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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Halloween Oktorrorfest 2021 - 16 - Willy's Wonderland (2020)

Publié le 18 Octobre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Willy's Wonderland (2020) :

Lorsque les pneus de sa voiture crèvent près d'une petite ville du Nevada, un inconnu (Nicolas Cage) se voit proposer une offre alléchante de la part des habitants : s'il passe la nuit à l'intérieur de Willy's Wonderland, un restaurant désaffecté et condamné, et qu'il nettoie les lieux, les frais de réparation de son auto seront couverts par le propriétaire. Mais le restaurant est empli de robots animatroniques sanguinaires, résultat d'un ancien rituel ayant maudit le site...

Un bon gros photocopillage décomplexé de la franchise Five Nights at Freddy's, mis en chantier à la même période que The Banana Splits Movie, et qui oppose un Nicolas Cage muet (pas une réplique de tout le film, mais beaucoup de poses et de regards se voulant badass) à des animatroniques fauchés et approximatifs, pour un film qui échoue à créer la moindre tension ou le moindre suspense.

Forcément, puisque le scénario fait de Cage un mec indestructible et impassible, qui démolit tous les robots les uns après les autres sans broncher, entre des phases de nettoyage, des parties de flipper et de canettes ingérées lors de ses pauses.

Et ce n'est pas en ajoutant de la mythologie et des ados débiles, histoire d'augmenter le body count, que ça va changer quoi que ce soit au résultat final, un résultat sans tension, avec des moyens très limités qui donnent lieu à des robots fauchés et à des scènes d'action/de meurtres bâclées, à peine camouflés par des effets de réalisation incessants et souvent amateurs.

Bizarrement, la critique anglo-saxonne a apprécié le métrage, probablement pour les quelques (brefs) moments de folie du personnage de Cage... mais dans l'ensemble, ça reste un énorme bordel approximatif et bancal, qui a pour lui quelques mélodies enfantines plutôt réussies. Ça s'arrête là, cela dit.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - 30 Coins, saison 1 (2020)

Publié le 17 Octobre 2021 par Lurdo dans Action, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, Télévision, Religion, Espagne

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

30 Coins, saison 1 (30 Monedas - 2020) :

Ancien détenu et prêtre désabusé, le Père Vergara (Eduard Fernánde) s'est récemment installé dans la petite ville espagnole de Pedraza, où il tente de se faire oublier. Mais rapidement, de nombreux phénomènes surnaturels et sanglants se produisent autour de lui, et autour de Paco (Miguel Ángel Silvestre), le jeune maire, et d'Elena (Megan Montaner), la vétérinaire locale : des phénomènes liés à une pièce étrange qu'il possède, une pièce antique remontant à l'époque de Jésus, et sur laquelle une sinistre faction de l'Église catholique veut mettre la main...

Une série HBO Europe en 8 épisodes d'une grosse heure, écrits et réalisés par Alex de la Iglesia, dont on retrouve là une certaine irrévérence envers les institutions, et une approche frontale, voire parfois grotesque, de l'horreur.

Ce n'est pas sans défaut : de la Iglesia ne fait pas franchement dans la finesse, et ses scripts sont parfois bruts de décoffrage, avec des transitions et des raccourcis narratifs un peu faciles, ou bien une structure narrative qui grince. À l'identique, le programme semble initialement articulé de manière à présenter un phénomène surnaturel par épisode - un bébé né d'une vache qui grandit anormalement, un miroir hanté, une séance de Ouija qui tourne mal - avant de basculer totalement dans quelque chose de plus mythologique, centré sur le conflit entre Vergara et ses démons plus ou moins intérieurs.

Ce qui fonctionne globalement, non sans coincer ponctuellement aux entournures, notamment sur le front des triangles amoureux entre Elena, Paco, la mégère femme de ce dernier, un riche rival de Paco, le mari décédé d'Elena, etc.

Mais dans l'ensemble, de la Iglesia a la bonne idée de ne pas s'imposer de limites, et de verser ouvertement dans le grotesque et le grandiloquent : monstres arachnéens indicibles, prêtres maléfiques aux pouvoirs magiques, quelques références Lovecraftiennes çà et là (coucou le Signe jaune, coucou Nyarlathotep), globe-trotting, aventure, portails dimensionnels, manipulation onirique, et une ambiance espagnole si particulière qui donne beaucoup de charme au programme.

Globalement, on se laisse donc prendre par cette vision très particulière et décomplexée de l'horreur religieuse, portée par des effets spéciaux et une interprétation efficaces... du moins, dans ses deux premiers tiers, car lorsque la saison franchit ce cap, soudain, ça part un peu en vrille.

Les défauts de l'écriture se font plus prononcés, les traits se font plus grossiers (Paco devient vraiment stupide, Mercedes devient vraiment caricaturale), et de la Iglesia se fait peut-être un peu trop plaisir, ajoutant des personnages inutiles (les deux fliquettes), des scènes bâclées (Vergara qui s'arme comme Rambo, avant d'affronter un titan démoniaque qui sort du sol... pour y retourner trente secondes plus tard, faute de budget), une ellipse bancale de deux semaines, une musique grandiloquente lorgnant sur le Christopher Young d'Hellraiser... tout ça pour aboutir à une conclusion certes logique, mais frustrante et approximative.

Dans l'ensemble, 30 Monedas reste cependant une série ambitieuse et intéressante, un programme légèrement décalé tentant de mélanger l'horreur lovecraftienne, la religion, le thriller, le soap façon telenovela, et le jeu de rôle (de l'aveu même de de la Iglesia, il a construit cette saison comme une campagne de l'Appel de Cthulhu) et qui fonctionne globalement... sauf lorsque les défauts récurrents de l'écriture du showrunner reviennent à la charge.

Une expérience globalement agréable, donc, mais un peu frustrante sur la fin. Par contre, je ne suis pas certain qu'une saison 2 soit vraiment indispensable à cette histoire...

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 15 - Werewolves Within (2021)

Publié le 15 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

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Werewolves Within (2021) :

Finn Wheeler (Sam Richardson), un ranger récemment muté, arrive à Beaverfield, petite bourgade enneigée divisée par un projet de pipeline commandité par Sam Parker (Wayne Duvall). Rapidement, Finn sympathique avec Cecily (Milana Vayntrub), la postière, mais lorsqu'un blizzard frappe Beaverfield, et que les habitants sont contraints de se réfugier dans même chalet, la tension monte rapidement : en effet, une créature sanguinaire rode parmi eux, un loup-garou caché au sein de la communauté...

Une comédie horrifique adaptée d'un jeu vidéo publié par Ubisoft, lui même adapté du jeu de société Loup-garou, et qui a reçu un accueil critique plutôt favorable à sa sortie en juin dernier... malheureusement, je n'ai pas franchement accroché à la proposition du métrage, qui tente d'être fidèle au concept du jeu (avec une assemblée de villageois qui s'accusent mutuellement et s'éliminent) sans parvenir à éviter ses défauts les plus évidents (ça crie, c'est hystérique, c'est saoulant).

En fait, ce qui m'a vraiment dérangé dans ce métrage, c'est qu'il tente très fort d'être excentrique et décalé et de proposer quelque chose de dynamique, mais qu'il ne parvient en fait qu'à paraître forcé et caricatural, avec un rythme en dents de scie.

Rien n'est plus symptomatique que le personnage de Michaela Watkins, qui passe tout le film à cabotiner et à surjouer chacun de ses dialogues, jusqu'à en devenir vite insupportable. Et comme la majorité des personnages secondaires est soit transparente, soit cartoonesque, il devient rapidement difficile de s'intéresser à leur sort.

D'autant que, soyons francs, non seulement le film téléphone beaucoup de ses effets, mais en plus, le mystère de l'identité du garou (un garou qui a une minute et demie de temps de présence à l'écran, à la fin) est cousu de fil blanc et ne surprendra nullement le spectateur avisé.

Bref, je n'ai pas du tout accroché, j'ai trouvé le tout assez mollasson, jamais particulièrement drôle, mais je suppose que si l'on adhère au ton global, on appréciera probablement le film.

2.5/6 (principalement pour le duo principal, très efficace)

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 14 - Fear Street, partie 3 : 1666 (2021)

Publié le 14 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Netflix, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA, Histoire

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fear Street, partie 3 : 1666 (Fear Street, part 3 : 1666 - 2021) :

En 1666, Sarah Fier doit lutter contre l'ignorance de ses semblables lorsqu'elle est pointée du doigt comme responsable de la corruption et de la pourriture qui s'abat sur la petite colonie d'Union...

Après de pseudo-années 1990 et de pseudo-années 1970, Fear Street tente de faire son The VVitch, en partant dans les années 1660, pour une reconstitution historique qui, à ma grande surprise, a plutôt bien fonctionné sur moi.

C'est loin d'être parfait ou exemplaire, que ce soit au niveau de l'écriture (le groupe de jeunes qui va faire la fête dans les bois et se drogue aux champignons hallucinogènes, c'était assez médiocre) ou de l'interprétation (tous les acteurs des deux volets précédents reprennent du service en costume, et avec des accents bancals, ce qui donne donc des résultats très variables), mais bizarrement, avoir une grosse heure intégralement dans le passé, sans bande originale jukebox intrusive et avec une intrigue linéaire et maîtrisée, ça suffit à rendre le tout plutôt intéressant.

Pas de surprise, cependant, on est dans du récit de sorcellerie ultra-basique et balisé, avec un méchant très méchant qui manipule les esprits faibles d'un village pour faire accuser une pauvre jeune femme de tous les maux qui frappent la communauté - la routine du genre, y compris au niveau du message pseudo-féministe présent depuis le début (la sorcière était une jeune femme courageuse, intelligente, lesbienne et rebelle, victime du patriarcat, de l'ignorance et de la masculinité toxique de son époque).

