Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Halloween Oktorrorfest 2024 - Peur Bleue (1985)

Publié le 10 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Horreur, Critiques éclair, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Peur Bleue (Silver Bullet - 1985) :

Lorsqu'une série de meurtres effroyables secoue la bourgade tranquille de Tarker's Mill, seul Marty (Corey Haim), un jeune garçon en fauteuil roulant, comprend qu'il a affaire à un loup-garou, et, avec l'aide de sa sœur Jane (Megan Follows) et de son oncle (Gary Busey), il entreprend de le capturer...

Une adaptation de Stephen King jamais revue depuis les années 80-90, et qui, honnêtement, ne revisite pas forcément le mythe du loup-garou de manière très intéressante. Déjà, dès l'ouverture du film, avec sa bande originale beaucoup trop mélodique, on sent que le métrage est en quelque sorte malade (et c'est le cas, puisque la production du tout a été assez chaotique).

D'un côté, un récit qui frôle le récit d'aventures pour enfants, avec ce thème principal aventureux, un jeune protagoniste handicapé, une relation tendue avec sa sœur, des moments attachants et des personnages sympathiques. De l'autre, un récit de loup-garou inabouti, jamais convaincant, avec un prêtre en surjeu, un monstre raté qui tue des gens à coups de batte de baseball, des scènes hors-sujet (le massacre des villageois dans le brouillard, plus risible qu'autre chose), une narration en voix off inutile, qui ressemble à un bricolage en post-production...

Le tout culminant en un "affrontement" catapulté et bouclé en cinq minutes, pour une fin de film précipitée et frustrante.

Bref, on devine un embryon de film intéressant, qui a clairement été saboté a un moment ou un autre pour un résultat plus que bancal. Surnage uniquement une scène de transformation de tous les paroissiens, dans une église, plutôt efficace malgré un certain surjeu.

2.75/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Late Night with the Devil (2024)

Publié le 10 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Télévision, Shudder, USA, Review, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Australie, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Late Night with the Devil (2024) :

Animateur de talk-show cherchant désespérément le succès, Jack Delroy (David Dastmalchian) décide de profiter de l'émission du 31 octobre 1977 pour présenter au public un programme effrayant et surnaturel, avec en point d'orgue l'invocation d'un démon supposé posséder une adolescente, Lilly (Ingrid Torelli). Mais rapidement, la soirée dégénère en direct devant les caméras...

Hmm, ça me peine de le dire, mais je suis malheureusement assez mitigé après avoir vu ce Late Night with the Devil, un film auréolé d'une réputation pourtant flatteuse.

Principalement parce que le tout est clairement modelé sur Ghostwatch, mais n'en a pas la rigueur et la structure, ce qui est des plus regrettables : LNWTD joue en effet avec les formats, proposant une rediffusion de l'émission du 31 octobre, entrecoupé de scènes de coulisses, le tout introduit comme un documentaire résumant la vie et la carrière de Delroy jusqu'à cette date, et avec une conclusion "dans la tête de Delroy".

On comprend alors qu'il existe un vrai problème d'homogénéité dans la forme du programme : l'introduction documentaire (avec Michael Ironside en voix off) n'est plus jamais utilisée ensuite, les scènes en coulisse (jamais justifiées narrativement - qui filme, pourquoi, etc - et avec un rendu et une mise en scène trop modernes) brisent l'immersion du programme, et la toute fin (celle qui rebascule en mode "film d'horreur normal" et nous montre les visions de Jack) arrive comme un cheveu sur la soupe, presque hors sujet.

C'est d'autant plus dommage que tout ce qui se déroule sur le plateau du talk show est excellent : très bien interprété, crédible visuellement, etc, et avec une montée en puissance et en graphisme similaires à ceux de Ghostwatch. Dastmalchian, notamment, a vraiment très bien cerné les tics et le phrasé des animateurs de talk show, et le pseudo-James Randi (Ian Bliss) est plutôt amusant.

Mais bon, voilà, le film - qui se regarde très bien au demeurant - souffre de plein de petits problèmes de cohérence interne dès que l'on commence à y réfléchir un peu, et l'on se dit que le projet aurait probablement été plus efficace et abouti en se limitant uniquement aux images de l'émission, ou en développant un peu plus le pourquoi des images en coulisses.

3/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Trap (2024)

Publié le 9 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review, Halloween, Oktorrorfest, Horreur

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Trap (2024) :

Pompier municipal, père attentif et tueur en série ultra-violent, Cooper Adams (Josh Harnett) et sa fille Riley (Ariel Donoghue) assistent au concert de Lady Raven (Saleka Night Shyamalan), la superstar préférée de Riley. Mais rapidement, Cooper réalise que les autorités cernent la salle de concert et qu'avec l'aide d'une profileuse, elles le recherchent : à lui désormais de parvenir à leur échapper sans éveiller les soupçons de sa fille...

On ne pourra pas dire que M. Night Shyamalan est un mauvais père : après s'être occupé de sa première fille en produisant et co-finançant son premier film (The Watchers, chroniqué un peu plus tôt dans le mois), il se tourne maintenant vers sa deuxième fille, et en fait la vedette de ce Trap, un thriller souvent improbable et approximatif, et qui s'essouffle complètement après sa première heure.

Ici, en effet, Shyamalan pose un postulat de semi-huis-clos, une unité de lieu ouvrant de nombreuses portes intrigantes : une salle de concert pleine d'adolescentes surexcitées, cernée par les autorités qui traquent un tueur en série. De quoi faire de ce dernier un anti-héros plutôt intéressant, qui tente de s'enfuir tout en restant un bon père de famille : Josh Harnett est efficace, porte le film sur ses épaules, et quand bien même l'écriture du métrage resterait discutable (plein de réactions et de répliques peu naturelles, des facilités, une profileuse peu convaincante, etc), ça fonctionne à peu près pendant une heure.

Seulement voilà, qui dit salle de concert, dit concert. Et pour incarner l'équivalent de Taylor Swift dans cet univers, Shyamalan a recruté sa fille chanteuse, qu'il met sur scène et qu'il filme en long, en large et en travers comme une superstar de la chanson. On a donc droit à l'intégralité de ce concert et de la prestation de Mlle Shyamalan, ce qui serait déjà limite... si en plus, Manoj ne décidait pas, au bout d'une heure, de faire de sa fille l'un des personnages principaux du film : elle se fait enlever par le tueur, elle tente de le manipuler, elle contacte les autorités, elle déclenche son arrestation, etc.

Le tout, souvent filmé en plan très serré (c'est son truc, à Shyamalan, dans ce film : les personnages face caméra qui débitent leur texte), ce qui n'aide pas à cacher les faiblesses relatives de la demoiselle en tant qu'actrice.

Bref, une première heure globalement divertissante malgré plein de défauts et d'élements jamais vraiment plausibles (rien que le concert en lui-même, qui a autant de personnes dans les couloirs que dans la salle), et une dernière demi-heure qui trébuche et abat des cartes jamais vraiment maîtrisées (les mommy issues du tueur, les multiples évasions de ce dernier, l'incompétence chronique des autorités, la manière dont la police a appris la présence du tueur au concert...).

Trap est un film schizophrène, au ton vraiment éparpillé (par moments, c'est presque de la comédie, de la satire, du thriller, etc), à la réalisation très inégale, étrangement générique et qui ne convainc qu'à moitié, principalement sur l'interprétation de Harnett, et d'une poignée d'autres acteurs.

Maintenant, on attend de voir ce que Shyamalan va faire pour sa troisième fille... ou pas.

