder l'esprit d'Alex. Ce n'est pas particulièrement mauvais, mais tout le côté mystique africaine/voodoo ne m'a jamais vraiment passionné, et si ça a le bon goût de remettre en avant les pouvoirs psychiques d'Alex, reste que ça m'a plus ou moins laissé de marbre.
 
2x05 : Le Christmas Special de service, un peu cheesy (le flashback dans le chalet, surtout), mais sympathique néanmoins. En plus, Kat revient, donc j'ai du mal à être méchant avec cette histoire des fantômes de son père et son frère revenus la hanter à Noël... Une continuité bienvenue, donc, et un début de shipping Derek/Rachel qui ne connaîtra pas de suite cette saison.
 
2x06 : Bof. Un ancien patient de Rachel, cinglé criminel, s'échappe de l'asile, et tente de renouer avec elle (dont il est amoureux). L'épisode n'est pas passionnant, si ce ne sont les quelques touches de développement apportées à Rachel (sur sa dépression, son alcoolisme, etc). Cela dit, je dois avouer avoir souri devant certains détails, comme le serial-killer qui revient constamment d'entre les morts, et qui s'appelle Romero... ou comme son collègue prisonnier, serial-killer qui ouvre des crânes pour voir les cerveaux de ses victimes (afin de comprendre le "fonctionnement" de ces dernières), et dont le "don" a progressé jusqu'à lui permettre de voir le contenu des cerveaux à distance. Salut, Sylar !

2x07 : Une évadée d'un asile se réfugie à la Fondation, malgré les soupçons de toute l'équipe lorsqu'elle affirme être poursuivie par un tueur maléfique. Un épisode assez moyen sans être mauvais, notamment à cause du jeu assez limité de l'évadée en question, et du rythme assez mou, mais la dernière partie de l'épisode, juste avant le diary, était plutôt sympa, avec sa fin douce-amère.

2x08 : Le fils d'une ex de Derek vient à la Fondation, prétendant que ce dernier est son père... mais alors que Derek mord à l'hameçon, l'équipe se méfie. Ça ressemble un peu trop dans son idée générale à l'épisode précédent, donc c'est moyennement efficace, surtout que ça spoile la vérité sur le fiston au bout de 5 minutes d'épisode, donc niveau suspense, ils repasseront. D'un point de vue développement du perso de Derek, ce n'est pas inintéressant, cela dit, avec de la continuité sur la frangine/bonne soeur, et ça reprend un peu de poil de la bête sur la fin de l'épisode. Sans compter que ça s'inscrit directement dans la continuité de la saison 1, avec cette idée que le Mal en a personnellement après la Legacy.
 
2x09 : Une patiente de Rachel se croit poursuivie par son père (un garou) depuis son enfance, alors que des cadavres apparaissent ici et là dans la région. Scénar prévisible comme tout, reveal final tout sauf convaincant (là, c'est peut-être le fait d'avoir déjà vu l'épisode auparavant qui joue sur mon appréciation, comme je le disais plus haut), mais la patiente est Laura Harris (), et il y a quelques touches de développement des personnages et de la mythologie liant les garous et la Legacy, donc ça fait toujours plaisir.
 
2x10 : La soeur de Derek est capturée par des membres de la Legacy passés au côté obscur, et qui réclament un artefact en échange de sa libération. Un pitch plutôt bon, mais une résolution un peu rapide (ça aurait mérité un double épisode, vus les enjeux). Intéressant du point de vue de Derek, on a aussi droit au retour de Sloan, et à son application de la règle "on ne négocie pas avec les preneurs d'otage".
 
2x11 : L'ex-commandant de bataillon de Nick refait surface en tant que mercenaire-assassin illuminé à la solde des forces du mal. Un Nick-centric qui explore le passé du perso, mais qui perd clairement en intérêt à mesure que l'épisode avance, et que le maychant se dévoile. Dommage. Avec l'indien de Wolf Lake en guest.
 
2x12 : Retour du Père Callahan, dans une histoire de serial killer exécuté qui revient à la vie, pour poursuivre Philip, ce dernier ayant rompu le secret du confessionnal pour le faire arrêter. Un épisode assez réussi, malgré le jeu toujours approximatif du prêtre, et qui met en avant le côté profiler de Rachel, ainsi que les visions d'Alex.
 
2x13 : Visions d'Alex, à nouveau, dans une enquête sur un phare hanté. Pas mauvais en soi, mais affreusement convenu. Et puis le vétéran/ami d'enfance/rival de Nick qui comme par hasard habite dans le coin, c'est sympa d'un point de vue approfondissement du perso, mais c'est un peu facile.
 
2x14 : Un Kat-centric forcément plaisant, durant lequel la gamine et trois copines font une séance de spiritisme qui convoque l'esprit d'une mère esseulée. Laquelle kidnappe tour à tour les fillettes, les prenant pour sa fille abandonnée.
 
2x15 : Une amie de Nick, sourde-muette et medium, est peu à peu possédée par un fantôme vengeur. Très convenu, mais plutôt bien interprété, même si je ne peux retenir un léger malaise devant une actrice à priori normale, en train de jouer une sourde-muette. C'est constamment à la limite de la caricature, sans jamais vraiment y sombrer...
 
2x16 : Un jeune natif-américain se voit confronté à de nombreux phénomènes étranges lorsque son esprit gardien est libéré et prend sa défense. Plutôt regardable, même si encore une fois le déroulement de l'épisode est assez convenu. Mr. Caméra Penchée à la réal.
 
2x17 : Un faux voyant traqué par la Legacy gagne des pouvoirs psychiques après avoir reçu un coup sur la tête en prison, et aide l'équipe à élucider une histoire de maison hantée. Plutôt fun.
 
2x18 : Ah, mon épisode-nemesis de la saison 2. Franchement détesté celui-là, et passé en avance-rapide, tant tout me semblait forcé et peu crédible. En l'occurence, Rachel qui se fait volontairement interner dans un HP où des morts mystérieuses se produisent, et où elle doit lutter contre un démon qui utilise les peurs des patients pour les pousser au suicide. Shaver surjoue pendant tout l'épisode, c'est affreux.
 
2x19 : La mort d'un ancien collègue de fac de Sloane et Derek les amène à découvrir un bassin antique mystérieux donnant sur l'autre monde, et une guérison inexplicable. Un épisode plutôt réussi, malgré la veuve qui joue assez moyennement.
 
2x20 : Un crash d'avion, alors que Sloane rapatriait des artefacts appartenant à Gilles de Ray, provoque la retour à la vie de l'esprit de ce dernier, désireux de se venger de la Legacy, apparemment responsable de sa mort. Mouais. Pas franchement convaincant, puisque ce n'est qu'un quasi-huis-clos entre Sloan & De Rais dans une grotte, en train de taper la discute, entrecoupé de quelques scènes de Derek menant les recherches. Ça va pas super loin, on savait déjà que La Legacy n'était pas toute blanche, et surtout la feinte finale à la Dallas énerve plus qu'elle ne satisfait.
 
2x21 : Comme la saison précédente, un season finale diffusé en avant-dernière position. Bon, là, en plus, c'est malheureusement un clip-show. Cela dit, tout ce qui entoure les flashbacks est très réussi, puisque ça confronte Derek à son paternel, qui prend possession du corps de son fils, pour ouvrir les portes de l'Enfer à l'aide des sépulcres de l'épisode pilote. Ça fait du toutéliage, et Sloan a un jolie fin. Mais bon, ça reste du clip-show.
 
2x22 : Eeeeeeeet le deuxième clip-show de fin de saison, avec ici Rachel qui veut quitter la Legacy parce qu'elle ne voudrait plus mettre Kat en danger. Pas de bol, on n'a vu Kat que dans 2 épisodes et demi à tout casser, donc pour le coup, ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. En plus aucun effort n'est fait pour intégrer les flashbacks, contrairement au procès de l'année dernière: ici, c'est du "tu te souviens quand.../regard pensif dans le vague/flashback". Dommage, car en plus les dialogues introductifs étaient sympas, et remettaient bien en perspective les raisons diverses de l'engagement des protagonistes dans La Legacy. Mais sinon, c'était naze.
 
Voilà, comme pour la cuvée précédente, une saison à 3.5 ou 4/6. Sauf que deux clip-shows, c'est deux de trop, donc pour la peine, 3/6.
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Les Bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 1

Publié le 28 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Fantastique, Horreur, Thriller, Showtime

L'une des nombreuses séries fantastiques sorties durant le Golden Age de X-Files et de ses clones, Poltergeist (aucun rapport avec la série de films, si ce n'est une exploitation pure et simple des droits sur le titre) a le bon goût d'éviter le complot alien à la Dark Skies ou Roswell, et de s'aventurer exclusivement sur l'autre versant des X-files : le paranoramal à tendance fantômatique et religieuse.