Mais ça fonctionne globalement, probablement parce que ça apporte enfin des réponses à la trilogie, et que, de manière amusante, ça fait d'un pacte avec le diable une arme d'émancipation et de vengeance.

Et puis, malheureusement, on revient dans le présent de 1994 pour 45 minutes de conclusion, une conclusion qui ne sait jamais sur quel pied danser, quel ton adopter, entre de la comédie foireuse avec un pseudo-Crabman slacker qui aide les protagonistes, du fantastique pour ados avec ce côté Home Alone et ces pièges dans le centre commercial, ce moment Freddy contre Jason où tous les tueurs s'affrontent... le métrage a vraiment du mal à gérer sa tension et ses rebondissements dans sa dernière ligne droite, et a donc recours à de multiples grosses ficelles bien pataudes pour y remédier.

Un troisième volet en demi-teinte, donc, mais que j'ai clairement préféré aux deux précédents, entre un premier métrage frustrant, et un second film qui, clairement, ne servait pas à grand chose.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 13 - Fear Street, partie 2 : 1978 (2021)

Publié le 13 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Netflix, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fear Street, partie 2 : 1978 (Fear Street, part 2 : 1978 - 2021) :

En 1978, au camp de vacances Nightwing, les adolescents de Sunnyvale et de Shadyside passent un été tranquille, jusqu'à ce que l'esprit de Sarah Fier ne se réveille, et ne déclenche une nouvelle série de meurtres. Prises au milieu de cette tourmente, Cindy Berman (Emily Rudd), l'une des monitrices, et sa sœur Ziggy (Sadie Sink), rebelle et caractérielle...

On prend les mêmes et on recommence, pour une suite du premier Fear Street ayant inexplicablement reçu le même accueil critique et public que celui-ci : enthousiaste, indulgent et admiratif. Alors que les défauts sont exactement les mêmes, mais ici transposés dans les années 70, et dans un pastiche des slashers de camp de vacances à la Vendredi 13.

On a donc droit à 45 bonnes minutes d'exposition et de mise en place, assez interminables et peu passionnantes, avant que le tout ne commence à s'énerver un peu : les personnages ne sont guère plus intéressants que dans le premier film (l'écriture a cette même tendance à rendre tous les protagonistes étrangement criards et agressifs, et à forcer le trait sur leurs actions quitte à les faire paraître très caricaturales et simplistes - par ex, la mean girl qui ligote et torture l'héroïne au briquet, et les moniteurs de colonie qui s'en offusquent à peine : même dans un monde polarisé comme celui de Fear Street, ça manque de nuances), la mythologie n'est pas particulièrement approfondie, et le métrage tente une feinte inexplicable en essayant de laisse le doute sur l'identité réelle du personnage de Gillian Jacobs... sauf que ça ne fonctionne pas du tout, et que le spectateur comprend immédiatement que l'adolescente rousse au caractère bien trempé et l'adulte rousse au caractère bien trempé ne font qu'une.

Et j'ai lu ici ou là qu'une fois que le film démarrait enfin, au bout de 3/4 d'heure, ça avait le bon goût d'être un peu plus nerveux et sanglant, renvoyant directement aux meurtres assez graphiques des films de l'époque. Ce à quoi je réponds... mouais.

Parce qu'effectivement, il y a des meurtres un peu plus graphiques et tout le monde y passe... mais le tout est tellement dilué par des scènes d'exposition et de dialogues insipides entre ados génériques qu'en fait, ça traîne la patte jusqu'à la conclusion du film, un film qui se révèle finalement plus décousu, moins bien structuré, et moins intéressant que son prédécesseur.

(c'est encore plus évident après avoir vu le dernier chapitre de la trilogie, qui souligne à quel point ce second épisode ne raconte rien qui n'aurait pu être présenté dans un flashback de dix minutes)

Ajoutez à cela une mise en musique à nouveau en mode jukebox, avec une compilation des meilleurs hits des années 70 qui défile encore et encore, et une reconstitution assez peu convaincante de l'époque (à nouveau, les ados sont écrits comme des ados modernes, et il y a quelque chose qui sonne faux, visuellement - c'est plus les années 70 telles que se les imagine le public visé par cette série qu'autre chose de vraisemblable), et on se retrouve là avec ce qui est probablement le film le plus faible de cette trilogie.

Dommage, parce que c'est plutôt bien interprété.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 12 - Fear Street, partie 1 : 1994 (2021)

Publié le 12 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Netflix, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fear Street, partie 1 : 1994 (Fear Street, part 1 : 1994 - 2021) :

Réputée pour être maudite depuis des générations par la sorcière Sarah Fier, la ville de Shadyside, dans l'Ohio, est le lieu de meurtres fréquents, commis par des individus lambdas perdant soudain pied avec la réalité. Après un accident de voiture, Samantha (Olivia Scott Welch) devient la nouvelle cible de la sorcière, traquée par des esprits tueurs qui la suivent à la trace : avec l'aide de son ex Deena (Kiana Madeira), de Josh (Benjamin Flores Jr.), le frère de celle-ci, et de Simon (Fred Hechinger) et Kate (Julia Rehwald), les deux amis de Deena, Sam va devoir trouver un moyen de briser la malédiction...

Premier volet d'une trilogie de films d'horreur vaguement "inspirés" des romans Fear Street de R.L. Stine, le papa de Chair de Poule, cette première partie se veut un hommage aux slashers des années 1990, désormais la référence des générations actuelles en matière d'horreur.

Et dès son introduction en forme d'hommage plus ou moins évident à Scream, on comprend qu'il ne va pas falloir s'attendre à une retranscription fidèle des années 90, mais plutôt à une enfilade de coups de coude nostalgiques assez creux, éclairés de néons, et rythmés par une bande originale incessante qui ressemble à un best-of de la musique des Nineties.

Ça s'arrête à peu près là sur la forme, puisque le fond, lui, est un slasher surnaturel tout à fait moderne et classique, pour ne pas dire dérivatif.

Bien que la trilogie ait été initialement conçue pour le cinéma, le cahier des charges woke de Netflix est respecté (l'héroïne est une triple minorité : métissée, lesbienne et issue d'un milieu supposément défavorisé - enfin, ce dernier point, le film nous le dit encore et encore, mais à l'écran, son frère et elle semblent mener une vie tout à fait confortable), les seconds rôles sont tous bien clichés (la cheerleader, le pote vanneur, le petit frère geek, la petite amie innocente, blablabla), et à l'exception d'un meurtre bien violent (qui semble uniquement là pour justifier la classification du film), tout le reste est relativement gentillet et aseptisé, au point de ressembler souvent à une version CW du genre slasher.

Cela dit, ça se regarde, et la réalisatrice (déjà à l'origine de Honeymoon) est tout à fait compétente... mais entre le côté jukebox de la musique, les tueurs insipides, et les personnages peu attachants (c'est bien simple, outre le meilleur pote vanneur qui ne la ferme jamais, le couple principal est à baffer : Sam est transparente et insipide au possible, et Deena est totalement antipathique, que ce soit dans son caractère agressif et impulsif, dans la manière dont elle traite Sam avant leur réconciliation, ou dans son interprétation survoltée), le film peine à passionner ou à laisser une véritable impression positive ou négative.

Ce qui rend d'autant plus surprenant (voire incompréhensible) l'unanimité critique qui a entouré ce premier métrage, applaudi par la majorité des spectateurs et des journalistes. On va dire que c'est la nostalgie qui a joué...?

2.5/6 (en espérant que les suites seront plus probantes)

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 11 - Sans un bruit 2 (2021)

Publié le 11 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Science Fiction, Fantastique

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Sans un bruit 2 (A Quiet Place, part II - 2021) :

Un an après l'arrivée des extraterrestres sur Terre, le massacre de la plus grande partie de l'humanité, et peu de temps après la mort de son époux Lee (John Krasinski), Evelyn (Emily Blunt), sa fille sourde Regan (Millicent Simmonds) et ses fils Marcus (Noah Jupe) et Beau sont contraints de fuir leur demeure fortifiée, pour trouver de l'aide et tenter de partager avec le monde leur solution sonique contre les envahisseurs...

Malgré son succès public et critique, le premier A Quiet Place m'avait laissé une impression plutôt mitigée, ses qualités formelles étant souvent éclipsées par un scénario brouillon aux décisions improbables, et aux grosses ficelles un peu abusives.

Sans surprise, il en va de même avec cette suite, une suite qui m'a donné l'impression d'un métrage contractuel, jamais envisagé par la production, mais mis en chantier précipitamment suite au succès du premier : en effet, ce ne sont pas les idées qui abondent ici, et l'on sent que le scénario peine à trouver un fond à cette histoire privée de l'unité familiale du premier métrage.

Une fois évacué le bref prologue en flashback (qui narre l'arrivée des extraterrestres sur Terre, et permet de revoir Krasinski pendant quelques scènes), Emily Blunt est mise de côté, les deux enfants sont séparés et continuent de n'en faire qu'à leur tête, Cillian Murphy se trouve embarqué dans un Last of Us-bis avec la fillette sourde, et le plus gros du film se fait en montage alternatif entre les divers protagonistes et leurs intrigues, trop rarement connectées.

Le résultat, c'est que j'ai vraiment peiné à m'intéresser au tout et à ressentir la moindre tension, pas aidé par des rebondissements et de nouveaux personnages sous-développés donnant l'impression d'un premier jet de scénario pas vraiment abouti ni travaillé.

Il n'y a qu'à voir cette idée des monstres incapables de nager, ou encore cette fin abrupte, en queue de poisson, pour s'apercevoir que cette suite n'apporte pas grand chose au premier. Pire, en surexposant les aliens, elle affaiblit d'autant leur présence, sans réussir à les rendre vraiment plus menaçants qu'ils ne l'étaient à l'origine.