2.75/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Phobias (2021)

Publié le 9 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Anthologie, Horreur, Fantastique, Science Fiction, Oktorrorfest, Halloween, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Phobias (2021) :

Déposé dans une station de recherche au milieu de nulle part, un homme (Leonardo Nam) devient le patient d'un médecin arrogant (Ross Partridge) qui cherche à exploiter les terreurs des personnes lui étant confiées pour en tirer un gaz capable de paralyzer de peur ceux qui le respirent.

Anthologie en cinq segments (et un fil conducteur) produite par Radio Silence, et qui, honnêtement, ressemble plus à cinq court-métrages mis bout à bout de manière un peu artificielle et forcée.

- Robophobia : Pirate informatique, Johnny (Leonardo Nam) peine à assurer la subsistance de son père handicapé, et est régulièrement passé à tabac par un groupe de petites frappes racistes... jusqu'à ce qu'une techno-entité entre en contact avec lui, et lui propose de l'aider à se venger.

Bof. C'était intéressant et bien mené, et puis tout à coup, le court décide de mettre le turbo et de basculer immédiatement dans son dernier acte, pour une conclusion précipitée et en queue de poisson. Dommage. 

- Vehophobia : Après avoir été plaquée par son compagnon, furieux, Sami (Hana Mae Lee) est confrontée à des manifestations surnaturelles qui semblent habiter sa voiture... et qui sont liées aux raisons mêmes de cette séparation.

Un segment un peu maladroit, trop classique et prévisible pour son propre bien, même si assez bien interprété. Le problème, en fait, c'est ce gros flashback pataud qui arrive à la fin et qui manque vraiment de subtilité. 

- Ephebiphobia : Institutrice infidèle, Emma (Lauren Miller Rogen) attend la visite de son amant, mais elle se trouve soudain attaquée par les enfants de ce dernier...

Mouais. Une home invasion, des ados tueurs, mais un récit tellement passé en avance rapide qu'il n'a pas suffisamment de poids ou d'impact au final, surtout avec cette conclusion un peu catapultée. Dommage (bis).

- Hoplophobia : Une agente du SWAT (Martina Garcia) tue malencontreusement un enfant en mission, et en ressort traumatisée...

Bof à nouveau. Un segment bilingue réalisé par l'actrice Camilla Belle, sur le PTSD d'une représentante de l'ordre... et c'est tout. Pas horrifique pour un sou, pas tendu, c'est compétent, mais c'est trop court pour être autre chose qu'anecdotique.

- Atelophobia : responsable excentrique d'un cabinet immobilier, Renee (Macy Gray) est entourée d'une équipe jeune et séduisante... mais une seule erreur, et vous disparaissez à jamais.

Plutôt amusant et bien mené, celui-là, même si l'illustration musicale est assez soûlante, et que le tout n'a pas vraiment de rapport avec les phobies. Cela dit, c'était un bon cran au dessus du reste. 

---

Dans l'ensemble, une anthologie faiblarde, presque jamais horrifique ou tendue, pas assez aboutie, et n'exploitant pas assez son potentiel. Un bon gros bof, en somme.

2.25/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Hypnotique (2021)

Publié le 8 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Review, USA, Netflix

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Hypnotique (Hypnotic - 2021) :

Traumatisée suite à la mort de son bébé et à la séparation de son couple, Jenn (Kate Siegel) est à la dérive. Jusqu'à ce qu'elle rencontre le Dr Meade (Jason O'Mara), psychothérapeute qui, en quelques séances d'hypnose, la remet sur le droit chemin. Mais rapidement, Jenn commence à avoir des absences inexpliquées, et elle se met à douter de ce médecin aux antécédents assez louches...

Un thriller horrifique Netflix assez médiocre, à ne pas confondre avec le film de Ben Affleck et Robert Rodriguez, et qui ressemble un peu trop à un téléfilm Lifetime dont les curseurs auraient été légèrement poussés vers le haut, mais pas suffisamment pour rendre le tout intéressant ou original.

Siegel fait de son mieux (même si quelque chose ne passe pas au niveau de sa coupe de cheveux : postiche ? Teinture ratée ? Coiffeuse hors sujet ?), Jason O'Mara joue les méchants, Dulé Hill s'efforce tellement d'être sérieux qu'il en devient transparent, bref, sans forcément être un désastre intégral (le côté technique est compétent), c'est assez quelconque et insipide à tous les niveaux, et ça ne surprend jamais.

2/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Chapelwaite, saison 1 (2022)

Publié le 6 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Drame, Thriller, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Epix, Histoire

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Chapelwaite, saison 1 (2022) :

Capitaine de navire, Charles Boone (Adrien Brody) et ses trois enfants Honor (Jennifer Ens), Loa (Sirena Gulamgaus) et Tane (Ian Ho) s'installent dans le manoir de Chapelwaite dont ils viennent d'hériter, à Preacher's Corners, dans le Maine. Mais la bourgade est frappée par une étrange épidémie, et les habitants très croyants accusent les Boone et leurs ancêtres d'en être responsables : avec l'aide de Rebecca Morgan (Emily Hampshire), apprentie auteure qui devient la gouvernante des enfants, Boone va alors tenter de percer les mystères de Chapelwaite...

Mouais. Je ne peux pas dire que j'aie été particulièrement convaincu par cette seule et unique saison de Chapelwaite, librement adaptée d'une nouvelle épistolaire de Stephen King ("Celui qui garde le Ver") sous la forme de 10 épisodes d'une petite heure.

Probablement parce que j'ai plus ou moins abordé le tout sans trop savoir de quoi ça parlait (je crois avoir lu la nouvelle il y a très longtemps, sans en garder le moindre souvenir), et que l'approche choisie par Peter and Jason Filardi, les showrunners (à savoir une série lente, ultra-mélodramatique, et clairement délayée pour remplir les 10 épisodes) a fini par avoir raison de ma patience et de mon intérêt.

Mais aussi parce qu'à mi-parcours, lorsque la véritable nature de la série est révélée (on passe alors d'une histoire très lovecraftienne de grimoire, de créatures dans les murs, d'épidémie étrange, etc... à une préquelle à Les Vampires de Salem, avec des vampires basiques et des enjeux assez classiques), l'intérêt du programme s'évapore en grande partie, à mesure que le show retombe dans les clichés habituels du genre et que les humains passent d'êtres terrifiés dépassés par les événements à milice (à peine) organisée qui va aller chasser du vampire.

Et c'est dommage, parce que dans la forme, la série est plutôt lugubre et réussie. Mais entre Adrian Brody, qui nous joue tout ça comme un drame à Oscars, ultra-habité et impliqué jusqu'à l'overdose de regards et d'expressions torturées, le manque de subtilité de la caractérisation des personnages secondaires, et l'absence totale d'alchimie entre Brody et Emily Hampshire, le tout finit par tourner étrangement à vide, un sentiment qui se renforce à mesure que le programme s'approche de sa conclusion.

D'autant que cette conclusion tombe gentiment à plat : on passe un épisode entier à tenter de faire monter la pression, à annoncer un grand affrontement final, à réunir une milice humaine pour aller tuer les vampires dans leur antre... et tout est bouclé en un petit quart d'heure : la moitié des villageois est tuée de manière risible, le grand méchant est éliminé bien trop facilement, le méchant secondaire aussi, et voilà, happy end.

Ou presque, parce qu'on a alors droit à 30 minutes d'épilogue ultra-tragique sur Brody qui, pour protéger le grimoire, choisit de devenir vampire et de se le faire implanter dans le ventre, avant de partir en bateau seul à l'autre bout du monde.

........... ça ne fonctionne pas.