Pendant 4 saisons (1996-1999), la série poursuivra son petit bonhomme de chemin, tout d'abord sur Showtime pendant trois ans, puis sur Sci-fi la dernière année : c'est à ce parcours singulier qu'elle doit sa relative méconnaissance par le grand public, même si nous avons eu l'occasion de l'avoir sur M6 de ce côté-ci de l'Atlantique.

À contrario aussi des X-files et autres Dark Skies, PTL se veut plus proche du format anthologique qui caractérisait sa série soeur sur la grille de Showtime, The Outer Limits (1995), les deux shows partageant ainsi pas mal de guests et de lieux de tournage.

Poltergeist - The Legacy, saison 1 :

Dans Poltergeist : les aventuriers du surnaturel (le titre en vf), cependant, on retrouve un casting récurrent, celui des membres de la Fondation Luna de San Francisco, une association caritative qui dissimule en fait La Legacy, organisation internationale (il existe des branches dans chaque pays) dédiée au combat des Forces du Mal, et à la collecte d'artefacts dangereux. (on pense très fort au Talamasca d'Anne Rice, pour le coup)

La branche de San Francisco, donc, est composée de Derek Rayne (Derek De Lint), le chef de la Maison de San Francisco, à l'accent néerlandais prononcé, un leader charismatique, érudit, et qui parfois à des flashs précognitifs plus ou moins pertinents ; Nick Boyle (Alec Cummins), alias le Navy Seal d'1m 70 les bras levés, sorte de proto-Dean Winchester rebelle qui aime les bagnoles, la vitesse, la musique bruyante, et les demoiselles ; Alex Moreau (Robbie Chong), la black aux pouvoirs psychiques latents ; Phillip Callaghan (Patrick Fitzgerald), prêtre irlandais écartelé entre sa Foi et la Fondation ; et le Doc Rachel Corrigan (Helen Shaver), la psy qui rejoint la Legacy dans le pilote.

Tout ce petit monde habite donc sur une île au large de San Francisco, dans le manoir de la Legacy (celui de la photo ci-dessus, et qui sert aussi de manoir Luthor dans Smallville.), et se balade régulièrement dans le pays (généralement les paysages de Vancouver et ses environs) pour enquêter sur le phénomène-surnaturel-de-la-semaine.

Les points positifs de cette saison 1 :

- le cast particulièrement attachant. À part le prêtre, qui de toute façon dégage après une demi-saison, tous les acteurs sont plutôt sympathiques, ont une bonne alchimie, et sont crédibles dans leurs rôles respectifs. Mention spéciale à Alexandra Purvis, qui joue Kat, la fille de Rachel Corrigan, et qui non seulement a une bouille adorable, mais est en plus généralement juste et naturelle.
- l'atmosphère. Comme dans X-files, Vancouver et ses brumes sont parfaits pour instaurer mystère et ténèbres. Et le manoir de la Legacy contribue beaucoup à l'ambiance oppressante qui émane de la série.
- les personnages. S'ils n'ont pas d'arc à proprement parler, le simple nombre de personnages principaux fait qu'une certaine alternance s'instaure naturellement dans la série, et que tous les persos ont leurs épisodes, dans lesquels le reste de l'équipe reste présent, mais en retrait. Autre point appréciable, tous les personnages se voient développés sur la longueur. On apprend régulièrement des informations sur leur passé, leurs occupations en dehors de la fondation, leurs traumas, leurs motivations, bref, ils existent au delà de leur simple état d'enquêteurs en phénomènes inexplicables.
- des semblants d'arcs mythologiques, principalement du toutéliage centré sur le perso de Rachel, assez intéressant et bien amené, mais aussi sur la Legacy en général, et sur la difficulté qu'éprouvent ses membres à ne pas sombrer du côté obscur.
- Le standard Showtime. À l'époque, ST produisait encore des séries fantastiques, et elles étaient soumises aux mêmes contraintes que le reste du cable : quasiment aucune. Résultat : de temps à autre - enfin, en s1, c'est surtout dans le pilote -, on a le droit à de la nudité à l'écran, et le show n'a pas peur de se montrer gentiment graphique sur la violence/l'horreur. Ce n'est pas non plus Masters of Horror, mais bon...

Les points négatifs:

- le clip show final. Nuff Said.
- la réal/photographie. Pas vraiment un point absolument négatif en soi, mais c'est clairement l'une des faiblesses de cette saison 1, tant ces deux domaines sont juste imprévisibles. La prod de PTL n'a clairement pas les mêmes talents que leurs homologues de X-files, et on peut passer d'un épisode à l'autre, en fonction des réals, d'un rendu classique, voire même assez joli, tout en ombres et contrastes, à un truc immonde à base de gros plans constants, de dutch angles, et de lumières stroboscopiques qui tuent les yeux... et bien souvent bousillent les scénars.
- l'ordre de diffusion, absolument bordélique dans les 10 premiers épisodes.
- le format anthologique. Parce que forcément, certains épisodes sont plus intéressants que d'autres, en fonction du sujet.
- les semblants d'arcs mythologiques. Parce que malheureusement il sont un peu trop en pointillé pour être vraiment efficaces, et que des pistes sont parfois lancées sans être réellement explorées.
- Le budget. On sent qu'ils étaient limités, les sfx peuvent être tout aussi réussis pour l'époque (budget tv d'il y a 15 ans) que risibles. Et puis bordel, un clip show, quoi...

Rapide rétrospective des épisodes, dans un ordre de production approximatif mais cohérent :

- 1x01-02 : J'aime toujours beaucoup le côté Indy du début, l'ambiance générale, William Sadler, l'accouchement sauvage, bref, pilote très agréable à suivre, et définitivement pas pire que ce qui se fait aujourd'hui dans le genre, malgré des CGI un peu cheap.

- 1x04 : Tiens, le village de Chienmalade avant l'heure. Probablement un des épisodes que j'ai le plus eu l'occasion de voir, mais ça tient malgré tout pas trop mal la revision, notamment parce qu'il amène un développement du perso de Rachel, et fait la transition entre le pilote et la suite, en expliquant et motivant pourquoi elle rejoint la Fondation. Le révérend maléfique est assez convaincant, d'ailleurs, et le sentiment d'oppression de cette petite communauté est assez bien rendu par la neige, le froid et la nature omniprésents. Par contre, pas super rigoureux sur le scénar, et Helen Shaver en sous-vêtements, c'était hyper gratuit.

- 1x07 : Épisode que j'ai toujours bien aimé: le retour d'un navigateur du 19è siècle perdu en mer, qui sort du brouillard,
amnésique, pour tenir une promesse à sa défunte épouse, et qui est accompagné de nombreux phénomènes paranormaux incontrôlables. À noter un léger développement des persos de Nick et du prêtre, qui veut quitter la Legacy, là où Nick la considère comme sa famille.

- 1x03 : Une histoire solide (un ami alcoolique de Derek accusé de battre son fils, en fait l'oeuvre d'un poltergeist revanchard), doublée de l'approfondissement du personnage de Nick, ancien enfant battu.... mais un épisode totalement plombé par une réal agaçante à base de gros plans constants, d'angles bancals et d'effets de caméra foireux. Pas merci, Allan Eastman.

- 1x05 : Un Alex-centric justifié par le contexte, mais pas super passionnant, si ce n'est pour l'approfondissement du personnage de Robbi Chong, et pour ses relations avec Derek. Cet histoire de vieux building abandonné hanté par les esprits des ancêtres du proprio n'est pas mauvaise en soi, mais certaines des effets sont assez cheaps, et le rythme n'est pas génial. Ça s'améliore un peu quand arrive l'histoire de pacte avec une succube... mais ça ne vaut pas grand chose au final.

- 1x06 : Léger développement mythologique de la Legacy, avec l'arrivée d'un ancien membre, qui demande l'aide de Derek pour étudier un vieux manuscrit de Qumran en peau et sang humains : la confession du meurtre d'Abel par Cain.
Après un début archéologique toujours plaisant, ça perd en intérêt et en rythme alors que le parchemin fait son oeuvre, et ramène le passé tragique de Derek à la surface pour le hanter (quelques touches de The Omen, ici ou là, avec le sdf cinglé). D'autant plus que la b-story d'Alex enquêtant sur un hôtel hanté est assez bof et ne sert à rien d'autre qu'à meubler.