Un bon gros bof pour moi, donc, même si cela me place dans la minorité, à en juger par la réception enthousiaste de la critique et des spectateurs.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Castlevania, saison 4 (2021)

Publié le 10 Octobre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Religion, Romance, Thriller, Télévision, USA, UK

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Castlevania, saison 4 (2021) :

Alors qu'Alucard, seul dans son chateau, reçoit un message de détresse d'un village voisin, Trevor et Sypha tentent de déjouer les plans des disciples de Dracula, qui essaient de ramener ce dernier à la vie...

Je ne m'en suis pas caché : alors que les fans de la franchise adorent cette adaptation et son fanservice, et que les critiques saluent l'écriture de Warren Ellis, j'ai toujours eu beaucoup de mal avec cette adaptation animée made in Netflix.

Saison 1 qui servait de proof of concept un peu provoc, saison 2 plus aboutie mais trop souvent mollassonne, et saison 3 particulièrement bancale et n'ayant pas grand chose à raconter - le programme a toujours semblé tiraillé entre les bases de la franchise, et ce qui intéressait réellement Warren Ellis, à savoir des sous-intrigues à la Game of Thrones parmi les vampires et les personnages secondaires.

Cette année, il en va malheureusement de même, puisque pendant les 2/3 de la saison, Ellis (depuis viré pour des histoires de mœurs) se contente de faire le point sur le sort de chacun, et de développer les états d'âmes de tous ses personnages au travers de dialogues peu captivants (c'est surtout flagrant du côté des vampires).

Malheureusement, cette tendance aux débats quasi-philosophiques sur la vie, la nature vampirique, le pouvoir, etc, et le rythme généralement lent de l'écriture d'Ellis se marient mal avec les impératifs du récit et de la production : il ne reste que 10 épisodes pour boucler la série, ce qui se prête mal à du surplace narratif et à l'introduction de nouveaux personnages.

Alors forcément, pour faire rentrer tout ça dans le cadre de la saison, Ellis tasse. Beaucoup.

La caractérisation de plusieurs personnages fait un 180° par rapport aux saisons précédentes (Alucard, qui partait dans une direction sombre et solitaire après avoir été trahi par un couple de Japonais, accueille soudain à bras ouverts tous les habitants d'un village dans son château, il tombe amoureux, il rit avec les enfants, youpi les oiseaux gazouillent ; Hector/Lenore forment désormais un petit couple amoureux, avec Lenore dans le rôle de la petite-amie qui s'ennuie et passe son temps à se plaindre ; St Germain fait un heel turn bien forcé...), les motivations se font parfois vaseuses, les scènes d'exposition laborieuses (les manigances alchimiques de St Germain, le Couloir infini, la nature réelle de Varney), les nouveaux personnages sont à peine développés, certains anciens sont aux abonnés absents (Carmilla est absente de la saison, et ne revient que pour son grand final contre Isaac)...

Heureusement, l'action est au rendez-vous. Parfois gratuitement, pour meubler ; souvent sans grands enjeux, puisqu'on se doute bien que les héros ne seront jamais en vrai danger tant qu'ils n'ont pas affronté le big boss (et même face à la Mort, Trevor s'en sort...) ; mais toujours très spectaculaire, surtout à mesure que la saison avance.

À ce titre, les derniers gros affrontements (la mort de Carmilla, le siège du château de Dracula, Trevor/Sypha/Alucard réunis contre les mini-bosses, Trevor seul contre la mort) sont vraiment très aboutis graphiquement, même lorsque, comme moi, on n'adhère pas vraiment au style graphique du show.

Le visuel l'emporte donc largement sur le scénario, la forme sur le fond, dans cette ultime saison de Castlevania, toute aussi mitigée que les précédentes. Et l'on regrettera, d'ailleurs, que le scénario opte pour une happy end généralisée, y compris pour Dracula et son épouse : ce n'était pas utile, en plus de ne surprendre personne.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Creepshow, saison 2 (2021)

Publié le 9 Octobre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Thriller, Shutter, Science Fiction

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Creepshow, saison 2 (2021) :

Après une première saison assez décevante, car très inégale et assez fauchée, et deux épisodes spéciaux un peu à l'identique (un premier épisode animé, et un second, en live action, bordélique et déglingué), retour de la série chapeautée par Greg Nicotero, avec apparemment un peu plus de budget, pour 5 épisodes diffusés au printemps dernier, et 9 segments de 20-25 minutes au total.

- 01 - Model Kid ! : En 1972, lorsque sa mère décède du cancer, le jeune Joe Aurora (Brock Duncan) est confié à sa tante (Jana Allen) et à son oncle (Kevin Dillon), un homme colérique, violent et qui déteste la passion de Joe pour les vieux films d'horreur et les maquettes de monstres. Jusqu'à ce que Joe décide qu'il en a assez...

Un premier récit qui se regarde, sans plus - on devine que le tout est un peu autobiographique à un niveau ou un autre, et les créatures sont sympathiques, mais Dillon cabotine comme ce n'est pas permis, et la chute ne fonctionne que partiellement. Ce n'est pas mauvais pour autant, cela dit.

- 02 - Public Television of the Dead : Lorsque Ted Raimi rend visite à une chaîne locale de Pittsburgh pour y faire expertiser en direct son exemplaire du Necronomicon, il réveille involontairement la malédiction du livre, et déchaîne des Cadavéreux sur le studio...

Un gros clin d'œil parodique et rétro à la franchise Evil Dead (mais aussi aux télévisions locales et publiques américaines, et à Bob Ross), plutôt amusant et décomplexé, signée d'un scénariste de Rick et Morty. Bon, Greg Nicotero (toujours à la réalisation) n'est pas Sam Raimi, donc la mise en images est parfois un peu sommaire et molle, mais dans l'ensemble, c'était plutôt amusant.

- 03 - Dead and Breakfast : Alors que leur bed & breakfast peine à connaître le succès commercial, Pamela Spinster (Ali Larter) et son frère Samuel (Thomas C. Howell) décident d'inviter une influenceuse (Iman Benson) spécialisée dans les anciennes demeures de serial killer. Leur but : la convaincre que leur établissement, hérité de leur grand-mère, a été le lieu de multiples meurtres jamais élucidés...

Un épisode un peu évident et téléphoné, même si Ali Larter se donne à fond dans son rôle, et parvient à donner un peu de punch au tout. La chute de l'épisode, plutôt amusante, fait très Contes de la Crypte.

- 04 - Pesticide : Harlan King (Josh McDermitt), un exterminateur arrogant et grande gueule, accepte le contrat proposé par le mystérieux Mr Murdoch (Keith David) : exterminer les vagabonds qui occupent illégalement un terrain. Mais bien vite, King commence à être hanté par des visions de cauchemar...

Pas du tout aimé, celui-là, un épisode au protagoniste cabotin, gentiment surjoué, avec des bestioles numériques, une structure décousue... bref, c'est assez bordélique, et ça m'a agacé plus qu'autre chose.

- 05 - The Right Snuff : Dans des années 60 alternatives, les deux spécialistes de la mission spatiale Ocula échappent de justesse à une collision avec un objet inconnu : une sonde envoyée par des extraterrestres, avec lesquels ils vont devoir effectuer un premier contact. Mais la jalousie prend de l'ampleur entre le Capitaine Alex Toomey (Ryan Kwanten) et le Major Ted Lockwood (Breckin Meyer)...

Un épisode co-écrit par Paul Dini, réalisé par Joe Lynch, et malheureusement bien trop fauché et cheap pour vraiment fonctionner. C'est dommage, parce que ce sous-Outer Limits n'était pas forcément désagréable à suivre, mais le manque de moyens et le côté approximatif des effets spéciaux (les aliens... aïe) tire vraiment le tout vers le bas.

- 06 - Sibling Rivalry : Lola (Maddie Nichols) est persuadée que son frère Andrew (Andrew Brodeur) cherche à la tuer depuis qu'elle est rentrée d'une pyjama party avec sa meilleure amie Grace (Ja'ness Tate)... mais elle ne sait pas pourquoi.

Un épisode amusant, façon high-school drama raconté en flashback par l'héroïne (excellente Maddie Nichols) à sa conseillère d'éducation (Molly Ringwald). Ce n'est pas particulièrement original (on devine la plupart des rebondissements bien à l'avance, et l'inversion des points de vue ne surprend guère), et la chute finale semble un peu sorte de nulle part, mais le tout fonctionne bien grâce à l'interprétation de l'héroïne, aux effets efficaces et au ton peu sérieux du tout.

- 07 - Pipe Screams : Linus (Eric Edelstein), un plombier, est engagé par Victoria Smoot (Barbara Crampton), une propriétaire raciste et arrogante, pour nettoyer les canalisations bouchées d'un immeuble vétuste... mais le bouchon est vivant.

Un épisode qui m'a fortement agacé, tant pour son absence cruelle de budget (les éclairages au néon pour faire comic-book, ça va cinq minutes, mais ça ne cache pas le manque de moyens) que pour son écriture pataude, et son interprétation à l'identique.

Crampton cabotine affreusement, est très mal écrite et dirigée, le tout est simpliste au possible, et la chute finale, comme souvent dans cette version de la série, semble sortir un peu de nulle part, comme si la caractérisation des personnages changeait subitement pour permettre un twist final cruel.

- 08 - Within the Walls of Madness : Dans une station en Antarctique, un étudiant (Drew Matthews) est accusé d'avoir massacré ses collègues et le Dr Trollenberg (Denise Crosby) à coups de hache. Lui, cependant, affirme être innocent, et être la victime d'une machination du Dr, qui aurait découvert sur place une forme de vie venue des étoiles, et aurait tenté d'ouvrir un portail aux Grands Anciens...