Je ne sais pas si c'est le format, l'écriture, ou le simple fait que toute la série soit brodée à partir d'une nouvelle de 40 pages, mais voilà : sur des bases intriguantes, et malgré quelques idées visuelles intéressantes (le rituel qui voit toutes les étoiles du ciel lentement aspirées par le soleil éclipsé), Chapelwaite lasse sur la durée, et frustre plus qu'autre chose.

Dommage.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Here After (2024)

Publié le 4 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Drame, Thriller, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Review, USA, Religion, Italie

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Here After (2024) :

Institutrice à Rome dans une école religieuse, Claire (Connie Britton) est la mère de Robin (Freya Hannan-Mills), pianiste autiste qui refuse de s'exprimer par la parole. Lorsque Robin décède dans un accident de vélo, elle est miraculeusement ramenée à la vie 20 minutes plus tard, mais Claire réalise progressivement que sa fille, qui a soudainement retrouvé l'usage de la parole, est désormais différente... pour ne pas dire dangereuse.

Un film de producteur (comprendre que c'est un producteur de films de genre qui passe ici derrière la caméra) visuellement assez terne, bourré de plans débullés et d'images vaporeuses, pour un récit d'horreur religieuse italo-américain générique qui souffre en plus d'un problème évident : Freya Hannan-Mills a clairement été castée pour son physique très particulier, qui fonctionne bien lorsqu'elle est "possédée" mais lui donne déjà un côté menaçant, sinistre et pâlichon avant son accident.

Résultat : elle est inquiétante avant, elle est inquiétante ensuite, le rythme est mollasson, et comme la réalisation et l'écriture sont totalement médiocres, le film agace rapidement malgré les efforts de Connie Britton, d'autant que tout est répétitif et prévisible au possible (ça tourne autour du pot pendant bien trop longtemps au sujet de la jumelle décédée, le grand final est mélodramatique au possible, avec une grosse métaphore bien baveuse sur le chagrin, le deuil, le regret, etc)...

1.75/6 (dont 0.25 pour la scène finale du piano, plutôt jolie) 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Abigail (2024)

Publié le 4 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Review, USA, Thriller, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Abigail (2024) :

Un groupe de criminels (Melissa BarreraAngus Cloud, Dan Stevens, Will Catlett, Kathryn Newton, Kevin Durand) est engagé par Lambert (Giancarlo Esposito) pour enlever Abigail (Alisha Weir), la jeune fille d'un homme mystérieux et fortuné, auquel une demande de rançon est envoyée. Mais rapidement, les kidnappeurs réfugiés dans une maison luxueuse découvrent qu'Abigail est la fille d'un seigneur du crime à la réputation sanglante, et qu'elle-même est probablement bien plus qu'une fillette ordinaire...

Un thriller comédio-horrifique de deux des membres de Radio Silence (le collectif derrière la série des V/H/S, Devil's Due, Southbound, Ready or Not et les deux derniers Scream), qui lorgne beaucoup sur Une nuit en enfer pour son format (une grosse demi-heure de présentation, et ensuite, le groupe de criminels incapables se trouve plongé au milieu d'une histoire de vampires qui dégénère) et pour le ton de sa seconde moitié, nettement décomplexé, gore et rigolard.

Et c'est peut-être là le problème : cet Abigail rappelle pas mal d'autres choses (From Dusk til Dawn, donc, mais aussi Dracula 2000, et plein d'autres films fonctionnant sur le même schéma), mais a du mal à s'équilibrer - les personnages sont un peu trop stupides pour être attachants, les facilités sont un peu trop nombreuses, les rebondissements un peu trop prévisibles (même sans rien connaître du pitch de base ou de la promo), ça tire un peu en longueur, et certains des effets du scénario tombent un peu à plat (Abigail qui chasse en faisant des pas de danse et des pirouettes, c'est amusant sur le papier, mais un peu risible à l'écran ; Matthew Goode est un peu décevant en tant que reveal final du papounet d'Abigail)...

Bref, en soi, Abigail est un film sympatoche, sans plus, et il manque peut-être une patte plus prononcée, une personnalité plus affirmée pour que le tout atteigne pleinement son potentiel de base. 

3.75/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Subservience (2024)

Publié le 3 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Horreur, Halloween, Science Fiction, Oktorrorfest, Critiques éclair, Romance, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur... 

Subservience (2024) :

Parce que son épouse (Madeline Zima) est souffrante et ne peut s'occuper de la maison, Nick (Michele Morrone) achète Alice (Megan Fox), une ginoïde domestique, afin de s'occuper des enfants et du domicile familial. Mais rapidement, Alice s'avère trop séduisante pour Nick, qui se laisse tenter par le robot, avant de découvrir que la programmation de l'intelligence artificielle d'Alice est défaillante, et que celle-ci est particulièrement possessive...

Prenez M3gan, ajoutez une bonne dose de Liaison fatale façon "mon mari se tape la babysitter, elle est cinglée et veut me remplacer", avec une Megan Fox alternativement en cosplay de Mercredi Addams ou en petite tenue dans le rôle de la babysitter cybernétique, rajoutez une bonne dose de racolage, un peu de "l'IA nous vole nos emplois !" balourd au possible, et voilà, une production Millennium plus que médiocre, assez insipide, cousue de fil blanc, avec des digressions inutiles et une dernière ligne droite en mode slasher du pauvre, qui ne convainc pas du tout.

1.5/6 (principalement pour Madeline Zima, qui fait de son mieux dans un rôle ingrat)

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - You'll Never Find Me (2024)

Publié le 3 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Australie, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

You'll Never Find Me (2024) :

Dans un camping pris en pleine tempête, une jeune femme détrempée (Jordan Cowan) frappe à la porte du mobile home de Patrick (Brendan Rock), un reclus paranoïaque, et lui demande de l'aide. Mais alors que les intempéries font rage et obligent le duo à rester à l'intérieur, la tension monte...

Un thriller australien assez frustrant, qui prend la forme d'un huis-clos paranoïaque et tendu entre deux personnages dont on ignore tout, et qui ressemble pas mal à un postulat de pièce de théâtre... ce qui fonctionne pendant un temps. 

Pendant la première moitié du film, en fait, alors qu'on se demande qui est quoi, qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre ou sur quel pied danser... c'est efficace et bien interprété. Et puis, progressivement, à mesure que le scénario apporte des réponses (généralement les plus évidentes et attendues), le film commence à se déliter.

Il passe alors, pendant un gros quart d'heure, en mode slasher basique, puis se termine en thriller psychologique à base de twist façon "dans la tête du tueur", ce qui aboutit à une chute très plate et prévisible, qui agace plus qu'elle ne convainc.

Dommage, parce que pendant toute la première partie, c'était assez réussi.

3/6, en étant gentil.

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - The Innocents (2021)

Publié le 2 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Jeunesse, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Norvège, Suède, Finlande, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

The Innocents (2021) :

Lors des vacances d'été, dans un bloc de HLM, quatre enfants désœuvrés font connaissance, et découvrent progressivement qu'ils possèdent des pouvoirs psychiques : télépathie, télékinésie, possession à distance... Mais alors qu'ils développent ces capacités, Ida (Rakel Lenora Fløttum) réalise bien vite que contrairement à sa sœur autiste Anna (Alva Brynsmo Ramstad) et à Aisha (Mina Yasmin Bremseth Asheim), Ben (Sam Ashraf) semble vouloir utiliser ses pouvoirs au gré de ses pulsions sadiques et violentes...