- 1x08 : C'est beau, San Francisco, l'hiver. De la neige partout, du verglas, du brouillard, de la glace... vive la californie vancouveresque.  Sinon, épi. sympatoche, avec une intrigue principale sur Nick qui enquête sur un phénomène de Dame Blanche, somme toute assez convenue mais pas trop ennuyeuse, notamment parce qu'elle met en avant le caractère Winchesteresque de Nick, parce que l'actrice principale est pas mauvaise, et parce que le léger twist apporté à l'histoire est suffisant pour maintenir l'intérêt (femme battue, jalousie, tout ça) ; l'intrigue secondaire, sur Derek & Rachel qui découvrent une ancienne statue emmurée à la Fondation, est trop brève, mais elle apporte néanmoins des infos sympas sur la Legacy, et sa branche belge, passée du côté obscur de la force.

- 1x09 : Un Kat-centric, sur une jeune princesse égyptienne (Colleen Rennisson, déjà vue dans SG1) hantant les cauchemars de Derek, alors qu'une momie importée d'égypte est étudiée au manoir, et que Kat se découvre une nouvelle amie imaginaire à son école privée. Ça repose principalement sur le jeu de Rennisson et de Purvis, qui sont toutes les deux excellentes (d'ailleurs, tout le cast a un grand sourire dans les scènes avec Purvis, ils ont l'air de s'éclater et de vraiment apprécier la gamine). Pas désagréable du tout, et avec un thème musical très Nightmare on Elm Street pour Kat.

- 1x10 : Un de mes épisodes préférés de PTL, assez similaire dans l'esprit à Die hand die Verletz des X-files, avec Ben Cross en remplaçant maléfique invoqué malgré eux par des élèves d'un lycée privé. On retrouve la Main de Gloire, etc, et ça permet de développer les rapports de Phillip avec la Fondation et sa vocation, avec une fin - le prêtre de l'équipe quittant la Legacy, sa valise à la main, vêtu de noir, pour aller prendre un taxi - qui rappelle un peu l'Exorciste, ce qui est assez amusant. Je crois même que je préfère cet épisode à son homologue X-filien.

- 1x11 : Le Cigarette Smoking Man, Jerry Wassermann, et Molly Parker (ravissante) en guests dans cet épisode bien interprété, mais pas génial pour autant. Le coup de la patiente dans le coma, qui découvre dans ses rêves qu'une créature chasse les autres patients inconscients de l'hôpital, ça a déjà été fait ailleurs en mieux. Et en moins kitsch. L'intrigue très secondaire, avec Alex en France, est assez naze, et n'est là que pour placer les graines de l'arc sur les faiblesses de la Legacy face au Mal.

- 1x12 : Tiens, un artefact antique qui redonne vie et santé, mais au prix terrible de la voler à un autre être vivant, ça me rappelle quelque chose... mais quoi ? Ah, oui, un certain gant médiéval dans Torchwood. Là, c'est un pendentif égyptien, et c'est de toute façon forcément bien meilleur, parce que Nicole de Boer et Roy Thinnes. À nouveau, cependant, la réal est le maillon faible de l'affaire..

- 1x13 : Derek qui s'entiche d'une conservatrice d'un musée de la Fondation, récemment cambriolé, et donc le défunt mari violoniste revient subitement à la vie. Plutôt convenu, pas super passionnant ni cohérent, et plutôt cheap (la moumoute du zombie et sa voix façon Batman Begins, laule).

- 1x14 : Une histoire de fantôme chinois, qui ne vaut que pour Victor Wong. Le reste est franchement basique, avec un poil d'approfondissement du perso d'Alex, et Derek qui en profite pour tirer un coup... bof, quoi.

- 1x15 : La réincarnation d'une sorcière de Salem se trouve prise au coeur d'évènements inexpliqués, causés par la malédiction lancée par son ancêtre sur les 13 générations de descendants de ses bourreaux. Derek, en conférence à Boston, s'en mêle. Fin un peu rapide, et le spectateur a un peu trop d'avance sur les persos, mais sympa néanmoins. La Colombie Britannique fait plutôt bien illusion en guise de Massachussetts, donc l'atmosphère est très pesante et glauque. À côté, on a aussi quelques allusions au background de Nick, et aux rapports entre les autorités et la Fondation Luna, c'est toujours appréciable.

- 1x16 : Bien aimé, celui-là: les deux fils de Zoltar, un gourou/magicien/sataniste ennemi juré de la Legacy, s'invitent au château, volent le médaillon ancien de leur père, et décident de reprendre l'oeuvre de leur paternel. Illusionisme, possession, meurtres, pantins, toutéliage avec le personnage de Nick, très réussi.

- 1x17 : Un Rachel-centric, sur une prof d'un pensionnat pour filles, accusée de sorcellerie par une élève. La prof, c'est Allison Hossack (), l'élève, Katie Stuart (SG1 aussi), et Rachel Corrigan enquête pour le compte de l'administration, tandis qu'elle s'aperçoit petit à petit avoir mystérieusement tout oublié de son passage à cette même école, lorsqu'elle était enfant. On pense à Suspiria & co, ya une petite apparition de Kat (la perruque blonde dans le flashback, c'était laulesque, par contre), et Derek a une (brève) intrigue secondaire dans laquelle il va voir sa soeur dans un couvent, pour discuter de sa foi vacillante en la pertinence de son combat et de la Legacy. Un épisode plutôt intéressant, notamment parce qu'il sous-entend que la vie de Rachel et ses expériences font peut-être partie d'une destinée préécrite (les évènements du pilote n'étaient donc peut-être pas un hasard), mais malheureusement, la fin part franchement en vrille, avec un Expecto Patronum avant l'heure, et un maquillage de sorcière vraiment foiré.

- 1x18 : Pitch intéressant : la tentative d'un labo de cloner les cellules récupérées sur les ossements d'un Saint donne en fait naissance au démon que ce saint avait vaincu avant sa mort... et la bestiole s'échappe en tuant tout le monde. L'excellent Alan Rachins, ennemi juré de la Legacy, tente de le capturer, Derek & co de l'éliminer, blablabla. Dommage que ça vire rapidement au "monster movie/ film de couloirs", avec POV du monstre en caoutchouc que l'on n'entraperçoit pas avant la toute fin (ce qui n'est pas plus mal, vue sa tronche), et que la fin soit expédiée, etc... Gros bof.

- 1x19 : Décès de la tante de Rachel & Kat, et gros héritage à la clef, accompagné de secrets de famille des plus sombres sous la forme d'une demeure hantée dans le sud profond, et d'un jardinier black cinglé/attardé (bonjour les clichés). Avec le Général Hammond en guest. Trop classique pour être vraiment convaincant. Mais il y a le sous-entendu de quelque chose de maléfique chez le grand-père de Rachel, qui expliquerait les malheurs de la famille.

- 1x20 : Marrant: celui-là, j'en gardais un mauvais souvenir, et pourtant c'est une histoire de train fantôme/voie ferrée hantée réussie, un épisode Alex-centric plutôt solide, bien interprété et relativement original, doublé d'une confrontation amusante entre expert en parapsychologie et sceptique professionnel. En plus, pour une fois que le fantôme n'est pas maléfique... (enfin, pas vraiment).

- 1x21 : Le vrai season finale, qui conclut l'arc de Rachel et sa fille, en faisant revenir à la vie leur grand-père, et en toutéliant la famille Corrigan à la Legacy sur plusieurs générations. Efficace sur ce plan, avec une impression de boucle bouclée par rapport au pilote, et avec en plus ZE Zelda Rubinstein en guest, dans le rôle d'une voyante/prophétesse parlant en rimes, immortelle qui vient prévenir la Legacy d'un danger, et aide à retrouver une petite fille disparue au cours d'une séance de spiritisme.

(icon_mrgreen.gif)

Phillip revient pour l'occasion, exprimant des doutes quant à l'existence de Dieu, Rachel craque après avoir subi une saison d'acharnement des forces surnaturelles contre sa famille, et... ça se finit en queue de poisson, dommage. Mais c'était pas mal, jusque là.

- 1x22 : Le faux season finale, alias le clip show de service. Derek y subit un procès devant ses pairs de la Legacy, étant accusé d'être un traître par l'un de ceux-ci. Tous les membres de l'équipe font donc une apparition pour témoigner en faveur de Derek, l'occasion de moults flashbacks sans intérêt. Et pourtant, l'épisode n'est pas totalement à jeter, puisque ce qui se trouve entre les flashbacks n'est pas inintéressant, le twist final est assez amusant, et ça conclue l'arc narratif sur les faiblesses de la Legacy face à la tentation.

Mais ça aurait pû être fait dans un épisode bien meilleur.

Bref, une saison inégale, mais sympathique, même si je ne suis pas vraiment sûr quel degré la nostalgie joue réellement dans mon appréciation des personnages et de l'univers. C'est loin d'être parfait (de toute façon, une saison 1 n'est jamais parfaite), ça manque clairement de moyens et de liant, mais - toutes proportions gardées, à la fois budgétaires et technologiques - ça n'a pas tant à envier que ça à bon nombre de séries du genre, y compris actuelles.

