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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Shining Vale, saison 1 (2022)

Publié le 24 Septembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Drame, Starz, USA, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Horreur, Thriller, Fantastique, Halloween, Romance

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Shining Vale, saison 1 (2022) :

Auteure sulfureuse et dépressive en panne d'inspiration, Pat (Courteney Cox) Phelps a trompé son mari Terry (Greg Kinnear) avec leur homme à tout faire. Pour repartir d'un bon pied, le couple et ses deux enfants Gaynor (Gus Birney) et Jake (Dylan Gage) quittent la ville pour s'installer dans une nouvelle demeure luxueuse et plus isolée. Mais rapidement, Pat s'aperçoit que la maison est hantée par Rosemary (Mira Sorvino), et que ce n'est qu'en laissant cette dernière l'inspirer qu'elle parvient à écrire son nouveau roman...

Shining Vale, ce sont 8 épisodes de 25-30 minutes chapeautés par Jeff Astrof (scénariste de Ground Floor, Angie Tribeca, et showrunner de Trial & Error) et Sharon Horgan (Pulling, Catastrophe, Divorce) diffusés sur Starz en mars dernier, et récemment renouvelés pour une saison 2.

Au programme de cette série comico-horrifique, un étrange mélange aux résultats inégaux, qui se trouve au croisement de The Shining (d'où le titre) et d'une comédie câblée, avec une Courteney Cox en mère de famille dépressive et malheureuse, mais au franc parler et au sarcasme mordants, confrontée à une panne d'inspiration, et dont la nouvelle demeure et ses fantômes vont l'emmener dans une spirale infernale et destructrice.

En soi, Shining Vale se regarde plutôt bien : le format est court, le récit rythmé (souvent trop, d'ailleurs - j'y reviendrai plus tard), les acteurs sont tous au diapason, et il y a une excellente alchimie et complicité entre Pat et Terry, qui rendent le tout très sympathique.

À l'identique, le récit sait toujours ménager un équilibre intéressant entre horreur et comédie sarcastique, passant de l'un à l'autre de manière assez fluide, avec une réalisation et une direction artistique efficaces... bref, c'est plutôt amusant à suivre, avec plein de petits détails amusants et de répliques cinglantes.

Du moins, pendant les premiers épisodes de la saison. Car plus la série avance, et plus l'écriture se délite lentement, plus la structure globale devient décousue, plus le rythme devient haché, moins les événements ont de poids, et plus l'on a l'impression d'un programme précipité, de sous-intrigues un peu oubliées et d'une fin bâclée, comme si le nombre d'épisodes était passé de 10 à 8 épisodes en cours de production.

Le tout, pour se conclure en redoublant de références et de renvois à Shining, pas forcément nécessaires car trop évidents.

Impression mitigée positive, au final, avec un programme agréablement décalé mais qui paraît trop souvent inabouti. Cela dit, Mira Sorvino et Courteney Cox se démarquent vraiment par leur interprétation impliquée... et Roxy, le chien... est bizarre. ^^

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : The Lost Symbol, saison 1 (2021)

Publié le 21 Septembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Thriller, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, NBC, Religion, Review, Romance, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Peacock

Une seule et unique saison au programme de cette adaptation de Dan Brown pour NBC/Peacock par les scénaristes de la série Matador (1 saison au compteur) et de la série Scream de MTV (à l'accueil critique et public très mitigé), qui a rapidement annulé la série après sa diffusion...

The Lost Symbol, saison 1 (2021) :

Lorsque son mentor, Peter Solomon (Eddie Izzard) est enlevé et torturé par un psychopathe mystique tatoué (Beau Knapp), Robert Langdon (Ashley Zukerman) est recruté par la CIA pour tenter de résoudre toute une série d'énigmes, afin de permettre la libération de Solomon en échange des coordonnées d'un portail mystérieux...

C'est bien simple : pour que la formule Dan Brown fonctionne à peu près, il faut habituellement éteindre son cerveau, et se laisser embarquer dans une course-poursuite entre des méchants et des gentils, pendant que Langdon passe d'énigme en énigme, les résolvant grâce à son savoir improbable et jamais très crédible.

Il faut donc quelque chose de rythmé, de captivant et de stylisé pour faire oublier les faiblesses du style Brown : le format littéraire y parvient grâce à ses chapitres courts et à ses nombreux cliffhangers, le format cinéma s'en sort à peu près grâce à sa durée limitée... et cette adaptation télévisée ne fonctionne pas du tout, se traînant mollement pendant 10 épisodes de 45 minutes, jusqu'à une conclusion en forme de pétard mouillé.

En même temps, ça commençait assez mal : recyclage de la figure d'un antagoniste physiquement étrange et impossible à arrêter (dans le Da Vinci Code c'était un moine albinos, ici un fanatique intégralement tatoué), caractérisation faiblarde (la phobie de Langdon, sa relation clichée avec son ex, le flic vétéran au grand cœur souffrant de PTSD, les motivations du méchant, etc), pseudo-science à tous les étages (on n'est plus dans la religion, mais dans les pouvoirs psychiques, l'immortalité, la vision à distance, etc, bref, on est dans les X-men) enrobée de pseudo-mysticisme de pacotille (Dan Brown tente clairement de donner ici de l'histoire, du mystère et du cachet à Washington, comme il le fait habituellement avec les vieilles villes européennes, mais difficile de prendre au sérieux toute cette fascination pour les francs-maçons et autres sociétés secrètes en carton)... sans même parler du casting.

Non pas que les interprètes soient mauvais, non. Ils semblent d'ailleurs très impliqués dans tout ce qui se passe à l'écran (parfois trop, d'ailleurs, Valorie Curry, la sœur de The Tick, étant constamment un bon niveau au dessus de tout le reste de la distribution dans l'émotion et les réactions), mais niveau charisme ou alchimie, ce n'est pas vraiment ça.

Zukerman est gentiment transparent, il n'a pas grande alchimie avec Curry, Eddie Izzard semble s'être trompé de projet, avec sa queue de cheval et son bras en bandoulière, les agents de la CIA sont oubliables au possible, et on peine donc à rester intéressé pendant 10 épisodes, d'autant que le récit s'en retrouve particulièrement ralenti et ramolli, avec énormément de remplissage et de moments d'exposition balourde.

En lieu et place d'une course-poursuite, on se retrouve donc avec des personnages et des antagonistes qui tournent en rond, un récit qui n'avance pas, dépourvu de toute énergie, et donc, un résultat final plat et mou.

Il ne fallait pas forcément en attendre grand chose, de toute façon (la source littéraire n'était déjà pas très fameuse, avec son mysticisme de pacotille, ses rebondissements capillotractés, ses pseudo-sciences à se facepalmer et ses décors parfois fauchés - le passage en bord de falaise), mais cette adaptation parvient tout de même à décevoir.

À oublier très vite, donc.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Joe vs. Carole, saison 1 (2021)

Publié le 20 Septembre 2022 par Lurdo dans Drame, Biographie, Les bilans de Lurdo, Télévision, NBC, Comédie, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Peacock

Après le succès de Tiger King, en pleine pandémie, toutes les maisons de production ont tenté de capitaliser sur le conflit entre Joe Exotic et Carole Baskin, que ce soit au travers de documentaires, de parodies, de podcasts, ou autres. Et, bien après la bataille, NBC a diffusé sur Peacock cette mini-série de 8 épisodes d'une heure, dramatisation bien inutile des événements de Tiger King...

Joe vs. Carole (2021) :

Le conflit entre Carole Baskin (Kate McKinnon), défenseure de la cause animale des grands félins, et Joe Exotic (John Cameron Mitchell), propriétaire d'un zoo privé miteux, que Baskin est bien décidée à faire fermer...

Inutile est en effet le maître mot de cette saison de 8 épisodes, qui se contente de narrer, de manière assez plate et scolaire, ce que le documentaire Tiger King (et tout ce qui a suivi) avait déjà raconté en long, en large et en travers.

Sauf que, comme souvent, la réalité est plus folle que la fiction, et que malgré tous les efforts de la distribution (et ils en font, des efforts !), la mini-série ne parvient jamais à la cheville de son modèle, alourdie par un format vraiment maladroit (ça aurait pu être plus agréable en 10 épisodes de 25 minutes) au rythme mollasson et au ton incertain (la série hésite fréquemment entre comédie, docu-série dramatique, parodie, etc, notamment au niveau de l'illustration musicale, perpétuellement à la frontière du cliché honteux et quasi parodique - cf le générique de fin du series finale, triomphant, sur Roar de Katy Perry).

Et puis, soyons francs, la série a choisi son camp, se positionnant à l'opposé de bien d'autres œuvres sur le sujet (qui s'attardent sur le personnage de Joe Exotic) pour s'intéresser, de manière très manichéenne, à Carole Baskin, et en faire la quasi-héroïne d'un biopic hagiographique.

En même temps, recruter Kate McKinnon (qui rend sa Baskin excentrique, sarcastique, ludique et dynamique - peut-être un peu trop, puisqu'on y perd l'énergie très particulière de la véritable Baskin) pour interpréter ce rôle donnait déjà une idée de ce qui intéressait vraiment la production : présenter le revers de la médaille Tiger King, et présenter le point de vue de Carol, qui est donc ici montrée comme une héroïne féministe, une survivante, une battante, une romantique meurrie mais rigolote, une businesswoman bourrée de talent et d'intelligence, une femme charismatique et volontaire, une passionnée de la cause animale prête à tout pour défendre ce en quoi elle croit, une mère célibataire devenue une épouse aimante, etc, etc, etc.

Ses défauts sont quasi-inexistants (oui, elle exploite un peu ses bénévoles, mais c'est parce qu'elle aime les animaux, et elle est accusée d'avoir tué son deuxième époux, mais ce n'est jamais vraiment quelque chose présenté comme plausible, du point de vue de la narration), et face à elle, il y a un Joe Exotic qui accumule, dès sa première apparition, tous les défauts : redneck menteur, pervers, manipulateur, magouilleur, cruel, violent, instable, exploitant les tigres comme les humains, etc...