Un épisode clairement lovecraftien et inspiré par The Thing et Terreur sur le Trollenberg, entre autres, mais qui une nouvelle fois, souffre des limites de budget drastiques de la série, et est obligé de recourir à une narration cache-misère pour éviter de dévoiler ses créatures jusqu'à la toute fin. Cette toute fin, cela dit, est plutôt amusante, à défaut d'être surprenante.

09 - Night of the Living Late Show : Simon Sherman (Justin Long) a inventé un appareil de réalité virtuelle permettant de se plonger dans de vieux films, comme si l'on faisait partie de l'histoire. Obsédé par "Terreur dans le Shangaï Express" et par la belle Comtesse Petrovski (Silvia Tortosa/Hannah Fierman), il délaisse ainsi son épouse, la richissime Renee (D'Arcy Carden), qui va commencer à éprouver de la jalousie...

Aïe. Un épisode de 45 minutes, pour un récit qui n'en méritait que 25, et encore : tout est cousu de fil blanc, et prétexte à un recyclage abusif des images du film, dans lesquelles Justin Long est incrusté de manière approximative et gratuite, jamais vraiment convaincante.

Et il en va de même tout du long, avec des scènes entière de Terreur dans... dans lesquelles Long apparait une demi-seconde, pour échanger une réplique avec un personnage - mais même là, le montage et les répliques font que ça ne fonctionne jamais vraiment.

Une actrice de remplacement est utilisée pour jouer le rôle de la Comtesse dans une scène ou deux et interagir avec Carden et Long, mais elle ne ressemble pas franchement à l'originale, et le tout finit par être un exercice de style creux au possible, n'ayant ni les moyens, ni la technologie, ni l'attention du détail nécessaires pour que le résultat soit autre chose que du fanservice.

Ah, et une nouvelle fois, cette chute finale cruelle qui tranche avec la caractérisation préalable...

- Bilan saisonnier -

Nouvelle saison de Creepshow, nouvel accueil enthousiaste des critiques et bloggeurs spécialisés... et nouvelle déception pour ma part. Ce n'est pas surprenant, en fait : cette série vise un public bien précis, celui des amateurs de genre connaissant leurs classiques, nostalgiques d'une horreur à l'ancienne, et d'effets simples et basiques.

D'où les nombreux clins d'œil et coups de coude référentiels au genre, du premier épisode à l'enfant passionné d'horreur et de monstres, au final dans lequel le protagoniste s'incruste dans de vieux films, en passant par une relecture d'Evil Dead, un caméo de Barbara Crampton, un épisode avec des aliens en caoutchouc, une revisite de The Thing...

On est dans le fanservice qui brosse ses spectateurs dans le sens du poil, ce qui assure à la série une grosse indulgence de leur part, notamment vis à vis de tout ce qui est limites budgétaires et effets très approximatifs.

Ce qui est dommage, c'est que cela semble aussi justifier une écriture faiblarde et une réalisation guère plus probante : la série force sa caractérisation pour aboutir à ses conclusions tranchantes, et finit par frustrer, plus qu'autre chose, avec une qualité globale très inégale. N'est pas les Contes de la Crypte qui veut...

M'enfin bon, ça plaira forcément au public visé. Moi qui suit généralement allergique au fanservice trop évident, par contre, j'ai plus de mal avec le manque d'homogénéité et d'originalité du tout...

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 10 - Army of the Dead (2021)

Publié le 8 Octobre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Netflix, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Army of the Dead (2021) :

Ville murée depuis qu'une épidémie de zombies s'y est déclarée, Las Vegas va être détruite dans quelques jours par une frappe atomique. Juste avant, Bly Tanaka (Hiroyuki Sanada), propriétaire de casino, dépêche sur place une équipe de mercenaires menés par Scott Ward (Dave Bautista) pour y ouvrir le coffre-fort de son établissement, et repartir avec 200 millions de dollars en liquide. Accompagné de Martin (Garret Dillahunt), l'associé de Tanaka, Ward, Cruz (Ana de la Reguera), Vanderohe (Omari Hardwick), Peters (Tig Notaro), Dieter (Matthias Schweighöfer), Guzman (Raul Castillo), Chambers (Samantha Win) ainsi que Kate (Ella Purnell), la fille de Ward, et Lily (Nora Arnezeder), guide connaissant la ville comme sa poche, entrent alors dans la ville dévastée...

Premier projet de Zack Snyder depuis le fiasco Justice League (et son Director's Cut), AOTD voit le retour du réalisateur à une valeur sûre (le film de zombies), qu'il avait déjà abordée en 2004 avec son Dawn of the Dead (malencontreusement traduit chez nous par L'Armée des Morts) alors écrit par James Gunn.

Cette fois-ci, cependant, pas de James Gunn à l'écriture, mais Snyder, accompagné d'un scénariste de John Wick 3 et du scénariste du Roi Arthur - et malheureusement, ça se sent tout de suite. Pas tant parce que le scénario évoque immédiatement celui de Busan 2 : Peninsula, déjà chroniqué en ces pages, mais bien parce que cet Army of the Dead, pour lequel Snyder a eu carte blanche de Netflix, est un gros bordel mal rythmé, bourré de ralentis et de scènes d'émotion™ pataudes, avec des personnages sous-développés, et des idées inabouties.

Un film typique du Zack Snyder actuel, me répliquera-t-on, et il est vrai que le métrage en a de nombreux aspects : humour balourd, un peu de racolage, des choix esthétiques très discutables (la photographie semi-floue), une illustration musicale vraiment évidente, et une incapacité chronique a créer une véritable tension (cf. la scène des zombies en hibernation, qui aurait pu être un summum de tension, et qui en fait finit par dégénérer en une fusillade pseudo-badass)... 

Ajoutez à cela des infectés intelligents évoquant immédiatement le Ghosts of Mars de Carpenter (en même temps, Snyder a repris le même acteur que dans GoM pour incarner le leader des infectés), et dont les déplacements sauvages ne dévient guère de ce qui est désormais la norme du genre, un récit qui met 50 bonnes minutes à démarrer, et des effets spéciaux qui sont totalement à bout de souffle quand arrive la dernière ligne droite du métrage... et voilà, un film de zombies assez typique de Snyder, qui se regarde vaguement, mais qui peine à convaincre.

Et encore, je n'ai pas parlé des idées à la con inexpliquées (les zombies robots, les aliens, la boucle temporelle) qui permettent à Snyder de faire le buzz en interview en teasant des projets futurs (mais semblent simplement avoir été ajoutés au film sur un coup de tête, parce que ça amusait le réalisateur), des rebondissements tous prévisibles au possible (tout ce qui concerne Theo Rossi, par exemple) ou des passages qui évoquent fréquemment d'autres œuvres similaires, bien meilleures...

Un bon gros bof.

2.5/6 (pour une Ella Purnell qui se donne à fond, une Nora Arnezeder efficace et un Batista toujours sympathique)

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 09 - Sky Sharks (2020)

Publié le 7 Octobre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Science-Fiction, Thriller, Allemagne, Guerre, Horreur, Halloween, Oktorrorfest

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Sky Sharks (2020) :

Ancien nazi passé à l'ennemi, le Dr Klaus Richter (Thomas Morris), à l'existence prolongée artificiellement par un sérum mystérieux, doit aujourd'hui reprendre du service, aux côtés de ses filles Angelique (Barbara Nedeljakova) et Diabla (Eva Habermann), pour aider l'humanité à se défendre contre des forces nazies zombifiées, réveillées de leur tombe polaire, et qui ont décidé de reconquérir la Terre sur le dos de requins volants immortels...

Film allemand tourné en 2016-2017 et sorti en plein confinement, ce Sky Sharks est clairement ce que l'on pourrait appeler un films pour festivaliers : un long-métrage approximatif, bourré de sang, d'effets médiocres, de bimbos siliconées et botoxées qui se déshabillent, le tout dans un gros gloubiboulga bordélique et idiot, qui prend l'eau de partout et est totalement mal rythmé, clairement conçu pour être visionné entre potes, dans une ambiance de déconne et de vannes, et si possible sous influence de substances pas forcément très licites.

Pas de chance : mes films, j'ai tendance à les regarder en solo et à jeun... Autant dire que ce Sky Sharks, qui tente très clairement d'être "so bad it's good" et de devenir semi-culte façon Sharknado, s'est avéré un calvaire pour moi, tant TOUT y est incompétent, inepte et débile.

Déjà que la combo nazis + zombies commençait à avoir du plomb dans l'aile, mais là, c'est le coup de grâce : j'ai détesté. Au point que je n'ai pas envie de développer plus que ça : c'est raté sur tous les plans et, peut-être plus gênant pour une série Z de ce type, ce n'est même pas fun à regarder.

1/6 (pour les rares moments tellement débiles qu'ils fonctionnent, et les quelques caméos)

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 08 - The Grudge (2020)

Publié le 6 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

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The Grudge (2020) :

Peu de temps après avoir emménagé à Cross River avec son fils, l'inspectrice Muldoon (Andrea Riseborough) découvre l'histoire sinistre qui entoure le 44 Reyburn Drive : une adresse où trois familles - Les Landers (Tara Westwood, David Lawrence Brown, Zoe Fish), les Spencer (John Cho, Betty Gilpin) et les Matheson (Frankie Faison, Lin Shaye) - ont trouvé la mort dans des circonstances inexplicables, comme les cibles d'une malédiction qui a aussi contaminé tous ceux qui se sont approchés de ces victimes...

Un reboot/sidequel de la franchise The Grudge, que je suppose uniquement produit pour pouvoir en conserver les droits d'adaptation, car sinon, je serais bien en peine d'expliquer les motivations justifiant la production de ce métrage visuellement terne et délavé, à la distribution plus que compétente, mais au récit (et au produit fini) sans le moindre intérêt intrinsèque.