Du 3.5 ou 4/6, en somme.

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Les bilans de Lurdo : Stephen King's Kingdom Hospital

Publié le 25 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, ABC, Drame, Thriller

The Kingdom (Riget), plus connu chez nous sous le titre L'Hôpital et ses fantômes est un chef-d'oeuvre de fantastique télévisé signé Lars Von Trier, et diffusé de 1994 à 1997. Véritable bijou inachevé, la série danoise ne pouvait qu'attirer les convoitises de la télévision américaine... et donc, en 2004, c'est Stephen King qui s'est attelé à la tâche de l'adaptation américanisée de Riget, pour la chaîne ABC. Una adaptation en 13 épisodes qui, honnêtement, n'a simplement aucun intérêt, surtout si l'on n'a que peu de patience pour les gimmicks et les grosses ficelles dont King abuse de plus en plus en vieillissant.

Réactions à chaud :

Stephen King's Kingdom Hospital 1x01 :

Heu... c'est quoi ce pré-générique qui raconte toute l'histoire du Kingdom Hospital !? J'ai pas le souvenir de ça dans la version danoise, où le résumé pré-gen restait plus mystérieux... peut-être que je me trompe, cela dit, mais là, ça me paraît franchement relever de la technique du "on explique tout dès le début pour pas forcéer le spectateur à se poser des questions"... bof, quoi.

Sinon, comme d'hab, une adapt bancale au possible : hopital au logo démoniaque ridicule, générique joli mais à la musique totalement hors-sujet, fantôme qui apparaît au moins quinze fois dans lépisode (super effrayant  , d'autant que Jodelle Ferland a plutôt une bouille adorable), de la musique pop foireuse, de l'autobiographie kingienne, un fourmilier moche, des voix off bancales, une critique ridicule des jeux tv, zéro de tension, pas d'ambiance... une bonne adaptation de Stephen King, en somme. Je sens que je vais m'éclater pour les 12 épisodes suivants.

M'enfin, le corbeau était joli, Bruce Davison n'est pas mauvais en Stegman, Ed Begley idem, et ya Heroes' Jack Coleman. C'est peu, mais c'est mieux que rien.

SK KH 1x02 :

[mode SM]

Raaah, ce générique pop totalement hors-sujet... raaah, ces chiens qui parlent sans aucune raison... raaaah cette réalisation & ces angles de caméra bancals pour montrer qu'il se passe quelque chose d'étrange... raaaah cette chanson pop lors des moments dramatiques... raaah ce fourmillier en CGI ratés dès qu'il ouvre la gueule... raaaah le reveal totalement foiré à la fin de l'épisode, avec un gros zoom numérique bien baveux... raaaah encore 10 épisodes....

[/SM]

SK KH 1x03 :

J'adore ces épisodes qui ne durent même pas 38 minutes d'un bout à l'autre...  Le pire étant un bon gros WTF en regardant l'intro interminable de l'épisode, sur ce prisonnier tatoué qui reçoit du courrier avant de se suicider, le tout monté en parallèle avec sa femme à l'extérieur, qui fait la même chose : 10 minutes de mise en place pour ça !? D'autant que tout ça n'est là que pour justifier l'arrivée du tôlard au KH, sur fond de "Nananana Hey Hey goodbye", alors même que l'ambulance croise l'ambulance fantôme sur la route. Une scène à -douze de tension totalement désamorcée par les choix musicaux. Si c'est voulu, alors ça sous-entend que SKKH n'est pas une série d'épouvante avec des moments comiques, mais une série comique avec des moments d'épouvante, ce qui change tout. D'ailleurs, quand tout l'hosto - même les cadavres - se met à chanter en coeur "Nananana heyhey goodbye", on frôle le nawak.

Ça se veut décalé, c'est juste très con. À part ça, on a du placement produit de Stephen King... une "Nurse Von Trier" ... Bruce Davison qui se force à en faire 15 tonnes dans sa crise contre la mère de la gamine qu'il a charcuté... le mec de l'accueil qui surjoue lui aussi totalement, and last but not least, les deux fantômes hyper maquillés, avec d'un côté l'ado dans une lumière bleuté pour faire comprendre qu'il est un méchant fantôme, et de l'autre la Jodelle avec sa pitite voix toute mimi...

SK KH 1x04 :

Je viens de comprendre, en fait : SKKH, c'est une version conne de Six Feet Under ; chaque épisode commence par suivre une personne à qui il arrive quelque chose, et qui doit être admis en urgence au KH. Bien sûr, en lieu et place de la finesse qu'on peut trouver chez Ball, on a droit à de la lourdeur Kingienne, mais bon, le schéma est exactement le même, pour l'instant. Quatre épisodes, quatre fois la même structure. Mouais. Sinon, il se passe pas grand chose: Druse découvre qu'un patient de l'hôpital peut l'aider à percer le secret de KH, mais elle se voit mettre des bâtons dans les roues par le criminel de l'ép. 3, manipulé par le garçon-fantôme-maléfique-au-maquillage-foireux, qui prend l'apparence de sa femme décédée. Ça prend trois minutes de l'épi, et autour de ça, ça brode sans jamais être convaincant, et encore moins effrayant...

SK KH 1x05 :

Un des sans-abris alcoolos cinglés, hanté par les fantômes du KH, pête un cable, s'en prend au prêtre de la paroisse d'à côté, avant de se jeter dans un mur. Plein de fois. C'est donc lui l'hospitalisé de la semaine, tandis que Druss prend contact avec Coleman, que Hook fait découvrir les dessous du KH à sa copine, et que Stegman se prépare à être intronisé dans l'ordre secret des médecins... Un semblant de storyline, dans cet épi de 39 minutes, moins vide que les autres, mais ça reste toujours plus proche d'Urgences que d'autre chose, la partie surnaturelle étant limitée à cinq minutes grand max dans l'épi... et quand elle se manifeste, c'est sous l'apparence de Jodelle maquillée gothique.  Ah, et encore du placement produit King.

SK KH 1x06 :

Tiens, le Cigarette Smoking Man des X-files... Alors c'est l'épisode de la tête tranchée, tout sauf ressemblante, et sur fond de "musique dance foireuse avec un jeu de mot sur la tête" inside... c'est l'intronisation de Stegman. Et aussi c'est le duel entre le fourmilier blessé et le gothique/fantôme maléfique, un grand moment de solitude télévisuelle... pas pire que Steg enfermé par ce même fantôme dans le domaine hanté après avoir pris l'ascenseur, et attaqué par le berger allemand aux yeux rouges... soudain l'épisode prend des airs de pantalonnade nawakesque, où ça court, ça gueule, ça surjoue, le tout en noir et blanc, et avec des bruitskifontpeur©. Arrive ensuite la réanimation du fourmilier blessé par l'esprit de Coleman, avec une Jodelle en roue libre, et là, on touche le fond. Ah, non, il restait encore l'intervention in extremis du fourmilier en CGI ressuscité qui fait peur au méchant pyromane, lequel se fout tout seul le feu sans le faire exprès, c'est ballot. Oh, et j'oubliais le cadavre sans tête dans le domaine hanté, qui court partout, se prend des murs, et essaie d'ouvrir le casier pour récupérer sa tête, toujours sur fond de dance music...

La patient de la semaine ? Il n'arrive qu'en fin d'épisode, c'est un spécialiste sismologue alcoolique qui rechûte, voit Jodelle dans une bouteille de champagne, et en arrivant à l'hosto, voit des jumelles maléfiques, des infirmières collées au plafond, encore une fois sur la même musique.

Marrant comment tout ce qui n'est pas directement copié/collé de l'original est absolument naze au possible. Une bonne grosse bouse.

SK KH 1x07 :

Le patient de la semaine, c'est un avocat véreux (pléonasme ?). Le running-gag du Janitor Johnny B Good jamais présent et remplacé par des gens aux noms encore plus stupides a cessé d'être amusant il y a 5 épisodes... et pourtant ça continue, plus lourd que jamais... et Stegman, dont le bureau est envahi de vermine, en fait trois tonnes... Il y a aussi le corps qui tient sa tête à bout de bras, dans le domaine fantôme, et qui cherche du shampooing pour laver sa tête animée en CGI... la team médicale qui se tape un délire judiciaire à base de caméras, de notaires, de papiers à signer quand vient le moment de sauver l'avocat en salle d'op  ... le cadavre sans tête qui pique sa colère dans le domaine fantôme quand le berger allemand se barre avec la tête...