Tout au plus Joe a-t-il droit à quelques moments plus tragiques (notamment un moment assez forcé mis en scène sur de l'opéra) et à des flashbacks façon origin story, où il est présenté comme un homosexuel refoulé cherchant dans les grands félins un moyen de compenser un manque affectif (comme Baskin, en fait), et de se créer une famille de substitution en s'entourant d'autres cassés de la vie... mais le plus gros de cette mini-série se contente de le décrire comme l'antagoniste malfaisant de la vie de Carole Baskin, un antagoniste puni à la fin (sur du Ave Maria élégiaque, au terme d'un procès à la plaidoirie finale mise en scène de manière ultra-théâtrale).

Bref. Mini-série qui arrive trop tard pour apporter un éclairage nouveau sur son sujet, effets spéciaux discutables (tous les animaux sont numériques, forcément, et leur qualité est TRÈS variable), postiches inégaux, narration très biaisée, rythme pépère et récit qui traîne en longueur : Joe vs Carole ressemble un peu à un script de biopic rallongé artificiellement afin de donner ces 8 épisodes, pour le meilleur et pour le pire.

Ça ne fonctionne pas vraiment (malgré les efforts des interprètes, John Cameron Mitchell en tête - son Joe Exotic est plus vrai que nature - mais aussi Kyle MacLachlan en époux de Carole), c'est redondant, et l'on aurait plus vite fait de revoir la série documentaire originale, ou les deux documentaires de Louis Theroux sur Joe Exotic, plutôt que de regarder cette dramatisation peu convaincante.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Dexter - New Blood (2021)

Publié le 19 Septembre 2022 par Lurdo dans Thriller, Policier, Les bilans de Lurdo, Télévision, Critiques éclair, Review, Showtime, USA, Drame

Retour de Clyde Phillips, showrunner de la première heure, aux commandes de ce Dexter New Blood, une saison de 10 épisodes d'une heure diffusée en fin d'année dernière sur Showtime...

Dexter - New Blood (2021) :

Depuis 10 ans qu'il a simulé sa mort pour fuir Miami, Dexter (Michael C. Hall) vit caché dans les forêts de l'état de New York, près de la petite ville d'Iron Lake, où, sous un pseudonyme, il a pour compagne Angela Bishop (Julia Jones), shérif de la ville. Dexter ne tue plus... jusqu'à ce que ses pulsions le rattrapent enfin, et qu'il punisse le fils de Kurt Caldwell (Clancy Brown), propriétaire d'un diner local. C'est là son premier pas sur une pente glissante, d'autant qu'Harrison (Jack Alcott), désormais adolescent, arrive au même moment à Iron Lake, ayant retrouvé la trace de son père...

Soyons parfaitement francs : même au faîte de sa gloire, la série Dexter n'a jamais été particulièrement bien écrite. L'essentiel du succès du programme tenait plus au charisme de son interprète principal, à l'ingéniosité du postulat de départ, à la distribution secondaire (notamment aux antagonistes plus ou moins récurrents de Dexter), à l'ambiance très particulière instaurée par le climat poisseux de Miami et à la musique lancinante de Daniel Licht, qu'à la maîtrise de l'écriture de la série, passée entre toutes les mains au fil de son évolution.

Pendant quatre ans, la série a ainsi été chapeautée par Clyde Phillips et son équipe de scénaristes récurrents, avant que Chip Johannessen (ex-MillenniuM) ne prenne la main, pour une saison 5 faiblarde et redondante, centrée sur Julia Stiles ; Manny Coto (Star Trek Enterprise) et Scott Buck le remplacent officiellement en saison 6, une saison totalement WTF, bourrée d'éléments approximatifs et d'écriture bancale (on essaie très fort d'oublier cette histoire de pseudo-inceste entre Dex et Deb) ; puis vient une saison 7 un peu meilleure, portée par Jennifer Carpenter, mais tirée vers le bas par une énième romance fade entre Dexter et, cette fois-ci, Yvonne Strahovski ; et une saison 8 sur les rotules, sans inspiration, sans rythme, sans logique, sans rien de vraiment probant, et à la conclusion tellement frustrante qu'elle a directement mené à la genèse de ce New Blood.

Et donc, ce Dexter : New Blood, mini-série en 10 épisodes d'une heure, dont l'existence doit autant au besoin impérieux de contenu des chaînes de tv et de streaming d'aujourd'hui qu'à une tentative de faire oublier la fin de la saison 8, et de mettre un terme plus qualitatif à cette franchise.

Disons-le tout de suite : c'est raté. Parce que si Clyde Phillips est revenu aux commandes de cette saison, il l'a fait sans ses scénaristes d'alors, tous passés à autre chose. Et en faisant le choix de placer toute l'intrigue dans les forêts enneigées de l'état de New York, pendant les fêtes de fin d'année, Phillips a délibérément privé le programme de beaucoup de son charme, le laissant malheureusement se reposer sur une écriture toujours aussi faible.

Plus de Miami, plus aucun personnage récurrent du passé de Dexter (à l'exception d'un caméo bâclé de Batista et de Deb, qui agit comme la nouvelle conscience de Dex), plus de musique latino, plus de Daniel Licht (et une utilisation de son thème quasi-inexistante - à la place, une soundtrack juke-box assez énervante bourrée de morceaux pop), bref, la série opte pour une atmosphère visuellement et thématiquement glaciale (comme l'indique le carton-titre quelconque, qui remplace le générique classique de Dexter - alors que ce dernier aurait pu être réinventé en mode enneigé, ce qui aurait été plus amusant), et s'appuie donc beaucoup trop sur son écriture.

Ce qui pose un problème dès que l'on réalise que la saison est très mal structurée, un peu comme si elle avait été conçue en 12 ou 13 épisodes, avant d'être raccourcie à 10 : les grosses ficelles se multiplient, la saison ne surprend jamais tant elle téléphone ses rebondissements bien à l'avance, l'écriture manque cruellement de subtilité (je ne suis pas fan de l'utilisation de Jen Carpenter cette année, en conscience gueularde constamment ultra-énervée et fébrile, mais je ne sais pas si c'est dû à l'écriture ou à l'interprétation), les personnages secondaires sont fréquemment inutiles (la podcasteuse ressemble clairement à une idée de scénariste californien fan de true-crime, mais n'est jamais assez développée, le personnage du riche industriel disparaît tout simplement après le début de saison, la barmaid/institutrice latina fait de la figuration), et la caractérisation de bon nombre d'entre eux est très sommaire (le lycéen victime, la relation entre Harrison et la fille d'Angela, etc)...

Plus gênant : toute la saison culmine sur l'enquête d'Angela, chef de la police locale, qui découvre que son "Jim Lindsay" est en fait Dexter Morgan, qui plus est un tueur en série que tout le monde croyait mort. Sauf que cette enquête, justement, est un véritable désastre, et que le moindre indice, la moindre avancée dans cette enquête, est le fruit du hasard, d'une coïncidence scénaristique forcée, d'une recherche Google magique ou d'un personnage secondaire qui apporte une information cruciale sans avoir servi à rien d'autre de la saison.

Résultat : si Dexter Morgan, qui a réussi à échapper au FBI et à la police pendant 8 saisons, finit par se faire prendre, c'est uniquement parce que les scénaristes semblent avoir construit la saison à reculons, autour de cette conclusion, et jamais l'enquête d'Angela, ses déductions, ses doutes, etc, ne paraissent crédibles.

Et ce, sans même parler des erreurs flagrantes de continuité, qui font que les preuves utilisées par Angela pour accuser Dexter sont tout simplement en contradiction avec ce que la série a établi par le passé.

Encore une fois, c'est cette écriture approximative et bâclée qui dessert vraiment la série, et qui frustre particulièrement. D'autant que Clancy Brown campe un antagoniste plutôt convaincant (bien qu'aux actions souvent bancales, à l'image de l'écriture), et que l'enjeu principal de la saison, le triangle Dexter/Harrison/Kurt, fonctionne plutôt bien (les acteurs sont très investis, ça aide).

Mais voilà : le scénario ne suit jamais vraiment, et quand arrive la fin de la saison, une fin précipitée et prévisible, on ne peut s'empêcher de se dire "ah, oui, si Michael C. Hall a accepté de revenir pour cette saison, c'était clairement pour mettre Dexter derrière lui pour de bon, rien de plus".

Pas sûr que tout cela soit bien meilleur que la fin de saison 8, honnêtement. Et la perspective d'un spin-off sur Harrison, qui serait potentiellement hanté par son père ? Sans façons.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Y - The Last Man, saison 1 (2021)

Publié le 16 Septembre 2022 par Lurdo dans Drame, Télévision, Hulu, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA

Après des années de development hell (la série a été commandée en 2015, et retravaillée encore et encore depuis), la bande dessinée de Brian K. Vaughan et Pia Guerra a finalement été adaptée en série télévisée pour FX, avec une distribution assez efficace, et pour 10 épisodes de 50 minutes. Une série diffusée fin 2021 sur Hulu, alors même que l'Amérique est plus polarisée que jamais, et que les gender politics divisent de plus en plus la société outre-atlantique...

Y - The Last Man, saison 1 (2021) :

Lorsqu'une catastrophe inexplicable tue instantanément tous les porteurs du chromosome Y, les femmes se retrouvent en charge de la planète ; Jennifer Brown (Diane Lane) devient présidente des USA, et doit aussitôt gérer une crise supplémentaire - son fils Yorick (Ben Schnetzer) est le seul homme encore en vie, et nul ne sait pourquoi. Dans le chaos général, Brown charge l'Agent 355 (Ashley Romans) d'emmener Yorick à l'autre bout du pays, pour y trouver une généticienne (Diana Bang) potentiellement capable de résoudre ce mystère...

Et honnêtement, cette première et unique saison (la série a été annulée) fut très laborieuse pour moi. Il faut dire que prendre un comic-book proposant un récit de road trip dynamique, intrigant, ne se prenant jamais trop au sérieux, et en faire une série post-apocalyptique über-sérieuse, statique et dramatique, une sorte de croisement bancal de The Walking Dead et de The West Wing, forcément, c'était casse-gueule.