Et je dis cela sans garder le moindre souvenir du Ju-on original, de son remake et des diverses déclinaisons de cette série : cette version produite par Sam Raimi, et réalisée/écrite par Nicolas Pesce, est tout simplement ratée, sans grande tension (hormis lors des quelques effets gore réussis), et surtout tirée vers le bas par une structure calamiteuse, à base de flashbacks et de passages constants d'une sous-intrigue/famille à l'autre, de manière totalement déstructurée, au point d'en être presque incompréhensible.

Malgré son casting intéressant (mais sous-exploité), on finit donc par se désintéresser totalement de cette production qui, il faut bien le dire ne se fait pas de cadeau en peinant à surprendre, avec ses rebondissements quelconques et prévisibles.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 07 - Psycho Goreman (2021)

Publié le 5 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Shudder

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Psycho Goreman (2021) :

Dans le cadre de leurs jeux, Mimi (Nita-Josee Hanna) et son frère Luke (Owen Myre) ramènent malencontreusement à la vie un seigneur de guerre extraterrestre (Matthew Ninanber), que Mimi est capable de contrôler grâce au médaillon trouvé à ses côtés. Mais alors que les deux enfants font du guerrier sanguinaire (rebaptisé PG - Psycho Goreman) leur compagnon de jeu, les forces des Templiers stellaires, menés par Pandora (Kristen MacCulloch) débarquent sur Terre, prêts à éliminer PG... sans oublier les anciens sbires du général, eux aussi assoiffés de sang.

Une bonne surprise que ce Psycho Goreman (du réalisateur-scénariste de The Void), un long-métrage étrangement familial, qui pourrait s'apparenter à un Bigfoot et les Henderson, si Bigfoot était une créature extraterrestre démoniaque bien décidée à massacrer l'humanité et sa famille "d'accueil".

Et c'est probablement sur ce point là que le film se démarque : le ton global est gentiment déconneur et léger, et les rapports de la famille des deux jeunes héros sont ludiques, du début à la fin.

Après, on est plus dans des rapports frère/sœur du type Dipper/Mabel, avec une Mabel qui serait plus autoritaire (voire limite sociopathe), mais tout aussi barrée que le personnage de Gravity Falls : la jeune actrice est excellente, sa rivalité avec son frère est amusante, leurs rapports à la fois conflictuels et affectueux aussi, et tous les petits détails de cette relation (la communication en "morse", les règles improbables de leur version de la balle au prisonnier) ajoutent du sel au métrage (tout comme les rapports de leurs parents).

Et puis il y a tout ce bestiaire, et tous ces maquillages et costumes monstrueux : très inventifs, ils sont plus ou moins réussis (parfois, on est proche des Power Rangers, à d'autres moments, c'est la post-synchronisation qui fait défaut) mais ils ont le mérite d'exister et de donner beaucoup de travail aux studios de maquillage.

Alors certes, ce film ne plaira pas à tout le monde : il faut adhérer au postulat de départ, et au côté parfois un peu kitsch du tout (c'est un peu du Troma pour enfants), mais ce Psycho Goreman est un film où se côtoient déluges d'effets sanglants, monstres difformes et caricaturaux, montages musicaux 80s, garçon transformé en cerveau géant conscient, zombie policier, ange psychopathe, conseil galactique incapable, et plein d'autres choses toujours plus barrées.

Ce n'est absolument pas à prendre au sérieux, ce n'est pas parfait, mais c'est très fun.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 06 - Black Christmas (2019)

Publié le 4 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Noël, Christmas

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Black Christmas (2019) :

Étudiante dans une université américaine, Riley (Imogen Poots) peine à se remettre de son viol par le président d'une fraternité du campus, Brian (Ryan McIntyre). Heureusement, à l'approche de Noël, elle peut compter sur les membres de sa sororité, Kris (Aleyse Shannon), Marty (Lily Donoghue), Jesse (Brittany O'Grady) et Helena (Madeleine Adams) pour la soutenir pendant les vacances de fin d'année. Mais bien vite, des meurtres mystérieux se succèdent sur le campus, alors que les jeunes femmes reçoivent des textos menaçants...
 
Aïe aïe aïe... j'aurais mieux fait de me renseigner avant d'attaquer ce nouveau remake de Black Christmas, après l'original (le proto-slasher influent de Bob Clark) et le remake de 2006 (plus creux, mais aussi plus sanglant et stylisé, signé Glen Morgan).

Si je l'avais fait, j'aurais probablement réalisé que ce n'était qu'un pseudo-remake (ne gardant de l'original que le concept de sororité et de vacances de Noël), confié à une réalisatrice-scénariste issue de la mouvance mumblecore, et surtout, produit par Blumhouse (décidément).

Et si je dis "surtout", c'est qu'après avoir visionné le remake de The Craft par Blumhouse, avec son message ultra-lourd de "les gentilles sorcières wokes qui se battent contre le patriarcat maléfique et la masculinité toxique", voilà que je tombe sur ce remake de Black Christmas, ou "les gentilles étudiantes wokes qui tentent de survivre contre le patriarcat maléfique et la masculinité toxique". Avec à peu près le même degré de subtilité et d'intérêt global.

Il faut dire que lorsque l'on transforme à ce point le postulat de départ du métrage original (un tueur mystérieux, une maison, une sororité, des appels menaçants), pour en faire un sous-The Skulls dans lequel la société secrète maléfique qui traque les filles dans tout le campus a littéralement des pouvoirs surnaturels issus du buste en pierre du fondateur de la fraternité, un raciste esclavagiste pratiquant la sorcellerie, c'est qu'on a un peu jeté l'éponge.

Et le tout aurait pu tout de même s'avérer un film amusant s'il avait été décomplexé, ou bien rythmé. Mais non : le métrage est tellement préoccupé par ses intentions girl power, #MeToo, et par ses personnages à tendance SJW (et je n'emploie pas innocemment ce terme, puisque la plus militante des étudiantes, une Afro-américaine faisant signer des pétitions et tentant de faire tomber un professeur de l'université pour ses cours pas assez wokes, finit par mener, arme à la main, la charge féministe des étudiantes contre les frat-boys violeurs et tueurs - devenant littéralement, par là-même, une guerrière de la justice sociale) que le tout tombe misérablement à plat, dépourvu d'énergie, de tension ou d'intérêt.

1.5/6

(et puis honnêtement, rien de tel pour me braquer contre un film se déroulant à Noël que de présenter des personnages choisissant un sapin de Noël dans une pépinière... où il n'y a pas un seul sapin, mais uniquement ce qui semble être des pins blancs hâtivement mis en pot ; oui, je sais, c'est du pinaillage, mais je suis intransigeant avec tout ce qui est festif, bordel !)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Wellington Paranormal, saison 3 (2021)

Publié le 3 Octobre 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Halloween, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, Wellington

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Wellington Paranormal, saison 3 (2021) :

La suite des enquêtes de Minogue (Mike Minogue) et O'Leary (Karen O'Leary), officiers de police pas très doués de la ville de Wellington, en Nouvelle-Zélande, accompagnés du Sergent Maaka (Maaka Pohatu), et qui sont chaque jour confrontés au surnaturel...

Mais avant de commencer la saison, place à toute une série de mini-vidéos informatives tournées pour le compte de la police néo-zélandaise, dans la droite lignée du spot publicitaire de recrutement de 2018, et de ces quatre vidéos de prévention estivale. Ici, le sujet est la COVID, avec (très logiquement) 19 petits messages de prévention de deux-trois minutes environ, tous visibles sur YouTube : de quoi se remettre dans le bain, avant d'enchaîner sur les six nouveaux épisodes de cette saison 3.

Une saison tout aussi dense que les précédentes (cf la saison 2), mais qui n'en est pas moins amusante : dès le premier épisode, avec son entité invisible arrêtée par Minogue et O'Leary et ramenée au commissariat, le ton est donné. Un début de saison simple mais efficace et absurde, aux effets spéciaux efficaces. Le show continue ensuite avec une chasse au sasquatch local dans la forêt, l'occasion pour Jemaine Clement (à l'écriture et à la réalisation) de ramener Rhys Darby et de lui faire reprendre son rôle de loup-garou de Vampires en toute intimité.

On passe ensuite à un épisode plus chargé en effets spéciaux, puisque la police est confrontée à ses peurs les plus primordiales, lorsque le gérant d'une maison hantée de Wellington s'avère être un Ça, à savoir une entité protéiforme se nourrissant de la peur d'autrui. Un peu plus sérieux, un peu plus d'effets spéciaux et (malheureusement) un peu plus de Parker, le collègue (encore plus) incapable de Minogue et O'Leary - une tendance qui se confirme au gré de ces six épisodes.

Petite baisse de régime pour l'épisode sur des supporters fantômes bourrés, habillés comme Charlie, et qui se cherchent des partenaires de beuverie en ville : à nouveau, trop de Parker, et un épisode reposant principalement sur le gag de "Où est Charlie ?", qui finit par tourner à vide.

Heureusement, ça repart de plus belle ensuite, avec une météorite qui s'écrase sur Wellington et donne des pouvoirs nazes aux membres d'un groupe de surveillance du voisinage, qui s'improvisent justiciers : plutôt rigolo et gentiment débile, avec un Parker qui devient un aimant vivant ; enfin, pour conclure, une masse de graisse sentiente qui sort des égouts et dévore les habitants du quartier - une fin de saison plus spectaculaire et sérieuse, mais toute aussi déjantée.