Un thriller fantastique nordique assez efficace, principalement grâce à son atmosphère pesante et mesurée, qui évite trop d'effets graphiques, pour rester souvent dans la suggestion et dans l'implication (notamment le duel psychique, vers la fin du film).

Bien interprété par ses jeunes acteurs, ponctuellement assez glaçant et cruel (le chat !), ça fonctionne bien, et malgré une durée frôlant les 2 heures, ça ne m'a jamais semblé long ou mal rythmé.

Une bonne surprise.

4.5/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - La Nuit déchirée (1992)

Publié le 1 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Thriller, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

La Nuit déchirée (Sleepwalkers - 1992) :

Dans une petite bourgade tranquille des USA s'installent les Brady, un duo étrange composé de Mary (Alice Krige) et de Charles (Brian Krause), son fils. Rapidement, Charles se rapproche alors de Tanya (Mädchen Amick) et tente de la séduire... car Mary et Charles sont des chasseurs nocturnes, créatures vampiriques félines se nourrissant de la force vitale des humains, et n'ayant pour seul ennemi que les chats, qui perçoivent leur véritable nature.

Un vieux film écrit par Stephen King pour l'écran, et réalisé par son compère Mick Garris, pour un résultat... assez faiblard.

Dès le début, problème : le film s'ouvre sur Mark Hamill en shérif moustachu (le premier d'une série de caméos inutiles, notamment de tous les compères réalisateurs de Garris et King) et sur un morceau d'Enya depuis samplé par les Fugees pour leur Ready or Not. Et puis arrive le générique, avec ses hiéroglyphes et gravures clairement pas d'époque, avec leurs chats bien trop détaillés et caricaturaux.

Difficile de prendre tout ça au sérieux, quand bien même la première moitié du film se voudrait assez premier degré. Du moins, en théorie, parce qu'ici ou là, déjà, des moments de réalisation cartoonesque ou des personnages cabotins font qu'on se demande soudain si l'on n'est pas dans une mauvaise parodie de King.

Mais non, le film se veut alors sérieux, pas aidé par des effets assez inégaux (tant numériques que physiques, en particulier les maquillages) et par un script assez daté et maladroit (en cela que c'est du King s'essayant pour la première fois à écrire pour le cinéma sans avoir de base littéraire établie).

Et puis progressivement, le métrage se décompose alors qu'il se rapproche du grand final grotesque, que les ficelles narratives se font de plus en plus grosses, que les personnages secondaires sont de plus en plus caricaturaux (tous les policiers)....

Bref : des créatures peu convaincantes, des effets inégaux, un script bancal, un ton à géométrie variable, une réalisation de téléfilm... ce n'est vraiment pas terrible.

2/6 (Mädchen Amick est attachante, cela dit)

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - AfrAId (2024)

Publié le 30 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Science Fiction, USA, Review, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

AfrAId (2024) :

Pour décrocher un contrat avec une société d'IA révolutionnaire, la famille Curtis (John Cho, Katherine Waterston, Lukita Maxwell, Wyatt Lindner, Isaac Bae) acceptent de tester à leur domicile AIA, la dernière version de l'assistante vocale de la marque. Mais rapidement, l'intelligence artificielle prend le contrôle de leurs vies...

Mouais. Chris Weitz, touche à tout d'Hollywood (on lui doit, souvent avec son frère, American Pie, Cendrillon, un des Twilight, À la croisée des mondes - La boussole doréePour un garçon et plus récemment, le très médiocre scénario de The Creator, déjà sur les dangers de l'IA et des formes de vie artificielles), s'associe avec Blumhouse pour un thriller de sci-fi sur une intelligence artificielle de type Alexa qui s'en prend à une famille... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire.

Le film a beau se donner de faux airs intelligents, avec une réflexion sur notre monde tout-connecté, sur le Web, sur l'humanité, etc... ce n'est en vérité qu'un enchaînement de tous les clichés du genre, de tous les passages obligés du film d'Intelligence artificielle maléfique, et ce que le scénario apporte de "neuf" est particulièrement stupide et peu probant (les agresseurs avec leurs masques-smiley).

Sans compter la caractérisation aléatoire de certains personnages, dont le développement semble avoir lieu hors champ ou avoir été coupé au montage.

Bref, c'est assez faiblard (surtout dans sa dernière ligne droite), malgré une distribution sympathique (la petite famille est attachante, même si les acteurs méritent mieux).

2/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Caveat (2020)

Publié le 30 Septembre 2024 par Lurdo dans Shudder, Irlande, Cinéma, Thriller, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Caveat (2020) :

Sans-abri amnésique, Isaac (Johnny French) accepte la proposition de Moe (Ben Caplan), une connaissance, qui lui propose de veiller sur sa nièce Olga (Leila Sykes), en proie à des crises de catatonie, et qui vit seule dans la demeure familiale, sur une petite île. Mais sur place, Isaac découvre qu'il doit être gardé "en laisse", enchaîné pour ne pas sortir d'un certain périmètre, et il réalise qu'une présence hante les lieux, témoin du passé tragique de la famille d'Olga...

Un thriller horrifique surnaturel irlandais pas inintéressant, assez macabre et à l'atmosphère pesante, mais qui n'est pas dénué de défauts, au premier rang desquels un postulat de départ honnêtement trop capillotracté pour vraiment fonctionner.

Il faut en effet fermer les yeux sur pas mal de réactions peu naturelles, d'éléments inexpliqués ou laissés en suspens, d'idées inabouties, et de rebondissements un peu téléphonés (comme l'identité réelle d'Isaac) pour vraiment se laisser prendre au jeu, et encore, c'est uniquement si le rythme très particulier ne vous dérange pas.

Il y a des bonnes idées, et prises séparément, certaines scènes fonctionnent très bien, mais dans l'ensemble, je suis resté assez mitigé.

3/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Inside No.9, saison 9 (2024)

Publié le 29 Septembre 2024 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Inside No.9, saison 9 (2024) :

Neuvième et ultime saison de cette anthologie britannique globalement de très bonne qualité, toujours en six épisodes de 25-30 minutes, et après une saison 8 un peu inégale, mais toujours intéressante.

- 9x01 - Boo to a Goose : Lorsqu'une rame de métro tombe en panne dans un tunnel, et qu'un porte-monnaie disparait dans l'obscurité, tous les passagers commencent à s'accuser...

Une bonne reprise saisonnière, avec un huis-clos assez tendu, des personnages excentriques, une jolie montée en puissance... et un virage de dernière minute dans la SF/l'anticipation, qui satirise les messages de prévention que l'on peut retrouver dans tous les métros du monde, le conformisme, l'obéissance aveugle à l'autorité, etc. Efficace.  

- 9x02 - The Trolley Problem : Un psychothérapeute (Pemberton) sauve de justesse un homme désespéré sur le point de se suicider (Shearsmith), et il le ramène chez lui pour tenter de le calmer. Mais les apparences sont trompeuses...

Un épisode en mode pur thriller psychologique, pas forcément très surprenant, mais reposant totalement sur le jeu et l'alchimie de Shearsmith et Pemberton, sur une tension assez efficace et sur une chute très noire. 

- 9x03 - Mulberry Close : Peu de temps après l'arrivée de Valerie (Vinetta Robinson) et de Damon (Shearsmith) rue Mulberry Close, leurs voisins, Sheila (Dorothy Atkinson) et Kenny (Pemberton), ainsi que Larry (Adrian Scarborough) et son chien, se persuadent rapidement que Damon a tué son épouse au cours d'une dispute conjugale. Ils décident de mener l'enquête...