À l'identique, faire pivoter le focus du récit de Yorick, le survivant pas très doué, à toutes les femmes qui peuplent ce monde, était un pari risqué : si l'Agent 355, qui accompagne Yorick, reste l'un des points forts de la série (l'actrice a du charisme et tient très bien son rôle), Yorick est quasiment inexistant dans le programme, éclipsé par toutes les intrigues secondaires qui progressivement deviennent principales.

Ici, la mère de Yorick, élue au Congrès et promue Présidente des USA lors de la catastrophe, et qui doit composer avec une opposition républicaine religieuse et fanatique (il est là, le côté West Wing du pauvre) ; ailleurs, Hero (Olivia Thirlby), la sœur de Yorick, qui trouve refuge chez les Filles des Amazones, dirigées par Roxanne (excellente Missi Pyle) et se fait embarquer dans leur radicalisation anti-hommes ; ailleurs, Nora Brady (Marin Ireland), ex-conseillère présidentielle, qui se retrouve aussi chez les Filles des Amazones et tente de manipuler Roxanne ; et puis il y a aussi Beth (Julian Canfield), l'ex de Yorick, elle aussi radicalisée et qui tente un coup d'état contre le Pentagone...

Dix épisodes très librement adaptés du comic-book (les changements sont notables, et pas forcément pour le meilleur), donc, dont 80 à 90 % sont consacrés à toutes ces sous-intrigues, avec d'un côté de la politique-fiction typiquement américaine, sans la moindre subtilité (les Démocrates sont gentils, et prennent parfois des décisions difficiles pour le bien commun ; les Républicains sont dérangés, religieux, ils prient tout le temps, et sont des radicaux d’extrême droite), de l'autre de l'embrigadement dans une secte, et entre deux, un peu de fuite en avant de Yorick, de l'Agent 355 et du Dr Mann (Diana Bang), une fuite en avant qui stagne paradoxalement beaucoup.

Et qui souffre, comme tout le reste de la série, d'une écriture agaçante. Pas tant parce que le programme semble inerte, reformaté en série post-apo terne et insipide, sans jamais parvenir à donner des repères de temps et d'espace au spectateur ; pas tant parce que les scénaristes, persuadées d'avoir de grandes choses à dire sur la société américaine, son évolution, sa composition, ses inégalités, semblent décidées à placer maladroitement des thématiques et des personnages transgenres un peu partout dans le monde de la série (un élément quasi-inexistant dans le comic-book, mais qui mène ici à la création d'un nouveau personnage principal, celui de Sam, le meilleur ami/compagnon de Hero, et qui diminue drastiquement la tension tant il suffit à Yorick de dire "je suis trans" pour qu'on le laisse tranquille) ; pas tant parce que la structure globale de la série, chapeautée par Eliza Clark (l'épouse du frère de Joss Whedon, et ancienne showrunneuse d'Animal Kingdom), paraît parfois décousue, délaissant par exemple Yorick pendant un épisode entier pour narrer le background de Roxanne, ou sautant d'un élément à un autre de manière désordonnée...

Non, le vrai problème, c'est que tous les personnages sont affreusement antipathiques. Alors je sais que c'est un peu le concept d'une série post-apo, supposée faire ressortir le pire de l'être humain lorsqu'il est confronté à sa survie, mais il arrive un moment où tous ces personnages radicalisés, idiots, qui prennent systématiquement les pires décisions au pire moment, ne pensent qu'à eux-mêmes, et ont des réactions disproportionnées et impulsives à toutes les situations... et bien ça agace, tout simplement.

Yorick est à baffer, Hero est à baffer, Beth est à baffer, les politiques sont à baffer, les Amazones sont à baffer, le Docteur Mann est (vraiment) à baffer (un cliché ambulant de la scientifique sarcastique et cassante, insupportable), même l'Agent 355 est un peu à baffer... et ce n'est pas la faute des actrices et acteurs, tous très compétents.

Non, l'écriture de la série m'a vraiment fatigué, manquant cruellement de finesse et de nuances, au point de me donner fréquemment envie de sauter des scènes, pour ne pas dire des pans d'épisode (je ne l'ai pas fait, mais ce n'est pas l'envie qui m'en a manqué).

Et puis il y a toutes ces coïncidences trop pratiques, ces grosses ficelles narratives qui font que tous les personnages importants de la série se croisent constamment, ou se retrouvent tous dans un périmètre de 25 mètres carrés, histoire de forcer des interactions et des rebondissements.

Alors forcément, la critique américaine a adoré cette approche engagée, socialement responsable et très prestige drama d'un comic-book ; personnellement, entre tous les défauts d'une écriture balourde et mal articulée, l'illustration musicale terne, la réalisation pas toujours très probante, et le côté ultra-politisé à l'américaine, j'ai trouvé le tout très insuffisant, voire simplet, malgré ses atours de série profonde et féministe.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Squid Game, saison 1 (2021)

Publié le 15 Septembre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Drame, Thriller, Les bilans de Lurdo, Corée, Netflix

Bien après la bataille et son pic de popularité virale, je passe enfin en revue cette série sud-coréenne qui a tant fait parler d'elle - et je le fais non sans une certaine curiosité, je dois bien l'avouer... au programme, neuf épisodes d'une heure diffusés sur Netflix, et une approche très asiatique du genre.

Squid Game, saison 1 (2021) :

Parce qu'il a besoin d'argent, Seong Gi-hun (Lee Jung-jae) accepte la mystérieuse proposition d'un inconnu, et se réveille sur une île isolée, dans un complexe souterrain, avec 455 autres candidats à un mystérieux Squid Game : une compétition où les joueurs s'affrontent dans des jeux enfantins à l'issue mortel, et où le gagnant remporte une véritable fortune...

Et honnêtement, je dois dire que je ressors assez mitigé de cette première saison de Squid Game.

Probablement parce que j'en attendais quelque chose de nerveux et de tendu, comme un bon thriller compact et rythmé, mais qu'en réalité, cela reste une série Netflix à la temporalité particulièrement décompressée, et aux nombreuses sous-intrigues pas forcément très probantes.

Et ce dès le début de la saison, où pour teaser le Squid Game et ses règles, la série propose une première épreuve, et renvoie immédiatement tout le monde chez soi pendant un épisode et demi : de quoi bien refroidir les ardeurs, d'autant que les personnages assez clichés et manichéens n'intéressent pas forcément en dehors du jeu.

Le reste de la saison est à l'identique, avec beaucoup de digressions frustrantes qui affaiblissent le potentiel marquant de la série : ici, un candidat médecin qui aide les employés à trafiquer des organes ; là, une sous-intrigue principale sur un jeune policier qui infiltre l'île à la recherche de son frère (pas une mauvaise idée, de montrer le revers de la médaille et les coulisses de l'île, mais dans la pratique, le personnage est insipide, son enquête peu palpitante, et la résolution évidente) ; ailleurs, ces VIP qui débarquent en fin de saison pour assister au jeu, et qui tirent instantanément la série vers le bas, tant ils sont clichés (on les dirait sortis d'un sous-Hunger Games) et pas forcément très bien écrits ou interprétés...

Bref, plein d'éléments qui détournent du Squid Game en lui-même, comme pour brouiller les pistes d'un récit principal souvent trop prévisible pour son propre bien.

Pourtant, les acteurs sont plutôt bons, et assez investis dans ces personnages pas forcément très originaux ou profonds. Certes, il faut adhérer à une interprétation "à l'asiatique", parfois criarde et outrée, mais dans l'ensemble, on s'attache à certains personnages, malgré les grosses ficelles de scénario (O Yeong-su est notamment très sympathique, même si le rebondissement final est loin d'être aussi surprenant et inattendu que le scénario le pense - en réalité, pendant toute la saison, on s'attend à ce que le papy nous la joue Keyser Söze, donc...).

Et puis il y a ces jeux supposément enfantins, parfois assez familiers (Un deux trois soleils, les billes, le tir à la corde), parfois pas franchement enfantins (le pont en verre au dessus du vide), et parfois totalement imbitables (le squid game, en l'occurence, que je n'ai toujours pas compris à ce jour). Ça fonctionne plus ou moins, à vrai dire, avec toujours un petit côté prévisible quant à qui va survivre jusqu'aux derniers épisodes, et qui va y passer.

Assez mitigé, tout ça, même si je dois bien reconnaître un très joli travail visuel, pour donner corps à cet univers bizarre et à cette organisation criminelle excentrique. Après, ça reste une série Netflix, avec ce que ça implique d'épisodes et de digressions en trop, de rythme bancal (neuf épisodes d'une heure... sauf le huitième, qui peine à atteindre les 30 minutes, et le neuvième, qui techniquement a tout bouclé au bout de 14 minutes, et consacre ensuite les 40-45 minutes restantes à un épilogue pas totalement probant), et d'écriture parfois un peu pataude.

Je ne vois pas vraiment comment en faire une saison 2, honnêtement : répéter la structure de la saison 1, avec de nouveaux candidats et de nouveaux jeux ? Bof. Suivre Seong Gi-hun tandis qu'il infiltre l'organisation pour une nouvelle partie ? Mwébof. Partir sur quelque chose de complètement différent ? Je reste dubitatif, honnêtement.

En l'état, Squid Game se regarde assez facilement (principalement grâce à son esthétique et son côté brut et violent assumé), mais c'est loin de mériter tous les éloges que la série a reçu à sa sortie.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 5 (2022)

Publié le 14 Septembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Netflix, Télévision, USA

Ultime saison de 12 épisodes pour cette série d'animation canon à l'univers des Jurassic Park et Jurassic World, et dont la dérive progressive vers une science-fiction de plus en plus prononcée ne m'avait pas franchement convaincu l'annéeac dernière...

Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 5 (Camp Cretaceous, season 5 - 2022) :

Secourus par M. Kon, le père de Kenji, les Nublar Six doivent faire face à une réalité des plus sinistres : à la tête de Mantah Corp., Kon est aussi malfaisant que ne pouvait l'être Kash... mais Kenji, lui, est prêt à tout pour obtenir l'approbation de son père.

Une ultime saison assez frustrante pour Camp Cretaceous, puisque si elle conclue les aventures des Nublar 6 de façon finalement assez satisfaisante, avec un petit saut en avant dans le temps permettant de voir ce que chacun est devenu, la saison se déroule aussi de manière assez décousue, continuant sur la lignée WTF de la saison 4 (avec ses robots, ses holodecks, sa base secrète), et lui rajoutant encore une dose supplémentaire d'éléments agaçants.