Dans l'ensemble, en cette saison 3, la série reste égale à elle-même : amusante, absurde et décalée. Tout au plus regretterai-je la présence accrue de Parker (Thomas Sainsbury), le collègue idiot de l'équipe, et qui a quasiment droit à des sous-intrigues dédiées, souvent en compagnie du sergent Maaka : pas forcément très probant pour moi, ça rappelle un peu trop les sous-intrigues équivalentes autour de Colin, dans What We do in the Shadows - mais sans le côté sociopathe).

Après, ça reste un bémol mineur compte tenu du reste du programme, toujours aussi agréable à suivre et abouti, malgré la crise de la COVID.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - 50 States of Fright, saison 1 et 2 (2020)

Publié le 2 Octobre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

50 States of Fright, saison 1 et 2 (2020) :

Anthologie horrifique produite et supervisée par Sam Raimi pour (feue) la plateforme Quibi, dont le concept, rappelons-le, était de proposer des récits découpés en mini-épisodes de 5 à 10 minutes, pour une consommation sur téléphone portable.

Deux saisons, donc, au générique d'ouverture très Au Delà du Réel / La Quatrième Dimension, pour un total de 9 récits découpés en 24 "minisodes", à la distribution et à l'intérêt très variables...

- 1x01 - Michigan - The Golden Arm : Lorsqu'un accident dans les bois coûte son bras à Heather (Rachel Brosnahan), son épouse vaniteuse et dépensière, Dave (Travis Fimmel) fait tout son possible pour la satisfaire, et lui fabrique une prothèse en or... mais cette dernière l'empoisonne petit à petit.

Une narration en mode témoignage documentaire, une réalisation assez sage dans son ensemble (ça décolle cependant vers la fin, et il y a une gerbe de sang assez Raimiesque lors de l'accident), et une distribution efficace, pour un récit cousu de fil blanc, qui évoque directement les Contes de la Crypte, sans forcément en avoir le mordant.

- 1x02 - Kansas - America's Largest Ball of Twine : Susan (Ming-Na Wen), une mère célibataire, visite avec sa fille Amelia (Thailey Roberge) la plus grande pelote de ficelle d'Amérique lors d'un road-trip qui les fait passer par le Kansas. La bourgade l'abritant, cependant, est plus étrange, et la pelote de laine plus menaçante, qu'il n'y paraît.

Un épisode de 15 minutes à peine, et qui parvient cependant à établir une atmosphère Kingienne pas désagréable du tout, surtout vers la fin du récit. Certes, certains moments (les hommes de paille) sont un peu cheesy, et l'artifice d'écriture de l'interview (comme dans le premier épisode) tombe à plat, mais Karen Allen fait un shérif assez menaçant, et Ming-Na Wen assure comme toujours.

- 1x03 - Oregon - Scared Stiff : Légende du monde de la taxidermie, Sebastian Klepner (James Ransone) reçoit un soir la visite d'un homme venant tout juste d'écraser une créature inconnue...

Treize minutes à peine, tout compris, pour une histoire s'ouvrant à nouveau en mode narration face caméra (apparemment, c'est un gimmick récurrent de l'anthologie), et un récit assez moyen (car très prévisible), pas aidé par des créatures assez inégales et par une interprétation un peu caricaturale. C'est du sous-Conte de la Crypte, encore une fois.

- 1x04 - Minnesota - Grey Cloud Island : Brandon (Asa Butterfield) et trois autres étudiants prennent part à une initiation de fraternité, qui les amène en pleine nuit au village perdu de Grey Cloud, lieu de nombreuses rumeurs...

Retour à un format 23 minutes pour un slasher assez générique et prévisible. Pas forcément mauvais, mais globalement quelconque, hormis un choix créatif ou deux.

- 1x05 - Florida - Destino : Appelés sur les lieux d'un vol de chèvre, Vasquez (Danay Garcia) et ses collègues de la police de Miami (Warren Abbott, Alexander Soto, Greyston Holt) se retrouvent confrontés à un rituel sanglant...

Un récit de 16 minutes en mode found footage (tout est filmé par des caméras de surveillance et par les bodycams des officiers), et un résultat qui m'a laissé totalement de marbre, en plus d'être assez peu lisible (déjà, sur mon écran de pc, c'était parfois compliqué, alors sur un écran de téléphone portable, je n'ose même pas imaginer).

- 2x01 - Iowa - Almost There : Hantée par son passé tragique et désormais victime de vertige, Hannah (Taissa Farmiga) est appelée en urgence pour aider Blake (Ron Livingston) à réparer une turbine éolienne en panne, alors même qu'une tempête approche...

Nouvelle saison, et près de 25 minutes pour cet épisode des scénaristes et producteurs de Sans un bruit, un épisode qui consacre le plus clair de son temps à l'ascension de la turbine par une Taissa Farmiga ultra-fébrile, avec très ponctuellement, une hallucination ou deux. Pas forcément très convaincant ou passionnant, même s'il y a, ici ou là, une ou deux idées visuelles réussies - et puis c'est le premier chapitre de cette anthologie à avoir une happy end, ce qui peut surprendre.

- 2x02 - Washington - 13 Steps to Hell : Mallory (Lulu Wilson) et ses deux frères partent enterrer leur hamster dans un vieux cimetière local abandonné, sujet de nombreuses légendes sinistres. Là, ils découvrent un escalier mystérieux s'enfonçant dans les profondeurs de la terre...

Quinze minutes de récit écrit et réalisé par Lee Cronin, réalisateur-scénariste du film The Hole in the Ground, et du futur volet de la saga Evil Dead, ce 13 Steps to Hell n'a pas vraiment fonctionné sur moi, malgré une distribution compétente. Déjà, parce que le gimmick du narrateur face caméra (Rory Culkin) fait son retour (avec un rebondissement final étrangement prévisible), et ensuite parce la fillette traumatisée par le cancer de sa mère (le syndrome Peter Quill, en somme) et victime d'une force maléfique qui exploite cette peur, mouais bof.

- 2x03 - Colorado - Red Rum : Un trio de jeunes influenceurs "chasseurs de fantômes" (Victoria Justice, Jacob Batalon, Colin Ford) arrive au célèbre Stanley Hotel, supervisé par Bitsy (Christina Ricci), mais bien vite, les esprits se manifestent...

Un épisode d'une vingtaine de minutes qui commençait de manière sympathique, avec une distribution intéressante, un gros hommage à The Shining, et une Christina Ricci agréablement décomplexée... mais en fait, ça vire rapidement au jeu de hantise et de massacre basique et peu mémorable, voire même assez raté dans ses effets (le cow-boy en noir et blanc animé en step-motion, les enfants-fantômes). Dommage : avec un second degré plus prononcé (ou, pour être plus exact, plus maîtrisé), ça aurait pu être amusant.

- 2x04 - Missouri - Dogwood-Azalea : Lorsqu'elle s'installe avec ses parents (Elizabeth Reaser, Warren Christie) dans sa nouvelle demeure, Azalea (Erica Tremblay) découvre une poupée dans le cimetière voisin... et rencontre bientôt sa propriétaire, Lucy (Grace Sunar).

Bof. Rien de vraiment mémorable ou d'original dans cette histoire de fillette fantôme possessive, dont tous les tenants et aboutissants sont explicités par une voix off dès le début de l'épisode. Ce qui n'aide pas forcément, c'est que la petite Tremblay est inégale, que la réalisation est relativement plate, et que le dénouement semble précipité.

- Bilan -

Finalement, deux saisons d'une anthologie assez inégale en intérêt, et qui ressemble très souvent à une collection de courts métrages, plus qu'à de véritables épisodes de série.

La saison 1 est cependant nettement plus homogène dans son approche et dans son format (avec ce fameux artifice narratif de l'entretien face caméra), tandis que la saison 2, elle, ressemble plus à un ensemble de scripts rejetés en saison 1, nettement plus faibles et quelconques.

50 States of Fright restera donc comme une expérience avortée sur le format et l'approche du genre horrifique, expérience aux résultats mitigés... un peu comme toutes les autres séries Quibi, donc. Pas de surprise au programme, donc, ni de vraie déception : on savait à quoi s'attendre, même avec la présence de Sam Raimi à la production.

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 05 - The Craft : les nouvelles sorcières (2020)

Publié le 1 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Jeunesse, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Craft : les nouvelles sorcières (The Craft : Legacy - 2020) :

Lorsque Lily (Cailee Spaeny) arrive en ville avec sa mère (Michelle Monaghan), elle est rapidement remarquée par Frankie (Gideon Adlon), Tabby (Lovie Simone) et Lourdes (Zoey Luna), un trio d'apprenties sorcières à la recherche d'une quatrième membre pour leur coven. Rapidement, cependant, la vie lycéenne et les premiers émois amoureux de Lily compliquent la donne, d'autant qu'une menace maléfique rode dans le secteur, ayant apparemment jeté son dévolu sur les pouvoirs exceptionnels de Lily...

Et allez, Blumhouse continue de ressusciter de vieilles licences, en confiant à Zoe Lister-Jones (scénariste de sitcom et réalisatrice débutante populaire chez les critiques US) le remake/suite de Dangereuse Alliance, ce fameux film fantastique semi-culte de 1996 principalement entré dans les mémoires pour l'interprétation de Fairuza Balk, et pour son style typiquement 90s.

Malheureusement, contrairement à Freaky, qui s'était avéré hier une bonne surprise, ce The Craft 2.0 est ultra-générique, à la fois typique de son époque actuelle (et de la justice sociale à la mode chez les jeunes) et totalement quelconque.

Hormis l'héroïne (assez attachante), en effet, aucune des actrices principales n'a vraiment de charisme (mais elles cochent chacune une case du bingo de la représentation ethnique de rigueur : une afro-américaine qui adore Beyonce, une latina transgenre et une caucasienne juive), leurs personnages sont sous-développés et immatures (elles ressemblent et réagissent plus comme des collégiennes que des lycéennes, elles en font trois tonnes en mode zoomers qui piaillent) et le script fait le choix étrange d'ajouter un antagoniste au tout.