Un épisode intégralement filmé par l'objectif d'une caméra de sonnette, mais qui parvient cependant à proposer un récit à l'humour noir typiquement anglais, et au dénouement funeste. Plutôt réussi, à nouveau, avec toujours cette touche d'humour décalé qui fait mouche.

- 9x04 - CTRL/ALT/ESC : Jason (Pemberton), son épouse Lynne (Katherine Kelly) et leurs deux adolescentes participent à une escape room reconstituant la cave d'un tueur en série. Mais rapidement, les choses se compliquent...

Un peu plus mitigé, pour cet épisode qui, bizarrement, est considéré parmi les meilleurs de cette saison. Il faut dire que le gimmick de l'escape room et du couple dans la tourmente qui évolue en métaphore de la prison mentale d'un Jason dans le chaos m'a paru assez éventé et déjà vu ("tout se déroule dans sa tête !" est un twist final qui me lasse un peu), et que l'épisode fait le choix de poursuivre son récit un certain temps après ce rebondissement, ce qui ne m'a pas forcément convaincu dans la forme.

- 9x05 - The Curse of the Ninth : Jonah (Reece Shearsmith), accordeur de piano, arrive dans la luxueuse demeure de la veuve BUrnham (Natalie Dormer), dont l'époux, un célèbre compositeur, s'est donné la mort en composant sa 9e symphonie. Bien vite, Jonah est alors contraint de terminer cette symphonie, et de faire face à la malédiction qui l'accompagne...

Un épisode délicieusement gothique dans son approche de l'horreur, avec une incarnation de la figure de la Malédiction toujours au coin de l'œil, dans un reflet ou dans une ombre, et d'autant plus efficace. L'épisode ne révolutionne rien, en soi, et est même relativement prévisible, mais il a cependant totalement fonctionné sur moi, tant au niveau du cadre, que de l'atmosphère et des personnages.

- 9x06 - Plodding On : Alors que toute l'équipe d'Inside No. 9 célèbre son ultime épisode, un conflit éclate entre Reece Shearsmith et Steve Pemberton, conflit qui remet en question l'avenir du duo...

Une conclusion très méta, dans laquelle Shearsmith et Pemberton jouent leurs propres rôles, invitent tous leurs amis et collègues des 9 saisons de leur série (y compris Mark Gatiss, qui a droit à son petit caméo), et réfléchissent à leur avenir sans jamais se départir de leur sens de l'humour et de leur touche de noirceur.

Ici, en l'occurrence, on a droit à une fin de collaboration entre les deux amis, une "rupture" émotionnelle et très bien interprétée, alors que Pemberton veut s'engager pendant 7 saisons dans un navet américain friqué produit par Amazon, alors que Shearsmith préfèrerait continuer en duo dans une série policière à petit budget pour la BBC.

Pas forcément la conclusion de saison ou de série noire et macabre à laquelle certains auraient pu s'attendre, mais la chute finale (qui revient sur la saison précédente de manière ludique) fonctionne bien. 

---

Bilan saisonnier :

Pour une ultime saison, Inside no. 9 s'en sort bien, avec une fournée d'épisodes plus homogènes et réussis que dans certaines saisons précédentes, toujours de l'imagination et une forme aboutie (même si je ne suis pas forcément d'accord avec les critiques sur l'épisode CTRL/ALT/ESC).

Une chose est sûre, cependant, le duo me manquera (en espérant un nouveau projet au ton similaire), tout comme la dose annuelle d'humour noir et de décalage typiquement british qui accompagnent leurs projets.

Après, ce qui était à l'origine la League of Gentlemen opère depuis 1999 dans le même registre, ils ont peut-être aussi besoin de souffler un peu...

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Us or Them (2023)

Publié le 27 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Review, USA, UK

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Us or Them (2023) :

Parce qu'il a gagné un séjour dans les Caraïbes en remportant un jeu en ligne, Jude (Jack Donnelly), endetté, en fait profiter son meilleur ami (Wayne Gordon), leurs compagnes, et des proches ; mais sur place, ils sont accostés par l'Officiante (Malin Akerman), représentante de la société du jeu, qui leur propose de gagner jusqu'à 20 millions de dollars, en prenant part à un autre jeu toujours plus mystérieux... 

Un thriller inspiré du dilemme du prisonnier, et qui tient uniquement sur l'interprétation de son trio de tête, plutôt convaincante. Le reste, c'est sans surprise, quelque chose qui tient autant de Saw que de Squid Game et qui tient globalement les 85 minutes, malgré un peu de remplissage inutile : une fois l'introduction sanglante passée, les 15 premières minutes sont de la mise en place classique visant à justifier toutes les décisions ultérieures des personnages, mais ces dernières finissent par être sans surprise, et les rebondissements "inattendus" ne le sont jamais vraiment. Et puis le tout monte un peu trop rapidement en tension durant le premier round, de manière assez artificielle.

Pas désagréable, sans plus.

3.5/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Night Shift (2024)

Publié le 24 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Review, USA, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Night Shift (2024) :

Alors qu'elle prend son premier service de nuit dans un vieux motel miteux habituellement géré par Teddy Miles (Lamorne Morris), Gwen Taylor (Phoebe Tonkin), une jeune femme nerveuse, est victime de visions menaçantes et de phénomènes inexplicables. Avec la seule cliente du motel (Madison Hu), elle se persuade alors que le lieu est hanté. Mais la réalité est toute autre...

Mouais. Un énorme bof pour ce métrage de 80 minutes, constitué grosso modo d'une heure de thriller pseudo-fantastique aux enjeux télégraphiés, d'un twist qui ne surprendra que les spectateurs les moins avisés, d'une dizaine de minutes de slasher mollasson, et d'une conclusion attendue et convenue.

C'est hautement prévisible de bout en bout, l'illustration musicale est un peu bipolaire, et le tout est donc assez frustrant et oubliable, malgré une bonne interprétation de tout le monde.

2.25/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - The Last of Us, saison 1 (2023)

Publié le 22 Septembre 2024 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Drame, Thriller, USA, HBO, Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

The Last of Us, saison 1 (2023) :

Dans un monde ravagé par une pandémie fongique transformant les humains en monstres sanguinaires, Joel (Pedro Pascal), un ancien militaire désabusé, choisit de traverser les États-Unis seul avec Ellie (Bella Ramsey), une jeune adolescente sarcastique, pour amener cette dernière jusqu'à un laboratoire des Fireflies, groupe de rebelles s'opposant au pouvoir en place. Car Ellie est la seule humaine immunisée contre l'infection, ce qui fait donc d'elle la personne la plus précieuse de la planète...

Hum. Je suis bien embêté par cette première saison de The Last of Us, neuf épisodes d'une heure adaptant le jeu vidéo Playstation, et qui a reçu un accueil critique et public dithyrambique à sa sortie, début 2023.

Je suis bien embêté, parce que ce programme, chapeauté par Neil Druckmann (créateur des jeux) et Craig Mazin (scénariste de nombreux films de m*rde, et de la mini-série Chernobyl, étonnamment bien reçue), m'a totalement laissé de marbre, là où, à en croire le Web, les fans des jeux, la presse, ou que sais-je encore, j'aurais dû être bouleversé et totalement emporté par ces épisodes.

Une grosse partie de cette indifférence est clairement due au fait que je n'ai jamais joué aux jeux, et qu'hormis quelques événements marquants, et les personnages principaux, je n'en connais pas grand chose. Et donc, sans ce lien affectif avec le jeu qu'elle adapte, la série... est particulièrement générique.