Deux épisodes que ça vire au n'importe quoi total, ce truc. Ça n'a clairement plus rien de sérieux, c'est de la comédie pure et simple... mais de la mauvaise comédie.

SK KH 1x08 :

Tiens, Peter Wingfield et Evangeline Lilly...  Et forcément, ce sont eux les patients de la semaine, une histoire de suicide et de meurtre... etc... le reste ça avance un poil sur tous les fronts, mais à un rythme d'escargot. Cela dit, on évite le nawak des deux précédents (transplantation fourmilière mise à part, avec une Jodelle en roue libre  ), donc c'est un plus, même si le grand brûlé psychopathe est clairement too much... Mais apparemment, King tient à tout prix à personnifier le Mal et le Bien, que ce soit sous forme humaine, fantômatique, ou fourmillière... à croire qu'il aime pas la subtilité ou l'intangible.

SK KH 1x09 :

Un ex-joueur de baseball raté & suicidaire en patient de la semaine... Et ça passe plus de 10 minutes sur sa vie (et 3 références à Stephen King) avant de vraiment retourner au KH...  Ensuite, il y a le retour du berger allemand qui parle avec l'accent allemand... puis on retourne pendant dix bonnes minutes dans l'esprit du joueur, qui erre dans le domaine hanté, avec des zombies... on arrive enfin dans l'hosto, avec Druse qui essaie pendant dix autres minutes d'empêcher la team de scanner le joueur de baseball... puis on repart dans l'entre deux monde, avec un evilgothicboy qui s'avère être obligé de se recharger dans une cuve (WTF !?), et Coleman et Jodelle, qui tentent de sauver l'esprit du joueur...

Et là se produit un truc ridiculissime : Jodelle et Coleman entrent dans les souvenirs du joueur, lui font remonter le temps, et lui font gagner le match le plus essentiel de sa carrière. Et là pouf, dans le KH réel, le joueur se volatilise, et tout le monde devient amnésique sur ce qui s'est produit depuis le début de l'épi, Jodelle ayant littéralement réécrit le temps. Le rapport avec la série ? Aucun. Un loner de merde, uniquement là pour meubler.

SK KH 1x10 :

Alors là, c'est le Révérend de l'église du coin - celui qui ressemble à Jesus - qui est retrouvé crucifié à du grillage dans le quartier... mais il saigne toujours, et pleins de miracles se produisent autour de sa dépouille (multiplication des pains, eau en vin, etc)... donc il est rapatrié au KH, et étudié. Et ya une nouvelle secousse sismique à l'hosto, qui piège le gardien et deux docs en sous-sol.

Vala. Passionnant, tout ça. Depuis deux épisodes, ça ressemble un peu à une anthologie fantastique quelconque. Avec des histoires sans aucun rapport avec le KH, si ce n'est deux/trois dialogues entre les médecins. Là, ça parle vaguement d'un séisme destructeur qui va frapper le KH et tuer tout le monde, s'ils n'écoutent pas Jodelle... mais tout le reste du truc, c'est Jesus qui fait des miracles. Et les croyants du coin qui chantent dans la rue. Youpi.<smiley qui se pend>

SK KH 1x11 :

Ouverture de l'épisode... et première auto-référence de King (il ne se sent plus, le Stephen)... Bon, le patient du jour : un flic montant la garde pendant l'épisode précédent, et qui a une attaque cérébrale, le rendant aveugle. Et on apprend que un à un les occupants du KH font de telles attaques... à 2 épisodes de la fin de la mini-série, il était temps de faire avancer un peu tout ce schmilblick... et ce n'est pas le cas, puisqu'on nous ressert du cadavre sans tête en train de faire son footing dans le domaine hanté, plein de scènes de meublage super chiantes et pas rythmées, ce qui fait que lorsqu'arrivent enfin les morceaux intéressants... ben on dort.

Notamment, Gothicblueboy débarque soudain chez l'archiviste, accompagné d'un Doc fantôme maléfique, celui qui est responsable de la mort de Jodelle. Cool. Sauf que ça arrive comme un cheveu sur la soupe, au beau milieu de l'épisode, après une tirade saoûlante contre la technologie et les ordinateurs. Et lorsque Stegman passe devant une commission disciplinaire, il voit tous les avocats avec des dents de vampire... inutile, et ça prend une minute d'épisode. Bref, un épisode tellement essentiel, que lorsqu'on arrive à la fin, on se demande si on s'est pas endormi pendant 40 minutes tant on n'en garde aucun souvenir.

SK KH 1x12 :

Ça commence par le Evil Doc qui s'adresse directement au spectateur. Pourquoi pas. Ça n'a rien à voir avec la narration des 11 épisodes précédents, mais ça peut être intéressant... ah, non, c'est juste pour nous dire que le KH, c'est un lieu môôôôôôdit, et que nous aussi on va y rester. Merci, doc. À part ça, quoi de neuf ? Épisode 12/13, c'est pas sensé être bientôt la fin ?

Apparemment, si, parce que tout s'accélère. Bon, King trouve quand même le temps de nous recaser son chien qui parle allemand, et son cadavre sans tête qui court... mais Druse découvre enfin la dimension hantée, Hook & co se vengent de Stegman, qui pête un plomb, le evilgothicboy se prend pour Palpatine dans son duel contre le fourmilier, subitement incarné en nicegothicboy (bien partique pour faire de l'exposition, et tout expliquer avant le grand final), et la tension monte à mesure que le temps passe, preuve que King sait encore construire un récit potable, quand il le veut bien...

Bon, bien sûr, ya la grosse voix de bande annonce qui fait tout foirer et désamorce tout, en disant "Il nous reste une dernière visite à faire au KH. Certains vivront d'autres mourront. Vous voulez venir ?" à la fin de l'épi, mais bon, on ne peut rien y faire...

SK KH 1x13 :

Season finale d'1h16. Dont près de 50 min. de flashbacks pour expliquer les origines des fantômes (déjà plus ou moins expliquées en filigrane durant les quelques épisodes qui en parlaient avant, mais c'est pas grave, mieux vaut tout bien répéter, des fois qu'on ait été trop fin avec nos docteurs maléfiques et nos evilgothicboys...), et de Druse et le cast principal dans une pièce à faire de l'exposition à n'en plus finir (après avoir déjà fait une sorte de long previously de plusieurs minutes résumant les épisodes précédents... qui s'ajoutait au vrai previously de début d'épisode), deux caméos purement gratuits de King, comme d'hab, des scènes nawak pour illustrer les hallus de Stegman qui part en live...

On apprend quoi ? Que Eric Draven, c'est Anubis. Que Jodelle a compris Antibus, et que comme dans Antibuss, ya Ant, elle l'a imaginé sous une forme de fourmilier. Oki. Que Anubis Draven, avec son blouson de cuir, et sa croix ankh autour du cou, il a manipulé Jodelle pour qu'elle hante les lieux et permette un jour la libération des esprits du KH. Soit. (Même si le pourquoi du comment de l'apparence humaine d'Antipas, expliqué un épisode avant, est foireux au possible, ainsi que les origines d'evilgothicdraven, à peine survolées durant ces 13 épisodes)

Bon, sinon, ils se retrouvent tous, à 25 minutes de la fin, dans le domaine hanté, où ils passent dix minutes à déambuler en touristes, plus cinq autres min. de flashbacks sur tous les patients de la saison, y compris le corps sans tête qui court, avant de se retrouver enfin dans le passé.

Et les dix dernières minutes se font sur la musique pop qui avait ouvert le pilote, tandis que le dessinateur imagine un extincteur pour éteindre l'incendie qui a tué Jodelle & co... et il sauve tout le monde, et tout le monde est content, et quasiment tout le monde rentre chez soi...  

Wow, impressionnant comme cette fin est décevante (et pourtant, vu le niveau du reste de la mini-série, les attentes étaient minimales). Je ne retiens donc de cette adaptation ratée que le casting, plutôt très bon, mais gâché par l'écriture et par la direction d'acteurs (Allison "Profit" Hossack, notamment, est toujours aussi , Jodelle est mimi, Hook a une bonne gueule, et tous les autres sont plutôt bien castés). Stephen King, lui, ferait mieux d'arrêter d'écrire pour la tv, chaque nouvelle tentative étant plus mauvaise que la précédente.

Et bien sûr, inutile de dire que l'originale est nettement meilleur, tant les deux programmes ne jouent clairement pas dans la même catégorie...