Car, attention spoiler : oui, c'est bien David Duchovny le grand méchant de l'histoire, un Duchovny qui est en fait un sorcier défenseur de la masculinité toxique et de la suprématie des hommes sur les femmes, un sorcier qui a trois fils interchangeables aux prénoms bibliques (et totalement inutiles au récit), et qui a pour but de voler les pouvoirs de Lily).

Et donc, forcément, on a les quatre sorcières et leur magie féminine, synonyme de passage à l'âge adulte (dès son arrivée au lycée, Lily a ses règles), qui se retrouvent confrontées à la patriarchie et à la misogynie des hommes de la ville, ce qui les amène, par exemple, à reformater le jock de service, bourrin et macho, pour en faire un mec sensible, respectueux et woke, maniant comme personne le jargon de la justice sociale et des études de genre... juste à temps pour qu'il s'ouvre à elles et leur avoue sa bisexualité dans une scène larmoyante.

Il est donc honnêtement assez difficile de s'intéresser à ces personnages creux à l'écriture incohérente (pendant la moitié du film, les filles utilisent leurs pouvoirs pour des choses ultra-futiles - du maquillage, une vengeance, un bain multicolore, arrêter le temps, reformater le jock - avant de soudainement s'indigner lorsque l'héroïne fait de même vers la fin, à base de grands discours sur l'irresponsabilité de Lily, etc), le tout dans un film peinant à avoir un dixième de la personnalité et de l'attitude de son aîné.

Devant la caméra de Lister-Jones, The Craft : Legacy est ainsi terne, mollasson, bourré de choix artistiques, musicaux et visuels peu probants (et qui paraissent même parfois totalement aléatoires et risibles - toute la mise en musique de l'affrontement final - bâclé - entre le coven et Duchovny, notamment), et il se paie un caméo de dernière minute reliant directement l'héroïne à une certaine sorcière du film original... pourquoi pas, mais ça arrive tellement tard que c'est bien insuffisant pour donner de l'intérêt au tout.

À se demander ce que Michelle Monaghan et David Duchovny sont venus faire dans cette galère qui s'apparente plus à la version 2018 de Charmed qu'au Dangereuse Alliance original.

1.5 + 0.5 pour Cailee Spaeny, à surveiller de près = 2/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 04 - Freaky (2020)

Publié le 30 Septembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

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Freaky (2020) :

À Blissfield, un mystérieux tueur en série (Vince Vaughn) frappe régulièrement, à l'occasion du bal de promo des lycéens. Cette année, cependant, un étrange concours de circonstances (et une dague ensorcelée) va échanger l'âme de ce tueur avec celle de Millie (Kathryn Newton), une lycéenne timide et harcelée. Une course contre la montre s'engage alors pour Millie et ses amis (Celeste O'Connor, Misha Osherovich) afin d'arrêter le tueur qui, dans le corps de l'adolescente, est bien décidé à faire un carnage parmi les élèves de l'établissement...

Après le succès de Happy Birthdead (Un jour sans fin à la mode slasher) et de Nightmare Island (L'Île fantastique à la mode slasher), Blumhouse continue de décliner des concepts préexistants en version slasher, avec ici Freaky Friday à la sauce slasher... très logiquement intitulé Freaky.

Et contre toute attente, ça fonctionne plutôt pas mal, porté par un Vince Vaughn qui s'amuse à interpréter les tueurs en série possédés par une adolescente, et qui adapte son jeu en fonction (la scène du flirt dans la voiture de police est à ce titre plutôt amusante). À l'identique, tout le film conserve ce ton léger, à mi-chemin entre parodie et hommage (de nombreux clins d'œil aux classiques du genre), qui fait que le métrage reste très divertissant, porté par une bande originale efficace de Bear McCreary.

Paradoxalement, cela dit, c'est dans ses moments les plus premier degré que le film trébuche un peu : toute la mise en place délibérément clichée au possible, mais aussi et surtout la toute fin, qui confronte une ultime fois Millie et sa famille au tueur, dans le seul but de placer une punchline finale après un travail d'équipe des trois femmes - ce qui n'a pas vraiment fonctionné sur moi.

Rien de bien méchant, cela dit, et dans l'ensemble, Freaky s'avère une bonne surprise, à la fois sanglante et pleine d'énergie.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 03 - Shadow in the Cloud (2021)

Publié le 29 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Guerre, Histoire

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Shadow in the Cloud (2021) :

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, une jeune femme (Chloe Grace Moretz) monte à bord d'un avion militaire, en possession d'un colis et d'ordres top secrets. Confrontée à l'hostilité de l'équipage (Taylor John Smith, Beulah Koale, Nick Robinson, Callan Mulvey, Benedict Wall, Joe Witkowski, Byron Coll), l'inconnue est enfermée dans une tourelle ventrale de l'épisode. Mais rapidement, le vol se complique lorsqu'une créature étrange, un gremlin, commence à s'en prendre à l'avion et aux passagers...

Co-écrit par Max Landis et la réalisatrice, Shadow in the Cloud se veut un film de guerre prenant place durant la Seconde Guerre Mondiale, auquel se greffe un élément surnaturel inattendu.

Et comme tant d'autres films écrits par Max Landis, ça prend l'eau de partout, ça tente trop souvent d'être cool et badass, et c'est globalement très dérivatif : c'est une grosse variation militaire sur l'épisode de La Quatrième Dimension avec Shatner, mais en mode girl power pataud (tous les personnages masculins sont de gros boulets sexistes et stupides, l'héroïne est capable de tout, même avec un bras en bandoulière et un doigt cassé), avec une approche stylistique assez polarisante (musique rétro-synthétique façon Carpenter et Stranger Things, éclairage au néon coloré) et des rebondissements particulièrement idiots (la nature du contenu du colis mystérieux, notamment, est totalement improbable et jamais plausible).

Mais paradoxalement, pendant 50 minutes, ça fonctionne à peu près, avec une Moretz seule à l'écran, et un quasi-huis clos dans la tourelle, seule face à la lourdeur des hommes l'équipage (à la radio) et à la créature qui rampe sur les ailes de l'avion.

Et puis ensuite, quand arrive le dernier acte du film, ça part totalement en vrille, avec un film qui bascule en mode actioner du pauvre : les Japonais attaquent l'avion, Moretz escalade tout l'extérieur de l'avion, la tête en bas et à la force des bras malgré toutes ses blessures (des scènes sur fond vert pas très convaincantes du tout, notamment au niveau du rendu de la vitesse), elle tombe d'un avion et remonte à bord catapultée par l'explosion d'un autre avion, elle donne des ordres à droite et à gauche, elle se bat contre le gremlin sur fond de pop punk, elle pilote seule l'avion, elle abat la créature sans viser, elle l'affronte une dernière fois à mains nues et lui explose la tête avec ses petits poings, etc, etc... bref, Chloe Moretz, dans ce film, c'est Hit-girl en uniforme, ou plutôt c'est Ellen Ripley à la puissance mille, avec les même motivations, mais dans 10 m², en plein vol et totalement indestructible.

Au point que ça en devienne vite risible (et prévisible), surtout dans ses dix dernières minutes.

2.5/6

(l'ouverture animée façon film de propagande est sympathique, cela dit, même si elle téléphone un peu tout le déroulement du film)

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 02 - Save Yourselves ! (2020)

Publié le 28 Septembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Science-Fiction, Thriller, USA, Halloween, Oktorrorfest

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Save Yourselves ! (2020) :

Hipsters new-yorkais hyperconnectés, Su (Sunita Mani) et Jack (John Reynolds) décident d'aller se ressourcer pendant quelques jours en pleine nature, coupés de toute technologie, dans un chalet isolé. C'est le moment que choisit malheureusement une forme de vie extraterrestre pour envahir la Terre, et pour s'en prendre au couple, livré à lui-même...

Sur le papier, une idée sympathique, et un film d'invasion qui a tout à fait sa place dans le cadre de l'Oktorrorfest qui vient de débuter ; dans la pratique, un film indépendant qui m'a fortement déplu, notamment à cause de ses trentenaires hipsters incapables, bourrés de névroses et de first world problems, mais aussi de son ton vraiment incertain (l'humour n'est pas très drôle, l'invasion pas très nerveuse ou tendue) et de sa gestion de son récit, à la mise en place très longue, et à la résolution en queue de poisson.

En somme, à part ses extraterrestres ressemblant littéralement à des tribules XXL (surnommés "Pouffes" par les deux protagonistes) qui passent de temps à autre à l'écran, le tout est particulièrement plat, nombriliste et frustrant.

Énorme bof.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 01 - Come Play (2020)

Publié le 27 Septembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Thriller, USA

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Come Play (2020) :

Autiste et enfant d'un couple dans la tourmente, Oliver (Azhy Robertson) ne s'exprime qu'au travers de sa tablette tactile, et vit une existence bien solitaire. Jusqu'à ce que Larry, une créature sortie d'un étrange récit pour enfants contenu dans la tablette, commence à s'adresser au garçon, et à se faire de plus en plus menaçant. Sarah (Gillian Jacobs), la mère d'Oliver, est alors confrontée à cette menace d'un autre monde, qui cherche à entrer dans le nôtre et à enlever son fils...

Une co-production Amblin qui ressemble un peu à un Mister Babadook plus high-tech, avec cette mère épuisée confrontée à une créature surnaturelle, un monstre imaginaire tout droit sortie d'un livre d'enfant de son fils, lequel souffre d'une pathologie psychiatrique compliquée à gérer, etc.