Cette saison, en effet, c'est la saison des dinosaures-jeux vidéo, qui voient les dinos devenir de véritables outils pour les maychants, télécommandés à partir de manettes Dualshock pouvant tout leur faire faire. Non seulement c'est assez inhumain (mais ça, la série en a conscience, puisqu'elle joue beaucoup de cet angle "maltraitance animale" pour susciter l'attachement, l'indignation et la pitié du jeune spectateur), mais surtout, ça donne une saison assez caricaturale, avec des maychants très maychants (le père de Kenji est vraiment écrit de manière ultra manichéenne) qui passent toute la saison manettes en main, à piloter leurs dinosaures comme des drones en ricanant comme des génies du mal de seconde zone.

D'ailleurs, les méchants, parlons-en : je l'ai mentionné, mais le père de Kenji est une caricature ambulante de père indigne obsédé par l'argent et sa réputation, les soldats et les investisseurs le sont tout autant, et l'utilisation d'un personnage (et d'éléments) de Jurassic World Dominion n'apporte pas grand chose, si ce n'est un vague lien de synergie commerciale... bref, face aux jeunes héros, des antagonistes clichés au possible, et un Kenji qui retourne prestement sa veste pour se ranger aux côtés de son Papounet les 3/4 de la saison.

Un heel turn qui ne convainc jamais vraiment car, malgré le format rallongé de la saison, il se dégage tout de même de cette ultime fournée un sentiment brouillon, avec des évolutions et des péripéties précipitées, pour que tout soit bouclé au plus vite.

On pourrait aussi citer les scénaristes qui, visiblement ravis d'avoir réussi à créer une romance entre Kenji et Brooke (pas forcément un élément très intéressant de la série, cela dit), décide de renouveler l'expérience, en passant le plus clair de la saison à faire du shipping... entre Sammy et Jaz (qui découvre sa sexualité). Parce que forcément, il fallait un quota LGBTQ (Netflix oblige), et forcément, les personnages concernés sont la sportive et la fermière rondouillarde... d'autant plus frustrant qu'à part ces clichés flagrants et le fait que le tout semble amené de manière un peu trop forcée, la relation est plutôt bien écrite.

Bref. Une saison de conclusion qui fait ce qu'on lui demande (finir l'arc des personnages, boucler la boucle, etc) mais ne le fait pas forcément de manière très habile, avec des digressions superflues (12 épisodes, mais l'impression de flottements désagréables, et de personnages secondaires qui disparaissent durant plusieurs épisodes pour ressurgir mollement), un grand final plein d'action assez manipulateur (dinosaures vs dinosaures, avec une mort à la clé... mais en fait non !), des embryons de pistes étranges (tout ce qui a trait à la géothermie de l'île, et à ses conséquences), et une caractérisation très manichéenne qui dessert le propos plus qu'elle ne l'appuie.

Au final, Camp Cretaceous aura été une expérience mitigée. Plutôt agréable à suivre, avec des personnages sympathiques et des dinosaures attachants, la série a cependant pris un virage dans la science-fiction encore plus prononcée avec sa saison 4, et m'a un peu perdu à partir de ce point.

Cela dit, le personnage de Darius et sa passion pour les dinosaures (ainsi que son évolution dans ses rapports avec ces animaux) trouveront certainement un écho chez beaucoup d'enfants de son âge.

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Un film, un jour (ou presque) #1729 : Comme chiens et chats 2 - La Revanche de Kitty Galore (2010)

Publié le 2 Septembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Action, Jeunesse, Comédie, Thriller, USA, Animation, Critiques éclair, Cinéma, Science Fiction, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Comme chiens et chats 2 -  La Revanche de Kitty Galore (Cats and Dogs: The Revenge of Kitty Galore - 2010) :

Lorsque Diggs (James Marsden), un ancien chien policier pas très doué, est recruté par Butch (Nick Nolte) pour rejoindre les rangs des services d'espionnage canins, il ne se doute pas qu'il va devoir protéger un pigeon loquace (Katt Williams), faire équipe avec une chatte espionne (Christina Applegate), et tenter de déjouer les plans de la machiavélique Kitty Galore (Bette Midler)...

Une suite-reboot du premier Comme chiens et chats, qui arrive neuf ans après son modèle, et qui a la bonne idée d'assumer beaucoup plus le côté parodie de film d'espionnage, tout en minimisant drastiquement la présence des humains dans le métrage.

Encore plus sympathique : les chats ne sont plus présentés comme des animaux unanimement maléfiques, et ils font désormais équipe avec les chiens (tout en les méprisant joyeusement - un chat reste un chat) quand la menace leur demande d'unir leurs forces. En l'occurrence, la menace est Kitty Galore, un chat nu bien animé (les effets spéciaux numériques sont montés d'un bon cran entre les deux films) doublé avec une certaine jubilation par Bette Midler.

Et honnêtement, bien que les critiques l'aient assassinée, et que ce soit un flop commercial, j'ai largement préféré cette suite à l'original : c'est plus abouti techniquement, mieux écrit, plus rythmé et plus amusant, tout en étant moins cartoon slapstick que l'original, avec un score musical plus efficace et un doublage efficace (amusant de constater que Katt Williams fait ici presque du Kevin Hart avant l'heure).

3.75 + 0.25 parce qu'il n'y a pas de Goldblum qui cachetonne = 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1728 : Bullet Train (2022)

Publié le 1 Septembre 2022 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Thriller, Review, USA, Japon, Cinéma

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Bullet Train (2022) :

Ladybug (Brad Pitt), ex-tueur refusant désormais d'utiliser une arme à feu, monte à bord d'un train grande vitesse reliant Tokyo à Osaka, avec pour mission d'y voler une mallette. Mais rapidement, il découvre que, parmi ses passagers, le train est rempli d'autres tueurs (Joey King, Brian Tyree Henry, Aaron Taylor-Johnson, Hiroyuki Sanada, Bad Bunny, Zazie Beetz...), chacun avec des objectifs bien distincts... et souvent incompatibles.

Un film d'action du réalisateur de John Wick, d'Atomic Blonde, de Deadpool 2 et de Hobbs et Shaw, adapté d'un roman japonais, et qui s'essaie ici à l'exercice de style à la Guy Ritchie ou Tarantino, voire à la Smokin' Aces : des tueurs professionnels excentriques réunis dans un même lieu et qui tentent de se trahir et de s'assassiner mutuellement pour mettre la main sur une mallette, le tout à grand renfort de montage dynamique, de mise en scène déjantée, de scénario capillotracté, d'illustration musicale décalée et d'acteurs qui cabotinent.

Le problème, en fait, c'est que ce Bullet Train dure près de deux heures, et alors qu'un tel film, situé à bord d'un train à grande vitesse, aurait dû être dynamique, effréné et éreintant, il s'avère rapidement mollasson et très bavard... la faute à un script du scénariste de Fear Street, partie 2 : 1978 qui peine à créer la moindre énergie durable, et ronronne rapidement.

Et puis il y a ce train, tour à tour désert ou empli de passagers, qui ne s'arrête jamais lorsque des portes explosent, que des sas sont arrachés, que des fusillades retentissent, etc, mais qui continue paisiblement ses escales en gare le reste du temps, qui va a des vitesses improbables, mais sur le toit duquel on peut tout de même se tenir... le film finit par partir dans le n'importe quoi, avec catastrophe ferroviaire et personnages indestructibles.

Non, vraiment, je n'ai pas du tout accroché à cet actioner weeb qui se veut original et décomplexé, mais qui paraît bizarrement générique et sous-développé, avec des dialogues manquant cruellement du peps ou de la saveur nécessaires à un tel projet, des moments plus sérieux et pathos qui ne fonctionnent pas, et des scènes d'action finalement peu mémorables.

2.25/6 (les acteurs sont bons, pas de souci, et les caméos sont amusants)

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Un film, un jour (ou presque) #1726 : Et l'homme créa la femme (2004)

Publié le 30 Août 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Thriller, Review, USA

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Et l'homme créa la femme (The Stepford Wives - 2004) :

Productrice de télé-réalité à succès et aux dents longues, Joanna Eberhart (Nicole Kidman) connaît une dépression nerveuse après que l'un de ses candidats déclenche une fusillade, ce qui amène la chaîne à se séparer d'elle. Avec son époux Walter (Matthew Broderick), Joanna quitte alors New-York pour s'installer à Stepford, dans le Connecticut, mais bien vite, elle commence à percevoir quelque chose de sinistre sous les apparences idylliques de cette communauté aisée et bien sous tous rapports, où les hommes jouent au golf et les femmes font la cuisine...

Comédie satirique de Franz Oz, adapté du roman de 1972 (qui avait déjà donné lieu à un film plus sérieux et dramatique, en 1975), ce Stepford Wives 2004 est l'œuvre de Paul Rudnick, par ailleurs scénariste des Valeurs de la Famille Addams... et c'est immédiatement évident lorsque l'on regarde ce métrage inabouti et réputé pour avoir été charcuté en post-production par le studio.

Pourtant, ça commence plutôt bien, avec un générique mémorable signé David Arnold, qui donne le ton, à mi-chemin entre la comédie et le fantastique à la Elfman. Mais très vite, les problèmes s'enchaînent : on ne croit jamais vraiment au couple Kidman/Broderick, l'interprétation est volontairement outrée, le propos sur la Guerre des sexes est superficiel et un peu daté, il y a plein d'éléments inutiles (le chien robot), les parodies de télé-réalité sont génériques et faisandées, et si l'on retrouve ici ou là des répliques et des one-liners mordants, ils finissent par être noyés dans une résolution oubliable en mode happy end.

C'est dommage, parce qu'on sent poindre, tout au long du métrage, un aspect plus corrosif et méchant, clairement adouci et limé au fil des reshoots et des bricolages du studio. Résultat : ça ne fonctionne jamais vraiment, et ça reste seulement regardable, sans plus.