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Les bilans de Lurdo : Stephen King's Rêves et Cauchemars (2006)

Publié le 13 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Cinéma, Critiques éclair, Review, Télévision, Halloween, Fantastique, Thriller, Drame, Comédie, Anthologie, TNT

Mini-série de huit épisodes diffusés en 2006 sur la chaîne TNT, Rêves et Cauchemars est passée assez inaperçue à son apparition sur les petits écrans américains. Ne bénéficiant ni du budget ni de la publicité des autres adaptations télévisuelles de King, cette mini-série a beau posséder une distribution intéressante, elle est en effet un peu trop inégale pour convaincre totalement.

Dans le désordre, quelques impressions de visionnage :

1x02 - Crouch End :

Un couple en vacances à Londres se perd à Crouch End, portail vers une dimension lovecraftienne...

Je me souvenais un peu de la nouvelle originale, du moins de quelques passages... et là, et bien... c'est Masters of Horror 2.5. Avec ce que ça sous-entend qualitativement. Jeff Beal à la musique, sympathique... le couple est très attachant, c'est assez joli visuellement... mais effectivement, c'est du lovecraftien très classique, en moins bien, et sans réelle tension : les sfx sont moches, les persos ont des réactions peu naturelles face aux évènements (ils perdent instantanément pied... ou alors c'est qu'ils surjouent constamment, je sais pas - surtout Forlani, qui a dû prendre des cours de comédie à la Tom Welling School of Acting), la réal alterne le bon et l'hideux, ça passe d'un truc à un autre sans s'y attarder, et la fin ne fonctionne pas très bien, la faute aux mauvais SFX du chat... Paglop, donc.

2/6

1x01 - Battleground :

L'affrontement sanguinaire entre un tueur à gages, et les petits soldats envoyés par sa dernière victime, patron d'une entreprise de jouets...

Une nouvelle dont je me souvenais très bien... et cette version, écrite par le fils Matheson, et réalisée par le fils Henson, est assez marrante. William Hurt est bon, Mia Sara passe à l'écran, l'absence de dialogue ne gêne pas du tout, les sfx sont plutôt bons... Par contre, l'épisode aurait clairement gagné à être amputé des 10 premières minutes illustrant le meurtre, qui auraient facilement pu être résumées en quelques phrases au début de l'épisode, pendant le passage de Hurt à l'aéroport... et un peu plus de rythme n'aurait pas été le malvenu... mais c'est quand même fun.

4/6

1x05 - The Road Virus Heads North :

Un auteur de romans d'horreur achète un tableau sinistre dont il s'inspire... mais bientôt le tableau commence à montrer les images d'évènements dramatiques réels.

Aucun souvenir de la nouvelle si ce n'est le pitch de base... La version épisode, elle, est très bof. La réalisation est très moyenne, pleine d'effets bancals, le rythme n'est pas génial, et l'adaptation est dénuée de rythme ou de suspense : on devine le dénouement dès le premier changement du tableau, et après, tout se déroule de manière systématique, presque machinale, avec des mini-intrigues secondaires, et des personnages qui ne servent pas à grand chose, si ce n'est à donner un peu de profondeur au perso de Berenger... L'absence de conclusion n'aide pas, tout comme la musique trip-hop/jazz/je sais pas quoi, gentiment soûlante... Bref...

2/6

1x04 - The End of the Whole Mess :

Agonisant, un réalisateur narre l'expérience menée par son frère, un vrai génie, décidé à mettre un terme à la violence de la société, quel qu'en soit le prix...

Absolument aucun souvenir de celui-là non plus, donc un épisode abordé avec un esprit frais... Bon point, la présence de Ron "Office Space" Livingston. Et dans une moindre mesure, celle de Henry "E.T." Thomas, même si sa tête me rappelle trop le désastreux Chocolate. À part ça, des sfx très limités... heureusement, car s'ils devaient tous être comme le bébé qui parle, ça aurait été un vrai carnage. Je me demande d'ailleurs s'ils n'ont pas concentré tous le budget effets spéciaux dans le premier épisode, pour le coup. Sinon, un très chouette épisode, assez touchant, et très bien interprété.

4.5/6 

1x03 - Umney's Last Case :

Un écrivain s'insère dans son nouveau roman, pour tenter d'obliger son personnage principal, Umney, à prendre sa place dans la vie réelle...

Ah, celui-là, je l'ai adoré. En même temps, je suis fan de l'ambiance noire des 30s, et de Macy donc, là, c'était parfait pour moi, avec ce face à face auteur/création. Pas parfait, cela dit, avec quelques moments de surjeu un poil trop flagrant, mais rien de rédhibitoire. Et puis la réal était jolie.

4.5/6

1x06 - The Fifth Quarter :

La chasse au trésor d'un détenu, prêt à tout pour mettre la main sur de l'argent volé et dissimulé...

Aucun souvenir de la nouvelle non plus. Un épisode sans aucun passage surnaturel, ça fait un choc, mais pourquoi pas. Bowman s'amuse à faire comme dans Day Break, il rajoute des effets purement gratuits, comme du ralenti, des jump-cuts, des trucs comme ça... pas utile. Sinon, l'histoire en elle-même est pas déplaisante, mais loin d'être exceptionnelle. C'est solide, porté par de bons acteurs, mais en fin de compte (attention, paradoxe) il se passe plein de choses sans que rien vraiment ne se produise de manière crédible (tout arrive sans réelle difficulté, il arrive, il bute un gars, il repart, le tout en 4 minutes chrono, ça s'enchaîne, c'est trop rapide, et trop survolé... il y aurait pourtant de quoi en faire un long-métrage, de cette histoire, en développant un peu). Un épisode moyen.

3/6

1x08 - You Know They Got A Hell Of A Band :

Un couple arrive à un endroit assez étrange, où les fantômes des stars de la musique sont tous présents...

Beaucoup plus space, celui-là... mais pas moins fun, avec Steven Weber qui débarque avec sa femme dans une ville étrange au milieu de nulle part, où vivent toutes les stars disparues du rock'n'roll... une ville que l'on ne quitte pas facilement. Très (trop ?) Twilight Zone, effectivement, comme ils le font remarquer...

4/6

1x07 - Autopsy Room Four :

Mordu par un serpent venimeux, un homme perd conscience, et entre dans un état catatonique, qui l'amène à assister impuissant à sa propre autopsie...

Voix-off un peu saoûlante, mais ça se laisse regarder, sans plus. La scène du serpent dans l'ascenseur est particulièrement moche et ratée, mais à part ça, c'est parfois amusant. De là à en faire un épisode de 45 minutes....

3/6

 

Bilan :

Sur huit épisodes, le bilan est très mitigé : près de la moitié des épisodes peine à atteindre la moyenne, tandis que l'autre moitié ne s'élève finalement pas très haut (deux épisodes sympas, sans plus, et deux bons épisodes qui ont tout de même des défauts évidents). Cela dit, ce n'est pas pire que le bilan des Masters of Horror et autre Fear Itself, donc après tout... et le générique et sa musique, très Tales from the Crypt dans l'esprit, sont très sympathiques, ça aide.

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Critique éclair - Dexter, saison 5

Publié le 6 Novembre 2011 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Thriller, Policier, Showtime, Les bilans de Lurdo

Longtemps après tout le monde, et alors que la saison 6 est commencée depuis plusieurs semaines...

Dexter, saison 5 :

Une saison 5 que je craignais fortement avant visionnage : avec l'arrivée aux commandes de deux showrunners aux antécédents douteux (Johannessen, responsable de la pire saison de MillenniuM, et Manny Coto, à l'oeuvre sur Star Trek Enterprise), je craignais le pire, avant même d'en voir les premières images...

Et à vrai dire, cette nouvelle année de Dexter a confirmé une grande partie de mes craintes. À commencer par, facilement, une demi-saison sans intérêt, à base de grosses ficelles über-prévisibles sur tous les points, de redite (même si elle est partiellement voulue, rien qu'au niveau des noms, Lumen = "lumière" vs Lila = "nuit"), d'enquête de la police totalement déconnectée du reste du show, de disparition des gamins, de Peter Weller sous-exploité, et de personnages aux réactions assez idiotes.

Et puis, à partir de l'arrivée de Lumen (malgré le fait qu'elle soit parfois un beau boulet, et que finalement, le traitement de son personnage soit assez convenu et basique, dans le genre Rape & Revenge + Rescue Romance), ça commence à retrouver une certaine direction, du moins la moitié du temps...

...mais là encore, ça reste assez grossier dans l'écriture, ça "oublie" certains éléments de scénario trop gênants (je pense notamment à un certain coup de téléphone passé par quelqu'un sur le point de mourir), et si la tension finit par monter (après tout, il reste quelques scénaristes des saisons précédentes, et ils ne sont pas forcément totalement incompétents), et les deux versants de la série par se rejoindre enfin, le tout se conclue de manière tellement peu convaincante ou subtile que le soufflé, déjà peu appétissant, s'écrase gentiment sur la fin (à une scène ou deux près, qui valent principalement pour l'interprétation).