Oui, elle est bien produite, et le duo principal est excellent (j'ai plus de réserve sur le casting des seconds rôles, plus inégal)... mais ça s'arrête là. J'ai cru comprendre, en lisant des critiques ici ou là et en me renseignant à postériori sur le scénario du jeu, que la saison était une adaptation assez fidèle du premier jeu, et l'on peut se demander si c'était effectivement une bonne chose.

Parce que The Last of Us, à la base, c'est ultra-dérivatif. Le vieux soldat bourru qui escorte un enfant très spécial, les thématiques du deuil, de la violence, de l'être humain qui est le véritable monstre, les morts tragiques, le rythme contemplatif... c'est vu et revu, notamment du côté de The Walking Dead, qui nous a bien saoûlé avec tout ça pendant des années.

Et privée de l'implication émotionnelle et du suspense inhérents au principe même du jeu vidéo, la série The Last of Us sonne un peu creux.

Pas forcément au niveau du duo principal, dont la relation fonctionne très bien, mais plus au niveau des innombrables digressions sur des personnages secondaires pas très intéressants ou clichés, sur des flashbacks explicitant inutilement ce qui avait déjà été sous-entendu par des dialogues, etc (parfois, ça fonctionne assez bien, comme le troisième épisode centré sur le couple Frank/Bill, qui arrive à un moment approprié de la saison et s'avère assez touchant ; parfois, ça ne fonctionne pas du tout, comme avec le personnage de Melanie Lynskey, ou avec Sam/Henry).

Et ce qui n'aide pas, c'est que la série souffre d'un cruel manque de tension et de danger. En faisant passer ses infectés au second plan, le programme opte pour une direction plus passive, plus contemplative... et cela renforce encore plus le côté "passage obligé" des quelques scènes où les protagonistes leur sont confrontés. 

Au final, The Last of Us ressemble un peu à une énième série de zombies très basique et calibrée, et dont chacun des moments forts donne l'impression d'être directement extrait du jeu vidéo, où il était probablement nettement plus percutant et efficace.

Il y a de grosses ficelles narratives (l'anxiété de Joel qui s'évapore, sa blessure qui guérit en deux injections d'antibiotiques) et émotionnelles (tout l'épisode flashback sur Ellie et Riley est très manipulateur, artificiel et redondant), des maladresses pataudes (la mise en scène et en musique du massacre de Joel à l'hôpital), l'écriture est assez prévisible, voire simpliste (toute l'histoire de la communauté avec le prêtre cannibale pédophile, au secours - une communauté dont on ne revoit d'ailleurs aucun membre durant toute la suite de l'épisode, David et son bras droit exceptés), mais bon : tout cela importe peu à un public déjà conquis d'avance.

Personnellement, comme je le disais en introduction, je suis resté de marbre. Ce n'est pas mauvais, mais sorti du duo principal, ça n'a pas grand charme, grande originalité, voire grand intérêt... et ça ne m'a certainement pas donné envie de rebrancher ma PS4 pour jouer au jeu.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - The Quantum Devil (2023)

Publié le 18 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

The Quantum Devil (2023) :

Un groupe de chercheurs et de spécialistes internationaux (Tyler Tackett, Tamara Radovanović, Edward Apeagyei, Ariadna Cabrol) est invité par le Dr. Richard Cernovich (Neil Dickson) dans son domaine, quelque part dans un pays de l'Est, pour y trouver un moyen d'ouvrir les portes du Royaume quantique, et entrer en contact avec ses occupants...

Un métrage pseudo-lovecraftien (il y a Robert Englund qui double un simili-Cthulhu) qui lorgne en réalité plus sur les films de Gordon/Yuzna, sans le sens de l'humour : tout est tourné en Serbie, avec plusieurs acteurs locaux (ça joue moyennement), et c'est une vision de Lovecraft très sexuelle et racoleuse, bourrée de technoblabla inutile et incohérent, et d'excentricités inutiles.

Quelques moments fonctionnent ponctuellement, mais globalement, c'est un gros bordel jamais particulièrement convaincant, qui fait du "Royaume quantique" un Enfer-bis, et lorgne même par moments sur Hellraiser.

1.75/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

Halloween Oktorrorfest 2024 - Who Invited Them (2022)

Publié le 17 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Thriller, Horreur, Oktorrorfest, USA, Review, Shudder, Halloween

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Who Invited Them (2022) :

Alors que leur soirée de pendaison de crémaillère touche à sa fin et que tous leurs amis repartent un à un, Adam (Ryan Hansen) et Margo (Melissa Tang) découvrent deux retardataires, Tom (Timothy Granaderos) et Sasha (Perry Mattfeld), qui se sont spontanément invités à la fête, et qui sympathisent avec leurs hôtes. Les deux inconnus expliquent alors être des voisins, et entraînent Adam et Margo dans une fin de soirée des plus inattendues...

Un film de home invasion distribué par Shudder, et qui ne fonctionne pas réellement sur la durée : la caractérisation du couple principal est un peu fluctuante (Margo est étrangement antipathique, Ryan Hansen fait du Ryan Hansen), le scénario télégraphie un peu trop ses effets et ses rebondissements, toute la sous-intrigue sur la meilleure copine qui conduit ne sert absolument à rien, et quand ça s'énerve enfin un peu, ça ne va pas assez loin pour convaincre.

Pas assez drôle, pas assez tendu, pas assez satirique, pas assez sanglant, pas assez rythmé, bof.

2.25/6 (ça reste bien interprété par tout le monde)

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

commentaires

SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Star Wars : The Acolyte, saison 1 (2024)

Publié le 11 Septembre 2024 par Lurdo dans Télévision, Action, Aventure, Thriller, Science Fiction, Star Wars, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, USA, Disney, Fantastique

Huit épisodes d'une trentaine/soixantaine de minutes pour une série préquelle se déroulant dans le passé de l'univers Star Wars, à l'époque de la Haute République, et présentée comme une sorte de série d'investigation durant laquelle des Jedi enquêtent sur la mort de l'un d'entre eux aux mains d'un Sith ; mais on va le voir, en réalité, la série parle à peine de cela, et a bien d'autres idées en tête... pour le meilleur et pour le pire.

Star Wars - The Acolyte, saison 1 (2024) :

Lorsque la Jedi Indara (Carrie-Anne Moss) est mystérieusement assassinée, son collègue Sol (Lee Jung-jae) mène l'enquête et découvre rapidement que la responsable (Amandla Stenberg) est liée aux événements s'étant déroulés 16 ans plus tôt sur la planète Brendok, lorsqu'un groupe de Jedi dont Indara et lui faisaient partie a croisé le chemin d'un couvent de sorcières utilisatrices de la Force, et des jeunes jumelles que celles-ci protégeaient... 

Le problème de la franchise Star Wars moderne, c'est soit qu'elle est trop ancrée dans un univers canon indéboulonnable et très nostalgique (principalement chez Filoni), soit qu'elle veut absolument déconstruire le mythe, le passer sous un microscope postmoderne, et défier les attentes pour proposer quelque chose de supposément audacieux et radical (Andor, The Last Jedi).

Le tout en devant composer avec le cahier des charges Disney, qui impose une certaine diversité et représentativité à l'écran et derrière la caméra - pas un mal en soi, quoi qu'en disent les néanderthals du Web... du moins, lorsque c'est bien fait.

Le souci, c'est que dans la majeure partie des cas, tout ce que je viens de citer est laborieux et maladroit, du fanservice avec de gros sabots, de la déconstruction basique et insipide, des récits au rythme brinquebalant, de la mythologie tellement obscure qu'elle ne parle qu'à une poignée de personnes, et de la diversité mécanique qui coche des cases sans rien accomplir de probant.