C'est d'ailleurs probablement sur ce front-là que Come Play coince un peu : non seulement le titre est ultra-générique, mais le récit, en lui-même, semble lui aussi fréquemment familier et dérivatif, avec une certaine tendance à introduire mécaniquement des éléments dans le récit (la tablette, le vocodeur, le mètre numérique, etc) de manière un peu trop évidente et artificielle, pour les réutiliser ultérieurement dans des conditions similaires, afin de "détecter" la présence de la créature.

C'est dommage, car il y a une certaine efficacité dans la mise en images de Larry, avec sa silhouette d'échalas inhumain, ses cartilages qui craquent, et la manière dont il est présenté à l'écran. À l'identique, c'est plutôt bien interprété, et même si, dans la dernière ligne droite, les personnages adultes ont un peu tendance à croire à la menace et à échafauder des hypothèses un peu trop rapidement, le tout reste plutôt sympathique à suivre.

Reste qu'il n'y a pas grande originalité dans ce film à la métaphore convenue et maladroite sur "la solitude de l'être humain plongé dans ses écrans". Ce n'est pas forcément rédhibitoire, tout comme la fin douce-amère-mais-pas-trop n'est pas non plus trop problématique, mais ça empêche cette adaptation de court-métrage de s'élever bien au-delà de la moyenne.

3.25/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Truth Seekers, saison 1 (2020)

Publié le 26 Septembre 2021 par Lurdo dans Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, UK, Amazon, Science Fiction, Science-Fiction

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Truth Seekers, saison 1 (2020) :

Meilleur technicien de l'opérateur Smyle, dirigé par David (Simon Pegg), Gus (Nick Frost) est aussi un chasseur de fantômes et de phénomènes paranormaux qui publie ses vidéos sur YouTube, au grand dam de son beau-père Richard (Malcolm McDowell), qui vit avec lui. Mais lorsqu'on lui associe un nouveau partenaire de travail, Elton John (Samson Kayo), Gus va soudain être directement mis en contact avec un monde surnaturel qu'il n'avait jusqu'alors vu qu'en imagination, notamment lorsque les deux hommes croisent le chemin d'Astrid (Emma D'Arcy), et sont impliqués dans une conspiration des plus funestes...

Une production Amazon produite par Simon Pegg et Nick Frost, et co-écrite par le duo, ainsi que par James Serafinowicz (frère de Peter) et Nat Saunders (scénariste de comédies télévisées et du film SOS : Save our Skins). Au programme, huit épisodes d'une petite demi-heure mêlant horreur, fantastique et comédie, pour un résultat un peu inégal, sans être pour autant désagréable.

Le problème, en fait, c'est que le ton global de la série semble parfois hésitant : l'humour n'est pas aussi appuyé que dans la plupart des autres collaborations Pegg/Frost, et cède ainsi fréquemment la place à une horreur plus frontale et marquée.

On sent que la fine équipe a voulu mêler les genres et produire quelque chose de différent, notamment au niveau de la réalisation très "voyeuriste" (la caméra est fréquemment en mode fish-eye avec contours floutés). Et la série passe donc constamment d'un humour léger à un surnaturel macabre, pour revenir à du fantastique très Doctor Who, et repartir à nouveau dans une autre direction.

Ce n'est pas totalement maîtrisé, c'est relativement brouillon, mais ça se regarde, notamment parce que la distribution est motivée et qu'il y a toujours un certain savoir-faire typiquement british... Je mentirais cependant en disant avoir totalement accroché au programme, malgré la présence de multiples visages familiers (Kevin Eldon, Malcolm McDowell, Kelly Macdonald...).

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Un film, un jour (ou presque) #1531 : Bloody Milkshake (2021)

Publié le 17 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Thriller, USA, France, Allemagne

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Bloody Milkshake (Gunpowder Milkshake - 2021) :

Abandonnée par sa mère Scarlet (Lena Headey) lorsqu'elle était enfant, Sam (Karen Gillan) est devenue, comme elle, une tueuse à gages froide et distante. Jusqu'à ce qu'une mission tourne mal, et l'oblige à prendre sous son aile une fillette de 8 ans, Emily (Chloe Coleman), fille de l'une de ses cibles décédées... un geste qui va déclencher la furie de la Firme, qui fournit à Sam ses missions et décide de terminer son contrat.

Un film d'action made in Netflix qui semble constamment lorgner sur le cinéma de Rodriguez, de Tarantino, sur les John Wick ou encore sur les films de Guttierez (le casting globalement féminin, et la présence de Carla Gugino dans l'un des rôles principaux n'y sont pas étrangers), avec un girl-power bien basique, un univers décalé et improbable à la lisière du comic-book, de la violence sanglante et décomplexée, et une vraie tendance à privilégier les effets de style et l'esbrouffe poseuse au fond et au scénario.

Style over substance, donc, pour un résultat globalement assez creux, pas aidé par une Karen Gillan qui ne m'a jamais vraiment convaincu en tueuse blasée et impassible (ce qui se traduit par une actrice mono-expressive et raide comme un piquet) - après, derrière cette réalisation pleine d'effets en tous sens, ces visuels très stylisés, et ce féminisme ultra-violent (coucou, Snyder et son Sucker Punch), on trouve quelques scènes d'action réussies et sympathiques (merci les doublures cascades et le montage), et la distribution reste intéressante (Gillan, Headey, Gugino, Michelle Yeoh, Angela Bassett, Paul Giamatti)...

Mais bon, dans l'ensemble, ce Gunpowder Milkshake se contente de piocher à droite et à gauche dans de nombreuses sources d'inspiration, pour en faire un gros mélange divertissant, mais assez creux/superficiel et peu convaincant. Pas surprenant de voir que c'est une production Studio Canal, à la base... même si ça aurait aussi bien pu être une production Europa Corp.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1529 : Dead Reckoning (2020)

Publié le 15 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Thriller, USA, Politique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dead Reckoning (2020) :

En bord de mer, dans le Massachusetts, Tillie (India Eisley), une jeune femme qui noie dans l'alcool les souvenirs de ses parents fraîchement décédés dans un accident d'avion, s'éprend de Niko (K.J. Apa), un chauffeur de taxi albanais, et le jeune couple passe alors un été de rêve. Mais lorsque Marco (Scott Adkins), le frère aîné de Niko, arrive aux USA, bien décidé à commettre un attentat pour venger leur père terroriste assassiné par le FBI, Niko doit choisir entre l'honneur de sa famille et la vie de centaines d'innocents...

Un thriller signé du réalisateur de Doom et de Street Fighter : la légende de Chun-Li, et qui se veut inspiré de l'attentat du Marathon de Boston, en 2013.

Pour être franc, on va dire que c'est très librement inspiré (et transposé au 4 juillet sur les plages du Kentucket), un peu de mauvais goût, en plus d'être un métrage assez raté : concilier film d'action, bluette adolescente et thriller avec un budget minimaliste, des dialogues creux au possible (à l'interprétation rarement naturelle) et la finesse d'un tractopelle (tous les habitants du coin sont des connards finis, les dialogues opposent constamment "mon Amérique" et "leur Amérique", James Remar insulte Adkins en lui disant qu'il n'aura pas les 72 vierges de son Jihad, etc), ça ne passe pas vraiment, je dois dire, même au format 90 minutes.

Entre India Eisley, bien trop pâle, anémique et squelettique pour son propre bien (et bénéficiant d'une doublure fesse - trop - pulpeuse dont le visage est numériquement flouté à l'occasion d'un bain de minuit), un KJ Apa insipide, un Adkins sous-exploité (ne pas s'attendre à le voir faire des pirouettes à la Boyka, ou même à jouer autre chose que la colère avec un vague accent d'Europe de l'Est), un James Remar qui botte des culs (en face à face, il démonte Scott Adkins... j'avoue, j'ai bien rigolé ; cela dit, niveau interprétation, c'est le plus impliqué de tout le film), et un John Shea qui fait de la figuration, le film peine à intéresser, se perdant dans une grosse demi-heure d'exposition plate au possible, et ne décollant ensuite jamais.

Énorme bof, donc.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1525 : Die in a Gunfight (2021)

Publié le 9 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Drame, Romance, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Die in a Gunfight (2021) :

Depuis bien longtemps, les Gibbon et les Rathcart, deux familles possédants des empires dans les médias américains, sont rivales et ne supportent pas. Mais Ben Gibbon (Diego Boneta) et Mary Rathcart (Alexandra Daddario) sont amoureux : inadmissible pour leurs clans, qui les séparent, en envoyant Mary à Paris sous la supervision de Terrence Uberahl (Justin Chatwin). Mais lorsque Mary finit par revenir aux USA, elle croise de nouveau le chemin de Ben, à la dérive, et leur relation s'enflamme de nouveau...

Aïe. N'est pas Baz Luhrmann ou Guy Ritchie qui veut. Une relecture moderne de Roméo et Juliette, bourrée d'effets de style et d'interprétation déglinguée à la Ritchie, et qui souffre d'avoir un couple principal tout sauf attachant et sans grande alchimie, entre une Alexa Daddario effacée, et un Diego Boneta tête à claques en jeune rebelle paumé aux tendances autodestructrices.

Le film tente bien des choses, avec des séquences animées pour les flashbacks, une narration (envahissante) en voix off de Billy Crudup, un style visuel très prononcé, et un Travis Fimmel en roue libre... mais tout cela est particulièrement vain, se voulant décalé et excentrique, moderne et edgy, pour finir par être plat, creux, mal structuré et rythmé, et dépourvu d'énergie.

Il y a un vrai problème d'écriture (les dialogues sont insipides), ce qui est d'autant plus ironique que le script a longtemps fait partie de la Black List, cette liste de scénarios encore non-produits mais particulièrement appréciés par les cadres des différents studios et autres agents... encore une preuve, s'il en fallait une, que cette Black List est hautement surcotée par ceux qui la constituent.

1.75/6

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