Bref, manque d'homogénéité, manque de direction, manque de Harry, manque de subtilité et d'équilibre, manque de mystère = ça se regarde sans problèmes, mais c'est clairement une saison de Dexter très faible.

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Critiques éclair - Marathon d'Halloween, épisode 10

Publié le 5 Novembre 2011 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Action, Télévision, Lifetime

Octobre, c'est le mois d'Halloween, de l'horreur et des ténèbres : et comme tous les ans, pour Lurdo, Octobre était le mois d'un marathon de films et de séries de genre, pendant 31 jours, voire plus si affinités...

Vampirella (1996), de Jim Wynorski :

Une vampirette extra-terrestre venue de la planète Drakulon arrive sur Terre à la poursuite de ses ennemis jurés...

Très vague adaptation du comic-book, un DTV kitschissime, anti-sexy au possible et cabotin, avec un Daltrey en roue libre, une Talisa Soto qui joue faux, et du grand nawak dans tous les coins, sans parler d'un scénario bancal, bourré de trous improbables, et extrêmement mal construit.

0.25/6, mais un bon 6/6 pour Daltrey qui est à fond dedans, et court dans tous les sens en agitant sa petite cape.

The Road (2009), de John Hillcoat :

L'épopée d'un père et de son fils, sans-abris dans un futur post-apocalyptique...

Glauque, désespéré, déprimant, visuellement très réussi et crédible, et très bien interprété, mais le tout manque un peu de rythme pour emporter totalement l'adhésion. La faute à trop de flashbacks, peut-être.

4/6

Freakdog / Red Mist (2008), de Paddy Breathnach :

Une bande de jeunes internes/étudiants en médecine provoque accidentellement le coma d'un épileptique un peu autiste. Prise de remords, l'une des  internes décide alors d'injecter au patient une drogue expérimentale de son invention, avant qu'il ne soit débranché par les autorités... mais au lieu de reprendre connaissance, le comateux se trouve soudain capable de projection astrale, une projection astrale qui peut prendre possession de n'importe qui, et qui veut se venger.

Un métrage qui prend tranquillement son temps à se mettre en place, avant de virer au slasher assez basique et pas très inspiré.

2.25/6 pour son cast sympatoche (Andrew Lee Potts, Sarah Carter, l'asiatique de Doctor Who 6x07, mais aussi Squirrel Kebbel, et un clone de Keira Knightley). 

L'Esprit d'une Autre (Secrets In The Walls - 2010), de Christopher Leitch :

Une mère et ses deux filles s'installent dans une nouvelle demeure, pour y recommencer leur vie. Mais les murs de la bâtisse cachent un sinistre secret...

Un DTV / téléfilm Lifetime, avec ce que ça implique de clichés, de scènes familiales, de terreur-gentillette-et-inoffensive et de récit convenu rythmé par les coupures pubs.

Bref, ça ne vaut pas grand chose en soi, mais c'est un peu sauvé par l'interprétation honorable de Jeri Ryan, de Peyton R. List, et de la frangine Panabaker.

À part ça, pas grand chose à signaler tant c'est balisé. Et ici ou là, il y a quelques trous dans le scénario, qui n'aident pas, d'autant que le script, en lui-même, souffre déjà d'un meublage certain, et d'une illustration musicale un peu forcée.

2.25/6

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Critiques éclair - Marathon d'Halloween, épisode 9

Publié le 4 Novembre 2011 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Drame, Histoire, Télévision, Syfy

Octobre, c'est le mois d'Halloween, de l'horreur et des ténèbres : et comme tous les ans, pour Lurdo, Octobre était le mois d'un marathon de films et de séries de genre, pendant 31 jours, voire plus si affinités...

Triple Combo Eliza Bennett :

F (2010), de Johannes Roberts :

Un instituteur traumatisé par l'un de ses élèves violents reprend du service après trois mois de récupération, mais est désormais alcoolique, parano, et colérique. Et lorsqu'il avertit tout le monde d'une montée de la violence dans les parages, personne ne l'écoute... jusqu'à ce que son lycée soit assiégé par un groupe d'assaillants mystérieux yamakazis.

Avec Eliza Bennett dans le rôle de la fille rebelle du prof.

Une sorte de Assaut on Precinct 13 ou d'Eden Lake in a school pas vraiment maîtrisé, ni réfléchi : le rythme est inégal, l'ambiance assez moyenne, les personnages globalement antipathiques, et la mayonnaise ne prend pas, la faute à un scénario qui préfère jouer la carte de la non-explication et du mystère plutôt que d'apporter un peu de fond au tout. La musique forcée, façon comptines, n'aide pas non plus, tout comme les jump scares.

2.25/6

Roadkill (2011), de Johannes Roberts :

Une bande de jeunes en vadrouille en Irlande renverse une gitane, qui les maudit ; Un Krakoukass oiseau roc en CGI foireux les traque alors un à un, en même temps que la famille en colère de la gitane.

Même réalisateur que F, pour un téléfilm Syfy typique du genre : c'est fauché, parfois approximatif dans le jeu, et supra basique dans son scénario et ses rebondissements. Eliza Bennett a un joli décolleté, cela dit, et reste la moins tête-à-claques du lot, mais vu qu'elle meurt à mi-film...

1.5/6 

From Time To Time (2009), de Julian Fellowes :

1941 : un jeune garçon arrive dans le manoir familial où vit sa grand-mère. Rapidement, pour s'occuper, il explore les environs, et s'aperçoit bien vite qu'il est capable de voir le passé de manoir, et ses occupants, comme autant d'apparitions fantomatiques. À lui alors de résoudre le mystère de la demeure...

Un costume drama anglais totalement typique du genre, du créateur de Downton Abbey, avec ce que ça implique d'acteurs talentueux, de décors naturels et de réalisation classieuse, mais aussi de ficelles habituelles du genre.

Un récit convenu, donc, mais qui se laisse bien regarder, avec notamment Maggie Smith, et Eliza Bennett en jeune fille aveugle avec qui le héros communique via les couloirs du temps.

3/6

Bereavement (2010), de Stevan Mena :

Préquelle/standalone d'un autre film du même réalisateur, sur un gamin insensible à la douleur kidnappé par un psychopathe fondamentaliste, qui décide alors de lui apprendre comment tuer les gens, à commencer par une jeune adolescente brune à forte poitrine fraîchement capturée.

On sent que le réalisateur est ambitieux, et qu'il veut faire autre chose qu'un simple slasher : les personnages sont plus développés (bien qu'ils soient très convenus), et le visuel est assez joli et réussi... mais ça ne va pas plus loin : le rythme défaillant et le récit assez convenu empêche de s'intéresser particulièrement au film, et le spectateur ne peut alors que se raccrocher au décolleté très généreux de la sympathique Alexandra Daddario (qui devrait aller loin).

2.5/6

My Soul To Take (2010), de Wes Craven :

Seize ans après la disparition d'un tueur-en-série impossible à tuer, et souffrant de personnalités multiples, sept jeunes nés le même jour se font tuer un à un par un assassin mystérieux, ressemblant trait pour trait au serial killer d'antan...

Vu en deux fois tant le récit est soporifique et balisé. Pourtant, on ne peut pas nier que visuellement, Craven sait toujours y faire. Et sa distribution adolescente est globalement assez bonne, en plus de paraître son âge (chose assez rare pour être signalée).

Mais ça se traîne, c'est bavard, et au final, c'est du slasher ultra-basique et faiblard, voire même involontairement drôle par moments.

1.5/6

Zombie Apocalypse (2011), de Nick Lyon :

Des zombies, une apocalypse, des survivants, et un tigre mort-vivant...

Syfy Channel + The Asylum = forcément un truc tout naze, sans un centime de budget, avec Ving Rhames et Crabman inside. Et un tigre zombie en CGI fauchés. Au secours.

0.5/6

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Critiques éclair - Marathon d'Halloween, épisode 8

Publié le 3 Novembre 2011 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Documentaire, Télévision, Jeunesse, Drame, Nickelodeon

Octobre, c'est le mois d'Halloween, de l'horreur et des ténèbres : et comme tous les ans, pour Lurdo, Octobre était le mois d'un marathon de films et de séries de genre, pendant 31 jours, voire plus si affinités...

Never Sleep Again (2010), de Farrands & Kasch :

Documentaire de quatre heures retraçant l'histoire de la saga Freddy : rien de forcément très nouveau ou surprenant pour qui connaît un peu ses classiques et leur parcours, mais un documentaire tout en profondeur et en détails, et qui assure sur tous les plans. Par la même équipe que More Brains.