The Acolyte, c'est un peu tout ça à la fois. Confiée à la scénariste Leslye Headland (Russian Doll), qui a d'ailleurs confié à son épouse l'un des rôles au cœur du récit et a rassemblé pour l'occasion une writer's room principalement composée de femmes et de minorités, The Acolyte semble vouloir raconter l'histoire d'un Ordre Jedi impuissant et désorganisé, sorte de police de l'espace qui commet une bavure en s'en prenant à un pauvre couvent de Wiccanes lesbiennes Sorcières de la Force, doit faire face aux conséquences de ses actes, et finit par étouffer l'affaire.

Une vision postmoderne des Chevaliers Jedi, sorte d'hégémonie religieuse imposant son dogme aux autres utilisateurs de la Force, une organisation figée et aveugle au retour des Siths, bref, une sorte de déconstruction de l'image des Jedis, qui pousse dans ses retranchements ce que George Lucas avait mis en place dans la prélogie... mais le fait sans subtilité aucune.

C'est d'ailleurs le mot d'ordre de la série dans son ensemble : l'absence de subtilité. La série veut présenter un angle non-manichéen, tout en nuances de gris, où les différences de point de vue sont valables et donnent un éclairage différent aux situations (par moment, on pense à Rashomon dans la manière dont "l'incident" est montré au fil de la série), mais ces points de vue sont écrits avec les pieds, les personnages sont tous soit stupides, soit antipathiques, et les réactions de ces personnages n'ont pas grand sens... ou du moins, elles n'ont pas le sens que les scénaristes voudraient qu'elles aient.

Parce qu'au final, plutôt que de s'attacher à tel ou tel personnage, de compatir avec Osha et sa sœur, de s'indigner du comportement des Jedis, de mieux comprendre le côté séduisant du côté obscur opposé à la rigidité monastique des Jedis, de trouver pertinente la métaphore (très actuelle aux USA) des lesbiennes qui veulent devenir mères en ayant recours à la procréation assistée malgré l'hostilité de la société et des autorités, etc... on en vient à se dire que The Acolyte, c'est un groupe de Jedis incompétents et fébriles qui rencontre un couvent de sorcières agressives et manipulatrices, dans un temple qui prend accidentellement feu lorsqu'une gamine mal élevée brûle le livre de sa sœur jumelle (des sœurs qui, une fois adultes, sont de véritables girouettes manipulables). Tout le monde est idiot, et tout le monde mérite ce qui lui arrive.

Des personnages à baffer, donc (mais une diversité appliquée au pied de la lettre : tous les personnages principaux ou secondaires sont issus de minorités, à l'exception de Torbin, le pire Padawan de tous les temps et de figurants sans dialogue - rien de forcément rédhibitoire, mais c'est très artificiel dans sa mise en œuvre), de l'exposition balourde et des platitudes pseudo-spirituelles, un rythme vraiment mou, des costumes et postiches parfois peu probants (Torbin, justement), de la redite (beaucoup d'éléments se contentent de recycler le travail de Lucas et de ses successeurs), une caractérisation à géométrie variable...

Bref, alors que j'étais intrigué par le pilote, j'ai regardé ces huit épisodes avec un agacement croissant, et je ne peux pas dire qu'au final, j'ai accroché à cette production même pas capable de trouver deux fillettes jumelles qui soient identiques... mais tout n'est pas à jeter.

Les combats, notamment, sont très réussis. Ils servent parfois un peu de remplissage, ça se sent, et le montage n'est pas toujours à la hauteur, mais dans l'ensemble, les affrontements sont efficaces, et dans des styles variés. Au niveau effets spéciaux, c'est là aussi plutôt abouti, même si certaines créatures numériques sont au final assez superflues (Bazil, qui lui aussi a droit à son moment WTF quand il sabote sans raison le vaisseau de Sol en pleine bataille).

Et puis, malgré tous les problèmes d'écriture qu'il peut y avoir, Sol reste un personnage attachant, dans le moule de Qui-Gon, et ce grâce à un Lee Jung-jae excellent et toujours juste.

Après, la série se conclut sur une fin ouverte, mais entre son budget exorbitant (spoiler : on ne le voit pas particulièrement à l'écran) et l'accueil hostile du public, était-ce bien la peine de tenter le diable ? Le sort de The Acolyte était quasiment joué d'avance, et l'annulation du programme ne surprend guère...

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Marvel's Hit-Monkey, saison 2 (2024)

Publié le 10 Septembre 2024 par Lurdo dans Comédie, Action, Critiques éclair, Animation, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Marvel, Hulu, Review, USA, Thriller, Télévision, Drame, Disney

Série d'animation Hulu "adjacente" à l'univers Marvel, la première saison de Hit-Monkey s'était avérée une assez bonne surprise en 10 x 22 minutes, un mélange d'univers superhéroïque (quelques méchants classiques), de polar et de thriller tarantinien, avec en vedette un singe tourmenté et un fantôme goguenard.

Une suite étant peu probable, c'est donc comme par miracle qu'elle est arrivée sur Hulu en juillet dernier, avec comme nouveau cadre New York.

Marvel's Hit-Monkey, saison 2 (2024) :

Installés à New York, Monkey rejoint les rangs des employés de Eunice Jones (Leslie Jones), agente de tueurs à gages, et avec l'aide de Bryce (Jason Sudeikis), qui a retrouvé, pour un temps limité, une forme physique suite à un pacte avec le diable, ils tentent d'éviter que les Altermen, une obscure cabale toute-puissante, ne mette la main sur le katana maudit d'Haruka (Ally Maki)...

Et je dois bien avouer avoir été moins convaincu par cette seconde fournée d'épisodes, une seconde fournée qui délaisse largement tout le cadre japonais de la saison 1 (dont il ne garde que le personnage de Haruka, la fliquette en possession d'un katana maudit, et Akiko, qui reprend le flambeau de Lady Bullseye pour venger son père) pour transposer toute cette action dans un New York nettement plus convenu.

Par convenu, j'entends que l'on est dans le New York de Marvel, un New York nettement plus superhéroïque et comic-book (même si la série évite la tentation d'un caméo d'un autre héros Marvel), ce qui donne un cadre plus attendu, plus convenu et moins intéressant.

Idem pour les intrigues de la saison : cette année, tout tourne autour des Altermen, un groupe de riches excentriques en possession d'artefacts antiques les transformant en êtres surnaturels surpuissants. Face à eux, une Coopérative d'anciens tueurs à gage tous dotés de pouvoirs (l'un a des pouvoirs psychiques, l'autre est une fillette fantôme asiatique façon The Ring, une autre est une statue vivante, etc) qui recrute Monkey, et tente d'arrêter les Altermen. 

Au programme, des monstres, de la bagarre, une visite dans un cerveau pour un épisode en mode mall rétro 80s, et un grand final qui évoque les actions de Poison Ivy (New York est transformée en forêt à ciel ouvert et les New-yorkais massacrés par les plantes) quitte à paraître un peu hors sujet.

En parallèle, Bryce est confronté à la fin de son existence de fantôme (avec un compte à rebours qui fait très Spawn), et finit par renouer avec sa fille Iris (Cristin Milioti). Entre ça et la relation Monkey/Bryce qui se fait plus difficile à mesure que la Coop s'impose comme une famille de remplacement, on tient là les deux axes émotionnels de la saison, à la progression assez convenue.

Ce qui implique que le reste tombe un peu à plat : la vengeance de Lady Bullseye, le sort de Haruka, le montage hâché du final qui envoie les héros à travers le temps histoire de placer l'origin story de Monkey... je ne sais pas trop, la fin de saison m'a paru précipitée, et dans l'ensemble un peu trop extravagante (j'entends par là que "ça part dans tous les sens et ça s'éparpille") pour vraiment me convaincre.