3/6 (pour le score de David Arnold)

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Un film, un jour (ou presque) #1723 : Jurassic World - Dominion (2022)

Publié le 25 Août 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Action, USA, Aventure

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Jurassic World - Dominion (2022) :

Lorsque Beta, le petit de Blue, est capturé par des criminels au service de Biosyn et de son PDG Lewis Dodgson (Campbell Scott), Owen Grady (Chris Pratt) et Claire Dearing (Bryce Dallas Howard) partent à leur poursuite, d'autant que Maisie (Isabella Sermon), leur fille adoptive, clone au génome essentiel aux expériences de Biosyn, a été enlevée par la même occasion. De leur côté, Ellie Sattler (Laura Dern) et Alan Grant (Sam Neill) enquêtent sur les manipulations génétiques effectuées par Biosyn sur des sauterelles géantes qui déciment les champs américains...

Bon, on va faire simple : Jurassic World (2015) était l'une de ces suites-reboots (un requel) dont Hollywood est friand depuis une décennie, et si le film se regardait assez facilement et avait le sens du spectacle, le métrage de Colin Trevorrow était aussi assez insipide, se contentant de rejouer la partition habituelle des Jurassic Park sans rien lui apporter de vraiment probant. Jurassic World - Fallen Kingdom (2018), confié à J.A. Bayona, était un film frustrant et schizophrène, entre une première partie pétaradante et destructrice, et une seconde moitié en mode cache-cache dans un manoir mâtiné d'histoire de clonages.

Ici, pour ce troisième épisode, Trevorrow revient aux commandes... et le résultat est un gloubiboulga indigeste, qui lorgne sur les films d'aventure à grand spectacle avec multitudes de voyages aux quatre coins de la planète, qui fait revenir tous les anciens de la franchise mais semble incapable de leur donner quoi que ce soit d'intéressant à faire, les séparant pendant tout le film de la distribution principale, et les embourbant dans une histoire naze de sauterelles mutantes.

Plutôt que de saisir la perche évidente qui leur était tendue (montrer comment les dinosaures s'intègrent dans l'écosystème terrien, maintenant qu'ils se sont échappés, voir Grady & ses collègues tenter de contenir ou de capturer les dinosaures les plus agressifs dans des environnements inédits - urbains, montagnards, enneigés, etc), les scénaristes ont choisi de ramener tout dans un autre parc (ici, une réserve animalière), et de rejouer la même partition, sans grande originalité.

Dominion n'est pas un bon film, tout simplement. Entre cette séparation de l'intrigue en deux sous-intrigues principales détachées, l'écriture gentiment maladroite (avec l'artifice du flash d'informations réutilisé deux fois pour faire du world-building brouillon et résumer les épisodes précédents), la bande originale peu marquante de Giacchino, les personnages devenus inutiles (Omar Sy, promu agent secret (!?) le temps d'une grosse scène d'action et qui disparaît ensuite, aurait très bien pu remplacer la pilote afro-américaine badass qui est un cliché ambulant), les digressions superflues, les effets télégraphiés (la tête du T-Rex dans le cercle métallique pour reproduire le logo), les effets numériques parfois inégaux (à plusieurs reprises, je me suis dit que les dinosaures étaient moins crédibles et tactiles que dans le premier Jurassic Park), et le rythme en dents de scie, j'ai vraiment peu apprécié ce troisième et dernier opus.

Au point de ne pas vraiment avoir envie de m'étendre plus longtemps dessus, et de conclure par un : il était temps de mettre un terme à la franchise.

2/6

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Les bilans de Lurdo : The Boys, saison 3 (2022)

Publié le 21 Août 2022 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Télévision, USA, Amazon, Boys

Après une saison 2 cynique et parfois frustrante, et un spin-off animé amusant, place à la troisième saison de la série d'Eric Kripke pour Amazon, avec huit nouveaux épisodes d'une heure continuant l'escalade de la guerre de Butcher contre les superhéros de l'écurie Vought...

The Boys, saison 3 (2022) :

Alors que Hughie travaille désormais pour le gouvernement, il découvre la véritable nature meurtrière de Victoria (Claudia Doumit), sa collègue qui dissimule ses super-pouvoirs. De quoi le ramener dans le giron de Butcher, qui de son côté se radicalise et choisit d'utiliser de petites doses du Compound V pour obtenir des pouvoirs temporaires, et lutter contre un Homelander à la folie grandissante... d'autant que l'existence de Soldier Boy, superhéros mythique que tout le monde croyait mort, pourrait bien s'avérer le moyen de vaincre Homelander.

À l'instar du comic-book dont elle s'inspire, The Boys n'a jamais été une série particulièrement subtile ou modérée dans son propos et dans sa satire : que ce soit dans sa violence outrancière et sanguinolente, dans son approche des problèmes politiques de la société américaine, ou dans ses parodies du cinéma et des figures superhéroïques, la série de Kripke ne fait pas dans la dentelle, pour le meilleur et pour le pire.

Parce que oui, je l'avoue, alors même que le programme est de plus en plus populaire auprès des critiques et du web, je commence à me lasser de la série, ou pour être plus précis, de son écriture.

Je ne sais pas vraiment ce qui a provoqué chez moi ce sentiment de lassitude, durant le visionnage de cette nouvelle saison. Les thématiques globales, notamment tout le côté "la paternité c'est compliqué", qui me lassent sur la durée ? La facilité de certaines parodies moqueuses, qui se contentent souvent de reprendre ce qui a fait le buzz pour le détourner ("Antman dans Thanos", la parodie du spot de pub de Kylie Jenner, la vidéo Imagine...) ? Le côté générique et peu inspiré de certains détournements superhéroïques (Homelander et la jeune femme voulant se suicider, la Snyder Cut, Soldier Boy) ? La lourdeur de la satire politique (avec un Homelander de plus en plus ouvertement Trumpien, le côté Black Lives Matter de l'intrigue d'A-Train) ? La gratuité de certains moments, façon "on peut le faire, donc pourquoi pas ?" (la comédie musicale avec Kimiko et Frenchie, le caméo de Rogen, etc) ?

C'est probablement un tout, en fait, qui fait que petit à petit, je me désintéresse du programme, et de ses innombrables digressions pas forcément utiles - ce qui n'aide pas, d'autant que les scénaristes continuent leur travail d'humanisation rigolarde des supes (Deep, son couple et son poulpe ; Black Noir, ses animaux animés et son flashback ; A-train et sa pseudo-rédemption engagée) et tentent de donner des sous-intrigues plus ou moins probantes au reste de l'équipe des Boys (je dois dire que Frenchie et la Russe, ça ne m'a pas convaincu ; et que Mother's Milk est toujours bien terne par rapport à sa version papier).

Pourtant, il y a clairement du bon, dans cette saison, à commencer par Jensen Ackles en Soldier Boy, tout simplement excellent en pseudo-Captain America déglingué (au point que j'en suis presque venu à me ranger de son côté, malgré ses innombrables défauts, lorsque le duel final est arrivé) ; on peut aussi saluer le courage de la production, qui a fini par tourner Herogasm (dans une version finalement assez graveleuse et immature, certes, car le tout reste une production Rogen ^^) même si le tout n'avait pas l'ampleur de la version papier ; la structure globale de la saison est compétente, avec de petits coups de mous ici ou là, mais rien de bien méchant, et la radicalisation de Hughie est intéressante.

D'ailleurs, j'ai eu l'impression que la série utilisait un peu plus d'éléments des comics, probablement pour préparer une fin forcément inévitable. La Légende, notamment, réinventée en producteur hollywoodien libidineux interprété par Paul Reiser (très amusant)... mais aussi le parcours de Hughie, les divisions au sein du groupe, les scènes d'action...

Et puis il faut bien reconnaître qu'après une saison 2 plus intéressée par les superhéros que par les Boys, qui restaient trop passifs et en retrait, la série a inversé la vapeur, et donne enfin à ces derniers des pouvoirs et de l'action.

Mais entre la lassitude que j'ai exprimée plus haut (la série succombe trop souvent à mes yeux à de la provoc gratuite et à des scènes choc uniquement là pur créer le buzz et faire jaser), certains détails esthétiques (la différence de carrure de Homelander dans son costume et hors de son costume est toujours perturbante ; Starlight a fait un régime drastique et la production surcompense par un maquillage plus prononcé et un filtre de diffusion flagrant à l'image) ou d'interprétation (Karl Urban a toujours un côté forcé et pseudo-badass à l'image, dans ses poses et ses attitudes ; le français bancal de Tomer Capone est toujours aussi peu probant) qui me dérangent, et le dernier épisode, un peu brouillon, approximatif, plein de facilités gênantes (Frenchie qui bricole du Novitchok en trois minutes dans un labo, les autres qui le font respirer à Soldier Boy par un masque jamais étanche ou bien posé, alors qu'ils sont à dix centimètres du visage de SB...), je suis ressorti de la saison peu enthousiaste ou satisfait.

Ce n'est pas mauvais en soi, le côté technique et l'interprétation répondent toujours présents, et les fans adoreront (d'ailleurs, ils sont nombreux à trouver que c'est la meilleure saison du programme), mais de mon côté, je suis resté sur ma faim.

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Un film, un jour (ou presque) #1713 : The Batman (2022)

Publié le 11 Août 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Romance, Action, USA, Thriller, Policier, DC

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The Batman (2022) :

Lorsque le Riddler (Paul Dano), un psychopathe fasciné par les devinettes, commence à kidnapper et à éliminer de façon spectaculaire les notables de Gotham, Batman (Robert Pattinson) décide de mener l'enquête, assisté par le policier Jim Gordon (Jeffrey Wright)...

Mouais. J'ai eu du mal, avec ce Batman sous influence David Fincher. En fait, pour chaque élément plus ou moins réussi, il y a là un élément opposé qui m'a frustré ou déplu, ce qui donne au final un film m'ayant laissé vraiment mitigé, à la durée abusive, et me perdant progressivement dans sa seconde moitié.

Et cette dualité frustrante se retrouve à de multiples niveaux : la réalisation est parfois très jolie et travaillée, et parfois très générique et mollassonne ; la photographie pluvieuse est appropriée à Gotham, mais aussi parfois délavée et terne, assez lassante sur la durée ; la musique de Giacchino sait se faire discrète, avant de lorgner de manière pataude sur du Elfman ou sur du Daniel Licht grinçant ; le film se concentre enfin sur le travail de détective de Batman, mais cela se fait au détriment du rythme et de la structure du scénario...