Grosse barre de rire durant tous les commentaires sur le second film et son sous-texte gay. Et ça couvre aussi Freddy vs Jason, avec un clin d'oeil bien sympathique de Jason Mewes, et une éloge funèbre de New Line assez touchante.

5/6

More Brains ! A Return to the Living Dead (2011), de Philputt :

Documentaire sur le making-of chaotique de Return to the Living Dead, avec des anecdotes amusantes, et des témoignages de tout le monde (des acteurs qui ont tous plus ou moins bien vieilli, Linnea et le narrateur exceptés, entre ceux qui baratinent clairement, ceux qui sont défoncés, ceux qui ne peuvent pas se supporter, ceux qui ont clairement couché ensemble à l'époque...) sur les conflits, les renvois, etc.

Deux heures, c'est peut-être un peu trop long pour ce que c'est, mais sinon, c'était sympathique.

4/6

A Nightmare on Elm Street (2010), de Samuel Bayer :

Freddy Krueger se venge des enfants de ceux qui l'ont tué, en envahissant leurs rêves, blablabla....

Passer un tiers du film centré sur un personnage secondaire traité comme l'héroïne, c'est profondément stupide, même lorsque la demoiselle est Katie Cassidy. Surtout, en fait, puisque la Nancy de ce remake est anti-charismatique et transparente au possible. À part Cassidy, Connie Britton + Kyle Gallner + Jackie Earle Haley + Clancy Brown + un score potable de Jablonsky + une photographie parfois inspirée = 2/6

Le reste ? Mou, insipide, mal écrit, personnages en carton (un t-shirt Joy Division, ça ne remplace pas une caractérisation solide) et toutes les bonnes idées du film proviennent directement du Craven. Sans oublier une bonne barre de rire sur la scène du site internet, et de l'asiatique qui se fait buter par Freddy en plein tournage de son videoblog.

S'il est mort avant de finir la vidéo, c'est Krueger qui l'a uploadée et postée sur le site, alors ?

Hellraiser : Revelations (2011), de Victor Garcia :

De jeunes américains en vadrouille au Mexique tombent sur la Lament Configuration : bloodshed ensues...

Je m'attendais à pire.

Bon, c'est très mauvais, ultra fauché, pas toujours très bien joué, avec des prostituées mexicaines jouées par des asiatiques, et un Pinhead calamiteux, qui fait tout s'effondrer à chaque fois qu'il apparaît à l'écran et/ou ouvre la bouche, mais il y a quelques moments qui fonctionnent... probablement parce qu'ils sont tous photocopiés du film original.

Autrement dit, comme le film ne dure que 75 minutes (génériques de début et de fin compris), pour quelqu'un comme moi qui trouve toujours quelque chose à sauver, à un degré ou un autre, dans chacune des suites du film original, ça reste une expérience supportable.

Pas forcément agréable, mais bon, c'est aussi ça, Hellraiser : savoir endurer la souffrance, pour y trouver une sorte de plaisir pervers... 

1/6

The Woman (2011), de Lucky McKee :

Un père de famille autoritaire, violent et dominateur capture une sauvageonne dans les bois, et décide de la ramener au domicile familial pour la rééduquer et la civiliser...

Je vois très bien pourquoi ça peut plaire et convaincre (le "message" du film peut prêter à interprétation, à débat, et donner l'impression d'un film ultra-profond, etc), mais j'ai trouvé le tout très maladroit et grotesque, comme souvent chez McKee : l'illustration musicale envahissante, le caractère volontairement outrancier des personnages et du récit, les personnages féminins qui tous sont traumatisés et tremblants, le visuel assez moche.... la fillette a une bonne bouille, cela dit.

2/6

Cirque du Freak : The Vampire's Assistant (2009), de Paul Weitz :

Un adolescent est contraint de devenir l'assistant d'un vampire excentrique pour sauver la vie de son meilleur ami. Et pendant que ce dernier se rapproche des forces du Mal, le héros s'installe au Cirque du Freak, où vivent tous les proches et les comparses du vampire...

On sent clairement que c'est un gros début de franchise (avortée, certes), mais ça reste éminemment sympathique, et suffisamment différent du reste des "films à franchise" pour être sympathique.

4/6

RL Stine's The Haunting Hour : Le Livre Maléfique (2007), de Alex Zamm :

Une goth (Emily Osment) découvre une boutique étrange, tenue par Tobin Bell, qui lui vend un livre mystique, à ne pas lire à voix haute... ce qu'elle s'empresse de faire pour terroriser son petit frère. Une créature horrible se réveille alors, et attaque la ville...

Une Osment pas super crédible en goth, des sfx de KNB sympas, de la mise en place et du meublage un peu trop présents... bof.

2.25/6

Fred 2 : Night of The Living Fred (2011), de John Fortenberry :

Fred a peur de son voisin, qu'il croit être un vampire...

En lieu et place de Jennette McCurdy, Ariel Winter et Daniella Monet, dans un téléfilm à thématique Halloweenesque. Fred est toujours insupportable, Monet sous-utilisée, et c'est toujours étrange de voir une ado de 13 ans en love-interest d'un grand dadais de 18 balais... mais les caméos débiles de John Cena en papa de Fred qui vit dans le frigo valent le détour.

1/6

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Critiques éclair - Marathon d'Halloween, épisode 6

Publié le 1 Novembre 2011 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, Found Footage, Thriller, Jeunesse

Octobre, c'est le mois d'Halloween, de l'horreur et des ténèbres : et comme tous les ans, pour Lurdo, Octobre était le mois d'un marathon de films et de séries de genre, pendant 31 jours, voire plus si affinités...

The Last Winter (2006), de Larry Fessenden :

En Alaska, les employés d'une compagnie de forage pétrolier sont confrontés à la folie et la paranoïa, alors qu'une entité étrange semble les encercler et que le climat se réchauffe... 

Un simili The Thing mâtiné de Shining en Alaska, qui malheureusement n'est pas très bien rythmé, et se délite lentement à mesure que le film progresse, que le réal nous place des images d'archives documentaires, et que les monstres (des Wendigos/caribous géants monstrueux) se font plus présents.

Un petit 3/6, malgré l'ambiguïté du tout.

Paranormal Activity 3 (2011), de Joost & Schulman :

Préquelle aux deux films précédents, qui révèle les origines mystérieuses de la hantise aux pattes de poulet qui frappe la famille de Katie...

Le premier opus était une jump scare video youtube étirée sur 90 minute, et qui fonctionnait uniquement grâce à la hype médiatique et les réflexes ataviques du spectateur, qui faisait tout le travail de peur à la place du réalisateur (forcez n'importe quelle personne à fixer un écran et à écouter le silence pendant 5 minutes, et crier lui dans l'oreille en faisant apparaître quelque chose, il sursautera, et sera ravi). Le second opus était pire, et compensait son manque d'inspiration en plaçant l'actrice principale du premier opus en bikini dans une piscine.

Là, pour le troisième opus, on remonte dans le passé, ce qui 1) pose des problèmes de continuité (d'une histoire de démon, on se retrouve avec un couvent de sorcières), 2) prive le spectateur du décolleté de Katie Featherston (qui restait le seul intérêt du tout lorsque l'on roupillait devant les deux premiers), et 3) donne lieu à un film soporifique, encore moins intéressant que ses prédécesseurs.

0.5/6

The Caller (2011), de Matthew Parkhill :

Une jeune divorcée traumatisée par son mari violent emménage dans un nouvel appartement, où elle reçoit bien vite des appels téléphoniques venus du passé. Mais son interlocutrice est instable, et décide bien vite de changer le cours de l'histoire pour obliger Mary Kee à lui parler... 

Un thriller/ghost movie/histoire temporelle assez efficace dans son genre, avec une Rachelle Lefevre toujours adorable et efficace, mais sinon, c'est stylistiquement peu finaud, et dérivatif (on pense à Fréquence Interdite, etc).

3/6

The Haunting of Molly Hartley (2011), de Mickey Liddell :

Une ado, traumatisée par la psychose meurtrière de sa mère, arrive dans un nouveau lycée, où elle tente de se refaire une vie. Mais bien vite, il apparaît que la psychose de sa mère est héréditaire, et Molly commence à faire l'expérience de phénomènes étranges...

Distribution sympathique (Hailey Bennet, Shannon Woodward, Jake Weber, Shanna Collins, et quelques autres visages familiers du petit écran), mais un récit trop balisé et convenu pour convaincre, ne serait-ce qu'un minimum. Scénarisé par un producteur/showrunner de plusieurs séries WB, on se retrouve avec un gros épisode surnaturel de Gossip Girl & co, au casting télévisuel, et aux influences trop évidentes pour ménager un semblant de suspense.

1/6 pour les quelques acteurs sympas.

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