À part ça, la série reste égale à elle-même sur un plan technique, avec peut-être une illustration musicale plus pêchue qu'en saison 1, notamment dans le choix des chansons.

Ça reste sympathique à suivre, mais je pense avoir préféré la saison 1.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Jurassic World : La théorie du chaos, saison 1 (2024)

Publié le 8 Septembre 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Jeunesse, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Review, USA, Netflix, Animation, Critiques éclair, Thriller

Après cinq saisons plus ou moins inégales, Jurassic World : La colo du Crétacé s'est conclue avec le retour des six survivants de l'Isla Nublar. La franchise, elle, continue, avec Jurassic World : La théorie du chaos, qui reprend les mêmes personnages, et les relance dans une sombre intrigue de complot prenant cette fois-ci place dans l'univers post-Jurassic World Dominion...

Jurassic World : la théorie du chaos, saison 1 (Chaos Theory, season 1 - 2024) :

Six ans après leur retour sur la terre ferme, les Nublar Six ne sont plus aussi soudés, notamment après la mort mystérieuse de Brooklynn. Mais lorsque Ben et Darius reprennent contact, ils réalisent que quelqu'un cherche à les éliminer pour les empêcher d'enquêter sur la mort de Brooklynn : le moment est venu de reformer le groupe pour éviter le pire...

Après la dernière saison de Cretaceous Park, bourrée de robots, d'holodecks, de base secrète, de méchants caricaturaux et de dinosaures télécommandés, on pouvait redouter ce soft reboot du programme, toujours sur Netflix et toujours en dix épisodes.

Par chance, l'équipe scénaristique a opté pour une direction radicalement différente, délaissant les délires technologiques de Camp Crétacé pour proposer une saison plus sombre, plus sérieuse, bref, plus "adulte", conformément à l'âge des protagonistes de la série.

Et si la saison prend son temps, et adopte souvent des airs de road trip, c'est pour mieux faire le point sur les relations entre les Nublar Six, et leur nouvelle vie post-île.

Sammy vit seule sur son ranch, Yaz tente de gérer son PTSD dans une communauté fermée, Kenji a coupé les ponts avec son héritage et vit dans une caravane, Ben (désormais athlétique) est devenu conspirationniste, Darius a rejoint le DPW (le bureau fédéral en charge des dinosaures), et Brooklynn... est morte, tuée dans un incident qui hante Darius et Kenji.

Bref, des relations tendues, et un ton plus sérieux dans les retrouvailles progressives des personnages, traqués par une méchante mémorable (aux faux airs de Cate Blanchett dans Indy 4) et ses trois raptors dressés.

La menace est réelle, beaucoup de personnages secondaires trouvent la mort à l'écran, et si la série n'évite pas totalement des facilités et des rebondissements prévisibles çà et là (le sort réel de Brooklynn ne surprendra personne), cette saison de remise en place s'avère plutôt convaincante et réussie (sans être exceptionnelle : tout dépendra de la direction future de la série).

Après, on pourra toujours se demander si les scénaristes n'ont pas trop regardé Tiger King avant d'écrire cette saison, tant l'influence est perceptible et assumée... mais bon.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #071 - Jackpot (2024)

Publié le 4 Septembre 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Amazon, Review, USA, Thriller

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Jackpot ! (2024) :

En 2030, dans un monde en crise où une grande loterie peut faire de vous un milliardaire - si vous parvenez à survivre jusqu'au coucher du soleil, après l'annonce du résultat -, Katie Kim (Awkwafina), une actrice au chômage, devient la nouvelle gagnante. Mais pour rester en vie, elle ne peut compter que sur Noel (John Cena), un garde du corps qui lui a proposé ses services... alors même que toute la ville de Los Angeles est à leurs trousses.

Mouais. Une loterie improbable mâtinée de Purge, réalisée par Paul Feig, et qui, très honnêtement, repose entièrement sur un rythme qui se veut frénétique, sur les improvisations de sa distribution, et sur le duo Awkwafina/Cena.

Le problème, c'est que ça reste un film de Paul Feig, et que le bonhomme reste peu à l'aise dans l'action.

Résultat : comme le script est un véritable gruyère sous-développé (les personnages autres que principaux sont sous-développés, les motivations de chacun sont sous-développées, la logique interne est sous-développée, le monde dystopien présenté est sous-développé et un peu anachronique, la satire de Los Angeles, de la Californie et de la quête de célébrité est anémique) et que Feig peine à maintenir le rythme (pensé comme une grosse course-poursuite de 100 minutes, le film trouve pourtant le temps de faire de grosses pauses pour des échanges plus "dramatiques" entre les personnages, pas forcément utiles ou bien dosés), il échoit aux acteurs de rendre le tout intéressant.

Cena et Awkwafina font de leur mieux, on ne peut pas le nier... mais ils font du Cena et de l'Awkwafina, rien de plus. Les improvisations de tout le monde sont inégales, Simu Liu fait un méchant honorable mais assez cliché, les personnages secondaires agacent, bref... je ne sais pas.  

Contrairement aux autres films de Feig, c'est suffisamment court pour ne pas devenir soporifique, et ça fonctionne par intermittence, mais c'est loin d'être formidable, et ça donne l'impression d'un métrage inabouti, pensé sur un coin de table et (hormis sur le plan des cascades) tourné sans beaucoup plus d'efforts (il n'y a qu'à voir tous les faux raccords) pour une plateforme de streaming (Amazon, en l'ocurrence).

3/6 (pour le duo principal, mais en réalité, ça vaut un peu moins) 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #070 - The Union (2024)

Publié le 2 Septembre 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Netflix, USA, Thriller, Review, Romance

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The Union (2024) :

Ouvrier en bâtiment dans le New Jersey, Mike (Mark Wahlberg) retrouve un soir Roxanne (Halle Berry), un ex petite amie de lycée, mais rapidement, il découvre (lorsqu'il se réveille à Londres après avoir été drogué) qu'elle a bien changé depuis : Roxanne est désormais une espionne travaillant pour The Union, une organisation qui recrute des quidams passe-partout pour exécuter ses missions. Et Mike a été choisi pour tenter de retrouver une liste top secrète récemment dérobée au cours d'une opération manquée...

Désormais, on connaît la formule bien éprouvée de ces blockbusters d'espionnage annuels pour Netflix : une poignée d'acteurs connus, un scénario d'espionnage-action générique et approximatif, un tournage "exotique" en Europe, de l'humour très inégal, une musique qui lorgne sur du James Bond, des poursuites, des fusillages... et un résultat généralement assez médiocre et oubliable (Red Notice, Heart of Stone, The Gray Man...).

La cuvée 2024, c'est The Union, avec Halle Berry, Mark Wahlberg (qui jouent clairement des personnages 10-15 ans plus jeunes qu'eux), Mike Colter, Jackie Earle Haley, JK Simmons (pas de panique, la moitié du cast disparaît avant le dernier tiers du film), pour un film compétent mais totalement anecdotique, et prévisible au possible (le script lui-même ne semble pas croire à son rebondissement de mi-film, tant celui-ci est plat).

Contrairement aux autres productions Netflix, cependant, The Union a le bon goût de ne durer qu'une centaine de minutes, ce qui allège nettement la charge, et rend le tout vaguement sympatoche - en tout cas, ça se regarde en tant que blockbuster estival, à défaut de laisser le moindre souvenir après visionnage.

3/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>