D'ailleurs, parlons-en, de cette version de Batman. Un Batman en year 2 de sa carrière, immature, impulsif et en colère, à deux doigts de l'émo, et qui en prime n'est compétent que lorsque cela arrange le scénario (ça me rappelle le Batman de Scott Snyder, tiens). Un Batman tour à tour présenté comme intelligent et perspicace, ou comme un gros bourrin qui fonce tête baissée et s'en prend plein la tête. Un Batman capable d'encaisser énormément de tirs à bouts portants... jusqu'à ce que le scénario décide que non. Un Batman à géométrie variable, donc, qui entre en scène comme un cowboy aux éperons clinquants, mais qui peine à vraiment impressionner (le costume est réussi, mais manque d'une silhouette frappante, pas aidé par le casque un peu trop fin).

À côté, Bruce Wayne est inexistant ; Alfred peu utilisé (dommage, parce que Serkis) ; le Pingouin est réussi (le maquillage de Colin Farrell est bluffant) mais ne fait guère plus que de la figuration ; Zoe Kravitz est très bien en Selina, mais n'a aucune alchimie avec Pattinson, et son personnage est bien trop adouci (en plus d'avoir un masque assez raté) ; Gordon n'est pas désagréable, mais un peu trop balbutiant ; et puis il y a Paul Dano en Riddler, un Riddler en mode Jigsaw psychopathe, tour à tour convaincant et menaçant, puis cabotin et kitsch, et aux énigmes assez quelconques.

En fait, tout se résume à l'écriture du film, un film coécrit par Matt Reeves et par le fils de Sally Field (par ailleurs scénariste de deux Hunger Games et de Bad Boys for Life) : une écriture très studieuse, probablement trop sage et appliquée, gentiment maladroite, qui toutélie le meurtre des Wayne à la pègre, qui tente d'esquiver les figures habituelles des films Batman (sans les remplacer par quelque chose d'intéressant), qui parle de vengeance, et qui tente tellement de coller à une certaine vision des comics que ça en devient presque risible (la narration en voix off de Pattinson, façon film noir à clichés).

Bref, mitigé. Il y a du bon, il y a du mauvais, il y a du vraiment insipide, mais au moins, on peut reconnaître que Matt Reeves avait une vision, et qu'il s'y est tenu. Et tant pis si cette vision est d'une durée inutile (2h50 et quelques, dont une grosse demi-heure aurait facilement pu être coupée), se conclue de manière un peu mécanique, et inclue à deux reprises un morceau de Nirvana, comme si Bruce était un ado de 14 ans en pleine rébellion.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1712 : Président ? Vous avez dit président ? (1996)

Publié le 10 Août 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA, Politique, Thriller

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Président ? Vous avez dit président ? (My Fellow Americans - 1996) :

Ancien président républicain, Kramer (Jack Lemmon) ne supporte pas son rival de toujours, Douglas (James Garner), ancien président démocrate, quand bien même les deux hommes seraient désormais loin de la Maison Blanche. Jusqu'au jour où un complot politique amène le duo à échapper de justesse à un attentat, et à arpenter les routes de l'Amérique pour tenter de rejoindre un endroit sûr...

Une satire politique assez frustrante car mollassonne et reposant intégralement sur son duo de stars âgées qui font leur numéro de vieux couple se disputant constamment, sans être jamais particulièrement mis en valeur par la réalisation plate de Peter Segal, ou par un script bien plus sérieux qu'il ne le devrait.

Sans rien savoir du film, en se basant sur son affiche, on pourrait en effet croire à une satire politique légère et malicieuse, avec un duo de vétérans du septième art, s'appuyant sur un Dan Aykroyd drôle et efficace en président des USA devant gérer deux vieux ronchons acariâtres (une sorte de Les Grincheux politique).

Et puis finalement, on se retrouve avec un thriller politique qui tente des scènes d'action sur une musique ronflante, pendant que les doublures des deux acteurs principaux tentent d'échapper aux maychants ou font du cheval. Et Aykroyd est totalement sous-exploité, absent des deux-tiers du métrage.

Le tout est donc assez générique, donneur de leçons, oubliable, et jamais à la hauteur de son potentiel.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1706 : The Gray Man (2022)

Publié le 2 Août 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, Netflix, USA

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The Gray Man (2022) :

Recruté en prison par la CIA, Sierra Six (Ryan Gosling) est devenu l'un des agents secrets les plus efficaces de l'Agence. Jusqu'au jour où il est chargé de tuer Sierra Four (Callan Mulvey), un ancien agent détenteur de secrets incriminant les supérieurs de Six. Désormais en possession de ces secrets, c'est au tour de Six d'être traqué par la CIA, qui lance à ses trousses LLoyd Hansen (Chris Evans), ancien agent et contracteur indépendant cruel et violent...

Une grosse production Netflix écrite par les scénaristes de plusieurs Marvel, réalisée par les frères Russo, avec plusieurs visages familiers des productions Marvel (dont Chris Evans en méchant moustachu déjanté), ainsi que Ryan Gosling dans le rôle titre, pour une adaptation d'un roman d'espionnage au budget de 200 millions de dollars...

Et le résultat est affreusement générique au possible. C'est d'ailleurs assez admirable de voir à quel point tous les clichés du genre sont présents dans cette histoire : le tueur stoïque (un Gosling étrangement impassible et nonchalant), trahi par son gouvernement pour camoufler un sinistre complot ; son mentor (Billy Bob Thornton), le seul homme honnête de l'agence ; son ex-patron pourri (Regé-Jean Page) ; la coéquipière sexy mais dure à cuire (Ana de Armas) ; la petite fille que le tueur doit protéger ; l'affrontement entre le tueur et des armées de soldats surentrainés qui veulent la prime déposée sur la tête du héros ; des dialogues sarcastiques et pseudo-badass ; des péripéties internationales, mais principalement dnas les pays de l'Est ; le traumatisme d'enfance du protagoniste ; etc, etc, etc.

En soi, ça se regarde, c'est rythmé, et la production est compétente, elle sait y faire dans le genre blockbuster explosif (même si honnêtement, les plans de "drone" virevoltants et les scènes visuellement surchargées sont trop nombreux pour convaincre), mais à aucun moment le film ne parvient à transcender son récit basique au possible et tous ses poncifs. Avec, encore une fois, un Gosling étrangement peu charismatique, un ton global un peu bancal (trop sarcastique pour vraiment fonctionner en tant que thriller nerveux), une bande originale totalement inexistante, et des acteurs sous-exploités (Jessica Henwick, notamment).

Un bon gros bof, aussi vite vu qu'oublié, en somme, et qui progressivement perd en intérêt.

2.75/6 (principalement pour Evans et sa moustache, qui s'amuse, et pour le château de Chantilly)

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Un film, un jour (ou presque) #1698 : SEMAINE SF RÉTRO - Le Trou noir (1979)

Publié le 25 Juillet 2022 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Fantastique, Action, Disney, Science-Fiction, Science Fiction, Religion, USA, Thriller

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Le Trou noir (The Black Hole - 1979) :

À la recherche de nouvelles formes de vie dans l'immensité de l'univers, les membres d'équipages de l'USS Palomino (Anthony Perkins, Robert Forster, Joseph Bottoms, Yvette Mimieux, Ernest Borgnine) et leur robot V.I.N.C.E.N.T. (Roddy McDowall) découvrent l'USS Cygnus, un vaisseau abandonné en orbite stable autour d'un trou noir. À bord, le Dr. Hans Reinhardt (Maximilian Schell), un génie aux ambitions démesurées, seul à bord depuis deux décennies, et qui dirige un équipage entièrement composé de figures robotiques à ses ordres. Son but : percer les mystères de l'univers, et parvenir à traverser le trou noir à bord du Cygnus...

Début d'une semaine consacrée à la science-fiction grand public des années 80, avec un vieux film made in Disney, qui transpose officieusement 20 000 lieues sous les mers (et un peu de l'Île du Docteur Moreau) dans l'espace, avec cette histoire de vaisseau commandé par un scientifique de génie aux ambitions improbables...

Et c'est une bonne surprise, en fait : ambitieux, visuellement réussi et mémorable, sombre et parfois surprenant (la traversée finale du trou noir, avec ses visions métaphysiques d'anges et d'enfer), le film est une œuvre de science-fiction très imparfaite, qui lorgne occasionnellement fortement sur Star Wars (les affrontements au laser du dernier tiers du film, le plus faible, montés sur une marche triomphante assez déplacée), sombre parfois dans le grotesque et puéril (les robots qui se défient en duel au stand de tir, le robot à l'accent redneck), mais parvient à se montrer captivante lorsqu'elle assume son côté horreur gothique (qui a clairement inspiré Event Horizon, d'ailleurs).

Ce qui aide, c'est la bande originale de John Barry, souvent lancinante et pesante, qui parvient à faire oublier une distribution pourtant prestigieuse, mais un peu trop souvent en pilotage automatique.

Inégal, donc, mais avec suffisamment de bons moments et d'images mémorables pour faire une bonne impression.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1687 : SEMAINE COMÉDIE FRANÇAISE - Barbaque (2021)

Publié le 12 Juillet 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Romance, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Barbaque (2021) :

Couple de bouchers malheureusement tant dans leur vie professionnelle que dans leur vie de couple, Sophie (Marina Foïs) et Vincent (Fabrice Éboué) prennent une décision radicale lorsqu'ils sont attaqués par des militants végans : ils choisissent de se venger, et de vendre la viande de leurs victimes véganes dans leur boucherie, sous l'appellation « porc d'Iran »... qui connaît un immense succès commercial.

Un ton assez étrange que celui de cette comédie noire signée Fabrice Éboué, une comédie assez trash et décomplexée, plus intéressante que Coexister, le précédent film d'Éboué, mais dont l'atmosphère et l'énergie tendent au malaise et, je l'avoue, m'ont laissé mitigé.

Cette spirale infernale d'un couple en crise qui retrouve l'amour et le désir dans la violence et le sang est, en soi, assez efficace, mais un peu décousue, notamment au niveau de l'humour et la caractérisation : j'ai toujours eu un peu de mal avec Marina Foïs, et ici, son personnage délibérément antipathique, cassant et assoiffé de sang n'ont rien fait pour m'attacher à ce couple déglingué.

Des ruptures de ton (ici on est dans le thriller, là dans un montage rigolard de massacre sur fond de Village People), des moments parfois trop sérieux et sinistres (toute la fin sanglante avec les militants végans qui s'en prennent à Sophie), de la tension inutile, une fin un peu abrupte, ça m'a paru inégal, en somme.

Un petit 3/6

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Les bilans de Lurdo : The Afterparty, saison 1 (2022)

Publié le 10 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Review, Télévision, Romance, USA, Thriller, Les bilans de Lurdo, Animation, Anthologie, Policier, AppleTV

Initialement conçue comme un long-métrage par Christopher Miller (du duo Lord et Miller - les 21 Jump Street, le film Lego, Spider-man : New Generation), The Afterparty est une série comico-policière en 8 épisodes d'une trentaine de minutes (diffusés sur Apple TV), qui surfe sur la vague des murder-mysteries, pour en proposer une version rigolarde très inspirée du format de Rashomon, et à deux doigts de l'anthologie...

The Afterparty, saison 1 (2022) :

Lors de l'after d'une réunion des 15 ans d'une classe de San Francisco, Xavier (Dave Franco), superstar de la musique, est retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses. L'inspecteur Danner (Tiffany Haddish) mène l'enquête, et interroge ainsi toutes les personnes présentes à la fête...

Au programme, donc, 8 épisodes pour de nombreux témoins, l'inspectrice et la victime, avec pour postulat des épisodes narrés du point de vue de chacune des personnes présentes, et faisant référence à un genre cinématographique ou télévisuel différent.

On a ainsi un épisode d'introduction qui présente le concept de deux façons différentes, d'abord au travers du personnage Indigo (Genevieve Angelson), hipster racontant la soirée façon film d'auteur en noir et blanc, puis d'Aniq (Sam Richardson), concepteur d'escape room et suspect principal, à l'approche comédie romantique de sa vie et de ses rapports avec Zoë (Zoë Chao).

Une mise en place assez chargée en références méta pas forcément indispensables (un peu comme si le spectateur était trop bête pour comprendre qu'on parodiait une rom-com, et qu'il fallait lui souligner tout en détail), mais qui se regarde tranquillement.

S'ensuivent un épisode façon film d'action, où Brett (Ike Barinholtz), l'ex de Zoë, à mi chemin entre un Mark Whalberg du pauvre et un Vin Diesel obsédé par "la famille", propose un récit plus graveleux et égocentrique (la poursuite en voiture finale, avec la fillette, était amusante) ; une comédie musicale centrée sur Yasper (Ben Schwartz), dans un épisode surprenant car très réussi ; un thriller psychologique à deux doigts du slasher, consacré à Chelsea (Ilana Glazer), ex-maîtresse de Brett et désireuse de se venger de Xavier pour une humiliation passée ; un teen movie narré en flashback par Walt (Jamie Demetriou), le lycéen transparent et invisible dont personne ne se souvient jamais, mais qui explique tous les tenants et aboutissants des relations des autres suspects.

Puis un épisode entièrement animé par lequel Zoë explique les différentes facettes de sa personnalité, et comment elle tente constamment de les équilibrer ; une série policière, lorsque Danner explique comment elle est devenue inspectrice de police ; et enfin une émission pour enfants (avec marionnettes, bruitages et cabotinage outrancier) lorsque Danner interroge la fille de Brett et de Zoe, avant de parvenir à sa conclusion...

Tout un éventail de genres et d'approches, donc, plus ou moins réussis et intéressants (la série policière m'a laissé de marbre - déjà que le numéro habituel de Tiffany Haddish a tendance à me lasser, mais là, en prime, en mode The Rookie très premier degré et sérieux, mwébof ; l'épisode film d'action ne m'a pas particulièrement séduit ; la comédie musicale, par contre, m'a très agréablement surpris), pour un programme qui n'aurait jamais pu passer tel quel sur une chaîne normale, et est donc idéal pour les plateformes de VOD.

Amusant et bien conçu, ça mérite le coup d'œil si l'on aime les whodunnit ou la distribution, mais ça ne restera pas forcément dans les annales pour autant, car le tout est probablement un peu trop inégal au niveau structure et intérêt de tous les épisodes pour vraiment transformer l'essai.

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Un film, un jour (ou presque) #1685 : Comment je suis devenu un super-héros (2021)

Publié le 8 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, France, Policier, Thriller

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Comment je suis devenu un super-héros (2021) :

Dans un Paris où les super-héros sont légion, des incidents mystérieux sont provoqués par une drogue étrange capable de donner des super-pouvoirs à ceux qui l'ingèrent. Le lieutenant Moreau (Pio Marmaï) et sa nouvelle coéquipière Cécile Schaltzmann (Vimala Pons) enquêtent sur ce trafic illicite, avec l'aide de deux anciens héros, Monté Carlo (Benoît Poelvoorde) et Callista (Leïla Bekhti)...

Un film de super-héros français assez frustrant, car presque bon, mais tiré vers le bas par, justement, une tendance à faire du film français : à partir d'un postulat de départ assez dérivatif (une drogue qui donne des pouvoirs, been there seen that), Douglas Attal semble se sentir obligé de nous faire ici du trafic de drogues en banlieue, là du drame scolaire, ailleurs de l'enquête policière à la dynamique très télévisuelle, le tout filmé très sobrement, probablement trop, et avec des scènes de dialogues inégales.

Bref, un spectateur français habitué à ce que le petit écran (mais aussi le grand) nous proposent habituellement comme réalisations se retrouve rapidement en terrain très balisé, pour le meilleur et pour le pire.

Y compris au niveau de l'interprétation (globalement meilleure et plus naturelle que dans de nombreux autres métrages français, ce qui rend d'autant plus flagrants les moments un peu plus en dessous et récitatifs), de l'action (pas convaincu par les scènes de combat de Leïla Bekhti et leur montage), des costumes (mwébof) et du rythme global, fluctuant.

Après, ça se regarde, notamment dans le genre production Netflix, mais bon... ça serait sympathique que les réalisateurs et scénaristes français s'affranchissent un peu du carcan de décennies de productions francophones trop télévisuelles pour leur propre bien.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1683 : Unplugging (2022)

Publié le 6 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, USA, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Romance, Thriller

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Unplugging (2022) :

Couple engoncé dans une routine rythmée par leurs appareils électroniques, Dan (Matt Walsh) et Jeanine (Eva Longoria) sont au point mort, jusqu'à ce que le décès de Juan (Al Madrigal), livreur et ami de Dan, amène ce dernier à se remettre en question. Avec sa femme, il part alors s'isoler quelques jours dans un chalet reculé au cœur de la nature de l'Indiana, loin de tout réseau... mais bien vite, la vie en forêt s'avère plus compliquée que prévu, notamment à cause des habitants de la région, et de mystérieux drones qui les observent.

Une comédie semi-dramatique sur un couple qui se cherche, et un film qui s’essouffle très rapidement et tourne alors totalement à vide, ronronnant dans une sorte de pseudo comédie romantique façon fish-out-of-the-water, ni très drôle, ni très romantique, et qui évolue dans sa dernière demi-heure en pseudo thriller conspirationniste qui ne fonctionne jamais vraiment.

C'est dommage, mais Lea Thompson en survivaliste complotiste ne fait pas grande impression, et la petite Hala Finley est vraiment trop sous-exploitée.

Un bon gros bof, que l'on sent sous-développé et inabouti, malgré les efforts du duo principal.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1679 : L'Homme de Toronto (2022)

Publié le 30 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Thriller, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, USA, Review, Romance, Sony

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L'Homme de Toronto (The Man From Toronto - 2022) :

Vendeur incapable travaillant dans un gymnase, Teddy Jackson (Kevin Hart) décide de faire une surprise à sa compagne Lori (Jasmine Matthews) en organisant pour elle un bref séjour au spa et dans un chalet tranquille. Mais un quiproquo imprévu fait qu'on le prend pour l'Homme de Toronto (Woody Harrelson), un tueur à gages à la réputation légendaire. Voilà alors Teddy embarqué dans une intrigue géopolitique internationale, contraint de faire équipe avec Toronto, trahi par son agent de liaison (Ellen Barkin)...

Un thriller d'action ultra-générique, du réalisateur des deux Hitman et Bodyguard, et qui se contente de dérouler les clichés habituels du genre et du buddy movie pour proposer une production Netflix générique au possible, trop longue (près de deux heures), aux effets numériques très inégaux (les cascades câblées, la scène de l'avion), au scénario plein de trous (l'homme de Miami qui disparaît et réapparaît de manière un peu aléatoire), aux personnages secondaires transparents, et dans laquelle Harrelson fait du Harrelson, Hart fait du Hart... et ça s'arrête là.

À la limite, la scène d'action finale n'est pas désagréable, avec son pseudo plan séquence bricolé en numérique, et son action à tendance cartoon, mais bon : reste l'impression d'avoir déjà vu ce métrage 250 fois... ce qui en fait une production Netflix tout à fait dans la continuité du catalogue de la plateforme !

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1678 : Gold (2022)

Publié le 29 Juin 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Thriller, Australie

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Gold (2022) :

Dans un futur proche et dystopique, deux hommes qui ne se connaissent pas traversent un désert en voiture pour rejoindre un avant-poste reculé, lorsqu'une panne les amène à s'arrêter au milieu de nulle part... près d'une énorme pépite d'or enfouie dans le sol. Les deux hommes se séparent alors, le premier (Zac Efron) restant à proximité de la pépite, le second (Anthony Hayes) repartant en ville pour y chercher l'équipement nécessaire pour déterrer ce trésor. Mais lentement, la solitude, la soif et la folie s'emparent du prospecteur solitaire resté au milieu de nulle part...

Un one man show de Zac Efron qui cherche clairement, ici, à se défaire de son étiquette de beau gosse en s’infligeant les pires sévices au cours d'un survival australien très stylisé, aux visuels ultra-désaturés et aux paysages naturels désertiques très appropriés à un métrage post-apocalyptique.

Après, le côté post-apo est finalement assez anecdotique : on m'aurait dit que le tout se déroulait au fin fond du bush australien, de nos jours, je n'aurais pas été surpris. Après tout, le sujet de l'avidité et de la soif de l'or est éternel, et l'on aurait pu faire le même film à l'époque de la ruée vers l'or, des prospecteurs et des caravanes.

Et il faut bien avouer que le film lutte un peu à tenir ses 90 minutes sur un postulat se résumant à "un homme dans le désert". Ce n'est pas la faute des acteurs, plus que compétents, ni de la réalisation, qui parvient à donner corps à une atmosphère particulièrement étouffante et oppressante, mais le script manque un peu de substance pour son propre bien.

Intéressant, mais imparfait.

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : Peacemaker, saison 1 (2022)

Publié le 26 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Comédie, DCEU, DC, Thriller, Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, USA, HBO Max, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction

Première série télévisée de James Gunn, Peacemaker promettait quelque chose d'intéressant : réussir à prendre l'un des antagonistes de son Suicide Squad, interprété par le catcheur John Cena, pour en faire le quasi-héros de cette série improbable en 8 épisodes d'une petite heure...

Peacemaker, saison 1 (2022) :

À peine remis de ses blessures subies au Corto Maltese, Peacemaker (John Cena) est recruté par une équipe d'ARGUS (Danielle Brooks, Chukwudi Iwuji, Jennifer Holland, Steve Agee) pour prendre part au Projet Butterfly, qui a pour mission d'éliminer un certain nombre d'hommes et de femmes de pouvoir supposément possédés par des extraterrestres...

Première série télévisée chapeautée et écrite par James Gunn, un réalisateur/scénariste au style et aux gimmicks récurrents auxquels on accroche ou pas : brutalité assez frontale, sens de l'humour prononcé et souvent potache/graveleux, musique rétro utilisée façon juke-box, et sentimentalité assez prononcée - autant d'éléments que l'on retrouve ici, dans ce spin-off de son The Suicide Squad.

Un spin-off qui placera les fans de Gunn (et notamment de ses Gardiens de la Galaxie) en terrain familier, puisqu'on retrouve ici le même type de groupe disparate dysfonctionnel, les mêmes notions de famille recomposée, de traumatisme infantile, de daddy issues/rapport conflictuel à un père hostile et malfaisant, les mêmes archétypes au sein du groupe (un héros un peu bête, un sidekick ultraviolent comic-relief, un personnage féminin badass qui est la seule compétente du lot...), le même type d'illustration musicale (le personnage principal est fan d'un type de musique particulier, et passe son temps à en écouter) et d'ouverture (ici complètement chorégraphiée, et qui est instantanément devenue un meme en ligne), etc.

Un projet dans la droite continuité des œuvres précédentes de Gunn, donc, et qui bénéficie des mêmes qualités et des mêmes défauts : c'est amusant, rythmé, bourré d'idées décalées, ça donne sa chance à des interprètes inattendus (Freddie Stroma est plutôt drôle en fanboy/sidekick sociopathe, John Cena se donne totalement à son rôle), mais ça use et abuse aussi un peu trop du côté juke-box de la bande originale, au point que les morceaux rock paraissent un peu envahissants, pour ne pas dire forcés.

Ce qui a affaibli un peu pour moi certains passages se voulant plus émotionnels ou mémorables ; la toute fin de la saison, notamment, m'a un peu déçu, tout comme la tendance de Gunn à structurer son groupe de bras cassés incapables autour d'une "maman" badass qui gère tout le monde (ailleurs, c'était Gamora ou Waller, ici, c'est la compagne de Gunn). Et puis l'humour graveleux a aussi ses limites, honnêtement.

Reste que, malgré tous ces défauts inhérents à la carte blanche laissée à Gunn par la Warner/HBO Max, le tout fonctionne plutôt bien comme entreprise de réhabilitation d'un Peacemaker bourré de failles psychologiques. Adieu le Peacemaker vantard et radical de The Suicide Squad, place à un Peacemaker qui se remet en question, qui fait face aux démons de son passé (dont un visuellement très littéral), et qui est très attaché à son pygargue domestique, Eagly (une vraie réussite de la saison, que ce soit au niveau des gags ou de l'animation du volatile numérique).

Effets spéciaux convaincants, interprétation plutôt solide (quelques moments un peu en dessous, mais rien de bien méchant), un John Cena qui porte la série sur ses épaules, bref, ça se regarde plutôt sympathiquement, pour peu que l'on ne soit pas trop gêné par les tics habituels d'écriture de Gunn.

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1673 : Agent Game (2022)

Publié le 22 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

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Agent Game (2022) :

Olsen (Mel Gibson), un ponte de la CIA, met sur pieds une équipe composée de Kavinski (Adan Canto), Miller (Katie Cassidy) et Reese (Rhys Coiro) pour effectuer une extraction dangereuse. Ce même trio est alors victime d'une trahison en pleine extraction, et tente de revenir au QG avec la mystérieuse personne récupérée. En parallèle, ce sont Harris (Dermot Mulroney), Bill (Jason Isaacs) et Visser (Annie Ilonzeh), au service d'Olsen, qui doivent interroger au plus vite un supposé terroriste (Barkhad Abdi). Mais bien vite, il s'avère que certains jouent un double jeu, et une sombre conspiration se révèle...

Un actioner produit par Saban Films, ce qui d'office indique que la qualité sera du niveau DTV, avec un casting peut-être un peu plus prestigieux qu'un DTV lambda... Avec son script à la chronologie déstructurée et ses multiples retournements de situation, Agent Game (quel titre générique !) aurait pu être l'un de ces postulats de thriller série B qu'un McTiernan aurait su transcender ou canaliser en quelque chose de mémorable ; malheureusement, McTiernan n'est plus dans le métier, et Grant S. Johnson, le réalisateur relativement novice derrière cet Agent Game, peine à cacher la misère de la production.

Fusillades numériques mal détourées, musique hors-sujet et/ou envahissante, prise de son faiblarde çà et là, montage approximatif qui n'aide pas à solidifier le récit, ses tours et ses détours, casting manquant un peu de charisme (Canto est transparent, Cassidy botoxocollagénée, Annie Ilonzeh ne fait pas grande impression), ça reste assez générique et bas-de-gamme.

Pire : en filmant toutes ses scènes en plans serrés, le réalisateur finit par donner l'impression visuelle que Mel Gibson a tourné toutes ses scènes en solo, dans son coin, que Mulroney et Isaacs ont fait de même, et que le gros des mésaventures sur trio principal ont été filmées séparément du reste.

Peut-être est-ce le cas, en fait, vu le budget probablement très limité du tout. Le plus embêtant, en fait, c'est qu'il y a ici un embryon de film potable, et que les acteurs vétérans assurent comme toujours... mais entre tous les défauts techniques du métrage et sa fin en queue de poisson, le tout reste très insuffisant.

2.25/6

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE MIKE MYERS - Le Pentaverate (2022)

Publié le 12 Juin 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Thriller, USA, Télévision, Review, Fantastique

Six épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette mini-série Netflix inspirée de quelques lignes de dialogue du film Quand Harriet découpe Charlie, et qui donne carte blanche à Mike Myers pour qu'il se lâche dans de multiples rôles... soit précisément ce qui était le point faible des films récents du bonhomme.

Reste à voir s'il a su canaliser ses pulsions créatives les plus incontrôlables, pour produire un programme cohérent et amusant...

The Pentaverate (2022) :

Lorsque le Professeur Clark (Keegan-Michael Key) est kidnappé et sa mort annoncée dans les médias, il découvre qu'il a été choisi pour devenir le cinquième membre du Pentaverate, une organisation secrète similaire aux Illuminatis, mais dont les buts sont purement bienveillants. En parallèle, Ken Scarborough (Mike Myers), un journaliste canadien raté, décide de se rendre, avec son assistante Reilly (Lydia West), à une convention de conspirationnistes... où il apprend l'existence du Pentaverate, et décide d'enquêter sur l'organisation pour relancer sa carrière.

Et d'office, la réponse est négative : non, Mike Myers n'a pas su se canaliser, non, la série n'est pas intéressante de bout en bout, et oui, ça ressemble à un vague projet de long-métrage que Myers a tenté de vendre ici ou là, avant de se rabattre sur un format mini-série trop long pour son propre bien, et au budget trop important pour ne pas partir en vrille (une série Netflix, en somme).

Pourtant, difficile de nier que les idées de Myers ne soient pas nombreuses et improbables : un peu comme dans ses films précédents, on a droit à de l'humour graveleux, de l'humour méta, des personnages caricaturaux interprétés par Myers, des gags récurrents plus subtils qu'il n'y paraît au premier abord, des gags visuels rappelant Austin Powers (le passage dans l'orgie, avec Netflix qui tente de censurer en temps réel toute trace de nudité à l'écran), des caméos à gogo (de Jeremy Irons en narrateur, à Jennifer Saunders, en passant par Ken Jeong, Rob Lowe, Maria Menounos), le tout autour d'un propos vaguement développé sur les fake news, le journalisme contemporain et les conspirationnistes, agrémenté d'effets spéciaux conséquents et gratuits et de décors excentriques.

Pour peu qu'on ne soit pas réticent au travail de Myers, le programme se laisse même plutôt bien regarder durant ses premiers épisodes, présentant un univers certes étrange, mais aussi étrangement cohérent. Et puis, progressivement, à mesure que le tout bascule dans un murder mystery évident et transparent, l'intérêt s'étiole, et la lassitude gagne.

Dommage, parce que ponctuellement, ça fonctionne, et que Myers a clairement des idées à revendre (ainsi qu'une certaine mélancolie qui transparaît, ici et là, tout au long du programme). Mais The Pentaverate possède autant de points négatifs que de points positifs, si ce n'est plus (mention spéciale à Ken Jeong, qui fait du Ken Jeong en roue libre) et si la mini-série reste inventive et décalée, voire unique en son genre, elle tourne aussi rapidement à vide, partant fréquemment dans des tangentes inutiles, ou des gags qui auraient mieux fait d'être coupés au montage.

Très inégal, donc, et à voir en connaissance de cause.

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